L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 19 Sep 2009 20:11 
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La maison du vieux Baldy ne semblait pas avoir changé de la journée, comme si la porte était restée telle que tu l’avais laissée en partant le matin. Lorsque tu frappas à l’huche, celle-ci s’ouvrit sur le même gros bonhomme à l’air sympathique, tout sauf caractéristique d’un mage, qui s’insurgea une nouvelle fois :

« Qu’est-ce que c’est encor… Ah c’est toi p’tit ! Entre, j’ai vu ton œuvre. Tiens installe toi et raconte moi comment tu t’y es pris pour faire ce feu et le contrôler ! Épargne moi les détails inutiles, j’veux juste ton ressenti et la manière dont tu as contrôlé ta magie. »

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 19:21 
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<< Le Port de Kendra-Kâr

Quelque peu surpris par tout ce capharnaüm, qui me semble bien plus impressionnant qu'à Tulorim, je m'arrête brusquement pour mieux me rendre compte de la vie qui fourmille devant moi. Je ressens alors un nouveau choc, mais dans les jambes cette fois-ci. Baissant les yeux, j'aperçois une miniature d'homme se débattre entre mes bottes pour tenter de s'y faufiler.

"Mais poussez vous donc, ils vont m'rattraper !"

Tendant la main pour m'emparer du bambin par son col, je relève la tête pour scruter la foule du côté d'où vient le marmouset. Il ne me faut que quelques secondes pour repérer une petite bande de braillards courant vers nous comme des forcenés. Hissant celui que je tiens par la chemise jusqu'à mon visage, je plonge mes yeux rougeoyants dans les siens d'un étrange bleu-gris.

"Qu'as-tu donc fait pour qu'ils te coursent ainsi ?
- Mais moi rien sir.
– Bégaye le petiot, un tantinet impressionné par l'aisance avec laquelle je l'ai soulevé, à moins que ce ne soit mon regard, d'une couleur qui lui semble inconnue. – C'est la bande à Marben, y sont méchants s'avez ! Veulent me prendre le Yus, que j'dois acheter à manger pour ma pauv' maman !
- Dans ce cas, grimpe donc là-haut."


Emu par le petit visage pâlot couvert de saletés sous la tignasse blonde, je dépose le garçonnet sur mes épaules et reprends ma route, qui ne tarde pas à croiser celle de la clique du Marben. Je pense reconnaître ce dernier dans le grand lardon aux cheveux bruns et au faciès couvert de tâche de rousseur, où se tord une bouche moqueuse et arrogante. Ses quatre sbires s'arrêtent alors derrière lui, tous plus fluets les uns que les autres, j'aperçois même une demoiselle dans les rangs. Marben ne se laisse pourtant pas démonter par ma présence, bien que tous m'observent avec une curiosité mêlée de crainte.

"Hé Belkas descend de ton promontoire !"

Belkas, voilà donc le prénom de mon petit protégé. Celui-ci ne perd d'ailleurs pas un instant pour rétorquer.

"Viens donc me chercher Marben !
- Dis moi Marben, que lui veux-tu donc à Belkas ?
- Moi ? Oh mais rien m'sieur, juste jouer avec lui !
- En me volant mon argent !
- Je n'appelle pas ça jouer jeune homme.
- Mais si, c'était pour rire Belkas, tu sais bien !
- Tu n'es qu'un fieffé menteur Marben ! Et un voleur !
- Allons, arrêtons là les jeux les garçons. J'ai de toute façon besoin de Belkas pour le moment, alors vous autres, il faudra jouer sans lui.
- Bien m'sieur, au r'voir m'sieur !"


Et sans demander leur reste, ils se fondent dans la foule de Kendra-Kâr, me laissant là avec le dénommé Belkas, toujours perché sur mes épaules.

"Bien Belkas, je t'ai débarrassé de tes poursuivants, il va falloir descendre de là-haut et me rendre la pareille.
- Tout ce que vous voulez sir ! Mais, dites... Je peux rester là ? On voit drôlement bien d'ici !"


Un rire me secoue le torse à la demande du môme, qui doit s'accrocher à mes cheveux pour ne pas tomber.

"Oh là ! Je ne suis pas un canasson ! Tu peux rester sur mes épaules, mais tiens toi donc à ça."

Lui dis-je en indiquant les lanières qui passent sur mes épaules. Je sens les petites mains s'agripper à la fourrure et au cuir, tandis que ses jambes se serrent sur ma poitrine.

"Bien, en route alors. Connais-tu le temple de Yuia ?
- Bien sûr sir...
- Appelle moi donc Rurik, plutôt que sir.
- L'interrompais-je.
- D'accord Rurik ! Alors droit devant et puis à droite là-bas ! Je connais Kendra-Kâr aussi bien que les grandes personnes !"

Suivant la direction que Belkas m'indique, je m'enfonce dans les rues de la cité. Les gens nous jettent des regards fort intrigués devant l'attelage que nous formons. Mais cela ne me dérange pas, ni le petit, qui resté un temps silencieux, reprends la parole. Et alors que nous discutons tout en marchant, je ne cesse de m'émerveiller sur l'immense ville qu'est Kendra-Kâr.

"Y sont marrants tes cheveux Rurik ! On dirait que t'es un vieux !
- Haha ! Oui, j'ai remarqué que vous autres vous aviez des chevelures multicolores ! Mais moi et mon peuple avons toujours eu les cheveux blancs, même les enfants comme toi.
- C'est quoi ton peuple ? Attention c'est à gauche là.
- D'accord. Mon peuple ? Nous nous nommons les Phalanges de Fenris. Je ne pense pas que tu en ai déjà entendu parler ?
- Non jamais, tu viens d'où ? C'est ici ? Sur Nirtim ?
- Non... Excuse-moi, je continue tout droit ?
- Vers là, à droite, tu vois les jardins et derrière le château ? Faut qu'on le dépasse et qu'on tourne à droite encore.
- Bien. Alors je te disais que je ne venais pas de Nirtim, mais du continent Nosvéris.
- Ah ça je connais ! J'en ai entendu parler, mais je n'y suis jamais allé !
- Tu as encore bien du temps devant toi pour voyager Belkas.
- Oui, j'espère que je pourrai faire comme toi quand je serai grand ! Qu'on laisse les petits tranquilles et que j'aille dans d'autres endroits ! Voilà tout droit maintenant...
- Et bien, viens donc un jour par chez moi, je t'emmènerai dans les montagnes.
- Oh ! Tu habites dans des montagnes ? Je n'y suis jamais allé !
- Oui, ce sont d'immenses montagnes recouvertes de neige.
- Ah ça la neige je connais, on en a ici des fois ! Tiens regarde il est là le temple que tu dis."


De la neige à Kendra-Kâr, voilà qui répond à l'une de mes interrogations. Mais déjà je pense à autre chose, observant ce petit bâtiment, bien différent du temple de Yuimen et Gaïa que j'ai pu admirer à Tulorim. Mais ces murs bleutés et simples ne sont pas pour me déplaire, je suis bien placé pour savoir que la vanité de certains ont causé leur perte. Cette porte va-t-elle s'ouvrir sur des réponses ?

M'ébrouant tel un cheval pour amuser le petit, je le saisis par les vêtements et le dépose sur le sol. M'agenouillant pour être à sa hauteur, je lui tends ma large main.

"Merci d'avoir été mon guide jeune Belkas.
- Tes yeux aussi sont bizarres Rurik !"


J'éclate de rire et pose une main amicale sur l'épaule du mioche.

"C'est aussi une marque de mon peuple. Nous sommes tous ainsi, nous, le plus vieux peuple des hommes."

La bouche de Belkas fait un rond parfait, marquant l'étonnement. Il se reprend bien vite et jette un regard en arrière, vers le temple.

"C'est le temple de ta déesse, hein c'est ça ?
- Tout à fait.
- Je peux venir avec toi ?
- Ta mère ne t'attend-t-elle donc pas chenapan ? La nuit est presque tombée !
- Si, si, je vais rentrer... Mais... Où vas-tu dormir ce soir ?"


Je me redresse, souriant devant la gentillesse du marmot. Lui ébouriffant les cheveux, je le rassure sur mon sort.

"Je ne sais pas encore, mais ne t'en fais pas pour moi.
- Bon sinon, j'habite dans la Grande Rue, pas loin du marché, va te balader par là-bas si tu n'as nul part où aller, je te verrais.
- Merci Belkas, j'espère te revoir.
- Moi aussi Rurik !"


Crie le gamin, s'éloignant en courant dans les rues dans lesquelles il vient de me guider. De nouveau seul, mais le cœur réchauffait par cette bienveillante innocence, je gravis les marches qui mène à l'entrée du temple de Yuia et en pousse la porte en acier.

>> Le Temple de Yuia

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 23:44 
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Quête 20 : Dirigé de Meredith




Alors que vous vous rendez tranquillement sur le chemin du marché, la foule se fait plus dense. Aux abords lointains de celui-ci, lorsque les effluves des épices et le cliquetis des pièces vous parviennent, vous entendez une rixe éclater quelques mètres devant vous. Les badauds s’écartent et chacun essaye tant bien que mal de s’extirper de la cohue. Malëhen et toi n’échappez pas à la règle et êtes bousculée. Cependant, par chance, un être semble vous protéger car dès le début du mouvement, il vous attire dans une ruelle adjacente plus calme. Vous ne voyez rien de cet inconnu, il est complètement capuchonné et là où se trouve sa tête qu’il tente de cacher, vous ne pouvez que distinguer une fumée noirâtre.

Excusez mon impolitesse, Demoiselles. Je vous ai vu vous diriger vers le marché et je me suis dis que je pouvais peut-être vous aider. Je suis marchand, je pense que vous devriez jeter un coup d’œil à mes marchandises, qu’en dites-vous ?

La voix est simple, noble et dure. Elle ne semble pas laisser place à l’hésitation, un vrai marchand intransigeant, soyez en sûre. D’un geste, il rejoint un étal que vous n’aviez pas remarqué à deux pas de là, tandis que la rue est étrangement vide… Enfin quoiqu’il en soit, il faut maintenant faire un choix.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 5 Oct 2009 21:53 
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Ainsi donc, nous revoilà dehors, dans les rues, qui sont encore bien agitées. Cette fois, par contre, nous prenons la même direction que la plupart des gens, à savoir le marché. Plus nous avançons, plus la rue semble étroite mais ce n’est que l’impression que donne la foule agglutinée dans la rue.
J’ai encore faim et j’aimerais un fruit, j’ai soif aussi.


- Tu crois qu’il y a des pastèques ? J’ai envie de pastèque.

- J’en sais rien, on verra, tu ne t’arrêtes jamais de manger hein.

- Bah…

Je prends la main de Malehën pour ne pas risquer de la perdre car nous sommes en plein milieu de la rue. Les premiers stands apparaissent de chaque côté.

- On va de ce côté, on regardera l’autre en revenant.

- Très bien, je te suis.

Je vois Malehën mettre sa main libre sur notre bourse de peur de se la faire voler. Des tuniques, des animaux, de la nourriture, des babioles, on vend de tout, c’est intéressant, mais pas de pastèque.
Soudain, nous sommes bousculées par plusieurs personnes. Malehën commence à ronchonner et à traiter les gens de divers noms d’oiseaux. Elle est trop petite pour voir ce que je vois. Deux hommes se battent et les badauds forment un cercle autour d’eux.


- Il y a une bagarre.

- Pff, ne t’inquiète pas la milice va les séparer bientôt.

- La milice ?

- Les gardes de la ville si tu préfères.

Cependant, la bagarre se poursuit lorsque l’un des protagonistes est projeté dans notre direction. Subitement, une silhouette nous protège du projectile humain en nous aidant à esquiver. La silhouette nous entraine entre deux stands avec une rapidité telle que nous ne réagissons pas. Lorsqu’elle nous lâche, nous nous trouvons dans une ruelle, au bout de celle-ci, un bout du stand devant laquelle nous étions quelques secondes avant.
Je tourne la tête vers la silhouette, mais je ne vois qu’une grande personne encapuchonnée. Je crois voir de la fumée en place de son visage mais ce n’est sans doute que mon imagination. Il nous annonce qu’il est marchand et nous propose ses marchandises puis se dirige vers l’autre extrémité de la rue, vers ce qui semble être son étal. Nous le suivons et remarquons que la rue, plus petite que celle du marché, est étrangement vide. Bien que Malehën reste suspicieuse et observe les alentours je n’y prête guère attention et parle au marchand maintenant installé derrière son stand.


- Vous avez des pastèques ?

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 5 Oct 2009 23:59 
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L’homme lève la tête à ta dernière question alors qu’il semblait satisfait de ton comportement jusqu’alors. Il semble très surpris de ta demande… Cependant, en marchand chevronné, il ne se laisse pas abattre et rétorque le plus rapidement du monde :

« Mais évidemment, j’ai des pastèques ! Laissez-moi une seconde, et profitez-en pour admirer mes armes et mes artefacts devant vous ! De jolies jeunes filles comme vous devraient se balader armée. »

Il s’éclipse une seconde derrière un battant de bois pour revenir la seconde d’après avec une énorme moitié de pastèque. Rouge, juteuse et surtout énorme, voilà ce que le marchand te proposait. En posant le monstre sur la table, il enchaîne :

« Alors, il y a des choses qui vous intéresse ? Je peux vous faire un prix d’amis !

Devant lui, il y a une véritable armurerie, mine de trésor sans âge et de pouvoir infini… Son étal semble être étranger à ce marché si commun d’habitude. Et de plus en plus, votre solitude dans cette ruelle se fait oppressante.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 18:21 
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A la bonne heure, le marchand possède des pastèques et il s’empresse d’aller me chercher une énorme moitié de fruit. Mes yeux pétillent et mon corps assoiffé et affamé semble apaisé par la vue du morceau.
Avant d’entamer la pastèque, je regarde le long étal. C’est marrant, le marchand semble posséder chaque objet des stands du marché de tout à l’heure. Malehën me tire le bras et me fais signe de m’écarter pour me parler en privé. Elle me murmure alors ces mots.


- Retournons au marché, je le sens pas cet endroit, il n’y a personne et puis je sais pas... Je ressens... C'est bizarre....

- Mais il a de la pastèque

- Eh bien paye ta pastèque et partons.

Elle me prend la main et pose notre bourse dans ma paume. Je rejoins le marchand qui nous attend sans bouger.


- Bien je vais prendre la moitié de pastèque. Pour les armes j’ai déjà mon bâton je n’en ai pas besoin d’autres. Et puis nous ne sommes pas assez riches pour trop dépenser.

- C’est étrange cette rue, vous ne devez pas avoir beaucoup de client, il n’y a pas de passage, pourquoi n’êtes-vous pas sur la place du marché ?


Je pioche quelques pièces dans la bourse en attendant le prix que me donnera le marchand pour le fruit. Je salive d’avance en louchant sur la rougeur intense du melon d’eau.

(Miam !)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 22:14 
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Le marchand en habitué des transactions monétaires accepte et recompte ton argent avec un sourire. Apparemment , le compte y est car il range tout ça dans une poche de son vêtement ample. Il te regarde scruter son étal et semble déçu lorsque tu annonce ton manque d’intérêt pour ses marchandises.

Cependant, il devient suspicieux après l’intervention discrète de Mahelen, il n’aime pas trop les cachotteries. Mais au final, c’est avec un air roublard qu’il finit par répondre à la question de ton amie :

« Mais c’est parce que moi, chère demoiselle, je choisis mes clients. Et vous avez été choisies… Vous êtes unique dans votre genre !»

Plus rien après cette pique, il voulait simplement éveiller votre curiosité et vous montrer qu’il était au courant. Ta malédiction semblait avoir déjà fait parler d’elle dans les ruelles de la ville blanche et ce d’une manière inattendue. Allez savoir jusqu’à où allait sa connaissance.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 22:45 
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Je paie le fruit de quelques sous puis rends la bourse à Malehën. Cette dernière regarde étrangement le marchand, les sourcils froncés, en proie au doute. J’enfourche ma pastèque sous le bras et commence à marcher vers la ruelle.

- Tu viens ?

- Attend un peu.

Elle se retourne vers le marchand.

- Unique dans notre genre ? J’ai du mal à croire que vous choisissez vos clients. Déjà qui surveille votre étal pendant vos recherches ? Même si c’est étrange de ne voir personne par ici, une ruelle pourtant proche du marché. J’ai plutôt l’impression que vous nous connaissez… Vous nous avez suivis ?


Je m’approche de Malehën je ne la savais pas si parano mais, comprenant petit à petit de mon amie aux cheveux roses, j’écarquille les yeux et me tourne dans la direction du marchand à la tête de brume.

- Vous nous avez vu toute nue au bain, vous êtes un pervers ? On m’a dit que les humains sont comme ça !

Malehën baisse soudainement la tête, regardant le sol, l’air gêné et déconfit elle pose sa main sur mon épaule et soupire longuement.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 01:07 
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Le marchand à tes mots éclate de rire. Quoi de plus naturel face à la remarque déconcertante de cette chère Meredith. Toute personne normalement constituée n’aurait pas pu se retenir face à tant de candeur et de niaiserie. Le rire passé, il revient avec douceur sur les paroles de Mahëlen, cherchant à apaiser son inquiétude et à inspirer confiance :

« Je vous connais en effet, et c’est grâce à cela que je vous ai choisis. Je suis un grand maître artisan et je choisis souvent de jeunes aventurières pleines de talent que mes services pourraient intéresser contre quelques menus services. Seriez-vous encline à m’aider contre quelques uns de mes talents ? J’ai en ce moment un grand besoin d’aide…

Dans sa voix, tu peux percevoir l’air suppliant de son ton. Tragique, à tout point de vue.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 12 Oct 2009 20:16 
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Je recule la tête et ouvre grands les yeux d’étonnement face à son rire plutôt moqueur. Je fronce les sourcils et fais la moue, comme pour lui faire comprendre que son air hautain ne me plaît pas. Peu après, il nous explique que c’est un maître artisan, ce qui explique le nombre incroyable de pièces de guerres. Les armes chevauchant sur son stand les plastrons, jambières et autres tuniques de cuir. Mais ce qui me surprend le plus est la suite de son discours.
En effet, le marchand aurait besoin d’aide, notre aide. Un service pour un autre en gros. Je ne suis pas contre aider mon prochain, encore faut-il savoir de quoi il s’agît, seulement, je n’ose pas lui demander de quoi il en retourne de peur que ma malédiction face encore des siennes.


(Pitié Malehën, demande-lui de quoi il s’agit)

Je regarde mon amie du coin de l’œil en espérant qu’elle réagisse. Elle reste sans voix face à notre interlocuteur. Elle semble réfléchir, elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais se reprend une demi-seconde plus tard. Après quelques instants, elle me délivre enfin de ma frustration en lâchant quelques mots.

- Nos services contre les vôtres. De quoi s’agît-il ? Et qui vous dit que nous avons besoin d’aide ? Nous ne serions pas contre je pense mais j’aimerais en savoir davantage vous comprenez ?

Je soupire de soulagement et offre inconsciemment au bonhomme un sourire niais. Je pose ensuite mon bâton contre son étal puis repose la moitié de pastèque. Je tente de prendre une part mais sans lame pour couper un morceau, je n’obtiens que de l’eau qui coule entre mes doigts. Perdant patience et la faim toujours présente, je prends le melon d’eau à pleine main et prends directement une grosse bouchée. Voyant ensuite que je ne suis pas très discrète, je souris au marchand et à Malehën puis j’essaye de placer quelques mots entre deux mastications.

- Non « chomp » continuez, faîtes-pas « chomp » attention, j’ai très faim « chomp ».

Malehën me dévisage mais laisse vite tomber l’affaire, par habitude, sûrement.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 12 Oct 2009 22:49 
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<< Le temple de Yuia

La porte du temple se referme sur toutes ces sensations irréelles que j'ai éprouvé en si peu de temps. La rue, devant moi, est froide et silencieuse sous le faible reflet de la lune, qui éclaire juste assez pour voir où l'on met les pieds. Me tournant vers le nord, j'observe un instant la voûte céleste pour trouver l'étoile polaire, puis observant la course des autres étoiles, je m'étonne de voir que la nuit est à peine avancée. Je ne suis donc resté que peu de temps à l'intérieur du temple. Resserrant sur moi les pans de ma nouvelle cape je me fond dans l'obscurité pour revenir sur mes pas, en direction de la Grand Rue. Si je trouve le marché, peut-être aurai-je la chance de retrouver également Belkas pour passer une nuit au chaud chez l'habitant.

>> La Grand Rue

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 13 Oct 2009 22:35 
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Quête 20 : Dirigé de Meredith




Alors qu’un morceau fuyard tente de se faire la malle de ta mâchoire et fuir par le menton dégoulinant, le marchand se précipite sur toi, tentant de t’essuyer à temps. Il t’essuie à grand coup d’un chiffon apparu dans ses mains comme par magie. Il savait vendre cet homme-là, sans aucun doute. Cependant , lorsqu’il s’arrête et s’écarte, tu découvre qu’il t’as passé un collier autour du coup. Un simple pendentif formé par une pierre ronde et noire.

« Vous voilà prête, Meredith !»

Tu manque presque de t’étrangler à l’expression de ton prénom mais malgré tout, tu arrives à reprendre ton souffle. Cependant, tu sens comme une sorte de flou en ton être, comme si tu partais vers une autre dimension. Mahëlen s’en aperçoit et se jette sur toi en hurlant, tentant d’arracher le collier qui s’accrochait obstinément. Jusqu’à l’ultime seconde, Mahëlen te tient et vous disparaissez ensemble à travers les limbes du transport fluidiques !

((( Topic Quête ! pas de Maj particulière, voir ceux d’avant pour les particularités !)))

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 22:50 
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<< Les grandes portes de la ville

Le chemin du pèlerin

Alors qu’il quittait l’enceint encore remuée de son passage, l’Apostat souillait ses bottes dans la boue du parvis de l’entrée de Kedra kâr. Il avait décidé de monter directement vers le temple pour ne pas perdre de temps. Non pas que le temps lui fut compté, mais plutôt qu’il avait beaucoup voyagé et que de retrouver la sérénité et la paix d’une chambre. Son corps était endolori de courbatures depuis qu’il avait laissé la route et entamé la partie de plaine. Il posait de manière saccadée et rythmée son bâton sur le sol boueux et ses bottes. Il avançait comme cela puis se retournant de temps en temps pour s’assurer d’avoir à peu près le bon chemin, il finit par se perdre. Kendra Kâr était une grande ville et son sens de l’orientation était un peu erroné. Il claqua ses talons dans les rues puantes et mal éclairées de la ville basse et là, la boue était remplacée par de grossiers pavés qui jonchaient irrégulièrement le sol. Des odeurs pestilentielles remontaient de coins sombres. Un cadavre oublié ou un tas d’immondices. Les chiens perdus vagabondaient de ci de là et de temps en temps, le cri d’une mère ou d’une prostituée se faisait entendre dans le bourdonnement ambiant qui qualifiait si bien l’ambiance agaçante de cette partie de la cité.

L’ Apostat était perdu. Il ne reconnaissait rien et pire encore, il était dans une partie de la cité si basse qu’il n’avait même pas vue sur les toits éloignés de la petite place où il venait d’arriver. Il fit le tour avec le regard perdu d’un enfant et poussa un petit soupir de dépit. Il perdit ses yeux sur les nuages qui s’étaient vidés peu auparavant et qui traînaient mollement en paressant au dessus des faîtes de ces piteuses habitations. Ce qui le fit redescendre parmi les créatures qui marchent furent des cris et un brouhaha du tonnerre. Une porte venait de s’ouvrir, sûrement sur une taverne. Deux pochards étaient entrain de s’empoigner avec violence. L’un d’eux, un vieux bonhomme tout rachitique aux yeux hagards et avinés coiffé d’une toison éparse et à la barbe pouilleuse empoignait l’autre du haut de son mètre quarante. Le second était un gros rougeau à la touffe hirsute rousse et la barbe fournie. Il était plus grand que le premier et beaucoup plus costaud sans parler de son âge. Il était dans la force de ses trente ans et ne semblait pas décidé à s’en laisser compter. Ils échangèrent coups de poings mal ajustés et jurons de charretiers. Pour finir ils roulèrent dans la boue ameutèrent la moitié des poivrots qui cuvaient avec eux dans cette taverne immonde.

C’est une gamine d’une quinzaine d’année vêtue d’une ample robe bleue marine et rouge ornée de fleurs et d’un foulard rouge dans les cheveux bruns de sa tignasse qui tenta de les séparer. L’Apostat s’approcha d’eux. Il baissa les yeux sur ce trio qui roulait l’un sur l’autre. Mais la patience n’était ni le fort des hommes de Wiehl ni celui des croyants de Meno. Rapidement, profitant de sa stature et de sa sobriété, il se pencha sur les pochetrons et les empoigna par le collet. Soulevant les soudards d’un mouvement rapide il les maintint à bonne distance l’un de l’autre par le col de leurs guenilles.

- Espèce de jeune salopiaud, je m’en vais t’écarteler et t’occire avec un bâton que je t’aurai carré dans le…
- Vieux bouc mal embouché, je vais te coller mes pieds dans ta grimace pour t’enlever ton sourire de catin gourmande avant sa première passe !
- Maudit rat d’égout !
- Saloperie de vieux croulant !

C’est à peu prêt à ce moment là qu’ils essayèrent de se flanquer des coups de pieds dans les jarrets. Le prêtre évidemment se tenait au milieu d’eux. Il écopa de quelques coups de pieds et finalement excédé, il secoua les ivrognes comme des pruniers et lorsqu’il s’arrêta, il parla calmement de sa voix calme et profonde.

- Meno m’en est témoin que le prochain coup ou le prochain juron sera celui de trop.

La gamine s’agrippa à la robe du voyageur, juste sous le bras droit et lui implora dans un sanglot.

- Pitié, mon père. Pitié, ils ne sont pas dans leur état normal. Celui-ci est mon père et il a un peu trop bu. Elle désigna le vieillard d’un regard légèrement acide. Quant à lui, c’est mon idiot de mari. Depuis hier soir en plus, nous n’avons même pas consommé que déjà il se permet de se battre avec mon père ! Malgré ses paroles, elle le regarda avec un léger sourire.
- Vous… fêtez vos noces ? Ici ? Comme ça ?
- Pitié mon père, pitié, ils vont se calmer.

Le voyageur les regarda avec un regard lourd et amer. Il était fatigué, énervé, passablement encore plus irritable et de flanquer une rouste à deux imbéciles le détendrai plus qu’autre chose. Mais il devait être juste. Il ouvrit la bouche et prit son temps pour parler et poser son avertissement.

- Je vais vous lâcher les deux rigolos. Mais le premier qui veut sauter sur l’autre, je lui tanne le train à coup de botte.


Avec un calme mesuré, il desserra les phalanges et laissa les deux ivrognes glisser sur le sol de la place. L’un et l’autre remirent leurs tuniques en place et se regardèrent un peu miteux. Puis ils regardèrent la jeune fille et ils s’excusèrent. Ils s’en retournèrent, la main de l’un sur l’épaule de l’autre. L’Apostat poussa un petit souffle accroché qui emmena une partie de grognement terré dans ses naseaux. Il se retourna, récupéra armes et bagages, se pensant seul sur la place. Mais à sa surprise, la fille était là, plantée devant lui. Elle le regardait campée sur ses jambes comme une matrone, les mains sur les hanches. Sa tête penchée sur le côté, elle arborait un beau sourire.

- Je devrai retenir ce truc. Ca a l’air de bien marcher. Je dois dire que mon père et Borrick ne se sont jamais vraiment appréciés mais je pensais pas qu’ils en viendraient aux mains le jour de la noce. En tout cas heureusement que vous êtes passés et que vous m’avez aidée. Moi j’y serai jamais arrivée seule enfin… je veux dire… pas aussi bien. Je devrais faire attention à l’avenir, mais eh… Borrick est un gars du port alors je pense que ce n’est pas la première frayeur à laquelle j’aurai droit. Mais encore une fois, vous étiez là ! C’est fantastique. Mais vous avez l’air un peu hors cadre ici. Pas dans le bon décor, je dirai. Vous êtes perdu hein ?

Son débit de parole était impressionnant. Les premiers mots qu’elle avait prononcés étaient sous le coup de la panique et donc parfaitement coordonnés et calmement répartis dans une phrase pour faire un sens commun à son discours. Mais là, Blast se surpris à penser (c’est ce petit truc qui peut faire autant de boucan ?) Il fallait pourtant bien lui répondre.

- Je… Cherche le temple de Meno.
- Le temple de Meno je le connais par cœur. Je sais exactement où il se trouve même si je me suis mariée avec Borrick devant Yuimen, Meno ne m’est pas inconnu. Je dois dire que de voir tous ces moines aussi bien bâtis ça me plaît, sans vous offenser mon père. Mais en tout cas, le temple de Meno je sais où il se trouve, je vais vous conduire, comme ça vous ne vous perdrez plus et puis, je dois bien vous rendre la monnaie de votre pièce. Je veux dire pour avoir calmé mes deux bonhommes.

En parlant elle l’avait attrapé par la manche pour le tourner dans la bonne direction et s’était élancé un peu en avant, se retournant pour lui parler en marchant. Elle ne marchait pas à proprement mais elle sautillait, gambadait un peu comme si elle était immensément hallucinée par des substances shamaniques. Elle monta avec l’Apostat dans une ruelle en pente raide, toujours aussi suractivée. Elle saluait d’aucun, souriait à d’autre et en deux temps trois mouvements, elle était en marche dans les rues de Kendra Kâr avec un voyageur qui lui ne pouvait que lui demander une seule et unique chose durant la demi-heure de marche qu’ils avaient devant eux.

- Tu parles toujours autant ?


Temple de Meno>>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 19 Oct 2009 16:32 
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<< Temple de Meno

Le chemin du vertueux.

L’Apostat dévala les marches avec la vivacité d’un félin. Il arriva sur le Parvis et farfouilla dans sa poche il en sortit un petit livret relié de cuir avec à l’intérieur des feuillets cousus dans le cuir de la reliure afin de les maintenir ensemble. Il passa le doigt sur le papier un peu rêche et finalement pointa sur un nom. Sylbus de Golmerie, ruelle du pré fleuri. Un nom plutôt engageant. Il se mit en marche pour rejoindre la ruelle en question. Il n’avait aucune idée d’où elle pouvait se trouver cette fichue ruelle, mais il allait bien trouver si ce n’était une patrouille au moins une âme charitable pour le renseigner. Il sortit de sur le parvis et se rendit en direction des petits commerces qui bordaient le temple. Une grande boulangerie laissait s’échapper en plus d’un nuage de farine, une volée d’odeurs toutes plus alléchantes les unes que les autres. L’Apostat passa devant, à côté, un primeur, une boucherie et même un vendeur d’épices et d’aromates. Devant ces quelques boutiques, il y avait une sorte de petite place et un groupe de femmes était rassemblé là. Panier au bras, tablier en avant, certaines portaient même le bonnet de la parfaite ménagère. Rondelette et parlant fort, elles étaient d’une beauté simple et populaire qui fit sourire l’Apostat. Il se dirigea vers la boulangerie pour y obtenir une information quand soudain, une voix féminine un peu surexcitée se fit entendre sur la place.

- Mon père ? C’est vous ? Je ne pensais pas vous revoir !

L’Apostat se tourna et remarqua une frimousse familière. Il lui fallut pourtant un moment avant de remettre un nom sur ses taches de rousseurs et ses cheveux tressés en nattes. Les yeux de la jeune fille. C’est eux qui mirent l’Apostat sur la voie. Ils pétillaient et Blast avait soudain l’impression que la gosse allait se mettre à sauter, à rebondir et à pousser de petits couinements dans tous les sens d’une seconde à l’autre. C’est comme ça qu’il la reconnu.

- Margilla ? Quelle surprise, je m’excuse je ne vous avait pas reconnue ainsi vêtue.


La jeune mariée portait la robe de lin brun traditionnelle et le tablier blanc par-dessus en bonne ménagère, elle était allé faire ses commissions et elle tenait sous son bras un panier plein à craquer de viande, de fromages, de quelques poireaux et carottes. Sur son visage, toujours ce sourire lumineux et ravi. Elle semblait pleine de gentillesse et de sympathie. Il ne lui fallut pas longtemps pour mettre en avant un autre trait déterminant de son caractère. Et à peine avait-elle rencontré Blast que la machine était en marche :

- C’est vraiment une sacrée surprise, je pensais que vous aviez quitté la ville depuis un moment. Il faut dire que Kendra Kâr est une grande cité alors pour se recroiser comme ça en plus c’est une sacrée chance. Mon mari Borrick, vous vous souvenez de Borrick ? Eh bien mon mari Borrick il m’a dit comme ça «ton mystérieux pasteur il reviendra jamais, j’aurai aimé le remercie de m’avoir tiré des pattes de ton vieux cagneux de paternel » Mais c’est Borrick il est toujours à se plaindre et à râler. Parfois je me demande pourquoi je suis encore accrochée à ses basques, ou lui aux miennes, vous connaissez les hommes. Enfin quoi qu’il en soit nous avons finit par emménager, une ravissante petite maisonnette qui fait l’angle du faubourg des Mille regards et de la ruelle du pré fleuri. Un amour de petite chaumière qui….

La main de l’Apostat se posa sur les lèvres de Margilla avec un calme mesuré. Il lui fit un sourire et ouvrit la bouche. Immédiatement, son cerveau s’embrasa et il eu l’impression d’y entendre deux sons de cloches. Jamais encore il n’avait ressentit cette sensation bizarre. L’un et l’autre le poussaient et le tiraient comme des fous :

[:angel:] - Mais enfin, c’est l’occasion, Blast ! Elle sait où se trouve la maison de Sylbus, il faut en profiter, demande lui de t’accompagner, en plus elle est plutôt sympathique !
[:devil:] - Sympathique ? On voit que ça fait trop longtemps que tu traînes les monastères ! C’est un moulin à parole cette gironde ! Personne arrive à la supporter et par Meno, je te jure que même son mari doit être sourdingue et maudire les dieux de l’avoir fourré dans ce guêpier ! Demande au boulanger, il t’éclairera et on sera débarrassés de la baronne du moulin à vent !
[:angel:] - Quelle audace ! Elle qui t’a gentiment aidé à ton arrivée tu lui tournerais le dos ? Enfin Blast, remarque son panier chargé ! Elle va se briser les reins à transporter tout ça. Sois clément et apporte lui ton aide. Meno a dit d’avancer les uns avec les autres !
[:devil:] - Celle-ci fait partie des autres, de ceux qu’on veut pas aider ! Blast, tourne les talons et direction le marchand de croûte ! Tu t’en mordras les tympans si tu n’écoutes pas la voix de la raison.
[:angel:] - Pas fichu de se montrer condescendant et agréable et ça s’appelle la voix de la raison !
[:devil:] - Toi tu vas pas commencer ou je te fais gober ton instrument à cordes pour chochotte !
[:angel:] - On en a déjà parlé, c’est une harpe et tu le sais très bien !
[:devil:] - D’accord, c’est une harpe. Mais ça c’est une robe !
[:angel:] - UNE TOGE !


Blast chassa en un mouvement de tête ses réflexions intérieures qui commençaient à devenir particulièrement douteuses. Il toussota et termina de formuler sa phrase. Il eut d’abord un semblant de sourire à l’attention de la jeune fille.

- C’est un heureux hasard, Je devais me rendre justement à la ruelle du pré fleuri pour y rencontrer un haut dignitaire de mon ordre. Que dirais-tu de faire un bout de chemin ensemble ?

D’une main amicale il saisit le panier de Margilla et cette dernière le laissa faire avec un large sourire de satisfaction. Elle n’avait jamais eu vraiment d’ami digne de ce nom et cet élan de sympathie était pour elle un rayon de soleil dans le morne ciel de son existence. En plus, elle pourrait présenter correctement son époux à Blast, maintenant que Borrick avait dessoulé. Ils se mirent donc en route pour la ruelle en question et Margilla afficha tout le chemin un sourire radieux en parlant un peu à Blast. Mais comme par magie son débit de parole se fit moins soutenu et Blast pu lui aussi en placer une ou deux de temps en temps.
( [:Dange:] - HA !
[:devil:] - Oui, oh toi ça va, hein!
:grr: - Ca suffit tous les deux !)


Les habitations>>

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Dernière édition par Blast Lancaster le Dim 8 Nov 2009 22:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 25 Oct 2009 15:04 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
À l'extérieur, seuls quelques rayons lumineux parvenaient encore à caresser le sol de la ville, la nuit tombait et cela était la couverture parfaite pour commettre toute sorte de méfaits punissables. La Belle s'en délectait, ce qu'elle allait faire ce soir n'était peut-être pas exceptionnel, mais, elle allait pouvoir enfin mettre au profit du mal son corps tout entier, se donnait comme une vulgaire prostituée à ce scélérat des bas fonds qui ne demandait que de voir la jeune fille à l'action. Hé bien, il ne sera pas déçu par la fantaisie dont elle ferait preuve. Bien entendu, Amarante allait devoir être vigilante, à rester humble, être suffisamment exquise pour ne pas qu'ils se doutent de ce qui se tramait derrière ses charmes perfides. Sensuelle, la Sulfureuse avançait aux côtés d'Assil, se laissant mener vers la maison qui était sur le point d'être la victime d'un vol abominable. Cependant, le bandit prit la parole, donnant quelques recommandations à Amarante qui avait pourtant tout prévu pour vaincre ce mur de muscles masculins :
«Amarante, faites attention, je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose. Même si nous ne nous connaissons pas depuis longtemps, je dois dire que je suis charmé par votre présence...»

Quel gentleman ! Jamais aucun homme n'avait su faire fondre la si belle Amarante de la sorte ! Il savait quoi dire, quand le dire et comment le dire. Elle n'en revenait pas, il était parfait : beau, charmant et atrocement diabolique ! La beauté ne rêvait que d'une chose : se retrouver dans ses bras protecteurs malgré le fait qu'elle n'avait aucunement besoin d'être chaperonnée par quiconque ! À vrai dire, Amarante ne savait trop comment réagir, elle qui était si forte, si imprévisible et si libre se faisait embobiner par ce beau parleur. Était-ce la réalité ? Non ! Au fond d'elle-même, la Sulfureuse était persuadée qu'Assil n'était intéressé seulement par ses charmes incomparables ! Le vicieux ! Pourtant, tel est pris qui croyait prendre, Amarante était la victime d'un enchantement contre lequel elle ne pouvait rivaliser ! Dans quel pétrin s'était-elle mise ? Ça elle l'ignorait, mais, au final tout ceci l'importait peu, elle se connaissait mieux que quiconque, elle saurait rivaliser contre cet homme dès qu'elle en aurait l'occasion. Bien sûr, cela lui serait difficile, l'ardente jeune femme n'avait que rarement su refuser les plaisirs de la chair...
«Vous le serez encore plus lorsque vous m'aurez vue à l'œuvre.» dit-elle, mystérieuse.

Chacun continuait de marcher silencieusement, d'avancer dans cette ville si candide, constituée d'imbéciles mendiants qui en voulaient à la Belle. Mais, cela ne durerait plus très longtemps, Amarante promettait de se venger de tout ce résidu de l'humanité qui bien entendu ne lui avait rien fait... Oh oui ! Elle était cruelle, mais cela ne lui faisait ni chaud, ni froid, elle inventait des plans au fond d'elle-même, se voyant tuer de sang-froid toutes les personnes qui oseraient se mettre en travers de son chemin ! Cependant, ses rêves s'enfuirent bien vite lorsqu'Assil ouvrit la bouche :
«Nous y sommes. Restons dans l'ombre tant que la nuit n'est pas totalement tombée sur la ville.
- Où est cette fameuse demeure ?
- Demeure ? Non ce n'est qu'une simple masure comme tant d'autres, mais, ne vous y trompez pas, cet homme possède des objets de grandes valeurs... Malheureusement, ce n'est pas ce que nous sommes venus chercher ce soir, déclara-t-il sur un ton de dépit.
- Ah...
- Donc, pour que vous compreniez bien votre rôle dans toute cette histoire, vous devrez simplement occupée les deux gardes qui se trouvent là-bas, les voyez-vous ?
- Oui. Ne vous inquiétez pas, ce sera un jeu d'enfant.
- Ensuite, vous devrez guetter ma fuite et vous me rejoindrez dans un lieu tranquille.
- L'auberge de la tortue guerrière par exemple, j'y ai une chambre, je pense que nous pourrions y être au calme.
- Bien !»

La diversion d'Amarante allait être hors du commun, elle s'était préparée à laisser tout le temps nécessaire à son camarade pour substituer son objet mystérieux. Enfin ! Pour l'instant, elle n'avait pas le choix, elle devait attendre dans l'ambiance pesante qui régnait lorsque l'on se préparait à une bataille imminente. Son cœur de marbre battait, tonnait dans sa cage thoracique, la belle jeune fille avait l'impression qu'il allait sortir de ses gonds tant elle ressentait les éclats intérieurs de son muscle froid, dénué de toute sensibilité.

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Dernière édition par Amarante le Lun 26 Oct 2009 16:44, édité 3 fois.

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