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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Lun 9 Jan 2017 23:52 
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La Kendranne fit part du plaisir qu’elle avait à me voir rejoindre son expédition. Je la dardai d’un regard suffisant et scrutateur. Je ne savais que penser d’elle. Après ses propos sur la mort, et sa réaction face à la présence de Val’Crooh, il ne faisait aucun doute face à son extrémisme patent. J’avais peur qu’elle m’apporte des problèmes à Jesuir, ce village de nécromant… Il ne manquait plus qu’elle veuille s’en prendre aux Ol’Thoga. Je n’étais pas du genre à jouer les hypocrites, alors je lui laissai voir le fond de ma pensée, sans filtre.

« Cette lame vous sera fidèle, si vous ne mettez pas ma vie en danger. Alors je vous conseille de calmer vos ardeurs si notre route nous amènent face aux Ol’Thoga. Dans le cas contraire, je ne lèverais pas le petit doigt pour vous. Sachez le, on est toujours l’engeance vouée à disparaître d’un autre. Il serait dommage que vous passiez de chasseuse à proie. »

Je le regardai, détaillant son équipement, ne laissait aucun doute sur ce que je pensais de ces êtres doués de magie. Entre extrémistes, on se comprend parfois… Bien qu’à ce niveau elle semblait complètement me surpasser.

"Ce n'est qu'un conseil amical." Conclus-je d'un sourire complètement surfait.

C’est ce moment que choisit Naral Shaam pour annoncer sa direction : la Lande Noire. Il proposait même de déposer notre petit groupe sur son passage. Invitation que j'acceptai sans hésiter. Voler à dos de dragons était quelque chose que j'affectionnais particulièrement aujourd'hui.

« Bien ! Maintenant que nos intentions son posées… Je propose de se joindre au Dragon Mauve. »

Je m’en retournai, complètement désintéressé de la réponse que m’apporterais cette compatriote zélé pour me diriger vers l’extérieur, en lançant au chevalier sensé nous accompagner un simple : « Jolies lames. »

Et sans attendre une quelconque réponse, je continuai vers l’extérieur, récupérant au passage un sifflet, sans un regard, sans un mot, pour la jeune Katsuya.

Le temps des civilités avait pris fin. J’étais maintenant complètement concentré sur la réalité et la dureté du terrain.

Citation:
300 mots et des poussières...

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"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Mar 10 Jan 2017 15:35 
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C'est avec une joie sincère et expressive que j'accueille l'entrée de Karz dans la pièce. Ses premiers mots me sont d'ailleurs adressés, me signifiant que le Sans Visage est un glandu mais qu'il a quand même pu discuter avec lui, c'est donc possible.

Idée encore conforté par le sorcier de feu qui après avoir répondu aux questions de Charis m'annonce qu'à sa connaissance personne n'a essayé de prier le sans visage depuis la création du conseil.

Il me met encore en garde en m'apprenant que le dieu pourra connaitre mes intentions mais ça ne m'effraie pas. Mes intentions sont claires. Je veux la paix.

J'hoche tout de même la tête, montrant que je prends en compte ses mises en garde.

Avant de conclure la petite réunion il saisit un sac de cuir pour le tendre à la fille du désert. Un cadeau de sa part, des pierres nous permettant de communiquer entre nous. Elle nous en confie immédiatement une à moi et à Karz. Je l'observe quelques instants avant de la mettre dans un endroit sûr.

Je la remercie avant de m'approcher de Karz pendant que Charis pose encore quelques question sur la sûreté des pierres et si nous pouvions nous approvisionner en vivre et en vêtements. Je ne peux qu'acquiescer à la demande. Si elle semble équipée pour résister à la chaleur et au sable ce n'est pas mon cas, quant à Karz, j'ignore s'il y est encore sensible avec ses parties en ferraille.

Je l'observe, tentant de me souvenir comment était son visage avant. Bizarrement, c'est presque comme si je l'avais toujours vu ainsi. Je me gratte la tempe avant de lui poser une question.

"Tu m'as dit que tu as parlé avec le sans visage... C'est lui qui est responsable de ton changement de corps ? "

Ce que je voulais surtout comprendre c'est pourquoi, d'après mon ami, le dieu était un glandu.

La fille du désert s'adresse à Karz, l'accueillant avec plaisir et curiosité dit-elle. Elle s'incline avant de nous demander si nous voulons nous approvisionner avant le départ.

J'hoche la tête en souriant.

"J'imagine qu'il va y avoir quelques jours de voyage. Je préfère vous prévenir, à part les chevaux ailés du Sans visage. Je n’ai jamais mis le cul sur un poney. "

J'hausse une épaule l'air un peu navré. Même si j'avais déjà eu l'occasion de travailler avec des chevaux en rendant des services à l'hippodrome de Kendra Kar, mes tâches consistaient à les nourrir ou les brosser. En aucun cas à monter dessus.

"Tu as sans aucun doute plus d'expérience que nous sur le désert d'Aliaénon et même les déserts en général. Je te fais confiance pour me dire ce qu'il me faut pour ne pas finir en grillade."


Je ris avant d'ajouter.

"Et pour les pierres, j'imagine que si nous descendons tout de suite on peut encore rattraper les plus excités du lot pour leur en confier."

Je m'approche de la sortie d'un pas nonchalant.

"En tout cas moi je suis prêt à te suivre."

J'incline la tête vers le sorcier de feu avant de le remercier, attendant ensuite mes compagnons pour prendre la direction du rez-de-chaussée.

((570 mots))

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Mar 10 Jan 2017 20:47 
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Ils étaient quelques uns à être rester en arrière, refusant encore de passer la porte qui les mèneraient surement vers la mort ou la gloire ou les deux. Parmi ceux-là, Sibelle restait au côté de Sirat, l'obscure canidé monté sur ses deux pattes gigantesques, l'elfe aux cheveux mercure et aux tatouages étranges et la frêle et chétive Hinione. Celle-ci paraissait subir chaque instant, tellement que Sirat se demanda s'il était souhaitable qu'elle passe l'embrasure et sorte de la tour. Elle possédait un chemin, il n'était pas là pour en juger. Chacun y alla de sa question, même le cerbère tendit un papier à Thensoor. Simaya comprenait les doutes de l'humoran, mais les titans étaient à la naissance de ce monde et

Elle lui fit remarquer que depuis leur réveil, point de guerre et de désolation. Le sans-visage avait mentit sur ce point et devait répondre de ses actes. Elle termina sur le fait qu'il y avait bien d'autre danger et problème sur ce monde, mais qu'on ne pouvait régler qu'une chose à la fois. Sirat acquiesça, ce qu'elle disait, était juste et l'éclairait sur la situation. Thensoor rajouta que l'immortel fuyard ne pouvait rentrer en ces lieux, sauf incarner en une personne, ce qui ne manqua pas de faire réagir l'humoran. Son cerveau entrait déjà en ébullition et la théorie fumeuse qu'un des aventuriers soit à la solde du sans-visage ou lui même, se colla dans un coin de sa tête pour ne plus s'y déloger. Alors qu'il suivait la guerrière au déhanché félin et à la chevelure rousse et qu'il remerciait le trio de conseiller, la fumeuse hypothèse le démangeait, l'irritait focalisant toutes ses pensées. Le double jeu de Naral, celui du sans-visage n'était pas pour plaire au colosse qui préférait les confrontations frontales aux jeux d'espionnage. C'est Endar qui l'extirpa de ses réflexions. Il était descendu et le gros de la troupe des aventuriers étaient là. Et peut-être parmi eux, le punissable, l'immortel fugitif, riant intérieurement de son tour.

La descente des escaliers n'avait été qu'un songe. Devant lui les groupes se formaient dans une salle circulaire, pavé d'un marbre ocre. Les rayons du soleil l'éclairaient, ils s'immisçaient dans l'ouverture d'une grande porte en bronze patiné. Devant, elle montant la garde une belle ynorienne en armure les cheveux fins et ébène, virevoltants au gré de la brise. Dans ses mains elle tenait les appeaux vanté par Naral lors du conseil. Son visage n'était pas inconnue à Sirat, peut être l'avait-il déjà croisé ou pas. Il haussa les épaules comme pour se répondre. Trois chevaliers en armure et le visage caché s'étaient rajoutés, aux carnavals bigarrés des préparatifs. Des chevaliers de l'ordre, un céruléen, un d'or et un noir à la cape sang, ils avaient de l'allure, chacun avait son arme qu'il portait fièrement, emmitouflé dans leur carapace émaillée de dorure finement ouvragée. Sirat les jaugea avec prudence, alors qu'Endar lui signifiait qu'il préférait partir avec lui et Sibelle, sans convier personne d'autres. Son argument tenait la route, les ouessiens étaient complexe et ils les connaissaient, cependant Sirat, le ton calme, lui répondit sagement.

Tu as raison, mais nous ne devons pas nous couper des autres et un regard neuf sur cette histoire ne peut-être qu'un avantage. Laissons le destin décidé et hâtons-nous de préparer notre monture.

Il jaugea les groupes qui se faisaient, les allégeances qui se signaient, il épiait chaque mouvement espérant voir un indice qui étayerait son postulat. Son regard se posa sur Naral Shaam, l'elfe partait pour la lande noire. Sirat se retourna vers Sibelle, le regard amicale, un sourire en coin. Il savait la guerrière prête et il lui emboita le pas, en direction de la jeune conscrit à la porte qui tenait les sifflet d'or, gage de l'aide des sauriens.

Allons-y



Citation:
626 mots

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Dernière édition par Sirat le Ven 13 Jan 2017 22:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Mer 11 Jan 2017 15:22 
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Aux questions d'Anastasie sur l'exploration au-delà des frontières naturelles dessinées par la carte, ce fut Naral Shaam qui répondit. Il déclara que toutes ces terres étaient inhabitables par des êtres mortels, trop dangereuses ; ainsi l'Océan Thallerique était habité depuis fort longtemps par des monstres marins et agité de trop nombreuses tempêtes pour être navigable, les plaines d'Arothiir étaient pleine d'un poison volatile tuant sans la moindre difficulté tout voyageur sans protection, le désert de Feu était d'une chaleur littéralement insupportable, capable de liquéfier les chairs des êtres le parcourant et les Landes Noires s'étendaient presque indéfiniment vers le Sud, inhabitables. Quant aux montagnes au Nord du Raa'Saaksha, elles étaient habitées, oui, mais par les dragons d'Aliaénon, territoriaux et peu prompts à laisser passer quiconque sur leurs terres. Anastasie fronça les sourcils à cette énonciation des faits. Si le Sans-Visage était un être divin, rien de tout ce qui avait été dit ne pourrait l'empêcher de se retrancher dans ces lieux hors d'accès pour des êtres mortels comme eux. Alors... Comment ? Quand bien même il serait mis en difficulté, il n'aurait qu'à s'exiler quelques jours, semaines, mois, années dans ces landes inexplorables pour échapper à la mort. Une raison supplémentaire de trouver un terrain d'entente avec cette déité plutôt que d'essayer de l'exécuter.

La géographie mise de côté, ce fut au tour de Simaya Sombreroc de prendre la parole, répondant à ses questions concernant les Titans. Ainsi il était impossible de communiquer par de simples paroles avec eux, ni même avec des pensées concrètes. La seule chose qu'ils comprenaient était la magie et ce qu'elle représentait, rendant toute conversation incroyablement difficile. C'était elle qui, quelques années plus tôt, avait négocié le partage des territoires avec eux, et elle gardait de cet échange un souvenir indélébile, qui aujourd'hui encore l'affectait physiquement tant leur puissance était démesurée. Ainsi, même elle ne savait pas réellement ce qu'ils pensaient du Sans-Visage et Anastasie doutait qu'elle soit partante pour une nouvelle discussion dans le seul but de l'apprendre. La théurgiste, elle, ne rejetait cependant pas complètement l'idée d'aller tenter une approche avec les déités locales. La perspective de se retrouver terrassée par leur simple contact magique ne l'enchantait guère, mais en cas d'extrême nécessité cela pourrait peut-être leur être d'une grande aide.

Ces questions mises de côté, Anastasie écouta Honoka répondre à la proposition de l'elfe blanche d'offrir de l'argent en récompense contre des informations. Ainsi elle apprit, à sa grande surprise, qu'Aliaénon ne connaissait aucune monnaie et que les transactions se faisaient encore au troc. Ce qui n'arrangerait pas forcément la jeune femme, venue avec peu de possessions sur ce monde.

Le repas de chacun terminé, la belle Ynorienne reprit la parole, apportant des précisions sur l'usage de la magie. Ainsi, depuis l'Eveil des Titans, celle-ci était devenue de plus en plus puissante, mais également incontrôlable, changeant si bien d'intensité que de forme, si ce n'était parfois d'élément, rendant son utilisation très risquée et difficile, même pour les personnes les plus entraînées à son maniement. Ce qui ne manquerait donc pas de provoquer des catastrophes de la part des Yuiméniens, habitués à une toute autre forme de magie, s'ils en abusaient. Une information qui fit grimacer la jeune femme, qui au fil des mois avait appris à compter sur ses fluides de Lumière de manière croissante, jusqu'à les rendre pratiquement indispensables dans sa vie de tous les jours et plus encore dans sa manière de combattre. Plus étrange encore, la mort elle-même s'était transformée. Ainsi les âmes des défunts ne trouvaient plus le repos dorénavant, mais partaient en direction de la Savane Tanathéenne, lande presque interdite aux vivants. Un lieu qui ne manqua pas d'attirer l'attention d'Anastasie : de par ses affinités avec Gaïa et ses inimitiés avec les morts-vivants, la jeune femme avait développé un certain intérêt pour ce genre de phénomènes.

Après cela, la belle Ynorienne et Naral Shaam menèrent le gros des aventuriers en direction du rez-de-chaussée, tandis que certains restaient en arrière pour s'entretenir avec d'autres membres du Conseil d'Or.


Le rez-de-chaussée était une grande salle circulaire pavée de marbre. Une grande porte de bronze à double battants donnait sur l'extérieur, où brillait un soleil radieux. Une autre Ynorienne au physique avantageux se tenait là, montant la garde dans une belle armure typique des siens. Et, au centre, trois personnes qu'Anastasie identifia rapidement comme étant des Chevaliers sans patrie, vêtues d'armures complètes camouflant jusqu'à leurs yeux. Si la jeune femme les avait imaginé dans un genre d'uniforme, il n'en était rien, car ceux qui étaient face à elle portaient des protections dépareillées : l'un était en argent et en bleu, un autre en noire et or et le troisième, plus impressionnant encore que ses deux acolytes, était vêtu d'une riche armure dorée et argentée. Ils disposaient également, apparemment, de noms, contrairement à beaucoup de leurs semblables, car Honoka les présenta rapidement comme s'appelant Thersien, Gasaru et Frinaldi.

Les informations dispensées, la belle Ynorienne laissa donc à chacun le loisir de se forger ses propres objectifs, ce que s'empressa de faire le nain roux, Thrag Varag. Et, sans surprise compte tenu de son caractère... nanique... nanesque ? Enfin, sans surprise compte tenu de ses origines, il demanda de l'aide pour s'attaquer directement à Arthim'Olth, dangereuse cité de la Lande Noire. Anastasie grimaça à l'écoute de son plan. Il n'était pas mauvais, loin de là, mais il restait particulièrement dangereux et reposait sur énormément d'inconnues. Et un autre projet tout aussi insensé suivit rapidement, lancé par Elysea elle-même, qui déclara vouloir se rendre dans la Savane Tanathéenne pour se débarrasser de la mort qui y rôdait. Anastasie retint un soupir à cette déclaration, exaspérée par l'attitude de la jeune femme. Pour autant, elle-même éprouvait un certain intérêt à visiter ces lieux et, plus encore, répugnait à laisser sa comparse s'élancer dans une pareille aventure sans secours. Ce qui impliquait que, aussi stupide qu'elle trouvait cette expédition, elle se sentait maintenant quelque peu obligée de s'y joindre. Le Chevalier armuré d'or s'ajouta d'ailleurs également, ce qui rassura quelque peu la Comtesse.

Après cela, Anastasie se désintéressa des différentes conversations qui se créaient, ci et là, pour se concentrer sur ceux qui seraient certainement ses compagnons de route pour les prochains jours. Lorsqu'elle s'approcha d'Elysea, le dénommé Ezak intervint, s'ajoutant à leur nombre pour le voyage, ce à quoi la Kendrane répondit avec reconnaissance. La Comtesse choisit ce moment pour s'immiscer dans la conversation.

« Je vous accompagnerai également, Elysea, » déclara-t-elle. « Nous ne serons pas trop de deux servantes de Gaïa pour de tels lieux. »

Elle se garda bien d'ajouter les vraies raisons de sa présence dans cette expédition, à savoir la responsabilité qu'elle se sentait de protéger la jeune femme, mais également de l'empêcher de faire des bêtises au nom de leur Déesse.

La jeune Kendrane aux cheveux platines inclina la tête, visiblement heureuse de la voir à ses côtés, et, ayant eu son aval, Anastasie partit immédiatement vers la porte pour prendre un sifflet et sortir de la tour.

(((1 100 mots. Anastasie n'a pas mangé mais elle a bouffé dans le Cynore pour arriver à Oranan, donc une ou deux heures avant le début de la Quête.)))

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Mer 11 Jan 2017 23:27 
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De sombres pensées le taraudaient, l'obnubilaient de plus en plus suite aux différentes missions que se donnaient les divers aventuriers venus de tous les horizons. Si Endar put se réjouir du peu de succès que rencontra l'officier de l'armée des nains, les expéditions en direction des Landes Noires, terre où régnait l'obscurité, domaine de prédilection des shaakts, allaient contrarier certains de ses plans, néanmoins il garda un visage austère et dépourvu de toute émotion à l'écoute des discussions qui prenaient forme dans cette grande pièce. Il remarqua l'empressement de certains aventuriers dont Arnold Thessier à se rendre à Fan-Ming, tel était l'objectif poursuivi par Endar de toute façon. Peut-être que cet homme à l'apparence naïve pourrait finir par le servir d'une façon ou d'une autre, dans le cas contraire, Aliaénon pourrait bien être son éternel lieu de repos, son tombeau. Il observait les autres aventuriers avec minutie. Si certains étaient de véritables livres ouverts comme la fameuse fanatique de Gaïa prête à risquer sa vie pour satisfaire son idéalisme, d'autres comme l'assassine se faisait discrète pour l'instant, cependant Endar savait que tôt ou tard, elle finira comme tout le monde par jouer ses cartes lorsque le moment sera propice. Pour l'instant, seul Naral Shaam constituait son unique source d'inquiétude, il annonçait soudainement qu'il vérifiait une piste dans les Landes Noires, piste qui, bien évidemment, n'était pas à l'ordre du jour lors de la tenue du conseil.

A cette inquiétude, il ne put s'empêcher d'exprimer son avis sur le Dragon Mauve auprès de la conseillère Honoka.

- J’ai le sentiment d’avoir toujours été un insecte qui rêva un jour qu’il était humain. Mais le rêve est fini. C'est ainsi que Naral désire que nous nous voyons, comme des insectes rêvant de grandeur pour être au final désabusé par ses propres manigances, tel ne sera pas le cas cette fois.

Il remercia dame Honoka pour sa proposition et lui indiqua qu'il allait ainsi demander au Dragon d'Or de les emmener à Nagorin. Pendant ce temps, Sirat, lui aussi étrangement silencieux et contemplatif, sortit de sa torpeur pour lui assurer qu'il leur faudrait peut-être un regard neuf pour mieux apprécier la situation. Ces paroles firent écho à ses propres pensées, l'humoran avait raison, ils ne pouvaient lutter efficacement sans l'aide des nouveaux aventuriers, mais Endar s'interdisait d'autoriser n'importe qui à les rejoindre s'ils avaient le même tempérament que la femme à la double lance. Sibelle, l'hinïonne qui faisait route avec l'humoran lui demanda s'il comptait toujours partir avec eux en direction de Nagorin. A la suite, Nastya lui demanda si elle pouvait l'accompagner à Nagorin en attendant de se rendre dans les Monts de Sansarth.
Pour toute réponse, il prit un appeau à dragon et annonça à ses compagnons:

- Nous allons nous y rendre à dos de dragon. Le Dragon d'Or a gentiment proposé d'emmener quiconque se décidera d'aller dans une cité déterminée. Dame Honoka, pourriez-vous nous conduire à lui et si ce n'est trop vous demander de demander à ce qu'on réunisse quelques denrées pour la route ? Triman nous recevra sûrement, mais je préférerai que nous ne venions pas à Nagorin en quémandant notre pitance aux portes de la cité.

Alors que les aventuriers commençaient à se diriger vers l'extérieur de la Tour, Endar ne put s'empêcher de s'adresser à tout le monde à sa manière.

- Que certains d'entre vous n'oublie pas la raison de votre présence ici, lança-t-il en regardant la fanatique de Gaïa et le nain en particulier, notre mission est d'aider les peuples d'Aliaénon, tous les peuples, à contrecarrer les plans de l'Ombre qui menace l'unité des royaumes. Rappelez-vous qu'un accident fortuit peut arriver à n'importe quel moment et à n'importe qui, précisa-t-il d'un ton doucereux.

Arborant un sourire en coin malfaisant, il se dirigea par la suite à l'extérieur de la Tour pour rencontrer ce fameux Dragon d'Or. Bientôt, Endar danserait avec les ombres et montrerait de quoi il était capable. Nul lien, nul chaîne ne l'entravait cette fois-ci.

[719 mots]

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Ven 13 Jan 2017 18:14 
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Mes questions m'avaient paru non dénuées de sens, du moins en suivant ma logique, mais les réponses de la dame ne m'aidèrent que peu et il allait peut-être falloir que je me sorte de la tête l'idée d'entrer en contact avec les Titans, et il semblerait que ce soit aussi bien pour mon intégrité physique que ma santé mentale... Qu'allais-je donc bien pouvoir faire pour me rendre utile... Faire du tourisme n'importe où n'était sans doute pas une bonne idée et encore moins en étant toute seule dans mon coin... Le conseiller squelettique finît par nous inviter à rejoindre les autres au rez-de-chaussée afin de nous lancer enfin dans l'aventure et d’entamer la quête pour laquelle nous étions ici. Je me levais donc et laissais les autres quitter la pièce tandis que je jetais un dernier regard à la carte... Il se passa quelques minutes pendant lesquelles rien ne se passa, puis je pris ma décision, saluai les conseillers et pris la direction de l'escalier pour rejoindre le reste de la bande.

Lorsque j'arrivais en bas, les aventuriers commençaient à sortir de la tour, ayant sans doute déjà choisi leur destination. J'aperçus Nastya qui semblait se joindre à l'elfe noir qui m'avait aidé à Oranan et sur le coup, j'eus envie de les accompagner avant de me rappeler de leur destination et de voir le nombre qu'ils étaient... Si seulement j'avais pu être seule avec la Nosvérienne... Qui plus est, le Shaakt ne m'était plus aussi sympathique, le discours qu'il avait pu tenir lors de l'assemblée m'avait laissé une drôle d'impression... J'étais totalement perdue dans ce nouveau monde, je ne savais pas non plus à qui me fier et ça me posais à l'heure actuelle un réel problème...

Puis me revint à l'esprit la remarque de Honoka concernant un possible prêt... Je me dirigeais donc vers elle pour avoir de plus amples informations et aussi un peu pour me confier à elle. Tout comme Nastya, elle semblait gentille et bienveillante.

"Pardonnez-moi, ma Dame, mais tout à l'heure vous avez parlé d'un emprunt d'équipement de base... j'aurais donc aimé savoir où je devais me rendre pour pouvoir me préparer à affronter le monde extérieur... Je ne vous cache pas que je suis à la fois excitée de découvrir cette nouvelle terre mais en même temps, je suis terrifiée... Je ne sais pas à qui je dois me fier... Tous ont proposés des destinations diverses et ont pris des décisions rapides mais... ça à l'air si dangereux... Et puis, pour ma part j'aimerais me rendre dans une des deux grandes forêts du continent, car c'est un milieu que je connais et je serai un peu rassérénée en me rendant là-bas, mais d'autre part, j'ignore totalement si ça peut s'avérer utile..."

Je laissais ma phrase en suspend... plus pour couper court à ma tirade déjà bien longue que pour signifier la fin de mes questions...

((482 mots))

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Ven 13 Jan 2017 23:51 
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Il s'avère que j'ai déjà croisé la personne que je ne reconnaissais pas. Enfin c'est vite dit, il était juste présent quand je me suis réveillé après avoir pioncé pendant un an. Un peu maigre pour me souvenir de son nom et de ses titres. Mais il ne semble pas me tenir rigueur de cet oubli et se présente de nouveau, m’appelant le « Rempart Lumineux ». C'est donc comme ça qu'on me nomme dans le coin ? C'est toujours mieux que ce que je pouvais entendre à Oranan. Je ne sais pas si c'est mérité, mais au final, je trouve pas ça déplaisant. Rempart Lumineux, oui...Ca représente assez bien ce que je souhaite devenir. Bref, toujours est-il que l'homme se présente comme étant Ibn Al'Sabbar, un Cadi Yangin. Je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est qu'un Cadi Machin, mais au final, cela m'importe peu pour le moment. Alors que la discussion se poursuis entre Charis et le Caditruc, je regarde Xël qui s'approche de moi, visiblement curieux sur un point. Il est vrai qu'il n'a pas vraiment eu le temps de s'habituer avec ma nouvelle tronche et je peux facilement comprendre qu'il se pose des questions. Heureusement pour lui, j'ai quelques réponses. Enfin de question, il n'en a qu'un pour le moment : Est-ce que c'est le Sans-Visage qui m'a refilé ce corps en ferraille. HA ! La bonne blague. Nan franchement, il va très vite déchanter quand il va se rendre compte à quel point ce dieu fantoche n'est qu'un enfoiré. Enfin bon...La question est légitime.

« Non, c'est n'est pas le Sans-Visage qui m'a transformé. L'histoire est un peu longue et un peu plus compliqué que ça. Pour le moment, je vais te donner la version courte. Je suis mort. Mort dans ce même désert que celui où nous nous rendons. Dur à croire et à comprendre je sais, mais je t'expliquerai tout en détail un peu plus tard. Pour le moment, on a un voyage à préparer. Parce cette mère de sable, c'est pas un endroit pour les fillettes. »

Sur ce, je me retourne vers Charis qui a enfin fini de discuter avec Ibn Al'Babar le Machin Yangin. Je ne connais quasiment rien de la demoiselle hormis son nom et le fait qu'elle s'est battu avec tout le monde durant la bataille de Fan-Ming. A dire vrai, je crois même que c'est la première fois que je passe autant de temps en sa compagnie. Plus petite que moi, j'essaye de ne pas paraître hautain ou dédaigneux en posant mes yeux sur elle, ne sachant pas vraiment l'expression que peuvent renvoyer mes yeux artificiels. D'ailleurs les siens sont d'un bleu profond et magnifique. Je suis étonné que Xël ne m'ait pas encore fait de remarque à ce sujet. Car en plus de ses yeux, la demoiselle possède une longue chevelure brune du plus bel effet. En bref, elle est très séduisante. Et ce n'est pas le reste de son apparence qui viendra contredire cet état de fait. Des traits fin mais marqués, une peau relativement pâle sans pour autant la faire ressembler à Thensoor. Mais au-delà de sa beauté naturelle, ce qui m'intrigue le plus chez Charis c'est la cape qu'elle porte. Une cape...étrange. Je ne suis clairement pas le mieux placer pour qualifier quoique ce soit d'étrange quand on voit ce que je trimballe, mais sa cape semble faite de pures braises incandescentes. Il faut bien admettre que c'est ét...particulier.

Bref, la « Porte-Braises » ne voit visiblement aucun problème quand à ma venue. Elle affirme même l'accepter avec curiosité. Rien d'étonnant et j'apprécie d'autant plus cet honnêteté qui évitera bien des regards gênés et suspicieux. Puis elle me remet une des pierres bleues que l'on vient de lui remettre. Visiblement celle que j'ai récupéré sur le corps du taré de la Tour d'Orsan ne fonctionne plus et c'est d'ailleurs pour régler le souci les concernant que nous nous rendons dans le désert. Il faut avouer que ces machins sont sacrément pratiques. Vient ensuite et enfin, la question des préparatifs pour le départ. Une chose à ne pas prendre à la légère. Je ne sais pas à quel point Charis connaît le désert comme le laisse à penser mon ami le clodo, mais moi tout ce que je sais, c'est qu'il est sacrément dangereux et qu'il faut se tenir prêt, autant que faire ce peu. Je me tourne alors vers la jeune femme et lui réponds d'un ton calme en m'inclinant, sans doute maladroitement, de la même manière qu'elle pour me montrer aussi respectueux que possible.

« Bon pour commencer, pour ce qui est de votre curiosité, elle est naturelle et comme pour M'sieur le clodo, je répondrai à toutes vos questions me concernant plus tard, et de manière aussi précise que possible. Ensuite pour ce qui est de notre départ. Je suis d'avis de nous approvisionner un minimum ici et tout de suite. Oui, nous pourrons sans doute aussi bien le faire un peu plus tard, mais nous ne somme pas à l'abri d'un imprévu sur le trajet nous menant à...Methbe-El c'est ça ? Sans nous surcharger il nous faut au moins prendre le strict minimum. Nourriture, eau...Et de quoi protéger du soleil ceux qui comme-moi, ne sont pas super pote avec le soleil. Une mort dans le désert, c'est amplement suffisant. Après ça je suivrai vos indications sans broncher puisque vous sembler savoir où nous devons nous rendre. »

Le désert. Il est hors de question que j'y fasse n'importe quoi de nouveau. Sinon, la Tour d'Orsan risque de finir par manquer de cobaye. Oh et puis de toute façon, je n'ai clairement pas l'intention, de base, d'y remettre le pieds. Ca fait cinq ans maintenant mais...Cette foutue bestiole...Non non et non, rien que d'y repenser j'en ai la nausée. Cette fois-ci je serai préparé, accompagné et tout se passera parfaitement bien ! Les plans foireux, c'est fini ! L'espoir...J'en arriverai presque à me convaincre ! Bien évidemment que ça va foirer quelque part. Ça foire toujours.

[1007 mots]

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Sam 14 Jan 2017 01:58 
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Les conseillers entreprirent de répondre aux dernières questions de ceux et celles qui s'étaient attardés dans la salle du conseil d'or. Simaya Sombreroc commença par satisfaire la curiosité de l'homme-fauve, lui expliquant qu'ils n'étaient pas présents lorsque les Titans furent jadis endormis. Selon elle, leur éveil n'était au final que justice, une forme de libération respectant l'ordre des choses. Elle insiste une fois encore sur le fait que leur but, ou le sien en tout cas, n'est pas d'anéantir le sans-visage mais bien de le traduire en justice. L'Elfe eut un sourire en coin et remarqua avec une certaine dérision:

« Il était le dernier d’une espèce : trop bizarre pour vivre, mais trop rare pour mourir. »

En justice. Des mots qui auraient sans doute réussi à soutirer l'un de ses rares sourires à son paternel. La justice, disait-il, n'était qu'un concept fluctuant au gré des intérêts de ceux qui se posaient en juges. Il n'y avait selon lui, et Laewllyn partageait cette pensée, que la puissance qui comptait, elle seule permettait la liberté. Plus elle en apprenait sur ce monde, plus elle sentait la trame complexe d'une lutte de pouvoir plus ou moins occulte. Elle ne voyait pas de "gentils" ou de "méchants" dans tout cela, juste des êtres inquiets pour leurs prérogatives et leurs statuts. Certains étaient simplement plus francs que d'autres à ce propos, affichant leurs ambitions ouvertement comme l'elfe violet, ou dissimulant cela derrière de pieux discours pleins de beaux concepts de justice ou de "bien".

Le sorcier, Thensoor, rappela à la guerrière Hinïonne de ne pas sous-estimer le sans-visage. Il insista une fois encore sur le fait que ce dernier percerait à jour toute manœuvre à son encontre, étant omniscient et omniprésent. L'Elfe sourit pour elle-même, si cet être disait vrai, leur "cible" serait au courant qu'un troupeau plus ou moins pachydermique de bien-pensants sauveurs venus d'un autre monde venait d'arriver sur Aliaénon à l'instant où ces derniers franchiraient la porte de la tour. Une idée qui aurait été franchement hilarante si elle ne se trouvait pas elle-même engluée jusqu'au cou dans cette affaire. Comment tous ces preux héros imaginaient-ils pouvoir accomplir leur mission, alors que leur "proie" serait au courant de tous leurs faits et gestes avant même qu'ils ne les accomplissent? Comment imaginer contrer une entité omnisciente? L'Elfe soupira discrètement, songeant que tout ceci n'était au final qu'une farce de mauvais goût dissimulant probablement tout autre chose. Quel était le véritable but de Naral Shaam, voilà en premier lieu la question qui devait trouver réponse aux yeux de Laewllyn. C'était incontestablement un provocateur, mais que cherchait-il à provoquer précisément? Comptait-il utiliser les aventuriers comme des vulgaires appâts pour contraindre le sans-visage à dévoiler son jeu? Il avait fait quelque chose de semblable cinq années plus tôt pour éveiller les Titans, si elle avait bien compris, alors cette idée, bien que déplaisante, n'avait rien de vraiment saugrenu. Mais, ignorante qu'elle était de ce monde, le but pouvait être tout autre, voire n'avoir qu'un rapport très indirect avec ce fameux sans-visage, qui ne serait dans ce cas qu'une autre pièce sur l'échiquier de l'elfe violet.

L'Elfe sortit de ses pensées lorsque la Reine des Monts Glacés lui répondit que les distances étaient difficiles à estimer mais que quatre jours de chevauchée au moins séparaient la tour d'or de Fang-Ming. Laewllyn fronça les sourcils et examina une fois de plus la carte, mais elle sourit bien vite d'un air franchement amusé lorsque la Reine précisa qu'un voyage en litière prendrait au moins le double de temps. l'Elfe n'avait jamais voyagé en litière, l'idée était amusante et pourrait toujours servir si elle se sentait lasse ce qui, elle l'espérait, n'était pas prêt d'arriver. Faseilh lui apprit encore que le sans-visage n'avait jamais été en contact avec les géants des monts de Sansarth, qui la considéraient comme étant l'Unique. Elle semblait assurée et ne doutait pas de la pérennité de la foi de ses sujets à son égard, L'Elfe souhaita silencieusement que cette confiance soit fondée, un peuple de géants semant le chaos sur ce monde n'était pas précisément une chose que Laewllyn tenait à voir. Elle écouta ensuite d'une oreille les réponses de Thensoor à l'homme-loup, cherchant instinctivement à définir la nature des questions que le fauve avait posées par écrit. Elle retint de ce discours que le sorcier ne considérait pas spécialement Naral Shaam comme un parangon de fiabilité, et que la cité de Jésuir comportait possiblement une armée de morts. Elle tenta bien d'imaginer la scène, mais en vain.

Simaya répondit ensuite aux questions de l'Elfe traumatisée et hésitante, qualifiant les Titans de colosses immenses avec lesquels tout dialogue serait certainement impossible. Sans transition elle passa aux questions de Laewllyn concernant son bâton, admettant n'avoir jamais entendu parler d'un tel artefact. Toutefois elle donna une piste à l'Elfe, lui apprenant que les "Illuminés" de Nagorin seraient probablement au courant de son existence et pourraient la renseigner, ce qui ne serait certainement pas gratuit. L'Elfe hocha simplement la tête, rien n'était jamais gratuit en ce...ces bas mondes. Réfléchissant, elle se rappela que l'homme-fauve et la guerrière elfe qui avait tenté de glisser dans son sac des cruches d'eau sans bouchon avaient parlé de se rendre là-bas, mais elle doutait fort que sa présence les enchante. Elle n'avait guère à leur offrir et, une fois de plus, sa récente impuissance la démoralisa légèrement. Aube tenta bien de la réconforter en lui assurant qu'elle retrouverait vite ses capacités perdues, mais la Faëra l'avait dupée à deux reprises et l'Elfe ne lui accordait plus le moindre crédit.

La Dame Sombreroc donna encore à Laewllyn quelques explications concernant Oaxaca, déclarant que son pouvoir avait été anéanti lors de la dernière guerre. Pourtant, elle admit aussi ne rien savoir de ce que son représentant dans les terres de la lande noire trafiquait depuis cinq années et, au vu de ce qui avait changé sur Aliaénon d'après ce qui avait été dit, bien des choses pouvaient avoir changé aussi du côté des fidèles de la sombre divinité. L'ignorance en la matière semblait dangereuse à l'Elfe, Oaxaca n'était pas du genre à renoncer aisément, si la moitié de ce que l'Elfe avait appris à son sujet était exact. Quoi qu'il en soit ce n'était pas sa préoccupation première et elle sourit en apprenant que les Elfes de ce mondes étaient probablement semblables à elle-même. Le Roi Ejude pourrait sans doute lui en apprendre plus, pensait Simaya, Laewllyn décida donc d'aller le rencontrer avant de partir malgré la tentative de Thensoor de hâter le départ des aventuriers encore dans la salle. Sans doute lui tardait-il d'être débarrassé des importuns ayant envahi la tour du conseil, bien qu'il justifie cette hâte par un don que Naral Shaam aurait à leur faire, sans doute ce fameux sifflet permettant d'appeler un Dragon pour se déplacer. Eh bien, si l'elfe violet était aussi malin qu'il semblait l'être, il ne manquerait pas de déléguer la distribution de ces précieux objets s'il devait lui-même quitter la tour. Ce n'était pas demain la veille que Laewllyn se laisserait stresser par un mort. Elle ne partirait en tout cas pas d'ici avant d'avoir parlé au Roi Elfe, de cette rencontre dépendrait certainement sa future destination, soit elle passerait d'abord par Nagorin, soit elle se rendrait directement dans la forêt des Elfes, histoire d'en apprendre plus sur eux. Elle était fort curieuse de savoir si parmi eux aussi certains vénéraient ce sans-visage.

L'Elfe se leva donc et adressa aux membres du conseil une révérence élégante en les remerciant de leur patience et de leurs réponses, puis elle quitta la salle et entreprit de grimper jusqu'à la salle d'alchimie où était censé se trouver le Roi Ejude.

(env. 1300 mots)

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Sam 14 Jan 2017 06:25 
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~6~



Peu à peu, l'organisation se fait et dans davantage de calme que je le pensais possible. La jeune femme d'Exech me répond sommairement, m'apprenant ne pas avoir de difficulté à cheval. Je ne fais qu'acquiescer à ses propos en la voyant s'éloigner un peu. Je demeure sceptique à son sujet, mais j'imagine que le voyage me permettra d'en apprendre davantage.

Dans le brouhaha ambiant, mon oreille pointue perçoit mon nom, et je croise brièvement le regard du Mauve, s'entretenant avec la jeune fille qui avait laissé mon supérieur sur la défensive. Je ne distingue pas immédiatement ses paroles, mais finis par comprendre qu'il annonce à la ronde sa destination vers les Landes Noires, avant de préciser laisser des appeaux à dragon à notre disposition. À sa suite, la Respectable Honoka enchaine, nous rassurant sur un point : des vivres pour le voyage seront aussi à notre disposition. Le départ s'avère proche, et quelque part, j'ai à la fois hâte et me sens nerveux. Toutefois, je fais au mieux pour n'en rien laisser paraître.

Alors que je tourne mon attention vers ma compagne de voyage revenant dans ma direction, une voix féminine et jeune s'adresse à moi par mon titre de Sauveur d'Aliaénon et mon prénom. La jeune fille brune, Yurlungur. Attentif, je confirme mon identité d'un signe de tête et la laisse poursuivre. Sa façon de parler est loin d'être infantile, quand bien même toute sa gestuelle tend à la faire passer pour plus innocente qu'elle en a l'air. Toutefois, je ne suis pas dupe. Si la première impression que j'ai d'elle est plutôt positive, en mon for intérieur, je sais que mes camarades miliciens et Shaam n'auraient pas laissé une enfant banale se rendre sur Aliaénon. Et je suis bien placé pour savoir que les apparences sont trompeuses.

Je l'écoute me parler de ses intentions, semblables à celles de Dame Dorika : rejoindre Arothiir, et donc faire route avec moi également. Ses propos prennent une sonorité amère tandis qu'elle fait quelques précisions, semblant assumer qu'il serait compréhensible que je ne veuille plus d'elle par la suite pour traquer le Sans-Visage. Ou encore qu'elle me gênerait à force de me coller. J'esquisse un petit sourire en me tournant dans sa direction.

"Des propos également valables à mon sujet, Damoiselle Yurlungur Elvent. Demeurez fière, jeune fille. Votre simple présence en ce monde atteste de votre valeur. Et qui sait ce que les prochains jours de voyage nous réservent ? Peut-être que vous trouverez ma présence indésirable."

À demi-mot, je plaisante pour la rassurer. J'ai peut-être un titre important en ce monde, mais je demeure toujours le demi-shaakt élevé humblement à l'ynorienne. À peine ai-je fini que deux autres silhouettes viennent à notre rencontre. Les frères Dongho, dont le silencieux homme auquel j'ai brièvement parlé avant d'arriver ici. Edmar et Celemar, qui prend d'ailleurs la parole pour m'affirmer pouvoir compter sur leur soutien à tous deux jusqu'à ce que nous nous séparions. Ils sont prêts à m'aider lors de mes tâches.

Je cligne deux fois de suite des yeux puis avise son frère et acquiesce lentement. Visiblement, ils ont fini par avoir des projets, eux aussi. Je m'adresse à l'archer, bien que mes paroles soient destinées aux deux êtres.

"Aliaénon peut nous réserver bien des surprises. L'habileté au combat et l'expérience des routes que vous avez nous sera profitable. Je vous suis reconnaissant pour votre proposition, Ser Celemar et Ser Edmar Dongho, et bien entendu l'accepte."

Je m'incline légèrement pour ponctuer mes paroles. Deux jeunes femmes, deux jeunes hommes et moi. Il est amusant de songer que je me pensais finir seul sur la route, mais que Zewen en ait décidé autrement. Après avoir embrassé du regard mon petit groupe, je pivote vers Katsuya, mais avant d'avoir pu faire un pas, une gigantesque silhouette sombre entre dans mon champ de vision. Je lève immédiatement mes yeux violets vers son propriétaire : un loup noir faisant bien un mètre de plus que moi, et dont je devine avoir toute l'attention.

( Qu'attendez-vous, mon Protégé ? )

(Cet être m'a surpris. Je ne l'ai pas entendu arriver.)

(Point n'est-ce raison pour oublier votre éducation.)

(Je ne...)

(Une missive à votre intention. Voilà dont il est question.)

En effet, sa main me tend un papier avec une passive insistance. Dubitatif un instant, je m'en saisis pour lire le contenu. Le sombre liykor, au nom d'Algaries, souhaite également se rendre au royaume Pâle en notre compagnie. J'ai presque un souffle nasal amusé en songeant à l'ajout de ce nouvel élément à ma petite troupe. D'un autre côté, cela réveille mon instinct protecteur. J'ai bien l'intention de tous les mener sains et saufs chez les Pâles, et de garantir leur sécurité une fois sur leurs terres.

Toujours face à mon gigantesque et muet interlocuteur, je pivote légèrement pour m'adresser à mes compagnons de route. Et surtout pour apaiser ma honteuse tension face à cette taille impressionnante. J'ai beau fréquenter des gens plus grands que moi depuis des décennies, j'ai rarement eu affaire à une telle différence.

"Il semblerait que notre troupe vienne de croître en nombre. Ser Algaries sera des nôtres."

Ce qui me fait songer que je risque fort de ne plus entendre la voix de Dame Dorika de tout le trajet. Si je veux lui parler, je gage devoir le faire discrètement afin de ne pas la mettre sur le devant de la scène.

Je couve sommairement mes camarades de voyage du regard et patiente un instant en m'amusant à l'idée de voir d'autres aventuriers se joindre à nous. Pas d'autre mouvement en ce sens toutefois. Je me dirige donc vers l'Honorable Katsuya, que je salue militairement à l'ynorienne avant de respectueusement récupérer des sifflets. Un pour chaque membre de mon groupe. J'évalue toutefois le nombre du regard, prêt à en prendre un supplémentaire pour moi, que je destine à un possible ami Pâle désireux de m'accompagner aussi.

Après les avoir confié à mes compagnons, je me dirige à mon tour vers la sortie mais ralentis en entendant une forte voix. Le shaakt Endar se fait de nouveau remarquer, rappelant à la ronde la raison de notre présence ici. Si j'appuie ses propos, la suite me fait froncer les sourcils. J'y décèle presque une menace dans sa mise en garde contre de possibles accidents, ce qui met mon instinct protecteur sur le qui-vive. Toutefois, je me fais avare en paroles, ne me tournant que vers les miens brièvement.

"En route."

Des chevaux, des vivres, possiblement du matériel de couchage pour ceux qui ont besoin de sommeil voire des outils pour allumer un feu de camp, voilà ce que j'estime indispensable. Car si mon précédent périple vers Treeof m'a pris plusieurs jours, le souvenir de la carte présentée me fait songer que celui que nous allons entreprendre sera plus long encore. Et cette fois-ci, nul familier de l'itinéraire pour nous guider.

Mais j'ai foi, et surtout, je suis poussé par mon souhait de savoir où les Pâles en sont dans ce monde grandement changé et changeant.




(1 170 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Mer 18 Jan 2017 22:18, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Sam 14 Jan 2017 13:46 
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Tour d’Or – Salle d’Alchimie. (13h45)

    En parcourant les escaliers les séparant de la Salle d’Alchimie où il lui avait été indiqué que le Roi elfe Ejude se trouvait, Laewllyn croisa le trio formé de Charis, Karz et Xël, qui descendait de la plus haute salle de la tour. Cela leur permit de remettre à l’elfe une pierre bleutée, dont elle apprit qu’il s’agissait d’une pierre de vision capable de créer une communication à distance avec les autres possesseurs d'artefacts identiques.

    Elle arriva ensuite dans la salle d’alchimie, poussant la porte entrouverte pour accéder dans une pièce assez vaste, munie de plusieurs étagères, bureaux surplombés par de nombreuses fioles et alambics, et une cheminée trônant en son centre.

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    Une seule et unique personne présente en cette pièce, un elfe, qui ne pouvait être un autre que le Roi Ejude en personne, qui se tourna vers l’elfe et lui octroya un regard scrutateur, sévère.

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    « Vous êtes une volontaire venue de Yuimen pour aider le Conseil, n’est-ce pas ? Sachez dès lors que si je ne m’oppose pas à leur action concernant l’Unique, je ne la cautionne pas davantage. En connaissance de cela, que puis-je faire pour vous ? »

    Il ne se présenta guère, se doutant sans doute que l’elfe savait qui il était.



Tour d’Or – Alentours directs. (13h45)

    Avant qu’ils ne descendent de la Salle de Vision pour rejoindre les autres au rez-de-chaussée, Ibn Al’Sabbar prit la peine de répondre aux dernières questions de Charis.

    « Ces pierres sont ma création. Je suis sûr d’elles, et puis vous affirmer qu’aucun autre être en ce monde n’en possède de semblable. Des vivres vous seront fournis pour votre voyage, ici même. Quant aux équipements spécifiques au désert, vous les trouverez sans peine à Methbe-El. Transmettez-y mes amitiés à Ayoub El’Haris, si vous l’y croisez. Je pense qu’il vous faudra passer par-là avant de vous rendre plus profond dans le désert. Evitez si possible la Tour de Neo-Messaliah : vous n’y auriez guère un bon accueil. »

    Sur le chemin qui les mena au rez-de-chaussée, ils croisèrent Laewllyn, à qui ils purent remettre une des pierres de vision d’Al’Sabbar.

    Au rez-de-chaussée, tous quittaient la tour pour se rendre dans les alentours directs de celle-ci, descendant en groupe dans un immense ascenseur à la mécanique complexe, tout armuré de grilles d’or. Pour ceux qui s’étaient déjà rendus dans cet endroit, il avait fondamentalement changé. Une petite cité, un bourg mineur, s’était accolé au pic où trônait une tour majestueuse, bien différente dans la forme que ce qu’ils avaient déjà pu voir. Tout autour de ce petit hameau, une plaine immense, recouverte de blé, d’herbe et de rocs dorés s’étendait à perte de vue. On eut dit qu’ici, tout portait cette fastueuse couleur.

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    Honoka prit la peine de répondre à la demande de conseil de Galelia d’un ton affable.

    « Suivez-nous, et vous aurez accès à de l’équipement. Toute destination peut être utile, puisque nous ne savons guère où chercher le Sans-Visage. Les forêts de ce monde sont mystérieuses et renferment moult secrets hors de notre portée. Il pourrait être pertinent de s’y rendre. Un groupe compte déjà se rendre dans le Royaume Pâle, dont la Forêt d’Emeraude forme une grande part. »

    Elle désigna le groupe formé de Dorika, Kiyoheïki, Algaries, Yurlungur et les deux frères de Tulorim, et poursuivit.

    « La forêt de Jollarsyth, demeure des elfes, ne fait encore partie d’aucun projet d’exploration. Si vous vous y intéressez, je ne saurais que trop vous conseiller de vous adresser à leur Roi, Ejude, membre du Conseil d’or. Il se trouve actuellement dans la salle d’alchimie de la tour. »

    Chacun, lorsqu’il quitta la tour, reçut de la main de la plaisante Katsuya un élégant sifflet d’argent. Celui dont il faudrait user avec parcimonie pour appeler les Dragons des diverses landes de ce monde.

    Guidés par Honoka, ils arrivèrent sur une place plutôt vaste, cernée par des statues aux traits familiers : celles des Sauveurs d’Aliaénon, tous mis en scène dans une posture rappelant leurs exploits sur ce monde. Mais le plus impressionnant sur celle-ci n’était autre que la présence de deux dragons qui devisaient posément. Un mauve aux yeux d’or, qui n’étaient pas sans rappeler ceux de Naral Shaam, et un doré aux écailles luisantes, dominant le premier par une taille plus grande.

    Indifférents à ces deux colosses sauriens, une foule de villageois s’amassaient curieusement autour d’étals où des vivres et matériels avaient été accumulés pour être distribués aux aventuriers. De base, chacun reçut des mains d’un villageois un paquet contenant des vivres pour une semaine (une gourde d’un litre d’eau qu’il faudrait penser à remplir régulièrement, de la viande séchée, des biscuits secs, du pain et des fruits secs, amandes, figues et abricots). Mais étaient aussi à disposition du matériel de camp : tentes portables et couvertures, matériel pour allumer un feu, lanternes et torches, cordes, matériel de cuisine, manteaux de fourrure, condiments, armes et armures de base (coutelas, épées simples, poignards, piques, arcs et flèches, armures de cuir ou cottes de maille. Bottes et jambières de cuir bouilli, casques divers.). Ou tout autre équipement qu’il serait pertinent d’emporter avec soi. Il y avait également des montures équipées de sacoches, selles et rênes.

    Divers groupes se formaient donc sur la place, en fonction de la destination choisie.

    L’un d’eux, en partance pour le Désert de Feu, et plus particulièrement Methbe-el, dans un premier temps, était formé de Charis, Xël et Karz. Un chevalier à l’armure d’argent arriva à leur rencontre, et proposa son aide au petit groupe.

    « Si vous le souhaitez, je me rendrai avec vous au cœur du désert. Je connais les routes qui mènent à Methbe-El. »

    Puis, le nain dénommé Thrag Varag, visiblement bougon, s’interposa à son tour.

    « Puisse mon arme vous être utile dans votre mission, si vous acceptez ma présence, puisque nul ne se soucie des miens, réduits à l’esclavage à Arthim’Olth. Souffrez que je tente de vous convaincre de m’aider, après réalisation de vos buts dans le désert. »

    Il s’inclina et attendit à son tour une réponse.

    Un autre groupe, formé d’Endar, Sirat, Sibelle et Nastya s’approchait du Dragon d’Or. Ils y furent rejoints par le Chevalier en armure noire et or. Inflexible, ce dernier prit la parole :

    « La présence du Sans-Visage est indéniable à Nagorin, et voilà trop longtemps que les Ouessiens gardent leurs portes fermées. Je vous accompagnerai là-bas, pour qu’ils les ouvrent enfin. »

    Puis, il se tourna vers le Dragon d’or, qui dardait le quatuor de ses yeux d’émeraude. Le puissant saurien parle d’une voix profonde, qui fit trembler les entrailles des quatre aventuriers.

    « J’accepte de vous mener à Nagorin, êtres inférieurs. Mais sachez que je vous poserai en marge de la cité. Il ne m’appartient pas de violer vos lois ridicules. »

    Et il attendit que chacun soit prêt pour s’incliner et accueillir sur son échine les membres du voyage.

    Un troisième groupe, en partance pour la savane Tanathéenne, se groupait autour du dragon mauve, dont ils comprirent vite l’identité : Naral Shaam. Il était formé d’Elysea d’Astasnor, du chevalier d’or, d’Ezak et Anastasie. Le saurien d’améthyste s’assura de la préparation de chacun :

    « Allez donc rapidement chercher de quoi survivre dans ces landes de mort, et nous nous y rendrons. Si vous en avez toujours le courage. Hihihi. »

    Un dernier groupe, formé de Kiyoheïki, des frères Dongho, de Dorika, Algaries et Yurlungur attendait près des chevaux que le départ soit donné.

    Il en restait quelques-uns qui étaient isolés : Hisaya, n’ayant pas encore choisi sa voie. Ernold Thessier, qui avait pour objectif de se rendre à Fan-Ming, Galelia, qui devait choisir sa destination, et qui fut rejointe par le puissant guerrier à la lourde hache, Krayne Vassiliev.

    « Je te protègerai, où qu’t’ailles. »

    Il n’avait visiblement pas l’intention de la laisser aller seule, sans protection.

[HJ : une màj de préparation, donc. Équipez-vous selon votre bon vouloir et votre prévoyance, et terminez votre RP sur votre départ du village entourant la Tour d’Or, soit à dos de canasson, soit à dos de dragon, soit à pied. Sauf si vous y restez, bien entendu. Je suis disponible pour d’éventuels apartés par MP, et répondrai progressivement aux questions posées dans le présent sujet en présence de « groupes », afin de ne pas perdre de temps.
Attention, demande particulière : Chacun d’entre vous, d’ici la prochaine màj, devra m’envoyer un MP contenant l’intégralité de ses possessions matérielles ! Armes, armures, équipements divers. Ne négligez rien, pas même la bouffe ou les habits de rechange. La liste doit être totalement exhaustive. Vous ajouterez à celle-ci les denrées et objets que vous prendrez sur les étals présentés (que je validerai ou non, dépendamment de leur congruité). Ne l’oubliez pas, sans quoi vous serez considérés comme nus et sans possession ! à bon entendeur…]



[Yurlungur : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Sibelle : 0,5 (demande de gourdes) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (questions) + 1 (bonus longueur).
Ezak : 0,5 (introspection).
Xël : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Anastasie : 0,5 (introspection) + 0,5 (choix de mission) + 1 (bonus longueur).
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (demande de vivres) + 0,5 (bonus longueur).
Galelia : 0,5 (introspection) + 0,5 (demande de conseils).
Karz : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Laewllyn : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Algaries : -0,5 (retard).
Hisaya : absence justifiée.]

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Sam 14 Jan 2017 17:57 
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...

L'accueil de Kiyoheïki, étrangement, fut presque chaleureux. Pas tout à fait, mais il semblait bien plus doux, proche d'une figure paternelle : on eût presque dit qu'il était rassurant. La fierté, la fierté, voilà ce qu'il prônait comme une véritable coutume ynorienne et, fidèle à sa propre patrie, aussi humble qu'un simple soldat. Mais ne l'avait-on pas appelé capitaine à la milice d'Oranan, et traité avec la plus grande déférence ? Véritablement, qu'il agisse ainsi avec elle était, comment dire...

« Vous êtes charmant, fit-elle avec un sourire en posant le doigt sur le mot qui lui manquait. »

Elle se recula alors que d'autres arrivaient, se présentant directement vers celui désigné comme chef de groupe, Kiyoheïki. C'étaient donc deux frères, mais ils n'intéressaient pas spécialement la petite fille en cette occasion, qui lançait des regards rapides vers la sortie et les autres groupes en formation. Déjà, ceux qui étaient restés plus longtemps là-haut arrivaient à leur tour et prenaient leurs marques.

Et, soudain, le gros Lyikor s'approcha d'eux, attirant immédiatement le regard de la petite fille qui le fixait de ses yeux ronds. Il était impressionnant, et grand, un peu trop. À l'exception de ses crocs et de ses griffes aiguisées, il aurait fait une magnifique peluche - surtout qu'il semblait ne pas pouvoir parler. Intriguée, Yurlungur s'approcha pour entendre l'Ynorien annoncer qu'Algaries, puisque c'était son nom, allait les accompagner dans le Royaume Pâle.

Elle s'approcha du monstre lupin, le toisa, essaya de l'examiner sous toutes les coutures. Elle aurait aimé pouvoir tâter le poil, voir s'il aurait fait un agréable doudou s'il ne bougeait pas autant et s'il ne semblait pas aussi impressionnant, mais cela aurait sans doute été mal interprété. Qu'avait dit le semi-Shaakt ? De la fierté ! Elle procéderait à un examen plus poussé plus tard, lorsqu'ils seraient moins nombreux pour l'observer.
Il lui semblait bien avoir aperçu, de temps en temps, quelques pirates à Dahràm qui semblaient de la même race que lui, mais bien peu, ou c'était il y a trop longtemps pour qu'elle s'en souvienne bien. Peut-être que celui-ci accepterait de l'accompagner jusqu'à Arothiir, dans le Royaume Pâle, afin qu'elle en apprenne un peu plus sur cet énergumène.

Kiyoheïki, devant, avait déjà récupéré des sifflets qui pouvaient appeler les dragons et, lorsqu'il lui en tendit un, elle le récupéra avec une précaution exagérée. Naral Shaam avait tout de même précisé qu'il fallait en prendre soin et se montrer respectueux vis-à-vis des féroces bêtes à écailles et elle n'aurait jamais pu se pardonner de l'avoir perdu, cassé, ou qui sait. (Il paraît quand même franchement banal.) (Magie,) répondit d'une voix lasse Papillon. (Évidemment.)

Alors qu'elle ouvrait à nouveau son sac pour glisser le sifflet dans une petite poche, elle aperçut du coin de l'œil un papier inconnu, ou plutôt une petite enveloppe cachetée. Fronçant les sourcils, il lui fallait toutefois avancer et elle retira simplement la lettre avant de refermer le sac et de suivre la troupe, de peur d'être semée. Il n'était pas facile de vivre aux côtés de géants qui parcouraient d'un pas nonchalant la distance qu'elle traversait en trottinant ridiculement. De la fierté, que diable, de la fierté.

Ils s'arrêtèrent tous ensemble et le sol sembla s'abaisser sous leurs pieds. La gamine, mal à l'aise, lançait des regards à droite à gauche pour essayer de déterminer ce qu'il se passait : mais personne ne semblait s'en offusquer d'aucune manière et elle tenta de garder une posture digne. Pourtant, ils se déplaçaient bel et bien et un mécanisme s'activait autour d'eux - cela s'entendait. C'était presque pire que la magie.

Enfin le plancher s'immobilisa et ils sortirent, arrivant dans une petite bourgade dorée, tout autant que la tour qu'ils venaient de quitter derrière eux. Tout était fait d'or pur, tout brillait de mille feux, tandis que des statues majestueuses représentant sans aucun doute les différents Sauveurs d'Aliaénon - certaines figures étant clairement reconnaissables - trônaient au milieu du village. Mais ce n'était pas le plus impressionnant.

Non, car derrière cela se dressaient non pas un mais deux dragons. Et, comme tétanisée, Yurlungur était figée sur place en observant, pour la première fois de sa courte vie, cette apparition grandiose de créatures incroyables. Était-ce seulement possible qu'ils se montrent ainsi ? Était-ce un rêve merveilleux qui s'arrêterait bientôt ? Ils étaient pourtant là, l'un mauve comme Naral Shaam et l'autre doré comme la ville même. Hautains, oui, mais avec raison. Elle était estomaquée : jusqu'à ce qu'il faille reprendre ses esprits.

Encore sous le choc, la fillette récupéra de la main de Charis une “pierre de vision”, comme cette dernière l'appelait, mais n'écouta qu'à moitié les explications rapides de cette dernière. Au besoin, elle demanderait à Kiyoheïki de l'aide pour s'en servir - lui devait sans doute avoir écouté toutes les indications -, mais pour l'heure, après avoir rapidement fait un tour d'horizon, elle décacheta précautionneusement la lettre qu'elle avait dans la main alors que des discussions s'engageaient ici et là. Rien de mieux qu'un peu de lecture pour reprendre ses esprits.

Parcourant d'un œil fébrile l'écriture posée, son expression s'adoucit. Armont. C'était une connaissance pas si vieille mais elle ne pouvait qu'être surprise d'être conviée au mariage de celui qui avait tenté à de multiples reprises de la réduire en bouillie, au sens littéral du terme. Mais elle souriait doucement. Oh, oui, elle allait s'y rendre, à ce mariage. Il ne lui manquait bien plus que le cadeau. Et quant à savoir qui était cette “Mademoiselle Blanche”, elle se poserait des questions plus tard.

Remettant la lettre à côté du sifflet et avec la pierre de vision, elle s'avança enfin, sans pouvoir s'empêcher de lancer de temps à autres des coups d'œil oscillant entre la crainte et l'admiration aux deux dragons, constatant que certains groupes étaient presque prêts.

Elle-même s'approcha des étals où des tas de choses leur étaient présentés. On lui tendit spontanément des vivres, lui demandant de donner ça à un des preux aventuriers, ce qui lui fit hausser un sourcil. Elle allait se gêner, tiens : se donner des vivres à elle-même suffisait amplement. Sans même écouter les villageois idiots qui s'activaient, elle constata que des pièces d'équipement diverses étaient présentées. Elle-même n'avait gardé que peu de protections, en particulier, or il y avait là de quoi la satisfaire. Si les lourdes cuirasses de métal ne l'attiraient en rien et la gênaient plus qu'autre chose, elle finit par trouver dans le tas une armure de cuir apparemment suffisamment souple et peu handicapante qui devait être destinée, au vu de la taille, à un Sinari ou apparenté. Mais c'était parfait. Il y avait aussi des jambières et des bottes qu'elle saisit de l'autre main : ce ne fut que lorsqu'elle essaya d'attraper une dague qui lui faisait de l'œil que le tout s'effondra sur le sol sans un certain vacarme.

Rougissante, elle laissa quelques excuses timides s'échapper avant de se mettre à tout ramasser, essayant de faire rentrer dans son sac. Elle se changerait plus tard, s'ils avaient le temps, mais avant tout il fallait s'organiser avec Kiyoheïki et le reste du groupe. Revenant vers lui, elle déposa dans un soupir de soulagement son sac au sol.

« Je pense... que j'ai assez pour m'équiper là-dedans. Si ça ne dérange pas, je vais me changer juste après : mais il faudrait que l'on s'organise pour toutes les autres fournitures dont nous avons besoin. Il est inutile, je pense, que l'on prenne une tente chacun, au contraire : moins nous en emporterons avec nous, plus vite nous arriverons au Royaume Pâle. N'est-ce pas ? »

La question était purement rhétorique et lui permettait de reprendre un moment son souffle. Elle parlait avec excitation : les dragons étaient juste derrière et, sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, le fait qu'on la laisse prendre tout ce qu'elle voulait était tout à fait grisant.

« Je suis certain que vous connaissez bien mieux que nous tous le climat du Royaume Pâle. Devrions-nous prendre de ces couvertures ou les manteaux de fourrure qu'ils proposent ? Sinon, puisque notre groupe risque de se diviser en deux au bout d'un moment, je suis volontaire pour prendre du matériel de cuisine pour ceux qui iraient vers Arothiir. »

C'était étrange. Elle se montrait presque amicale à agir ainsi, à la limite de la bienveillance.

« Sinon, je serais de l'avis que nous prenions chacun une lanterne, une corde et, peut-être une ration supplémentaire de vivres ? »

Elle n'attendait plus que l'assentiment de l'Ynorien, ainsi qu'éventuellement celui des autres membres du groupe qui auraient pu l'écouter, pour partir tout rassembler. Ensuite, elle se voyait déjà aller se cacher au milieu du blé pour se changer en toute intimité. Mais, se tournant à nouveau vers Kiyoheïki, elle demanda en désignant l'une des statues aperçues tout à l'heure :

« Dites-moi... C'est vous, là, je me trompe ? Vous êtes plutôt réussi. Je trouve ça simplement dommage, commença-t-elle, qu'il n'y ait presque aucun Sauveur originaire d'Aliaénon, à l'exception des deux dragons, bien sûr. Au train où ça va... Dans mille ans, y’aura plus de mecs ni de nanas. Que des branleurs. Je trouve ça génial. Enfin, manière de parler, bien sûr. »

La mine enjouée, elle ponctua cette dernière phrase d'un petit clin d'œil. Sa bonne humeur ne la quittait plus.


(((1500 mots, une citation, préparation (attente de la réponse de Kiyo))))

...

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Sam 14 Jan 2017 18:17 
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Laewllyn quitta la salle du conseil et s'engagea dans les escaliers devant la mener auprès du roi Elfe. Chemin faisant, elle croisa un trio d'aventuriers qu'elle salua d'un sourire aimable avant que l'humaine qui s'était présentée sous le nom de Charis quelque chose ne lui remette une étrange pierre bleutée. L'Elfe l'observa avec un grand intérêt une fois qu'il lui eut été expliqué qu'il s'agissait d'une pierre de vision pouvant lui permettre de communiquer avec ceux qui en possédaient également une. Elle déclara ironiquement à Charis en scrutant la pierre:

"J'espère pour nous que ces messieurs qui nous accompagnent résisteront à l'envie de nous contacter à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour des futilités...mais enfin, cela peut être pratique s'ils savent se tenir. Merci."

Elle adressa une petite courbette taquine aux mâles présents, une autre en guise de remerciement à l'humaine, puis elle reprit son ascension sans autre formalité, parvenant bientôt à la fameuse salle d'alchimie. C'était une vaste pièce au centre de laquelle trônait une cheminée, de nombreux instruments alchimiques, fioles, cornues et autres alambics, se trouvaient répartis sur plusieurs tables. Diverses étagères complétaient l'ameublement du lieu, chargées d'objets ou d'ingrédients dont l'Elfe ne chercha pas à connaître la nature dans l'immédiat, son attention se trouvant soudain accaparée par l'unique occupant des lieux. Il s'agissait d'un Elfe, incontestablement, qui la jaugea d'un air scrutateur et sévère avant de lui demander d'un ton assez peu amène si elle faisait bien partie des volontaires appelés à la rescousse par le conseil d'or. Une question de pure forme à laquelle il n'attendait visiblement guère de réponse car il enchaîna aussitôt en précisant que, s'il ne s'était pas opposé à la volonté du conseil concernant le sans-visage qu'il nomma l'Unique, il ne la cautionnait pas pour autant. Laewllyn se fendit d'une révérence exécutée dans les règles de l'art et choisit avec soin ses mots avant de répondre au souverain:

"Majesté, mes respects. Permettez que je me présente: Laewllyn d'Outremonde."

Un infime sourire releva le coin de ses lèvres, ce "titre" lui plaisait bien finalement, d'autant plus qu'il aurait sans doute fait grincer des dents à son paternel, une idée réjouissante somme toute. Néanmoins elle avait plus important à faire que de flatter sa vanité et elle chassa son amusement en observant le roi, doutant quelque peu qu'il soit doté d'un solide sens de l'humour. C'est donc avec le plus grand sérieux qu'elle poursuivit:

"Beaucoup sont venus prêter main forte au conseil, dont bon nombre d'êtres puissants portant le titre prestigieux de "sauveurs d'Aliaénon" et connaissant visiblement ce monde, en partie au moins, et ce fameux sans-visage. J'ai entendu beaucoup d'avis sur ce qu'il convenait de faire à propos du problème qu'il semble poser, de nombreuses explications ont été données."

L'Elfe sourit tranquillement et haussa les épaules avant de reprendre:

"A peu de choses près il y a autant d'avis que d'aventuriers et ces divergences d'opinions ne sont pas absentes au sein des membres du conseil que j'ai eu l'honneur de rencontrer. Aussi, je réserve mon avis quant à la nature de mon implication dans tout ceci, d'autant plus que vous, le souverain de mon peuple sur ce monde, n'avez pas exprimé votre pensée. Pensée qui semble être, je le constate à vos paroles, peu en accord avec celles des autres conseillers."

L'Elfe darda un regard perçant sur le roi, le sondant comme il l'avait sondée lors de son entrée:

"J'ai supposé que les Elfes de ce monde seraient semblables à celle que je suis, du moins dame Sombreroc semblait le penser. J'ai entendu dire que vous aviez à coeur de protéger vos forêts, chose qui m'a toujours semblé cruciale, et que votre peuple vivait dans un certain isolement? Je n'ai jamais eu la chance de côtoyer mes semblables, mais il m'a semblé naturel de me tourner vers vous en priorité afin de quérir votre conseil. M'accorderiez-vous l'honneur de me faire part de votre position quant à cette affaire? Que souhaiteriez-vous qu'un membre de votre peuple accomplisse dans cette histoire?"

Ce n'est que lorsque le roi lui eut répondu qu'elle aborda sa quête personnelle, secondaire par rapport à sa mission en ce monde certes, mais qui lui tenait néanmoins à coeur:

"Autre chose, je suis à la recherche d'un bâton, un artefact dont on raconte qu'il aurait été celui d'un Ultime Pèlerin. Simaya Sombreroc m'a conseillé de m'adresser aux Illuminés de Nagorin, mais elle a aussi précisé que leur aide ne serait pas gratuite. Je préférerais avoir une dette envers des représentant de mon peuple qu'envers des...Illuminés. Auriez-vous entendu parler d'un tel artefact? On raconte qu'il aurait le pouvoir d'apaiser les conflits, ce qui pourrait s'avérer fort utile dans les temps à venir, outre le symbole que représente pour moi ce bâton."

(880 mots)

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Dim 15 Jan 2017 10:12 
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Hisa : - a mangé à sa faim et bu de l'eau.
- a pris un des appeaux de Naral.
- se place près d'Ernold, comptant se rendre à Fan-Ming.
- prend le sac de denrées donné par les villageois et de l'équipement. (MP)

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Lun 16 Jan 2017 04:47 
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Sibelle emprunta l’immense ascenseur encadré d’un grillage d’or, accompagnée de l’humoran qui lui fit un sourire et de l’elfe gris. Ce dernier leur expliqua qu’ils se rendraient à Nagorin à dos de dragon et que Honoka les accompagnerait jusqu’à lui.

À la sortie de la tour les attendait une femme soldate qui leur distribua un sifflet d’argent au bout d’une chaîne. Sibelle fit un signe de tête de remerciement et l’enfila immédiatement. Sibelle se souvint de l’avantage que représentait ce présent, elle se rappelait aussi qu’il était recommandé de s’en servir avec parcimonie.
Un petit village était accolé au pied d’une tour majestueuse. Puis tout autour s’étendait une immense plaine recouverte de blé, d’herbes et de roc doré.

(L’or semble très abondant ici, puisque les dorures sont très présentes.)

L’élégante Honoka les guida vers une grande place cernée par des statues dont certaines lui étaient familiers, les sauveurs d’Aliaénon. Elle reconnut Xël qui le bras levé et les poings fermés arborait une mine rageuse et combative. Elle vit aussi, Karz, le sauveur au bras mécanique. Et puis le petit Kiyoheïki arborant fièrement dans une main un écu d’or alors que sur l’autre était enroulé un dragon d’or. Un peu plus à droite se trouvait la statue de Sirat, le représentant avec un marteau d’or et un épais grimoire. La statue de Charis était aussi très fidèle, la représentant avec un œil dont la pupille était incrustée d’une pierre bleue de vision. La statue d’Endar pour sa part, le représentait l’air concentré, tenant entre ses doigts une boule d’or. Les autres statues représentaient des sauveurs d’Aliaénon qui ne s’étaient pas présentés pour cette nouvelle quête de paix. Probablement qu’ils avaient été appelés à aider d’autres peuples. Sibelle s’attarda quelques secondes sur la statue d’une jeune femme entourée de cristaux d’or, puis sur celle d’un séduisant homme blond tenant dans ses mains une pique d’or coincée dans un engrenage. Et enfin celle d’un ménestrel portant un masque d’or. Mais si les statues étaient remarquables, les deux immenses dragons qui les attendaient l’étaient encore plus. Le premier, mauve aux yeux d’or, n’était nul autre que Naral Shaam. Le second, de taille supérieure et aux écailles dorées luisantes, devait être celui mandaté pour les conduire à leur première destination.

Les villageois, ne faisant plus cas des gros reptiles ailés, s’amassaient autour des étals où vivres et matériels étaient rassemblés afin de fournir un équipement approprié aux divers aventuriers.

Un jeune adolescent aux cheveux blonds et habillé simplement s’approcha de Sibelle et lui offrit humblement un paquet contenant des vivres pour une semaine.

« Je t’en remercie ! Et voici ce que je peux t’offrir en retour si cela t’intéresse. »

Proposa Sibelle en lui présentant son pendentif en or. Sibelle se rappelait que la monnaie n’existait pas en ce monde et que le troc était de mise. Bien qu’elle savait qu’il s’agissait d’un cadeau et que rien ne l’obligeait à donner en retour, elle jugeait qu’il était équitable d’agir ainsi.

Et puis, elle s’approcha de Sirat afin de s’enquérir du climat sur Nagorin.

« Il fait froid sur Nagorin ? Il est nécessaire de se prendre un chaud manteau ou pas ? »

Son compagnon lui répondit que dans ses souvenirs, il s’agissait d’un climat tempéré, mais beaucoup de choses avaient changé depuis cette époque, il ne pouvait donc le confirmer catégoriquement. Elle toucha le chaud manteau de sa main gauche, mais le laissa là.

Près de l’étal d’équipement, Sibelle ramassa des jambières de cuirs bouillis ainsi qu’un casque du même matériau, elle ramassa également une couverture. Elle jugeait qu’il n’était stratégique de s’équiper en double puisqu’ils voyageraient ensemble

« Je vais ramasser le matériel pour faire un feu et une torche. Et je vais aussi prendre une couverture, tu pourrais faire de même. »

Mais le colosse lui rétorqua tout en esquissant un sourire coquin qu’il en avait déjà une, qu’ils pourraient se la partager.

Sibelle répondit sur le ton de la conversation, comme si elle n’avait pas perçu l’allusion
« Tu es assez costaud, une couverture ne sera pas de trop pour toi seul, je préfère en avoir une aussi. »

Le costaud se racla la gorge et poursuivit sa quête d’équipement.
Puis avisant du matériel de pêche, elle rajouta à l’intention de l’humoran

« Je prends aussi un petit filet de pêche. Tu crois qu’on a tout ce qu’il faut ? »

À la surprise de l’elfe blanche, le fier humoran s’attardait à regarder les habits de soirée.

« Mais pourquoi te choisis-tu un vêtement élégant ? On ne va pas au bal ! » Questionna-t-elle

Il lui rétorqua qu’une réception diplomatique pourrait être envisageable. Sibelle le regarda dans les yeux croyant qu’il se moquait d’elle, mais cela ne semblait pas le cas. Il la jaugea de la tête au pied en s’attardant sur les courbes de la guerrière, ce qui la mit un peu mal à l’aise et puis choisit une très jolie robe qu’il présenta à Sibelle, prétextant qu’elle lui irait à ravir.

Peu habituée à porter d’élégants vêtements, Sibelle toucha l’étoffe du bout des doigts tout en affirmant :

« Je ne crois pas qu'une telle robe me soit utile lors de notre mission. »

Ce disant, malgré les paroles qu’elle venait à peine de prononcer, elle prit délicatement la robe des mains de Sirat, et la mit dans son sac. Pendant ce temps, Sirat s’était emparé d’un pied de biche, puis il découvrit des menottes qu’il ramassa tout en jetant un coup d’œil à la belle. Cette dernière croisa le regard de Sirat puis, jeta un coup d’œil aux menottes pour reporter son attention sur le musclé humoran. Elle sentit sa colère monter et elle se savait incapable de la contrôler. Elle explosa.

Tout en s’approchant davantage de Sirat, elle le ramassa par le collet et abruptement le descendit à la hauteur de sa face. Leurs deux visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Les dents serrées, elle lui dit d’un ton ferme, mais pas trop fort afin de ne pas alerter les habitants ou les autres aventuriers.

« Écoute-moi bien mon gros matou. Si tu m'as demandé de t'accompagner pour avoir une compagne pour réchauffer tes nuits, tu aurais dû le dire immédiatement. Je suis une guerrière, une soldate, comme tous les autres aventuriers, et je suis capable de me battre. Si tu ne me penses pas assez bonne pour accomplir cette fonction, dis-le-moi tout de suite, et remplace-moi par un aventurier mâle. »

Elle relâcha ensuite son étreinte, sans pour autant cesser de darder de son regard noir l’humoran quelques secondes avant de lui tourner le dos. Mais elle n’en eut pas le temps, Sirat l’arrêta dans son mouvement en lui empoignant le bras. D’une voix sincère, il lui demanda de l’excuser s’il l’avait insulté. Il dit connaître sa valeur et ne souhaitait pas la présence d’un autre aventurier afin de l’épauler. Et il termina en rajoutant que les menottes serviraient à faire des prisonniers.

Cette fois encore le rouge monta aux joues de la guerrière, mais c’était la honte qui l’envahissait. Elle aurait aimé se trouver ailleurs, se cacher. Honteuse, elle réussit tout de même à bredouiller.

«Je croyais que ... comme la couverture… et la façon dont tu me regardais en choisissant la robe… »

Elle prit une longue respiration afin de reprendre contenance puis poursuivit :

« ...oui, tu es excusé, et je suis désolée à mon tour de t'avoir prêté de mauvaises intentions. »

L’humoran poursuivit ses emplettes et Sibelle fit de même. Elle avait dû peser sur son orgueil pour s’excuser, mais elle n’avait d’autres choix, puisqu’elle l’avait accusé à tort.

Plusieurs groupes se formaient sur la grande place selon les destinations de chacun. Accompagnée de Sirat, Endar et Nastya, Sibelle s’approcha du Dragon d’Or. Un chevalier en armure noire et or les rejoignit et déclara que la présence du Sans-Visage était indéniable à Nagorin. Et que selon lui, cela faisait trop longtemps que les Ouessiens gardaient leurs portes fermées et qu’il les accompagnerait afin qu’ils les ouvrent enfin.

Interloquée par ces paroles, Sibelle l’interrogea, oubliant de se présenter d’abord :

« Mais pourquoi dites-vous que la présence du Sans-Visage est indéniable à Nagorin ? »

Il lui répondit que le Sans-Visage, y avait toujours été. Dans le Temple de l'Unique, une entité du Sans-Visage restait indéfiniment. Les Ouessiens avaient été les précurseurs de son déclin, et il paraîtrait qu’ils étaient parvenus, à l'enfermer là, en partie.

Étonnée d’une telle nouvelle, Sibelle rajouta qu’il fallait donc s’y rendre sans tarder. Le chevalier d’or acquiesça. Tout en ne quittant pas le chevalier des yeux, Sibelle se souvint de ce que l’on lui avait dit de ces derniers. Pour atteindre leur but, ils n’hésitaient pas à transgresser certaines lois et manquaient parfois de respect envers les divers peuples. Ainsi tout en s’adressant également à Sirat, elle commenta de nouveau les dires du chevalier.

« Mais nous devons respecter les divers peuples. Si les Ouessiens gardent leurs portes fermées, il faut peut-être user de diplomatie et non de force pour y arriver. Sirat connaît les Ouessiens, peut-être qu’il réussira à les convaincre. »

Sibelle attendit la réponse du chevalier et espérait une intervention de la part de Sirat afin de l’appuyer.

((( 1538 mots
J’attends la réponse de Sirat et du chevalier noir et or avant de poursuivre. Le mp suivra dès que j’aurai terminé le prochain post)))

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Sibelle, Maître d'armes


Dernière édition par Sibelle le Dim 22 Jan 2017 05:23, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Tour d'Or
MessagePosté: Lun 16 Jan 2017 20:48 
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Suivant le reste de la troupe et la conseillère Honoka, Endar était pris de curiosité lorsqu'ils surplombèrent la Cité d'Or, simple tour à l'origine, elle était à présent entourée d'une charmante bourgade. Cinq ans avaient manifestement suffit pour développer les commerces et accroître la population sur Aliaénon. Qu'avaient-ils fait de leurs statues respectives ? Les avaient-ils fait fondre ou s'en occupaient-ils avec soin ? Qu'est-ce que les habitants penseraient en voyant pour la première fois dans leur vie les héros d'Aliaénon ? C'était à la fois stressant et exaltant comme sensation, et cette excitation atteint son comble lorsque les aventuriers descendirent à l'aide d'un ingénieux système à poulie au contrebas de la Tour d'Or. Alors qu'ils descendirent vers la ville, il écouta les conversations et en particulier les réponses d'Honoka aux différents aventuriers dont l'hinïonne aussi pâle qu'un spectre et qui était en piteux état par rapport aux autres membres de l'équipée. Endar se demanda un instant si ce n'était pas la folie qui l'avait conduite jusque dans ces contrées lointaines et dangereuses. L'ynorienne parla de la Forêt d'Emeraude en plein cœur du Royaume Pâle. Le shaakt ne connaissait guère les différentes forêts de ce monde, mis à part celle totalement vierge des elfes où regorgeaient d'innombrables dangers, en particulier la faune et la flore. Les Garzoks et Vallel avaient craint ces forêts et même si elles regorgeaient quelques secrets, le shaakt ne préférait pas s'enfoncer en plein cœur de la jungle. De surcroît, les elfes de ce monde étaient encore plus présomptueux et suffisants que les sindeldi sur Yuimen et Endar n'était pas certain de pouvoir garder son calme face à de tels êtres.

Entre ses doigts, il joua avec le sifflet argenté où des arabesques étaient gravées. Le Dragon Mauve leur faisait-il assez confiance ou ce cadeau s'avérerait-il au bout du compte être un présent empoisonné ? Beaucoup de héros d'Aliaénon ne lui accordaient sans doute pas la moindre confiance et Endar était celui qui avait le moins confiance en Naral Shaam. Il le haïssait non parce qu'il les avait roulé dans la farine aux portes de Fan-Ming, mais à cause du massacre perpétré à Nagorin. Endar était l'un des seuls à connaître le secret de l'immortalité des Ouessiens avec Xël et Sirat, les Ouessiens ne craignaient donc pas la mort mais ils avaient été éviscérés et leur lieu saint avait été souillé par la magie noire du vil serpent. Un jour, Naral devra payer pour tous ces massacres, un massacre dont il a été le seul responsable puisque Vallel n'avait aucune raison de s'en prendre à eux. Trois Ouessiens avaient survécu pour préserver leurs secrets et leurs précieux artéfacts, l'archer-mage s'assurerait que cette situation ne se reproduise plus.

Alors qu'ils rejoignirent la grande place, Endar remarqua une foule de curieux qui s'amassaient autour d'étals où vivres et matériels les attendaient apparemment. Les statues des héros avaient été préservées du temps rappelant leurs faits passés. Ainsi disposées, les statues en pierre et en or semblaient protéger la bourgade. Les voyaient-ils comme d'éternels gardiens ? Les résidents semblaient faire abstraction de la présence des deux reptiles, l'un mauve aux yeux mordorés qui n'était autre que l'infâme Naral et le second aux écailles dorées et aux yeux de jade qui devait être le Dragon d'Or.

Le shaakt se détourna assez vite des deux géants lorsque des villageois peu farouches s'empressèrent de leur offrir victuailles et présents divers. Une jeune femme tout juste adulte lui tendit nerveusement son panier avant de partir en rougissant lorsqu'il la remercia, ce qui fit glousser ses amies restées en arrière. A l'intérieur, il y avait de quoi tenir pour une semaine, voire un peu plus s'il réduisait ses portions au strict minimum. Cette fois-ci, tout un panel d'équipement leur était réservé, preuve s'il en était que leur mission ne serait pas un voyage d'agrément. Avec d'autres aventuriers, ils prirent de quoi survivre aux épreuves qui les attendaient. Endar s'approcha d'abord d'un étal où il s'empressa de prendre une corde solide à défaut d'un bon grappin. Il prit également une couverture, les shaakts n'étaient pas frileux puisqu'ils dormaient souvent à même le sol rocheux dans leurs villes souterraines, cependant la prudence était mère de sûreté. Il vit Sibelle s'équiper d'une torche, précaution bien inutile pour un shaakt qui avait une vision nocturne, néanmoins il prit de quoi faire du feu ainsi que quelques couteaux de cuisine plus précis pour débiter du poisson ou évider un gibier qu'une hache ou une épée. En parlant d'épée, il finit par en prendre une et la dégaina librement dans la cour pour faire quelques mouvements de taille et de pointe, puis satisfait, il la remit dans son fourreau et l'attacha à sa ceinture avant de prendre une vingtaine de flèches pour remplir son carquois. Il ne manquait à présent plus qu'une chose et apparemment Sirat et Sibelle eurent la même idée: une tenue des plus distinguées pour parlementer avec les Ouessiens. Il finit par choisir une longue tunique rouge et or à sa taille et des bottes assorties.

Le groupe en direction de Nagorin formé, la troupe s'approcha du fameux Dragon d'Or qui s'avérait être un véritable boute-en-train comme tous les membres de son espèce. Après la frayeur passagère qui le prit lorsque le saurien s'exprima, Endar décida, à bonne distance, de lui répondre:

- Nous ne sommes pas là pour enfreindre les lois des peuples libres d'Aliaénon ni de vous manquer de respect. A vrai dire, je m'attendais plutôt à un refus catégorique de votre part à l'origine.

Ce ne sont pas tant les mots du saurien qui l'interpellèrent que ceux du Chevalier d'Or en armure noire et or. Celui expliqua qu'il était temps que les Ouessiens ouvrent leur porte afin sans nul doute de détruire l'avatar du Sans Visage. Déjà l'hinïonne semblait être alertée par ses propos et le shaakt s'approcha d'eux pour donner ses ordres.

- Que les choses soient très claires, Chevalier d'Or, contrairement à Naral, je n'apprécie guère les initiatives chaotiques. Si vous voulez venir avec nous, vous tiendrez vos ordres de Sirat ou de moi-même, je ne veux pas revoir de cadavres à Nagorin après le massacre orchestré par Naral, or j'ai comme l'impression que si vous venez avec nous, vous allez commettre un massacre juste parce que vous en voyez certains. Le choix est vôtre Chevalier, nous rejoindre sous nos ordres, étant donné que nous sommes les deux seuls qui peuvent les convaincre d'ouvrir leurs portes, ou décider d'aider un autre groupe.

Endar arborait toujours une mine grave, mais au fond, il ressentait une certaine envie de massacrer l'importun à l'intellect limité. Ne préférant pas retarder leur voyage, il chevaucha le dragon et tendit la main pour aider Nastya.

((1201 mots))

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