L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 54 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: L'auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 22:12 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
L'auberge de la vieille Paulette


Image


"Bienvenue, nobles voyageurs, entrez donc, asseyez-vous, mangez...Comme j'aime les clients..."

Les meubles sont en bois d'acajou et les murs, couverts de tableaux, sont couleur vert terre. De la pièce centrale, on voit la cuisine où Paulette prépare de succulents repas. Au deuxième étage il y a à peu près trente-six chambres avec douches, toilettes et des lits avec une couverture de couleur mauve. Il y a deux ou trois lits par chambre. On y trouve aussi une fenêtre donnant sur la ville, un paillasson et un tapis représentant des dragons, des chevaliers, des licornes ou autres choses du même genre.

La vieille Paulette est une dame dodue mais très chaleureuse et amicale, c'est la cuisinière. Madienne et Trucilia, deux jeunes filles très belles, sont les servantes.

Les yus dépensés ici ne seront pas retiré de votre fiche

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Jeu 18 Déc 2008 13:26 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Déc 2008 17:19
Messages: 45
Zarkozkursk avait pris une chambre dans l’auberge, espérant qu’il y trouverait réconfort et surtout qu’il y passerait enfin une nuit calme et agréable, après une dizaine de jours à dormir sur les bords de route entre Bouhen et Kendra Kâr.

Il était arrivé quelques heures plus tôt dans la petite Bouhen qu’il trouvait toujours aussi peu accueillante. Lorsqu’il était entré dans la ville, il faisait déjà nuit. Il était épuisé de son voyage, et devait dormir. Mais la petite Bouhen était assez peu sûre, et il ne savait pas vraiment où dormir. Il demanda à un humain dans la rue, qui lui conseilla l’auberge de la vieille Paulette. En effet, il s’y rendit et trouva une Paulette très en forme qui lui proposa la chambre 12.

La chambre était toute petite, et ce dans toutes les dimensions : il devait faire constamment attention aux poutres apparentes qui décoraient sobrement le plafond bas, et il avait du mal à étendre ses jambes dans le petit lit sur lequel il s’apprêtait à passer la nuit. Les couvertures mauves n’étaient pas du premier goût, mais la chambre semblait assez coquette. Il s’allongea, et tomba immédiatement dans un sommeil profond.
Son rêve fut particulièrement explicite.


Il revivait son enfance, trois quart de siècle plus tôt. Il se retrouvait dans sa chambre, une grande chambre richement décorée. Il voyait ses parents, surtout, qui le choyaient et lui racontaient des légendes et des histoires fantastiques. Zarkozkursk, qui ne portait pas alors ce nom mais un autre enfoui au fin fond de sa mémoire, écoutait avidement toutes ces histoires. Il appréciait tout particulièrement celles sombres, racontant les histoires de dragons, de mages de l’ombre et de chevaliers noirs fantomatiques. Très rapidement, il s’était forgé une identité propre, faite de ces légendes et de sa propre noirceur. Il n’était pas un Elfe comme ses parents, il était un Elfe Noir. Il ne s’appelait pas *** mais Zarkozkursk. Il n’était pas destiné à être autre chose qu’un mage sombre, un nécromancien. Puis soudain, tout s’évanouit. Ses parents, sa chambre, lui-même. Tout ne fut plus qu’ombre. Il était violemment entraîné par une énergie dont il ne savait rien, qu’il ne maîtrisait pas. Autour de lui, l’Ombre l’aveuglait, il ne pouvait pas en sortir, il ne pouvait pas même bouger, il ne pouvait pas se voir, il n’était qu’ombre lui aussi.

Il se réveilla en sursaut. Les draps mauves étaient roulés en boule au fond de son petit lit. Tout semblait revenir en place : il reconnaissait la petite chambre, la fenêtre qui donnait sur la rue et les poutres au plafond. Et pourtant, il sentait quelque chose de différent. Mais en examinant plus profondément son environnement, il se rendit compte que cette différence n’était pas autour de lui, mais en lui. Il se sentait changé. Ou plutôt, transcendé. Comme s’il avait dépassé ce qu’il était avant, qu’il s’était élevé à un niveau supérieur. Mieux, en se concentrant, il sentit une douleur au fond de lui. Ca n’était pas localisé dans son corps, c’était au fond de son esprit. Une douleur sombre, qui semblait à la fois le ronger et le nourrir. Il se concentra plus encore, et comprit qu’il pouvait maîtriser cette ombre. Il la fit taire, et la logea au fin fond de son esprit. Il visualisa son âme comme un corps, pour s’aider dans sa concentration : l’Ombre s’attaquait à la tête, il la poussait vers le ventre et son centre de gravité. Sans s’en rendre compte, il passa plusieurs dizaines de minutes ainsi, à essayer de comprendre et de dresser cette douleur. Cela lui sembla durer quelques secondes. Après un effort considérable, il réussit enfin à la maîtriser totalement. Elle ne le faisait plus souffrir, mais après quelques essais, il se rendit compte qu’elle était toujours là, et qu’il pouvait réutiliser cette ombre s’il le souhaitait.

Epuisé par tant d’efforts, il se rendormit plusieurs heures. Cette fois-ci, il rêva de puissance, d’ombre et de magie. Toute trace de jeunesse ou de famille était absente de son rêve.

Le lendemain matin, il fut réveillé par les premières lueurs du jour qui lui léchaient la peau. Il se leva, sortit payer la vieille Paulette qui prit ses quelques pièces, puis le gratifia d’un sourire franc et sincère:

« Vous avez oublié ceci, hier soir, en partant précipitamment dans votre chambre. »
Elle lui tendait une petite bourse, puis eut un mouvement de recul presque imperceptible.
« Attendez, vous êtes bien Sayütel, n’est-ce pas ? C’est bien vous, la chambre 23 ?
-Oui, oui, bien entendu. »


Zarkozkursk attrapa la bourse et sortit. Il flâna dans la ville, cherchant éventuellement la boutique magique où il pourrait apprendre plus de sortilèges et exploiter sa nouvelle puissance.

_________________
Zarkozkursk / Elfe / Fanatique lvl2


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mer 8 Avr 2009 19:13 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 6 Avr 2009 11:21
Messages: 29
Localisation: Vannes, Morbihan, Bretagne
Après avoir marché quelques temps pour trouver mon chemin, j’entrai dans l’auberge. Elle était remplie à craquer, des humains, principalement. On m’avait toujours appris à mépriser les hommes, pour leur vanité autant que pour leur méchanceté. Ma mère me racontait souvent que la violence, l’ignorance et l’impureté étais inscrits dans leur sang. Le brouhaha omniprésent ne mis pas longtemps à m’exaspérer.

(Raa, je ne m’entends même plus penser dans ce maudit lieu, et je n’ai encore rien pour me payer un verre.)

Je pénétrai plus profondément dans l’atmosphère dense de la pièce alors que je croisai une, je l’avoue, charmante humaine qui portait un plateau de bronze sur lequel reposait 4 gros verres remplis de bière. Elle devait être servante.

« Excusez moi, savez vous où je peux trouver la maitresse de ces lieux ? Je viens en réponse à une annonce trouvée sur un tableau non loin d’ici. »

Elle se tourna vers moi avec un grand sourire :

« Le bois ? »

Je répondis avec un signe de la tête affirmatif et elle m’entraina vers la cuisine.
Une grosse femme remuait de la pâte contenue dans un saladier. La jeune servante m’annonça.

La cuisinière se retourna vers moi, la sueur sur son visage luisait à la clarté des bougies.

« Bonsoir ! Vous êtes un connaisseur du bois ? »


« Euh… je pense pouvoir faire quelque-chose pour vous, en effet »

Elle se tourna vers la jeune fille :

« Tu peux disposer Madienne, les clients ont sans doute besoin de toi »

La grosse femme sortit un échantillon de bois d’un coffre et le posa sur la table. Je reconnu tout de suite l’ailante grâce à son écorce peu fissurée, de couleur grise. Il y en avait quelques-uns dans le domaine forestier de mes parents. Les mois d’été, des petites fleurs d’un jaune verdâtre poussaient et je n’aimais pas beaucoup les cueillir à cause de l’odeur qu’elles dégageaient.

« Savez-vous de quelle sorte de bois s’agit-il ? », me demanda-t-elle.

« De l’ailante »

« Bien, suivez-moi »


Elle ouvrit une grosse porte en bois sur la droite et rentra dans la pièce voisine. Je la suivi comme elle me l’avait demandé et je rentrai dans la même pièce. Elle était petite, dénuée de toute ouverture sur l’extérieur et éclairée par des bougies en grand nombre. Des tableaux ornaient les murs et, au centre, reposait un bureau auquel la cuisinière s’assit. Elle tendit la main vers une chaise en face de ce bureau, me faisant signe de m’y assoir. Je m’exécutai. Elle me regardait en hochant la tête d’un air approbateur et murmurait :

« De l’ailante… de l’ailante… bien, bien. » Elle me fixa un long moment.
« Dans le chaos suis ta voie »


« Je vous demande pardon ? » répondis-je immédiatement d’un air plus qu’étonné.

« Tu as très bien compris. Écoute-moi bien, je ne vais pas aller par quatre chemins. Tu ne te souviens plus de ce qui t’es arrivé ces derniers jours n’est-ce pas ? »

« Absolument pas »

Je tremblai presque, j’étais en sueur.

« Un prêtre de la lune t’a jeté un sort d’endormissement prolongé, et un bateau à fait la route pour te déposer sur cette plage. »

Elle baissa les yeux et ajouta à voix basse :

« Les elfes sont fous »
« Tu viens de commencer ton rite de passage, grande personne »

Je me rappelais, maintenant. La cueillette d’analyse. Puis plus rien, le noir complet. Oh ! Qu’aurais-je donné pour voir le visage de mes parents !
Je comprenais aussi maintenant le mot « dans le chaos suis ta voie ». En effet, j’avais suivit ma voie, la voie Naïrim, la voie du forestier en examinant ce bois.

(La chaos… c’est l’état dans le quel je suis…)


« Pendant ces cinq années, tu t’appellera Amàndir, des questions ? »

Des questions, j’en avais des tonnes.

« Que dois-je faire ? »

Elle me regarda d’un air amusé et déclara en rigolant :

« Je ne suis pas payée pour te dire ce que tu doit faire ! Bon, apparemment tu n’a pas de questions »

La cuisinière se leva, me pris par le bras et m’amena avec une force modérée jusqu’à la sortie de la cuisine. Je ne résistai pas, j’étai tout bonnement atterré.

« Ah oui, ils m’ont demandé de te donner ça aussi »

Elle sortit une petite bourse de sa poche. Je l’ouvris. 50 yus (((c’est ceux déjà inscrits sur ma fiche))) C’était déjà ça de pris.

« Adieu et bon vent ! »


Elle ferma la porte. Je me retrouvai seul, dans cette salle encore remplie de monde. Mon premier réflexe fut de sortir vers la rue.

=> Retour aux ruelles de la ville

_________________
Celatarion alias Amàndir, Elfe Gris, Archer


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Lun 8 Nov 2010 19:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
Nous trouvâmes bien vite une auberge, qui ma foi était loin d'être mal famée. Elle n'était pas pleine cela est sûre, aussi la dame qui tenait les lieux, décorés avec gout, nous trouva facilement une chambre. Elle ne rechigna même pas en voyant l'état miséreux dans lequel nous étions et nous promit un bon bain le lendemain matin, comme demandé par la guerrière aux yeux de topaze.

Nous montâmes ensuite à l'étage, trouvant une chambre plus qu'élégante. Aglaeka s'écroula mollement et ne fut pas longue à sombrer dans un profond sommeil, exténuée qu'elle était. Je la regardai un instant, ses traits bien toujours mais se détendant peu à peu, à mesure que ses inspirations se faisaient plus longues. C'était ma faute si elle était dans cet état, ou plutôt la faute d'Akane, mais une fois encore elle ne m'avait pas tenu rigueur. Sa vie était un enfer depuis qu'elle m'avait rencontrée et pourtant elle restait à mes côtés. C'était une amie.

Une fois sûre qu'elle dormait bien, j'ajustai ses couvertures avant de descendre chercher de quoi manger. Les prix étaient assez élevés certes, la tenancière m'expliquant ce que je savais déjà. Ce n'était pas encore la famine à Bouhen cependant, du moins pas pour ceux qui avaient quelques pièces de monnaie. Les pauvres, eux, restaient pauvres. Je pus donc déguster une omelette avec un peu de blé, accompagnée d'un vin rouge, ce qui me remit d'aplomb. Il fallut payer certes, mais pour une fois je ne rechignais pas.

Une fois repue je remontais dans la chambre, refermant la porte derrière moi. Je m'étirai un peu, puis j'allai m'asseoir devant la table branlante. Je portai à mes lèvres la bouteille de vin que j'avais apportée. Il n'était pas mauvais, nous avions à présent suffisamment d'argent pour ne pas nous abreuver de piquette. Le seul avantage d'avoir eu un été sans la moindre goutte de pluie, les vignes s'étaient gorgées de soleil.

Je repensais au lendemain. La pauvre créature avait vraiment l'air désespérée d'aider le peuple. Cela me faisait étrange, je ne me souvenais pas avoir déjà rencontré quelqu'un désirant juste faire le bien. Même les prêtres qui souvent se désignaient comme les champions de la justice le faisaient la plupart du temps pour l'autosatisfaction qu'ils en tiraient. Finalement c'était un homme chien, sûrement un cousin proche des loups garous, qui voulaient sincèrement œuvrer pour le bien commun. Dans quel monde vivions nous?

Cela ne changeait rien à rien cependant, je n'étais pas plus apitoyée que cela par le sort des gens. Chacun ses problèmes et si c'était vraiment un mage qui causait tout cela, il devait avoir ses raisons. Je n'aimais pas me mêler de politique, que ce soit pour un sadique duc tulorien, pour un pirate exechois ou pour un despote kendran. On m'avait très tôt appris que les puissants étaient dangereux et que s'acoquiner avec eux ce n'était pas se faire un service, mais bien au contraire mettre sa tête en jeu le plus souvent pour des lubies stupides.

Je fus arrachée de mes pensées quand la fenêtre s'ouvrit d'elle-même, laissant un instant entrer le vent de la cité. Je crus d'abord à une chauve-souris, voire à une chouette, mais ce qui rentra par cette même fenêtre n'avait rien d'animal, ni même de vivant. En effet, ce fut un parchemin de papier, plié comme un oiseau, qui entra sans bruit, allant lentement se poser devant moi. Je m'en saisis prestement, dépliant le papier rapidement. Il était totalement vide, mise à part un petit symbole, représentant une demi rune dans un cercle. Je posai la main à plat sur parchemin, me concentrant un instant. Oui, de la magie l'entourait, et pas seulement celle qui l'avait fait venir par les airs.

J'allai chercher mon petit couteau dans mon sac, revenant me rasseoir, celui-ci en main. Je passai la lame sur mon doigt, plissant les yeux alors que je me coupai légèrement. Je poussai un juron imagé, détestant absolument ce genre de jeu. Je posai alors le doigt légèrement rougi dans le cercle, pour presque aussitôt sentir une succion. Je relevai ma main, observant mon sang prendre la forme de la demi rune. Le résultat ne se fit pas attendre et bientôt le vide laissa place à une écriture fine mais marquée. Le papier n'avait pas été épargnée par cette écriture énergique:



Dame Isulka,

Nous n'avons pas encore le plaisir de nous connaître, aussi commencerai-je par me présenter. Mon nom est Lunica Firelia et je suis actuellement la rectrice de la Faculté de Magie de la cité de Kendra Kâr, qui a récemment rouvert ses portes. Je suis aussi archonte au conseil de la Nouvelle Obédience de la Magie, qui est responsable de la Faculté susnommée mais aussi de deux autres grandes écoles. Le conseil a entendu parlé de vos faits d'armes à la cité d'Oranan et en a été intrigué. C'est ainsi en porte-parole du conseil, mais aussi à titre personnel que je viens vous faire une proposition. Excusez le fait que je ne puisse me présenter en personne à vous, mais si mes paroles sont pour vous convaincantes, je ne doute pas que nous ayons l'occasion de nous rencontrer in personnae.

La Nouvelle Obédience de la Magie, dont j'ai déjà parlé, est une organisation apolitique dont le but simple et affiché est de protéger les intérêts de la magie et de ses pratiquants. Nous nous sommes basés sur l'organisation séculaire du Conseil de Magika et d'Occulta, que vous connaissez très certainement, mais dans une organisation qui n'est plus oligarchique mais au contraire démocratique. Comme je l'ai dit notre société est apolitique, aussi avons nous des membres de chaque continent, de chaque ethnie et de chaque branche de la magie. Nous n'avons pas non plus de vocation religieuse, mais bien entendu aucune d'entre elle n'est écartée. Nos instituts d'enseignement s'adressent au plus grand nombre, afin que tous ceux ayant été touchés par les arts puissent développer leur talent, sans nécessairement devoir trouver un maître unique comme ça a longtemps été le cas.

C'est dans cette politique d'expansion que votre candidature nous intéresse. Vous avez démontré les qualités nécessaires, en protégeant le peuple d'Oranan, pour être un nouveau porte parole de l'Obédience. Je conçois que les événements et ma proposition sont très sûrement rapides pour vous, mais sachez bien que pour notre part la question a été posée et soupesée avant que ma lettre ne vous soit envoyée.

Ainsi donc si vous vous sentez prête à rejoindre l'Obédience et ainsi à propager le savoir, à protéger les intérêts de la magie et à participer au développement de notre influence, ce sera un réel plaisir que de vous accueillir parmi nous.

Comme vous le savez à présent ce parchemin est enchanté. Il vous suffira d'écrire votre réponse à son dos après avoir mis du sulfure dans votre encre et votre réponse apparaitra dans mon office. Nous vous laissons bien entendu le temps de réfléchir, mais votre réponse rapide serait des plus appréciée.

Je vous prie, Dame Isulka, Magicienne de la Foudre, d'accepter mes sentiments les plus sincères,

Lucina Firelia
Rectrice de la Faculté de Magie
Archonte de la Nouvelle Obédience de la Magie
Magicienne du Feu, du Vent, de la Lumière et de l'Eau.




Je jurai de nouveau, une bonne dizaine de fois. J'étais abasourdie, pour rester polie. D'une je n'avais jamais entendu parlé de cette obédience, de deux on ne m'avait jamais trop remarquée pour mes talents, jusque maintenant. Les mages avaient même tendance à me regarder de haut, quant aux magiciennes, elles me prenait pour une souillon: l'une des leurs qui se ballade à droite à gauche en offrant ses services au plus offrant n'avait jamais attiré les bonnes grâces et, si je n'étais pas laide, en tout cas je ne prenais pas le même soin qu'elles pour ma présentation. Cela paraissait stupide, mais pourtant c'était l'un de leurs critères d'amitié les plus décisifs. Et puis m'appeler magicienne, moi? Si j'avais pris le nom de Mageresse c'était bien pour une raison, je n'étais pas comme elles et ne l'avais jamais été. Alors qu'est-ce qui avait changé? Où était l'arnaque? Non, il n'y avait peut-être pas d'arnaque, le sortilège de camouflage était puissant et si cette brave dame était bien qui elle prétendait être, elle ne devait pas être le genre à faire des plaisanteries.

Ma tête s'étais mise à bouillonner en un instant, mais rien de bon n'en sortait. J'entendais beaucoup parler de magie ces temps-ci et de tout côté on me demandait allégeance. Je détestais ça, je n'avais pas envie d'aider le bon roi à nettoyer son image crottée par les mauvaises récoltes, ni passer pour la chèvre émissaire si j'échouais. Je n'avais pas envie d'entrer dans une organisation apolitique dont la politique était sûrement des plus présentes.

Je repliai la lettre. Demain le jour se lèverait et, si ce n'était pas le cas, avoir choisi ne m'aurait pas tant que ça avancé. J'allai m'allonger, cherchant le sommeil.


Dernière édition par Isulka le Lun 31 Jan 2011 09:10, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 18:58 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 10 Nov 2009 00:37
Messages: 12641
Dirigé de Pré-quête 23 Isulka et Aglaeka


Profondément endormies l'une contre l'autre, vous rêvez toutes les deux. Vous rêvez d'un labyrinthe au mur fait de terre. Aucun couloir n'est droit ou de même hauteur de plafond. Chacune de vous est seule, complètement seul dans ce dédale inquiétant sans jamais en trouver la sortie ni y croiser âme qui vive.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 21:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
Je me retrouvai seule, complètement seule. Le décor était bien différent de la chambre dans laquelle je semblais être parti. Des grands murs de terre se tenaient à côté de moi et en face une longue ligne qui semblait déboucher à un croisement. Quelque peu perturbée par les évènements, je marchai sans regarder derrière moi et essayant d'atteindre le croisement. La distance semblait beaucoup plus longue pour mes jambes que mes yeux voulaient me faire croire.

Arriver finalement à un fameux croisement, je me rendis compte que la suite s'annonçait atrocement semblable : seul des murs de terre m'entouraient et aucune âme ne semblait se présenter. Je murmurai tout d'abord le nom d'Isulka avant de le crier de façon désespérée. Je ne l'étais pas, mais l'impression d'être perdue au milieu de nulle part faisait remonter en moi une peur. La peur d'être seule.

Au plus profond de mes souvenirs, j'avais toujours été accompagnée par mes soeurs, j'étais indépendante, mais mon besoin de compagnie était tel que je parvenais avec beaucoup de difficulté à m'échapper de celui-ci.

Après de nombreux croisements, je m’arrêtai net, observant derrière moi, en face, au-dessus, aucune indication visible d'un chemin à prendre. Aucune trace de présence et malgré mes cris à gorge déployée, personne ne semblait vouloir m'aider. Je vins rapidement à la conclusion que je devais être seule, complètement abandonnée entre ces murs infranchissables.

Des larmes commençaient à perler sur ma joue, je m'en voulais d'avoir perdue aussi facilement mon amie. Je n'avais absolument aucun souvenir d'une dispute ou d'un adieu. Un grand trou de mémoire me faisait face. La tête entre mes mains, je me mis à courir, la culpabilité, la solitude et la peur se mélangeaient. À bout de force, je m'arrêtai contre un mur et tapai contre celui-ci de façon frénétique, avant, et bien avant de m'éveiller.

Je sentis mon visage trempé par les larmes, la nuit absolue de ma pièce me fit d'abord peur, une peur incontrôlable me faisant trembler avant de prendre conscience que je n'étais pas toute seule. Près de moi, une forme chaude et humaine semblait encore sommeiller. Isulka. Je versai de nouveaux quelques larmes entre la joie et la peur de ce cauchemar.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 23:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
Il faisait sombre, noire même, aucune lumière ne perçant la voute céleste. Le vent ne soufflait pas, silencieux comme un jour de deuil. Les oiseaux se taisaient, les rongeurs étaient loin, même les criquets avaient déserté les lieux. Seul régnait le silence, oppressant et écrasant. Je me levai, sans émettre le moindre son. Sous mes pieds le sol était lisse, il n'y avait ni herbe, ni feuilles, ni même simplement de gravats. Juste la terre, lisse comme la peau.

J'avançai, dans l'obscurité. Je n'avais plus de magie, ayant tout épuisé à l'entrainement. Je ne pouvais faire apparaître la moindre flamme, ni même la moindre étincelle. J'avançai donc, en aveugle, plaçant stupidement mes mains devant moi pour ne rien heurter. Bonne idée car je rencontrai bientôt un mur, de terre, lisse comme la peau.

Je le contournai, maladroitement, mais bientôt je rencontrai un nouveau mur identique, perpendiculaire. Je me décidai de le longer de nouveau, commençant à paniquer. Je pressai le pas, ceux-ni ne résonant toujours pas. Je n'entendais qu'à peine mes halètements, mes trébuchements, alors qu'à présent je courrai. J'avais beau tourner, suivre la même direction, toujours je me heurtai à un mur de terre, lisse comme la peau.

Je chus, criant de toute ma gorge. Et cette fois-ci je m'entendis. Cela me réveilla même, en sursaut. Je me redressai d'un coup sur le lit, manquant d'en tomber. Je repris cependant assez rapidement constance, le bruit tonitruant de la ville qui s'anime me rappelant que cette fois-ci c'était bien réel.

Il faisait frais, un petit courant d'air passant par la fenêtre que je n'avais pas pris le temps de refermer la veille. D'ailleurs ma gorge me faisait un peu mal, je n'avais pas dormi très couverte. Passant machinalement la main sur ma trachée douloureuse je me tournai vers Aglaeka, dont les yeux bien ouverts étaient posés sur moi. Je souris, me rendant alors compte qu'elle avait l'air attristé. En effet on aurait presque dit qu'elle avait pleuré.

De bonne humeur malgré les mauvais rêves et la voix cassée je posai mes mains sur ses joues avant d'aller l'embrasser sur les lèvres. Je lui caressai un instant le visage, mais ne restai pas longtemps au lit. Je me levai assez rapidement, allant fermer la fenêtre, mettant un terme au raffut.

"On a rendez-vous je crois?"
Oui ma voix était bien un peu nasillarde, mais j'avais déjà vécu bien pire.

"Tu sais ce qu'on dit? Les femmes doivent toujours se faire attendre, question de principe."

Je lui fis un petit clin d'œil aguicheur, posant nonchalamment les mains sur mes hanches. Nous étions toutes les deux sales, ébouriffées même, et en plus j'étais malade. Raison de plus pour en profiter...


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Ven 12 Nov 2010 22:29 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
La nuit fut plus longue qu'habituellement puisque j'avais la terrible peur de retomber dans ce terrible cauchemar, dans cette solitude imposée. Les yeux ouverts, je vis rapidement les petits éclats du jour qui me sauvait de plus en plus de la pénombre qui avait régné depuis bien trop longtemps. au final, je n'avais pas vraiment profité de ce sommeil qui m'avait été offert. Isulka se réveilla également rapidement, m'embrassa de manière très tendre sur la bouche. Je ne fis durer ce baiser aussi doux et réconfortant soit-il. j'avais cette curieuse timide de ne pas vouloir dévoiler toutes mes larmes.

La mageresse se leva rapidement du lit, me parlant que nous avions rendez-vous, mais qu'à côté de cela, nous avions aussi un bon bain à prendre. Un léger sourire aux lèvres, je me levai avec peu d'entrain et allai au rez-de-chaussé afin de demander les deux bains que nous avions réservé la veille. Une personne de l'auberge m'informa qu'il avait déjà commencé à s'en occuper et que nous serions prévenu. Satisfaite de cette nouvelle, je patientai tranquillement dans la pièce avec ma coéquipière m'occupant avec quelques difficultés à démêler mes mèches sales et emmêlées.

Après quelques temps consacrés à mes cheveux, quelques frappa discrètement à la porte afin de nous annoncer que nos deux bains étaient prêts.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Sam 13 Nov 2010 00:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 25 Aoû 2010 12:57
Messages: 7546
La belle ne comprit pas l'allusion, s'absentant pour aller faire couler des bains. Je restais au milieu de la pièce, me sentant stupide. Qu'est-ce que je croyais au fond, ce qui s'était passé à Oranan n'avait pas de conséquences, c'était arrivée et puis voilà tout, il n'y avait pas matière à se poser des questions. Cela me rendait un peu amère malgré tout...

Pour me changer les idées je relis la lettre mystérieuse que j'avais reçue la veille. Les mots m'étonnaient toujours autant, je ne voyais pas comment un ordre quelconque avait pu me repérer. C'était flatteur, mais il y avait anguille sous roche, je ne devais pas me laisser avoir par les jolis mots. Je ne savais que trop comment cela pouvait tromper.

Je cachai la lettre lorsque j'entendis les pas d'Aglaeka, l'échangeant contre un parchemin et une plume. Je n'avais pas mis mes nouvelles applications de la magie à jour, notamment la manière de contrôler les flammes, ainsi que le pouvoir de la téléportation. Difficile de savoir si j'avais vraiment vécu tout cela, mais en tout cas le savoir me paraissait assez clair à présent, facilement mettable en application. Je pensai vraiment être capable de relancer tous ces sorts, en situation réelle.

On frappa assez rapidement à la porte. Je rangeai mon matériel, accompagnant la guerrière dans la pièce voisine qui abritait deux gros tonneaux d'eau fumante. Je me déshabillai sans cérémonie, sautant presque dans mon bain, sifflant alors que la vapeur me brûlait. Cela ne dura pas et la légère souffrance se transforma en volupté: il me fallut un effort surhumain pour ne pas simplement me prélasser et m'attaquer à ma crasse et aux nœuds de mes cheveux. Je pris le temps cependant de me laver comme une princesse.

Le temps... Oui, nous allions être sacrément en retard, mais au moins nous étions propres, fraiches et dispos. Et puis en retard pour quoi? Si le chien ne nous attendait pas, bon débarras, nous n'avions pas besoin d'escorte. Je me demandais tout de même si la pimbêche avait survécu à la nuit.

Je me rhabillai donc, sans parler à Aglaeka. Je ne lui en voulais pas, ce n'est pas comme-ci elle se jouait de moi, mais je n'arrivais cependant pas chasser cet arrière goût de ma bouche. Il fallait que je me convainquisse qu'Oranan n'était qu'un accident, que tout ce qu'il y avait entre nous était de l'amitié. Dire que je commençais à l'assumer...

Une fois prête je rangeais mes affaires, toujours sans un mot, avant d'aller demander quelques vivres à la tavernière.


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 14 Nov 2010 18:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 23 Aoû 2010 17:38
Messages: 294
Nous passâmes dans la pièce où étaient placé deux bains fumants. Je m'aperçus plus ou moins rapidement du silence qui régnait entre moi et Isulka. elle qui était pourtant si bavarde et joyeuse, elle paraissait avoir perdue sa langue. Sans m'en soucier, je justifiai ce silence par le besoin de se ressourcer dans un bain chaud. Me frottant avec entrain, je me débarassai de la saleté si solidement ancrée dans ma peau et mes cheveux. M'occupant toujours de démêler ces derniers, je finis par sortir du bain une fois l'affaire faite.

A son tour, la mageresse s'échappa de l'eau sans un bruit, la mine neutre. Elle se prépara et rangea ses affaires dans la chambre où nous avions passé la nuit avant de demander quelques provisions à la tavernière. Durant ce laps de temps, la mageresse n'avait pas prononcé un seul mot. Étonnant, je finis par me poser de sérieuses questions.

Une fois près de la porte de l'auberge, je me penchai en direction d'Isulka pour lui demander d'une voix douce et un grand sourire aux lèvres ce qu'il n'allait pas.

"Tu dis pas grand chose ... C'est normal ?"

Une main gentiment posée sur l'épaule pour montrer mon soutien, j'observai sa réaction.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Ven 31 Déc 2010 00:44 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Lun 27 Déc 2010 09:24
Messages: 7
Contrairement à la taverne, l'auberge semblait des plus accueillantes. Et heureusement, je me voyais mal passer ma première nuit dans une étable.

"-Bonjour, une chambre s'il vous plait."

Prenant les clés, je m'en alla s'en trop tarder rejoindre mon lit. La journée fut longue mais la nuit surement plus courte, enfin j'espérais au moins pouvoir me reposer, pour être en pleine forme le lendemain et faire un maximum de chose.

Quelques instants plus tard, j'étais dans ma chambre, je referma ma porte à clés pour plus de sécurité et m'endormis très rapidement.

***********************************

Je sortais doucement de mon rêve, rêve assez énigmatique dans lequel je me voyais faire une rencontre des plus inattendues. Mais l'heure n'était pas aux rêves et contes de fées en tous genres mais bien à la réalité qui s'ouvrait devant moi.
Mais yeux encore mi clos commençaient à apercevoir cette chambre plutôt spacieuse dans laquelle j'avais passé la nuit.

Plutôt grande, cette chambre pouvait accueillir jusqu'à trois dormeurs en même temps, avec tout le confort qu'il fallait. La décoration était harmonieuse, les lits très doux offraient un sommeil d'or. De plus je distinguais une baignoire au fond de la pièce, un grande baignoire carré pouvant recevoir plusieurs personnes à la fois, mais pour le moment j'étais seul et quoi de mieux que l'espace pour optimiser encore un peu ce moment de détente.

Je me déshabilla en douceur, prenant le soin de déposer soigneusement mes vêtements sur le bord du lit et me glissa dans la baignoire. Je fis couler l'eau pour la remplir et chaque centimètre de ce liquide parfumé au jasmin qui montait le long de mon corps me faisait le plus grand bien.
Je resta de longues minutes à me relaxer, puis je me lava, sorti du bain, me sécha et enfila mes vêtements que j'avais laissé sur le bord du lit. Le jour se levait au loin et la vue que l'on pouvait observer depuis la chambre était somptueuse, le soleil s'étendait sur la ville, sortant peu à peu les pans de mur de leur torpeur nocturne.

Je relaissa tomber mon admiration pour ramasser mes affaires et descendre chercher une collation, n'ayant rien mangé lors de mon arrivée, j'espérais pouvoir me rattraper ce matin. La salle semblait encore vide, mais il sembla que le son de mes pas trahir ma présence. Sans que je n'ai rien à demander, elle m'indiqua une table d'un sourire charmeur, me servit un petit déjeuner de seigneur, avec des œufs, quelques saucisses et une bonne bière. Un vrai régal, le ventre bien plein, je lui paya ce que je lui devais et sortis de l'auberge.

***La ruelle***

_________________
***Appelez moi Moebius, et tout ira bien.***


Dernière édition par Moebius le Ven 31 Déc 2010 15:17, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Ven 31 Déc 2010 16:58 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Lun 27 Déc 2010 09:24
Messages: 7
***Echoppe magique***

Après un rapide retour sans incident, par la ruelle. Je me retrouvais à nouveau à l'accueil de l'auberge de la vieille Paulette.

"-Madame. Je désirerais avoir une chambre, si possible la même, et je ne pense pas en sortir avant après demain. Certaines choses à faire qui demandent beaucoup de temps et de concentration."
"-Êtes vous mage jeune homme?"
me dit elle en clignant de l'œil.
"-Il semblerait, enfin je ne suis encore qu'un débutant, il me reste tant et tant à découvrir."

Elle se retourna, contempla l'armoire à clés et me tendit celle même que j'avais eu la veille.

"-Vous avez de la chance, personne n'a encore eu le temps de venir demander une chambre en si peu de temps."

Le passe en poche, je me dirigeais vers cette chambre où je resterais enfermé le temps qu'il me faudra pour maitriser mes sorts.

Je gravis les escaliers, ouvrit la porte et la referma à double tour derrière moi. M'approcha des fenêtres, jeta un dernier coup d'œil dehors et tira les rideaux pour me couper du monde. Puis je m'approcha du bureau et en alluma la bougie avant de sortir le premier parchemin que je comptais étudier, le sort du bouclier aquatique.

Je lu à plusieurs reprise le parchemin pour être sur d'en comprendre toute l'essence, il ne fallait pas faire d'erreur en lancent le sort, et il valait mieux tout de suite imaginer la meilleure façon de reproduire la défense désirée. Après de longues minutes d'études et de réflexion, le parchemin gravait dans ma mémoire, je me dirigea vers la baignoire, fit couler un fond d'eau et monta dedans tout habillé.

Vu de l'extérieur cela devait paraitre bizarre, mais lorsque le combat éclate, on est le plus souvent vêtu.

Les semelles dans l'eau, je canalisa doucement l'énergie pour lancer le sort. Je recherchais le bon degrés, je recherchais l'étincelle, juste la chose qui était en moi et qui me permettrait de lancer et relancer le sort en un instant. Je la sentais au fond de moi, elle bouillonnait, et après de longues heures d'entrainement intensif, je modélisa en un claquement de doigt, un bouclier parfait. J'y étais arrivé, j'étais exténué mais je l'avais enfin obtenu. Trempé plus par la sueur que par l'eau, je me rendit compte que la nuit était tombé et que mes genoux ployait sous mon poids.

Je me traina jusqu'au lit et m'endormir en quelques centièmes de secondes, sans avoir le temps de me déshabillé. Bordé par la fatigue, bercé par la réussite, je dormis de longues heures et ne me réveilla que lorsque le soleil était au dans le ciel.

Reposé et en forme, je pris un bain, pour nettoyer mon corps et mon esprit. Puis j'en profita pour faire de même avec mes vêtements, je devais en repousser du monde vu l'odeur qui en émanait.

Une fois la lessive faite, je m'assis au bureau et sorti le deuxième parchemin, celui de fontaine. Comparait au bouclier aquatique, la fontaine n'était qu'une formalité et il ne me fallut que très peu de temps pour le maitriser, mais par contre, ce qui dura le plus longtemps fut de renvoyer toute l'eau que j'avais renversé sur le sol durant mon entrainement. Mais quoi de mieux pour vérifier que je le maitrisais parfaitement.

Une fois tout ceci fait, je descendis prendre une collation avant de retourner dans ma chambre pour me coucher.

Au petit matin, une chose me trottait en tête. C'était bien beau d'être arrivé là mais il allait falloir que je me trouve un peu d'argent pour pouvoir survivre et malheureusement, je ne savais pas trop où me rendre... Peut être que la milice avait un petit travail pour moi, enfin, je l'espérais, car sinon, il me faudrait trouver autre chose.

_________________
***Appelez moi Moebius, et tout ira bien.***


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Dim 1 Mai 2011 14:16 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Dim 10 Avr 2011 21:09
Messages: 56
Localisation: Bouhen et ses alentours
<--- Des paroles m'ont réveillé doucement :

"Tu crois qu'il va s'en sortir ? Quand le garde l'a amené ici, il était plus mort que vivant !"

"Mais oui, Trucilia ! Il va s'en sortir ! Avec le remède que je lui est administré, il sera sur pied dès son réveil !"

En effet, je me suis sentis déjà mieux. Je me suis levé avec une légère difficulté, priant pour qu'aucune latte du parquet ne grince. Le dieu ou la déesse des sols a du recevoir ma demande car aucune n'a craqué sinistrement sous mon pas. J'ai étudié la pièce : une salle où plusieurs lits avec des couvertures mauves occupaient la moitié de l'espace, recouverte de parquets et par endroits de tapis représentant dragons, chevaliers et autres créatures mythologiques. Elle était relié à ce qui semblait être une salle de bain toute aussi spacieuse et à une douche gigantesque. J'ai fais rapidement le tour de la pièce afin de récupérer mes effets. Ma bourse était posée sur le buffet. J'ai recompté mes pièces. Cinquante exactement. Honnête la vieille, honnête ! Je me suis habillé avec mes habits qui avaient été rapiécé. Et...mon poignard ? Où est-il ? J'ai fouillé toute la pièce en silence lorsque qu'une voix m'a interrompu :

"Ce ne serait pas ça que tu cherches par hasard ?"

C'est de nouveau la vieille, en me disant ceci, elle m'a lancé mon poignard avec adresse. Pas mal la vieille, pas mal ! J'ai sursauté, elle m'a surpris. Elle m'a annoncé :

"Tu devrais te sentir mieux après une bonne nuit de sommeil. Tu ne garderas aucune séquelle de ton agression."

"Mon agression ? Comment sais-tu que j'ai été agressé ?"

"Tu étais plein de sang, tes vêtements étaient striés de coups et ton visage était tuméfié."

"C'est vrai que dans ce cas là..."

"Tu ne veux pas me raconter ce qui c'est passé ? Comme ma mère disait toujours : Une bonne oreille complaisante c'est toujours utile pour oublier"

"Votre mère était sage"

Et je lui ai raconté mon histoire :

"Alors tout à commencer lorsque je suis parti de cette drôle de ville : j'étais sur mon attelage avec Sebastian, mon regretté contre-maitre, et tout l'chariot rempli d'marchandises. On avait fait bonnes affaires. Je crois que Sebastian était au courant de mes petites escroqueries, mais il était trop loyal pour s'y opposer ou me dénoncer.
Alors on allait en direction de Bouhen comme il était prévu. Mais soudain, une horde barbares fondit sur nous. Ils nous ont rapidement encerclé. Ils ont commencé par prendre Sebastian. Deux hommes l'ont maintenu pendant qu'un troisième lui traversait le corps de son épée. J'ai crié :

"Nonnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!!!!!"

Mais il était trop tard, Sebastian se vidait de son sang. Ses yeux emplis de larmes se rivèrent sur les miens quand il prononça ses dernières paroles :

"Pardonnez-moi monseigneur, j'ai échoué !"

Son corps ensanglanté s'affaissa dans un dernier tremblement. J'ai alors tenté de me délivrer pour aller pleurer son corps mais le seul résultat que j'ai obtenu fut un grand coup de pommeau sur l'arrière du crâne. J'ai alors perdu connaissance. A mon réveil, mon chariot avait disparu et toutes mes richesses extérieures avaient été volées. Seul me restait mon poignard caché dans ma botte gauche, mon grappin désassemblé en morceau de fer apparemment inutile et mon cinquante Yus cachés un peu partout sur moi. J'ai donné à Sebastian des obsèques dignes des plus grands héros de ce monde. Et puis, j'ai erré sans destination précise pour finalement arriver à ma destination première. Et me voilà, ici. Maintenant vous savez tout."

"Mais, qui sont les hommes qui vous ont attaqué et dépouillé ?"

"Je ne les connaissais pas, sûrement des bandits attirés par mes possessions. C'est de ma faute si Sebastian est mort !"

La vieille Paulette n'a plus eu le même regard sur mon moi après cette histoire. Il était maintenant plein de pitié et de tristesse pour moi. Elle m'a alors dit :

"Que comptes-tu faire maintenant ? Tu n'es plus qu'un simple marchand sans marchandise..."

"Sans marchandises peut-être mais pas sans réputation ! Je regagnerai ma fortune perdue et un jour, je dirigerai un empire de commerce ! Et en ce qui concerne mes projets, je ne puis t'en dire plus sans te mettre en danger."

"Je comprends, mais si tu as un jour besoin d'un endroit où nicher, viens me voir tu seras accueilli avec joie."

"Je te remercie mais je t'ai suffisamment mise en péril. Je vais maintenant te quitter et commencer mon périple."

Mes affaires rassemblées, j'ai laissé cinq Yus pour mon hôte, bien qu'elle m'ai expressément demandé de ne rien payé, et j'ai quitté ce bel endroit qui m'a servit de nid douillet pour une excellente nuit. --->

_________________


Dernière édition par Ibouky le Dim 15 Mar 2015 19:06, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Lun 15 Aoû 2011 15:02 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Nov 2010 11:59
Messages: 71
<Enfin libre !>

Une fois sortit de la milice, Adeim retrouva Lester et l’entraîna vers l’auberge de la ville de Bouhen. Une fois entrés dans la taverne les deux amis demandèrent une chambre qui leur fut accordée, mais le l’aubergiste ne manqua pas de leur jeter un regard curieux et malsain. Adeim se demanda à quoi il pensait, mais ne voulut pas s’attarder.

Une fois dans la chambre, le jeune homme des déserts les enferma à double tour. Lester regarda son ami avec un air dubitatif se demandant ce qui pouvait bien pousser Adeim à agir de la sorte, mais visiblement, il prenait tout un tas de précaution. Qu’avait-il en tête ? Il plaça le lit contre la porte et Lester admirait la force physique de son compagnon. Rapidement il se ressaisit, ne voulant pas que ça se lise sur son visage.

"Qu’est-ce que tu nous prépares ?
Je vais avoir besoin de ton aide.
D’accord…"

De son sac, Adeim en sortit deux petites fioles qui contenaient un liquide sombre que Lester reconnut tout de suite comme étant des fluides d’obscurité et il comprit que son ami comptait les absorber. Lester connaissait ce processus particulièrement dangereux avec les fluides d’obscurité. Adeim s’allongea sur le lit et s’apprêtait à boire la première fiole.

"Attends !
Quoi ?
Que veux-tu que je fasse ?
Si je perds la raison, charges toi de me rappeler à l’ordre !
Ok…"

Lester n’était pas sûr de lui, mais rien ne semblait pouvoir faiblir la détermination d’Adeim qui bu aussi vite que la lumière le premier fluide d’obscurité. Au début rien ne se produisit. Puis soudain, tout devint sombre, un froid saisissant sembla emplir l’air et une terrible vision s’offrit à sa vue. Des ombres sortaient su sol et l’appelaient, voulant l’entraîner dans le royaume de Thimoros. Il perçoit la voix de Kaesa qui n’est qu’une ombre difforme et qui lui dit tout ce qu’il veut entendre : qu’elle l’aime, que bientôt ils auront une magnifique vie avec leur enfant. Même s’il sait que tout cela est irréel, Adeim tend sa main vers l’ombre.

"Kaesa…"

Lester comprit que son ami était en train d’être happée par les ombres. Il voyait son ami se tordre de douleur, mais lorsque ce dernier prononça le mot de l’amour de sa vie, cela en fut trop. Il fallait qu’il agisse, mais comment ? Lester eut soudain une idée, mais cela le mettrait en danger. Voyant qu’il perdait son ami, Lester n’hésita pas plus.

Il se pencha au-dessus d’Adeim et l’embrassa en passant sa main dans les cheveux de feu du jeune humain des déserts. Lorsque Lester y mit fin, Adeim était revenu à la raison et il regardait Lester avec une expression qui mêlait la surprise et le dégoût. Tout ce que Lester avait redouté.

"Mais qu’est-ce qu’il te prend ?
Euh… Je … Je voulais te libérer de l’emprise des ombres et je n’ai vu que ça… Désolé."

Sur ces paroles, Lester alla se caller dans un coin de la pièce et fixa le sol. Le malaise qui s’était installé entre les deux amis s’épaississait de minutes en minutes. Adeim avait un deuxième fluide à absorber et il savait qu’il n’aurait pas autant besoin de l’aide de Lester, étant maintenant habitué à cet effet. Il descendit du lit et le remit à sa place.

"Descends, je t’y rejoins lorsque j’aurais fini d’avaler le deuxième fluide.
Et s’il y a un problème ?
Je ferai face seul."

Lester avait le cœur serré et cela pu ce lire dans son regard. Sans regarder Adeim, il sortit. Le jeune humain referma la porte et repensa à ce qu’il venait de se produire. Le baiser que venait de lui donner Lester n’était pas un baiser pour sortir quelqu’un de l’emprise des ombres. Adeim avait sentit de la douceur, de la tendresse. Se pouvait-il que Lester soit amoureux de lui en secret ? Adeim rejeta cette idée en bloc et se rassit sur le lit et bu d’une traite le deuxième fluide.

Comme pour la première fois, les ombres voulurent l’entraîner, mais Adeim se montra plus fort et après une demi-heure de lutte, les ombres disparurent. Pouvant de nouveau respirer comme il le souhaitait et ayant repris ses esprits, il descendit rejoindre Lester, mais ne comptait pas lui reparler de ce qui s’était passé.

Une fois dans la salle à manger, Adeim se commanda un repas et rejoignit Lester.

"Tu vois, tout c'est bien passé. Maintenant il me faut juste trouver quelqu'un qui a entendu parler de cette stupide relique, la lame du prêtre obscur.

Adeim attendit qu'on lui serve son repas.

_________________
ImageAdeim, Humain des déserts et fanatique
"La vengeance est un plat qui se mange froid"


Haut
 

 Sujet du message: Re: L' auberge de la vieille Paulette
MessagePosté: Mer 17 Aoû 2011 11:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
Dirigé d'Adeim


Une servante, tout ce qu'il y a de plus classique, jeune, les cheveux bruns et les yeux assorti, t'apporte ton repas. Elle te glisse un message discrètement à coté de ton plateau, ainsi qu'un murmure à l'oreille que tu ne comprends pas car il est masqué par un brouhaha soudain derrière toi.

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 54 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016