La forêt des Feuilles Tristes - Macabre AventureTrajet entre Dahràm et Mertar
Erebor était heureux. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas ressenti une telle émotion. Il était là, couché sur la berge de la rivière, les pieds trempés dans l’eau tiède. Il s’était allongé, les mains derrière la tête, et respirait l’air frais. Presque s’était-il endormi mais son dernier sommeil fut très récupérateur. Il n’avait nul besoin de s’endormir ni moins de se reposer mais le plaisir que lui conféraient l’herbe fraichement coupée et les petits bruits comme le clapotement de l’eau ou le bruissement des feuilles, lui firent s’assoupir un instant. Mais ce moment de calme et de bonheur fut écourté. Dans les fourrés, Erebor entendait de maigre cris et pleurs. C’était si petit qu’un voyageur ne l’entendrait pas. Il se releva doucement et s’approcha du petit buisson qui miaulait. Les pleurs se faisaient plus audibles et paraissaient de plus en plus tristes. Erebor passa la tête au dessus du buisson et niché à son pied, reposait un petit animal, tout gentil et tout tranquille. Il pleurait sa solitude et attristait le nain. C’était un petit ourson qui ne devait faire que 30 cm au plus au garrot. Il avait le poil brun et les yeux sombres. Il était allongé sur le flanc, les deux pattes avant cachant son triste museau. Erebor laissa couler une larme en voyant cette scène émouvante. Le petit ourson mis un certain temps à remarquer la présence d’Erebor dans son dos. Il se tourna et sursauta effrayé lorsqu’il le vu. Il se dressa rapidement sur ses pattes et montra férocement ses ébauches de canines. Les pleurs étaient alors remplacés par des grognements impitoyables. Mais l’ourson n’aurait pas même effrayé un serpent s’il s’était dressé devant lui.
« Tout doux, tout doux … Je ne vais rien te faire. Tu n’as rien à craindre. Je vais t’aider. Où sont tes parents ? », dit-il d’un ton calme et rassurant.
Les grognement firent rage mais s’estompèrent rapidement. Le petit animal s’était calmé et s’approchait maintenant craintivement vers Erebor qui murmurait des paroles réconfortantes. Erebor avait toujours eu du mal à se faire aimer des autres et n’espérait donc pas se faire accepter par un animal quel qu’il soit. Ce fut donc la surprise lorsqu’il vu l’ourson courir en sa direction pour venir se blottir au creux de ses mains rassurantes. Pendant quelques instants, Erebor chérit cet animal, lui caressant la fourrure et riant aux petits sursauts de celui-ci.
« Que vais-je donc faire de toi ? », demanda-t-il, sans attendre réelle réponse.
Là, le petit ourson leva les yeux et, plongés dans ceux du nain, furent rapidement bombés de larmes inachevées. Erebor fut ainsi fort attristé et, à contre cœur mais aussi par volonté, décida d’élever ce petit animal, jusqu’à ce qu’il soit capable de se débrouiller seul du moins.
« Bon ! Ne tardons pas ici, allons ! », fit Erebor.
Erebor souleva sans mal son petit protégé et alla récupérer ses affaires qu’il avait laissées sur la berge. Il remit ses bottines, ferma son sac, mit sa hache dans son dos, et l’ourson dans les bras, reprit sa route.
***
Le soleil était haut dans le ciel immaculé. La chaleur était intense mais une brise rafraichissait l’air de temps à autre. Erebor marchait le long du fleuve, son ourson marchait à ses pieds. Cela faisait deux heures qu’il marchait sans s’arrêter et il n’avait pour le moment croisé personne. Personne n’avait emprunté cette route, dans un sens ou l’autre.
« Arrêtons-nous un instant ! », dit-il à son compagnon.
Erebor fit halte, et comme il en avait l’habitude, s’assis au bord de l’eau, et y trempa ses pieds déchaussés. Son petit ours se pencha pour boire un petit peu alors qu’Erebor remplit sa flasque vide d’eau fraiche. Le silence, qui les avait suivis depuis le début du trajet, fut rapidement perturbé. Erebor entendit du bruit dans son dos, comme le galop de chevaux. Il se retourna donc et confirma sa pensée. Oui, il y avait bien une diligence qui s’approchait tranquillement d’eux. Deux beaux étalons aux poils foncés tiraient un habitacle dirigé par un nain à la barbe noble. C’était sans doute un transport de marchandises.
Il en fit seulement quelques instants pour qu’Erebor se rechausse que la diligence était déjà à sa hauteur. Le cocher était un petit bonhomme à la musculature hypertrophiée. Il était confortablement assis et dirigeait son fiacre avec fierté, tel un vrai nain.
« Bien le bonjour, voyageur ! », dit-il fortement à travers sa barbe respectueuse.
« Bonjour à vous, marchand, répondit Erebor.
Je dois l’avouer, je ne pensais pas croiser quelqu’un avant mon arrivé à Mertar. »« Pour tout vous dire, moi non plus. Il est vrai que cette ancienne grande route commerciale n’est plus traversée par les marchands ou les voyageurs mais par les animaux sauvages ou les bandits. Voyez un peu ce qu’ils ont fait à ma marchandise. Près de 10 kilos de tissus et d’étoffes. Soie, Coton, Lin, Laine … Tout ils m’ont tout volé ou brûlés. J’ai pu sauver le reste mais ces draps allaient faire ma fortune. A cause de ces maudits bandits, je vais devoir rester dans ma pauvre petite échoppe encore pendant quelques années. », raconta le marchand nain.
« Des bandits dites-vous ? »« Oui, des bandits. Ils sont quatres, armés de lames, de marteaux ou de mousquets. »« Etes-vous pressé mon ami ? »« Je dois être à Darhàm pour la lune suivante. »« Bien. Restez ici jusqu’au crépuscule. Je reviendrai ! », dit-il en partant.
« Vous y allez seul ? Vous êtes fou ! », cria le marchand.
Erebor avait bien entendu ce qu’il venait de dire, mais ne voulais point répondre. Il espérait juste que le marchand l’attendra comme convenu.
Il marcha alors en direction du Sud, d’où le marchand arrivait et fut attaqué, son compagnon trottinait à ses pieds. Le sentier, sillonné par les roues de la charrue du marchand, le conduisait entre deux petites montagnes dont la verdure était abondante et riche. Quelques instants plus tard, le sentier bifurqua vers la droite en direction d’un petit affleurement au pied de la montagne. Il s’élevait de quelques mètres et offrait une vue plongeante sur les environs. A gauche, la montagne s’était ouverte. De là, on n’y voyait pas grand-chose d’autre qu’une verdure dense qui laissait malgré tout la place à voyageur de traverser.
« Très bon endroit pour une embuscade, pensa Erebor.
Cherchons les bandits. »Il pris alors le sentier vers sa droite et se posa contre le flanc de la montagne tout en observant les environs afin d’intercepter le mouvement d’un brigand.
***
Une heure s’était écoulée sans que personne ne croise son regard. Rapidement après s’être posé, Erebor fut rejoint par le marchand qui s’inquiétait pour lui.
« Je ne voulais pas vous laisser affronter tous les brigands seul, lui avait-il dit.
Mon aide vous sera sûrement utile. »« En effet. Je ne voulais pas vous entraîner là dedans, c’est pour ça que je vous demander de rester à l’écart. », avais répondu Erebor.
Pendant toute leur garde, ils avaient discuté sur leurs vie respectives, leurs carrières et leurs ambition et projets. Le marchand se faisait appelé Araar. Dans sa jeunesse, il fut au service du Grand Roi, il avait pour grade « Garde rapproché du Grand Roi ». Il racontait que lors de ses missions de protection, il avait terrassé de nombreux ennemis, qu’ils soient trolls des montagnes ou brigands des plaines. Il avait souvent voyagé à travers le continent Nirtim mais aussi avait exploré quelques fois les autres îles. Depuis le décès du Grand Roi, il avait quitté la voie du Guerrier pour profiter pleinement de la vie paisible qui pesait autour de Mertar. Ignorant tout des dangers cachés de cette région, il avait vendus tout son armement pour pouvoir s’acheter sa diligence. Il refusait le combat au profit de la piété et consacrait un jour de lune à prier. Marchand respectueux, il restait néanmoins un guerrier aguerris et tout de même dangereux.
« Pourquoi ne pas avoir affronter les brigands alors ? » , demanda, perplexe, Erebor.
« Ah vous savez, quand on dédie sa vie à la prière et à la piété, il n’est guère d’usage de recourir à la force. Je ne veux pas oublier mon passé, mais je préfère laisser ce qui appartient au passé au passé. », expliqua Araar.
Erebor fit un simple hochement de tête en réponse. Il ne voulait pas attirer l’attention sur les quatre bandits qui venaient de sortir des fougères. Le premier était très barbu et avait les cheveux longs. Il portait une lourde armure en cuir renforcé et s’armait d’une masse imposante. Son second était plus jeune comme en témoignait son visage imberbe. Il n’était pas moins armé et maniait une hache à double tranchant. Le suivant était très musclé. Il avait le torse nu et seules ses cuisses étaient protégées. Il portait dans son dos un petit bouclier rond en bois et s’armait d’une simple épée. Enfin le dernier devait être le plus jeune de la bande. Il était plus petit et semblait plus craintif dans sa marche. Il faisait le dos rond comme pour se protéger d’un mal grandissant. Il portait une armure en cuir souple et avait pour seule arme deux dagues aiguisées. Les bandits marchaient avec fierté et courage, hormis le petit dernier. Araar fit un signe à Erebor pour lui confirmer que c’était ces bandits qui l’avaient attaqué. Sans dire mot, Erebor fomentait une stratégie qui pourrait en venir à bout sans grand danger. Araar et Erebor étaient en hauteur, cela faisait un atout considérable, il fallait en tirer profit. Erebor n’était pas très doué pour élaborer des stratégies, c’est pour cela qu’il improvisa, sans réfléchir longuement. Dans un élan de furie, il s’élança du haut de la petite falaise sur le second. Il s’écrasa lourdement sur sa cible, pris au dépourvue.
Erebor tomba au sol, écrasant de son poids le brigand et sans hésitation frappa le visage de ses poings serrés et prêts à en découdre sérieusement. D’une violence inaccoutumée, les frappes du nain dévisageait le brigand et avaient effrayé l’un des bandits, qui s’était enfui en laissant ses deux dagues au sol. Erebor frappait à sang son ennemi qui n’avait rien pour protection que son nez déjà cassé. Le brigand qui était en tête de file empoigna aussitôt sa lourde masse et la brandissait déjà au-dessus du nain enragé. En quelques secondes, la masse plongea en direction du dos du nain, découvert et vulnérable. Il s’en était fallu d’une seconde de plus pour que ce dernier ne soit plus qu’un cadavre fraîchement refroidi, mais Araar ne fût pas du même avis. Il venait d’imiter son confrère et avait bondit brutalement sur le brigand, l’une des mains en avant prêt à étrangler son adversaire, l’autre brandissait une lame fraîchement aiguisée. L’humain s’était écroulé sous le poids d’Araar et hurlait sa mort, sa vie arrachée d’une lame en travers de la gorge. Erebor venait lui d’achever son adversaire, les mains pleines de sang, il s’était sitôt relevé en brandissant sa hache vers le dernier survivant.
« Ne … ne me … ne me tuez pas … ne me tuez pas, je vous en prie », dit-il en pleure, agenouillé, les mains jointes en avant.
Erebor n’acquiesça pas, mais ne refusa pas non plus. Les deux se regardèrent et sans dire mots s’étaient compris.
« Où se situe votre cachette, brigand ? », demanda Araar.
« Plus loin par là, dit-il en montrant du doigts l’entrée dans la montagne.
Suivez le sentier, vous tomberez dessus sans vous perdre. », répondit le captif, forcé.
« Bien. Etant donné votre coopération, nous allons être plus clément. Votre mort sera brutale et sans douleur. », affirma Erebor, avec un petit rire narquois au coin des lèvres.
Il empoigna loin sa hache, l’amena derrière son épaule et planta sa lame dans la clavicule du brigand. Celui n’avait pas eu le temps d’esquiver un temps soit peu ni de comprendre d’où venait sa mort. Trois cadavres gisaient maintenant devant Erebor et Araar. Sur eux, il trouvère quelques bourses d’Yus, des parchemins magiques dont la signification des symboles leur importait et d’autres objets ridicules. Il s’empressèrent alors d’atteindre le repaire des brigands et furent surpris lorsqu’ils y arrivèrent. Leur repaire était idéal. Il était fortifié par une palissade en bois dont les rondins étaient taillés en pointe à l’extrémité. Il y avait plusieurs baraquements, chacun ayant son utilité pratique. L’un servait à l’approvisionnement, ils y trouvèrent plusieurs tonneaux de bière et de la viande dans un tonneau de sel. Un autre servait au dépôt des armes et armures. Il y avait donc quatre mannequins et plusieurs présentoirs. Un suivant était destiné à la couchette comme en témoignaient les draps qui recouvraient ce petit espace. Le dernier était presque vide. Il n’y avait que des chaînes dont les maillons usés et rouillés étaient tordus et dont les extrémités étaient des anneaux ouverts. Au centre de tous, il y avait un petit feu qui grésillait à peine, une broche y était aménagée.
« Campement idéal ! »,fit Erebor.
A peine avaient-ils passé la « porte » qu’Araar s’empressa à la quête de sa marchandise. Il en fallu seulement quelques minutes pour que les recherches furent fructueuses. Alors que l’ourson d’Erebor jouait avec les braises rougeoyantes, Araar avait trouvé dans un coin du campement de nombreuses richesses. Il y avait là toutes les étoffes que l’on lui avait dérobée accompagnées d’un coffret remplie de Yus, des pierres précieuses, des parchemins magiques, des grimoires et autres fruits de larbins.
Araar était très heureux d’avoir récupérer ses marchandises et exprima grandement sa joie en remerciant Erebor, en l’embrassant et en lui offrant une petite bourse d’Yus.
« Gardez cette argent mon ami. Vous en avez plus besoin que moi », répondit calmement Erebor.
Araar insista tout de même mais Erebor était inflexible et son ami fini par abandonner, sans regret. Le marchand récolta tout ce dont il pouvait revendre à bon prix, et Erebor s’empara des tonneaux de bières qu’il entamait déjà, un morceau de viande dans l’autre main prêt à être cuit. Les deux amis restèrent un long moment dans ce campement, il dégustèrent un bon repas et comme le crépuscule venait les embrasser, ils s’endormir dans la tente.
***
L’aube était fraîche, mais dans la tente, c’était plutôt la chaleur qui réveilla les nains. Erebor bailla fortement avant de se lever. Araar était déjà debout et ravivait les flammes du feu.
« Alors mon ami ? Comment était votre nuit ? Prêt à manger un bon repas ? », demanda aussitôt Araar.
« Ce fut l’une de mes meilleurs nuit depuis mon départ de Dahràm. Pour célébrer cela, je veux bien dévorer une cuisse avec quelques gorgées de bière fraîches », répondit Erebor en riant.
Ils embrochèrent alors de beaux morceaux de viande et remplir leur chope de bière. Ils déjeunèrent tranquillement, le petit ourson aussi. Le soleil montait doucement dans le ciel et était déjà brûlant. L’air se faisait de plus en plus chaud alors qu’une petite brise s’était levée. C’était une météo idéale pour voyager à cheval comme à pied. Une fois le ventre plein et les tonneaux vides, les deux nains s’embrassèrent et se dirent au revoir. Araar reparti avec sa diligence en direction de Dahràm et Erebor reprit la route vers le Sud.
***
Voilà maintenant près de trois heures qu’Erebor avait quitté le repaire des brigands. Il ne s’était point épuisé à marcher sur le sentier de terre battue malgré la fragilité de ses bottes bien usées. Son petit ourson, récemment nommé Farupnir, semblait joyeux et trottinait gaiement au côté de son maitre. Il n’avait pas rencontrer de difficulté depuis si ce n’est la chaleur et l’humidité. Il marchait toujours entre les deux montagnes qui semblaient grandir au fil du temps. A sa gauche, un versant très feuillu à perte de vue et à droite un versant très feuillu certes mais qui laissait quelques fois l’espace à des affleurements aux tranches aiguisées et menaçantes. Sa gourde se vidait et ses jambes se faisaient de plus en plus lourdes alors que le soleil disparaissait derrière les montagnes au profit d’un croissant de lune perçant à travers un plafond étoilé fait du plus pur cobalt.
« Il est temps de se poser et de monter le bivouac. Qu’en dis-t-tu Farupnir ? », demanda-t-il sans attendre réelle réponse.
Farupnir fit un petit miaulement en guise de réponse positive.
Erebor monta alors son bivouac et après quelques gorgées de bière s’endormi tendrement.
Le réveil ne fut pas habituelle cette fois-ci. Ce fut étrangement Farupnir qui réveilla son maitre s’aidant de quelques coups de langues bien placés au visage. Erebor se réveilla ainsi.
Il ne tarda guère pour son réveil. Il avait encore de la route à faire et s’il voulait atteindre les portes de Mertar au crépuscule, il ne fallait point s’attardé. Il pris tout de même le temps de se nourri, lui et son compagnon.
Ils se mirent ensuite en route, sans se retourner.
Ce jour là, le soleil se faisait absent. Il y avait à la place de lourds nuages grisâtres qui parsemaient le ciel. Il ne faisait pas froid pour autant mais un rayon de soleil aurait emplie de joie le début de sa journée, journée qui n’allait guère s’améliorer.
***
Erebor s’enfonçait un petit peu plus à chaque pas dans les montagnes de Nirtim. Celles-ci avaient pris de la hauteur et se couvraient désormais d’un long manteau blanc immaculé. La verdure était maintenant gelée, l’eau était glace et des stalactites ses formaient par endroits. Il n’était plus très loin des portes de Mertar mais le chemin s’en trouvait plus ardu. Marcher dans la neige ne fut pas très courant pour Erebor qui malgré tout s’adaptait très bien. Il avait mis sa capuche pour se protéger du blizzard et se couvrit le corps pour se réchauffer. Il portait Farupnir au creux de ses bras comme il était trop petit. Il avait peine à marcher mais cela ne le découragea pas, bien au contraire. Redoublant d’effort, il faisait face au froid et au vent glacial. Il ne devait lui rester que quelques centaines de mètres à parcourir pour apercevoir les portes de Mertar. Il leva la tête et fut surpris de voir quelques tâches lumineuses percer à travers la brume.
« Les flambeaux de l’entrée ! Nous y sommes Farupnir ! Allons ! », dit-il pour se donner du courage.
Il était tellement ravi d’atteindre les portes de la ville qu’il se voyait maintenant courir pour se hisser jusqu’à elles. Il y avait un chemin qui montait abruptement mais qui fut rapidement escaladé par le nain. La neige était là délaisser au profit d’une roche dure et solide. Les portes l’accueillaient maintenant majestueusement.