L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 221 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 15  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 28 Jan 2009 22:32 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 22:51
Messages: 173
Localisation: Kendra Kar
(Le râleur ... Hors de questions que je ne lui cède un yu ! Plutot crever ! Mais bon, il a pas l'air si méchant que ça alors, voyons.
Faut que je trouve...
Faut que je trouve une idée !

UNE IDEE ! VITE !)


Malheureusement l'idée tant souhaitée ne venait pas. Le visage de la jeune femme montrait une très grande concentration mais aucun trait de génie ne semblait sortir de sa petite tête.
Elle cherchait désespérément. Elle n'avait plus rien à marchander, et refuser de penser aux sous qu'elle venait de gagner.
En final, pour l'une des rares fois de sa vie, elle décida que cela valait la peine d'être tenté, elle fut honnête devant un inconnu.
Elle avait en effet décidé de tout lui raconter. Elle savait qu'elle n'était pas doué pour dire la vérité, mais elle essayerait au moins.

"Messieur, sachez bien que je suis désolé. Et quand je dis que je ne pourrais pas recommencer, c'est que j'ai horreur d'être sur ce marché. Votre emplacement est superbe, je dois bien l'avouer.
Pour ma présence, ici, il n'y a qu'une explication possible, je vais donc vous la dire. Mon père veut que je sois marchande, moi je ne le veux pas. Je veux être une rôdeuse et vivre pour la nature et l'aventure.
Pour qu'il accepte de me laisser accomplir ma vie, je devais vendre ces quatre peaux. Je ne connais plus rien au marché, j'ai passé quatre années de rêves dans la nature.
J'ai cru sincèrement que je ne vous dérangerez pas trop en me mettant là, entre votre échoppe et celle de votre voisin.
Je ... je suis sincère.
Je veux retourner dans la nature. Je n'aime pas tous les mensonge du commerce. Toujours faire des sourires. Même si ce sont des moins que rien. Pas le droit de penser autre chose que ce que pense le client.
Je hais cette hypocrisie.
Mais j'ai besoin de ces sous, pour montrer à mon père que je peux être sa représentante ailleurs, dans d'autres ville. Et surtout, que je ne suis pas obligé de vivre toute l'année dans la même échoppe...
Je... je veux bien faire des missions pour vous dédommager. Si vous avez un livre qui est trop loin pour vous... Vous ne devez pas courir les routes, n'est-ce pas ? Je le ferais, en remboursement de ma dette.
Je sais lire, Messieur..."


C'est en racontant son histoire que l'idée lui était venue, une bonne idée d'ailleurs. Elle laissa le bonhomme réfléchir à ce qu'elle venait d'aligner, histoire de reprendre un peu son souffle aussi puis ajouta.

"Mon nom est Selsynn Layarrhian, la fille de Rallil, Rôdeuse novice. Si vous acceptez mon offre je peux vous laisser réfléchir à ce que vous voudrez me demander. Si vous voulez un gage, demandez moi, je vous le laisserais.
J'ai juste besoin de ces sous comme preuve pour mon Père.
Je passerais vous voir quand vous voulez..."


Selsynn se tût.
(Qu'il est étrange de se confier ainsi à un inconnu... Esperons qu'il me croit, je suis sincère... pour une fois !)

_________________
Selsynn, rôdeuse niveau 1, à Kendra Kar


avatar issus de la galerie de Azurelle


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 29 Jan 2009 01:56 
Hors ligne
Admin
 Profil

Inscription: Lun 17 Nov 2008 23:14
Messages: 6059
Dirigé de Selsynn


Dans un premier temps, l'air agacé de l'homme gagne en force, et il esquisse plusieurs fois un geste de la main ou un mouvement de la mâchoire pour te couper la parole, mais peu à peu, ses mimiques se font moins insistantes au fur et à mesure que ton discours se déroule, et il finit par regagner une posture à peu près neutre, son visage ne se départissant pas de son air revêche ni de sa circonspection.
Même lorsque tu as fini, il te fixe toujours avec la même impassibilité farouche, ses iris pâles semblant de véritables crochets fichés dans les miroirs de ton âme pour en extraire la moindre parcelle de vérité. Il reste ainsi une bonne minute, aussi immobile qu'une inexorable statue de marbre, commençant sérieusement à devenir inquiétant, et semble disposé à continuer ainsi pendant longtemps quand il souffle, poussant un son à mi-chemin entre un grognement contrit et un soupir conciliant.

« Bon... suivez moi. »

Il s'éloigne ensuite à l'intérieur de la boutique, te gardant à l'œil à mesure qu'il progresse, de manière à s'assurer que tu n'en profiteras pas pour lui fausser compagnie.

[Je vais supposer que tu le suis. Si non, dis le moi et je couperai là pour que tu me dises ce que tu fais.]

A l'intérieur, tu es littéralement assaillie par une horde de senteurs diverses: bois, papier, cuir, encre... tout cela recouvert d'un vernis d'ancienneté qui a de quoi étourdir pendant un moment le temps de s'accoutumer à cette riche et pénétrante odeur qui contraste violemment avec celle des ruelles.
Toujours sans te quitter des yeux, il te désigne d'un coup de sa canne un siège situé dans un coin un peu en retrait de l'entrée, positionné devant une petite table. Avec des mouvements étonnamment forts et alertes, il s'empare alors d'une caisse en bois parmi d'autres couvertes d'une bâche qui reposaient sous une étagère, et la dépose sur la table devant toi dans un petit nuage de poussière. Tu peux voir alors qu'elle est remplie à ras-bord de plumes de diverses tailles et de qualité diverse, mais qui auraient toutes besoin d'un bon taillage pour remplir dûment leur office. Plongeant une main dans un de ses poches, il en sort également un canif très affûté et le pose également à ta portée.

« Voilà! Pour une Rôdeuse, tailler des plumes ne devrait pas être bien différent de tailler des flèches non? » Sa question tient plus du rhétorique qu'autre chose, mais il attend tout de même ta réponse, le regard sévère.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 4 Fév 2009 10:13 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 22:51
Messages: 173
Localisation: Kendra Kar
Selsynn avait bien suivit le vieil homme a l'intérieur de la boutique. Elle fut si surprise qu'elle laissa échapper un petit cri. Ce n'était ni un cri de joie, ni un cri de désespoir... De la surprise, simplement.
Elle s'était tellement bien imaginé son affaire, qu'elle n'avait pas pu penser qu'il lui trouverait autre chose.
Patiemment elle chercha à reprendre ses esprit, l'homme attendait une réponse. Elle acquiesça de la tête, incapable encore de parler. Après cinq ou six respirations, la surprise s'était diffusé autour d'elle et elle prenait en main le canif et la première des plumes.
C'était une plume lourde, bien fourni. Mais la pointe ne semblait pas très bien taillé.

L'esprit embrumé par les senteurs, Selsynn comprit réellement ce qu'on attendait d'elle. Elle parvint alors à articuler indistinctement :
"Et vous voulez que je les fasses toutes ? J'en ai pour un paquets d'heures..."

Mais patiemment elle s'installa confortablement en tailleur et commença son taillage de plumes.
Elle était bien attentive, et maniait le canif avec le plus de précision possible.

Une fois la première accompli, elle la regarda de la façon la plus critique possible, sans repérer d'anomalie. Elle la déposa à coté et prit la suivante...
Et ainsi de suite...

La somnolence sembla la gagner mais une goutte de sang s'échappant de son doigts la ramena sur terre. Heureusement la coupure n'était pas profonde. Elle décida de se lever et de marcher un peu, mais découvrit tous ses membres ankylosés...
(Waïïe ! Aouïe !)
Elle sautilla sur place, s'arrachant des grimaces de douleurs, tellement les fourmis dans ses jambes lui faisait mal.

Elle manqua in-extrémis de tomber sur une table sur lequel le vieil homme semblait faire de la reliure...
Elle était encore un peu chancelante quand elle sortit prendre l'air frais. Le vieil homme la regardait du coin de l'œil. Elle lui sourit, elle ne souhaitait pas s'esquiver à la manière d'un voleur.

Une femme passa dans la rue. Une grimace de haine traversa le visage de la jeune rôdeuse. L'attention avait été trop soutenu et elle ne put pas s'empêcher de la siffler. La femme se retourna et parut surprise de la voir. Une grimace, de mépris sans aucun doute vint sur ses traits... Mais elle, elle ne répondit pas et se détourna, retrouvant ses manières bourgeoises...

Selsynn ignorait si le vieil homme avait suivi l'échange, mais pour ne plus se gâcher la vue, elle rentra vite dans la boutique et tenta de ne plus penser à la noblionne qu'elle avait précédemment humiliée.

Les plumes... Son esprits vagabonda vers de plus haut sommets... Elle se sentait aigle, puis buse variable... Puis milan royal, cela lui seyait tout de même mieux que ce petit moineau...
Quand même elle se sentait plus d'affinités avec la buse. Sa couleur brune et blanche. Ses serres d'oiseaux de proies.

Si Selsynn aurait été un oiseau, elle se sentirait plus d'affinités avec la buse variable. Elle n'était pas de la race des Seigneurs, qu'elle méprisait profondément, mais elle n'était pas non plus de la race des soumis, qu'elle snobait complètement...
Elle était quelqu'un de libre. mais comment faire comprendre cela à Père.

Ses pensées vagabondèrent encore un peu... Puis elle poussa un cri de rage.
Cette plume-ci était foutue, la première qu'elle ratait !
Elle la mit de coté et en prit une suivante, se concentrant à nouveau un petit peu...

Les heures passèrent... Contre son cœur, les yus sonnait comme une promesse, une promesse de l'avenir...

L'immense tas de plumes diminuait et Selsynn commençait à sentir le fond du coffre.
(Non, ça n'est pas ...? Combien en reste t'il ?)
Elle tenta un coup d'œil discret dans la malle.
(Trois et deux, cinq et une là-bas, six et deux dans le coin, huit et une... Oh !)
Le compte fut oublié quand elle vit la dernière plume. Du noir le plus foncé, cette dernière l'intrigua au plus haut point.
(Quel oiseau a eut une plume aussi belle ? Cela semble plus noir que le corbeau... J'aimerais tant voir cet oiseau voler, là devant moi.
Bon, suffit les jérémiades ! Selsynn !! Il en reste encore au moins huit ! Il est temps de sortir d'ici...)


Et Selsynn les prit, l'une après l'autre, dans sa main, cherchant toujours à retarder l'instant où elle devrait tailler la plume noire.
Les huit furent vite passées. La dernière... La dernière en revanche lui demanda énormément plus de temps... Elle était si douce au toucher. Selsynn avait plus que tout peur de l'abîmer.
Elle la tailla comme si elle épluchait un œuf. Ou comme si elle caressait la peau d'un nouveau né. A dépit, elle dut admettre qu'elle était taillé du meilleur possible.
Elle était sûre que le vieil homme, malgré qui ne disent rien avait senti son soin extravagant.

Ce n'est qu'une plume essaya t'elle de se consoler.

Sa voix était tendue comme la corde de l'arc avant de lâcher la flèche quand elle se présenta devant le vieil homme :

"Voilà, elle sont toutes taillés... Quelques unes ont moins bien supportés..."
Ne supportant pas le trac elle questionna alors le vieil homme

"A quel oiseau appartenait cette plume ? Elle semble si belle... Si noire..."

Puis elle s'empourpra et chercha à s'en aller
"Mon travail vous convient-il ? Il est peut-être temps que je rentre. Oh ! Il est déjà si tard ! Elle-même sentit que l'excuse sonnait faux dans sa bouche. Elle voulait voir cette plume. Elle ne parvenait pas à faire un pas, sans se retourner, sans jeter un coup d'œil à la merveilleuse plume noire.

_________________
Selsynn, rôdeuse niveau 1, à Kendra Kar


avatar issus de la galerie de Azurelle


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 26 Fév 2009 15:54 
Hors ligne
Admin
 Profil

Inscription: Lun 17 Nov 2008 23:14
Messages: 6059
Dirigé de Selsynn


« Hep hep hep! Pas si vite! »

La voix du boutiquier claque plus qu'elle ne résonne derrière ton dos; pas au point de la morsure dans l'air cinglante d'un fouet, mais plutôt à la manière d'un coup de semonce: on dirait qu'il n'en a pas fini avec toi, et en effet, il prend le temps d'examiner chacun des objets de tes soins d'un coup d'œil expert, en gratifiant certains d'un grognement approbateur, d'autres d'une moue déçue.
Au premier abord, il n'a même pas l'air d'avoir prêté la moindre attention à ce que tu lui as dit, mais en conclusion de son examen, il se saisit de la superbe plume d'obsidienne qu'il fait tourner entre ses doigts grêles comme un fuseau, l'observant d'un air à la fois méditatif et perplexe.

« La Corneille à quatre ailes. » Affirme-t-il d'un ton neutre teinté de professionnalisme. « Une sale bête: on dit qu'elle peut fasciner les gens par son regard et son plumage pour qu'ils lui obéissent.»

Tout en parlant, il agite la plume devant tes yeux en un mouvement ondulant que tu ne peux t'empêcher de suivre, comme s'il n'y avait rien d'autre d'important que ce point noir chatoyant qui virevolte devant toi.

« Et manifestement, cette plume a conservé de cette propriété» Ajoute-t-il avec un ton mi-amusé mi-inquiet alors qu'il la ose sur le comptoir devant lui tout en claquant des doigts pour te faire revenir à la réalité, marquant une pause de quelques secondes avant de reprendre: « Ecoutez, pour votre travail, je veux bien vous la vendre à moitié prix: vingt yus. Mais il faudra me promettre que ce sera vous qui possèderez cette plume et non l'inverse. Compris?»


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Dim 1 Mar 2009 20:27 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 22:51
Messages: 173
Localisation: Kendra Kar
(La Corneille à quatre ailes... Comment une corneille pourrait elle avoir quatre ailes ? Et puis à quoi riment ces superstitions... C'est seulement la plus belle plume qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie !
Pfff... Possession d'âme ! Sornettes !

Mais je dois bien m'avouer que maintenant que j'ai vue cette plume, je serais prête à beaucoup pour découvrir l'animal dont elle provient. Curiosité. Simple curiosité...

Tout de même ! Un oiseau ! Voleur d'âme, c'est un peu gros !
Et... Et si c'était vrai.
Trop tard. Je ne penses pas pouvoir dormir jusqu'à ce que j'en sache assez sur cet animal. Est-ce là la possession dont parle le vieil homme ? Comment savoir.

Curiosité... Vilain défaut... Mais je ne te délogerais pas, va ! Bon et maintenant, faut le convaincre le bonhomme !)


Selsynn avait remis un peu d'ordre dans ses pensées, elle avait ainsi prise sa décision. Oui, elle voulait cette plume, sans réellement savoir si elle serait indépendante.
Elle compta sa monnaie. Elle avait ses économie d'avant, avant hier : 50 yus. Puis les revenus de la vente. Hors de question d'y toucher. Et quelle était la fin ? Ah oui, les pauvres gars qui avaient crus qu'elle faisait un spectacle.
20 yus... Elle pouvait les dépenser, soit... Et même plus exactement, elle allait les dépenser !

"Pour combien ? 20 yus. Je... Je ne crois pas à vos histoire de possession, mais s'il faut vous le promettre, je vous le promet. Si vous me vendez cette plume, elle ne pourra m'influencer dans mes choix, je respecterais toujours à poids égal les valeurs de Yuimen, le Dieu Sage de Kendra Kar et les enseignement des rôdeurs et de la nature..."

Une pensée dérida son visage sérieux et grave (Et quelle importance pour les autres actions... Si elle pouvait m'aider à humilier...)
Dans ses yeux une étrange flamme s'éleva...
La vengeance est un plat des plus relevés... Qu'il me tarde de sentir ce fumet !
Elle sortit de sa bourse les 20 yus et les tendit à l'homme, bien décidé à ne pas laisser apparaître une quelconque faiblesse. Elle tenta aussi de faire taire son envie de vengeance, sans grand résultat !

_________________
Selsynn, rôdeuse niveau 1, à Kendra Kar


avatar issus de la galerie de Azurelle


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Lun 2 Mar 2009 08:39 
Hors ligne
Admin
 Profil

Inscription: Lun 17 Nov 2008 23:14
Messages: 6059
Dirigé de Selsynn


Apparemment, la lueur dans tes yeux n'est pas passée inaperçue, ou bien alors quelque chose dans ton attitude trahit ta colère latente, mais toujours est-il que l'homme t'observe un moment d'un air perplexe, puis semble se décider, presque à contrecœur, à prendre la somme qui lui est due pour déposer la plume d'ébène devant toi, qui semble pour ainsi dire absorber la lumière ambiante pour ne capter que d'autant mieux ton regard.

« Bonne journée et... faites attention à vous. »

Formule de politesse ou avertissement sincère? Toujours est-il qu'il n'en dit pas plus, ne se souciant apparemment plus de toi, signifiant ainsi qu'il te rend ta liberté tandis qu'il se dirige vers les différents présentoirs qui peuplent la boutique pour y exposer l'une ou l'autre des plumes qui viennent de passer entre tes mains pour servir de matériel d'écriture.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 17 Mar 2009 18:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 2 Mar 2009 23:25
Messages: 91
Localisation: la rochelle
Cantemort arriva sur la place du marché et observa les lieux. A cette heure, de nombreux marchands vantaient la qualité de leurs produits avec cet air sérieux qu'ils savent si bien prendre et cela même si leurs biens sont, de toute évidence, de mauvaise facture.

(Cancrelat cancre là.)

Il chercha des yeux son mentor mais la masse des passants l'empéchait de repérer quiconque. Il grimpa donc sur un toit et reprit ses recherches. Ne voyant pas la silhouette imposante du vieux, il s'assit et attendit.

_________________


    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 17 Mar 2009 20:35 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 27 Fév 2009 17:05
Messages: 703
Message PNJ (Papouic)


Le bruit de ses pas sur les tuiles étouffé par la bruyante rumeur du marché, c'est tranquillement que ton maître vient s'asseoir à côté de toi, sur le toit, laissant balloter dans le vide ses jambes. Il reste quelques instants muet, les yeux fixés sur le tumulte du marché, absorbé par ses pensées. Lui et toi devez d'ailleurs offrir un spectacle pittoresque: deux silhouettes, dont l'une est maquillée, et l'autre dissimulée d'un capuchon, assises côte à côte sur un toit, dominant la masse grouillante s'activant dans le marché. Si vous attirez les regards, c'est néanmoins certainement à l'abri d'éventuelles oreilles indiscrètes que ton maître prend finalement la parole:

" Alors Cantemort, je vois que ton chagrin est passé. "

Cette fois encore, nulle interrogation dans la voix. Aussi enchaîne-t-il:

" Je suis très satisfait de ton travail. Tellement que j'en ai un autre à te proposer. Même problème, même solution. Cette ville grouillle décidement de vermine... "

Te jaugeant de son regard perçant, il semble essayer de deviner si tu es prêt ou non à accomplir une nouvelle mission. Après quelques secondes de cet attentif examen , il opine et continue:

" Théodore Fitz. Soldat de base attaché à la garde de la ville. Régiment ouest. Tu dois m'en débarasser. Je te recommande la plus extrême prudence: tu vas t'amuser avec l'autorité en personne, et si tu te fais prendre, tu n'auras plus l'occasion de t'enivrer. Des questions? "


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 17 Mar 2009 23:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 2 Mar 2009 23:25
Messages: 91
Localisation: la rochelle
"Un chagrin grincheux personnage?"

Cantemort réfléchit et conclut que ce devait être la raison de ses pleures de la veille.

"Ah! Pas de chagrin de beau matin. Tintinnabule espèce de nul!" ,ajouta-t-il à l'adresse d'un passant. L'homme le regarda bizarement et passa son chemin.

Puis Cantemort pensa à la nouvelle mission que son maître lui offrait.

"L'autorité sera vexée? Bonne nouvelle donc et beau bleu ciel."

Il se tourna vers son mentor et lui fit un large sourire. Puis il ajouta :

"Cependant que nous parlons, les informations sur la milice se fondent et se font rares. Une adresse? Dressons son portrait. Une famille? Mais où le tuer?"

_________________


    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 19 Mar 2009 21:01 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 27 Fév 2009 17:05
Messages: 703
Message PNJ (Papouic)


Le regard fixé sur le marché grouillant de populace, ton maître te répond:

" C'est un gentil père de famille. Il habite dans le quartier ouest. Je te suggère de le suivre à la fin de la journée: même s'il lui arrive de faire un détour par l'auberge, il rentre dans sa maisonnette pour dormir! Comme pour le marchand, tu te débrouilleras pour trouver de quoi te récompenser, je te fais confiance pour cela! "

Mettant un terme à votre entretien, ton maître se relève, puis, t'adressant un dernier signe de main, s'évanouit à nouveau dans Kendra-Kâr. Pour combien de temps? Cela dépendra de ton efficacité à te départir de cette nouvelle mission!


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 19 Mar 2009 21:26 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 2 Mar 2009 23:25
Messages: 91
Localisation: la rochelle
Cantemort regarda le vieux partir et disparaître de l'autre coté du toit. Il observa encore quelques temps l'animation qui régnait sur le marché avant de se lever et partir vers le quartier ouest, empruntant les ruelles sombres de la ville.

et ça commence!

_________________


    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 1 Mai 2009 00:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
Messages: 858
Localisation: Couloir de prison, Quête 26
En cette fin d’après-midi, je me retrouve encore à trainasser avec ma bande de farouches copains sur une sorte de banc public aux alentours du marché, plutôt animé, de Kendra Kar. Le soleil nous titille de son aura chaleureuse, teintant nos aisselles et accentuant nos odeurs corporelles, déjà assez forte pour certains. Vous imaginez bien qu’avec cela on avait l’air encore plus avenant qu’auparavant. On l’était déjà tellement…..Enfin bref, on n’allait pas faire de mauvais esprit et partir du mauvais pied. On était peut-être pas si mal que ça ……Quoique…..

Comme à l’accoutumé, les frères Olden, Borry et Jean, étaient partis dans une grande conversation métaphysique qui changerait la face du monde pour un certain nombre d’années : la nourriture à ingurgiter pour péter plus fort et sentir moins bon. Je suis mesquin, ils parlent aussi des prochaines bêtises qu’ils vont réaliser et où évidemment comme à chaque fois, ils vont nous traîner. Pour les encourager et les subjuguer, j’ai nommé le grand Darek. C’est un peu le chef de la bande. Il est sympathique, courageux et plutôt attirant. Ce n’est pas lui qui vous laisserait dans la panade lorsque le grand prêtre vous attrape en train de dérober les statuettes en or du temple. C’est aussi mon meilleur ami et complice de toujours. Si un jour, je fais quelque chose de fou, j’espère que ce sera avec lui. Par contre, il a un peu de mal à calmer les idées toujours plus farfelues des frères Olden. Ces deux là sont toujours fourrés dans des mauvais coups mais vous pouvez compter sur eux, sans être vraiment intéressant, ce sont des amis loyaux et honnêtes. De bons petits élèves du temple comme dirait le grand prêtre.
Pour dernier membre de cette bande de gais lurons, c’est la touche féminine de Maelia qu’il faut ajouter. C’est l’outrée du groupe ! Dès que l’on fait quelque chose d’un peu …. Comment dire …… Sport, elle râle. Mais bon, on l’aime bien et pis elle arrive à faire taire les frères Olden quand ils s’égarent un peu trop donc ça soulage pas mal. Pour le moment, elle écoutait distraitement la conversation en se rongeant les ongles et en me coulant des regards toujours plus gênant et langoureux. Qu’est ce que j’avais bien pu faire ? Je ne l’aimais pas ! Je n’avais jamais cherché à la séduire et pourtant elle était tombée amoureuse de moi depuis de nombreuses années. Au départ, l’idée d’avoir une copine me plaisait bien mais au vu de ma tronche, je me suis dis qu’il vaudrait mieux attendre d’être amoureux. Et pis mon petit côté rêveur in intéressé allié à ma timidité naturelle en présence d’une représentante de la gente féminine me rend extrêmement mal à l’aise lorsqu’elle décide de me zieuter comme à présent. Mais bon, on s’en fout, les femmes c’est pour plus tard….. En pleine adolescence, on pense à une infinité de choses différentes……

Enfin bref, moi de mon côté, je rêvasse gentiment en scrutant tous les contours de ma bague, unique bijou que l’on m’autorise à posséder au temple. Je suis un peu le rêveur distrait de la bande. Toujours un peu hors du groupe, hors de la conversation mais aussi toujours l’un des plus écoutés. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que c’est mon comportement au temple qui me vaut leur respect fidèle et silencieux. C’est aussi bien ainsi. Je n’aurais pas aimé qu’ils viennent m’emmerder avec leurs histoires de pets de toute façon…..


(Par contre, ma bague est bien jolie mais bon, on s’ennuie ferme et la discussion est des plus pourrie. Faut que ça change.)

Feignant de m’intéresser, je me mis à écouter un peu plus activement la conversation.

« Non mais je t’assure Borry, c’est la langue de cheval qui permet d’avoir des gaz plus fluides. Grâce à ça, ils s’imprègnent mieux du fumet de tes défections. En plus de cela, elle permet d’augmenter la pression de ta poche gazeuse et oblige une sortie plus rapide ce qui donne un son pétaradant du tonnerre, argumenta Jean.
_ Je crois que tu te trompe même si ton ingrédient ne marche pas trop mal, on m’a raconté que le lait de coco avec un soupçon de gingembre rendait encore mieux sur les sonorités d’éjections. Il augmente le niveau de dilatation et permet aux gaz de prendre plus de place tout en formant des cavités qui permettent des échos et donc une sonorité vraiment musicale. Il parait que ça permet au sang de mieux passer dans certains vaisseaux du corps. C’est vraiment bien tu sais, répondit Borry !
_Borry…….. Ce dont tu parle, ça s’appelle du boiba……… Enfin, c’est un aphrodisiaque quoi ! Alors, au lieu de faire marrer ton frère et passer pour un abruti, arrête de dire n’importe quoi. Par contre ton idée de dévaliser le coffre à soutane de Yahiko était excellente, enchaina Darek.
_ C’est quoi un aphrodizmachin ?, déclara Borry, le plus jeune de la bande, penaud.
_ Oh non, ce n’est pas vrai…… T’as vraiment aucun vocabulaire……. Tu retiens quoi durant les cours de l’école….. Ca devrait faire trois ans que t’aurait du aborder ce chapitre….. C’est en première année. Bon, on va dire que ça sers à …… tu vois vraiment pas ? Non ? Ah zut …… Bon bah c’est euh ……. Ecoute, demande à ton grand frère, il sait mieux que moi……
_ Merci de la corvée Darek, rétorqua Jean.
_ En clair, ça permet au symbole de ta virilité de s’exprimer de façon plus poignante, coupais-je court. «

(Mais c’est vraiment n’importe quoi ces gars là….. Je ne sais même plus pourquoi je suis avec eux.)

Ils me regardaient tous stupéfait, attendant que je dise autre chose comme si la vérité pure et simple coulait comme eau de source de ma bouche. Je n’aime franchement pas être au centre des attentions. Encore moins au centre des attentions d’une fille amoureuse et de trois garçons en mal d’amour se bavant dessus à chaque découverte sur leur propre corps. Mais bon, il fallait bien que je sois le chef spirituel de cette bande d’adolescent en rut.

« Sérieusement, les gars, vous ne voudriez pas parlez de sujets un peu plus sérieux ? Gagner en maturité vous ferais pas de mal. Tiens par exemple, qu’est ce qu’on pourrait faire pour se tirer de ce trou perdu étant donné que nous ne sommes plus obligés de suivre l’enseignement du temple ? Vous avez franchement l’intention de rester ici à ne rien faire et devenir des misérables marchands pouilleux comme vos parents ? Franchement, ça c’est un sujet sérieux ! Ce n’est pas que la couleur de vos pets on s’en fout mais un peu si ! »

Les deux frères me regardaient sidérés, montrant les crocs, comme si j’avais blasphémé en critiquant leur préoccupation principale du jour. Darek lui aussi était surpris mais un peu plus enclin à discuter tandis que Maelia tentait de déloger un ongle de sa place forte. Ce qui évidemment intéressait tout le monde alentour…..

« Tu va pas bien ? Tu voudrais qu’on fasse quoi de toute façon ? Rien que mon frère et moi, on est connu à trente kilomètres aux alentours pour nos vandalisassions. On peut rien faire, rétorqua Jean d’un air choqué. »

Je ne répondis à sa remarque que par un bref haussement d’épaules. De toute façon, je n’avais pas vraiment d’avenir glorieux devant moi. Il faudrait sans doute trouver une nouvelle génération de croyants en Gaïa pour assurer la pérennité du temple. Si mon père ne voulait pas me léguer le commerce, je ferais partis de ceux qui sont tout indiqués pour ces postes. Mais bon, mes rêves de jeune homme aspiraient à autre chose qu’à protéger et louer la demeure spirituelle de ma déesse…. Nan mais franchement, je n’ai vraiment pas envie de rester à Kendra-Kar pour moisir comme un rat. Je suis peut-être très présomptueux mais je pense que je mérite mieux. Il y a tellement de possibilité de par le monde que je ne sais pas par où commencer ni quoi faire. On va dire que ça me fait un peu peur aussi. Que dirons les autres si j’échoue, si je choisis la mauvaise voie ? Je vais passer pour l’imbécile du village et être la risée de tous….. Je veux faire quelque chose de grandiose qui apporte le bonheur aux gens que j’aime. Mais surtout, j’aimerais bien être aidé et soutenu pour ne pas avoir à affronter les difficultés seul.

(C’est dur la vie…..)

Darek semblait troublé et tiraillé par des sentiments contradictoires tandis que je me battais avec mes démons intérieurs. Mais j’avais l’impression qu’il voulait dire quelque chose mais qu’il n’osait pas ou avait peur de révéler un genre de découverte. Qu’est ce qu’il tramait au fin fond de ses pensées....A côté de lui, Maelia ne semblait plus de ce monde, elle rêvait les yeux dans le vide dans un état proche de la léthargie comateuse…..Une vraie jeune fille, à n’en point douter ! Soudain Darek pris la parole :

« Erfand’, tu sais je voulais te parler de quelque chose qui t’intéresse. Je sais que tu veux partir à l’aventure et faire de grandes choses et j’ai peut-être quelque chose pour toi. J’avais un peu peur de t’en parler car je sais que si tu a envie d’y aller, tu va me proposer de venir et ça va m’attirer. Mais en même temps c’est dur de devoir tout quitter. Mais après réflexion, tu es mon meilleur ami, je te dois la sincérité ! Enfin voilà, j’ai vu un écriteau qui recrutait des aventuriers pour une expédition en mer. Apparemment, c’est dangereux mais ça pourrait rapporter gloire et fortune…. C’est un peu ce dont tu as toujours rêvé et je sais que tu voulais m’embarquer avec toi dans cette aventure. Enfin voilà, moi maintenant je suis prêt à te suivre si tu décide d’y aller. Mais je te préviens avant que tu prennes ta décision. C’est sans doute très périlleux et nous serons confrontés à des aventuriers chevronnés venus eux aussi pour la fortune. Nous n’avons quasiment aucun équipement adéquat pour le combat et l’aventure. Il faudra sans doute défendre nos vies contre quelques monstres marins ou autres pirates sanguinaires. Nous sommes jeunes, frêles, inexpérimentés et nous seront livrés à nous même. Enfin voilà, la décision t’appartient même si je déconseille une réponse positive. Tu me connais, quoi que tu dises, je tiendrais ma promesse. «

J’étais sur les fesses comme on dit ….. Waow ! Une vrai déclaration qu’il venait de me faire. J’étais touché par tant de sollicitude et toute l’attention qu’il avait porté à mes aspirations ainsi que l’importance qu’il avait mise dans des promesses que je croyais faites en l’air. Ce Darek est vraiment surprenant ! Mais enfin ce qu’il me proposait était juste……. Fantastique ! C’est tout ce dont j’ai toujours rêvé ! De l’aventure et de l’amitié !

« Tu sais très bien que je n’attends que ça. Tu peux te préparer, je serais prêt à partir quand il le faudra. Quand est le départ de l’expédition ? Faut il prévenir quelqu’un ou quelque chose pour embarquer ? Enchainais-je après quelques minutes de réflexions.
_ T’es franchement fou …. Mais bon, une promesse est une promesse, je serais à tes côtés. Le départ se fait demain sur les quais et je n’ai pas le souvenir qu’il y ait quelque chose de particulier à faire pour s’inscrire. Il faut juste être présent.
_ Bon et bah …… Je pense que je vais te donner rendez-vous demain pour le grand départ. A vous mes amis, je vous dis bonne chance en espérant vous revoir bien vite. Vous allez me manquer. N’oubliez pas de glisser une petite prière pour nous à l’occasion. Il me reste maintenant à aller prévenir mes parents…. Ca risque d’être assez tendu mais qu’importe ! Ce projet est juste génial ! Merci Darek, Merci ! On va enfin devenir des gens importants ! On se voie demain sur le port vieux frère. Tchao, à vous tous. »

Je partis en sautillant sans attendre leur réponse. Malgré une perspective de conflit avec mes parents, j’allais sourire aux lèvres, heureux comme un gamin le jour de son anniversaire. Une sombre soirée s’annonçait mais en m’enfonçant dans les ruelles de Kendra-Kar, Je jubilais !

_________________



Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 24 Juin 2009 13:33 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 22:51
Messages: 173
Localisation: Kendra Kar
Selsynn laissa le bonhomme prendre l'argent, puis elle s'abima encore un temps dans la contemplation de la plume de la Corneille à Quatre Ailes.
(Elle est si noir, si belle... Bon, faudrait peut être que je la range, tout de même...)

Selsynn fit alors glisser la plume dans son sac, s'arrachant de mauvaise grâce à sa contemplation. Elle recompta ses sous et satisfaite d'y voir le compte s'engagea hors du petit commerce, avant de lancer un regard vers le commerçant...

"Merci, beaucoup..."
(De quoi... je ne sais pas trop. Mais il n'est pas un mauvais bougre, je me devais de le remercier...)


Elle avait passé beaucoup de temps enfermé et songea soudain que la journée était bien plus avancé que ce qu'elle ne pensait. Son ventre criant famine, elle se dirigea à grands pas vers sa maison, ou très certainement, sa mère, son frère et sa sœur devait être.

(((suite dans la rue)))

_________________
Selsynn, rôdeuse niveau 1, à Kendra Kar


avatar issus de la galerie de Azurelle


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 4 Sep 2009 17:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 23:00
Messages: 2
Localisation: Kendra Kâr
Avant

Nous ne mîmes pas énormément de temps pour remonter la grand-rue, bon nombre des badauds s’écartant de notre chemin avec un regard craintif envers le fier Torkin qui arborait toujours sa mine des mauvais jours tandis qu’il semblait vouloir étrangler le manche de sa hache. Mais finalement, peut-être était-ce là son expression habituelle. Après tout, je ne le connaissais pas depuis assez longtemps pour en juger parfaitement et, selon bien des gens, ce peuple était composé essentiellement de guerriers râleurs, bagarreurs et gueulards. Goirin ne devait pas faire exception à cette règle bien que, personnellement, il me semblât plutôt sympathique. L’un dans l’autre, cette fois-ci, ce trait de caractère nous était bien utile pour éviter la cohue qui commençait déjà à s’installer dans l’avenue principale de la ville blanche ainsi que sur la place du marché.

« Comment s’appelle l’Hiniön que nous devons escorter ? »
« … Elenduil. » marmonna-t-il dans sa barbe rousse.
« Merci. »

Sans plus attendre que mon compagnon décidât que toute cette affaire n’était pas si outrageante qu’il le pensait, je m’approchai de l’étal le plus proche pour me renseigner. Je n’allais certainement pas courir toute la place, parmi la bonne centaine d’éventaires qui s’y dressaient, sans avoir une petite idée du coin où notre cher commanditaire se situait. Je ne fus pas surpris outre mesure d’apprendre que les elfes se réunissaient en un même endroit pour établir leur commerce, rare était ceux qui se mêlaient aux humains indignes que nous étions pour eux. D’un signe de la main, j’indiquai au grincheux Torkin de me suivre et traversai d’un pas de plus en plus impatient les derniers mètres qui nous séparaient du marchand. Ce dernier était impressionnant malgré une carrure que beaucoup de gens de ma connaissance jugeraient frêle. De cet Hiniön se dégageait une aura de puissance comme je n’en avais que très rarement rencontré, même au sein de l’académie, mais c’était là une force bienveillante et rassurante. Impression renforcée par son apparence douce avec sa coiffure blonde flottante et ses yeux d’un bleu lumineux.

(Pourquoi aurait-il besoin d’une escorte ?)
« Bien le bonjour maître Elenduil ! Voici Goirin, fils de Lognar Fierforge et votre serviteur, Berann. » dis-je en le saluant. « Nous sommes ceux qui vont vous escorter. »
« M’accompagner serait plus exact… » murmura-t-il comme pour lui-même, confirmant ainsi ce que je pensais, avant d’enchaîner. « Je vous attendais, nous partirons dès que j’aurai les provisions pour le voyage. Pendant ce temps, attelez vos montures. »
« Peuh !… Jamais je ne grimperai sur une de ces bestioles. Je peux très bien marcher. »

Je fermai les yeux face à la réaction de Goirin, retenant un soupir d’exaspération envers l’entêtement devenu légendaire de son peuple. Il savait pourtant bien que la réussite de son expédition dépendait du bon vouloir de cet Hiniön et, pourtant, il s’obstinait à ne pas se plier aux règles édictées par lui. Mais il était vrai que je n’avais jamais entendu parler d’un Torkin chevauchant sur les routes. Elenduil avait dû déjà prévoir la réaction de mon bourru compagnon et ne sembla pas s’offusquer de celle-ci. Bien au contraire, il paraissait plutôt s’en amuser fortement.

« La route est longue maître Torkin mais… Faîtes comme bon vous semble. Il reste une place sur le chariot, si le cœur vous en dit. »

Visiblement empressé, je me détournai rapidement pour m’affairer sur les montures précédemment désignées tandis que je tentais de cacher l’hilarité qui me gagnait à la vue de la mine mi-défaite, mi-étranglée, du fier Torkin en réponse à la dernière proposition de notre employeur pour ce voyage. Bien heureusement, pour calmer la situation qui devenait quelque peu explosive du côté de Goirin, deux autres Hiniöns arrivèrent avec les paquets de provisions attendus. Ces deux nouveaux acolytes ne pouvaient qu’être apparentés tant ils se ressemblaient mais d’eux, aucune aura particulière ne se dégageait si ce n’était une impression de force brute capable de se déchaîner en moins d’un clignement d’œil, même dans des gestes aussi insignifiants que le rangement de colis dans un chariot. Ensuite, les deux frères se calèrent promptement sur leur selle et ouvrirent la voie. L’attente en était finie et le départ donné.

[url]Après[/url]

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 05:56 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 25 Sep 2009 02:12
Messages: 4871
Localisation: Aliaénon
l'auberge

Le marché au petit matin offrait une danse quelques peu surprenante. Les valets et servants lever aux aurores venaient pour acheter les premier fruits et légumes afin de préparer la journée de leur propriétaire. Ils avançaient dans un ballet organiser entre les diverses échoppes. Sirat avait croisé ses bras, adosser contre un mur et observait le boléro silencieux des vassaux. Un murmure l’attira vers une ruelle sombre, redressant sa masse il se dirigea vers le coin sombre. La vieille était là, arborant ce sourire inquiétant qui lui plissait la face.

"tu es là, bien."

elle lui prit la main et y déposa une légère bourse.

"tiens pour ta peine, le paquet est derrière moi. Je compte sur toi."

Sirat fronça les yeux afin de mieux voir dans l’obscurité. Une jeune fille, encapuchonner se trouvait là, menue, les oreilles en pointes. Le teint glabre cerner par une chevelure doré elle attendait tête baissé. Surpris le bâtard voulu attrapé la commanditaire, mais elle avait déjà disparu profitant du vas et viens du marché .

Sirat passa sa main dans sa crinière orange.

"ben, foutu Yuimen … dans quoi je me suis encore fourré."

La petite ne répondit pas, enfermer dans son mutisme .

"bon ben on y va"

lâchant un cracha par terre, il invectiva d’un geste l’enfant à le suivre.

"allez suit moi."

Elle prit place derrière lui docilement la tête baissé. La considérant avec étonnement tout en marchant, il eu un sentiment de compassion réminiscence de sa jeunesse.

"je m’appel Sirat et toi ?"

la petite n’ouvrit pas la bouche, elle resta visage vers le sol docile et sans vie.
Sirat expira un grognement de mécontentement.

( plus jamais je n’accepte de mission en buvant …)

route de Kendra-Kar juqu'a Lúinwë

_________________


Dernière édition par Sirat le Mar 22 Juin 2010 19:31, édité 2 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 221 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 15  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016