L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 26 Juin 2009 14:04 
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(((suite du marché, dirigé de Selsynn par GM5)))

Son ventre criait famine, et donc Selsynn ne prit pas le temps d'admirer l'architecture Kendrane... Elle n'était de retour dans sa ville que depuis un jour !
Et déjà elle rêvait aux grandes étendues qui l'attendaient, à l'extérieur de la ville... Hors de ses murs, de ses portes et de ses gens...

Et les pavés de la rues semblaient fondre dans ses foulées. Elle ne voyaient pas les immenses calligraphies que l'on pouvait imaginer œuvre en l'honneur d'un quelconque dieu de Yuimen... Elle elle ne voyait qu'au travers de son voile de souvenirs d'enfant, quand elle avait à faire quelques courses pour son père, dans cette grande ville, elle ne voyait que des lieux emprunts de souvenirs ou des passages...

Et ces lieux étaient chargés de ses histoires... des histoires qu'elle se racontait, ou des histoires que racontait son père, quand il croyait qu'elle n'écoutait pas. "Dans telle rue, telle personne avait été volée... Il n'était pas sûre de passer dans ce quartier, une fois la nuit tombée..."
Et la petite Selsynn avait fait siennes ces histoires, ces on-dits, et ne parvenait pas à passer à coté de ces quartiers sans sentir une pointe d'anticipation accélérer les battements de son cœur.
Et il n'était pas rare qu'elle finisse le chemin en courant, ne s'arrêtant qu'une fois arrivée à destination... Et là, devant la porte de sa maison, ou devant l'entrée du marché... ou autre, elle posait sa main sur son cœur, l'entendait qui battait la chamade, assourdissant ses tympans. Elle restait ainsi quelques minutes, les joues rouges et le souffle court...
Puis elle s'avançait, franchissait le dernier mètre et faisait ce qu'on attendait d'elle...

Aujourd'hui n'est tout de même pas comme ça. Selsynn marche, elle court presque, mais ce n'est pas la fuite de ses peurs, c'est plus la faim qui la mène... puis l'ombre imposante d'un bâtiment l'arrête, tandis qu'elle murmure :
"Oui... je me souviens..."
Et là, rien d'autre ne compte que ses souvenirs, ceux que son imagination avait inventés, comme grand monstre qui habitait dans cette immense bâtisse, et sa raison pour être aussi difforme.
Puis, la faim se fait sentir à nouveau, et Selsynn, la grande Selsynn reprend ses pas rapides en direction de sa maison...

Enfin, elle entre dans sa rue...

(((suite dans Les habitations)))

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Selsynn, rôdeuse niveau 1, à Kendra Kar


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 10 Juil 2009 19:03 
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Halkmir erra longuement à travers la ville, songeur, un peu perdu. Non pas que Kendra Kär, dans sa grandeur, le troublait, mais les paroles et les ordres du vieux Baldy l'avaient laissé perplexe. Par dessus tout, il ne comprenait pas sa mission...

Agacé par la foule dans les rues, et par le bruit, il décida de s'isoler un peu. Au hasard des coins sombres, il trouva ce qu'il cherchait, un mur généreux en prises en tous genres. Quelques instants, ils repris sa marche, habile comme un chat, sur les tuiles des toits de la ville.

Alors que son regard se perdait dans l'activité en contrebas, il réfléchit. Ce qui le chiffonnait le plus, c'était l'intérêt même de cet ordre..Fait un grand feu, visible de loin.. N'importe qui peut le faire, Pas besoin de magie. Lui demander de faire ça avait quelque chose de frustrant, lui qui était impatient d'apprendre, de découvrir les merveilles et les secrets que seuls les grands mages connaissent.

Au hasard de sa marche, il s'amusa de constater qu'il attirait parfois l'attention, sa petite silhouette, en contrejour et aux formes changeante, au gré du vent et des tissus amples de sa tenue, attirait parfois le regard curieux des passant au sol. Il se remémora alors ce qui lui avait donné cette passion, cette soif de découverte, pour la magie. Ce spectacle de pyromancie à Exech : Le Cirque de la Troupe Flamboyante. Cette seule nuit où il avait eu la chance d'admirer ces virtuoses maniant la flamme avec art... Il aurait tout fait pour être des leurs, pour dominer cette chaleur, ce feu et inspirer ce frisson, cet enthousiasme à ses spectateurs...

Il s'arrêta. Tout lui parut soudainement évident. Cette puissance qu'inspire le feu..sous le simple contrôle de sa main. Son coeur se mis à battre fort, il avait subitement très envie de faire ce feu. Il couru à la recherche de quelque chose : Une position à la fois isolée, mais aussi surélevée. Il trouva son bonheur en un petit toit plat, plus haut que les autres. Avant de le gravir, il pris soin de chipper par ci par là des morceaux de bois secs à une construction, du linge étendu à une fenêtre. Cela compliqua grandement son escalade, mais il était plus motivé que jamais.

Une fois en place, il prépara un beau foyer pour un feu qu'il éveilla en s'appliquant plus que jamais. Il avait peu de place et aucun droit à l'erreur. Sans explication aucune, il entrepris alors une majestueuse chorégraphie...Certes jolie, mais, comme toujours, absolument sans rapport avec la magie. Mais il avait toujours procédé ainsi.

Une grande flamme se dressa au sommet du haut bâtiment, à la vue de tous. Le brasier était certes menu, mais parfaitement exposé. Alors que le crépuscule s'avançait, De plus en plus de gens remarquèrent ce curieux phare, au coeur de la cité, la petite silhouette qui virevoltait en son sein et dont émanait une jolie colonne de fumée...

Halkmir était concentré sur ce qu'il faisait, mais se rendait compte de ce qui se passait, et jubilait au fond de lui : il menait le spectacle, il était vu de tous..Il sortait de l'ombre. Le feu était peut être même plus ardent en lui que sur ce toit.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 15:29 
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Les badauds se rassemblent bien vite autours de l’édifice surmonté d’une couronne de feu, et s’agglutinent de plus en plus tout autours du bâtiment pour voir ce qui s’y passent. Hélas pour toi, bien vite, des miliciens se mêlent à la foule et jettent en ta direction des regards réprobateurs. Bientôt, ils viendront dans le bâtiment, sur le toit, pour t’arrêter pour trouble de l’ordre public et pyromanie…

(Je te laisse rp ta fuite devant les miliciens, la manière dont tu déjoues leurs tours, dont tu leur échappes, jusqu’à arriver finalement chez ton ‘mentor’ APRES t’être débarrassés des gardes qui te poursuivent, et ne te lâcheront pas facilement !)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 13 Aoû 2009 10:26 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Amarante se dirigea rapidement dans la première rue qu'elle trouva, feignant encore d'être sous le choc jusqu'à ce qu'elle soit hors de vue des deux soldats. Puis rapidement, la jeune femme reprit sa posture remplie de vanité et d'égoïsme, avançant dans Kendra Kâr droite et majestueuse. Certains habitants se retournaient sur son passage, observant les courbes sinueuses de cette étrangère qui semblait régner en maître sur la cité. Balayant le monde, sa chevelure retombait sur ses épaules en véritable cascade de flammes, embrasant les rues qu'elle empruntait. Amarante jouissait intérieurement, tous ces gens qui la regardaient l'excitaient, elle se sentait grande, forte, puissante. Tout ce dont elle avait toujours rêvé se réalisait devant ses yeux brûlant du feu de la folie. Mais, lorsque l'ardente Rousse s'apercevait des médisants qui murmuraient des atrocités sur son passage, Amarante n'avait qu'une envie, leur arracher les tripes. Pourtant, cela aurait nettement fait tache, chose qu'elle ne pouvait se permettre pour l'instant alors que son but de pouvoir n'avait toujours pas été atteint. La femme fatale ignorait donc les insultes, marchant de son allure de Reine, sauf lorsqu'une espèce de mégère de son âge consumée par la jalousie cracha sur sa somptueuse Robe finement travaillée.

Amarante ne put se contenir, explosant littéralement, faisant tout son possible pour contrôler sa magie qui ne demandait qu'à sortir au grand jour. Dans un effort insurmontable, elle s'arrêta et posa son regard chargé de mépris et de haine sur la laide créature qui enviait son éternelle beauté. Vêtue de guenilles, la fille ne baissa pas les yeux, restant digne et fière devant le fruit sucré qui se trouvait devant elle. Et ça, Amarante ne pouvait le supporter, sa colère explosa au visage de la jeune bête :
«Sale petite fermière ! Tu devrais te prosterner à mes pieds.
- J'suis marchande ! Et j'vis dans c'te maison avec mon frère.»

Avec son frère ? Ce poux esseulé n'avait donc aucune protection ? Une idée germa dans l'esprit de la Sulfureuse Amarante. Puisqu'elle allait devoir rester dans cette ville un certain temps d'après ses calculs, elle reviendrait se venger le moment opportun. Elle sentait déjà que la victoire était à elle, sa frêle victime ne ferait pas long feu face à la maîtresse des vents. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres :
«Tu ne sais pas à qui tu t'attaques, petite insolente !»

Les cheveux salasse de la marchande restèrent collés à ses haillons lorsqu'elle se retourna et rentra chez elle. Ses traits étaient durs, sa peau sèche et crevassée, décidément cette fille n'avait rien pour elle !
«Profite bien de tes derniers instants car bientôt tu serviras d'engrais à tes légumes.»

Un rire gras et machiavélique plongea la ruelle dans les ténèbres, Amarante savourait par anticipation sa victoire, rugissant de plaisir. Sa poitrine gonflée, elle dévisageait les passants qui avaient observé la scène, les toisant de toute sa hauteur. Mais, elle se moquait de tous ces résidus car selon elle, la bave du crapaud n'atteignait pas la sombre colombe. Sa marche lente la faisait presque déambuler sous le regard des passants, à cette heure de la journée la rue était en effervescence, tout le monde se bousculait, vaquait à leurs occupations. Mais, devant tant de vies plates et inutiles, Amarante se remémora le jour de sa fuite, le jour où elle avait obtenu la liberté, le jour de la délivrance. Hurlant en elle-même, criant son bien-être foudroyant, elle continuait d'avancer dans Kendra Kâr, suivant minutieusement les indications du garde. Elle aperçut plusieurs temples, mais, la Sulfureuse ne s'arrêta pas pour voir quel Dieu y était vénéré, les considérant comme des êtres inférieurs, dictant la vie de tout ce monde imbécile. Pourtant, dans sa jeunesse, elle avait vénéré Thimoros, Dieu du chaos et de la destruction, avant de s'apercevoir bien vite qu'elle ne pourrait compter que sur elle seule et ses capacités de chasseuse.

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Dernière édition par Amarante le Sam 15 Aoû 2009 10:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 13 Aoû 2009 16:36 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Sortant à l'air libre Amarante aperçut une nouvelle fois la procession d'autochtones qui se déplaçait à une vitesse spectaculaire. Ennuyée par ce cheminement, représentation ridicule d'une vie sans aventure, la jeune femme souffla ostensiblement tout son dédain à cet univers impitoyable. Tout ce qui l'intéressait était la gloire et la beauté, deux choses que ces personnes ignoreraient tout le long de leur vie morne. Amarante se demandait ce qu'il y avait d'intéressant et d'excitant dans leurs existences faites de routine et de pauvreté... Ses yeux de braise se posèrent même sur une petite fille qui tentait de l'attendrir pour récupérer une pièce ou deux afin de nourrir sa famille morte de faim. Mais, elle était tombée sur la Belle Amarante, celle qui abhorrait la niaiserie des enfants, celle qui préférait les voir crever de faim plutôt que de les aider, celle à qui la mort était une amie. Pauvre créature sans défense, elle était si mal tombée, ses yeux ruisselaient de larmes, d'un chagrin insurmontable qui amusait la cruelle Amarante. Ses vêtements rapiécés lui offraient un spectacle exceptionnel, toute cette détresse rassemblée dans une enfant n'était pas permise ! Ses cheveux blonds crasseux sentaient la chèvre à trois lieues à la ronde, sa peau tannée reflétant les longues heures passées à souffrir sous le soleil pour récupérer un salaire misérable était salie par la générosité... Pensait-elle sincèrement que la jeune fille à la chevelure rousse accepterait de lui donner une malheureuse pièce ? Bien sûr que non !

La Plantureuse Amarante continua sa marche à travers les rues de Kendra Kâr, se moquant bien de cette pauvresse qui croyait pouvoir la délester de sa bourse déjà bien vide... Pour l'instant, elle avait besoin d'assouvir ses besoins de domination et de puissance, sa prochaine étape était donc l'apprentissage de son sortilège... Mais, avant toute chose son propre corps nécessitait de la nourriture avant de sombrer dans l'inanité la plus totale. Cherchant une taverne où elle pourrait enfin se sustenter, elle se dit qu'il serait mieux de trouver une auberge où elle aurait la possibilité de s'exercer à l'art de la magie et de se coucher par la suite, oubliant ainsi les stigmates de son long voyage. Marcher, marcher, toujours marcher ! La belle Amarante n'en pouvait plus, ses pieds en compote lui ordonnaient de s'arrêter, mais, elle ne voulait pas les écouter, son esprit était bien trop occupé à imaginer les plans diaboliques qu'elle pourrait bientôt accomplir.

Cherchant du regard un lieu intéressant où elle allait pouvoir se reposer un peu et manger un bon repas, Amarante fut désorientée par toutes les personnes qui la bousculaient dans la rue, ne se souciant même pas de sa présence. Outrée par ce manque de savoir vivre, la jeune fille toisa un homme de haute lignée vêtu d'un pourpoint vert émeraude qui l'avait violemment poussée sur le côté pour pouvoir imposer sa forte personnalité. La rage d'Amarante monta en elle, aussi incroyable que cela puisse être, l'ardente demoiselle eut l'impression qu'un volcan de rage était prêt à entrer en éruption. Comment avait-il pu la négliger d'une manière aussi insolente ? Elle qui débordait de beauté et de charme ! Mais, avant de pouvoir réagir, encore sous le choc de cet intolérable affront, l'homme en question avait poursuivi son chemin, disparaissant en quelques instants dans l'incroyable fleuve vivant. Il lui fallait s'asseoir avant qu'elle ne croupisse sous le poids de la tristesse... Amarante se rendait compte que son joli corps n'avait pas eu l'effet escompté sur le représentant du sexe opposé et cela... elle ne pouvait le comprendre. Elle savait jouer de sa démarche, de son regard, de toute la sensualité que la nature lui avait donné et pourtant, la Rousse se sentait si démunie face à ce genre de personnes complètement insensibles à ses atouts...

Amarante se reprit, continuant sa recherche, mais, au fond d'elle même, malgré le visage radieux qu'elle tentait d'afficher, elle se sentait blessée, terriblement anéantie par cette attaque fulgurante qui l'avait mise à terre. Pourtant, elle qui se pensait invulnérable dut reprendre le cours de sa vie, cette journée était pour elle une source de connaissance, les hommes n'étaient donc pas tous identiques et elle allait devoir trouver les points faibles de ses êtres froids et implacables... Ah ! Une pancarte était pendue : l'Auberge de la tortue guerrière. Amarante se dirigea rapidement vers cet établissement, se réfugiant mystérieusement à l'intérieur.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 18 Aoû 2009 10:07 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Sortant de l'auberge, Amarante vit la continuelle procession des passants, marchands et brigands qui cherchaient à remplir leur bourse de minuscules piécettes qui ne feraient sans doute pas leur fortune. La somptueuse jeune fille avançait, bousculait, pour être clair, elle se frayait un passage parmi toutes ces personnes qui ne se souciaient guère de sa présence, à part peut-être quelques hommes avides de chair fraîche qui se retournaient sur leur passage pour apprécier à sa juste valeur la délicate Amarante. Le seul pour ce comportement était jouissif ! Oui, elle en redemandait, si elle avait pu, la Sulfureuse se serait permise de s'exposer à ce vaste champ de belles herbes prêtes à être récoltées. Douce et ferme à la fois, sa démarche reflétait désir et puissance, ses cheveux roux, ardents, balançaient dans son dos inlassablement. Quelle beauté ! Ils étaient soyeux et brillants, étincelants même sous les rayons du soleil, se changeant en rivière de sang gorgé des maux de la pauvreté et des vicissitudes de la vie.

Amarante cherchait de son regard perçant un lieu où elle pourrait se poser un moment, passer le temps à ne rien faire chose qu'elle n'avait pas faite depuis bien longtemps. À présent qu'elle était libre, la Belle se moquait bien de la paresse, elle avait tout son temps pour se venger des malheureux, de ce monde insouciant qui ignorait tout de la présence maléfique d'Amarante. Bientôt, toutes ces personnes idiotes seraient à sa merci, elle le savait et rien ne lui retirerait cette idée de la tête, même pas les Dieux qui devaient comprendre sur leur piédestal le but ultime de la jolie demoiselle. Toute cette liesse que lui procuraient ses sombres pensées était une overdose de plaisir qu'elle n'avait encore ressenti jusqu'à présent. Sa main vibrait, s'ouvrait et se refermait machinalement, imaginant sans doute qu'elle tenait le monde au creux de sa pomme. Telle une Déesse, Amarante s'imposerait, chassant des esprits de ses créatures faibles et galeuses toute envie de poursuivre leurs minables existences.

Cela faisait déjà quelques temps qu'elle marchait, s'étant dirigée vers les portes de la cité, peut-être voulait-elle apercevoir ses deux premières victimes sans se l'avouer ? À moins que la Sulfureuse Amarante ne soit tout simplement intéressée par la vie et le désir de marcher... Pas crédible ! Tout ce qu'elle voulait, sa seule nécessité était de faire du mal, de créer la discorde, de planter le vent infécond de la mort et de la déchéance. Autour d'elle le monde s'activait par opposition à son esprit qui s'agitait intérieurement, tâtant du doigt toutes les possibilités de ce besoin intrinsèque de devenir la Reine qu'elle était au fond ! Finalement, Amarante débarqua dans une petite ruelle, sombre et jonchée de détritus qui procuraient à l'atmosphère une odeur plus que déplaisante. Pourtant, cela ne l'importait guère, balançant ses hanches de droite à gauche, Amarante poursuivit sa route, désirant humblement savoir ce qui se tramait dans les bas fonds de la cité. Le bruit incessant des chevaux et des passants s'était plus ou moins arrêté, se changeant en murmure macabre dans le lointain. Sentant ses sens en éveil, la belle jeune fille continua sa progression, jetant des coups d'œil furtifs dans les parages pour ne pas être surprise par un quelconque voleur. Ses pas résonnaient dans ce silence presque parfait, droite comme un i, Amarante poursuivait sa route, lentement, sûrement... Après tout, elle n'était pas née de la dernière pluie et savait pertinemment que ces lieux étaient peu sûrs pour une aussi jolie fille qu'elle ! Finalement, elle atterrit devant une enseigne tout à fait charmante : la taverne des sept sabres.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 1 Sep 2009 20:23 
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<Part 1: A l'Auberge de la Tortue Guerrière:>
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Part 2: Une rencontre improbable: (scindés en 2 posts)


Le brouillard matinal me fait barrage dans la rue. Une légère brise d’air me fouette le visage avec tant d’ardeur que j’avais l’impression de recevoir des coups de poings dans la figure. De la buée apparaît sur les vitres des maisons du voisinage, même le soleil n’est pas encore au rendez-vous.

Je m’enfonce dans le brouillard tellement épais qu’on pouvait avoir l’impression de passer dans un mur comme un passe-muraille. La rue, peu pavée, avec quelques immondices traînent sur ses côtés; je salis le bas de ma vieille cape verte. Je mets la capuche pour me protéger de la fraîcheur du matin. Le silence se donne rendez-vous, j’entends seulement le bruit sourd de mon épée dans mon fourreau. Je n’ai plus mon arc; on me l’avait volé dans une de ces tavernes malfamées des villes. À chaque pas que je fais, la vie commence à peine à s’éveiller; quelques étals commencent à s’ouvrir l’un après l’autre dans la rue qui est encore au pays des songes.

Je continue mon chemin dans cette purée de pois. Seuls les lumières des étals des marchands et de la patrouille de soldats qui passent et repassent me servent de guide; on aurait dit des feux follets qui prenaient leurs aises et valdinguaient de plaisir sur la chaussée. Comme, je vois à peine sur mon passage, tout d’un coup je cogne contre quelque chose d’inanimé; je m’en rapproche d’un peu plus près, je tends ma main pour palper ce que ça pouvait être. C’est un corps qui est par terre, je sens un pouls léger, une respiration roque sorte des narines. En même temps, une autre odeur étrange est soufflée par la bouche: c’est l’haleine qui ressort. Elle sent l’odeur de vinasse mélangeait à du vieux fromage parsemé d’œufs pourris et un autre liquide sort: c’est d’une couleur verdâtre combinait à une couleur jaunâtre; je peux observer du reste de viande mélangeait avec des légumes broyés.

(Bah!! Du vomi !!)

Mettant l’odeur et le vomi à part, je le regarde de plus en plus près, je crois d’abord que c’est un chien errant étalé dans la boue. Mais je reconnais le visage tuméfié, le casque cabossé: c’est Golrim. C'est le nain que j’avais rencontré la veille dans l’auberge qui avait fêté une victoire en compagnie d’autres personnes de sa race. Il est méconnaissable, les vêtements en haillons, en train de décuver près du caniveau en ronflant fortement, j’essaye de le réveiller.

« Maître nain, Maître nain.

-ZZZ, Zzz, zzz!

-Maître nain, Golrim !

-ZZZ, Zzz, zzz!

- GOLRIM, GOLRIM !

- ZZZ, zzz! »

Ne répondant pas, je commence à le taper.

« AIE, Aie, aie, ça suffit arrêtez! »

Golrim commence à se réveiller en se frottant la tête.

« Qu’est-ce qu’il se passe? Pourquoi m’avez-vous frappez ?

-Vous allez bien, vous vous êtes fait attaquer ?

- Peut-être; vous n’auriez rien à boire ?

- Non, purée, vous avez une sacrée gueule de bois! »

(Ooh!! quelle mauvaise haleine)

Je l’aide à se relever tant bien que j'aie pu.

(Argh!! il pèse son poids!)

« Merci, Sig, Sigdral, semi-elfe c’est bien ça !

-De rien, oui c’est bien ça ! »

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Dernière édition par Talion le Lun 12 Oct 2009 13:43, édité 14 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 1 Sep 2009 20:24 
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Étant levé, il se fouille et vérifie qu’il avait tout sur lui. D’abord, ses armes: il posséde une hache en fer de fabrication naine et un petit couteau gravé avec des dessins que je ne reconnait pas. Il avait à son ceinturon en peau de sanglier. D’après les récits de voyageurs que j’avais entendu à l’Auberge de la Tortue Guerrière, ils disaient que les nains étaient des gros fêtards et cupides; mais il me paraît que c’était l’un des meilleurs pour la conception des armes aussi bien magiques que normales. Puis, il regarde sous sa cotte de mailles usait par le temps, cherche pendant quelques minutes et fait une drôle de tête.

« Mince, ma bourse, Grrr! Saletés d’elfes, je vous jure, je me vengerai!!!

-De quels d’elfes parlez-vous ?

-De ces elfes de hier soir, vous vous rappelez, on se moquait du barde qui racontait leurs exploits, mais on ne s’était pas rendu compte qu’il y a n’avait dans la salle. Après que vous êtes parti, ils étaient un petit groupe de quatre elfes maraudeurs, je ne me rappelle plus à quoi ils ressemblaient, après tous les elfes sont tous semblables. Bref, ils se sont rapprochés; comme on était déjà éméchés, on leur chercha des noises, ça commença à dégénérer. Le patron de l’auberge Sam Timùn est arrivé en nous menaçant d’appeler les gardes de la ville. Alors, mes compagnons et moi nous sommes sortis, les elfes nous ont suivis à leur tour; et là on s’est tous mis sur la gueule. Qu’est ce qu’on a pu bien rigoler ? J’ai dû perdre ma bourse durant l’échauffourée ou ils me l’ont piqué; puis je me suis retrouvé là devant vous.

-J’aurai du rester un peu plus, je me serai amuser. Et vos amis, où sont-ils allaient?

-Je ne sais pas où ils sont partis, j’espère qu’ils ne m’ont abandonnés; non ça ne peut pas se faire, ‘un frère d’arme n’abandonne jamais un autre sauf peut-être pour de l’or ou des filles’ proverbe nain. Si je m’en rappelle bien, mes compagnons d’infortunes et moi je sais qu’on se battait au début; puis c’est devenu le trou noir, j’ai du me faire mal en trébuchant dans cette fichu rue infâme. Que fait la cité pour ça ?»

Le nain commence à grommeler dans sa barbe hirsute. Il marmonne des choses dans une langue bizarre peut-être du nain. Je comprends quelques mots comme cités naines, montagnes, plus propre, humains sales.

« Je dirais que c’est plutôt l’alcool qui vous est monté à la tête, c’est pour ça que vous avez l’esprit embrouillé, maître Golrim!


- Si c’est ça, plus jamais une goutte d’alcool pour moi ! »

(Hé, hé!! On dit toujours ça.)

Quelques heures passent sans que je m’en rends compte, à cause de la distraction provoqué par Golrim qui parle, parle. Nous pouvons entendre la grande cloche du Clocher qui domine la ville par sa prestance angélique, une fine lumière fait son apparition dans le ciel voilé.

C’est l’aurore qui commence sa conquête des cieux, ressemblant à une lame qui tranche une partie du brouillard ce qui permet de le dissiper un peu. Mais cela n’empêche pas que le vent d’air froid de continuer son chemin.

Plus tard, à côté de Golrim, le brouillard étant un peu éclaircit; je peux enfin apercevoir un peu mieux la patrouille de soldats en armes qui sont là pour la sécurité de la population. La rue avait quitté les bras enlaçant du dieu du sommeil, les maisons s’allument l’une après l’autre accompagnant les présentoirs et magasins déjà ouverts. Dans l’artère déserte se remplit peu à peu de badauds qui sortent de l’obscurité des ruelles appairaient telle des fantômes sortant des ténèbres, cela ressemble à des petites fourmis qui marchent, discutent, se bousculent, etc..

Le silence commence à s'estomper à cause du chahut ambiant, nous nous faisions bousculé par la foule. Je me décide de partir vers ma destination. Tout d'un coup, Golrim m'agrippe et me demande où j'allais; je lui réponds que j'allais m'inscrire à la milice pour gagner de l'argent pour poursuivre ma quête personnelle dont je lui décris.

Il souhaite me suivre jusqu'à qu'il retrouve ses frères d'armes et comme il a perdu sa bourse, il a besoin d'argent pour rentrer chez lui à Mertar, la cité naine, pour retrouver les siens. J'accepte, nous partons ensemble en direction du QG de la milice Kendrâne. Nous demandons le chemin. On nous répond que c'était tout droit; nous suivons la voie jusqu'à ce que nous arrivons devant un grand bâtiment.


>Part 3: Un engagement inoubliable:(2 posts)<

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 1 Sep 2009 23:38 
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Suite de la Taverne des Septs Sabres

Orik releva les yeux. Face à lui, un orque musclé, à peine plus grand qu'Orik, torse nu, chauve, sale, lui barrait la route. Devant lui, deux gobelins, moins grands qu'Orik cette fois-ci, frêles, habillés de pagnes couleur marrons. Ils étaient tous trois armés de lames aussi grandes qu'un avant-bras humain. L'un des gobelin avait dégainé la sienne, il avait l'air menaçant, mais ne l'était aucunement. Il prit la parole, la même voix que celle qui l'avait accosté quelques secondes auparavant:

-On cherche des ennuies à Maître Urgak, nain?

-Maître? Si ton choix se porte à servir un fou dégénéré, Méno pardonnera ta folie. A présent petit gobelin écarte-toi de mon chemin.

L'orque qui n'avait pas ouvert la bouche s'exprima d'une voix contraire a ses compagnon, calme et grave.

-Sinon?

-Il va nous couper en morçeaux, répondit l'autre gobelin, ce qui provoqua un ricanement collectif.

-Vous m'en verrer navré... fit calmement Orik.

-Nous allons t'éviter ce travail, conclut le gobelin armé qui avait parlé le premier.

Il s'avanca d'un pas. Orik dégaina sa hache à lame unique, posa le manche perpendiculairement au sol, et déposa son menton touffu su le haut de l'arme, attendant.

-Eh bien. Approche petit téméraire, lança Orik.

La cible ne se fit pas prier. Comme Orik s'y était attendu, le gobelin attaqua le premier d'un coup de haut en bas. Le nain para sans difficulté, et la lame rouillée se ficha dans le bois du manche, dans un bruit mat.
Orik repoussa son agresseur du pied.

-Tue-le! ordonna sèchement l'orque.

Le gobelin obeit: avec fureur il se jeta sur le nain. Sa rapidité compensait son manque de force, et il n'était pas un adversaire à négliger. Orik porta un coup verticalment. Son adversaire esquiva sans difficulté en se baissant, et riposta en frappant sur la jambe gauche d'Orik, qui grogna sous la douleur. Il repoussa le gobelin d'un coup de manche sur le menton. Il profita du moment d'inatention pour regarder sa blessure. Superficièle, elle n'en était pas moins douloureuse. A peine avait-il relever les yeux qu'il était à nouveaux assaillit par son ennemi. Cette fois-çi Orik prit les devants et porta un long coup circulaire au niveaux de sa tête. Le gobelin esquiva à nouveaux en se baissant, puis porta une estoc qui de planta dans l'armure, au niveaux du coeur. D'un vif coup de poing, Orik frappa le coté de la lame qui tomba plus loin par terre, désarmant son adversaire. Profitant de la surprise qui avait saisie la vile petite créature, Le nain planta sa hache dans son flanc, d'ou on entendit clairement les côttes craquer. Un flot de sang sombre jaillie de la plaie. Le gobelin tomba à terre après qu'Orik y est retiré sa hache.

Navrant, conclut-il.

Suite à cette scène, le deuxième gobelin, apeuré, jeta un regard à son supérieur, et détala comme si l'enfer était à ses trousses. L'orque n'avait pas bougé.

-Les gobelins ne sont pas réputés pour leur courage, remarqua Orik amusé.

L'orque sourit, dévoilant ses dents pourries. Dégainant une lame plus longue que ses partenaires, beaucoup plus aiguisée aussi, il s'avança vers le nain.

-Imbécile, rugit l'orque.

Il était impressionnant vu de près. Portant des coups rapides et précis, Orik eu beaucoup de mal à parer.
Enfin, triomphant, l'orque toucha Orik tout près de l'entaille que le gobelin lui avait faite, et recula de quelque pas pour observer son oeuvre.

-Pas jolie jolie, nargua-t-il.

Il avait raison. En plus de la douleur, l'entaille était profonde, et il aurait surement du mal à marcher.

-On abandonne? continua l'orque.

-Tu m'a pris pour un de tes semblables? Un orque? Désolé, mais j'ai un honneur à défendre moi, railla Orik.

Cette provocation eu l'effet recherché. L'orque, que la colère avait remplit, se rua en hurlant sur le nain. Portant un coup de toute ses force du ciel vers le sol, Orik, non sans difficultés en raison de sa jambe meurtris, esquiva sur le coté. La lame de l'orque le frôla, mais se ficha dans le sol poussièreux. A peine avait-il relever les yeux qu'Orik lui avait lever sa hache au plus haut. Il déposa toute sa volonté dans la dernière arme que son père avait forgé, et enfonça au plus profond la lame dans le dos de l'orque qui hurla de douleur. Le sang coula à flot de la coupure, allant d'une homoplate à l'autre. Orik repoussa ce pitoyable corps sur le dos. Il était encore vivant, mais à peine.

-Alors crapule. Que dit-tu de ça? demanda Orik.

Silence. L'orque cracha un peu de sang.

-Je pourrai être une ordure comme toi et te laisser pourir içi dans la souffrance, reprit le nain, mais mon père, Valyus et Méno ne mon pas élévé comme toi, Vois-tu...

-Tous des ordures! coupa l'orque avec difficultés.

Orik garda son calme avec complexité. Volontairement, il posa son pied sur le torse de celui qui fut son adversaire auparavant, et appuya de toute ses forces, arrachant des cris à l'orque qui s'étouffait dans son sang.

-Vois-tu, espèce de rat, cria Orik pour couvrir les hurlements, ma punition pour ce blasphème sera bien maigre comparée à celle que ceux que tu a insultés te résèrvent.

Orik recula d'un pas, leva sa hache.

-Sois purifié par le feu de Méno!

Puis, d'un coup d'un seul, décapita l'orque.

Ne prenant même pas le temps d'essuyer sa hache, Orik la remit en place et obsrva de plus près sa blessure. Le liquide écarlate s'écoulait intensément de la plaie qui arracha une grimace au nain lorsq'il fit un pas. Puis, soudainement, Orik fut pris d'une fatigue qui n'avait rien de naturelle.

(Par la barbe de Méno... Que... m'arrive-t-il?)

Avec difficulté, le nain posa un genoux à terre, s'empara de l'arme de son ennemi et la porta à ses narines.

(Par tous les dieux... C'est du...)

Poison. La lame sentait une odeur âcre. Cette arme était empoisonnée. Orik sentit son coeur chavirer à l'idée de mourir empoisonné après avoir triompher de son adversaire. Il jeta l'arme comme si elle lui brulait les doigts.

(Vite.)

Il se releva, tournant vers une direction inconnue.

(Je... vite.)

Il brassait l'air de ses bras. Ses yeux voyaient flou, comme si une soudaine brume était tomber de nulle part.

(Dormir. Mourir. Non! un simple somnifère, une liqueur de sommeil... J'en prie les Dieux...)

A peine avait-il fait quatre pas qu'il perdit l'équilibre et s'étala de tout son long sur le sol, dans la terre sèche.

(Que Méno... Valyus, me viennent en aide...)

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Dernière édition par Orik le Sam 12 Sep 2009 18:02, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 3 Sep 2009 22:28 
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Tu te réveille au chevet d'un elfe. Un elfe gris, un être splendide et effrayant à la fois. Lorsque tu ouvre les yeux, il se penche vers toi et murmure:

" Ne bougez pas, mon ami ! Dans deux minutes, vous serez sur pied. L'anti-poison est très rapide... Vous avez pris de gros risque en vous attaquant à Urgak, mais j'ai quelque rancune contre lui et je suis prêt à vous aider.

Il souffle son dernier mot d'un ton rauque.Il semble hésiter à entamer son dernier mot.

" Si tu veux avoir ma confiance, il va falloir me prouver ta valeur."

Il te scrute intensément avant de glisser une petite bille d'ambre dans la barbe. Il se relève et te surplombe de toute sa hauteur avant d'enchaîner.

" Porte cette boule à Argotik, le marchand de fruits du port et surmonte son épreuve. La récompense est un objet que je convoite depuis longtemps. Apporte là moi et je te parlerais plus longuement de notre ami. Bonne chance... !

Et sur ceux , il quitte la chambre dans un éclatant bouquet de cheveux gris claquant au vent.

((( Hrp : Alors mon jeune ami, désolé d'avoir oublié les consignes dès le début :sifflote: ! Alors, tu dois rp ici jusqu'à ton retour vers l'elfe inconnu de la taverne. Tu dois donc mettre en scène ta rencontre avec Argotik, son épreuve, sa récompense et ton retour à l'auberge... Soit donc imaginatif et surprend moi, Bonne chance :pouceup: !)))

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 5 Sep 2009 17:41 
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Merci gm4 pour ce Semi-dirigé!!!!

Quand l'elfe fut hors de vue, Orik prit la bille d'ambre que cet ami inconnu avait déposé dans sa barbe.
Il la scuta en la faisant rouler entre son pouce et son index.

(Le port. Argotik)

Mais ou était-il tomber. Peu importait, il était, grâce à Méno, vivant. Il détourna les yeux de la bille couleur miel foncé. La pièce dans laquelle l'elfe l'avait soigné était petite et vide. Une fenêtre, unique et opposée à la porte , filtrait la lumière du jour. Combien de temps avait-il dormi? Trop.
Il se redressa au bord du lit, rangea la bille dans sa poche gauche. Sa jambe lui tirait, comme si elle était engourdie. Enfin debout, Orik fit deux pas en direction des sa hache et son armure, déposées aux pieds du lit. Elles étaits d'une propreté éclatante. Ainsi équipé, le nain se dirigea vers ce qui semblait la seule autre pièce de la maison, et franchissa le même seuil que son hôte avait franchit un peu avant.

-Merci, fit Orik en entrant dans la pièce, pas plus grande que la chambre.

Il était seul. L'elfe était parti. Fourrant la main dans sa poche, il scruta à nouveaux le colis mystérieux de l'elfe. Il ne le connaissait même pas, et déjà on lui avit confié une mission, pour le tester. Une bien étrange situation songeait Orik. Il referma le poing et rangea précieusement la bille dans sa poche.

Fermant la porte derrière lui, la douce chaleur carressa le visage d'Orik. Il devait être l'après midi, mais le lendemain de son agression. Il prit une direction inconnue et acosta un petit homme avec une imposante moustache.

-Hum... Excusez-moi mon brave. Pourriez-vous m'indiquer la direction du port?


-Le port? Vous prenez la prochaine rue à gauche, vous marchez un peu et vous y êtes! S'exclama-t-il d'une voix fluette.

Après avoir remercié, Orik prit la direction indiquée. Tournant l'angle de la rue, le nain marcha pendant une vingtaine de minutes quand même. Enfin arrivé, le vent içi était plus puissant et balayait la barbe et les cheveux roux d'Orik.

Suite

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 7 Sep 2009 15:35 
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Ainsi, nous entamons notre recherche d’une auberge. Je suis mon amie qui semble plus sûre de moi. Il faut dire aussi que son histoire est un peu différente de la mienne. Malehën n’est pas une elfe mais elle appartient et est accepté dans mon village et ce, depuis toujours. C’est grâce à son grand-père en fait. Il a jadis été le compagnon de Cylrond, notre chef protecteur. C’était un rôdeur humain qui en connaissant autant qu’un elfe averti sur la nature. Il connaissait ses bienfaits tout comme ses maléfices.
Ainsi, Cylrond et Antamius, le grand-père de Malehën, ont jadis parcouru la terre pour je ne sais quelle raison mais sûrement pour un noble cause. Antamius a également sauvé notre village il y a longtemps d’une attaque orque en allant quérir des renforts humains, des soldats venus de… je ne sais plus non plus, il faut dire que je n’étais jamais très attentive lorsqu’on nous enseignait les choses.
Quoiqu’il en soit, Malehën connaît bien le monde des villes humaines car elle y est allée plusieurs fois dans sa jeunesse. En effet, son grand-père ne restait jamais bien longtemps au village car il avait des affaires à régler en ville. Son fils, donc le père de mon amie, par contre, est resté vivre comme nous, dans la forêt jusqu’au jour où il dût partir, appelé par des obligations militaires. On ne l’a jamais revu. Il a laissé sa femme et sa fille au clan, qui vivent et sont acceptées en tant qu’elfe.
J’ai toujours connu Malehën, enfin depuis qu’elle vit car je suis bien plus âgée qu’elle, du fait de ma race. Voilà pourquoi elle est beaucoup plus à l’aise que moi ici.
Soudain un terrible « Gloubouargggrr » retentit de mon estomac, je pose ma main sur mon ventre, en grimaçant.


- Malehën, j’ai faim.

- Oui moi aussi, on mangera à l’auberge.


( Si on la trouve )

J’en ai marre de marcher, je veux me reposer et manger. Je suis exténuée, je me sens oppressée comme si j’étais dans une boîte et que quelqu’un écrasait les parois. Je me suis habituée à l’odeur ambiante mais je ne serais pas contre humer l’air rafraichissant de ma forêt. Pourquoi tant de malaise, tout ça à cause de cette maudite sorcière. Ce que je ne comprenais pas c’est tout le voyage qu’on devait faire pour un simple mauvais sort, pourquoi ? Je sens que le shaman ne m’a pas tout révélé, peut-être qu’il en a dit plus à Malehën lorsque j’étais parti courir me soulager dans la forêt. Enfin peu importe j’ai de plus en plus de mal à réfléchir à cause de la faim qui me tiraille.
J’ignore depuis combien de temps nous marchons, je suis perdu dans mes pensées. La malédiction, mon estomac, le voyage, mon estomac, mon envie de changer de vêtement, mon estomac, je me sens sale….mon estomac…


- C’est quand qu’on arrive ?


Malehën ne répond pas à ma question enfantine, posée avec un subtil mélange de lassitude et de râlement. Nous avançons à travers les ruelles plus ou moins étroites. Les hauts bâtiments nous offrent une ombre qui aurait été bénéfique en cas de grosse chaleur, mais là cela ne fait qu’accentuer la fraîcheur ambiante. J’ai le tournis dès que je lève un peu trop la tête pour observer le ciel sans doute à cause de ma faim, de l’odeur et de l’écrasement que produit l’entassement et la hauteur des bâtiment tout autour de moi. Je commence à avoir des vertiges, manger !
Soudain la voix de mon amie m’offre un énorme soulagement.


- Regarde là-bas, c’est une auberge, je savais bien que nous n’étions pas perdue


Au moins cela prouve que même elle, trouve cette ville trop grande. Je lui prends la main et oublie ma fatigue pour accélérer vivement le pas en direction du bâtiment longtemps espérer.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 7 Sep 2009 21:15 
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Nous revoilà dans les rues, quittant l’odeur de la nourriture pour celle des égouts à même le sol. Je hausse les épaules et me laisse guider par Malehën à travers les rues, jusqu’aux termes. Les rues se ressemblent toutes, à part bien sûr la taille, car il y a de tout, la grande rue, la plus large et des ruelles étroites où on aurait du mal à passer à trois. En tout cas, il y a de l’ambiance, ici un cracheur de feu nous réchauffe à chaque souffle puissant, là, un jongleur épate un groupe d’enfant émerveillé, ici encore une troupe d’acrobate réalise un spectacle au milieu d’un attroupement de badauds. Cette ville n’est pas si inintéressante que ça au final.
Nous marchons moins longtemps que tout à l’heure, sans doute parce que Malehën a eu le renseignement du lieu part le patron de l’auberge. Ainsi, nous voilà bientôt devant les thermes.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 12 Sep 2009 17:14 
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-->> Les thermes


Dehors, le temps s’est réchauffé et nous nous engouffrons une nouvelle fois dans les rues de la ville. J’ai u peu moins mal mais je préfère marcher pieds nus. Je boîte un peu car lorsque je pose mon pied droit, je ne le pose que sur le flanc, évitant le contact de mon petit orteil sur le sol.

- C’est loin le port ?

- Non, on remonte cette rue, on tourne à gauche, on passe devant l’auberge et c’est tout droit.


Nous remontons donc la rue pour revenir dans la grande rue. Les gens semblent tous se diriger vers l’est, là où nous sommes arrivées un peu plus tôt dans la journée. J’entends des personnes parler de leurs achats au marché, ce qui semble être la cause de cet exode.

- Malehën, on pourra faire un tour au marché après.

- Oui, si tu veux.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 14 Sep 2009 17:33 
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Alors que le crépuscule couvrait peu à peu Kendra Kâr, alors que le soleil disparaissait lentement, Halkmir se sentit pris d’un vertige. Sa frêle silhouette dressée au bord du sommet de la tour qu’il avait choisit pour remplir sa mission. Il contemplait la foule qui s’amassait en contrebas, le cœur serré. Maintes fois, sous le ciel brûlant d’Exech,il avait pu observer les passants , les échanges, les larcins, comme un spectacle curieux, qu’il suivait distraitement.

Ce soir, les rôles étaient inversés, les gens se rassemblaient dans la place, juste sous l’édifice, et observaient, intrigués, ce large brasier qui éclairait, tel un phare dans cette nuit naissante, le cœur de leur cité. Il se demandaient quelle en était la cause, la raison. Si cette petite silhouette, dont les vêtements rouges et amples qui ondulaient sous le vent, tels les flammes derrière elle, était responsable de cette curiosité.

Pour Halkmir, l’instant était unique. Non pas car il estimait avoir passé avec succès l’épreuve que son maitre lui avait imposé. Non pas parce qu’il avait rarement crée un feu si parfait, si bien maitrisé (même si cela y participait grandement). Ce qui le rendait si ému, c’était cette foule, à ses pieds, qui lui offraient toute son attention, même si cela n’était du qu’à leur étonnement. Jamais, dans toute sa courte vie, le petit mage n’avait sentit autant de regards posés sur lui, et encore moins des regards n’exprimant nulle haine ou mépris. Ils étaient captivés, hypnotisés par ses flammes, sa création, sa représentation. Pendant ce court instant, il se sentit roi, il se sentit dieu. Pour quiconque, cela pourrait paraître sot d’éprouver de tels sentiments dans un moment pareil. Mais pour un enfant qui n’a connu que les ombres, c’est un nouveau monde…

Au milieu de la foule, cependant, il remarqua une file d’hommes en uniformes qui progressaient jusqu'à l’entrée de la tour. Halkmir eut un frisson, puis soupira. Il n’avait pas aucun regret, et il valait mieux que cela s’arrête tant qu’il maitrisait le feu. Il se tourna vers son « chef d’œuvre », et d’un simple mouvement de la main, en pris le contrôle jusqu'à doucement l’éteindre. Il n’y eu pas de pas de danse ni de gestes étranges. Il agit avec calme. Le spectacle était finit, pour l’instant.

Il fallut un moment aux gardes pour monter les longs escaliers de la tour. Une montée troublante puisque de la cour à extérieur, ils eurent plusieurs fois l’impression que s’élevaient des rires… Que se passait il ? Arrivés au sommet, ils ne trouvèrent rien sinon les marques sombres sur les pierres brulées. Pas de feu, pas de suspect. Accourant jusqu’au rebord de la tour, le capitaine de la garde fut rapidement obligé de reculer, pris d’un vilain vertige. Après quelques instants, il osa enfin un second coup d’œil : la silhouette rouge, tandis qu’ils s’épuisaient à grimper jusqu’en haut, l’agitateur usait des nombreuses sculptures et gargouilles pour descendre la façade de l’édifice aussi vite que possible.. Ils l’avaient croisé sans même le voir, au plus grand amusement de certains citoyens.

Une fois au sol, Halkmir fut accueillis par divers sons de cloche. Pourquoi ce feu ? Était il pyromane ? Prestidigitateur ? ses intentions étaient elles bonnes ou mauvaises ? Certains s’interrogeaient, d’autres avaient déjà leur avis.. qui se voyait parfois ébranlé quand ils constatèrent que l’individu n’était qu’un jeune garçon. Il hésita un court moment, avant de s’exclamer.

« Hum.. mesdames, mesdemoiselles, messieurs, soyez sans craintes ! Je ne suis nullement une menace… éventuellement un fauteur de trouble, mais je ne veux en rien du mal à qui que ce soit ! Ce dont vous avez pu témoigner ce soir sont.. les.. balbutiements de la maitrise d’un art magnifique dont, si j’en ai l’occasion, je vous ferait profiter des beautés incomparables…si vous vouliez bien me laisser retourner à mes études.. »

Il leur adressa alors un grand sourire dans lequel il mis toute sa gentillesse et son innocence purement enfantine, avant de se ruer à toute jambe dans la masse, profitant d’une part de la surprise des passants qui le laissèrent filer sans réagir, et d’autre part de sa petite taille pour disparaitre en peu de temps et quitter la place. Quand les gardes arrivèrent enfin aux portes de la tour, à bout de souffle, les témoignages étaient si vagues qu’ils n’en tirèrent pas grand-chose.

Quelques temps plus tard, marchant de toits en toits, Halkmir jeta un œil derrière lui. « sa » tour avait repris un aspect normal. la foule s’était dispersé. Plus rien ne témoignait de ce qu’il avait fait…Rien en dehors de la rumeur qui courrait et qu’il entendait dans les murmures, en contrebas. On disait qu’un petit diable était apparu, ou qu’un magicien avait fait un spectacle, se jouant des gardes, ou encore qu’un enfant étrange était né au sommet de la tour dans un grand feu, et était descendu annoncer une étrange prophétie.. Certaines de ces rumeurs étaient vraiment loufoques, mais le petit mage s’étonnait d’à quel point l’effet de son numéro avait résonné dans toute la ville, comme si ce feu avait continué de s’étendre, embrasant non pas la ville, mais esprit de ses habitants. Quelque peu décontenancé par l’idée de disposer ainsi d’un tel pouvoir, si aisément, il continua d’errer, quelques mètres au dessus de la tête des gens, agile comme un chat, en réfléchissant. A nouveau, il eu un pincement de cœur en regardant deux enfants qui écoutaient quelques bougres à extérieur d’une taverne. L’un d’eux se vantait d’avoir assisté au « spectacle de la journée » et exagérait quelque peu les performances d’Halkmir. Ce dernier retrouva alors dans les yeux des enfants cette lueur qu’il avait vu dans ceux se son public un peu plus tôt..Cette lueur qu’il avait lui-même eu, bien des années plus tôt, en apprenant ce qu’était la magie…

Des heures plus tard, bien que événement s’était complètement perdu, sa rumeur noyée dans les méandres des conversations et de la folle activité nocturne de Kendra-Kâr, le bonheur du jeune apprentis demeurait intact. Il se sentait comme sur un nuage. A sa gauche, une femme peinait à allumer sa lampe. Il l’aida d’un claquement de doigts. A sa droite, un vieil homme faisait tomber un cageot de fruits. En quelques instants, le jeune garçon reparait le mal et saluait le vieillard. C’est le cœur léger qu’il retrouva ainsi le chemin de la cabane du vieux Baldy.

C’est en frappant à sa porte qu’il sentit un poids…Et si le vieux bougre avait manqué sa prestation ? le feu n’avait pas duré très longtemps… Et s’il n’avait rien vu ? Après une courte réflexion, Halkmir haussa les épaules…
« Bah, se dit il, ce sera l’occasion de recommencer ! »

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