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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Jeu 27 Jan 2011 00:32 
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Un alchimiste disparu (Partie II)




< La boutique magique "Aux Milles Arcanes"

Quand je fus sorti de la boutique, je poussa un petit soupir de soulagement. Le corps de la femme avait disparut, et j'en étais bien content. Le souvenir de la fille penchée sur sa mère était bien assez douloureux pour que je subisse de nouveau la vue morbide du cadavre de la mère.

Mis à part quelques croque-morts qui ramassaient encore les cadavres, les rues étaient désertes. Les restes d'incendies fumaient toujours ça et là, comme de mauvais souvenirs, emplissant l'air d'une odeur acre. La plupart des grands axes avaient été grossièrement nettoyés. Bouhen pansait ses plaies ...

Remontant le col de mon vêtement et baissant la tête, j'arpentais les rues du plus vite que je le pouvais, ne voulant pas m'éterniser dans ces lieux de désolation. Je me dirigeais vers la taverne du Chat Enroué, c'était l'endroit que je pensais le plus probable pour trouver l'alchimiste après cette nuit folle.

Arrivé à hauteur du lieu de débauche, je trouvai une porte sur laquelle était clouée une pancarte indiquant "Fermé". Déçu, je sautai tout de même sur place pour atteindre la poignée. Le gérant avait très bien pu ouvrir exceptionnellement pour son habitué de petite taille. Une fois accroché à la poignée, je m'acharnai pour l'ouvrir, mais rien n'y fit. En même temps, c'était une drôle de nuit pour ouvrir sa taverne. Qui avait envie de picoler après ce qui venait de se passer ?

Ne sachant quoi faire, je me mis à marcher au hasard des rues, tout pensant à Bab et à l'endroit où il pouvait bien se trouver. Mes pas me guidèrent inconsciemment sur le chemin que nous avions pris tous les deux, plus tôt dans la nuit, vers le port.

> Le port

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Dernière édition par Psylo le Lun 2 Mai 2011 11:46, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Jeu 14 Avr 2011 21:40 
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Je suis arrivé aux portes de la ville, traînant, sanglant et débraillé comme un vieil ours. En effet, durant le voyage qui visait à rallier cette ville, des brigands mal léchés et vêtu comme des sauvages ont attaqué mon convoi. Ils ont tué le contremaitre auquel j'étais attaché. Le pauvre était marié et avait deux filles... J'ai bien tenté de défendre mon bien mais ils étaient une dizaine et rapidement, ils m'ont assommé et se sont enfuient avec mon attelage et mes marchandises.

( Me voilà donc, pour seuls biens, mon poignard, mes cinquante derniers Yus qu'ils n'ont pas trouvé et mon grappin. Mais restons positif, il me reste ma réputation. Je regagnerai mon trésor perdu et je dirigerai une société de transport qui rendra ma famille digne de moi ! )

J'ai donc gagné les portes avec une difficulté non exagérée. J'ai boité et trébuché le long de mon chemin. Je suis passé devant deux gardes gros comme des armoires à glaces et mieux armés que s'ils allaient à la guerre.

( Eh, ben ! Ceux-là pour les passer va falloir du monde ! Je plains le pauvre bougre qui se retrouverai charger de la prise de la cité. )

Ils m'ont regardé avec déférence et pitié. J'ai eu beau vouloir prendre dans mes dernières réserves, je n'ai peur que celles-ci aient atteint leur limite... Je me suis affaissé devant eux et j'ai perdu connaissance. --->

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Dernière édition par Ibouky le Lun 18 Juil 2011 23:34, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Sam 7 Mai 2011 18:32 
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Le combat d'une vie

Le soleil éclairait désormais la ville de sa faible lueur matinale. Il devait être dans les alentours de six heures quand j'atteignais enfin les portes de la cité de Bohen... Les marchands terminer de préparer leurs fournitures. Au total on pouvait compter cinq chargements de bœuf transportant divers marchandises précieuse, comme de la soie, de la nourriture de bonne qualité des parchemins ouvragés et j'en passe... Le seul souci venait du faite qu'un contingent de la milice protégeait les nobles Kendran, réussir à monter dans l'un de leurs chargements se rapprocher plus de suicide qu'à une mission... Surtout dans mon état actuel et qui plus est seul pour accomplir cette tâche. Je restais là, les observant, attendant le bon moment pour bondir mais, plus je patientais et plus ma blessure me faisait souffrir, l'effet thérapeutique des algues commencer à s'estomper, pendant un instant je regardai le ciel, il était magnifique, d'une belle couleur bleuté et sans aucun nuage pour obscurcir le soleil qui montait de plus en plus haut vers l'horizon. Je m'asseyais là, tout espoir m'avait abandonné, peut-être que le garde ne m'avait pas vaincu pendant notre duel mais finalement, c'est lui qui gagna la bataille en me privant de ma vie et de mes rêves... Mais je ne sais pourquoi, je voulus encore une fois admiré les commerçants préparer leur voyage et soudain je le vis !

Cet homme, comment s'appelait il déjà ? Josserand ! Il parcourait discrètement la rue en se fondant dans la masse des habitants qui étaient depuis peu réveillés et le pire c'est qu'il se dirigeait droit vers le chargement au nez et à la barbe des gardes ! Je ne pouvais le laisser partir seul ! Je me relevais donc avec grande peine et j'entamais alors le parcours me séparant de la cargaison. Il était plus difficile pour moi de ne pas me faire repérer, un homme blésait ne passait pas inaperçus, je luttais donc de tout ce qui me restais de mes forces pour rester droit et contenir la douleur qui me rongeait. Un pas après l'autre je me rapprochais du but ultime, me confondant avec la foule qui rentrait et sortait sans cesse, les garde étaient totalement débordés par tous ce monde à surveiller, je n'étais désormais plus qu'à quelques pas de mon objectif !

- Hé ! Vous la bas, Halte !

Mon cœur s'arrêta de battre. Comment a-t-il fait pour me repérer parmi autant de personnes ? Ou avais-je échouais ? Je m'immobilisai net, que pouvais-je faire d'autres, à par attendre la suite des événements, le souffle couper, la gorge nouait, je retournai lentement la tête pour connaitre précisément la position du garde et soudain... Ce fût le soulagement ! Le soldat était tout simplement en train de contrôler un Hinions, sans doute à cause de sa différence raciale avec les normes de la ville, Quel règlement écœure ! Je ne désirais qu'une chose, aider cette Elfe livrait en pâture à ce pleutre de garde mais, je ne pouvais rien faire... J'étais incapable d'aider qui que ce soit dans mon état actuelle.

- Je suis la nuit !

Je me retournais brusquement et je vis le transport commencer à avancer vers sa longue route, je n'avais plus aucune minute à perdre ! Je me mis donc à courir vers le convoi bousculant sur mon passage quelques passants, la garde étaient désormais trop occuper avec l'elfe qui voulut résister à son arrestation, j'avais le champ libre ! Dix mètres, quinze mètres, trente-cinq mètres, de plus en plus vite, je continuai ma course folle jusqu'à finalement atteindre le chariot qui transportait mon compagnon. Josserand m'agrippa à l'aide de ses bras et me fit monter à bord du chargement tirer par le bœuf.

- Et je ne fais qu'un avec elle...

Josserand se mit à rire de vive voix et je ne pus m'empêchais de rire à mon tour. Cela ne pouvait nous faire du mal après tout, mais notre rire cessa rapidement et si jamais les marchands nous tombaient dessus ? Nous feraient ils payaient le voyage au prix de nos vies ? Le mieux encore de respecter le plan qui consistait à éviter à tous pris de nous faire repérer. Le pire était derrière nous mais, ce qui était en face, ne s'annonçait pas mieux non plus...

_________________
La paix est un mensonge. Il n'y a que la passion. Par la passion, j'ai la puissance. Par la puissance, j'ai le pouvoir. Par le pouvoir, j'ai la victoire. Par la victoire, mes chaînes se brisent. La Force me libérera. Je m'engage dans l'Obscurité où j'ai découvert la vraie vie, Dans la Mort de la Lumière.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mer 29 Juin 2011 22:32 
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Localisation: Bouhen et ses alentours
<--- "Mais d'ailleurs, maître, vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi vous m'avez mis dans la grotte avec ces orcs."

Depuis, une dizaine de minutes, mon maître et moi nous sommes dirigés vers la porte de la cité. Sur le chemin, nous avons parlé de notre vie et de nos diverses expériences. Je l'ai de nouveau regardé : un homme de taille assez haute, vêtu d'un long manteau noir-gris et d'un chapeau tout aussi sobre et sombre. De près, on peut voir les esquisses de ses traits faciales : un visage tendu aux nombreuses cicatrices, éclairé par de grands yeux vifs et attentifs, souligné par un petit bouc bien rasé. Finalement, nous ne sommes pas si différents... La lutte pour la survie voilà ce qui nous unit.

"Cette réponse-là, tu devras la chercher seul, jeune apprenti."

"Mais pourquoi ?"

"Il n'y a pas de mais", répliqua-t-il sur un ton sec, "si je commence à te donner toutes les solutions maintenant comment feras-tu le jour où je ne serais plus là ?"

"Hummm..."

Cette appréciation a marqué le début de ma réflexion individuelle... Au bout de quelques secondes, je me suis écrié :

"J'ai compris !"

Mon pédagogue a mimé un bâillement et a soupiré :

"Enfin... Et qu'as-tu trouvé ?"

"Vous avez fait cela pour me tester ! Pour voir, si je valais le coup !"

"Tu as raison, mais ce n'est pas tout..."

"Il y a une autre raison ? Alors, là, je ne vois pas du tout !"

"C'était aussi pour ça..."

Joignant le geste à la parole, il a sorti une grande cape en lin, noire.

"Vous voulez dire que vous m'avez fait risquer ma vie pour une vieille cape mitée ?"

"Pour le côté vieux, tu as raison : cette cape a plus de quatre cents ans ! Les orcs l'avaient volé à ma famille et je cherchais une occasion pour aller la chercher. En revanche, elle n'est pas mitée du tout. Et je peux te dire que quand tu en connaitras l'utilité, ta vision en sera changée..."


"Bah son utilité, c'est comme toute les capes, pour se couvrir..."

"Erreur ! C'est là que tu te fourvoies mon jeune ami ! Ce que tu as devant les yeux, est une cape de dissimulation !"

"Ah... Et dans notre langue, ça donne quoi ?"

"Cette cape sera un de tes outils de travail, elle te permettra de te... camoufler !"

Sur le moment, j'en suis resté bouche bée.

"Attendez ! Vous avez dit "un de TES outils" ? Cela veut dire que..."

"Tu as bien compris. Je te l'offre, elle est à toi ! Fais-en bon usage !"

"Euh et ben merci..."

"Viens je vais te faire travailler un exercice dans laquelle elle te seras utile." --->

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mar 19 Juil 2011 18:23 
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Localisation: Entre Kendra Kâr et Bouhen
Maintenant, le duo avait atteint les grandes portes de Bouhen, après un long voyage durant lequel Xytas n'avait pas connu de ménagements. Alron et lui avaient subi une embuscade nocturne tendue par une bande de gobelins avides de sang, et n'oublions pas que le colosse avait cherché à mettre fin aux jours de Xytas dans un bois avoisinant Kendra Kâr. Après ces évènements, le voyage fut un peu plus calme, mais fatiguant néanmoins. Les deux compagnons, marchèrent jusqu'à un jeune garde qui les aborda, l'air autoritaire.

Bonjour vous deux. Qu'est ce qui vous amène sur Bouhen ?

C'est Alron qui prit la parole, ne laissant pas à Xytas le temps de dire quoi que ce soit.

Nous avons quelques achats à faire, et j'aimerai d'ailleurs voir l'aubergiste. C'est son anniversaire et je ne l'ai pas vu depuis longtemps.

Le milicien, un peu décontenancé, inspecta tout de même soigneusement les deux Kendrans, et ouvrit la bouche de stupeur lorsqu'il tomba sur Scirius, profondément endormi dans le sac de Xytas.

Euh... Tout m'a l'air bon... Passez une bonne journée.

Le jeune voleur se retenait de rire, une fois les portes franchies. Son aîné l'interrogea d'ailleurs à ce sujet.

C'est exactement ce que je sors aux gardes lorsqu'ils me questionnent ! Vous faîtes ça depuis longtemps ?

Reprenant son rire, Alron le fixa souriant. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu le jeune homme de bonne humeur. Cependant, la joie sur le visage du voleur fût de courte durée. En effet, n'ayant jamais quitté Kendra Kâr ces dernières années, il s'extasia sur l’architecture de Bouhen, se demandant comment escalader les murs de la meilleure manière, comment sauter de toits en toits tout en se faisant le plus discret possible. Il remarqua également que bon nombre de gardes étaient postés à divers endroits. Les paroles d'Alron le ramenèrent rapidement à la réalité.

Il faut t'acheter de l'équipement. Tu ne vas pas trimbaler ce couteau à beurre toute ta vie avec toi. Allez, suis moi, on va à l'armurerie.

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Xytas,Voleur,Kendran


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Lun 12 Sep 2011 20:14 
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La nuit était déjà bien consommée, que l'ombre de Sirat se décolla de l'horizon et s'avançait vers Bouhen. Il approchait lentement, recouvert de sa cape. Les portes de la cité, faites de bois mais titanesque étaient encastré dans la muraille. Elles le défiaient de leur hauteur, cachant la lumière de la lune. Elles étaient fermées et tandis qu'il s'en approchait, des gardes commençaient à s'agiter devant cet inconnu qui troublait leur quiétude et leur tour de garde. Sirat observait les torches qui s'agitaient, perdu dans ses pensées, la perte de la lutine lui laissait un goût amer, la fatigue l'accablait. L'air de la mer, le fit chanceler, mais il se reprit et revint à la réalité. Il devait trouver une auberge afin de se reposer. Il n'était maintenant plus qu'à quelques mètres des rempares. Les soldats le pointaient déjà de leur lances éclairé seulement par leur lumière qui vacillait à chaque embruns porté par la nuit.

"Qui va là !!"

"Je ne suis qu'un voyageur, je cherche un lit et de quoi me nourrir."

Dit-il calmement. Les deux bidasses se regardèrent, puis jaugèrent cet humoran. Sa carrure était impressionnante, son faciès esquinté, l'allure épuisé par la marche et rien dans le son de sa voix ne pouvait déceler une once d'agressivité. L'un d'eux, s'exprima, gêné.

"Je te comprends et on te croit l'ami, seulement personne n'entre la nuit, c'est la loi et à moins que tu n'es un message du roi tu vas rester dehors."

L'enchanteur resta bouche bée, son rêve d'un lit douillet s'évapora et le spectre d'une fin de nuit dehors l'emboîta. Son silence exprima sa réponse, il ne possédait aucun passe-droit et devait se résigner.

"Dans combien de temps ouvrent les portes."

"Dans quatre heures."

Sirat les dévisagea, puis la mine dépité, s'en alla sur le côté. Là, le petit parapet en pierre, qui bordait l'arrivée à la ville, offrait la protection contre le vent dont il avait besoin. Il se laissa tombé contre celui-ci et s'enveloppant dans son linceul ébène, disparu. Il ne mit pas longtemps à s'endormir devant les regards amusés des deux conscrits.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mar 20 Sep 2011 13:57 
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Le bruit des premiers attelage heurtant le pavé et s'engouffrant sous l'arcade massive de la muraille, finirent de le réveiller. Le visage endormi il se redressa. Son corps était courbaturé de toute part, dormir à même un sol de pierre et gelé par la nuit, n'offrait pas le repos escompté. Il ouvrit les yeux sur un garçonnet, curieux bambin, à la mine propre et aux cheveux blonds bien coiffé. L'enfant ne tarda pas à se faire rappeler par ses parents tout aussi endimanché, bien mécontent de l'attrait de leur fils pour les clochards. Sirat s'étira, faisant craqué ses os endolori par ces positions impropres au sommeil. Il passa sa main sur son visage, sentant crissé sous sa peau sa barbe hirsute. Il observa le vas et vient des marchands, qui profitait des premières lueurs du jour, encore caché derrière une brume opaque, pour vaquer à leur occupation. Du coin de l'oeil ils épiaient cet étranger, bâtard, qui avait passé la nuit sur le seuil de leur cité. Bouhen était une cité militaire et la loi martiale n'était pas qu'un précepte, derrière ses remparts elle transpirait et devenait un art de vivre.

(encore un endroit où on va m'accueillir comme un héros)

Il esquissa un sourire causé par sa remarque sarcastique et se releva. Il s'approcha d'un des soldats, il y avait eu un tour de garde et l'homme devant lui n'était pas celui de l'autre nuit. Le factionnaire lui jeta un regard plein de méfiance, caché sous son casque au reflet bleuté.

"Pardon soldat, où pourrais-je trouver de quoi me restaurer et dormir ?"

Le lancier, fit une moue dépréciative accompagné d'un mouvement de recul. Il daigna au bout d'un très court instant répondre à l'enchanteur.

"La relève nous à parler de toi, va à l'auberge tu y trouveras de quoi te manger et surtout de quoi te laver."

Il avait insisté sur la fin de la phrase, Sirat resta quelques peu interloqué, il est vrai qu'après autant de temps à voyager son odeur corporel et son aspect extérieur méritait un peu plus d'attention de sa part. Devant l'air étonner de l'enchanteur, le troupier continua de lui répondre.

"Tu prends la grande rue et tu contournes le marché par la gauche, au bout tu trouveras ce que tu cherches. Allez file maintenant, j'ai du travail."

Sirat soupira et étouffant un merci, releva sa capuche avant de s'enfoncer dans Bouhen.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Sam 21 Jan 2012 17:27 
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C'EST SAM ! OUVRE MOI !


Le soleil atteignait son zénith tandis que la charrette du garzok atteignait sa destination, les portes autrefois lointaines de Bouhen s'affichant désormais dans toute leur puissance, de quoi faire réfléchir même le plus bête des orques quand à l'idée d'attaquer l'endroit.
La région était connue pour son intense tension et le manque de raffinement dans la diplomatie avec les garzoks, il aurait sûrement à bousculer un peu les gardes et éviter de laisser parler le barde conducteur, mais ce dernier était un kendran et il pouvait toujours servir de billet d'entrée.

Les pavés de la route arrêtèrent de faire ricocher les roues de bois du frêle véhicule de location, ce dernier étant maintenant à l'arrêt en attendant qu'on lui ouvre.
Alors qu'il s'attendait à ce qu'on vienne le voir en face, le garde qui lui adressa la parole était haut perché sur le chemin de garde crénelé, et il aurait bien du mal à l'intimider physiquement, il devait donc utiliser les mots, mais sa patience était déjà rongée :


- "Au nom de la cité de Bouhen, je vous interdis d'avancer plus, Garzok !"

L'orque ne répondit pas et se contenta de faire lâcher les rennes au barde kendran qui l'accompagnait, témoignant ainsi de l'absence de mouvement possibles.

- "Vous êtes venu pour quoi, peau-verte ? Nous attaquer ?"

- "J'pensais que ça se verrait, pourtant, mon armée est juste derrière moi et je transporte dans cette charrette un régiment entier de gobelins ! Urk !"
- "C'est bon, j'avais remarqué que t'étais seul, stupide garzok, mais tes congénères ont tendance à attaquer bêtement, hé !"

- "Et les tiens semblent meilleurs à élever la pierre qu'à élever l'acier, fils de couard."

- "Silence, orque ! Je ne le répèterais pas, que viens-tu faire ici ?"

- "Simplement du commerce, je repartirais sûrement dans la journée."

Le garde hésita un moment puis disparut derrière l'imposante muraille. Peu après, les lourdes portes protectrices s'ouvrirent alors que le garzok bondissait de son chariot, donnant ses directives au barde :

- "Vas livrer la viande à la milice, et gardes l'argent. Si je te recroise, je te tue. Que la lune voit ton réveil pour longtemps..."

Quelque peu intimidé, le compagnon de Rägrok prit sa phrase pour un au revoir et fit route vers la caserne, laissant le guerrier se balader dans les rues de la ville...

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Dim 7 Oct 2012 16:10 
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Une bavarde bien vieille

Les portes de Bouhen ne manquent pas d’impressionner Caabon, de la force martiale qui se dégage de cet édifice imposant, mais surtout par ce qu’elles représentent. Elles lui rappellent celles d’Oranan, et sa gorge se noue lorsqu’il repense à la cité qu’il a abandonnée. Les remparts ont belle allure, et l’on pourrait en admirer la structure sereinement si elle ne trahissait pas une menace latente. Toutes les considérations esthétiques du wotongoh à l’égard de l’architecture défensive s’évanouissent lorsqu’il avise les soldats qui montent la garde, le souvenir de sa sortie d’Oranan étant encore frais dans sa mémoire. A mesure qu’il approche, il cherche à échafauder un plan qui lui permettrait de franchir la porte sans qu’il lui soit demandé de retirer son masque. Aucune solution ne lui paraît vraiment viable, sinon celle qui consisterait à faire demi-tour et attendre une opportunité. Seulement, la vieille ne manquerait pas de rameuter toute la milice en poussant des cris d’orfraie s’il venait à l’abandonner avec son chargement, il en est convaincu. D’ailleurs, comment le lui reprocher ? Il est conscient qu’une telle attitude est celle d’un homme ayant quelque chose à cacher. Dans la plupart des cas, il s’agit de quelque mauvaise action, et c’est la première chose qui viendrait à l’esprit de n’importe quel observateur. Mais que faire lorsque l’objet de la fuite est la peau du fuyard ? Comment expliquer son geste sans se dévoiler et risquer une réaction négative ?

(Mieux vaut encore avancer et aviser une fois sur place. L’Ancienne a dit qu’il ne m’arriverait rien si je ne quittais pas la route. Or la route mène à Bouhen, et passe par les portes. Ne pas quitter la route… Elle m’aurait probablement prévenu si j’avais rencontré un obstacle à la fin du chemin ? Quoi que… « Tu parviendras indemne à destination. Pour le reste, ton avenir t’appartient. » Oui, je crois que ce sont ses mots, ils sont encore là, dans ma mémoire… Ma destination est Bouhen, mais y suis-je déjà ?)

« Mon garçon, écoute moi bien. On va passer les portes sans encombre si tu m’laisses faire. Alors tu parles pas, tu gardes la tête basse, tu fais pas l’malin et tout ira bien. T’es bien serviable, mais si t’as un masque, j’crois pas qu’ce soit pour l’enl’ver quand on t’le d’mande, et on risque de t’le d’mander. Laisse faire Mamie Rita et y t’arrivera rien. Et puis arrête donc de lambiner comme ça ! J’ai pas toute la journée moi ! Faut encore que j’fasse tourner ma boutique ! Marche donc mieux qu’ça, on croirait qu’c’est toi qu’a vu l’plus d’hiver de nous deux ! Si j’pourais t’fourguer mes rides, j’dirais pas, mais là c’est moi qu’ait l’air d’une pomme qu’on a oublié dans l’garde manger tout l’hiver, alors avance un peu mieux que ça ! »




« Mais c’est pas mon petit Thamar que j’vois là ! Mais si c’est lui ! Mais c’est qu’t’es fringuant dans c’t’uniforme ! Ta mère m’avait bien dit qu’t’étais dans la milice maint’nant qu’t’es un homme ! Ah une honnête femme ta mère, j’ai que du bien à en dire. Et elle a la chance d’avoir un bon fils, ça oui. Pas comme moi qui a écopé d’un apprenti au rabais. Tu vois l’grand niais là, qu’a pas vu un bain d’puis des lustres, couvert d’poussière ? Ben j’peux t’dire qu’y vaut pas grand-chose, mais bon… c’est une de mes amies qui m’la envoyé du p’tit village qu’elle habite dans l’nord. Y veut voir du pays à c’qui paraît. Ben l’a pas plus de tête que d’jambe, même moi j’suis obligé d’l’attendre pendant qu’y lambine… Ah les jeunes d’nos jours… enfin j’parle pas des jeunes comme toi hein ! Ah ça non ! Heureusement qu’y’en a pour rattraper les autres… Ta femme est pas enceinte ? Si ! Ah ben félicitation ! J’espère qu’t’auras un beau garçon, beau comme son père ! Attend voir, j’vais t’donner des p’tites douceurs pour ta femme, elle mérite bien ça. Viens ici grand dadais ! Baisse toi un peu que j’puisse fouiller dans c’te hotte ! Ah on a pas idée d’être aussi ballot ! … Tiens Thamar, apporte donc ces noix à ta femme, j’peux t’assurer qu’c’est un délice, les meilleures que j’connaisse, des arbres qu’j’ai moi-même plantés avec les meilleures noix qu’j’ai goûté. Y’a pas à dire, si t’as du goût, tu vas voir la différence avec c’que certains malpropres essayent de d’t’vendre pour des bonnes noix… D’ailleurs si t’en veux encore, j’en aurai à la boutique, mais presse toi hein, parce que des noix comme ça, c’est d’mandé, on vient d’toute la ville pour m’les acheter. C’est d’la noix à manger comme ça, pas l’genre qu’y faut mettre dans un gâteau avec du miel pour qu’ça s’mange ! Moi j’sers que d’la qualité à mes clients ! Bon, c’pas tout mais toutes ces noix va encore falloir que j’les casse, faut pas croire mais c’est du boulot, dame oui ! Tu passeras l’bonjour à ta mère et à ta femme mon grand, tu leur dis qu’elles peuvent passer prendre une tisane chez moi quand ça leur dit. D’ailleurs j’dois avoir des plantes qui peuvent aider ta femme pour sa grossesse, ça aide toujours surtout quand c’est l’premier… aller bon vent ! »

D’un bon pas elle prit la route du marché, sans que rien ne lui soit demandé, les gardes la regardèrent passer un sourire aux lèvres, leur collègue à qui elle s’est adressée lui fit même un signe de la main alors qu’elle s’éloignait, celui qu’elle a présenté comme le fils d’une amie sur les talons.

« Merci. »

« Tu portes c’te hotte, moi j’te fait entrer, c’est honnête pas vrai ? J’crois pas qu’tu sois un criminel, j’ai l’nez pour ça, si j’avais eu un doute, j’t’aurais pas aidé, crois moi. Ah tu croyais pas qu’ça allait finir comme ça hein ! Ah tu croyais pas qu’la p’tite vieille avait tant d’tour dans son sac ! Hein ? Tu peux m’croire, ça fait des années qu’j’vis là, qu’j’fais du commerce, et connaître tous les gars qui gardent les portes, ça aide. Y’en a pas un qu’a pas une mère, une bonne amie, une femme. Faut connaître les bonnes personnes et t’es tranquille. Et maint’nant qu’chui vieille, c’est encore plus facile ! Faut croire qu’ça a des bons côtés l’âge. J’peux cacher c’qui m’chante sous ma robe, personne viendra me d’mander d’la soul’ver, par contre j’peux t’assurer qu’y’a des plus jeunes à qui ces pervers d’mand’raient bien d’montrer leurs gambettes parc’qu’y pensent qu’elle cache que’qu’chose. Ah autrefois on m’la d’mandé ! Autrefois c’tait pas l’même genre d’sourire qu’y z’avaient les gardes quand j’passais ! D’ailleurs c’est comme ça qu’j’ai rencontré mon premier mari… »

La maison de Mamie Rita

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* * *



C'est par la sagesse qu'on bâtit une maison, par l'intelligence qu'on l'affermit ;
par le savoir, on emplit ses greniers de tous les biens précieux et désirables.
Proverbes, 24, 3-4


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Mar 15 Oct 2013 13:06 
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Aux alentours de Bouhen

Easley se tenait enfin face aux portes de Bouhen, sa chère cité. Arrivé aux aurores, le jeune mage prit le temps d'admirer l'agitation qui montait crescendo au fil des minutes. Quand il était enfant, il avait déjà pris cette habitude de venir aux portes, pour attendre son père la plupart du temps. Son passe-temps favori, inspecter du regard les marchands et les précieux trésors qu'ils emmenaient en ville. Mais, cette fois-ci, c'était à son tour de revenir. En neuf ans, rien n'avait changé. Les remparts étaient toujours aussi imposants, toujours aussi sécurisants. Les grandes portes avaient été ouvertes afin de laisser le flot de marchand se déverser. Des gardes en armure contrôlaient l'entrée de la cité, n'hésitant pas à mettre de côté les personnes qu'ils ne connaissaient pas. Nul doute qu'Easley allait être soumis à questionnement.
Son voyage achevé, Easley n'osait plus faire les quelques pas qui le mèneraient chez lui. Le doute s'était peu à peu insinué dans son cœur, vaguement combattu par l'impatience de retrouver sa famille.

(Maintenant que mon éducation est complétée, il est certain que père va vouloir me préparer à prendre sa relève. Je vais devoir lui expliquer que je souhaite dédier ma vie à suivre l'enseignement de Rana. Pour cela, je ne pourrais pas rester longtemps à Bouhen. Je n'ai pas pu lui expliquer lors de notre dernier échange de lettre qui remonte déjà à six mois. Il faut que je le fasse directement devant lui.)

Voyant que le soleil était sur le point d'atteindre son zénith, Easley se décida enfin à avancer. Il se mit dans la file des voyageurs désireux de passer par la petite porte qui leur était réservée. Le jeune homme assista à l'arrestation d'un voleur dont le visage était placardé sur un panneau rempli d'avis de recherche. Puis ce fut enfin son tour.

« Halte. Identifiez-vous et indiquez l'objet de votre visite à Bouhen. »

« Bien le bonjour. Je me nomme Easley et je reviens de Kendra Kâr après neuf ans d'absence. Je viens ici retrouver mon père, Calbin, un marchand de soie de la cité. »

A ces mots, le garde se décontenança. Il mit quelques instants à retrouver sa prestance. Mais sa voix suffisait à Easley pour comprendre que ses paroles ne le laissaient pas indifférent. Bégayant à moitié, le garde reprit la parole.

« Hum.. euh.. c’est-à-dire que.. Bon c'est pas à moi de parler de ça. C'est bon vous pouvez passer. Allez! Circulez! »

Avant qu'Easley n'ai pu réagir, le garde était déjà passé au voyageur suivant. C'était incompréhensible. Le mage décida d'écarter cette conversation de ses pensées. Après tout, il avait déjà assez de sujets de préoccupation pour en plus s'occuper du comportement étrange d'un simple garde. Easley reprit sa route vers sa maison.

Vers les habitations de Bouhen

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Dim 27 Oct 2013 19:18 
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Chapitre 1 : Bouhen


Eva arriva enfin devant les grandes portes en bois de Bouhen. Ces dernières, renforcées de toutes parts, s'élevaient à plus de quinze mètres. Le soleil commençait à se teinté de rouge, la nuit n'allait pas tarder. La semi-elfe était éreintée, elle n'avait jamais entrepris un aussi long voyage...
Cette dernière était habillée simplement. Vêtu de simples vêtements dans des teintes assez discrète. Sa tunique, légèrement serrée, moulée ses formes. La mage portait également, à sa ceinture, une petite pochette en cuir qui contenait son orbe de glace.
(Je suis enfin arrivée !) se réjouis Eva.

Devant les portes, un garde était en faction, tenant sa hallebarde bien droite. Il portait une armure en cuir, un simple pantalon et des bottes.
La demi-elfe s'approcha de lui mais avant qu'elle ouvre la bouche, le garde déclara d'une voix acceuillante : "Salutation, pourquoi désirez-vous passer ces portes, noble étrangère ?"

"Je cherche tout simplement un endroit où dormir et manger, en sécurité." expliqua la demi-elfe.

"Bien, vous ne semblez pas représenter une menace." répondit le garde en souriant.

"Les apparences sont parfois trompeuses." dit Eva d'un ton neutre.

"C'est quoi votre petit nom ? Avant que je vous laisse passer." demanda l'homme avec un regard malicieux.

"Cela ne vous regarde pas." répondit la femme en souriant.

"Comme vous voulez. Si je puis me permettre, vous ne devriez pas rester sans armes comme cela ..." déclara le garde.

"Je suis une mage, donc je sais me défendre et puis je ne sais manier aucune arme."

"Si vous voulez faire un tel achat, allez à l'armurerie de Griom." expliqua l'homme.

Le garde s'écarta, la laissant franchir les larges portes de Bouhen.
(J'espère qu'ils ne sont pas tous aussi collant ... ) pensa Eva en entrant dans Bouhen.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Sam 16 Nov 2013 19:19 
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La demi-elfe s'approcha du garde posté près de la porte.

"Bonjour !" commença t'elle, le sourire aux lèvres.

"Bonjour ! Où souhaitez vous aller en passant ses portes ?"répondit le garde en lui renvoyant son sourire.

Il était assez vieux. Un visage parsemé de rides avec une petite moustache blanche. Son casque laissait entre-voir de petites mèches blanches. L'homme portait l'équipement typique de la Garde de Bouhen.

"Je vais vers Oranan, j'ai entendu dire qu'on recruter, là-bas, des aventuriers." expliqua Eva.

"Ah, j'en ai moi aussi entendu parler. La route entre Bouhen et Oranan est particulièrement dangereuse ... Vous feriez mieux de prendre un Aynor qui vous emmeneras là-bas plus rapidements que n'importe quel cheval. Faites attention, si ils appellent un grand nombres d'aventuriers c'est qu'il y a un potentiel danger, cela serait dommage qu'une si charmante demoiselle soit blesser." répond-y t-il en souriant, fixant l'hypnotique regard gris foncée d'Eva.

"Oh, ne vous en faites pas. Merci infiniment pour ces informations, je vais prendre un Aynore. Malheureusement, je n'ai pas un sous ..." déclara la semi-elfe.

"Ce n'est pas un problème, votre voyage est pris en charge si vous venez pour l'annonce." dit-il.

"Bien, merci encore, aurevoir Monsieur." répondit Eva en le saluant d'un petit hochement de tête.
L'homme s'écarta et permit à la demi-elfe de passer les portes de Bouhen. Elle repéra au loin un batîment avec juste à côtè un Aynore.

(Eh bien voila une bonne chose ! Cela seras la première fois que je monterais dans un engin pareil. Père m'en avais déjâ parlé, ça à l'air impressionant.) pensa Eva en commençant à marcher en direction de l'Aynore.


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Sam 6 Déc 2014 00:57 
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Après la Tempête - Chapitre II



Après la Tempête

Chapitre III




Mercurio fût libre de circuler à sa guise.

Il fallait dire que le royaume kendrain n'était pas des plus méfiants et laissez entrer sans problème en son sol les commerçants venant du monde entier. Laisser venir les richesses, ce n'était certainement pas une décision si bête. Tout le monde pouvait être utile au royaume. Mais en temps de guerre, beaucoup trouvaient que cette politique devait être mise en parenthèse. Avoir des espions d'Oaxaca trainant librement dans les rues était un danger probable. Mais il fallait croire que le royaume ne se débrouillait pas si mal que ça car, en tant d'années de guerre et sans changer de ligne de conduite, jamais ils n'eurent de problèmes significatifs.

Content d'être sorti de la foule, fier de passer tranquillement au nez et à la barbe des gardes sans qu'ils ne puissent rien lui dire et longer les files de réfugiés quasi-immobiles à bon pas était d'un plaisir sans nom. Peut-être pour la première fois de sa vie, il était immaculé et c'était les autres qui se retrouvaient dans la merde. Jouissif.

Le chemin ne fut pas long. Bouhen était vraiment peu éloigné de la frontière.
Cette ville grise, entourée de cette épaisse couche de muraille, au loin, ne semblait pas trop accueillante. La ville avait beau être un grand port, on voyait d'office qu'elle n'avait rien à voir avec Dahràm. Dahràm. On pouvait dire ce que l'on voulait sur cette ville, sur la brutalité des gens, le manque d'organisation et l'hygiène inexistante mais c'était une ville vivante, cosmopolite, où tout est possible, où rien n'est bloqué. A partir du moment où tu as appris à y survivre, en te débrouillant bien, tu pouvais faire ce que tu voulais. Bouhen, rien qu'à la voir de loin, te faisait déjà comprendre, par son architecture martiale et froide que tout ici était figé depuis des années. Qu'on voulait que personne n'y fasse de vague.

Arrivé aux portes de la ville, les grandes murailles grises avait perdu tout de leur superbe. De près, on distinguait clairement de la mousse en train d'y pourrir, de la crasse d'origine inconnu et une forte odeur d'urine. La grand-porte de la ville était gigantesque et devait bien faire dans les quinze mètres de haut. Mais elle était hélas fermée, et cela certainement à cause des récents évènements. Cependant, si la grand-porte était fermée, une plus petite, à sa base, était resté ouverte, gardée par deux gardes aux airs antipathiques qui arboraient sans conviction de longues lances et le blason de la milice Kendrâne. Le premier était un petit gros à favoris avec une moustache extravagante, et le second était un grand maigre aux oreilles décollées, plutôt courbé et à l'air endormi. Lui aussi affichait une moustache, mais la sienne était grasse et épaisse.

Mercurio s'avança alors et un des deux gardes, le plus petit et trapu, l'arrêta en le menaçant de la pointe de sa lance.

"Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?"

Mercurio décida de répondre sagement.
"Moi c'est Mercurio, j'viens prendre un bateau pour Tulorim."

"J'avais encore jamais vu une tronche pareille, qu'est-ce que t'es exactement ?"

Mercurio n'avait aucun envie de raconter sa vie à ce péquenaud de garde et répondit vivement :
"Qu'est-ce que ça peut vous foutre ?"

"Ça peut me foutre que tu ressembles vachement à un de ces bâtards de woran qui traîne en bande un peu partout pour foutre le bordel et que j'ai pas envie d'ça dans ma ville... "

"Ouais, on les aime pas trop ici les fouteurs de merde de ta sale race !"

"Et pis avec tout le bordel qu'y se passe à la frontière, il pourrait bien être un espion de ces putains de peaux-vertes !"

Mercurio désespérait du comportement de ces deux crétins, mais en bon darasmois, il n'avait pas développé de respect ou de crainte particulière pour tout ce qui se cachait sous un uniforme militaire, bien au contraire.
"Vous êtes cons. Laissez-moi passer."

"Ah ouais, sinon quoi ?"

"T'sais c'que j'pense Tnatos ? On a qu'à le tuer, comme ça on prend aucun risque..." dit Ipnos en prenant Mercurio par derrière, sortant son poignard de son étui et en lui mettant sa lame devant la gorge avant de se faire surprendre par son collier dominant, qui était à moitié caché par sa fourrure. "Qu'est-ce c'est que c'te merde ?

Tnatos pointa à son tour sa lance vers l'humoran :
"Oh et regarde-moi ces armes là... Trucs d'assassins ça !, dit-il en lui retirant ses katars des mains. "Et regarde-moi cette bourse bien remplie... T'as volé ça à qui, p'tit enfoiré ?"

"A personne putain, je suis guérisseur merde !"

"Et alors, c'est quoi ça ?" dit-il en relevant les armes de l'humoran.

"T'es cuit mon gars, laisse tomber ton char !"

Mercurio n'avait aucune intention de se laisser faire et était prêt à entamer le combat. L'homme derrière lui était trop maigrelet et faible pour l'empêcher de quitter sa prise. Pour peu qu'il force un peu, il était libre. Et le gros lard d'en face de lui était trop occupé à le dépouiller pour pouvoir rapidement dégainer ses armes en cas de combat. Il en était sûr, il pouvait mettre les deux au tapis sans beaucoup d'efforts. Il avait déjà été trop gentil de se laisser prendre ainsi en traître.

C'est alors qu'un gradé à cheval sortit de la ville et vit la scène.
"Qu'est-ce qu'il se passe ici ?"

"On vient d'arrêter cet espion d'Oaxaca qui voulait rentrer dans Bouhen !"

Le gradé le scrute un instant et finit par demander à Mercurio, encore sous la prise d'Ipnos, l'air méfiant :
"Tiens donc..."

"Non ! Comme j'essayais d'expliquer à vos deux crétins de sous-fifres, je suis guérisseur et tout ce que je veux, c'est aller au port et prendre un bateau pour Tulorim !"

"Un guérisseur hum... Voyons voir ça... Soldat Tnatos, rapprochez-vous !"

"Moi ?!"

Le gradé pris son bras, sortit son épée et lui fit à l'aide d'une dague une entaille sur la main. Tnatos était complètement paniqué par ce que venait de lui faire son gradé, qui n'était vraisemblablement pas des plus tendres.

"Voilà. Un guérisseur n'aurait aucune difficulté à soigner une petite plaie, je suppose ?"

Mercurio n'eut même pas à réfléchir, il connaissait très bien son office et, en un coup de papatte magique qui brille, la main retrouva son apparence originelle, sans la moindre cicatrice.

"Relâchez-le, imbéciles. Et rendez-lui ses affaires." Ipnos obéit à contrecœur, Tnatos s'écarta avec l'air honteux. "Vous pouvez circulez.", finit-il froidement par dire avant de partir, visiblement pressé par autre chose.

Une fois les murs pénétrés, Mercurio fut choqué par l'odeur nauséabonde qui régnait dansla ville. On aurait dit un cadavre pourri de l'intérieur. Et pourtant, il venait de Dahràm, qui était loin d'être un modèle en matière d'hygiène. Pour ce qu'il avait entendu du fameux royaume du sud, c'était franchement décevant. Même les rues principales étaient pleines d'immondices et sentaient la pisse, la pourriture et l'infection la plus totale. Dans la moindre ruelle on pouvait deviner un coupe-gorge. Le pire fut lorsqu'il arriva à la place principale.
Une nouvelle odeur, encore plus immonde, régnait sur la place : celle de la mort. Des pendus de toutes races gisaient tout autour de la place, attachés à des poutres. Des garzoks, des sektegs mais aussi des liykors, des worans et des shaakts étaient largement majoritaires parmi les jugés coupables. Des mouches et autres asticots avaient trouvé refuge dans les chairs pâles et verdâtres des cadavres qui pendaient ici comme des jambons abandonnés après un été trop humide. Les corbeaux aussi se régalaient de ce festin, et les rats au-dessous se battaient pour le moindre morceau de chair pourri qui tombait au sol dans une hystérie frénétique. On pouvait même deviner au-delà des orbites vides et des peaux desséchés les os blancs des différentes victime.
Et pour toute explication, une simple écriteau près du gibet sur laquelle on pouvait déchiffrer difficilement ceci : [Ici sont pendus les ennemis de l'empire Kendrân. Puissent-ils servir d'exemples à leur congénères.] Il ne faisait nul doute que tous ceux qui étaient pendus là n'étaient pas forcément des ennemis de l'empire, mais cela avait au moins le mérite d'avertir Mercurio qu'il valait mieux passer inaperçu lorsque l'on était pas un humain dans le coin.

Voyant les sourcils froncés des passants qui le regardaient passer avec dégoût, il n'aillait certainement pas s'éterniser dans cette ville. Il se dirigea directement vers le port.



Après la Tempête - Chapitre IV

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Playlist de Mercurio

A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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Jack Beauregard (Henry Fonda), Mon nom est Personne, écrit par Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Dim 15 Mar 2015 23:24 
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Ce n'est pas la première fois que je viens à Bouhen. La dernière fois c'était en compagnie d'Iraën, nous étions venus chercher des armures pour les gardes de Melicera. Etrangement, je ne suis jamais venue avec mon père, même du temps du vivant de mère. La muraille n'a pas changé, aucune trace de combat n'est parvenu jusqu'ici, ce qui en soit est rassurant, je trouve. Je me glisse parmi les marchands qui attendent et m'assieds sur un chariot rempli de pommes. Tranquillement installée, je pique un fruit dans lequel je m'empresse de croquer. Le vendeur ne s'en rend même pas compte, dans le brouhaha ambiant. Pour mon bonheur, je passe le contrôle sans même une question, les gardes me prenant manifestement pour la fille du chariot.

_________________
Naya, fille du chevalier Cyrial de Rougeaigues, seigneur de Melicera


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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 10:58 
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Localisation: Bouhen
Moins d'une journée est passée depuis son départ de Tulorim et ses pieds foulent déjà la verte prairie au nord de Bouhen. Il faut tout de même lui reconnaître une certaine efficacité et un certain pouvoir, à cette technologie dont elle s'est toujours refusée l'apprentissage, au grand dam de sa famille qui a fait fortune dans la construction de ces gigantesques engins volants … avant de se prendre pour des Dieux en cherchant à maîtriser la technologie des aniathys.

Moins d'une journée est passée depuis sa résolution à partir vers l'inconnu, sans aide, sans repère, sans autre dessein que de retrouver trois personnes dont elle ne connait ni noms ni visages. Et durant ce temps, durant des longues heures mornes à rester assise en cabine ou à attendre son vol, elle a eu l'opportunité de réfléchir. Sa détermination n'est pas retombée car, comme elle l'a dit au gérant de l'auberge à Tulorim la veille, elle n'a rien de mieux à faire, n'a pas la même notion de temps que les humains qu'elle traque et s'engagera dans toutes les milices de tous les continents s'il le faut pour retrouver ces trois hommes … qu'ils sachent que l'une de leur proie n'est pas morte comme ils le pensent et qu'ils comprennent ce qu'il en coûte de chasser des mages noirs, des possesseurs de fluides d'obscurité, en faisant fi des innocents tués sur leurs routes ou de la réelle monstruosité de ceux qu'ils terrassent.
Elle a aussi eu l'opportunité d'écouter ce qui se disait sur Bouhen et ce qu'elle en a déduit, durant le dernier trajet, c'est que dans une telle ville, véritable extension militaire de la cité blanche, les agissements de telles personnes ne seront pas longs à se diffuser dans les rues, si tant est que la rumeur était vraie.
Pourquoi venir ici ? Pourquoi rejoindre une région où l'on tolère déjà si peu les gens comme elle de par leur nature et où le moindre acte criminel de leur part serait jugé rapidement et le coupable exécuté sans hésitation ?

La cohue de voyageurs créé une sorte de courant qu'elle suit en restant à l'écart. A sa droite se dressent les remparts de la ville, murs pleins et hauts protégeant la ville et flanqués de bastions circulaires couronnés de combles où s'agitent au gré des vents, tout en haut d'un mat, l'emblème de Kendra-Kar. Le ton est donné avant que les portes ne soient à vues.
Il y a ici même une ambiance, une lourdeur qui lui rappelle sa ville natale. Bien que différentes en tout point architecturalement, quiconque n'y étant pas né se sent inévitablement étranger et de sa bienvenue semble dépendre uniquement son identité raciale.


A l'approche des portes de la ville, la cohue se fait plus intense et de moins en moins disciplinée, se bousculant devant une double porte en bois gigantesque encastrée dans les pierres.
Une poignée de garde surveille les chariots et convois des fermiers et habitants de la ville d'un œil distrait mais à quelques mètres de là, devant une porte plus petite, les étrangers y sont discrètement conduis où les gardes ont l'air bien plus appliqués et consciencieux.
Préférant ne pas avoir à y être conduit de la sorte, Maâra sort de la masse de voyageurs pour se rapprocher des murs d'enceinte et de la petite porte, attendant que les gardes en finissent avec le groupe la précédant.

_________________
Maâra - Nécromancienne - Sindel
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur


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