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 Sujet du message: Le grand marché
MessagePosté: Mer 6 Mar 2013 20:19 
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Le grand marché


Il est une zone de la ville qu'on confond aisément avec le campement : c'est le grand marché. À cet endroit, les bâtiments ont été rasés sur une large surface pour permettre l'installation d'un grand nombre de tentes en peaux de bêtes et d’étals de bois pourri. Le tout s'étale mollement entre la masse serrée des hautes maisons noires, souvent entièrement barricadées tant il est dangereux de s'ouvrir à ceux qui s'installent sur la grande place. Là, on vend de tout, notamment de la nourriture plus ou moins avariée. Mais l'essentiel et le plus attirant dans ce marché, ce sont les combattants qui viennent revendre les babioles qu'ils ont récupéré lors de leur dernière expédition de pillage.
On peut donc y acheter et y vendre n'importe quoi du moment qu'on est prêt à prendre des risques. En effet, c'est ici que les autorités de la ville perçoivent leurs meilleures taxes.

Le mode de perception de ces taxes est assez emblématique du fonctionnement de la cité : il n'est pas rare que des voleurs dérobent les vendeurs (parfois en les éliminant au passage). Malheureusement pour eux, les escouades de gardes des 13 se positionnent dans les rues et barrent ainsi tous les accès. Des Sektegs sur les toits signalent le moindre voleur aux gardes qui attendent en bas, lesquels gardes tuent le voleur. Bien sûr, comme il serait trop compliqué de trouver le possesseur des biens volés (qui est peut-être déjà mort, en plus), ils gardent ces biens pour leur maître.

Mais alors pourquoi y a-t-il des voleurs ? Parce qu'il est parfois possible de ne pas se faire repérer par les Sektegs... mais surtout pour une autre raison : il n'y a que huit rues pour accéder au grand marché. Il n'y a donc pas assez de rues pour installer les escouades de chacun des 13 lieutenants d'Oaxaca. Ces escouades, ayant obligation de rapporter des richesses sous peine de mort, se battent régulièrement pour le contrôle des rues. Les voleurs peuvent alors profiter de la confusion pour essayer de passer.

Ah, encore un autre détail : lesdits gardes n'hésitent pas également à s'en prendre à de simples passants pour ajouter à leur butin. Après tout, ils touchent un pourcentage, à la fin.

Vous l'aurez compris : vous pouvez venir ici pour acheter ou vendre, mais comprenez bien que ça peut être à vos risques et périls.

Potions :

Petite potion de soin (redonne 5PV) 10 yus
Potion de soin moyenne (redonne 10PV) 25 yus
Grande potion de soin (redonne 20PV) 55 yus
Potion de soin divine (redonne 40PV) 125 yus
Élixir de soin (redonne 10 pv, 4 doses) 150 yus

Petite potion de mana (redonne 2PM) 10 yus
Potion de mana moyenne (redonne 4PM) 25 yus
Grande potion de mana (redonne 8PM) 55 yus
Potion de mana divine (redonne 16PM) 125 yus
Élixir de mana (redonne 4PM, 4 doses) 150 yus

Petite potion mixte (redonne 2PM et 5PV) 25yus
Potion mixte moyenne (redonne 10PV et 4PM) 125yus
Grande potion mixte (redonne 20PV et 8PM) 275yus

Divers :

Corde (10 m) [E=5] 20 yus
Cape de Rôdeur 16 yus
Cape Elfique/dissimulation 50 yus

Petite Gourde magique [E=1] (Contient [E=0/4] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) 40 yus
Gourde moyenne magique [E=2] (Contient [E=0/10] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) : 110 yus
Grande Gourde magique [E=3] (Contient [E=0/16] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) : 150 yus

Parchemins de sorts :

Sorts évolutifs (200yus) de tous les éléments sauf lumière.
Sorts évolutifs de classe secondaire (250yus).


(((Cliquez sur les liens pour avoir accès aux listes des sorts qui sont classés par éléments pour connaître leur effet ! Pour plus de précision sur les sorts, rendez-vous à la règle des sorts !)))

Fluides magiques d'éléments :

Fluide 1/16e (25yus), 1/8e (55yus) et 1/4e (125yus).

Ici on reprend vos objets, potions et fluides à 1/3 de leur prix initial (cf le Générateur de prix d'équipement, en fonction de la ville)

Vos objets cassés ou abîmés sont réparables contre 1/4 du prix initial, (cf le Générateur de prix d'équipement, en fonction de la ville) du moment qu'ils correspondent à un type d'objet vendu ici.


(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

[:attention:] Les potions, fluides et parchemins sont vendus à tarifs très réduits ici, mais, lors de l'achat, le GM tirera au dé (50% de chance) pour savoir si vos achats sont frelatés (et donc sans effet lors de l'utilisation) ou non. C'est le seul endroit de la ville où vous pouvez acheter des parchemins et fluides de lumière. [:attention:]

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Jeu 18 Avr 2013 09:58 
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Les révélations de l'orc avaient été édifiantes. Apparemment, entrer dans le marché était facile. En ressortir était déjà plus compliqué.
En effet, à peine arrivé, Azra vit la horde de gardes qui défendaient une rue, contrôlant les entrées mais bien plus encore les sorties. Les voleurs ne passeraient pas...
Magoult lui fit signe qu'il pouvait entrer sans crainte, aussi, le jeune homme se lança.

« Vous avez pas peur d'entrer ici, les gamins ? » ricana un garde.

« Non, pourquoi ? » souffla Rendrak à son oreille.

Le garzok sursauta. Il n'avait bien sûr pas vu le liykor approcher. Puis, il remarqua le bâton d'Azra et se décomposa légèrement avant de leur faire signe de passer. Magoult pouffa :

« C'est pratique d'être nécro ! »

Sans prendre la peine de répondre, Azra promena son regard sur l'étendu immense de tentes qui se vautrait au creux de la ville. Ça allait être dur de retrouver celui qu'ils recherchaient là-dedans, si tant est qu'il y soit encore.
Le jeune nécromancien décida donc qu'ils devaient se disperser :

« Je prends cette allée, Rendrak, tu prends celle-là. Magoult, tu prends par là. On se retrouve ici à l'heure de manger. »

Le garzok protesta et Rendrak n'était pas très enthousiaste non plus, mais Azra refusa d'en démordre, ils partirent donc chacun de leur côté.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le marché était vaste. Dans l'ensemble, il fallait suivre les allées, éviter les bagarres dû à des accusations d'arnaque et éviter les marchands trop entreprenants et les marchandes qui voulaient qu'il se réchauffe prêt de leur feu. Oui, cela lui arriva. Il déclina poliment, soupçonnant d'avoir affaire à une folle car il ne faisait absolument pas froid.
Après trente minutes de recherche et une esquive de volaille en furie qui démontra qu'on vendait vraiment de tout par ici, il se dit qu'il ne trouverait jamais ce qu'il cherchait. Il tenta de demander ou est-ce qu'il pouvait trouver des armes, mais la seule réponse qu'il eu fut « cherche ». Il n'y avait aucun secteur du marché plus consacré à une marchandise qu'à une autre.
Il s'intéressa vaguement à certains articles, mais les prix lui semblaient trop bas pour être honnêtes. Il fut néanmoins attiré par une étale où un vieux garzok se proposait de vendre du matériel magique, parchemins et potions.
Les prix étant à faire pâlir Rendrak, Azra se laissa tenter.

« Bonjour, je vois que vous avez un parchemin d'ombre vampirique... Ça à l'air intéressant... »

« Pour sur jeune homme ! s'empressa d'expliquer le marchand. Face à ses béni-oui-oui de la lumière, il faut bien qu'un grand sorcier ai lui aussi les moyens de se soigner ! Ce sort est fait pour ça ! Et à pas cher ! »

Azra hésita un instant, puis déclara :

« Je vais l'acheter, alors. Avec deux bouteilles de fluides 1/16. Et aussi une gourde magique de taille moyenne... »

Puis, comme les commerçants sont plus bavard lorsqu'ils peuvent vendre un article, il ajouta :

« Au fait, auriez-vous vu un homme à la peau noir et avec une spirale argenté à l'oreille, par ici ? »


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Dernière édition par Azra le Mer 24 Avr 2013 17:20, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 09:15 
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Intervention Gmnique pour Azra :

"Entendu monsieur. Cela vous fera..."

Le marchand sort un calepin et le regarde quelques secondes en feuilletant les pages.

... 360 yus.

Il tend la main pour recevoir les pièces sonnantes et trébuchantes tout en mettant à ta disposition les divers produits demandés. Puis, alors qu'il range dans sa caisse le revenu de sa vente, il répond à ta question.

"Un homme à la peau noir ? J'en ai vu un, il y a peu. Il m'a parut pressé mais je n'ai pas eu le temps, ni le besoin, de regarder ses oreilles. Il est partit vers la droite, mais je ne l'ai pas suivit du regard plus loin."

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Merci à Itsvara
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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 09:48 
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Le marchand lui indiqua la droite en lui donnant les produits. Il ne semblait pas vouloir être plus impliqué que ça dans l'affaire. Azra le remercia et prit la direction.
Il continua à parcourir les étales et évita un voleur maladroit qui en fut quitte pour un nez cassé. Ce poing d'acier était vraiment ravageur !
Cependant, il ne voyait toujours aucune trace de l'homme et commençait à désespérer.

Puis, enfin, alors qu'il commençait à perdre espoir, Azra repéra sa cible. La description, quelque peu surprenante était pourtant bonne : il avait la peau très foncée, quoique plus marron que noire. C'était la première fois qu'Azra voyait un humain de cette couleur, ce qui l'intéressait. Hélas, sa mission ne lui permettrait pas d'en savoir plus.
Le jeune voleur était occupé à tenter de négocier la vente d'armes courtes à un marchand, certainement des armes de la milice, justement.
Azra s'approcha nonchalamment. Avec les gardes à l'extérieur qui guettaient le moindre vole, s'il tuait sa cible à la vue de tous, il ne parviendrait pas à quitter le marché. Il décida donc d'employer une autre stratégie.

« Salut. Tes armes m'intéressent. Il y a un endroit où on pourrait se mettre à l’abri pour négocier ? »

L'ancien milicien fut pris au dépourvu. Il voulut un instant en profiter pour faire jouer la concurrence, mais Azra fit mine de s'énerver :

« J'ai d'autres choses à faire ! Ou tu viens maintenant, ou tu renonces au bon prix que je peux t'offrir. »

Cela convainquit le renégat. Ils conduisit le nécromancien dans une petite tente vide. Elle était ouverte à tout vent mais invisible des guetteurs postés sur les toits autour du marché. Azra fit signe au garçon d'entrer en premier et il le suivit derrière... pour se jeter sur lui aussitôt ! Le traître n'eut pas l'occasion de répliqué, Azra l'avait déjà étranglé.

« Rien de personnel, l'ami. Puisse Phaïtos être clément avec toi. J'ai été aussi indolore que possible. »

Il resta un peu pour donner l'illusion qu'ils étaient en conversation, profitant pour surveiller autour. Il y avait eu des témoins, bien sûr, mais aucun ne semblait prêter attention à ce qu'il s'était passé. Sans doute l'habitude.
Azra rassembla les armes et se servit d'un couteau pour trancher l'oreille avec répugnance. Puis, au bout de quelques minutes, sortit en faisant un signe, comme pour dire au revoir au cadavre. Un bon moyen de donner le change.
Mais ce fut son dernier acte car il reçu alors un violent coup derrière le crâne et sa conscience s’évanouit.

L'épreuve de la douleur

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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Mar 30 Sep 2014 17:19 
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« F'ranchment ? Trouver un la bourse qui finance des tentatives de meurtres, c'est une activité assez corsée, non ? » Piailla Cèles.

Les deux femmes avançaient au travers de la foule du marché. Dissimulée sous la capuche noire, elle se faufilait entre les passants et les commerçants qui exposaient leur camelote à tout va.
« C'est délicat. Il faut déjà comprendre pourquoi pour savoir vers qui se diriger. Le commanditaire a toujours plus de chance de gagner puisqu'il connaît son adversaire et peut s'offrir les moyens de le tuer. La victime elle doit assurer sa sécurité tout en cherchant qui peut lui en vouloir, elle a toujours un coup de retard. »

« Fascinant. D'autant que les personnes qui en voudraient à un marchand d'esclave peuvent facilement se compter par dizaines, que ça soit des proches fortunés d'un esclave ou bien un autre marchand. Peut-être même un esclave lui même ! Imagine deux secondes qu'un esclave soit en fait un jeune prince et que vendu, il offrirait à qui veut bien tuer le marc... »

« Dans ce cas... » Trancha Hrist. « Retrouver qui est l'auteur des crimes sera beaucoup plus compliqué que prévu. Tachons de le trouver, je suis curieuse d'en savoir plus sur les assassins envoyés. »


Quelques orques lui lancèrent des regards noirs, visiblement dans l'envie de déclencher une bagarre. Souvent bousculée, elle se frayait un chemin au beau milieu de la grande rue. Les achalandages d'armes et de produits issus de pillages était monnaie courante, on y trouvait de tout, des armes de facture humaine, venant de l'armée du Roi de Kendra Kâr, des armes elfes et parfois, avec un peu de chance des produits nains.

Le quartier des esclaves n'était pas loin des tanneurs. Dans la rue se déversait les litres d'eau bouillante qui servait à laver le cuir et l'assouplir avant qu'il ne soit accroché ou simplement suspendu aux balcons des maisons alentours. Le sol était boueux et les odeurs de cuir bouilli étaient insupportables. Hrist se camoufla davantage le nez lorsque son regard tomba enfin sur des humains dépouillés de leurs effets, sales, pieds et poings liés qui attendaient en rang.

Les esclaves. Miséreux et affligés d'innombrables maux, malnutrition, détresse et souffrance. La mine basse, les yeux rivés au sol, le corps sale et marqué de nombreuses contusions issue de la maltraitance. Autour d'eux des orques ou des shaakts lançaient les enchères. Des orques chargés de la sécurité poussèrent les esclaves jusqu'à leurs nouveaux maîtres et passèrent aux nouveaux acheteurs. Hrist ne savait pas à quoi ressemblait le métissé qu'elle devait sauver. Cela dit, les informations que l'instructeur lui avait confiée mentionnait un des plus notables vendeurs, aussi elle n'aurait pas à chercher bien loin.

Un temps, elle observa adossée à un mur le ménage. Elle n'avait encore jamais pris le temps d'assister à un marché aux esclaves. Cela lui évoquait les abattoirs de Tulorim où elle entendait les porcs se faire égorger. Ici c'était la même chose, on passait d'un troupeau à un autre en prenant nul soin, on sentait la chair qui fondait sous le fer à blanc et sous ces cris à déchirer le ciel, on sut qu'un nouvel esclave était né. Marqué par le fer et dominé par l'argent d'Omyre.

La tueuse repéra un grand Garzok qui menait ses compères pour assurer la sécurité et veiller à ce qu'aucun esclave ne tente de se faire la belle. Lorsqu'elle s'approcha de lui, il renifla bien vite sa présence et la repoussa pour marquer une distance de sécurité tout en levant la main, prêt à claquer l'inconnue si elle venait à s'avancer de nouveau.

« Garde tes distances, raclure ! Si tu viens pas pour acheter dégage de là ! »

Ses compères se rassemblèrent autour de lui, armes à la main, ces gaillards n'avaient même pas de fourreau pour ranger leurs armes, belliqueux et violents qu'ils étaient.

« L'instructeur m'a fait venir ici rencontrer Garog Chek. Le vendeur d'esclave. »

Faute d'expérience en matière de conversation avec les Garzoks, Hrist garda les doigts non loin de son arme et observa bien les mouvements des orques. Ils baissèrent les armes à sa satisfaction et le plus gros du lot lui expliqua.

« L'est pas là. Y' viens plus depuis les incidents. C'est sa seconde qui se charge des affaires, lui vous pouvez lui parler. Une pourriture de Shaakt. » Il cracha par terre.

« Une Shaakt et un Garzok ? En affaire ? »

« Les Shaakts sont des esclavagistes de nature. C'te garce assure sa surveillance mais elle a un peu cafardé ces derniers temps. » D'un geste de la main, il désigna un carrefour où l'activité était des plus vives. Une estrade entière d'esclaves était dressée et les bourses changeaient vite de main.

Hrist fut escortée jusqu'à la Shaakt qui amassait l'argent dans un coffret, protégée de la pluie sous sa tente de fortune, elle lança un regard noir aux visiteurs.
Hrist n'avait pas de haine particulière envers un peuple si ce n'était les humains, mais les Shaakt haïssaient les autre races elfiques et cette femme là n'avait pas l'intention d'épargner Hrist de sa hargne.

« Je ne l'achète pas. »
« C'pas une esclave Garry. C'est la milice. On vient apporter un peu de soutien à ton maître. T'sais qu'il est précieux pour not' commerce. Alors déride toi un coup. »

L'Elfe noire sembla ulcérée. Une Sindel en renfort pour réparer ce que ses services n'avaient pu empêcher était une insulte pour la femme que l'orque venait d'appeler " Garry ". Une Shaakt portant un nom de Garzok mâle. Hrist eut un sourire aux lèvres, ne sachant trop ce qui l'amusait le plus, à savoir le racisme ou le sobriquet.

Le Garzok qui semblait avoir la charge de la sécurité posa son séant sur un tonneau et croisa les bras :

« On a essayé d'fumer Garok deux fois. En moins de deux jours. Le premier c'était un gobelin des bas quartiers qui avait sorti son arme trop tôt, c'est Garry qui l'a tué. C'était con on aurait pu l'interroger. Le second c'est encore différent. Cette fois-ci, c'était un assassin plus confirmé. Un Garzok connu qui fait partie d'un groupe de tueurs, on sait pas bien combien ils sont. Doit en rester deux ou trois. On essaie de trouver leur trace mais c'est qu'on a beaucoup à faire. Et la piste n'est pas sûre. »

Tandis que Hrist resta silencieuse, Garry coupa net d'une voix sifflante.
« Il y a aussi les nouveaux arrivants. On dit que l'un des esclaves était le fils d'un riche marchand, un sale bourgeois pas fichu de protéger son enfant et qui essaie de se rattraper en envoyant un assassin tuer Garok. Ces chiens n'ont pas le courage de venir jusqu'ici, ça non. Qu'en dit la pute de Sindel ? »

Hrist resta de nouveau silencieuse. Elle rajusta doucement sa tenue en ignorant totalement les propos lancés par la Shaakt. Créer une esclandre ici ruinerait son rôle et elle n'était pas là pour ça.

L'orque lui accorda un regard puis renifla, voyant que la femme ne répondrait pas il continua avant d'être interrompu.

« C'est des rumeurs. Chaque marchand d'esclave ent... »
« J'ai bien une piste pour les deux tueurs qu'il reste. Toutefois, je ne peux pas en parler tout haut. C'est une source sûre qui vient du maître. Financer une vendetta pourrait alerter la personne qui souhaite sa mort. Je suis sûre qu'il y a un traitre dans nos rang. »

L'orque ne semblait pas d'accord. Selon lui, l'argent issu des ventes d'esclaves était un pilier de l'économie. Les esclaves étaient issus de raids, avec ça on trouvait d'autres biens et on gagnait quelques rançons. De plus, les invendus étaient envoyés au camp de déportation ou bien étaient tués à la tâche lors des constructions. Le chantier naval par exemple n'était plus qu'un champ de ruine et il fallait en construire un nouveau. Ces travailleurs gratuits une fois mort faisaient un chouette repas pour les chiens.

Garry resta les bras croisés et fixa Hrist d'un air mauvais.

« Donc... Si je comprends bien toute l'histoire, vous n'avez aucune demande de rançon pour un esclave ni rien qui justifie que deux assassins viennent s'en prendre à vous subitement. Sans évènement marquant ? »

« Il n'y a que la rumeur de l'esclave influent. Mais j'crois que c'est des balivernes. D'la connerie tout ça. Le maître a peut être été un peu trop brutal avec les soldats qui ramènent ses esclaves. Il attendait un convoi d'une trentaine de rebelles de... J'sais plus trop où ? Darhàm ? »
« Darhàm. Il n'y en avait qu'une dizaine et blessés. On ne soigne pas les esclaves, donc les blessés se retrouvent vite morts ou faibles et personne n'en veut. Donc Garok a fait fouetter un de ses chefs de meute avant de livre son corps aux chiens. »

« Voilà quelqu'un de goût. »

Garry s'approcha de Hrist, visiblement chacun de ses mots était un prétexte à ce qu'elle ne cherche à cracher son venin, voici alors les deux femmes, face à face, Garry légèrement plus grande que Hrist plongeait son regard rouge dans le sien.

« Silence, piétaille. Vous ne connaissez pas Garok. Estimez-vous chanceuse de pouvoir entrer ici sans être fichue dehors. Votre vue me ferait vomir. »

« Vous et mon ancien chien avez beaucoup en commun... »

Ce fut le grand orque qui s'interposa. Agacé du spectacle, il repoussa lourdement les deux femmes et s'exclama :

« Ca risque pas d'avancer avec les deux fortes têtes que vous êtes, toi, Garry, tu parlais des assassins tout à l'heure ? Tu sais où ils sont ? »

Il attrapa de ses mains immenses les poignets de l'elfe noire et lui vociféra dessus. La femme se dégagea et pointa Hrist du doigt en disant :

« Je n'ai pas les moyens de m'y rendre moi même, mais elle, si elle venait à échouer ne manquerait à personne ici. Je te donnerais les instructions. Sans elle. Moins elle en sait, mieux ça sera. »

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Dernière édition par Silmeria le Mer 5 Nov 2014 20:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Dim 19 Oct 2014 19:32 
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Quand la nuit tombe...

Comme à son habitude, Barbatüm était au crépuscule sur le grand marché, cherchant plantes et autres ingrédients pour ses potions et poisons. Il s'était arrêté devant une échoppe qu'il inspectait minutieusement dissimulé sous sa grande cape noire. Celle-ci contenait un nombre époustouflant de fioles remplies de sang de diverses créatures et quelques plantes rares. Le shaakt qui tenait l'échoppe ne disait rien, il se contentait d'observer le sekteg qui était son seul client se frotter les mains en souriant devant sa marchandise. Si Barbatüm était si enthousiaste, c'est parce-qu'un garzok du nord de la cité lui avait commandé un puissant poison dont il voulait que les effets soient "spectaculaires". Alors il observait chaque fiole et en ouvrait certaines pour sentir l'odeur de ce qu'elles contenaient quand au bout de quelques minutes, en en reniflant une, il cru avoir trouvé ce dont il avait besoin. C'était un liquide bleuâtre très épais et il avait une odeur très forte, si forte que Barbatüm éternua dès l'instant où il la sentit. Il se mit alors à sautiller de joie.

Ca parfait ! Tu dois me le vendre, elfe ! Maintenant ! J'ai besoin !

Le shaakt tendit la main et Barbatüm lui remit la fiole. L'elfe l'observa quelques instants afin de reconnaître son article avant de réorienter son regard sur le sekteg.

Du sang d'Héqet hein ? On peut en faire nombre de choses, c'est pourquoi ça a un prix, un fort prix.

Parle !

Environ 100 yus, cette saleté n'était pas facile à découper.

Le pauvre sekteg poussa un cri aigu tout en se bouchant les oreilles après quoi il se mit à taper du pied tout en jurant.

Beaucoup trop pour peu ! Moins cher ! Ca 50yus !

Hors de question, c'est 100yus et pas un seul de moins.

Alors Barbatüm se mit à se gratter la tête tout en regardant d'un air louche quelque-chose semblant se trouver derrière le vendeur.

Ca bizarre...

Celui-ci se retourna, demandant ce qui était si bizarre et avant qu'il eût le temps de comprendre ce qui se passait, le sekteg lui avait arraché la fiole des mains et s'était enfui en courant. La petite créature courait en direction d'une des huit rues qui mènent au marcher, mais pas n'importe-laquelle. En effet, puisque quelques-uns de ses amis d'enfance avaient été postés sur les toits pour prévenir les gardes des voleurs qui passaient par là et qu'il s'était arrangé avec eux, il savait désormais qu'il pouvait passer incognito avec tout ce qu'il voulait. Ainsi chaque jour, quand un prix lui paraissait trop cher Barbatüm n'hésitait pas à dérober l'article qui lui faisait envie.

En arrivant dans la dite rue, le sekteg s'arrêta un moment et s'appuya contre un mur caché dans l'ombre. Il regarda rapidement derrière lui afin de vérifier si quelqu'un l'avait suivi, une fois cela fait il reprit sa route, en marchant cette fois. Levant la tête pour tenter de repérer un de ses camarades sur les toits, il vit son ami Rershak qui lui faisait de grands signes suspendu à une corniche. Une fois que Barbatüm l'eût vu il s'empressa de grimper au mur pour le rejoindre, voyant cela Rershak remonta sur la corniche, puis sur le toit. Quand Barbatüm fut arrivé en haut, il serra son camarade dans ses bras avant de se mettre à danser et à rire.

Tatata ! Tatata ! Sang Héqet gratuit haha ! Sang Héqet gratuit !

Son ami lui fit alors signe de faire moins de bruit, il semblait anxieux.

Tu dois arrêter Barba, ça en train de devenir dangereux ! Gens se poser questions... Rershak a vu eux parler aux gardes... Plusieurs vendeurs avoir été volés par sekteg en noir. Les gardes vont chercher toi, et peut-être ils vont me démasquer aussi !

Rershak se recroquevilla en pleurant, terrorisé par l'idée que tout plein de garzoks puissent lui écraser les os pour le punir. Voyant cela Barbatüm se baissa et lui tapota l'épaule en souriant.

Toi pas t'inquiéter, eux vont jamais savoir pour toi. Et si tu veux je peux arrêter un peu de voler, une semaine peut-être !

Alors le pleurnichard se releva tout en se frottant les yeux et demanda à Barbatüm qu'il reste avec lui ce soir car il avait peur quand tombait la nuit. Mais en voyant le ciel s'obscurcir de plus en plus, le petit voleur prit peur et s'en alla à toute allure en s'excusant auprès de son ami. Il courait en direction de sa demeure en espérant ne pas arriver trop tard...

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Fear of the dark.

Barbatüm is watching you.


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Mer 3 Déc 2014 18:47 
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Localisation: Omyre
-> Pensées réconfortantes


Des odeurs, beaucoup trop peut-être, envahissent mon nez. Les effluves d'épices, de sueurs, d'objets vieillis me tournent la tête. La dernière fois que je suis passé par ce marché, Baarghul me traînait avec une chaîne. J'étais meurtri de toutes parts, souvenirs sanglants de ma désobéissance. Je dois tenter de trouver un ancien esclave. Tout ce qui est né dans cette ville est mauvais et non digne de confiance. Je ne fais pas confiance aux humains, aux garzocks et aux shaakts. Pas que je donne ma confiance facilement aux autres non plus, mais au moins les autres races ne sont pas si perverties, normalement. Je regarde autour de moi, le marché ressemble à un cœur relié par huit veines. Certains flots de gens sont continus, d'autres sont stoppés par la garde qui bloque les sorties. Leurs hallebardes dépassent des têtes, et je me rappelle que beaucoup de sang gît sur les pavés à proximité. Baarghul disait en rigolant que s'il n'arrêtait pas les voleurs lui-même, les gardes s'en chargeaient très bien. Sur les toits des maisons entourant la place, des archers surveillent, guettent le moindre comportement suspect. (Heureusement cette pluie brouille un peu la vision. Elle sert au moins à quelque chose.)

Des tentes en peau abritent quelques chasseurs, de la viande est étalé sur des planches de bois, sous la pluie. Des peaux d'animaux sont à vendre, toutes sortes d'objets pouvant être trouvés sur des bêtes aussi. Il y a de nombreux petits étals avec des fioles de toutes les couleurs, tenus par des hommes encapuchonnés. Du bruit, beaucoup de bruit. Des hurlements de haine, de joie, de vendeurs cherchant des clients. Des négociations par-ci, par-là. Je continue ma recherche, ne trouvant toujours pas celui qu'il me faut. Un vendeur d'esclaves, je rabats ma capuche un peu plus sur ma tête, et, du coin de l’œil, dévisage le contremaître. Il ne vient pas de la région, c'est un humain je crois. Bien bâti, il arbore fièrement une toison sombre comme la nuit sur son torse. Des tatouages et des clous font le tour de son corps et de son visage. Sa barbe est longue et noire, mais paradoxalement il n'a aucun cheveux, laissant les gouttes d'eau glisser librement sur le haut de son crâne rond. (Si je devais partir en croisade, je ne sais pas de qui je m'occuperais en premier, Orcs ou Esclavagistes ? -Question pertinente mon ami.)

Depuis plusieurs années j'ai développé cette méthode pour survivre. J'ai un ami, dans ma tête, qui me parle et m'écoute, me conseille. Cet ami me connaît bien, c'est moi. Je me dédouble pour me sentir moins seul, épaulé. Folie ou tout simplement conséquence de toutes mes années à Omyre, je ne pourrais y répondre. Cet être est assez pessimiste, et je crois qu'il déteint beaucoup sur la personne que je suis maintenant. Il est apparu après le premier coup de fouet, quand mon esprit bouillonnait de haine et voulait tuer le misérable sekteg. Il a réussi à me raisonner, me convaincre que son heure arriverait, que rien dans ce monde ne reste impuni. L’Équilibre triomphait toujours, les choses ne se faisaient jamais sans conséquences. Toutes les souffrances que j'ai encourues ne seront pas vaines. Une entité subira cette souffrance, à son tour. C'est l'ordre logique des choses.

Perdu dans mes pensées, j'avance dans le marché, sans trop faire attention aux gens autour de moi. Je jette quand même des regards un peu partout, mais je ne trouve que des êtres foncièrement mauvais, courbés ou bandant leurs muscles. Leurs yeux respirent la haine. J'entends un fort accent venir d'un côté du marché qui brise le mépris naissant envers les êtres que je contemple. L'accent roule les sonorités, la voix est puissante et les ravages de la poussière ou du temps l'ont rendue rauque. Je revois Baarghul ricaner vers Nirrg, et lui souffler quelque chose. Les bribes de mots qui me parviennent sont en rapport avec un ancien esclave nain au cœur de légendes. Il aurait gagné sa liberté, conditionnée, il y a plus d'une trentaine d'année. Il l'aurait gagnée en assassinant une lignée d'orc entière, selon d'autres il aurait tué dix trolls aux portes de la ville. Pour d'autres encore, il se serait battu à mains nues contre une centaine d'esclaves armés. Ce nain attise les croyances et les rumeurs. Ce que je vois, c'est surtout un être piégé à Omyre, mais qui ne s'en plaint pas. Sa forte corpulence, ses muscles taillés à la pioche et sa grosse hache lui valent la paix avec les curieux. Quelques entailles sur son corps, caché par une tunique de cuir, dépassent, et des cicatrices labourent ses gros bras. (Des assassins voulaient probablement jouer avec lui.)

Je m'approche du nain, en plein discours sur la qualité des viandes qu'il vendait. Il jouait aussi avec toute sortes d'objets que des voyageurs lui avaient vendu. Il me voit, et me lance un grand sourire, montrant la qualité déplorable de son dentier. (L'âge ne l'a pas épargné, ou les nombreux combats, je ne sais pas.)

« Salut Capuche ! Il fait vraiment moche hein ? Satanée pluie, ça ruine une partie de ma clientèle ! Dis-moi l'ami, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Ma viande de porc est délicieuse, je l'ai coupée ce matin ! », me dit-il en me pointant un bout de viande blanchâtre, qui ressemble à tout sauf du porc.

« Nain, je ne viens pas acheter d'objets, mais des renseignements. »


Je lui ai parlé dans la langue orque, celle que je maîtrise bien, après ma langue natale et celle des signes. Le nain est étonné qu'un être de ma corpulence parle cette langue aux sonorités si abruptes. Il me répond tout de même dans la même langue.

« Si tu cherches l'espèce de gobelin qui rôdait autour de mon étal, t'en fais pas, je m'en suis chargé. »

Son regard est sombre, et il se penche en me disant cela, en chuchotant. Je souris, montrant mes crocs à la lueur des torches sur son étal. Sa proximité et sa faible taille lui font apercevoir mes moustaches, mon pelage, mes crocs d'ivoires et mes yeux jaunes, souriants sous ma capuche.

Il se recule et secoue ses mains maladroitement, avec toute la délicatesse dont il est capable malgré la taille de ses doigts. Son visage montre un profond respect, ses yeux bleus acier sont graves, sérieux. Sa barbe grise ne bouge qu'au grès du vent, comme ses cheveux longs. (Pardon.... pas yeux.... frère.... chasse... Qu'est-ce qu'il essaye de me dire?) Voyant ma perplexité, il tente de s'appliquer un peu plus, me permettant de comprendre ce qu'il essayait de me dire. (Ce nain est impressionnant, il connaît au moins trois langues différentes ! ) Je lui réponds dans le même langage, mais il ne paie pas attention à mes gestes discrets. Je souris. Je vais continuer en parlant orc, il sait ce que je suis, mais il ne comprends pas mes réponses.

« J'ai besoin de sortir d'ici, j'ai... quelques problèmes.. »

« Tu m'étonnes ! Je comprends ta difficulté, mais je ne suis qu'un vendeur ! »

« Je pensais qu'en tant qu'ancien esclave, tu avais des relations... »

« Ouais... Il te faudrait un contrebandier pour passer les portes.. Ça va te coûter cher !.. »

« Je suis un ancien esclave combattant, j'ai moi aussi gagné ma liberté, à ma façon.. »


Le petit homme tape dans mon torse, me faisant grimacer de douleur. Il rit alors que je reprends difficilement mon souffle. Le nain farfouille dans sa barbe, fronce les sourcils et regarde dans le vie. Il semble réfléchir à quelque chose. Il s'approche de moi et murmure sous ma capuche.

« Rejoins-moi ce soir au Campement, j'y serais avec des amis, on verra ce qu'on peut faire pour toi. Mais tout à un prix l'ami, le monde ne s'ouvrira pas à toi sans rien en échange.. »

Il se recule et perds son ton grave. Son sourire revient d'un coup, et se remet à me parler d'un autre bout de viande de qualité. Il gesticule même avec en sa main une sorte de couteau brisé. Il harangue la foule alentour en certifiant qu'il a appartenu au plus grand assassin de tous les temps. Le père du nain l'ayant soit-disant stoppé, il avait reçu cette lame à sa mort. Seulement les temps changent, et l'argent manque. C'est avec arrachement qu'il tente de vendre ce couteau à pain à qui veut. Il me regarde, son expression est grave l'espace de quelques secondes, il hoche la tête et ferme les yeux, signe pour «Protection» et « Confiance ». Je joins mes mains et baisse légèrement la tête pour le remercier et part. Je vais arpenter les rues de la ville, me dégourdir les jambes et peut-être trouver quelqu'un pour mes blessures. J'ai un peu de temps avant que le rendez-vous avec le nain n'ait lieu. Je vais m'amuser à escalader quelques toits, goûter à ma liberté, et observer les âmes qui passent. (Quelques exercices d'acrobate me feront le plus grand bien.)


-> Pluie de souvenirs

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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Sam 14 Mar 2015 01:26 
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Intervention pour Ashen Hródvitnir


Le vendeur de corde, un petit être malingre, aux yeux croches et à la peau blafarde, prit la corde dans sa main et la tendit à Ashen. Puis lui répondit, sans lâcher la corde:

"Les yus d'abord étalés sur la table pour que je puisse compter !"

Une fois qu'il put voir les yus et les compta, les ramassa de sa main libre et les fourra sans plus attendre dans sa poche. Et puis, il donna la corde à Ashen.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Dim 12 Avr 2015 21:26 
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    Obstacles obséquieux.

Gurth ne s’était guère attardé dans les caves des thermes, ce soir-là. Une fois Von Klaash parti, et le calme retombé, uniquement perturbé par les quelques remouds d’eau des murènes dans les bassins remplis, la fatigue accumulée de ces quelques derniers jours avait pris le dessus, et un coup de barre s’était épris de l’Ogre. Il n’avait plus passé une nuit correcte depuis le voyage sur son navire, et ne s’était aucunement ménagé, avec ces longues journées de marche et le combat rude de ce soir. La chape de fatigue s’abattit sur lui sans prévenir, et il manqua choir là. Il usa de ses dernières forces pour remonter à l’étage, demander une chambre à Arkos l’aubergiste, et y filer sans même prêter attention à ceux qui peuplaient la salle principale.

Il s’effondra, non sans un fracas qui fit trembler toute la pièce, sur un lit assez robuste, et heureusement, pour accueillir sa masse. Et sans attendre la fin de son expiration satisfaite et ronronnant, il s’était endormi. Endormi d’un sommeil lourd et sans rêve. Pas même quelques croustillants cauchemars qui auraient auguré quelques nouvelles idées de tortures répugnantes à faire subir à ses nouveaux ennemis, à ses nouvelles cibles.

Il était tard, le lendemain, lorsqu’il s’éveilla. La salle principale des Thermes était bien déserte, à cette heure charnière. Von Klaash devait être en mission avec ses hommes, et il n’aperçut aucun autre visage connu, que ce soit celui d’Ashen ou même d’Arkos, sans doute occupé à faire son marché pour satisfaire sa clientèle de la journée. Il avait donc quitté les lieux sans déjeuner, sous le ciel lourd de nuages de la sombre cité. Contrairement à la veille, il ne pleuvait plus, et les ruelles, bien qu’encore imbibées de l’ondée, respiraient un peu de cette pause céleste.

Il erra quelques temps dans les rues et ruelles, à la recherche de ce qui lui avait été indiqué comme le Grand Marché. Les gens s’écartaient sur son passage, plus par méfiance qu’autre chose. Par prudence. Il finit, après quelques pérégrinations erratiques, à trouver l’endroit qu’il cherchait : une grande place où s’élevaient autrefois des bâtisses elfes, comme l’indiquaient les traces de fondations encore visibles sur le dallage de l’endroit, et malgré la crasse qui recouvrait le sol. Des étals hétéroclites y étaient construits, bouts de cuir ou de toile tendus avec des poutres de bois fixées entre elles en des structures de formes aléatoires et souvent chaotiques. Des marchands de toutes sortes beuglaient à la criée, ou attendaient le client avec un air mesquin. Fioles de poisons, esclaves de première fraicheur, armes en tous genres, ingrédients alchimiques douteux ou habits sombres et reprisés, qu’on eut dit volés sur des cadavres inhumés. Chacun trouvait son bonheur, sur ce marché aux mille saveurs.

L’Ogre s’arrêta aux côtés d’un établi de bois sur lequel reposaient des morceaux de viande à l’origine pour le moins suspecte, qui gisaient là en remerciant les cieux, sans doute, de ne pas les couvrir d’un soleil chaleureux, qui aurait fait percer de vers immondes le rouge tendre de la chair. Loin de s’arrêter à de telles considérations, et considérant les grouillements de son estomac, il lança une piécette au marchand sale et véreux, qui la cueillit en sa main unique et l’inspecta d’un œil avide tout en laissant le géant se servir sur l’étal. Gurth choisit un morceau moyen en taille, mais qui avait l’avantage de paraître un peu plus frais, et moins odorant, que les autres. Il s’en alla, sans prononcer un mot. Apparemment, les transactions n’en nécessitaient pas forcément, dans cette ville qui lui plaisait de plus en plus.

Mâchouillant nerveusement son bout de bidoche sanguinolent, il s’enfonça plus avant dans les remugles de ce marché animé et malsain, vers un endroit de la place où les bruits s’accentuaient en ceux caractéristiques d’une baston armée. Intéressant. S’agissait-il de combats d’esclaves pour parieurs avertis ? D’une bagarre qui dégénérait ? D’une guerre intestine ? D’une rivalité entre deux clans pensant avoir la main mise sur les marchands locaux ? Il n’eut, en vérité, guère le temps de se rendre sur place pour l’apprendre par lui-même. Un vieux boiteux appuyé sur une béquille, jambe de bois et trogne burinée par le temps et les embruns marins, se mit sur sa route et l’arrêta.

« Holà, tu s’rais pas l’gars qu’Von Klaash il a envoyé là ? »

Un cache-œil en cuir se perdait entre les rides de sa face de vieux boucanier, aux joues rongées d’une barbe de trois jours aux poils épais et foncés. Ses lèvres, lâches, cachaient des gencives édentées où pendait le tuyau d’une pipe d’écume ayant vécu maintes tempêtes. Par chance, il avait prononcé le nom qui lui permit de préserver intacte cette face déjà bien martelée par les années. Von Klaash. Ce devait être l’un de ses agents sur place. Gurth, silencieux, dominant l’étranger, se contenta d’opiner sentencieusement du chef. Ça parut suffire comme confirmation au vieux moussaillon, qui l’attira un peu à l’écart, tout en lui signifiant :

« Vas pas par là-bas, alors. C’est pas l’jour pour se faire repérer su’l’grand marché. Y’a une rixe ent’les troupes des Treize qui s’disputent le quartier. Et c’pas des gens à aimer partager l’spectacle. »

Le message était clair : hors de question de réduire à néant le clan des foulards rouges pour le moment. Gurth s’en trouva aigri, et fronça les sourcils.

« Quand, alors ? »

Le vieux débris leva la main et la béquille, et prit une expression indolente.

« Ooooh là ça faudrait déjà qu’on ait plus d’infos sur ceuces qu’on cherche. Y’en a qu’on observe souvent s’pavaner par là, mais les pions qu’le Cap’taine a placés ont pas tous l’œil vif comme el’mien. Z’ont pas encore découvert où c’qui s’regroupaient. »

C’était fâcheux, s’il fallait démembrer le clan, de n’avoir que la moitié de leurs membres à disposition. Gurth consentit à admettre que l’heure n’était pas encore venue pour le bain de sang commandé. De sa voix la plus sombre, marquant un mécontentement notable, quoi qu’indirect, il éructa :

« Quand ? »

Le vieux voyait bien qu’il ne la jouerait pas à l’argumentaire compliqué avec celui-là. Il compta sur la franchise.

« Bah… C’t’à dire qu’faudra bien attendre jusqu’à d’main soir pour qu’on sache où c’que c’est qu’ils sont tous. J’peux v’nir moi-même vous l’dire, si z’êtes aux Thermes ! »

Une dévotion qui plut à Gurth. Une fois encore, il opina sentencieusement du chef.

« J’y serai. Et pour l’heure, comme je ne peux agir, montre moi le chemin menant au Temple de Thimoros. J’irai prier pour que la mort de ces minables soit douloureuse. »

Le borgne à la peau burinée déglutit avec un air embarrassé, mais sortit néanmoins de sa besace de cuir un bout de parchemin presque vierge, à peine maculé de quelques traces étranges à l’origine indéterminée. Il sortit un vieux morceau de charbon taillé, et griffonna grossièrement la voie à suivre pour rejoindre le susdit temple. Ce n’était pas si loin que ça, et bien que peu soigneux, le marin semblait être un assez bon cartographe : les traits étaient clairs, et la légende à la fois succincte et compréhensible. Arrachant presque des mains du vieux loup de mer sa carte sommaire, il lança un grognement de sombre satisfaction, qui valait mieux que tous les mercis, pour lui. Et sans plus parler à ce vieil édenté, il s’en alla vers le lieu de culte éminent, où de sombres paroles seraient prononcées dans les ombres chargées de secrets et de sang.

Le Grand Marché s’était avéré pauvre en informations,
Et L’ogre, mécontenté, alla prier pour sa satisfaction.

_________________
Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Lun 17 Aoû 2015 15:48 
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Vers le marché


Le marché a des faux airs de fourmilière, en apparence seulement. Dans une fourmilière, chacune des bestioles paraît savoir où elle va, ce qu’elle fait, et ne se soucie pas de ce que magouille sa congénère d’à côté. Et de toute manière, les fourmis, ça se ressemble. Là, c’est un tout autre foutoir. Grosso merdo, ça semble marchander dans tous les coins, le glandu moyen se donne des allures d’affairé, les yeux lorgnent sur les marchandises, et puis surtout sur le voisin, encore plus si ses mains ne sont pas en évidence. A vue de nez, Beorth se dit que ce n’est pas pire qu’ailleurs, une fois que l’on se fait aux gueules de la populace. Omyre, c’est une ville comme une autre, quelque soit le camp, les gens ont les mêmes besoins : faut grailler, faut se saper, faut s’occuper, se fournir en un peu de tout. Les étals ont pas tous l’air rupin, histoire de se fondre dans la masse, mais ce qu’on y vend pourrait aussi bien se trouver à Bouhen, ou à Kendra-Kâr, ou ailleurs ; d’abord parce que les marchands qui regardent pas la provenance des yus, ça manque pas, et ensuite il faut bien écouler le butin des pillages. Il y a du vieux et du neuf, du frais et de l’avarié, du pratique et du clinquant, du fiable et du douteux, pour les riches et pour les pauvres. Les sans le sou n’ont qu’à avoir les mains lestes, et prier pour pas se faire pincer – ou avoir un patron dans la milice pour les prendre sous son aile.

Le mercenaire se balade dans la foule aussi discrètement qu’il le peut. Pas moyen de dissimuler vraiment sa grande carcasse, de toute façon, c’est pas le plus efficace : un couillon invisible qui avancerait en ligne droite se ferait pincer avant d’avoir fait dix pas. Plutôt que de fendre la foule, il se laisse porter, et rompt son rythme et son pas aussi souvent que nécessaire, contourne les groupes, baisse les yeux quand passent ceux aux airs de caïds, globalement ne cherche pas de noises. Il n’a pas peur, mais pour l’instant, il a autre chose à faire. Pas question de passer pour un guignol à pas accomplir la mission qu’on lui a donné pour s’être mis sur la gueule avec un garzok de mauvaise humeur.

(D’abord le fric, ensuite la baston, une chose à la fois. Je finirai pas comme ces coquelets qui pensent qu’en essayant d’écraser la gueule du chef local sur le comptoir de son rade préféré leur imposera le respect.)

Et pour être discret, mieux vaut tourner et se faire une idée que de demander son chemin. Les indications du tavernier des Thermes valent ce qu’elles valent, c'est-à-dire assez précise pour celui qui ouvre les mirettes et craint pas d’user ses semelles. Les boutiques en dur, déjà ça délimite : elles sont souvent une enseigne, et c’est sur le pourtour, la périphérie, moins agitée déjà. Un coin, ça aide aussi un peu plus. Et puis les araignées sur un coffre ça courre pas les rues. C’est assez clair pour le mercenaire qui, après avoir tourné un peu, finit par trouver son point de chute.

Le bâtiment a l’air solide, paraît plutôt grand de l’extérieur, surtout dans la profondeur ; c’est une construction sans esthétique, bâtie en pierres noires irrégulièrement taillées, sûrement récupérées pour la plupart sur d’autres ruines, et assemblées avec force de mortier quand ça ne collait pas. Le tout donne l’impression d’être bien entretenu sans faire propre pour autant : la façade aurait bien besoin d’un grand lessivage, surtout pour virer les marques de pisse en V inversé, mais les joins des pierres ont été refaits par endroit.

A l’intérieur, deux shaakts attendent le visiteur. Tout garni de cuir sombre, arborant chacun une épée courte, sans compter les couteaux à la ceinture, ils pourraient être frères pour ce que Beorth distingue de leur anatomie. Pour lui, les elfes se ressemblent un peu tous, certains ont la peau noir et le poil blanc, les autres inversement, et globalement il s’en tamponne. Les trognes qu’il a doit retenir lui rentrent dans la caboche sans souci, parce qu’il a le souci du détail. Ces deux là ont de petites cicatrices assez distinctives sur le visage et les mains. Le reste, l’anatomie, la forme du visage, les creux et les bosses, il laisse ça aux peintres et aux sculpteurs.

Quand a chef revient, les gardes ne quittent pas leur pose nonchalante sur leurs escabeaux mais semblent se redresser un peu.

(C’est vrai que c’est les gonzesses qui mènent la barque chez ces asticots là…Pour ce que ça me change…)

Impossible de lui donner un age. Lui, il dirait quarante, mais elle pourrait aussi bien en avoir quatre cents. Pas de ride, des traits fins, l’air sévère, les deux sourcils bien dessinés alignés comme une barre au dessus des yeux, et ça, sans qu’elle ait à froncer. Même pas un brin de fantaisie dans la coiffure ou la robe noire, rien. Pas un mot non plus, elle n’a pas l’air d’être le genre à accueillir le client avec le sourire, à tapiner pour la marchandise. Beorth comprend assez vite que s’il ne déballe pas son sac en vitesse, les deux zigotos à l’air malingre vont tenter de le dégager.

« Je viens du tavernier des termes. M’a dit que pour c’qui est d’se fournir, z’êtes quelqu’un de sérieux. »

Le temps qu’il n’a pas passé à lorgner sur les spécimens de shaakts, il l’a consacré à faire un rapide tour d’horizon du bric-à-brac proposé dans la boutique, assez hétéroclite pour que tout le monde y trouve plus ou moins son compte. Pas question de lancer directement l’objet de sa venue, faut lubrifier un peu tout le merdier pour que ça glisse comme un pet dans la soie ; négocier. C’est un marché après tout. Seulement, faute de piaule et d’avenir fixe, il n’y a pas grand-chose qui intéresse Beorth, mais il a des trucs à vendre, du bon matos, le genre sur lequel la shaakte pourra se faire un joli bénéfice vu le prix auquel il veut bien les céder. Trois fois rien, si ça peut lui permettre de la mettre dans sa poche. De son paquetage, il tire les jambières et les bracelets de cuir, et allège sa ceinture du coutelas et du glaive dans leurs fourreaux, et sors de sa poche une broche fauchée sur le cadavre du rôdeur.

« Combien pour ça. Et combien pour vous acheter la longueur de corde que vous avez là ? »


(((Vente : Glaive (for +4) - 52 yus ; Bracelets d’archer (end+2) - 32 yus ; Jambières en cuir (end +3) - 47 yus ; Coutelas (for+2) - 28 yus ; Broche en forme de feuille qui ne tombe pas sans raison (for +3) - 100 yus ; TOTAL : 259 yus

Achat : rouleau de corde de 10m - 20 yus.)))



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La plupart des hommes aimaient mieux être appelés habiles en étant des canailles qu'être appelés des sots en étant honnêtes : de ceci, ils rougissent, de l'autre ils s'enorgueillissent.

Thucydide, Guerre du Péloponnèse III, 82


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Dernière édition par Beorth le Jeu 20 Aoû 2015 15:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Lun 17 Aoû 2015 18:40 
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La marchande inspecte la marchandise pendant quelques instant avant de hocher la tête.

"Très bien, voilà votre rouleau de corde..."

Elle te tend la différence en argent et l'objet avant de retourner à ses affaires.

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Chibi-Gm, à votre service !


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Jeu 20 Aoû 2015 15:50 
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La patronne se contente de quelques mots, échange le rouleau de cordes et quelques yus contre les pièces proposées par Beorth, sans se justifier, ni laisser place à la négociation : les choses sont claires en peu de paroles, claires et carrées. Ca convient bien au mercenaire, qui ne peut cependant pas en rester là. S’il s’est radiné jusque dans sa boutique, c’est d’abord pour la mission que lui a confié le Capitaine Von Klaash, marchander trois bricoles, il aurait pu le faire à n’importe quel étal dehors, avec peut-être plus de bénéfices. La richesse de la shaakte, c’est d’abord ce qu’elle aurait dans le sous-sol de sa boutique.

« J’ai un boulot à faire pour les Murènes. »

Pas de réponse, mais le visage de l’elfe noire s’est relevé de quelques millimètres vers son interlocuteur, et un léger changement dans ses traits laisse à penser qu’elle écoute. A moins qu’elle ne soit indisposée par cette tentative de bavardage, mais qu’importe à Beorth, il faut bien oser sous peine de n’avoir rien gagné de sa journée.

« Faut que je mette la main sur un lot de marchandise dans les souterrains, pas loin d’ici. Et je peux pas passer par la grande porte si j’peux dire. Le tavernier m’a dit qu’vous auriez p’têt’ moyen d’me faire entrer en douce. »

« Il a dit cela ? »

« Mettons qu’ce soit vrai. Ch’ui pas ingrat, ni idiot. J’sais comment marchent les affaires. Vous m’donnez un coup d’main pour que j’fasse c’que mes chefs attendent de moi, et moi j’vous laisse une part de c’que j’y gagne. »

« Rien ne me garantit que vous n’allez pas me filer entre les doigts une fois votre larcin perpétué. Peut-être même allez vous me dénoncer. Je ne vous connais pas. »

« Pas faux. J’vous connais pas non plus, ça égalise. Mais si un de ces deux arsouilles connaît les galeries et n’est pas manchot, ou quelqu’un d’autre en qui z’auriez confiance, p’têt qu’y pourrait m’accompagner, me donner un coup de main pour êt’ sûr que vous ayez du butin, et veiller à c’que je vous entube pas. »

« Et pourquoi je prendrais, en plus, le risque de perdre un de mes serviteurs ? »

Pas question d’intimider une telle dame, Beorth n’est pas totalement idiot, il a dans l’idée qu’elle a peut-être de quoi lui faire bien plus de misères que lui ne pourrait lui en causer. Mais il ne s’agit pas pour autant de se laisser passer pour le premier tire-laine venu, pas fiable, pas net, le décrottoir à bottes sur le pas de porte de la réussite. Il redresse un peu sa carcasse, délaisse son sourire un peu cauteleux de maquignon, et fixe droit dans les yeux la shaakte, qui lui rend un regard de glace.

« Je viens de débarquer, d’accord. Je vous demande pas la charité. Je vous propose de faire affaire. Si je réussis, je prends une place chez ces Murènes. Si je foire, je manquerai à personne ; que votre serviteur reste trois pas en arrière si ça lui chante, tant qu’il me fout pas un coup de surin dans le dos, je peux me démerder seul. Je vous propose d’investir à moindre risque. Le matos que je vous ai amené, c’est le début. Et je peux vous le prouver. »

Quelques secondes s’écoulent dans un silence précaire, seule la respiration plus lourde de l’humain l’habite, et le brouhaha extérieur l’assaille.

« Revenez quand la nuit sera noire, et la boutique fermée. Nous verrons à ce moment là. »

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Thucydide, Guerre du Péloponnèse III, 82


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Mer 23 Sep 2015 14:34 
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Comme un air d'accord

Au milieu des échoppes, il y a quelques rades de fortune, des planches sur des tréteaux, une vague toile en guise de couverture, des tabourets branlants, mais surtout des tonneaux de piquette jalousement surveillés par les proprios. C’est à l’un d’eux que Beorth s’installe, non sans tester auparavant la solidité de son siège avant d’y affaler sa carcasse. Le picrate n’est pas si mauvais que ça, sûrement pas de la production locale, ça sent plutôt le pillé ou le marchandage avec des marchands pas regardants. Un peu plus cher que la pisse d’âne qu’ils appellent de la bière, mais meilleur. Il y a aussi quelques cruchons de gnôle locale, dont les seules vapeurs font monter les larmes aux yeux, mais le mercenaire veut garder l’esprit clair pour la nuit à venir. Un ou deux godets, histoire de faire passer le temps et de s’ouvrir l’appétit, pas plus. Et tout comme les marchands boivent, les marchands mangent : avec le soir se sont allumés des feux, pour combattre l’obscurité qui tombe, l’humidité qui remonte du sol et les vents coulis que les murailles ne parviennent pas à stopper. Les plus malins font griller dessus des pièces de viande, pas toujours l’animal entier, autant dire que le consommateur peut se demander dans quoi il va croquer sous la couche de cramé. Pas vraiment confiant en la gastronomie locale, Beorth se contente d’un quartier de pain pas trop rassi, évite les ragouts qui ont trainé toute la journée dans leurs chaudrons et opte pour deux cuisses de lapin – un peu chères, mais au moins il a vu la bestiole rôtir tout entière. De toute façon, il peut dépenser sans trop regarder : ce ne sont pas les combines qui manquent pour se refaire, avec un peu d’imagination, à commencer par celle du soir si la shaakte accepte de tremper dedans.

Sitôt qu’il fait bien noir, après avoir trainé ça et là pour passer le temps, il retourne frapper à gros coups sur la porte de l’échoppe en dur. Pas besoin de s’annoncer, un des deux arsouilles qui trainait dans la boutique auparavant lui ouvre directement, sans doute parce qu’il l’a vu par un dispositif quelconque, ou reniflé : pour ce que Beorth en sait, les shaakts sont de drôles de bestiaux, avec lesquels ses contact à Exech se limitaient à des dérouillées ponctuelles. Là, faudrait bien s’accommoder.

« Elle vous attend. »

(C’est déjà ça. Au moins elle a pas demandé à un de ces mignons de me claquer la porte au nez. Ca veut pas dire qu’elle marche, mais c’est déjà mieux que rien.)

Pas de trace du deuxième, ce qui aiguise la méfiance de l’homme. Il doit bien traîner quelque part, et il aimerait l’avoir sous les yeux, histoire de pas se retrouver avec un poignard fiché dans le dos. La plaie de la flèche qu’il s’est prise il y a peu le fait déjà assez douiller comme ça dès qu’il gesticule.

La patronne est dans l’arrière boutique, une pièce qui doit servir pour les transactions discrètes, et pour échanger des objets de meilleure valeur que ce qui est exposé au péquin moyen, vu tout ce qui s’aligne sur les étagères, et la solidité de la porte et du verrou. Le nez dans un livre de compte, une plume suspendue entre la feuille et l’encrier, elle jette négligemment à son interlocuteur, sans lui adresser un regard :

« Je me suis renseignée. Deux tiers de ce que tu récolteras sur place. Pour ça je te ferai passer, et je te donnerai un guide. Il te conduira, et veillera à ce que tu trouves le chemin du retour. »

(Que je revienne verser ta part ouais. Deux tiers ! Merde ! Et avec ça que je la torche à coup de langue ?)

A l’indignation succède rapidement le calcul, car l’hésitation n’est guère de mise pour conclure un accord dans ces conditions. Une si grosse part du butin, c’est cher payé. Dans la balance pèse aussi que c’est là sa première opération, dans la ville et avec cette intermédiaire, sans compter qu’il doit faire ses preuves auprès de son nouvel employeur. Pariant sur les gains à venir, il abandonne toute tentative de négociation. Il a vendu à la shaakte un investissement, à lui d’adopter la même démarche.

« Ca m’va. On part quand ? »

« Tout de suite, il est déjà en bas. »

Souterrain

_________________
***


La plupart des hommes aimaient mieux être appelés habiles en étant des canailles qu'être appelés des sots en étant honnêtes : de ceci, ils rougissent, de l'autre ils s'enorgueillissent.

Thucydide, Guerre du Péloponnèse III, 82


Beorth - Humain - Guerrier


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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Jeu 23 Fév 2017 20:12 
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Ils approchaient de l'entrée du grand bazar quand le jeune guide s'arrêta brusquement en déclarant:

"Pas moyen que j'aille plus loin! Dedans n'importe qui va essayer de m'embarquer pour me revendre comme esclave si c'est pas comme steak! Et si je tente de ressortir c'est les gardes des treizes qui me dégommeront pour le plaisir! Fais tes affaires dedans et retrouve moi ici, fais le tour des immeubles autour si tu sors par ailleurs, j'attendrai par là."

"J'ai une bure de fanatique de Thimoros... Les gens me prennent pour un psychopathe qui s'est volontairement laissé torturé... Et ils ont peut-être raison... Mais ça fait que personne n'est assez fou pour me chercher d'emmerdes grâce à ça. Donc si tu restes vers moi, personne ne va te revendre. Ne t'inquiète pas non plus pour les gardes, j'ai pas l'intention de me faire avoir par eux non plus, d'ailleurs regarde l'entrée devant nous! J'en vois pas, profitons en! Dépêche toi!"

Le jeune garçon semblait toujours convaincu que c'était une mauvaise idée mais Kurgoth ne lui laissa pas le choix, le tirant par le bras à sa suite. En chemin, l'humain lui avait raconté qu'il n'y avait que huit entrées au marché mais qu'il y avait une patrouille pour chacun des treize lieutenants d'Oaxaca. Cependant, malgré les gens entrant et sortant, malgré les segtegs perchés sur les toits à observer la trace d'un voleur en approche, il ne semblait pas y avoir de gardes. Ils n'étaient plus qu'à une dizaine de mètres de l'entrée et le guerrier n’apercevait rien d'autre que quelques plantes ça et là qui, contrastant avec le reste de la ville, diffusaient une odeur agréable pour le plus grand plaisir des passants alentours, mais aucune trace d'un quelconque garde. Faisant le même constat que son nouveau mentor, l'enfant commençait à être rassurer et avançait de lui même pour sentir les fleurs sans se laisser tirer, même si son bras restait maintenu dans la large main du garzok.

"Le Shaakt qui arrive en courant! C'est un voleur! Tuez le! Tuez le!"

Alors que les segtegs s'égosillaient sur les toits, le présumé voleur jubilait, il n'apercevait aucun garde et se voyait déjà filer avec son butin. Alors qu'il passait entre les plantes sur lesquelles certains segtegs lançaient de petites pierres, celles-ci commencèrent à se bouger à seulement quelques mètres de nos deux héros. L'instant suivant, le shaakt était figé sur place, enserré par les lianes gluantes et hérissées provenant des dionades de Leona qui venaient de montrer leur véritable visage. Ces créatures crées par La Plantureuse semblaient constituées d'un calice central supporté par quatre pattes végétales et armé de lianes. Ces plantes monstrueuses de plus de deux mètres ne semblaient pourtant être, il y a quelques secondes à peine, rien de plus qu'un élément décoratif répandent une senteur des plus attirantes. Alors que tous les passants s'étaient arrêtés, les dionades démembrèrent leur victime avant de reprendre lentement leur forme initiale en engloutissant ses membres. Kurgoth resta médusé par ce spectacle jusqu'à ce que les cris et les pleurs d'Eden ne le ramènent à la réalité.

"J'te l'avais dit! J'veux pas y aller! Lâche moi! J'veux pas mourir ici!"

Alors que le garçon lui mordait la main pour se dégager, sa main libre vint le calmer en lui assénant une gigantesque gifle. Sur le coup, le garzok eu presque peur de l'avoir assommé sur le coup mais le jeune guide se retourna vers lui, les yeux pleins de larmes et l'empreinte rouge de ses phalanges imprimée sur sa joue.

"T'as bien vu que les gens ne s'font pas tous tuer! 'Suffit d'rien voler et les segtegs leur diront pas de nous massacrer! Ecoute, personne viendra nous attaquer si tu restes vers moi. Mais même avec la bourse cachée sous la bure, je me méfie des voleurs! Alors tu restes vers moi et tu surveilles tous les types louches autour, s'il y en a un qui tente de me voler, crie et je le tue sur place. On entre, on achète une corde, on achète de la nourriture pour tout le voyage et on ressort immédiatement après! Et vu que ces choses ne semblent attaquer qu'aux ordres des segtegs, on risque rien en ressortant par ici. Arrête de chialer et viens avec moi!"

Eden finit par se calmer et, avant d'entrer dans le marché proprement dit, Kurgoth, qui tenait toujours fermement l'enfant de sa main gauche, attrapa une kitranche de son autre main et la glissa dans sa manche, profitant des amples ouvertures de la bure. Un oeil attentif aurait pu détecter le subterfuge mais dans le chaos ambiant du marché son arme était pour ainsi dire invisible. Réajustant d'un mouvement d'épaule sa bure afin que la large manche retombe jusque sur sa main prête à laisser glisser le manche de l'arme pour s'en servir, il avança avec l'humain. Ce dernier se laissa se traîner à l'intérieur, non sans regarder d'un air terrifié les plantes endormies lorsqu'ils les traversaient. Ces dernières ne tremblèrent même pas à leur passage, trop occupées à digérer en attendant le prochain voleur qui tenterait de sortir et qui serait indiqué par les segtegs.

Maintenant qu'ils étaient arrivés à l'intérieur du marché, il s’aperçurent qu'il ne serait pas aussi facile que prévu de trouver de la nourriture convenable. Malgré la foule, ils parvinrent à circuler sans trop de difficultés, la bure incitant ceux qui la remarquaient à dévier leur trajectoire pour éviter de toucher le religieux et faisant hésiter les marchands qui avaient l'habitude de héler les passants pour leur refourguer leur camelote. Il purent ainsi constater que l'on trouvait de tout dans ces étals de bois pourris: de la nourriture avariée, de l'équipement à réutiliser, des habits déchirés, des armes émoussées, des fioles et parchemins magiques que Kurgoth aurait été bien incapable d'utiliser ainsi que divers objets pillés dans des contrées humaines.

Ils s'arrêtèrent, après de longues minutes, devant un étal tenu par un vieux garzok borgne qui ne semblait pas avoir beaucoup de clients. Le guerrier, après un rapide coup d'oeil lui signala sa présence tandis que le vendeur rangeait des bocaux sur ses étagères moisies.

"Hé l'ancien! Je cherche des vivres à bas prix pour un long voyage et un rouleau corde qui ne soit pas encore rongé par les rats! Qu'as-tu à me proposer?"

A ces mots le marchand se retourna, relevant un sourcil en voyant l'accoutrement de son client. Tout en désignant les bocaux ainsi qu'une caisse derrière lui il répondit:

"J'ai bien ces bocaux d'gradouble, une spécialité des duchés, c'est infecte et ça fait fuir les clients mais c'est pas cher et très nourrissant, parfait pour les longs voyages. J'ai aussi de la viande séchée dans la caisse mais avec un œil en moins c'est difficile de repérer tous les voleurs alors je la garde là dedans en attendant un client intéressé. Elle durerait combien d'temps vot' balade?"

Ignorant Eden qui semblait porter son attention sur la caisse, le fanatique de Thimoros examina le gradouble, il ne connaissait que trop bien son gout infâme mais cela restait plus nourrissant que la bouillie de vermine. Approchant un bocal avec l'espoir de s'en débarrasser, pour pouvoir sortir sa viande sans qu'il n'ait trop de choses à surveiller, le marchand renchérit:

"Mon fils les a ramenés il y a quelques jours et personne ne les a ouverts depuis le montagnard qui les a fermés, vous pouvez y allez sans crainte ça vous apportera pas toutes les maladies du monde comme certains potages à la pisse qu'on vous vends ici! Pour la corde j'ai ça, j'espère que ça vous va."

La corde qu'il venait de poser devant Kurgoth semblait en bon état et après l'avoir examiné il se décida:

"Très bien par Thimoros! Je vous prends cette corde de dix mètres et des provisions pour deux personnes pendant trente jours, mais pas que du gradouble, mettez quand même un bon morceau de viande séchée!"

(((HRP: achat d'une corde de 10 mètres pour 20 yus et de provisions qui ne s'enlèvent pas de la fiche de perso)))

1409mots

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Dernière édition par TheGentleMad le Mar 3 Juil 2018 11:58, édité 9 fois.

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 Sujet du message: Re: Le grand marché
MessagePosté: Jeu 23 Fév 2017 20:37 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
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Le marchand te donne ton article.

"Cela fera 20 yus !"

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