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 Sujet du message: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 21:47 
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La côte aux alentours de Bouhen


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La côte qui borde Bouhen est extrêmement rocailleuse. Constituée de minuscules criques, elle est quasiment inabordable en navire car il n'existe pas beaucoup de plages. On peut y trouver quelques grottes, taillées dans la roche.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mar 7 Avr 2009 14:54 
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Je me réveillai sur ce qui, à première vue, me semblait être du sable. Je baignai dans une profonde sensation de mal-être, mes yeux semblaient pâteux et lourd tandis que mes membres étaient on ne peu plus engourdis. Je restai la, allongé face contre terre, la bouche dans le sable pendant une bonne minute avant même de me poser la question qui pourtant aurait du me venir à l’esprit au premier instant :

(Mais où suis-je ?)

Soudain, une brève mais intense panique me sortit de ma torpeur. Je me levai. Aussitôt debout, un vent violent me racla le visage et fit virevolter mes cheveux tous sales. Peu à peu, mon esprit s’éclaircissait et je pu rapidement regarder autour de moi.

J’étais sur une plage et devant moi ne s’étendait que de l’eau à perte de vue. Derrière moi, des falaises se dressaient telles des gardes implacables et semblaient me regarder de leur impressionnante hauteur. En examinant le paysage sur ma droite, j’aperçus un petit promontoire de rochers sur lequel avait poussé un conifère. J’avais très froid et je n’avais qu’une idée en tête, me cacher de ce vent qui semblait me piquer à chaque instant.

Je me dirigeai donc vers l’arbre, et autant dire que grimper sur les rochers ne fut pas une mince affaire. Mes pieds n’étaient recouverts que de chaussures en toile et supportés par une semelle de bois souple. Je glissai sur la roche et m’écorchai les pieds et les genoux. Quand j’arrivai enfin en haut, je me laissai tomber sous l’arbre, le souffle coupé. Le vent avait diminué et sa morsure avait été remplacée par le doux picotement du soleil.

La fatigue se faisait de moins en moins sentir, ce qui me laissait croire que j’avais du dormir longtemps sur cette plage. Encore une fois, j’examinai mon environnement. Au pied de l’arbre s’étendait une couche de terre fine et certains endroits devaient au soleil une tiédeur agréable à mes membres mouillés. En promenant mon regard, quelque chose derrière le tronc attira mon attention. Une sorte de lanière. Je me levai et contournai l’arbre pour voir que, en effet, l’objet était bien une lanière. Mais ce qui me remplit de joie, c’est que cette lanière était reliée à un sac bandoulière de toile qui semblait être plein à craquer !

Je l’ouvrai précipitamment et en sortit un rouleau de corde épaisse.

(C’est toujours ça de gagné…)


Mais mon étonnement fut encore plus grand quand je découvris sous le sac un vieil arc court et un petit carquois remplit de flèches ! J’adorai tirer à l’arc. J’ai tiré la première fois alors que je continuai ma formation de Naïrim chez mes parents et il m’était apparut tout de suite que je m’étais trouvé une nouvelle passion. En repensant à ces souvenirs, une nouvelle vague d’angoisse me submergea : Où étais-je ?

Il restait quelque chose dans le sac, un bout de papier un peu chiffonné sur lequel était écrit :

« Dans le chaos suis ta voie »


(Mmm, une bourse remplie me serait plus utile)

Je gardai quand même l’inscription.

Un étroit chemin en lacet semblait mener en haut de la falaise et, après m’être soulagé contre l’arbre qui m’avait servit de refuge, je l’empruntai, le sac en bandoulière sur mon épaule droite. La montée fût pénible même si le paysage était magnifique. Mon esprit était taraudé par l’appréhension et l’incompréhension. Encore une fois : Ou étais-je ? Mais de nouvelles questions apparaissaient : Pourquoi m’étais-je réveillé sur cette plage ?

Au fil de mon ascension, ma formation de forestier dirigeait beaucoup mon attention sur la flore environnante. Une petite herbe attira mon attention. Elle possédait de larges feuilles recouvertes d’infimes petits pics rouges, comme les plantes situées à cotés, d’ailleurs. Je connaissais bien cette mauvaise herbe, j’avais du en arroser beaucoup dans le domaine forestier de mes parents pour les faire disparaitre. C’était de la Malarrhes. Si je retrouvai cette même plante ici, j’étais sans doute encore sur mon île natale. Cela avait beau être une mauvaise herbe, c’était un excellent combustible et si j’étais amené à monter un feu, cela me serait très utile. J’en cueilli donc un peu.

Arrivé au bout du chemin, et en haut de la falaise, la surprise (re)pointa le bout de son nez. Deux-cent mètres me séparaient d’une grande muraille, une vraie cette fois. Je la suivi pendant cinq minutes sur la gauche et j’arrivai devant ce qui semblait être une des portes de la ville. Une foule de personnes et de charriots rentraient dans la ville. C’était des humains. Je refusais d’y croire. En rentrant dans la ville, un petit humain, visiblement un garde, me lança d’une voix joyeuse :

« Bienvenue à Bouhen, grande personne ! »

Bouhen, je n’avais jamais entendu parler de cette ville.
Je réalisai que je n’étais malheureusement plus sur ma chère Ile.


=> Les ruelles de la ville

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Sam 30 Jan 2010 19:49 
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Il y a des années lors d'une promenade le long de la côte de Bouhen, une de mes ami Annythia était tombée du sentier, une chute de vingt mètres d'au moins, on croyait que c'en était fini pour elle avec toutes ces roches, mais on réussit à descendre sans trop d'encombres jusqu'à son corps on la vit bouger, elle allait bien, puis quelques minutes plus tard on s'aperçut du lieu où on se trouvait : une magnifique crique qui embellissait la côte sombre et très rocailleuse de Bouhen. C'est ici '' notre plage''. Je me trouve en ce moment en tête à tête avec la nature dans cette crique. Cet endroit magique interpelle en moi des souvenirs merveilleux.

« Cétait ici, en ce lieu paisible dans ce coin de paradis, dans cette poche de vie que je pris conscience de la magie qui sommeillait en moi . Il y a de ça cinq jours, j'étais venue toute seule admirer la somptuosité de la mer, je décidai de me baigner dans l'eau claire et calme. Je me sentais bien à ce moment là. En extase, j'avais l'impression d'être en harmonie avec la nature et la mer. Je barbotais, je plongeais, je nageais, puis au bout d'un moment l'eau commença à onduler bizarrement, je ne savais pas ce qui se passer, puis l'eau jaillit en plusieurs colonnes autour de moi je la sentais virevolter, effleurer ma peau. Des bulles apparurent par milliers l'eau chauffa. Chacun de mes mouvements paraissaient contrôler le flux aquatique puissant. Je fis quelques gestes circulaires puis je commençai à tourner sur moi-même les colonnes se cassèrent et formèrent un majestueuse spirale aquatiques. Quand tout à coup je sentis une vive douleurs au bas du dos, juste au dessus des fesses,je fermai les yeux quelques secondes et quand je les rouvris, il n'y avait plus rien tout avait cesser l'eau était redevenu calme rien ne semblait avoir changer.

"Il y a de la magie dans l'air ou plutôt dans l'eau, m'étais je dis"


( Quand j'y repense c'était fantastique)

Je pris la décision de renter à la plage. Sur le sable, j'agrippai une serviette en tissu bleu rayée de blanc, je me séchai et en arrivant au reins je tâtai le bas de mon dos et m'aperçus au toucher qu'une queue longue de vingt centimètre avait poussé. Elle était d'une couleur bleutée magnifique. Ma première réaction fut :

"Woaow ! Mais c'est super, c'est doux, c'est beau, c'est soyeux , c'est moi quoi ! "

Mais après longues minutes d'épanouissement corporel, cela commençait à m'intriguer, déjà je ne savais pas pourquoi c'était arrivé là et à quoi pouvait elle servir. Puis je me suis souvenue de ce qui avait précédé l'apparition de cette queue alors je tentai de contrôler l'eau mais rien à faire tout était calme, j'essayais, je réessayais...en vain.

Déçue, je remballai mes affaires et repartis en direction de la ville de Bouhen.
Le soir, je devais dormir chez une ami qui habitait en centre ville justement, et ça tombait bien, je pourrai faire des recherches sur la magie de l'eau. »


Des bateaux passent au loin, ne pouvant se rapprocher du littoral. Quelques poissons passent par ci par là. Me remémorer ces instants me plait énormément. La brise fraiche et le bruit de l'eau me détend, j'étais reposé. Je repense tranquillement :

Arrivé à Bouhen, je cherchais une bibliothèque ou un endroit où je pourrais trouver des renseignements sur la magie aquatiques, je trouvai donc une petite échoppe du nom "Au milles arcanes" 

(Arcane, Magie, c'est quasiment la même chose ), pensai-je

Ainsi j'entrai et vis un vieil homme bouquinant d'énormes grimoires, je l'interpelai:

"-Bonjour monsieur !

-Que voulez vous, me répondit il froidement sans même bouger le regard vers moi"

Un peu perturbée, je lui expliquai ce qui m'étais arrivé à la crique et que j'avais besoin de renseignement sur la magie de l'eau. Il claqua son livre et me regarda avec un air suspect puis m'annonça que ce qui 'était arrivé n'était que de la magie et que j'avais un don pour manipuler l'eau mais qu'il fallait que je m'entraîne car la magie ça ne s'apprend pas comme par magie. Il ne trouvait aucune explication à ma queue, j'appris grâce à lui que l'événement qui s'est passé à la crique était exceptionnel.
Je le remerciai puis je partis vers la maison de mon amie.

Je cachai mon nouveau membre dans mes vêtements et passai la nuit avec mon amie, je ne lui ai pas parlé de ces péripéties de peur qu'elle me prenne pour une folle. Pendant cinq jours j'essayais de pratiquer la magie. Le seul sort que j'ai réussis à maitriser est le brouillard, j'arrive à faire apparaître une légère brume dans laquelle je vois parfaitement bien.


Maintenant je suis ici à repenser à tous ça , j'ai murement réfléchis et je veux devenir le plus puissant mage de l'eau de tout l'univers !

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Dernière édition par Dheliane le Mer 16 Juin 2010 20:58, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Sam 6 Fév 2010 04:27 
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Un petit bruit ou plutôt une espèce de geignement te sort de tes pensées. Si tu es attentives, tu pourras découvrir leurs origines. Ces plaintes ne peuvent te laisser indifférentes à moins que tu aies un cœur de pierre; elles sont intenses et entrecoupées de petits hoquets et de quelques reniflements; un animal ne peut se lamenter ainsi, il s’agit sûrement d’un jeune enfant, en tout cas, tout le laisse penser. Qui sait ? En écoutant attentivement, tu pourrais trouver la source de ces gémissements : tout en bas de la falaise. Cependant, il t’est impossible de confirmer tes soupçons car d’où tu es, tu ne peux rien apercevoir… à moins que tu tentes de descendre cette pente escarpée.

((( C’est à toi de décider ce que tu dois faire ! )))

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Dim 23 Mai 2010 13:21 
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Les portes de la ville

Scène en sous-vêtements

Le spectacle qui s’offre devant mes yeux est tout simplement indescriptible tellement il est magnifique. Je vois au loin le soleil qui descend sur l’horizon, les reflets rouges et oranges sur l’océan s’étire à l’infini. L’océan, cette immensité, m’offre son plus beaucoup spectacle depuis que j’ai débarqué à Bouhen. Les jours que j’ai passé sur le bateau d’Ektor me semble bien loin maintenant et pourtant si proche. Le bruit des oiseaux marins arrivent à mes oreilles, leurs chants sont magnifiques, leurs vols sont gracieux, tout en eux est beauté. Le sol sous mes pieds est rocailleux, la végétation a quasiment abandonné la région. Seuls quelques arbustes desséchés tiennent encore le coup. Les rochers les plus proche de l’eau ont été polis par le flux et le reflux de la marée. Se déplacer parmi ses rochers semble dangereux mais je sais que je trouverais un abris sur pour la nuit.

Je commence dont à descendre doucement vers les nombreuses petites criques qui bordent la côte. J’essaye de ne pas me blesser mais je ne peux pas éviter les égratignures sur mes mains. Les rochers sont plus coupants que ce que je pensais au départ, je dois donc redoubler d’effort pour ne pas me tuer. Ma descente – en enfer ? – continue et j’arrive enfin au plus près des vagues. Je profite de cet instant pour me pencher et recevoir les embruns en plein visage, cette sensation est vivifiante et me remonte quelque peu le moral.

Je regarde autour de moi à la recherche d’un abri pour la nuit. A gauche, je vois les remparts qui dominent la jetée, je ne pense pas que je trouverais une grotte pour me reposer. En tournant la tête de l’autre côté, je distingue des criques qui me semblent prometteuses. Je vais donc prudemment avancer vers ces endroits.

La première crique ne présageait rien de bon car trop basse, la marée risque de m’engloutir. La suivante ne comporte pas ce problème, il n’y a simplement aucun endroit qui me puisse me protéger. La troisième crique fut la bonne car elle abritait deux grottes de taille raisonnable. Je me décidais donc de choisir la plus grande des deux pour y passer la nuit. Je suis rentrée dans la grotte que j’avais choisie, elle était suffisamment profonde pour m’abriter en cas de mauvais temps. J’y ai déposé mon sac, ma ceinture avec mon épée et ma bourse, mes poignets, mon diadème, mes bottes et ma robe. C’est simplement vêtu de mes sous-vêtements que j’ai plongé dans l’eau bleue de la crique. L’eau était délicieuse, sa caresse tiède sur ma peau détendait mes muscles douloureux après le combat de ce matin. (Oh ces lianes, une vrai torture psychologique pour Ektor, il a failli perdre son bateau à cause d’elles !)

Iladim, ce petit bout d’humain, est adorable et le fait qu’il m’ait donné son jeu d’osselet m’a vraiment fait chaud au cœur. Je vais le garder bien précieusement pour me souvenir de ce petit blondinet. Puis le vendeur du marché et le chef des gardes de la porte. Tout en faisant la planche et en faisant attention à ne pas dériver, je repense à toutes ces personnes, à tous ses humains que j’ai rencontré aujourd’hui. La race humaine est vraiment étrange, très simpliste ou très compliqué, les relations ne sont pas évidentes. Il faut un savant dosage d’intelligence, de tact et de pondération pour ne pas y laisser sa peau. Je n’avais encore jamais rencontré d’être humain et bien je dois dire que j’ai été servi aujourd’hui. Je trouve d’ailleurs bien étrange que mon frère ait choisi de partir loin des elfes et de Naora pour venir se réfugier sur un continent humain. Il a peut-être déjà voyagé dans ce pays, non c’est impossible, il n’aurait pas demandé sa route à la garde de la ville. Donc il est aussi en territoire inconnu, voilà qui me donne un avantage. J’ai appris à pister les gens et à couvrir de grandes distances de jour mais aussi de nuit. Je pourrais rattraper mon retard sur lui rapidement. Il va forcément laisser des traces derrière lui, je pourrais aisément suivre ses déplacements, enfin je l’espère vivement.

Je reprends position pour repartir vers le rivage et profiter des derniers rayons de soleil pour me sécher. Rapidement, je rejoins la crique ou j’ai élu domicile pour la nuit. Je sors de l’eau, je tords mes cheveux pour en extraire l’excédent d’eau et je m’allonge sur les rochers pour me sécher. Je laisse mes pensées vagabonder au grès de mes envies. Maintenant je suis chez moi, dans ma maison à jouer avec mon frère. Nous sommes des enfants, nous devions avoir 12 ans ou peut-être 13, je ne m’en souviens plus très bien. Je nous vois en train de jouer aux échecs, il joue avec les noirs et je joue avec les blancs. J’ai roqué ma tour et mon roi pour le protéger alors que mon frère tente une manœuvre afin de manger ma tour. J’ai réussi à la protéger avec un cavalier et la suite reste à venir. A cette époque, on était insouciant, on était libre de faire ce que l’on voulait dans la limite du convenable et dans la limite de la propriété familiale. J’avais toute ma famille avec moi et mon frère…

Le retour à la réalité est brutal pour moi. Repenser à mon frère et à ses crimes me donne le cafard. Des larmes pointent le bout de leur nez au niveau de mes paupières. J’ouvre les yeux et elles coulent le long de mes joues. Je suis trop humaine au gout de mes parents, du moins c’est ce qu’il me disait lorsqu’ils étaient encore de ce monde. Ces émotions ne sont pas le lot commun des elfes gris, pleurer n’est pas quelque chose que j’avais l’habitude de faire lorsque j’étais chez moi. Repenser à cette époque me rends bien nostalgique. Machinalement, ma main se dirige vers mes cheveux pour faire des boucles avec mes doigts. Par ce geste, je constate que mes cheveux sont quasiment secs. Je lève et je m’étire pour me détendre quelque peu. Je regarde le soleil qui commence doucement à disparaître au loin derrière l’océan.

Je rentre dans la grotte ou j’ai élu domicile afin de m’habiller, récupérer ma ceinture avec mon épée et ainsi me mettre en quête de petits bois secs pour allumer un feu. Je monte un petit peu au-dessus de ma position et je tombe rapidement sur des arbustes secs. Je coupe des branches et je rentre tranquillement mais surement vers mon abris. En route, je récupère une pierre afin de pouvoir faire du feu avec mon épée. Une fois dans ma grotte, je m’équipe de mes poignets au cas ou un intrus viendrait troubler mon repos. Je mets une partie du bois en tas et commence à faire des mouvements de bas en haut sur la pierre avec mon épée. Au bout d’un moment, des étincelles apparaissent qui enflamment le bois devant moi. J’en rajoute quelques morceaux pour que le feu ne s’éteigne pas et me laisse le temps d’aller chercher d’autres morceaux pour tenir toute la nuit. Je repars à l’endroit ou j’ai trouvé du bois la première et j’en prends une quantité plus importante, connaissant la route de retour. Arrivée dans la grotte, je laisse tomber le bois près de la petite pile de bois de mon premier voyage et je m’allonge en croisant les bras derrière ma tête. Toute cette histoire avec mon frère me noue l’estomac, même si j’avais quelque chose à manger, je ne pourrais pas l’avaler. Je me relève et je rajoute du bois dans la braise chaude. J’enlève ma ceinture et je la pose à mes côtés, on ne sait jamais ce qui peut arriver pendant la nuit. Je trouve une position confortable et je ferme les yeux, en espérant avoir un sommeil reposant.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Lun 31 Mai 2010 12:58 
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Les premiers rayons du soleil entrent doucement à l’intérieur de mon abris. Cette douce chaleur me sort de mes rêves avec bonheur. J’ouvre les yeux pour voir ce magnifique spectacle que j’ai tant de fois admiré depuis ma chambre à Raynna. Je constate non sans surprise que le feu que j’avais allumé la veille était complètement éteint. Peu importe puisque la température monte doucement dans la grotte ou j’ai élu domicile pour la nuit. Je me lève et je prends le temps de m’étirer pour ensuite enchaîner sur quelques exercices d’assouplissement que mon instructeur m’avait appris, histoire de ne pas être rouillé dès le matin.

Par la suite mon attention se porte sur l’océan, toujours aussi calme en cette chaude matinée. Ce calme me donne une sensation étrange, j’avais tellement l’habitude d’entendre du bruit dans la maison ou de devoir faire les manœuvres militaires ou encore lorsque j’étais sur le bateau à la vigie ou sur le pont à surveiller. Cette situation me donne un peu le cafard. En regardant les rochers au bord de la grotte, j’arrive à distinguer des petites flaques d’eau de mer. La mer a du être agitée cette nuit pour que l’eau arrive à monter sur ces hauts rochers.

Sans prévenir, j’ai un rappel de mon estomac qui crie famine. A part des poissons que je pourrais pêcher, je ne pourrais pas manger grand-chose mais je n’ai pas de canne à pêche et ce n’est pas avec ce que j’ai que je pourrais faire quoi que ce soit. Je me décide donc à repartir vers la ville lorsqu’un petit mouvement furtif me mit sur mes gardes. Ce que j’avais pris pour une flaque d’eau avait maintenant des pinces ?! C’est impossible, comment une flaque peut avoir des pinces, blanches qui plus est !

Soudain, la flaque s’anima et commença à bouger sur le côté dans ma direction. Ce n’est qu’un crabe avec des pinces blanches énormes. Il se déplace doucement vers mon abris m’obligeant à reculer. Je ne vais quand même pas me laisser faire par un crabe de rien du tout. Je suis sure que ca doit être bon à manger en plus. Je me dirige donc rapidement vers le fond de la grotte pour attraper mon épée et une pierre au passage. Je me retrouve donc en face de ce crabe. Il me regarde de ces petits yeux, il me nargue en plus, sale bestiole !

- « Je t’aurais sale bestiole, tu peux en être sur et je finirais par te manger toute crue ! »

Mon regard exprimait maintenant une détermination sans faille. Je n’avais pas traversé tout l’océan sans encombre pour me retrouver blesser à cause d’un petit crabe de rien du tout. Le crabe ouvre ses pinces en grand et lance l’attaque en premier, il s’avance vers moi bien décidé à me pincer les mollets. J’espère que mes bottes ne seront pas abîmées sinon je le transforme en sushi. Il se rapproche doucement et je sors mon épée de son fourreau. Il continue sa route vers moi, je me prépare à parer ses grosses pinces avec la pierre que je tiens dans la main gauche. Il continue invariablement son avance vers moi, ses pinces commencent à vibrer comme si son attaque était imminente. Et mon instinct avait vu juste, puisqu’il accélère le mouvement. Alors qu’il s’apprête à me pincer fermement les mollets, je lance de toutes mes forces la pierre que je tiens sur une de ses pinces et je saute au-dessus de sa carapace pour la transpercer d’un coup sec avec mon épée. J’entends un petit couinement et le crabe finit par s’affaisser.

- « Je t’avais bien dit que j’aurais le dessus, sale petit monstre. »

Mon estomac se manifesta une nouvelle fois. Je retire mon épée de la carcasse du crabe en attente d’une réaction tardive qui ne vient pas. J’en profite pour couper ses pinces et ensuite l’ouvrir à l’horizontal pour découvrir une chair fraiche, tendre. Je laisse la carcasse la ou elle est pour aller chercher ma gourde. Je m’y désaltère de quelques gorgées d’eau fraîche et je vais rejoindre mon petit déjeuner. J’ai déjà eu l’occasion de manger du crabe frais mais celui-là est de loin le meilleur de tous sachant que j’ai gagné le droit de le manger à la sueur de mon front. A la différence que je n’ai pas transpiré. Je m’assois en tailleur et profite du festin.

Après m’être restauré, je rejoins le fond de la grotte, récupère mon sac, y range ma gourde et décide de partir. Je fais la route que j’avais fait la veille en sens inverse et me retrouve sur la route menant à Kendra Kâr.


=> Les bois aux alentours de Bouhen

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 16 Juin 2010 21:02 
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Soudain quelques gémissements me firent revenir à la réalité, j'étais comme attirer par ce « couinement »en me concentrant je réussis à trouver d'où il semblait venir ….du bas de la falaise... Pas une petite falaise celle là je n'oserais pas dire de nombre tellement elle me paraissait grande. Ces bruits m'envoutaient, je décidai donc de voir quel créature pouvait m'attirer ainsi.

J'avais une de ces frousses avant de commencer à m'agripper au bord du précipice. Un seul faux mouvement et à moi le royaume des morts, pour moi ce mur de pierre était la frontière qui sépare la vie et la mort...

Je descendais petit à petit lentement mais prudemment mais malheureusement cela n'a pas suffit une prise se brisa au moment ou je la touchai du bout de mon pied droit je basculai en arrière. Je sentais l'air fouetter mon dos, mes cheveux qui par ma vitesse passèrent au dessus de mes yeux me cachant totalement la vue, je tombais à une vitesse folle je ne voulais pas mourir je venais à peine de faire le serment de devenir le plus puissant mage aquatique de l'univers, c'était si bête de mourir pour un être?, une chose? que je ne verrais jamais, ma chute semblait infini, un calvaire , et pourtant je savais que c'était la fin, je voyais le spectre sombre faucheur noir avec un sourire qui fait affreusement peur, le sourire d'une âme qui aime faire souffrir les gens, un sourire d'une âme dérangée ...qui arrivait.... Mais tout à coup, il disparut et ma chute se stoppa net je revins me plaquer brusquement sur la paroi rocheuse la tête en bas...Un peu sonnée, je restais dans cette position quelques courtes minutes. Je relevai difficilement la tête et je vis que ma queue c'était magnifiquement accrochée à un bloc qui ressortait plus que les autres de la paroi.

(Elle a agit toute seule... Trop bien ! )

Épuisée, je soupirai un bon coup et je me remis en place très prudemment à fin de descendre tranquillement.... Lorsque j'atteignis le bas de la falaise je sautai sur un petite étendu de sable, puis je commençais à chercher d'où provenait ces gémissements

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Ven 18 Juin 2010 12:07 
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Pour Dheliane:


Une fois en bas, tu entends encore ces gémissements, ces pleurs et reniflements. L’être qui pleure ainsi ne semble pas incommodé par ta présence, au contraire il pleure de plus belles. Pourtant, il ne semble y avoir aucune trace d’être vivant, tout ce que tu vois, ce sont des roches, des bouts de bois lavés par la mer, quelques coquillages et une petite crevasse tout en bas de la falaise. Et puis, tu entends une petite voix aigue et légèrement enrouée :

« Aide-moi, je t’en prie. »

La petite voix se tait ensuite et les sanglots prennent la relève.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 03:02 
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LIVRE PREMIER : DES HUMAINS ET DES FOUS


Chapitre I : Le journal intime d'un lutin


Une rencontre au gout salé



" Tiens prends ça ! Et n'oublie pas ta baguette ! Et fais attention sur la route ! Et ne te fais pas marcher dessus par les grands dadais ! Et ..."

C'était les mots que ma mère avait prononcé avant d'enfin, me laisser partir non sans m'avoir donné une bourse pleine de yus. Mon père n'était pas là, lui. En voyage ! Trop occupé ! Il m'avait à peine dit au revoir quelques jours plutôt ! Bah ! Au village, ils avaient tout de même organisé une fête pour mon départ. Y'avait les meilleurs oeufs de Harney de toute la région et aussi des légumes ! Ceux du vieux Thulü, si énormes qu'un seul d'entre eux peut nourrir tout le village pendant deux jours ! Et là y'en avait plusieurs !

D'ailleurs c'est bizarre qu'ils aient fait une aussi jolie fête ... Juste pour moi. Juste parce-que je pars. Ah tu parles, ils sont contents que je m'en aille oui ! Ils me détestent. Et beh moi aussi je les déteste ! D'ailleurs ... Je leur ai concocté un petit quelque-chose qui va les surprendre. Bah quoi ? J'allais quand même pas partir comme ça ! Disons que certains se souviendront du jour de mon départ comme celui où quelques Lamin, Mangeuses d'acier et autres fourmis géantes auront élu domicile dans leurs chambres à coucher. Un souvenir amer, hé hé !

Sur ces pensées, je gambadais le long du chemin, le coeur léger et gonflé d'espoir. L'air était frais et transportait avec lui la douce odeur iodée de la mer. Une odeur qui me remplissait d'excitation. J'allais enfin voir l'océan ! Oui, je ne l'avais jamais vu. On me l'avait raconté, et ça m'avait tout de suite emballé. Mais rien ne vaut mieux que ses propres expériences, n'est-ce pas ? Dès que j'avais quitté le village, je m'étais dirigé tout droit vers le fleuve, et l'avait longé, suivant le cours de l'eau, vers l'aval, vers l'océan. Le voyage était long pour mes petites pattes de lutin, mais j'étais déterminé, et rien derrière moi ne me retenait.

(((Musique -baissez le son-)))

Soudain, je marquai un temps d'arrêt, ça y était, je voyais la mer ! Elle s'était enfin montrée, décidée à sortir son nez de derrière les falaises. C'était une grande étendue d'eau qui s'enfonçait jusqu'à l'horizon, et, au loin, on entendait le son des vagues qui venaient s'échouer sur la côte. Je me mis à courir, les yeux rivés sur l'immensité bleue devant moi, comme pour la prendre dans mes bras. Mais ma course fut violemment stoppée par la pente abrupte de la falaise qui se déployait sous mes pieds. En bas, des rochers tranchants étaient prêts à accueillir le premier débile décidé à sauter. Je n'en fis rien, je voulais voir la mer, mais pas y mourir nom d'un bouloum ! En tout cas, pas maintenant.

J'entrepris donc de descendre par un petit chemin qui serpentait à travers les rochers sur une zone de la falaise où la pente était moins raide. Le chemin déboucha sur une minuscule plage de galets gris. L'endroit était magnifique, au beau milieu d'une immense crique qui protégeait la plage des assauts des vagues. Ici, elles s'échouaient mollement sur les cailloux blanchis par l'iode. En face, la mer, et derrière, une haute paroi rocailleuse. Je m'avançai, reniflant l'air chargé d'odeurs marines. Les galets roulaient sous mes pieds, s'entrechoquant dans un claquement agréable. Petit à petit, d'un pas malhabile mais décidé, je m'approchai des vagues. Alors que j'avançais, une vague un peu plus grosse s'échoua sur les galets humides et vint lécher le bout de mes bottes. Je fis un bond en arrière et lâchai un petit cri de surprise. Mon coeur battait la chamade car, il fallait l'avouer, cette étendue était également inquiétante pour un lutin de la campagne comme moi.

Prudemment je m'avançai, jusqu'à être à portée de main. Je tendis le doigt et le plongea dans l'eau. C'était froid, mais agréable. Je le ressortis et goûta. C'était salé ! Trop salé ! Pouah ! Je crachai par terre en une grimace de dégoût. L'expression "C'est pas la mer à boire !" prit un tout autre sens dans mon esprit. En même temps faut être givré pour vouloir boire ça ! Je regardai autour de moi, et surtout vers le chemin. Personne. Je me déchaussai de mes bottes et les attachai autour de ma taille grâce à leurs lacets. Puis je plongeai mes pieds dans l'eau. La fraîcheur de la mer me glaçait les orteils et les galets sous mes pieds me faisaient mal, mais j'étais heureux. Mon pèlerinage était terminé. J'avais vu la mer.

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MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 04:32 
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Psylo versus un galet ou le sauveteur crustacé


Je restai là un moment, observant l'immensité bleue et m'imaginant sur un navire, naviguant sur les flots. J'étais un matelot sur un navire marchand, juché en haut du grand mât, j'observais l'horizon tandis que le bateau effleurait fièrement les vagues. Puis j'étais un pirate sans merci, et accroché à une corde, une dague entre les dents, je me balançais vers un navire ennemi en criant : "A l'abordage !". Puis j'étais le capitaine d'un immense galion de guerre dans la flotte Kendrane, j'étais à la barre et hurlais des ordres, sortant ma longue-vue pour observer le pavillon d'un bâtiment au loin ...

J'avais froid. Je sortis les pieds de l'eau et remis mes bottes. Puis, auscultant le sol, je cherchai des galets assez plats pour faire des ricochets. J'aimais bien m'adonner à ce jeu lorsque, lutillon, je m'éloignais assez du village pour m'aventurer jusqu'à la rivière. La plupart des galets étaient trop gros pour moi, un humain ou tout autre grand dadais aurait facilement pu les utiliser, mais à mon échelle, ils étaient presque aussi longs que mes jambes ! J'en trouvai finalement deux, recouverts sable et d'algues. Je les nettoyai promptement, les lissant d'une douce caresse.

J'observai brièvement la mer, et lui jetai la première pierre. D'un mouvement ample et rapide, je lui donnai de l'effet pour qu'elle tourne sur elle-même. La pierre alla chatouiller la surface de l'eau en un premier ricochet, puis fut engloutie par une vague. Frustré, j'empoignai la pierre restante et la lança plus fort. Elle plongea dans l'eau sans même rebondir une seule fois.

"Crotte ! Na !" dis-je, fendant l'air de mon poing.

Je me mis alors en quête de nouveaux galets. Plus aucun. Sauf ... Là ! Il y en avait, ils étaient coincés sous un gros galet qui faisait la moitié de ma taille. J'encerclai le rocher - car c'est comme cela qu'on pouvait l'appeler vu sa taille - avec mes bras et tentai de le soulever, émettant un : "Gnnnnnnnnn" de concentration et tirant la langue. Le galet décolla enfin, mais alors que je le ramenai vers mon torse pour le déplacer, le rocher qui était presque aussi lourd que moi, me fit perdre l'équilibre. Je m'étalai sur le dos, et la masse rocailleuse vint m'écraser l'abdomen.

(((Musique)))


J'étais coincé. Je me démena tant bien que mal, essayant de pousser le gros cailloux sur le côté, mais rien n'y fit. Je finis par frapper de mes poings le rocher en hurlant :

"Mais tu vas bouger espèce de gros tas de roche ! Na ! Allez ! Bouge ! Na !"

Alors que je m'excitais, le crabe que j'avais réveillé en lui soustrayant son abri de fortune (à savoir, le gros cailloux), apparut à coté de moi. C'était un gros crabe orange dont on m'avait déjà parlé. Il me dévisagea (si l'on peut dire), se déplaçant légèrement de droite à gauche de façon latérale.

"Hé toi ! Viens m'aider tu veux ? Na !"

Le crabe ne réagit pas.

"Tu vois pas que je suis coincé ? Na ! Viens me décoincer ! Si t'arrives à passer dessous, c'est que tu peux l'bouger. Na !"

L'animal marin disparut de l'autre coté de la pierre, là où je ne pouvais le voir. Il réapparut au-dessus de ma tête sur le galet. Je sentis le poids m'écraser encore un peu plus et moi, de hurler après le crustacé :

"Crétin sans cervelle ! Na ! Je te promets que je vais t'en faire voir de toutes les couleurs, nom de Ci... Glups !" Je ravalai ma langue, ayant failli révéler mon nom à cet animal stupide.

Il se déplaçait sur le galet, faisant claquer ses pinces et bavant une mousse blanche et gluante pour tenter de m'impressionner. Je ne bronchai pas. Finalement, il disparut à nouveau derrière le galet et réapparut sur son côté. A l'aide de sa carapace, il réussit à pousser le rocher avec une force incroyable pour un si petit être. Le cailloux roula sur le coté, le long de mon corps, non sans m'infliger encore quelques douleurs, mais je fus enfin libéré. Je me relevai tant bien que mal sur mes deux jambes. Quand je fud debout, le crustacé s'était déjà enfoui sous le galet. Je grognai et lui lançai :

"C'est ça, cache toi ! Irruption cutanée de la mer ! Résidu de cervelle de Débilapin cramoisi ! Na !"

Je marquai une pose.

"Enfin merci quand même ! Hein ! Na !" concluais-je en montrant mon postérieur au galet et me frappant d'une main.

Puis je m'en allai, trottinant et riant aux éclats. J'avais encore beaucoup de choses à découvrir et je voulais voir les bateaux, des bateaux en vrai, pas ceux des dessins.

> Les portes de Bouhen.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Dim 9 Oct 2011 09:06 
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L'AUBERGE DE LA VIEILLE PAULETTE


.... La scène était hallucinante pour la jeune femme prise en otage. L'Humoran son sauveur était en proie à une hésitation compréhensible. D'un coté un jongleur de poignard amusé du spectacle, qui lui faisait face, un colosse rampant sur le sol "pissant" le sang de son genoux définitivement détruit et une jeune femme sortie, il savait d'où, prise en otage par un troisième larron menaçant.
En tout point tout honneur, au sortir d'un sommeil réparateur, découvrir une inconnue aussi belle soit-elle dans son lit et se faire attaquer par des rigolos bien déterminer à vous envoyer discuter le bout de gras avec Thimoros, n'était pas une situation des plus facile à appréhender.

En un instant :

Le clown, s'effondra la mâchoire brisée, par la rencontre d'une masse cartilagineuse envoyée comme un boulet.
N'Kpa se transforma sous le stress sans comprendre l'action. Son ravisseur resta pantois, Sirat décontenancé.
L'animal se réfugia sur la fenêtre, ses yeux jaunes, énormes, exorbités luisaient dans le contre jour comme deux lampions. Son immense queue annelée de noir et blanc frétillait sous l'action du stress. Le lémurien ouvrit grande la gueule et échappa une cris strident sur ses débuts rauque descendant dans les basses infra auditives. Tous les présents au réflexe naturel de se boucher les oreilles, ressentirent malgré tout une tétanie provoquée, les paralysants dans leurs actions.

La fenêtre vola en éclat, brisée par un homme que le guerrier Humoran venait de lancer en travers. Déjà la clameur s'estompait dans les souvenirs des protagonistes, alors que du renfort arrivait pour terminer un travail commencé, mal orchestré et en plein échec.

Sirat, se remit plus vite de ses émotions attrapa le lémurien indécis et bondit au travers de l'encadrement à la suite de l'homme qui gisait, mort, en contre bas.
Le choc fut terrible et le son des os qui se brisent sous l'impact résonna dans la ruelle sombre et silencieuse.
Quelques secondes d'hésitations, une inspection rapide des douleurs de la chute, le lémurien se léchait une blessure au flan que le combat avait rouvert.


"Tu te transformes ou je te porte poulette?"

Ces quelques mots prononcés avec une certaine pointe d'humour, dans ce contexte dramatique, fit relevé la tête de l'animal, qui roula ses grand yeux dans une expression indéchiffrable. Seul son couinement attesta d'un sentiment partagé entre colère et étonnement.
L'animal s'approcha du guerrier et lestement sauta sur son dos pour aller s'agripper à sa crinière. Un petit cri et le couple s'enfonça dans les ruelles sordides de Bouhen.
Il allait falloir sortir de se dédale et l'Humoran semblait sur de lui. Le lémurien avait enrouler sa longue queue autour du cou de Sirat comme une écharpe et littéralement plantait ses griffes dans la toison, sans grand ménagement, vengeance personnelle insidieuse d'un ersatz d'animal. Parfois, il émettait des petits couinements, ponctuant ses émotions et son assentiment et son ressenti. Malgré le poids de l'animal et les douleurs répétitives de cheveux martyrisés, le guerrier avançait à pas de géants vers une sortie qu'il devait connaître.

La ville était close, mais pas pour celui qui en connaissait les secrets. Derrière eux la poursuite des assaillants s'était sûrement organisée. Qui étaient-ils pour en vouloir au guerrier roux et tout son entourage?

La Laide les Maines avait quitté le port emportant au loin vers des horizons incertains ses amis et la ville avait retrouvé un calme précaire. L'animal eu une pensé particulière pour son amie Rosa et son compagnon Thalo. Les retrouvera t-il un jour?
La chape de la nuit recouvrait d'un dais sombre sans lune la ville endormie. Les sentinelles n'étaient pas des plus alertes. Sirat se glissa par dessus une partie moins surveillée de la muraille et s'éloigna en direction de la cote.

Petit à petit le relief se souleva et les quelques cultures devinrent de plus en plus éparses. Les bois laissèrent place à des landes herbeuses où seuls des monticules rocheux servaient d'abris aux lichens et animaux divers. Quelques fermettes en pierres grises au toit lourd de lauses ou de chaume égrenèrent la campagne avant de laisser le pas à la solitude sauvage des falaises escarpées de la cote, battue par les vents marins. En bas le ressac laissait entendre ce bruit assourdissant de l'eau qui se fracasse sur les rochers. La mer luisait sous les étoiles de cette nuit sans lune comme un falot, contrastant avec la roche sombre angoissante la surplombant.

Sirat descendit par une passe en direction de la rive en contre bas. Il choisit une combe surplombée d'une cheminée de granit, pour faire une halte, souffler et prendre du recul afin d'analyser la situation. Sa toison rousse volait sous le vent comme un drapeau. Le lémurien sauta de son perchoir, l'observa un instant et remonta le long de la pente pour aller derrière le rocher.


(Bon, et bien nous y voilà, je découvre une partie de moi que je ne connaissais pas et des pouvoirs tout aussi incroyables. Mais que c'est difficile et douloureux... O Thilytanataë qu'est ce qu'il m'arrive, tu es si loin et depuis si discret, que m'as tu caché encore? ... tu me manques vieille racine ... )

Quand il réapparut l'animal avait retrouvé la forme plus féline de la jeune femme.
Elle s'approcha en boitant, (les blessures diverses se ravivant), avec prudence et circonspection, sur la défensive et resta à distance. Ses nattes voletaient sous le vent et ses yeux couleur miel, trait commun avec le lémurien, luisaient d'une expression inquiète. Elle pencha la tête sur le coté, fixant Sirat avec curiosité et son expression changea en celle de l'espièglerie. Elle esquissa un sourire en coin.


Tout d'abord beau guerrier prétentieux, je ne suis pas ta "poulette" ! Je suis la poulette de personne ! Maintenant tu vas répondre... Qui es-tu Humoran et pourquoi ses hommes semblent si déterminés à te faire disparaître ?

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Jeu 13 Oct 2011 17:15 
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C'était l'esprit lourd de question, sur l'origine de ses agresseurs que Sirat traversait la ville. L'animal était monté sur lui, répondant positivement à sa demande et il avait pris ses jambes à son cou. La nuit tombait, les ruelles étaient encore chaudes du soleil de l'après-midi et des odeurs de cuisine s'échappait des habitations frappant le visage des fuyards. Cela faisait donc deux fois en peu de temps qu'on essayait de le tuer, pour l'humoran cela ne pouvait être une simple coïncidence, cependant un voile de doute planait encore sur cette affaire. Le pas pressant de leurs ennemis frappaient le pavé derrière eux, quatre, cinq, ou plus il n'arrivait pas à établir leur nombre. Quoi qu'il en soit la seule réponse qui s'affirmait dans sa tête, était la fuite.

Le couple s'enfonçaient dans les boyaux sordides de Bouhen. Le lémurien de ses yeux ambres, s'était accroché sur l'épaule de l'humoran et observait au loin. Sa queue enrouler autour de son cou, ses griffes planter dans son dos, son étrange compagne accompagnait chacun de ses mouvements n'émettant que de légers couinement signifiant son accord ou sa réprobation quant à la direction. La douleur gênait peu le colosse, son système nerveux accaparé par son instinct de survie.

La cité se fermait, ils arrivèrent au port pour voir que celui-ci était quasiment vide. Il avait cessé toute activité et seul quelques dockerS flânait encore un peu avant de rejoindre leur collègues dans la taverne la plus proche. La mer luisait déjà, sou les étoiles qui germaient dans le ciel. Des militaires faisaient leur ronde et accueillir l'enchanteur et cet étrange prosimien avec des regards étonnés. Sirat souffla un instant posant ses mains sur ses genoux, mais il reprit vite sa cavale, ne laissant pas aux fantassins l'idée de les interroger. Les portes allaient fermer si ce n'était pas déjà le cas. Sirat redoubla d'effort, tandis que la nuit s'étalait sur les toits, assombrissant encore un peu plus leur avenir. Bientôt les assassins furent en vue, derrière eux le danger se rapprochait. Le porche gigantesque apparut enfin, il se refermait, Sirat poussa sur ses muscles, le manque d'oxygène irradiant ses jambes. De justesse il traversa l'encablure avant qu'elle ne se referme, se verrouillant sur leur adversaire. Le duo devait encore faire face aux air médusés et interloqués des lanciers qui gardaient l'entrée de la ville.

Tirant une dernière fois sur ses réserves le guerrier à la crinière maltaise s'en alla, il fallait mettre de la distance entre leur traqueur et eux, afin d'être en sécurité.

Ils longèrent la côte, faites de rocailles, de pics et de falaise, écorché par le sel de la mer et ses larmes vengeresse découpant dans la chair de Yuimen. Ils jalonnaient entre les rochers s'enfonçant peu à peu, dans un labyrinthe de crique et de roches. La nuit s'était totalement levé, la lune et les étoiles se baignaient dans l'océan, l'illuminant. Sirat s'arrêta, il avait baissé le rythme depuis un petit moment. Il posa son corps meurtri par l'effort contre la paroi d'une crique. La combe était surplombée d'une cheminée de granit structuré par des années d'intempéries. Il ferma les yeux, reprenant son souffle, ses cheveux abandonnés aux vents marin. Le lémurien sauta de son perchoir, reprenant sa forme féminine, mais néanmoins féline et sauvage. Ses tresses ondulaient au gré des embruns, caressant son corps galbé et musclé. Elle le jaugea de ses yeux miel, le toisant avant de s'avancer en boitant. Elle pencha la tête sur le côté affichant un air espiègle, comme si elle avait appréhendé la présence du titan ocre.

"Tout d'abord beau guerrier prétentieux, je ne suis pas ta "poulette" ! Je suis la poulette de personne ! Maintenant tu vas répondre... Qui es-tu Humoran et pourquoi ses hommes semblent si déterminés à te faire disparaître ?"

Il resta un instant silencieux avant d'ouvrir les yeux et de la regarder.

"Toi aussi tu as remarqué qu'ils m'en voulaient, je me disais aussi, la coïncidence était un peu poussé."

Il esquissa un sourire.

"Mais pour te répondre, je m'appelle Sirat Ybelinor et je ne sais pas ce que ses têtes de bouloum me veulent. Je n'ai pas eu le temps de leur demander, note qu'il faudra m'y faire penser la prochaine fois."

Il posa son sac, s'accroupissant pour y chercher une gourde d'eau. Il dégoupilla le bouchon avec ses dents et descendit quelques gorgées avant de la tendre à la belle inconnue. Il l'évalua, son charme était indéniable, il n'avait jamais rencontré de femme possédant le même métissage que lui et à la vue des courbes de la shamane le mélange lui semblait réussit.

"Et toi, t'es quoi au juste, une magicienne, c'est quoi ton truc de métamorphose ? Et qu'es qu'une jolie poupée comme toi fait seule dans une ville aussi douteuse que Bouhen ?"

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Jeu 13 Oct 2011 23:40 
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La crique dans laquelle vous aviez trouvé l'abri idéal pour vous reposer de votre bagarre et de votre fuite était baignée du silence le plus apaisant. Seuls les bruits de quelques vagues qui se brisent mollement contre la falaise et le cliquetis des crabes en chasse nocturne parvenaient à vos oreilles.

Quoique ... À bien tendre l'oreille, on pouvait percevoir un miaulement, ou plutôt était-ce un chuintement. Ça venait d'un amas de roches, à une dizaine de mètres du chemin que vous aviez pris pour descendre ici. La brume provenant des embruns et le manque de lumière vous empêchait de voir distinctement, mais plus vous prêtiez attention à ce son, plus il vous paraissait distinct et perceptible. En fait, ça ressemblait à des reniflements, non, des gémissements ...

Mais qu'est-ce qui pouvait bien émettre un bruit pareil ? La seule manière de le découvrir était de contourner cet amas de roche qui vous cachait la vue et d'y jeter un oeil.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Sam 15 Oct 2011 14:23 
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La jeune femme se mit à rire d’un rire franc et cristallin, ponctué par les rafales qui balayaient la cote. Parfois les embruns venaient humidifier leur refuge et rafraîchir la nuit étoilée.
Elle s’avança passa devant l’humoran en attrapant la gourde qu’elle porta à ses lèvres. Au bord du précipice, elle garda le silence un moment. Elle contemplait cette étendue d'eau qu'elle avait tend rêvé de découvrir lorsqu'elle était encore chez elle dans la grande forêt de l'est. La grande eau s'étendait sous ses pieds, à sa vue et elle s'imbiba de la force qu'il s'en dégageait. Bien sur, elle avait déjà eu un avant-goût sur la Laides les Maines, mais le contexte ne lui avait pas permis de l'observer et de graver à jamais cette image.
Sa fine silhouette athlétique, petit bout de femme, se découpait comme une ombre chinoise sur un fond d’océan. Parfois les crabes se livraient bataille pour les restes d'une carcasse de poisson échouée.


(Par Yuimen, je regrette de n'avoir pas profité du bain dans la chambre. Je me sens souillée, poussiéreuse et tout ce sang collé sur mon pelage me fait mal. Jamais je n'ai été aussi crottée, j'ai honte et je pue. Je pourrai peut-être descendre un peu plus loin et me tremper, mais... )


Elle sourit intérieurement et secoua la tête, non, cette eau sombre agitée lui faisait trop peur pour aller s'y jeter, même consciemment.
Elle se retourna face à Sirat, se redressa de toute sa grandeur, s’étira tel un chat, faisant fit de la douleur que procurait ses coupures. Elle huma l’air gonflant sa jeune poitrine avant de souffler fortement et de prendre une position plus altière du haut de sa petite personne.

 
Hum et bien Sirat Ybelinor le grand, tu as devant toi N’Kpa Ithiglî, lune de miel, fille de Tauraë Laurea bois dorée et de N’Krôen… Ma mère est une elfe verte de la forêt de Cuilnen et mon père est un chef de clan Woran sombre de la même forêt.
 
Son regard pénétra celui de l’enchanteur comme une vrille traversant le bois. Elle dégageait une impression hypnotique provenant de ses yeux jaunes qui ne cillaient pas. Le vent rabattait sa chevelure devant son visage et, si elle restait concentrée sur son vis-à-vis, c’est qu’elle ne voulait pas perdre d’un iota celui de son compagnon qui se perdait un peu trop sur ses rondeurs.
Même si, dans la forêt et sa tribu d’adoption les attributs sexuels n’étaient pas une barrière à la communication et parfois même un atout à leurs rites très libertins ; elle ne connaissait pas l’humoran devant elle et ce qu’il pouvait penser.
Elle ne se cachait pas cependant que le physique impressionnant, le charisme et la chute de rein de Sirat, aperçu lors du bain, ne la laissaient pas indifférente. Elle minauda l'air mutin.

 
Que suis-je n’est-ce pas ? Et bien jusqu’à aujourd’hui je croyais être une simple aventurière à la recherche d’un père inconnu. Et comme tu as pu voir… ben j’ai des pouvoirs que je ne me connaissais pas il y a quelques jours. Je sais juste que j’en souffre et après j’éprouve des sensations extraordinaires.
Pour ce qui est de ma venue à Bouhen, c’est une histoire longue et compliquée… et je n’étais pas seule.

 
Son ventre cria famine. Elle relâcha sa pression lui rendit un sourire...

J'ai faim...

Elle interrompit sa phrase et tendit l'oreille, un son nouveau venait d'attirer son attention. Derrière le fracas des vagues bien au-dessus de leur position derrière les rochers, des gémissements ou des pleurs lui parvenaient par intermittence.
Le vent portait aux narines de l'humoran assit l'odeur musquée, sauvage de la jeune femme, mêlée à celle iodée de l'océan.
Elle bougea, s'approcha de Sirat et posa sa main sur son épaule. Elle lui fit signe d'un doigt sur ses lèvres de faire silence et lui indiqua d'un levé de menton l'origine des gémissements qu'il ne pouvait ne plus ignorer.
Elle se mit à sa portée en se penchant à son oreille :


Entends-tu ... j'vais voir... tu fais l'tour?

Elle lui déposa un baiser sur la joue.

Merci pour tout à l'heure...

Elle chassa une natte gênante d'un revers de main, sourit, laissa s'attarder son autre main sur l'épaule du colosse et dans un élan rapide bondit en remontant la pente vers la source des gémissements, insouciante ou inconsciente des risques quelle prenait...
Elle ne ressentait plus ses multiples blessures comme si l'air marin lui était bénéfique à moins que...


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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Ven 30 Déc 2011 20:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La côte aux alentours de Bouhen
MessagePosté: Lun 17 Oct 2011 22:13 
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Les vagues s'écrasaient en contre bas, assourdissante, couvrant les deux aventuriers cachés dans leur crique à l'abri des éléments. La belle humorane eut pour toute réponse aux questions de Sirat qu'un rire franc et clair. Elle contempla un instant le spectacle de la houle s'engouffrant dans les entailles de la falaise. Elle se retourna vers lui, s'étirant et gonflant sa poitrine au galbe pimpant et dynamique. Elle était crasseuse et blessée, mais l'éclat d'une harmonie entre séduction et sensualité existait en dessous.

"Hum et bien Sirat Ybelinor le grand, tu as devant toi N’Kpa Ithiglî, lune de miel, fille de Tauraë Laurea bois dorée et de N’Krôen… Ma mère est une elfe verte de la forêt de Cuilnen et mon père est un chef de clan Woran sombre de la même forêt."

Son regard troubla le colosse,Sa façon de se présenter était si solennel, si emprunt d’éducation. Il pensait revoir la petite Kaawin et ses réponses protocolaire. Devait-il présenter ses parents, aurait-il du faire état de cet arbre généalogique bancale. Il avait dit son nom et trouvait cela superflus. Il finit par ne plus y prêter attention tant la subtile shamane jouait de ses atouts. Son regard ambre et ses cheveux virevoltant au gré du vent, paralysaient le colosse qui se trouvait désarmé. Elle continua de répondre à l'enchanteur, expliquant que ses pouvoirs lui étaient nouvellement apparut et qu'elle en était la première surprise. Il reprit un peu ses esprits, la situation de N'Kpa ressemblait à la sienne, il avait depuis cette île maudite appris à appréhender sa magie. Il comprenait cependant aisément que cela pouvait être déroutant.

L'incertitude s'empara alors de lui, le nom de la jeune femme ne lui semblait pas inconnue, comme un songe, il creusait sa mémoire à la recherche de cette réminiscence oubliée. Quand il fit le lien sortant de sa torpeur, la belle lui avait déjà déposé un baiser sur la joue et s'engouffrait derrière le mur d'où venait des miaulements. La pensée du woran sombre, le père de N'Kpa lui revenait en mémoire tandis qu'il observait sa fille plonger, insouciante ver un nouveau danger.

L'enchanteur dégaina alors son glaive, soupirant devant l'attitude désinvolte et frivole de l'aventurière.

"Attend moi !"

Il s'engouffra derrière elle.

(Zewen, se serait trop te demander une journée de calme ?!)

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