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 Sujet du message: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Jeu 30 Oct 2008 21:09 
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Les Portes Noires d'Omyre


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La haute muraille noire infranchissable cernant totalement la ville est munie de quatre grandes et imposantes portes noires, tout aussi immenses que les remparts. Ces portes sont gardées nuits et jours par de nombreux soldats Orques, et rien n'échappe à leur vigilance. Et encore, ça n'est pas qu'à l'extérieur que ces guerriers patrouillent. Ils sont également présents sur la porte, assez large pour former un chemin de ronde. Ceux là sont armés d'arbalètes et ont l’œil acéré.

Mais on raconte que, parfois, quelques puissants trolls gardent l'intérieur de la cité, très proches des portes. Il vaut mieux être invité, si vous voulez entrer, les Orques ne plaisantent pas avec les importuns et la mort les attend, si ça n'est pas l'esclavagisme ou les geôles et salles de torture de la cité noire.

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Lun 26 Avr 2010 21:15 
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Kur Liykor Noir avait décidé de se rendre dans la cité noire d'Omyre comme et pour premier contact avec le monde "civilisé" hors de son habituelle forêt dont il connaissait les plus secrets recoins.. Les lieux funestes où il avait pour habitude de chasser sa viande journalière en tant que Loup. Il n'avait alors aucun remord pour avoir quitté ce qu'il pouvait considérer comme sa patrie.


Le voici à présent gravissant la grande route de la Porte Ouest d'Omyre.
Étant en journée il ne pouvait déceler que peu de couleurs et seul le noir ressortait.. Heureusement pour lui et pour sa faible vision, il semblait que les couleurs chatoyantes n'étaient pas le fort de cette ville, aussi pût-il la décrire relativement bien..
Kur détailla chaque partie de cette immense et noire muraille, elle était infesté de lierre grimpant et de mousses qui ajoutait à la muraille la seule couleur verte de l'horizon.. De chaque côtés de la porte, se tenaient les oriflammes de la Cité d'Oaxaca, un blason de fond noir sur lequel était posé le crâne représentant la brutalité et la force de ses habitants.


Les toits de chaque habitations derrière semblaient s'entrechoquer entre eux et presser sur les murailles, elles semblaient sur le point d'imploser tellement il semblait à l'œil impossible d'avoir tant de choses dans si petit contenant.
Les immenses portes semblaient taillés à même la muraille! Comme si on avait construit les murs pour ensuite détruire des espaces pour les portes, d'apparence archaïque, Kur était cependant sûr qu'il y avait des raisons à ce que les portes soient ainsi..


Le Loup avançait.. Prudemment... Sur le chemin sinueux qui menait à la Cité, emmitouflé dans sa lourde cape il se sentait seul sur cette route.. En pleine journée il n'avait surement croisé que quelques orcs et gobelins, ainsi qu'une vielle carcasse décharnée et puante d'un possible humain dont les os été rongés et les habits jetés un peu plus loin, déchiquetés, Kur réussit néanmoins à trouver chemin faisant une cinquantaine d'objets étranges sur lequel il s'attarda; il prit le parti de les garder toutes dans une poche de sa cape.
Il regardait le sol en avançant ne prenant, pour une fois pas garde à ce qu'il y avait autour de lui.. Il observait.. Un caillou? Une pierre menue et sans importance.. Quelle idée a pu lui traverser l'esprit alors qu'il regardait cet objet de Terre?
Sans s'en rendre compte, Kur s'était arrêté en pleine route à regarder ce pauvre caillou.. Assez pitoyable pour le prédateur qu'il était sensé représenter...


Il s'agenouilla et ramassa de sa lourde main noire et griffue ce caillou qui l'intriguait par sa simple nature, il le mit dans sa paume et le contempla un instant.. Pas de forme spécifique, ni d'exceptionnel et pourtant.. Il aurait bien passé une heure à se poser des questions sur ce caillou, mais un gobelin derrière lui le pressa, il était conducteur d'une charrette faite d'un vieux bois presque entièrement rongé par les termites, cependant elle restait encore debout, tirée par un mulet décrépi par l'âge.


"Bouge de là p'tite bestiole! Ou bien j'vais t'faire tâter d'mon fouet crevure!"


Ainsi se passa sa première entrevue avec le monde présent.. Charmant. Le gobelin voyant ainsi le Prédateur agenouillé n'avait pas idée de la créature qu'elle représentait..
Kur ferma le poing et se releva lentement, du haut de ses 2m80, il se retourne et toisa de son regard rouge le gobelin qui se tenait devant lui.. Même du haut de sa carette, il n'égalait pas le Liykor en taille.


"Hrrm.. Et ben.. Euh.. Si vous vous voudriez bien vous déplacer m'sieur avec toutes mes sincères 'xcuses pour tout à l'heure, hein.. Franch'ment c'était pas le style de la maison ça! Houlalala que non! Et euh.. Hum.. Sinon vous allez bien?"


Pathétique, le gobelin se fendait d'un sourire édenté, noir et surtout, surtout hypocrite au possible.. Il semblait même qu'il en suait tellement ce qu'il avait dit était un tissu palpable de mensonges.
Kur plissa les yeux et finit par s'écarter.. Le gobelin s'en dire mot s'en alla aussi rapidement que le permettait sa bête de trait.
Kur le suivit, laissant entre eux une distance de deux mètres.
( Avec un peu de chance.. Il pourra me conduire à l'intérieur sans problèmes, ces types ont pas l'air commodes, mieux vaut faire mine basse... )


Ils arrivèrent à la Grande Porte encore plus impressionnante de près, ses yeux avaient vu juste.. Grossièrement taillé et pourtant solide. De nombreux gardes étaient à l'entrée..
( 'M'est avis qu'on va rire.. )

Aux rues.

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Dernière édition par Kur le Ven 14 Mai 2010 15:00, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Mer 28 Avr 2010 20:03 
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Intervention dans le RP de Kur


Le gobelin que suivait Kur arrivait tranquillement vers les portes sans même se douter l'avoir à sa suite.

Les soldats protégeant les immenses portes noires, de grands et solides orques, le saluèrent :
"Ah mais revoilà ce bon vieux Skreg ! Qu'est-ce que tu nous trimballes encore dans c'te foutu carriole Skreg ?"

"Héhé j'ai un peu d'tout, figures-toi qu'ces crétins du clan de Kal'Rethar se sont pris le bec avec ceux de Frognor près des marais. J'sais pas qui a gagné finalement, mais en tout cas y en a pas mal qui y ont paumé la santé et plein d'armes et d'armures qu'je vais pas me gêner pour revendre à la vieille Galdrünk ! J'suis sûr qu'j'peux bien lui tirer un p'tit pactole à c'te garce ! Bon, tu m'l'ouvres cette satané porte ?"

"Ah mais pas de problème Skreg, mais t'oublierais pas un p'tit quelque chose ?"

"Rah par Thimoros, Fronir, tu vas m'ruiner à force de coups comme ça ! Tiens, voilà pour c'satané droit d'passage !"

Le gobelin lui donne quelques pièces.

"Ok les gars, vous pouvez ouvrir la porte, laissez-le passer ! Allez, au plaisir de te revoir bientôt Skreg !"

"Crève, charogne !"

L'orque ricana à sa réaction, contemplant avec une certaine dose de satisfaction l'argent qu'il avait pu tirer au pleutre gobelin.
Le charriot s'avança vers l'intérieur de la ville lorsque le garde le vit. Il s'adressa à nouveau au gobelin.

"Hé minute Skreg, le lykior là derrière il est avec toi ?"

Skreg te considéra un instant, comme t'analysant.

"Il est avec toi oui ou non ?"

"Héhé oui bien sûr qu'il est avec moi, laissez-le passer les gars !"

"T'as pas bien compris Skreg. Là t'as payé pour que toi et ton foutu mulet rentrent, pas pour un lykior ! Allez, aboule la monnaire Skreg..."

"T'es vraiment un crevard Fronir !"

Le gobelin s'exécuta et donna un peu plus d'argent au garde avant d'avancer avec sa vieille charrue.

"Qu'est-ce t'attend le louveteau, rentre qu'on puisse fermer cette foutue porte !"

Le garde te poussa un peu à rentrer, le gobelin t'attendant de l'autre côté de la porte.
Lorsque la porte fut fermé et que tu étais à l'intérieur de la ville, il s'adressa à toi.

"Bon alors avant que tu dises quoi que ce soit, écoute-moi bien toi. Primo ça m'fais aucun plaisir d'avoir paumé d'la tune pour t'avoir fait rentrer. Deuzio sache que d'toute façon tu pourras pas quitter la ville sans moi. Et troizio la seule raison pour laquelle j't'ai aidé c'est parce qu'un lykior comme toi pourrait m'être utile à quelques trucs. Donc maintenant voilà c'que j'te propose : moi là j'vais à la forge revendre les saloperies que j'ai dans c'te carriole et toi tu va m'attendre au Rat Putride, le Rat Putride c'est l'nom d'l'auberge qu'y a tout au bout de la rue à droite regarde. T'y va et tu m'y attend, on va causer affaire."

Le gobelin n'avait même pas attendu d'entendre le son de ta voix que celui-ci avait déjà fouté le piteux âne qui lui servait de bête de trait pour partir dans les rues.

Maintenant il restait à Kur de décidait s'il allait ou non obéir au gobelin...

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Lun 31 Mai 2010 16:50 
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Entrée de York dans Omyre


Après plusieurs années d'errance, tantôt en forêt, tantôt dans le désert, tantôt dans les plaines, York était très affaibli. Déjà chétif de base, à présent, même lui se trouvait maigre. Il marchait sur un chemin qui semblait avoir été beaucoup parcouru, à en juger par les quelques cadavres qui jonchaient le sol. De plus, de par leur intensité croissante, il semblait s'approcher de la source de tous ces cadavres.

(J'ai vraiment du exagérer en mangeant si peu. Décidément, la chasse n'est vraiment pas mon domaine. Regarde-moi ces jambes, il faudrait vraiment que je trouve quelque chose à manger de plus consistant que des racines....
Oh, tiens, encore un cadavre ! Oh, il est habillé !)


A chaque cadavre, York s'arrêtait, contemplait. Il imaginait comment chaque cadavre avait pu arriver. Celui-là, un Orque, faisait environ trois fois sa taille et beaucoup de fois son poids. Il l'imaginait en train d'escroquer un Gobelin. Les Gobelins sont durs en affaire. Et à défaut d'être durs en combat, ils payent des Orques pour l'être. Cet Orque avait du être insolent, peut-être même violent. En tout cas, on lui en voulait beaucoup : il lui manquait ses bras. C'est dommage, les bras d'un Orque, c'est mieux quand c'est sur l'Orque à qui ils appartiennent.
York continuait de marcher, pensant à ce cadavre, imaginant le suivant, se rappelant les nombreux précédents, pour la quasi-totalité démembrés. C'est fou ce que....

"Oula...."

Ca y est, York venait d'apprendre vers quoi il marchait depuis quelques jours. Il ne savait pas ce que c'était, mais il se sentait déjà comme chez lui dans cet étrange empilement anarchique de briques, le tout entouré d'une énorme muraille. Ca lui plaisait de voir ça. Cette ville, si on entend par "ville" un tas de maisons regroupées sans ordre, voire même posées les unes sur les autres et non côtes à côtes, semblait l'attirer. Dans une ville comme ça, il s'imaginait déjà manger ce qu'il voulait, sans qu'on lui dise quoi faire, qui bien regarder. Pour lui, une ville comme ça n'est qu'une représentation de l'honnêteté. On ne se cache pas derrière de jolies facettes, non, la ville représente les habitants qui y vivent. Celle-là, elle est honnête. Les autres qu'il ait vu, même de loin, semblaient cacher leurs vices. Une ville honnête. Des habitants qui assument leur animosité. York y voyait déjà son petit paradis. Mais lorsque son regard quitta la noirceur profonde de la ville pour se poser sur ces énormes remparts, York avait peur. Comment allait-il pouvoir rentrer ? Peu d'argent, ramassé sur des cadavres. Aucun objet de valeur. Et, surtout, il est inconnu des gardes.

Il décida donc de s'approcher le plus possible, et d'improviser ensuite.
Une fois à distance raisonnable des Portes Noires, il se cacha derrière un gros caillou, et réfléchit à voix haute. Il aimait parler tout seul, au moins il se comprenait.

"Alors. La porte est gardée. Si y'a des gardes, c'est qu'il y a un tri à l'entrée. Donc rentrer honnêtement, je peux pas. S'il y avait des souterrains, je pourrai tenter de passer par là. Non, trop bête, tout le monde passe par les souterrains, il doit y avoir des gardes aussi. Surement plus dangereux qu'ici d'ailleurs : si on passe par les souterrains, c'est qu'on ne veut pas tomber sur des gardes...."

Sa réflexion fut interrompue par une petite charrette qui quittait la ville, pilotée par une Gobelin et son Orque mercenaire. York venait de trouver comment il allait rentrer. Il était petit, pouvait se cacher facilement et n'avait pas de bagages. Il aurait juste à se mettre à l'intérieur d'une charrette qui rentre, se cacher quelque part et espérer s'être mis dans la bonne. Si celui qui entre est connu, on ne le soupçonnera pas de transporter quelqu'un.

C'était le bon plan. Restait à trouver le bon taxi. Afin de maximiser ses chances, il remonta un peu la route en amont, comme ça, il pourrait voir venir les charrettes de plus loin. Il le ferait de jour. La nuit, c'est là où tout le monde essaie. Il faudrait donc le faire de jour. Là où les gardes ne cherchent pas de clandestins. Ca tombait bien, il lui restait encore quelques heures de jour pour tenter sa chance. Il avait à peu près prévu son plan. Le reste, ce serait de l'improvisation. Il se posa, comme un cadavre, sur le côté de la route, et attendit de nouveau.

Il n'eût pas à attendre bien longtemps, son transporteur arriva, comme un sauveur.

(Un Gobelin qui a l'air d'être véreux. Une charrette. Grande qui plus est. C'est parfait, c'est tout ou rien, j'me lance)

A peine le chariot passé, le petit Gobelin se levait et courrait sans bruit pour le rattraper. Chose faite, il sauta dessus et colla son oreille sur la toile de tissu qui cachait le contenu. Aucun bruit, tant mieux. Il écarta la toile. A l'intérieur, que des pots tressés : le scénario idéal. Il décida de se cacher tout au fond, entre deux pots. Sans les toucher, il se glissa jusqu'au fond et s'assit.

La charrette s'arrêta. Une voix rauque retentit :
"Ah, Tazgu, crapule, tu reviens enfin ? Tu en as trouvé beaucoup ?"

Une petite voix criarde, probablement celle du Gobelin, répondit :
"Oh que oui ! Une pleine fournée, il n'y a que ça. De toutes races en plus. Que du prêt à servir."

(Ils rigolent, ça parait bon pour moi. Mais de quoi parlent-ils ? J'espère que je ne suis pas entouré d'espèces dangereuses)

"Bon, il serait peut-être temps de les sortir, ils vont mourir sinon. Nous ne voulons pas d'esclaves en mauvaise santé.

(Quoi ? Esclaves ? Qu'es-ce qui se passe ?!?)

A peine ces paroles prononcées, les pots commencèrent à s'agiter, des respirations haletantes en sortaient. Même un petit cri échappa.
D'un coup, trois Orques armés de grosses masses ornées d'espèces de pics ouvrirent la charette. Tous les pots s'ouvrirent aussi, instantanément. Des cris de peur. Un courageux imbécile tenta de sauter en dehors de la charrette. Mauvaise idée : une masse atterrit sur son buste avant qu'il n'ait eu le temps d'atterrir sur le sol. Ce mort calma le reste des personnes du chariot.
Le Gobelin, caché derrière ses gardes, commença, ricanant :

"Bon. Je vais faire bref. Je vous avais promis de vous faire rentrer à Omyre. C'est chose faite. Je vous avais promis de le faire incognito. C'est chose pas faite. Mais que voulez-vous, il faut bien que je mange. Et de toute manière, vous seriez probablement morts bientôt dans les ruelles...."

Une des personnes l'interrompit :
"Sal**d ! Nous t'avons payé pour nous faire passer ! Tu nous as trahis ! Comment peux-tu te perm...."

Ce coup-ci, ce fut un poing qui vient fermer une bouche trop ouverte.

"Je n'aime pas qu'on me coupe la parole. Reprit le Gobelin. Je suis maintenant de mauvaise humeur, alors je vais faire bref. Oui, je vous ai arnaqué. Oui, je suis horrible. Mais grâce à moi, vous vivrez plus longtemps. Et puis chacun son affaire, j'ai fait la mienne, ça s'arrête là. A présent, je vous demanderai de vous ranger en ligne, que je vous compte, ensuite, nous vous vendrons à qui veut de vous."

York était toujours dans la charrette. Que faire ? Sortir avec les autres ou tenter de rester cacher ? Son choix fut vite déterminé par un des Orques. En effet, après avoir fini de compter les détenus, cet Orque monta, sur l'ordre du Gobelin, pour "vérifier". Il débusqua sans mal York, le prit par les cheveux et le sortit avant de le jeter à terre, devant Tazgu.

"Quelle ironie ! Un clandestin parmi les clandestins ! Malgré ça, tu seras comme les autres : esclave à vie."

York ne disait rien, il ne pouvait rien dire. Parler, ce n'est pas un moyen honnête de se défendre. Et le combat, face à trois orques, lui aurait couté la vie.

"Emmenez-moi ça. Il faut les vendre maintenant."



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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Dim 13 Jan 2013 22:18 
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C'était le lendemain, dans l'après midi et suite à un repas frugale qu'Azra parvint à sa destination. Il avait quitté la route pour limiter les risques de se faire repérer. Le groupe de garzoks allait sans doute le rechercher, aussi, mieux valait ne pas trop se montrer.
Rendrak avait brisé la chaîne avec un caillou, c'était agréable d'être à nouveau libre de ses mouvements, mais Azra n'en faisait pas grand cas, des épreuves plus dures l'attendaient sûrement. Il manquait de repos, dormir accroché au dos de son compagnon n'était pas très reposant, mais à vrai dire, il aurait dormi sur une planche à clou.

Et finalement, au détour d'un pic de roche noire, il avait vu paraître la haute tour d'Omyre. Maintenant qu'il avait quitté les montagnes, la cité se dévoilait de plus en plus et, maintenant qu'il était devant, il se sentait littéralement écrasé. Omyre était plus grande encore que Kendra Kâr, pour tout dire, c'était même une ode au gigantisme. Les murailles noires luisaient d'une lueur métallique surnaturelle, et au dessus, s'élevaient des tours extraordinaires, la plus haute semblant vouloir disparaître dans les hauteurs du ciel. L'endroit était putride, sinistre, et pourtant en même temps non dénué d'une gloire et d'une grandeur qui produisaient un effet presque hypnotique.
À cette vue, le jeune homme resta un instant paralysé, et il lui effleura même à l'esprit de faire demi-tour. Mais il était trop tard.

« Reste prêt de moi, Rendrak, mieux vaut montrer que nous ne sommes pas ici par hasard... »

Le liykor hocha la tête :

« D'accord, mais je n'aime pas ça. Si ça tourne mal... »

« Tu as vu comment ça a commencé ? Évidemment que ça va mal tourner. » marmonna Azra, fataliste

Et il s'approcha, petite ombre dépenaillée avec une mauvaise ecchymose au visage, des sombres portes puissamment fortifiées et gardées.

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Jeu 24 Jan 2013 14:49 
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"Alors nous y voilà... pour atteindre ton but, il te faut attaquer là où l'ennemi est le plus faible. Il te faut trouver l'Usurpateur, le voleur! Tal'Raban a sali l'honneur des Lords, mais aujourd'hui il n'est pas seul dans son entreprise... maintenant que nous sommes à Omyre, tu peux lui porter un coup fatal même si tu n'es pas encore de taille à l'affronter."

La voix se fit plus sourde, tel un murmure:

"Trouve son lieutenant, et punis-le. Il se fait appeler Lord Kaïn, mais c'est un faux! Lui et Tal'Raban se joue de la vérité, Kaïn n'est pas un héritier des Lords, c'est une marionnette sous couverture, mais un nécromancien renommé à Omyre. Use de ton pouvoir pour mener ton enquête, le débusquer et l'éradiquer!"

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Hrp: A toi de mener ton enquête comme bon te semble, je te Maj une fois que tu penses avoir assez d'informations pour continuer

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-Les gens ont tendance à tenir pour vrai ce qu'ils
souhaitent être la vérité ou ce qu'ils redoutent être la vérité.


SOS GM? C'est là
Une question? C'est ici
Une intervention? Par là


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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Ven 25 Jan 2013 23:08 
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C'est alors qu'Arek se manifesta, expliquant enfin au garçon épuisé la raison de son voyage :

« Alors nous y voilà... pour atteindre ton but, il te faut attaquer là où l'ennemi est le plus faible. Il te faut trouver l'Usurpateur, le voleur! Tal'Raban a sali l'honneur des Lords, mais aujourd'hui il n'est pas seul dans son entreprise... maintenant que nous sommes à Omyre, tu peux lui porter un coup fatal même si tu n'es pas encore de taille à l'affronter. »

Azra sentit un frisson. Affronter Tal'Raban ? Voilà un plaisir indicible ! Il se sentit littéralement transporté de bonheur, mais une petite partie de lui même criait d'horreur. Ce n'était pas le meilleur moyen de rester en vie !
D'une voix sinistre, Arek poursuivit :

« Trouve son lieutenant, et punis-le. Il se fait appeler Lord Kaïn, mais c'est un faux! Lui et Tal'Raban se jouent de la vérité, Kaïn n'est pas un héritier des Lords, c'est une marionnette sous couverture, mais un nécromancien renommé à Omyre. Use de ton pouvoir pour mener ton enquête, le débusquer et l'éradiquer! »

Voilà qui était un peu plus rassurant... un peu. Mais Azra serait-il de taille à affronter un véritable nécromancien ?

(Tu en es un... siffla Chandakar. Mais pourquoi cette pensée ? Attend... qui est ce Kaïn qui est dans ton esprit ?)

(Un serviteur de Tal'Raban...)

(Alors tu dois le tuer !)

Ce fut le seul commentaire de la liche. Au grand soulagement du jeune homme, il ne sembla pas se poser d'avantage de questions. Sans doute sa folie était-elle trop grande pour qu'il en pose d'avantage... Ou alors il était encore trop épuisé par l'étrange envoutement qu'il avait lancé. Il faudrait tout de même être prudent. Si son sinistre compagnon parvenait à organiser ses idées, il pourrait devenir gênant.

Il s'avança péniblement vers la porte noire. Ainsi l'usurpateur était bien Tal'Raban... Mais comment l'affronter ? Tuer un de ses lieutenants semblait un bon début, mais c'était aussi un bon moyen de se faire l'ennemi de toute la ville ! Il faudrait, en parallèle de ce genre d'action d'éclat, avancer prudemment et devenir un personnage respectable ici. Ses pouvoirs de nécromanciens l'y aideraient...

Mais voilà qu'il arrivait aux portes et un problème plus pressant se fit : Il vit avec crainte un groupe de garzok qui s'approchait et, levant les yeux, il remarqua les archers, sur les remparts, qui étaient également prêt à le cribler de leurs funestes traits.

(Il faut me tenir droit...)

(En effet, les garzok ne respectent que les forts, et encore...)

(Tu as déjà eu affaire à eux?)

(Oui, brièvement au cours de ma longue vie... hélas, je suis épuisé et je ne pourrais guère t'aider. Sache seulement que tu devras être prêt à te battre.)

Et sa présence s’évanouit.
Allons, il fallait vite entrer avant que Gorak et sa bande n'arrivent ! Il présenta donc un visage fier au gardes.

« Qu'est-ce que tu fous, humain ? Tu t'es perdu ? »

Celui qui avait parlé était armé d'une lance noire, sinistre et dentelée. Ses suivants éclatèrent d'un rire servile, ils devaient rire à la moindre blague de leur officier de crainte d'être abattu s'ils ne le faisaient pas.
Azra le toisa d'un regard méprisant :

« Je ne pense pas... Je suis Azra, le nécromancien ! Je viens pour apprendre d'avantage sur la voie de Phaïtos en ces lieux. »

L'autre eut un rictus dégouté. Il jeta un regard à Rendrak.

« Un nécromancien, hein ? Si tu crois que ça m'impressionne... Tu es invité ? »

Azra hésita. Que devait-il répondre ? Rendrak lui donna un peu de temps en grognant :

« Et pourquoi devrions-nous apporter des preuves à un sous-fifre ? »

Le garzok prit une teinte encore plus verte. Tandis que les autres, derrière lui s'agitaient, menaçant, il cracha :

« Je suis le garde de cette porte, c'est un poste honorable ! Et mon boulot, c'est d'empêcher la vermine Kendrane ou elfique d'entrer ! J'ai déjà combattu à côté de mort-vivants et vous ne me faites pas peur ! Je devrais vous écraser sur place ! »

Avant que la situation ne s'envenime, Azra eut enfin son idée :

« Je suis bel et bien invité, puisque vous tenez à le savoir ! »

« Ah oui ? Et par qui ? L'un des treizes peut-être ? Les espions au rabais essaient tous de rentrer comme ça, mais ça ne prend pas... »

« Non, par Lord Kaïn. »

Il y eut un instant de silence. Arek avait dit qu'il était connu à Omyre... peut-être trop pour qu'une invitation de sa part soit crédible ?
Le garzok réfléchi... puis cracha à terre :

« Bah... d'accord. Tu peux passer... Mais n'espère pas faire de grabuge, ou la milice te retrouvera et te mettra en pièce ! »

Le nécromancien retint un soupir de soulagement. Malgré les risques, il demanda encore :

« Pouvez-vous m'indiquer où il réside précisément ? »

« C'est pas mon métier, d'être guide touristique ! Suis moi. »

Il l'emmena vers les portes, visiblement radouci. Plus ils approchaient, plus Azra se sentait écrasé par les immenses murailles. Il remarqua qu'elles luisaient d'un éclat étrange, sombre et métallique.
Rendrak s'approcha doucement et lui murmura :

« Cet endroit donne la chair de poule... enfin ça me l'aurait donné à une époque. Ces murs ne sont pas fait de pierre. »

C'était vrai. Cela rappelait... le regard du jeune homme dériva vers la bague de Chandakar.

« De l'olath... le métal des ténèbres... »

Ils arrivèrent finalement au pied de la muraille et les garzoks lui firent signe d'avancer. Les énormes portes d'acier noir s'ouvrirent avec un grondement sourd, presque silencieux, ce qui les rendait encore plus inquiétantes.
Azra prit une profonde inspiration et s'y engagea.

Étranges coutumes...

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Ven 10 Mai 2013 18:07 
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Vrugor, chef de la compagnie Serpent

« Vous v’là enfin bande de roquets ! Z’avez pas l’air vaillant, mais z’avez d’la chance ! J’vous laiss’rai pas crever d’faim ! »

Debout sur une carriole tirée par un baudet pelé, le chef Vrugor hurlait ses ordres à sa troupe et invectivait quiconque faisait mine de s’approcher trop près de son piédestal improvisé.

« Tout c’qu’y là d’dans, z’allez m’le charger dans les paqu’tages ! Deux miches de pain par tête de pipe ! Deux blocs de viande séchée ! Et pour vous mes p’tits loups, z’avez deux blocs de viande à la place du pain ! Plus vite que ça bande de mollassons ! Pourquoi z’êtes à m’regarder comme des pucelles face à leur première queue ?! Voilà ! Du mouv’ment ! J’aime mieux ça ! Et vous avisez pas d’faire un pas d’travers ! Si y’en a un qui prend plus, j’vous garanti qu’on va fouiller les sacs, et ch’rai pas tendre pour ç’ui qui aura tenté d’truander ! »

Therion remplit sa besace avec les quatre quartiers de viande, y voyant une pitance bien maigre et espérant que le chemin ne serait pas trop long, ou qu’on lui donnerait la permission de traquer quelques proies, quitte à partager avec ces guerriers qui cuisent la viande avant de la manger, sur des feux que l’on aperçoit à des kilomètres à la ronde. La crainte du fouet rendit les soldats honnêtes pour un temps, et le chef n’eut pas à procéder à une petite inspection.

« Eh bien mes p’tit gars, on va p’têt’ bien faire que’qu’chose de vous ! Tournez un peu la tête par là ! J’vous présente Dreamar, l’mage qui va nous dire quoi faire ! Z’allez être poli avec lui, z’allez pas l’mordre, tout va bien s’passer. CLAIR ? »

« TRES CLAIR CHEF ! »

Therion tourna la tête vers le nouveau venu dans la troupe, et le considéra aussi longtemps que les ordres du chef Vrugor lui en laissèrent le temps, c'est-à-dire quelques secondes avant de se mettre en rang. C’était un des rares humains qu’il avait croisé dans sa vie, et encore ne ressemblait-il pas à ceux qu’il avait fuis ou occis par le passé. Le cheveu rare, gris et filasse, une barbe pendant pitoyablement de son menton le long de son torse malingre, il donnait l’impression de flotter dans des vêtements de voyages pourtant chauds et bien ajustés, que sa cape de laine lui courbait l’échine. Ses yeux ne restaient jamais en place, il fouillait les lieux du regard, cherchait quelque chose, une menace peut-être. Ses mains fines parce que décharnées, tavelées, se serraient sur un sac qu’il portait en bandoulière. L’âge n’était pas le seul à l’avoir éprouvé, quelque chose autre que les années l’avait opprimé, ridé son visage, plissé son front.

« En ordre de marche les gars ! Les rapports des éclaireurs disent qu’y’a rien sur la route ! Foutaises ! J’vais pas m’mettre à croire ces planqués ! Pas foutus d’se battre, alors ils éclairent avec d’la bouse dans les mirettes ! Si on s’prend des flèches, ceux qu’ont un bouclier s’protègent derrière comme y peuvent, les autres s’dispersent et cherchent à buter les fumiers qui nous prennent pour des pigeons ! J’vous conseille de prier, ça fait jamais d’mal d’avoir les Dieux sombres d’son côté ! EN AVANT ! »

Le mage noir enfourcha le baudet préalablement dételé de la carriole, sellé et chargé de lourdes fontes, la troupe s’ébranla avec un bruit de bottes, le cliquètement léger des cottes de maille et le tintement de l’acier. Therion eut à peine le temps d’apercevoir sur les remparts une silhouette sombre et familière avant de passer les portes.

Le Capitaine contemplait les loups qu’il envoyait à la chasse.

Voyage vers Dahràm : premier jour

_________________
* * *




La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Sam 1 Juin 2013 22:19 
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~6~



Bien plus rapidement que je ne l'aurais souhaité, notre chariot se retrouve à proximité des portes. Jamais je n'ai auparavant vu autant de garzoks se mouvoir. Les seuls représentants de cette race que j'ai côtoyé sont ceux qui reposaient dans la boue. Une odeur forte se dégage du lieu, manquant de peu me faire froncer le nez. Je m'efforce de me reprendre. Je suis loin d'Oranan et il me faut mettre de côté mes instincts de républicain. Ici, il semble que la loi du plus fort ou du plus effrayant soit celle qui régisse les environs.

Sur signe de Kuon, je descends du chariot, m'approchant un pas derrière lui d'un haut garzok massif. Malgré son casque, il n'est pas difficile de voir les multiples cicatrices qui marquent ses traits. Elles sont terriblement visibles, mais pourtant, à bien les regarder avec mes yeux exercés à la médecine, elles font parfaitement leur office. La plaie est refermée en profondeur et nettement. Disgracieuses, mais efficace. Tout à fait à leur image en fin de compte.

Je rajuste ma capuche au moment où la tête de ce géant bardé de métal s'oriente dans notre direction. Un large bouclier orne son avant-bras gauche, qu'il dirige avec vivacité vers Kuon. Sidéré, je m'attends au choc brutal d'un poing contre un visage pendant une longue seconde. Mais il n'a pas lieu. À la place, la grande main verdâtre se pose rudement sur l'épaule de l'humain, le faisant légèrement vaciller. Je suis surpris une nouvelle fois quand l'orc marqué part dans un rire presque porcin.

"Graha ha ! Ce cher Nouk ! Toujours aussi laid et en vie, hein ?"

Je demeure silencieux quand je deviens le témoin d'un faux échange de coups entre les deux. Visiblement, Kuon ou plutôt "Nouk" à Omyre, connait ce gardien. Je ne m'attendais d'ailleurs pas à ce qu'un préposé aux portes sache s'exprimer aussi clairement en langue commune. Plus encore, ils ont l'air proches. Décidément, cet humain fait presque trop couleur locale.

Je suis soudain tiré de mes pensées quand j'entends Kuon me présenter sous mon nom d'emprunt.

"Lui ? C'est Taorak, un bout de shaakt, et pas le meilleur. J'essaie de lui apprendre les ficelles, mais c'est une tête de bois. Voilà pourquoi j'ai toujours du mal avec les demis !"

J'ai à peine le temps de croiser le regard de l'humain que la paume du colosse plonge vers moi. Pris de court, je ne peux que le laisser faire quand pouce et index m'obligent à lever douloureusement la tête. L'angle est tel que je sens glisser ma capuche vers l'arrière. Quand je me rends compte que ma chevelure devient visible, je donne un vif coup de tête vers mon épaule pour lui faire lâcher prise, et me recule d'un pas. Je n'aime pas les contacts, surtout soudains comme celui-ci, et douloureux en prime. La sensation de la pression sur ma peau sombre persiste. Je dois définitivement faire preuve de davantage d'attention. Si cela avait été une attaque, je ne me serais aperçu que trop tard du coup.

Je plante mon regard violet dans les yeux sombres de ce gardien. J'y devine un air presque dépité sans m'en expliquer la raison. M'ignorant totalement, il s'adresse de nouveau à l'humain, faisant une grimace qui doit s'apparenter à un sourire empli de pitié.

"Tu perds ton temps avec ce freluquet. Au mieux, il va te claquer dans les doigts à la première rixe, au pire il va te doubler."

"Tu le surestimes."

Tandis que je rajuste ma capuche, je sens sur moi leurs regards condescendants. Je ne sais pas si Kuon joue un rôle ou si c'est vraiment ce qu'il pense. La chose me vexe un peu, mais en y réfléchissant, cela n'est pas plus mal. Mieux vaut passer pour un être fragile et difficilement menaçant entre ces murs. Après avoir rajusté mon arme contre mon omoplate, je me mure dans le silence. De longues minutes s'écoulent, où le gardien et Kuon échangent quelques passes tout en se moquant de l'autre. Je ne comprends pas du tout ce qu'ils font. Fort heureusement, leur petit jeu cesse bientôt.

"Bon, ce n'est pas tout ça, mais on a du travail, et toi aussi visiblement."

Je me retourne légèrement, apercevant deux petits groupes de sektegs braillards, en train de se disputer une sorte de casque. Je n'y prête guère davantage attention quand l'humain m'interpelle, m'ordonnant de lui emboiter le pas. Je me sens observé, et croise le regard de quelques silhouettes. De ma main gauche, je rajuste ma capuche au-dessus de mes yeux. Une certaine tension reste ancrée dans ma poitrine, même si le premier obstacle véritable de cette mission a été franchi relativement aisément. J'ai toutefois un frisson quand le garde nous interpelle de nouveau.

"Eh au fait ! T'es censé rencontrer quelqu'un de nouveau, Nouk ?"

"Pas spécialement. Pourquoi ?"

"Pour rien. Un gringalet qui posait des questions sur un shaakt."

"Ah. Merci, mais cela ne nous concerne sans doute pas. Allez, arrête de fixer le vide et en avant Taorak."

Même si j'ai du mal avec lui, et surtout avec cet air assuré qu'il a soudain après ces murs sombres, Kuon semble savoir ce qu'il fait.



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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 19 Jan 2014 13:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Mer 14 Aoû 2013 16:08 
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J'avançais tranquillement dans les rues mais d'un pas décidé afin de me rendre à Darhàm. Une fois en vue des portes, les hommes en faction nous laissèrent passer sans problème comprenant bien que nous n'avions apporté aucun ennui et que nous venions de la tour noire d'Oaxaca, ma nouvelle maîtresse. Je servais maintenant un de ses lieutenants Xenair qui m'avait fait don de cette cape et qui m'avait grandement amélioré mon équipement. Je n'en espérais pas tant mais j'étais terriblement fier d'avoir un nouvel objectif à ma vie, d'avoir compris que la vie n'était pas rose mais bien grise voir noire.

Les portes passées, un corbeau arriva vers moi, je lui présentai mon bras droit sur lequel il se posa sans encombre, porteur d'un message à mon intention. A la lecture, je compris que ma maîtresse venait de me donner une nouvelle mission afin de servir ses sombres desseins. Oranan avait besoin de mercenaires mais seuls les dieux de Yuimen savaient pourquoi. Selon ce message je pouvais entrer dans la ville en donnant ma véritable identité, Léandre un simple soldat accompagné d'un détachement qui veut venir en aide à la ville. Parfait !

Une fois que j'eus lu le message, le corbeau s'envola et repartit vers la ville. Les instructions étaient claires sur ce message, je devais me rendre à Oranan. Je pliai le bout de parchemin et me mis à le déchirer en tout sens jusqu'à ce qu'il ne reste plus que de petits morceaux. Une légère brise se leva et je pus jeter ces débris qui partirent en virevoltant, se dispersant dans les airs. Je finis par me retourner vers mes compagnons de route.

- "Bien messieurs, il semblerait que nos plans viennent de changer. Mon arc et mon bouclier attendrons. Nous prenons la route d'Oranan, apparemment nos services sont requis sur place. Une nouvelle aventure commence pour nous messieurs."

- "Oui monsieur !"

- "Alors en route."

Aussitôt deux d'entre eux passèrent devant moi pour ouvrir la route qui nous conduiraient à la capitale ynorienne.

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Jeu 22 Aoû 2013 21:05 
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Monté sur le dos d'Ombos, Azra flatta son encolure en arrivant aux portes d'Omyre. Combien de temps avait-il passé dans cette ville ? Une semaine ? Ça lui semblait bien plus. Il s'en allait sans savoir s'il en était heureux ou pas, sans savoir s'il serait heureux de pouvoir y retourner ou non.

Sans savoir s'il survivrait pour y retourner.

(Oranan... Les autres agents m'y attendront-ils ? Sinon, comment saurais-je ce que je dois y faire ?)

Il baissa les yeux et adressa une courte prière à Phaïtos.
Rendrak lui lança un regard aigüe :

« Ne t'inquiète pas, je suis sûr que notre mort sera glorieuse... »

« Merci, tu m'es un grand réconfort. »


Ils passèrent devant les portes. Un garde tenta de leur poser des questions mais le nécromancien lui lança un regard sous son terrible masque et cela suffit à lui clouer le bec.

« Tu te sens prêt pour une petite course, Rendrak ? »

« Et comment ! Je commençais à me sentir à l'étroit dans cette ville ! »


Et ils se précipitèrent vers le sud, filants vers un avenir incertain.

_________________
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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
Le thème d'Azra
David le nerd


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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Sam 24 Aoû 2013 18:30 
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Localisation: Aliaénon
Ezak et Katsuro traversèrent rapidement les ruelles sales d’Omyre. Le sergent
devait l’avouer, il était plus que pressé de quitter cet endroit maudit. Quand il aperçut enfin les portes de la ville, il ne put que ralentir l’allure. Freiné par le flux important d’individus. Il profita de l’instant pour observer les murailles. Elles étaient imposantes et sombres comme presque tout dans cette cité. La pierre noire semblait aspiré toute lumière et au lieu d’impressionner par son impression de sécurité, elle imposait un profond sentiment de désespoir. D’ailleurs cela faisait bien longtemps qu’Ezak n’avait pas sourit. Cette ville minait son moral et il était préssé de ne plus voir ces hordes de Garzoks appuyer leurs regards méfiants sur lui. C’était probablement le seul endroit de cette terre ou l’humain ne supportait pas d’être regarder, lui, d’habitude si enthousiaste à être le centre des attentions.

Une fois les hauts murs passés, Ezak jeta un dernier regard au bastion d’Oaxaca, sa maitresse. Et tel un symbole, il cracha sur le sol aride. Le parjureur était déterminé à faire ce qu’il fallait pour la détruire.

_________________

"L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien."

- George Smith Patton


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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Sam 28 Juin 2014 22:18 
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Les dernières lieues me rapprochant de la ville noire passent vite. Trop vite, sans doute, alors que l’inquiétude monte en moi. Devant moi, depuis une bonne heure déjà, je vois grandir les murailles sombres d’Omyre. Formées de roc aussi noir que la nuit, elles préservent immanquablement de toute invasion extérieure. Il faudrait avoir des ailes pour y pénétrer. Et même en pénétrant, rien n’assure qu’une fois qu’on entre à Omyre, on en ressorte vivant. Approchant de la vision claire des sentinelles postées sur la porte, suffisamment large pour former un chemin de garde à elle seule, je décide d’user du pouvoir de ma cotte, et change l’apparence de celle-ci en une armure de plaques de fer rouillées et sombres, semblables à celles des Garzoks du campement de Crean, sur le chantier naval de Mourakat.

Nulle effervescence, ici. Nulle longue file de marchands et de visiteurs. Un silence de plomb règne, perturbé par les ricanements des orques montant la garde. Je suis bien loin des autres villes de Nirtim, aux murailles fières et peuplées, et à la garde trop stricte pour se permettre le moindre écart. Ici, je suis à Omyre, capitale du Chaos, ne recevant que peu de visiteurs, et à la garde désordonnée, mais néanmoins puissante. De par la force brute plus que par l’organisation. Et c’est compréhensible… En voyant les soldats en poste, à la carrure épaisse, rehaussée par des armures effrayantes, et des armes si rouillées et poisseuses qu’une seule plaie garantit la mort du blessé par septicémie, quand bien même il aurait vaincu le guerrier.

Pour le coup, je suis bien content de mon apparence de brutasse garzok sans un poil sur le caillou. Nul doute que ceux-là ont entendu parler de moi, et des autres aventuriers de l’île détruite. Ici aussi, le choc de l’île avec le continent a dû créer un sacré tremblement de terre. Alors que les deux guerriers de poste me regardent passer d’un œil mauvais, sans me poser la moindre question sur la raison de ma venue, je tâche de paraître, dans cette apparence bourrue et inhabituelle, sûr de moi et de l’endroit où je vais. Ainsi, sans problème aucun, j’entre pour la première fois dans Omyre la Noire, cité de cauchemar…

(Et merci ton pouvoir !)

Et merci mon pouvoir.

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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Lun 15 Déc 2014 21:12 
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Le marais derrière elle, Hrist venait de s'arrêter à une quelques kilomètres des remparts d'Omyre. La tueuse savait qu'elle avait besoin d'un peu de repos et que bien proche de son objectif, elle devait rassembler ses idées pour exposer clairement la situation à ses supérieurs.

Elle s'était assise non loin d'un vieux feu de camp à l'ombre d'un petit rocher touffu. Peu à peu, en s'observant scrupuleusement, elle remarquait de nombreuses petites coupures sur ses bras et ses doigts. Quelques échardes et des bleus grêlaient aussi sa peau claire.

La tête entre les mains et les coudes sur les genoux, elle méditait silencieusement. Un bruit attira son attention. Puis un autre et non loin d'elle, sur sa droite, un buisson bougea légèrement. Il n'y avait aucun vent.

Elle se redressa et tira la moitié de sa lame hors du fourreau. Le buisson ne bougeait plus et autour de lui, quelques graviers crissèrent sous de lourdes bottes. Deux garzoks descendirent la pente et celui qui s'était camouflé dans le buisson quitta sa cachette, arbalète à la main. Hrist arborait toujours à la poitrine le symbole de la milice.

Les trois gardes issus d'une patrouille avaient vu quelqu'un au loin et sont venus enquêter.

« Qu'est ce que vous faites, instructrice ? Gräak était prêt à vous envoyer un carreau dans votre petit crâne d'elfe. Graaa. »

Il rameta ses compères d'un geste brusque de la main et s'en allèrent patrouiller ailleurs. Ils baladaient leurs lourd équipement accroché à leurs armures et marchaient d'un pas déglingué sur les rochers et les graviers.

Hrist souriait, bien heureuse de retrouver son pays et ses habitants. Elle se remit en marche et rencontra de nouveaux quelques patrouilles qui la toisaient en silence. On lui ouvrit les portes de la ville sans poser de question.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Les Portes Noires d'Omyre
MessagePosté: Ven 2 Jan 2015 15:19 
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Localisation: Derrière Cromax
La Sindel pressée tirait ce qu'elle pouvait de sa monture de fortune. La bête était têtue et n'écoutait ou ne comprenait pas ce que lui ordonnait Hrist. Lorsqu'elle se décida enfin à presser le pas, Hrist n'était pas loin des portes de la ville. De là, se trouvait de nombreux orques en garnisons ainsi que quelques arbalétriers en quart qui faisaient griller des bouts de rats sur les brasiers.

On lui ouvrit la porte sans attendre, elle et quelques soldats s'engouffraient dans la sortie qui n'avait pas fini de s'ouvrir. Hrist laissa derrière elle Omyre, mais elle savait que ce n'était que pour un temps, elle ne connaissait rien de Lebher et encore moins des elfes bleus ou blancs qu'elle n'avait pour ainsi dire, jamais encore rencontrés.

Les tours noires et les lueurs s'éloignaient doucement, tour à tour, elle vit les postes avancés et les soldats qui patrouillaient, la plupart ne l'observaient pas passer.

« Bon... Puisque tu es aussi raisonnable que ton poney, tu fais quoi maintenant ? »
« Je me dirige vers Kendra Kâr, ensuite, il me faudra prendre la mer où un de ces engins elfique volant qu'on utilise pour aller d'un continent à l'autre. »
« Mais... Tu ne sais même pas où se trouve Lebher ! Et tu ne connais pas la ville. »
« J'ai étudié un peu les cartes fut un temps. De là à connaitre la ville, non. Enfin, je déduis qu'elle est en conflit contre nos intérêts. »
« Ca... C'était facile, à part quelques villes, elles sont toutes contre les intérêts d'Omyre. »

Hrist continuait sa route, songeant à un plan pour se rendre à Lebher sans être arrêtée à Kendra Kâr et punie des crimes commis autrefois.

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