L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 13 Aoû 2009 10:24 
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Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Contournant les chaos de la route, elle se mit à marcher sur l'herbe tendre qui s'écroulait comme un château de cartes sous son corps. La mort suivait Amarante, telle une sale maladie là où elle passait le trépas régnait en maître absolu. Mais, bientôt la ville entière serait à ses pieds et cette idée obsédait la jeune fille qui produisait parfois quelques glapissements de joie. Une fois arrivée devant les portes de la ville, deux gardes se dirigèrent vers elle, l'empêchant de passer... Quel affront pour la jeune femme qui aurait bien aimé les frapper pour les voir se prosterner devant elle. Pourtant, Amarante connaissait l'étendue de ses dons et elle savait pertinemment qu'ils étaient faibles, qu'il suffirait d'un seul homme pour la réduire à néant ou pire l'enfermer dans une geôle ! Elle allait donc devoir jouer de ses autres atouts, de son physique venimeux qui les ferait sans aucun doute sombrer dans la paralysie la plus totale.
«Messires, je vous demande pardon, j'aimerais simplement entrer dans la ville.» dit-elle une main sur la poitrine, la voix mielleuse à souhait qui sonnait comme celle d'une enfant candide.

Les gardes se ressaisirent aussitôt, abaissant leurs barrières devant le charme fulgurant d'Amarante qui agissait sur ces deux golems de muscles qui ne la quittaient plus du regard. Elle avait gagné la partie, plus rien ne l'empêcherait de passer à présent et de faire ce qu'elle souhaitait ! La jeune fille riait au fond d'elle en voyant toute cette masculinité pendue à ses lèvres priant pour qu'elle parle à nouveau et les fasse sombrer dans un paradis de sucre et de douceur. Dominer ? Elle adorait ça, en jouait à en avoir des maux de tête dans l'unique but de faire ce que bon lui semblait. Cette sirène ne s'arrêta pas là et préférait assurer ses arrières;retentissant comme une cloche de cristal, Amarante laissa échapper un rire qui n'aurait pu être plus mièvre. À ce son, les deux gardes se regardèrent, bavant presque tels deux enfants devant un repas exceptionnel. S'aventureraient-ils à la manger, libérant ainsi la colère de la jeune fille ? Dans l'état où ils étaient Amarante n'avait qu'à claquer des doigts pour les obliger à s'agenouiller à ses pieds, elle était devenue la Reine en moins de temps qu'elle ne l'aurait cru. Peut-être s'était-elle sous-estimée ?

Laissant tomber sa main baladeuse, la Sulfureuse utilisa la seconde pour entortiller une mèche de cheveux. Amarante ne se lassait pas d'utiliser le langage du corps pour capturer ses proies, ce jeu auquel elle adhérait complètement la rendait dingue, mais aussi vulnérable...
«Ma p'tite dame, il n'y a aucun problème, si nous pouvons faire quelque chose pour vous ?»

Quelque chose pour elle ? Était-il suicidaire ? Cela était évident, il ne connaissait pas cette jeune fille, rien ne la différenciait de ses paires, à part peut-être son sombre esprit caché au fond d'elle... Pauvre homme ! Mais, heureusement pour lui que les besoins d'Amarante étaient tous satisfaits... pour l'instant... Seule son envie de pouvoir et de destruction la motivait, la folle cherchait à se venger du monde, de ceux qui s'étaient permis de lui jeter ce regard plein de compassion qui l'écœurait au plus haut point. De sa petite voix, Amarante demanda gentiment au garde où elle pourrait trouver un magasin dans lequel elle pourrait acheter des ustensiles magiques :
«Je suis à la recherche d'une boutique de sciences occultes.» Sentant que l'idée ne plaisait guère aux deux hommes, elle enchaîna en mentant abominablement bien : «Vous comprenez, ma petite sœur est à l'article de la mort et aucun médecin n'a trouvé un remède satisfaisant. Je ne veux pas la perdre...»

En bonne comédienne, Amarante y mit du sien, sanglotant affreusement dans l'unique but d'émouvoir son auditoire aux anges en découvrant toute la fragilité de la jeune fille. Compatissant, ils ne purent que l'aider dans sa recherche, cette si douce enfant voulait sauver sa sœur d'un mal inconnu. Comment rejetait une personne aussi courageuse ? Non ! Ils n'en avaient pas le droit et dans leur élan de bonté l'un d'entre eux s'approcha d'Amarante et attrapa son épaule. La beauté vivante avait réussi son coup, jubilant intérieurement, elle garda son visage empli de tristesse à l'idée de perdre sa famille inexistante :
«Oui, il existe un lieu que nous préférons éviter, c'est la boutique de Moboutou, je vais vous expliquer comment vous y rendre.»

Minable ignorant ! Un être chevronné aurait pu lire dans son regard une pointe d'amertume, de toute évidence ce crétin superstitieux n'avait aucune idée de ce qu'était la magie. Ravalant sa salive pour ne pas anéantir sa couverture sur un coup de tête, Amarante feignit l'ignorance, un sourire apparut même sur ses lèvres encore fébriles. La Plantureuse femme écouta attentivement les recommandations du soldat, prenant note de chaque ruelle qu'elle allait devoir emprunter avant de trouver l'antre de ce fameux Moboutou.
«Je vous suis si reconnaissante ! J'espère que je trouverai mon bonheur en ce lieu. Je vous remercie messires.»

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Ven 4 Sep 2009 00:08 
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-->> Les alentours de Kendra Kâr

A mesure que l’on s’approche de la ville, les murs semblent s’élever toujours plus haut. Les gens se font plus nombreux sur le sentier devenu route. Des marchands, des voyageurs, des aventuriers, des soldats, et nous ne sommes même pas encore entrées dans la ville… J’appréhende. Le temps passe, le pas se fait lourd à cause de la fatigue accumulée depuis quelques jours, la douleur est revenue malgré mon enthousiasme de tout à l’heure. J’avais mal jugé la distance et Malehën aussi apparemment, mais elle ne dit rien sur ça. Avec la chaleur, ma robe me colle atrocement et chaque pas me donne une sensation très désagréable. Ca ne me brûle pas mais ça démange, seulement, je ne vais pas me gratter le derrière devant toutes ces personnes bien que cela ne me dérangeais pas au village. Je suis mon amie. C’est elle qui a décidé de la direction, « nous arriverons bien à une ville tôt ou tard », oui enfin là c’est plus tard que tôt. Je ne suis jamais allée en ville et celle-ci me paraît immense.

(Pourquoi les hommes ont-ils besoin de s’entasser ainsi ? Et puis surtout qu’est-ce que nous allons chercher ici ? Et que va-t-on trouver ?)

Apparemment, cela ne pose pas de problème à Malehën qui semble savoir ce qu’elle fait.

(Elle connaît peut-être quelqu’un)

Nous approchons de l’entrée et il y a foule, trop à mon goût. On ne peut pas passer. Les gens se bousculent, les gardes essaient d’interroger les gens. Je prends la main de Malehën et la suis en prenant ma respiration, nous pénétrons dans le tas.
Premier constat, l’odeur. Une odeur insupportable de sueur, de vieux et d’autre chose que je ne veux même pas savoir d’où ça provient. J’en ai des hauts-le-cœur, j'aimerais porter mon autre main devant ma bouche mais que faire de mon bâton ? Bon, tant pis. Nous nous faisons bousculer, nous rebondissons, nous nous excusons, nous sommes bien les seules d’ailleurs.
Deuxièmement, je ressens des mains baladeuses, je tente de sauter à droite et à gauche pour esquiver mais c’est pour mieux arriver sur une autre. Je ne suis pas la seule, Malehën est aussi mal à l’aise que moi et me tire encore plus fort par le bras pour s’extirper au plus vite. Malheureusement, en poussant un paquet de gens, elle créée un énorme bouchon de personne qui s’écroule lamentablement dans des cris, des grognements et des insultes. Nous nous relevons au plus vite et tentons de partir en enjambant les corps grommeleurs. Je me fais alors attraper par l’épaule par une main gigantesque.


- Eh vous là !

J’entends une voix plus forte que les autres puis la main me serre et me tire l’épaule. J’entraîne Malehën malgré moi, qui me tenait encore la main. L’homme est un colosse hideux et tout en armure. Sur tous les gardes, nous sommes tombées sur le plus effrayant, un molosse. D'ailleurs il bave...

- On ne pousse pas, c’est déjà bien assez étroit. Que venez-vous faire ici ?

L’homme robuste ne me lâche pas et sa voix puissante me fait dresser les cheveux sur la tête, en plus de ça il me postillonne au visage. Une nouvelle odeur fait son apparition, son haleine est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, j’en envie de vomir. Fort heureusement, mon amie prend la parole à ma place.

- Excusez-nous, nous ne voulions pas créer de problèmes, nous sommes venus en paix.


Le garde la dévisage vulgairement tandis que les dernières personnes tombées se relèvent. Ils ne semblent pas savoir que nous sommes responsables, enfin je l’espère. Le colosse me fait revenir à moi.

- Vous êtes vraiment nigaudes…

Puis il lâche un « pfff » et nous laisse partir. Je reprends la main de Malehën qui presse le pas afin de partir au plus vite des portes de la ville.
Quelle entrée… Et pourtant, pour une fois, ce n’est pas de ma faute. Ca me ravis dans un sens et je lâche un petit rire nerveux qui étonne mon amie.



-->> La grande rue

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Dernière édition par Meredith le Dim 6 Sep 2009 13:58, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 5 Sep 2009 01:13 
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<Part 3: Un engagement inoubliable:(2 posts)>
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Part 4: Sortie de la ville

Nous sommes repartis par la Grande rue. Après le temps, qu'on avait passé dans le bâtiment de la milice le brouillard matinal s'était levé. Mais, la lumière n'a pas encore réussi à conquérir les cieux. En levant la tête, je remarque que des bribes de rayons du soleil se battent infiniment contre les nuages grisâtres. Porteurs de malheurs, nous dominants de par leur orgueil insatisfait.

(Quel temps pourri, ça ne finira jamais)

Après de bonnes foulées, dans cette rue tortueuse. Nous avons un accrochage provoqué par deux habitants; à cause de leurs chiens qui nous avaient pourchassés sur cents mètres sur la voie que nous empruntions.

Le nain avait été mordu au derrière et moi à cause de la précipitation je m'étais rétamé sur le bitume dégradé du chemin. Il se frotte les fesses en rouspétant et je me tiens le nez; car il saigne à cause de cette désagréable chute. Par un excès de fureur, je donne un coup de pied à un des deux chiens qui va retrouvé au galop son maître. Les propriétaires arrivent en toute vitesse pour voir ce qui s'était passé; je leur explique,en tenant mon nez, la situation. Ils débutent leurs excuses bidons.

Le nain leur réplique en vociférant des insultes. Je le laisse faire sinon je suis sûr que je pouvais m'en prendre une; pourtant je ne suis pas douillet. Mais, j'ai assez mal et en plus c'est toujours amusant de voir quelqu'un en mauvaise posture. Mais il ne faut pas trop qu'il exagère.

« Calmez-vous, s'il vous plaît ?
-Crotte ,NON ,Non !!, purée d'humains avec leurs clebs, je m'en vais leur à prendre la politesse naine, moi »

Il ne se calme pas et les provoque ce qui envenime la situation. Les citadins se mirent appeler les gardes. Je prends le nain par le cou, je le tire et on commence à courir à travers la grande rue parmi la foule jusqu'à que nous arrivons sur une place. Les gardes nous perdent et rebroussent leur chemin.

(Quels branleurs !!!)

Nous nous arrêtons. Nous sommes à côté des Grandes Portes de la ville; de leur par nature, elles sont de couleur blanche. À cause du ciel ténébreux; la pierre est devenue terne.

Elles portent bien leur nom; par leur immensité imposante et leur monumentale architecture que les hommes peuvent faire. Elles doivent narguer le panthéon des dieux et des déesses. Je me sens protéger en son enceinte présence comme une mère protectrice envers ses enfants. Nous avançons doucement dans la cohue pour passer par les portes.

Nous pouvons voir beaucoup de personnes qui s'y agglutinent. Je relâche Golrim; je lui demande si ça pouvait aller, il part devant moi sans me répondre. Le nain disparaît dans la foule en grommelant; mais bon ça lui passera, à force j'en ai l'habitude. Je passai en travers elle, en donnant des coups de coude, me les rendants sans surprise.

Parmi ce beau monde, je vois des caravanes de marchands qui sortaient, des camelots qui sont installés. J'en approche un, il vend de la nourriture savoureuse comme des ailes de poulet frits, des genres de bâtonnets de pomme de terre, du marcassin enrobé de miel en broche.

Comme, il a beaucoup de clients et ne sait pas où donner de la tête. J'en profite, je prends ma petite sacoche, l'ouvre, prends ma cape de dissimulation. L'enroule autour de mon bras, prend discrètement de quoi manger (deux ailes de poulet et deux marcassins enrobés), met tout dans ma sacoche et range ma cape.

Ce n'est pas la première fois que je vole, il faut bien survivre. Je pars rapidement de l'étal sans qu'il s'en rende compte. Bien sûr, j'ai pris pour le nain, déjà qu'il faisait la tête. Après quelques minutes de marche difficile, j'arrive devant les gardes, je retrouve le nain dans une file d'attente pour la sortie.

« Alors, Golrim, ça va mieux j'ai une surprise pour vous ?

-Mouais, comment ça. »

Je sors de ma sacoche et lui donne une moitié des victuailles que j'avais piqués. Il esquisse un grand sourire en me remerciant d'un signe de tête. Nous avançons dans la file d'entente minutes après minutes.Nous aboutons devant les gardes qui nous regardaient d'un air louche. En haut, les archers surveillent le monde d'en bas, prêt à tirer sur qui se soit de suspect.

>Part 5: Enfin dehors:( 2 posts)<

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Dernière édition par Talion le Ven 2 Oct 2009 16:48, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 17 Sep 2009 17:57 
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~ Satire précédente. ~



Le sourire du soleil indiquait les dix-heures de la matinée. Le temps était doux, agité de rafales frisquettes et trublionnes, et la journée se présageait merveilleuse : un ciel dépeint à la manière d’un océan d’azur vide de toute écume parasite, une ville éveillée qui dans une farandole colorée révélait ses trésors, et un reste de bière gargouillant dans l’estomac après une nuitée de beuverie particulièrement mémorable.

C’était là ce que pensait ce brave quadragénaire titubant, quittant la taverne de « La Mouche Confite » après l’une des plus belles bitures de sa longue existence. Le cerveau embrumé par l’alcool et ses vapeurs, il redécouvrait avec émerveillement la magie du monde alentours ; seul individu sur la trentaine de cuités à mystérieusement et miraculeusement avoir échappé à la gueule de bois qui s’ensuivait de ce périlleux exercice auquel il s’adonnait chaque soirée de sa vie de pochtron.
Avec complaisance, il dégorgea son estomac de ses bulles d’air en éructant magistralement et sentit sa délicieuse haleine aux parfums de retours gastriques lui réchauffer les joues, rafraîchies par la douceur de la bise matinale. Un fier compagnon, torse-poil sous un porche en train de se curer la narine gauche, lui tourna en réponse un pouce boudiné et appréciateur. Notre buveur aguerri avait toujours su se faire apprécier des gens chaleureux qui peuplaient ce formidable quartier.

Le nom de cet homme aux tempes grisées et au regard digne et cerné était connu de la sixième avenue des Jambons Jaunes aux sept allées du Putois Sordide. Pas une cordonnière, lavandière, ou tisserande, ni la moindre marchande de légumes ou de fruits de saisons de la rue numéro huit n’ignorait le nom de ce gracieux personnage à la bedaine abondante, aux bottes brunes brillamment cirées et à la culotte crottée. Toutes avaient su lire dans les pupilles déterminées de ses yeux gris le courage et la grandeur de cet homme, la puissance de son ambition, et la force de ses membres courtauds de bûcheron, pour ainsi dire, tous le respectaient.
Il avait l’estomac d’acier et la main leste, le pied agile et le cœur bien accroché. Sans compter que nul être, mieux que lui, ne savait jouer de la flûte à bec en faisant le pont, un broc de bière en équilibre sur le nombril.

Son nom était… Il était… Le légendaire, Gaston.

Jovial et plein d’allant, le quadragénaire quittait avec entrain les bas-quartiers de Kendra Kâr. Gaston, d’humeur guillerette, prit parti de dégourdir ses jambes arquées et d’assainir l’alcool artériel qui lui courrait dans les veines par un peu d’exercice matinal.

Nulle ombre visible sur le tableau ? Certes… mais le destin sait se montrer fourbe et tortueux. Une sinistre déconvenue guettait « l’roi du cul sec d’la bière par la narine » et « l’champion du flûtiau par l’vent d’l’arrière » ; dissimulée et tapie dans l’ombre du brave gars, elle s’était ramassée sur-elle-même et était prête à bondir sauvagement pour le lapider des crocs de l’infortune.

Insouciant, Gaston déambulait et titubait gaiement au travers de la place du marché. Il se fit le plaisir d’acheter du saucisson –ce qui le mettait toujours de bonne humeur- et se dirigea avec indolence vers les portes de la Cité Blanche, juste histoire de prendre l’air. Une erreur grossière, son sort était alors scellé.
Ce fut progressif, et la sensation de malaise se propagea dans son organisme avec une malignité insidieuse. Le souffle un peu rauque et court, Gaston s’appuya à la paroi de pierre afin de parcourir les quelques toises qui le séparaient encore de l’entrée de ville.
Quel était ce sentiment, cette douleur pressante ? Elle lui semblait comme familière, à la manière de ces souffrances que l’âge apporte et que l’on apprend à connaître et à accepter… Ce pouvait-il que… ?
Alors il réalisa. D’abord mortifié. Puis acceptant son destin, avec cette sagesse certaine que lui conférait sa vénérable expérience.

Les jambes serrées, comme si chaque pas lui était une épreuve insurmontable, Gaston se traîna vers la blanche muraille. Souffreteux, il appuya son front contre la pierre, comme pour se rafraîchir, insensible qu’il était aux regards que les curieux et gardes en faction lui tournaient.

Le temps était donc venu. Les yeux d’un triste et gris acier de Gaston rencontrèrent le ciel, et repentant, il murmura comme une prière.
« Ne m’en voulez pas… »

Mais l’affliction devenait trop pressante, irrésistible et impérieuse, elle ondoyait, torrentielle, en un flux tyrannique, brûlant son estomac. Alors, avec un grognement guttural et douloureux, Gaston dénoua la ficelle incarcératrice qui maintenait serré son pantalon, et libéra le flot, le laissa jaillir, affranchi et épanoui. Il ruissela dans un arc majestueux, reflétant l’étincelante lumière du soleil chaleureux pour flocfloquer contre la surface de marbre blanc… et jaune.
Un râle de soulagement, enroué, quitta les lèvres de Gaston. Heureux d’avoir échappé au pire, il tourna la tête vers les personnes alentours, comme pour leur faire partager sa joie, son bonheur et son allégement croissant d’un sourire plein de charme et de candeur !

Il n’eut cependant guère le temps de contempler leur réaction, car déjà, un homme tout de métal cuirassé approchait. Sur son jeune visage de blondin se lisait la surprise, et Gaston devinait son émerveillement. Touché par tant d’intérêt, l’ému quadragénaire lui fit un bienveillant signe du pouce, de l’une de ses mains qui ne tenait pas le saucisson.

« E… eyh vous, qu’est-ce que vous faites… ?! » Tremblota la voix juvénile du milicien.

Ne s’était-il pourtant pas approché pour le féliciter… ? Pour le congratuler ? Quand même, on ne concevait pas d’aussi splendides et frétillants arcs-en-ciel tous les jours ! Indulgent à l’égard de la jeunesse, Gaston eut un sourire débonnaire. De son ton aigre et graveleux, aux piquantes inflexions paysannes, il lui répondit cependant d’un naturel étonnant, saupoudré d’une pincée de fierté.

« Eh ben… j’me vide le sac à bière, bon sang d’bois ! »

Toujours aucune trace d’amusement sur la frimousse du soldat. Gaston fronça ses sourcils broussailleux. Il y avait un hic, il le sentait bien. Qu’attendait le jeune gars ? Pourquoi ne s’esclaffaient-ils pas de concert ? Elle était plutôt bonne, non ?
On ne la lui faisait pas, à Gaston.

« Monsieur… cessez tout de suite ! Vous allez m’accompagner au… »

C’était le signal qu’il attendait. Le quadragénaire, avec une vivacité stupéfiante, fourra dans sa bouche et mordit férocement le saucisson qu’il tenait dans sa main droite. La culotte encore baissée, il se détourna vers le milicien et le dépassa d’un saut majestueux, se récupérant sur ses jambes arquées pour entamer une course drastique, dévorant les coudées de distance par de véritables bonds de rainette. De peur d’être trempés, les gens s’écartaient sur son passage, et ressentant cette puissance qu’il exerçait à présent sur cette foule méprisante, il éclata d’une démente hilarité.
Alors comme ça, ces bourges ne s’abaissaient guère à rire des bonnes vieilles frasques du vieux Gaston ? Ils allaient donc voir de quel bois il se chauffait, ces arrogants !
Vif comme l’éclair, il exécuta –en courant- une virevolte offensive ainsi qu’une galipette, et la rosée pétulante bruina en cette matinée sur les bonnes gens de Kendra Kâr. Avec aisance, il dépassa les gardes en faction stupéfiés et croqua avec délice dans le sel du saucisson de la victoire. Ses flasques enjambées lui firent alors courir le long du mur extérieur, dans une fuite mémorable concluant cette histoire qui serait adoubée légendaire dans les années à venir.


Piqué de curiosité par ce brouhaha soudain qui enflait en provenance des portes qu’il venait de dépasser, la recrue Steiner D’Expellion jeta un coup d’œil en arrière.
Son regard croisa celui d’un milicien en faction, au visage contradictoirement agité d’effroi, de colère et de dégoût. Il y eu un instant de flottement et de reconnaissance mutuelle, et alors que le garde en faction se lançait à la poursuite du trublion responsable du tumulte, il hurla.

« Eyh, toi ! Aide-moi à le rattraper ! »

Bleus et aciers, les yeux de Stein se tournèrent vers le fuyard déculotté et un rictus amusé et incrédule éclot sur la terre aride et affadie de son visage, habituellement neutre et glacé. Une hilarité franche et acide y explosa, balayant les digues de sa réserve pour vrombir dans l’air agité du matin.
Stella, toujours à son bras, lui passa un regard surpris, et le pressa.

« Ne vous appelle-t-on pas, Stein… ? »

Allègre et sans y prêter garde, il mit sa main contre le flanc de sa compagne et l’attira contre lui, d’un geste transpirant l’affection, avant de forcer le pas sur les fins chemins terreux qui menaient aux bois.

« Je n’ai rien entendu. »

Lâcha-t-il d’un murmure suave.

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Steiner D'Expellion, sur le vif et plein de morgue.
Les satires de Stein sont toutes classifiées dans son Apologie, disponible sous sa fiche de personnage. Si le cœur vous en dit...?


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 13 Oct 2009 19:28 
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Un voyage s’achève, une autre route commence.

Les nuages qui s’agglutinaient comme une glaise collante dans le ciel de ce début de matinée étaient comme le présage d’une sombre promesse. Les sons qui tombaient des remparts de Kendra Kâr étaient portés par la brise matinale qui rendait la discussion entre les gardes difficile. Ceux au haut des murailles étaient tous à s’époumoner pour se faire entendre et les gardes du bas, les pieds fichés dans l’argile mouillée qui soutenait le mur, n’entendaient pas les ordres du premier coup. Le vent était fort à présent. Il n’y avait pas foule devant les portes et les gardes frissonnaient sous leurs pourpoints et leurs plastrons arborant les couleurs de Kendra Kâr. Le premier éclair se fit voir à l’horizon. Il frappa le sol, puis un autre craqua juste au dessus de l’arbre qui était le premier sur la grande plaine. Il n’était que dix heures du matin et déjà, on aurait cru que la nuit étendait son linceul sur le pays. Le vent se chargea d’un parfum poudré et amer. Presque acide. L’orage était là. Les éclairs craquèrent un peu plus près des murailles maintenant et les énormes nuages s’éventrèrent sur les toits de la cité presque comme si, chargé de tout ce flot, ils venaient de lâcher.

Le vent hurlait comme un beau diable et les gardes se mirent à courir en tout sens, presque paniqués. La pluie tombait drue à présent et les hommes étaient peu habitués à se précipiter. Après d’innombrables glissades et des bousculades pataudes et peu amènes, les hommes s’entassèrent à six dans le poste de garde couvert. Une pièce taillée dans la muraille. Eclairée par des chandelles et des torches, au mur, les tapisseries passaient du bleu pâle au vert clair sous les caprices des flammes qui valsaient dans l’âtre. Ils déposèrent les hallebardes et les heaumes et s’ébrouèrent pour chasser de leurs membres le froid et la pluie. Chacun à tour de rôle poussait son soupire ou son grognement et faisait pour ses mains une place près du feu parmi les collègues. Dehors, l’orage donnait comme si les dieux avaient décidé de noyer le monde et d’effrayer les démons en tonnant de colère. Tous, les uns après les autres, jetaient vers l’ouverture des regards peu rassurés et s’attendaient sûrement à un moment ou un autre voire apparaître Thimoros en personne. Les éléments n’avaient plus de maître. Les éclairs frappaient le sol à quelques encablures.

Des pas résonnèrent sous le petit préau qui faisait obstacle à la tempête et qui, pourtant, était inondé. Les ondes parcoururent l’eau à mesure que la personne s’approchait. Le plus gradé qui était un sergent porta la main à son épée et se dressa sur son tabouret, face à la porte. Les pas résonnaient dans l’eau. Et lorsque l’éclair suivant s’écrasa sur le sol de la plaine, lançant une vive lumière dans l’interstice de la porte, une silhouette se dessina dans la lumière. Un homme de haute stature, un Sugegasa (chapeau en paille en forme de cône) porté par les paysans était fiché sur sa tête. Il portait des guenilles toutes simples sur le dos, larges et trempées. Ses jambes étaient perdu dans une grande frusque tenant lieu de pantalon et enserrées dans des lanières de cuir. Sous le chapeau, il avait un capuchon de couleur beige salit par la route rabattu sur son visage. Il avait un grand bâton pour la marche sur lequel était enroulé un large ruban de tissus rudimentaire. Il fit claquer ses plaquettes de bois qui tenaient lieu de chausses sur la pierre. Déposant son grand sac dans l’entrée, à l’écart de la porte il sembla porter son regard sur le groupe de gardes médusés. Ils avaient les yeux écarquillés. Ce gars était étrange et sans aucun doute étranger. Sa haute stature rappelait un peu les hommes de Tulorim. Le sergentl ouvrit puis referma la bouche à plusieurs reprises. Il posa les mains sur la table et lorsqu’il allait enfin attaquer son entrée en matière, l’homme mystérieux détourna les yeux et se dirigea vers l’âtre. Il s’accroupit devant les flammes et tendit les mains devant les flammes. Ses doigts craquèrent lorsqu’il referma les poings. Une ambiance à couper au couteau régnait dans la petite pièce. Les gardes à ses côtés virent le bas de son visage se fendre d’un sourire étrange et presque dérangeant.

- Loué soit Meno pour ses bienfaits.

La voix de l’importun était d’une profonde note presque irréelle. Comme venue du fin fond d’une grotte des monts de Mertar. Il laissa ses paumes chauffer tranquillement à la flamme grésillante qui semblait bouger et danser un peu plus en sa présence et l’on aurait juré que la température avait grimpé de quelques centièmes de degrés. L’étranger se releva et se tourna vers la table de gardes. Il passa sous sa tunique une main énorme et en sortit un parchemin plié et fermé par un ruban rouge. Il la posa sur la table devant l’homme à l’épée et se tourna vers son sac. Il s’en approcha et tritura l’intérieur. Le caporale regardait incrédule la scène de cet homme qui était comme chez lui. Il fronça des sourcils un peu étonnés et défit le ruban de soie. Il fit sauter le sceau de Meno qui refermait le parchemin et posa les yeux sur le texte.

« A l’attention de l’officier en charge de la garde de Kendra Kâr.

A la remise de cette lettre, l’Apostat en pèlerinage depuis Mertar au nom du père de la Flamme, Meno, devra obtenir sans attendre les autorisations de passage des portes de la cité. Les motifs de sa visite ne sont que pacifiques et assurent une rapidité d’exécution. Son voyage se poursuivra rapidement. Dans le but de se rendre à l’autel dans le temple de Meno, l’Apostat est disposé à offrir la bénédiction du dieu de la Flamme pour une protection des portes et des âmes, en échange de son passage.

Que Meno illumine celui qui aura parcourut ses lignes.

Volrick Lancaster
Haut-prêtre de Meno à Mertar. »


Pendant la lecture de la lettre, l’Apostat, puisqu’il s’agissait de cela avait retiré son chapeau et sa tunique. Ses muscles trempés brillaient, paraissant encore plus massifs. Il mesurait une bonne coudée de plus que le plus grand des gardes et son crâne était lisse comme une pierre. Sur son dos, une longue série de signes que peu pouvaient déchiffrer était alignée comme pour décrire une quelconque histoire. Rapidement, l’Apostat avait enfilé une robe de prêtre de Meno, la relevant par-dessus sa taille, il l’avait nouée en tunique avec une cordelette rouge sang. Sur le noir du bas de la robe qui se dégradait vers le bordeaux, le rouge vif faisait comme une ligne de lave dans les ténèbres. Il avait chaussé des bottes en cuir brun gravées de flammes. En ramenant son capuchon vers l’avant, il se retourna et fixa de simples brassards de cuir sur ses avant-bras, faisant des manches une extrémité bouffante. Il passa ses bras dans son dos et appliqua avec calme ses poings l’un contre l’autre. Il s’approcha du groupe de gardes. L’amulette de Meno ressortait du capuchon de celui qui maintenant ressemblait à un vrai prêtre du feu. Il parcourut les hommes assis et incrédules devant lui et ouvrit la bouche avec flegme.

- Puisse Meno vous éclairer et vous chauffer de sa Flamme.

Les Yeux des gardes se radoucirent un peu et le sergent se leva et rendit le parchemin à l’Apostat.

- Puis-je tout de même vous demander où vous compter vous rendre de si bon pas ?
- Bien-sûr, messire. Vous le pouvez. Je me rends au temple de Meno présenter mes respects à la grande fratrie puis passer la nuit.


Il porta la main sur le parchemin et le rangea avec délicatesse dans les plis de sa robe. Il ramassa son sac et l’ajusta sur son dos. Son bâton passa dans sa main avec rapidité et il fut à nouveau prêt pour s’en aller. Il porta un sourire crispé sur le groupe de gardes et indiqua du menton l’âtre qui brûlait. Puis il inclina la tête en signe de respect et se retourna vers la porte. La pluie avait cessé depuis un moment et l’Apostat fit un petit bond pour atterrir au sec un peu plus loin. Il était parti comme il était venu. A nouveau la pièce était baignée par la stupeur. Les gardes avaient une sensation étrange comme celle d’avoir échappé de justesse à un cataclysme ou celle d’avoir croisé la main d’un destin funeste et de n’avoir été qu’effleuré. Difficile à décrire pour eux. Mais le mystérieux pèlerin avait disparu et bien cinq minutes passèrent avant que le sergent ne bafouille un peu et lance :

- Bon ben on va pas y passer la semaine. Fulrach, tu repars, bizut ! C’est toi qui prends le quart qui suit sur les remparts et je veux pas le savoir si ça glisse. Les autres, au boulot, les portes vont pas se garder toutes seules.

Et comme ils étaient entrés, les gardes ressortirent pour reprendre leur poste.

Les rues de Kendra Kâr>>

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 20 Oct 2009 11:03 
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La pluie redoublait d’intensité, elle martelait un sol déjà détrempé par les précédente averse de la journée. Les clapotis puissant recouvraient les bruits alentours. Il apparut au sommet de la colline, surplombant légèrement la cité. Elle n'avait pas changé, ses murailles blanches et solides l'entouraient chaleureusement. Il observa les portes de celle-ci. Un porche massif,, surveillé par la milice du guet ou quelque marchant et autres voyageurs animaient l’entrée. Protégé sous sa capuche, il inspira longuement l’air de la ville qui l’avait vu naître. Le ciel fulgineu se réglait au ton de son coeur, lourd. Bien qu’atténuer les odeurs vinrent réveiller chez lui les souvenirs d’un passé délaissé. Une nostalgie mélangée à des regrets qui laisse trop souvent émerger la tristesse. Il prit le temps de descendre de la butte, trainant des pieds à la manière d'un enfant voulant éviter une remontrance. Il se rapprocha de l'arcade qui surplombait le pont de la grande Kendra-Kâr, pour reconnaitre les pavés qu'il avait foulé bambin, cela même qu'il avait abandonné emporté par son oncle. Enfin protégé de l’averse, il souleva sa capuche, laissant découvrir une crinière orange sous un pelage ocre. Sa musculature trahissait ses origines worans. Il était un bâtard, il portait sa différence et pourtant, il n'était pas étranger à cette rumeur rependue par les vas et viens des habitants. Il observa un instant, le chemin qu'il avait parcouru et la plaine alentour, il était revenue. Il en avait eu besoin et après des années au côté de son mentor et oncle, il était retourné là ou tout avait commencé. Il renâcla avant de cracher par terre. Quelques passants s’écartèrent du rustre. Son ambivalence pour cet endroit l'étranglait et rendait chaque pas plus difficile. Il était né ici, d'un père le délaissant et d'une mère trop amourachée pour s'enfuir. Il l'avait vu dépérir, mais il l'avait vue aussi l'aimer. Sirat se retourna vers la grande porte, surveillé étroitement par les archers et les soldats qui le toisaient du coin de l'oeil. Il traversa le pont sous leur vigilance, se dirigeant vers elle, la métropole Kendrane. Les recommandations de son oncle lui martelaient le crâne. C'était un woran bon, rustique et loyal. Ce genre de personne qui était si fier qu'il passait le plus clair de leur temps à réprimer cette tendresse inée. Il avait toujours aimé sa sœur et donc son fils était devenue après sa mort, le sien. Il avait d'ailleurs souvent remplacé ce père absent pour l'humoran. Les réprimandes, cachant toujours des principes éducatifs, et une accolade volé dissimulant fréquemment une affection certaine pour le petit. Il lui avait appris à survivre, à se battre et avait tenter malgré l'entêtement du garnement, de lui inculquer un peu de sagesse.

"Ne cherche pas à revoir ton père. Il est devenu quelqu’un d’important et te frotter à lui maintenant ne te rendrait pas ton honneur. Soit patient Sirat, fais tes preuves et la nature fera le reste."

Il avait peur pour lui. L'oncle ne pouvait occulter cette angoisse de penser qu'il était trop tôt pour son élève, qu'il n'avait pas fini sa formation. Mais il savait que cet apprentissage passait aussi par cette épreuve. Il ne pouvait plus l'aider désormais, Sirat était seul et les murs lui paraissait gigantesque. Il secoua la tête, chassant les paroles de son précepteur. Il était dans Kendra-Kâr, il était là où le destin l'avait conduit les sens aiguisés par tant de tumulte. L’intérieur de la cité à l'abri du vent regorgeait d'animation. Un flux de voyageurs, pèlerins et marchands se croisaient allant aux quatre coins de la cité. Ils s’engouffraient frénétiquement, par vague, dans les artères de la capitale.

(Cela n’a pas tant changé)

Retrouvant peu à peu ses repères, Sirat s’en alla au gré des ruelles et des coursives. Dans cet enchevêtrement de veines, il se laissait porté par la vie de la foule. Il appréciait d'avoir les sens saturés de couleur, de sonorité, d'accents et de parfums tous différents. Il se retrouva vite devant une taverne. La devanture en pierre apparente, arborait une enseigne saugrenue.

L'Auberge de la Tortue Guerrière


La lumière qui se diffusait à travers les fenêtres et le fumet de quelques pièces de viande rôtie, mélangé à la cervoise, la rendait des plus accueillante pour tout voyageur digne de ce nom. Malgré l’humidité ambiante, la soif se faisait sentir. Il esquissa un sourire satisfait de sa trouvaille et poussa la porte en bois.

"Une bonne pinte et un bon repas me permettra de reprendre mes esprits"

la taverne

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Dernière édition par Sirat le Lun 16 Mai 2016 06:24, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 25 Nov 2009 21:53 
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La Grande Porte de Kendra Kâr ... Le monde qui faisait la queue pour rentrer avançait à la vitesse d'un escargot. Je mis trois heures pour arriver devant un garde. Garde qui, dès m'avoir vu, fit son travail qui semblait l'harasser.

-"Vous n'avez rien à déclarer ?" me demande-t-il sur un ton de personne lasse, un léger soupir dans la voix.

Lui souriant en réponse, il fit un rapide geste de main, comme pour chasser une mouche, m'indiquant que je pouvais passer.

A ce niveau-là des rues, les charrettes se massaient. Cà et là traînaient des jeunes, qui, en bandes plus ou moins organisées, tentaient de voler un fruit, un morceau de pain, ou qui s'attaquaient parfois directement à la bourse.

Parfois même, certains y arrivaient, courant ensuite pour échapper avant que les pauvres victimes du larcin ne se rendent compte que leurs bourses s'étaient allégées, ou qu'il manquait une ou deux pommes dans leurs paniers.


-(Rah, la jeunesse ... Certains diront "magnifique période de la vie"... personnellement, c'est un mauvais souvenir ... Cessons d'y penser, j'ai encore de grands moments à vivre !)


Marchant d'un pas certain, mais pourtant lent, je repensais à mon expérience dans cette grotte, je ne pouvais pas croire qu'il s'agissait bien de la Grotte de l'Hiver. D'après Wellish, c'était l'un des lieux de pouvoir où ressourcer la Souveraine des Glaces. Quel était donc ce nouveau pouvoir, cette nouvelle capacité dont-elle jouissait à présent ?
Je sentais qu'elle était plus puissante qu'avant. Je pense que je devrais découvrir toutes ces nouvelles capacités moi-même.

Peut-être serais-je aidé par Maëlëstria...

-(Maëlëstria ... Mon Amour ... Le monde sans toi n'est plus le même. Il est vide, dénué de sens et de but. J'aimerais tant sentir encore ta respiration dans mon cou, ton haleine suave sur ma bouche. Entendre de nouveau tes pensées. Comprendre tes joies, tes rires, tes pleures et tes tristesses...)

Je sentais les larmes me monter aux yeux... Maëlëstria, ma tendre épouse... Pourquoi es-tu partis avant moi ? Ta parenté aurait dû te permettre de vivre deux cents ans de plus que moi.

Sentant mon malheur, Ruperth cria un petit coup, ce qui m'ôta de mes pensées. Le caressant je lui confiai :

-"Toi aussi, je t'aime et je ne sais pas ce que je ferais si tu n'étais pas présent ... Mais... elle me manque ... réellement. Je serais capable de déchaîner une ère glaciaire, de tout détruire et de tout laisser vide pour faire comprendre aux Anciens le manque, l'abyme qui s'est emparé de mon coeur, de mon âme..."

J'étais en train de retomber dans mon désespoir lorsqu'une bourrasque se mit à souffler. Dans la ruelle, directement sur ma droite, j'entrevis de nouveau cette étrange silhouette. Comme précédemment, la personne était vêtue d'une longue robe vert-sombre, sa capuche rabattue. Sa cape, aux couleurs de l'automne et semblant être en laine, lui arrivait en bas du dos. Son bâton était un vulgaire morceau de bois noueux surmonté d'une étoile à huit branches.

Toujours aussi étrange est-il que je sentais encore le Froid s'éloigner de moi... J'aimais de moins en moins me trouver proche de cette personne.


-"Ainsi te voilà !" me lança-t-il "Les étoiles m'ont dit que tu avais réussi cette première ... épreuve. La prochaine étape se trouve sur le continent de Nosvéris, dans les étendues glacées du sud. Tu devras passer par Henehar, c'est là-bas que nous nous retrouverons !"

Sachant qu'il allait de nouveau se volatiliser et voulant au moins en savoir plus sur lui, je lui posai une question ... au hasard.

-"Qui êtes-vous ? Je sais que vous avez la capacité de me nommer, mais moi ? Quel nom dois-je mettre sur la forme qui me parle ?"

Mon ton, toujours aussi neutre, ajouté à la question que je venais de lui poser, avait l'air de l'avoir déstabilisé. Pourtant, il me répondit :

-"Mon nom n'avancera à rien tant que vous ne me ferez pas pleinement confiance. Mon pouvoir diminue, je dois vous laisser."

Puis une nouvelle bourrasque et encore une tempête de sable localisée. Lorsque je rouvris les yeux, la silhouette avait disparus.

-> Vers "l'Auberge de la Tortue Guerrière"

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La Mort est un plaisir que je m'efforce de partager, car la joie de la vie n'est rien comparée à celle de la Mort.
A présent j'en appelle à toi, Froid, pour me venir en aide et terrasser mes ennemis !

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Avez-vous peur de la mort ? (âmes sensibles s'abstenir)


Dernière édition par Raeven le Mer 9 Juin 2010 20:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 20 Déc 2009 17:31 
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Je n'en crois pas mes yeux, je me retrouve devant la Grande Cité, Kendra Kâr !

La nuit maintenant tombée, les portes désormais ouvertes, je suis les centaines de marchands jusque dans le royaume le plus puissant depuis des dizaines de générations.
Maintenant, je réalise que je suis sur Nirtim, j'aurais donc changé de continent ?
Les marchands avancent jusqu'au sein des deux portes grandioses. Au dessus des portes, les remparts, où veillent des dizaines d'archers. Les gardes qui s'y tiennent ne laissent paraitre aucun sentiment.
Je passe avec ma monture, mais je ne peux détacher les yeux de ce monstre de pierre. Je suis couché sur mon cheval, les yeux grands ouverts.

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Dernière édition par Jubaïr le Dim 16 Mai 2010 12:57, édité 13 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 22:16 
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Le matin s’était déjà levé depuis quelques temps déjà, et entre la place du marché et la porte principale de Kendra Kâr s’était massée une foule de marchands, d’habitants, d’artisans et autres membres du petit peuple rejoignant la foire de l’immense cité. On venait de loin pour vendre diverses denrées, que l’on soit paysans ou riche mercier, et dans l’artère principale s’agglutinait un mélange cosmopolite et bigarré de personnages tous plus différents les uns que les autres.

Transperçant la foule avec une étrange habileté, une créature vêtue d’une cape qui ne payait pas de mine se frayait un chemin dans ce fleuve d’êtres vivants. Il ressemblait à un simple mendiant demandant sa pitance ou quelque prêtre réclamant une obole. Murmurant sa supplique aux nantis qui passaient près de lui en lui refusant leur générosité, il avançait. Bien que sa démarche faisait penser qu’il n’était qu’un être faible et courbé s’aventurant cahin-caha dans le vaste chaos qui animait les rues de la cité royale, il continuait à fendre la foule, se dirigeant bientôt, sans qu’on eut pu le penser, vers la monture du rôdeur tout frais arrivé en ville.

« Pitié, monseigneur, pitié pour Menos. Une pièce pour manger, par Gaïa, ayez pitié, monseigneur », supplia le pauvre hère, agrippant un instant la jambe de Jubaïr, tripotant sa hanche et ses haillons, tout en essayant subrepticement de dérober l'or de la bourse du rôdeur, caressant bientôt son coursier, mais ne levant jamais la tête. Toujours sa capuche cachait son identité, et l’on aurait pu penser que c’était par honte que le badaud ne souhaitait pas révéler son visage, sûrement tout plein de véroles ou d’autres monstruosités, ou bien que son dos courbé et sa petite complexion l’empêchaient de lever assez haut son faciès vers son hypothétique donateur.

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Dernière édition par Zwoerd le Lun 21 Déc 2009 22:58, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 22:46 
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Intervention GMique pour le résultat du vol de Zwoerd sur Jubaïr :


Zwoerd :
Jet de 1d 100 : 02 : échec critique pour toi (il fallait faire plus que 50)!
Tu rates lamentablement ta tentative de vol qui était bien trop flagrante et tu te ratatines la figure ! Quel va être la réaction de la cible de ton vol manqué ?

(Jubaïr, à toi l'honneur de poster une réponse, mais attention, interdiction de tuer un PJ, pour toi comme pour Zwoerd, c'est dans les règles, sauf si l'autre en face en donne la permission ! Il faudra que ça se solde par une fuite ou un pardon !)

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 15:11 
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Mon cheval savait ce qui se tramait, et décide de lancer un grand coup de sabot en direction du voleur qui s'écroule sur le sol, avec sa chute, son misérable capuchon se lève et laisse voir son visage.

Image


Un Sekteg ! Un misérable gobelin avait trouvé je ne sais où l'audace de me faire les poches. Il est terrifié, mais il n'y a pourtant pas lieu d'être : je peux à peine marcher et j'ai pour seule arme un arc sans flèche qui a faillit à tuer un lièvre !
Dans un élan de folie, il tente de m'attaquer, il remarque en se levant que, pendant la manœuvre, je lui ai chipé son couteau !

"Alors, c'est qui le voleur maintenant ?"

Je suis moi-même un voleur et je l'ai pris à son propre jeu, ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace !
Entre mes mains se tenait maintenant un arme bien aiguisée. Je ne vois pas tout de même le besoin de le tuer. Couché sur mon cheval avec un sourire arrogant ( et une certaine classe ), je lance au vaurien :

"Tu n'as pas de chance, tu es tombé sur plus fourbe que toi ! Je ne te tuerais pas ici, n'aie crainte, mais je garderai ton couteau, que cela te serve de leçon ! Quel idiot es-tu pour tenter de me voler dans une place publique, entouré par les gardes, alors que je n'ai même pas un sou ! Hors de ma vue !"

Le pauvre voleur, ridiculisé, va sans doute tenter de s'enfuir; j'espère pour lui qu'il arrivera à se faire oublier car j'ai toujours détesté les Sektegs !
Incroyable, à peine entré, je subis déjà un larcin ! Je sens que je vais bien me plaire dans cette cité...

Enfin, nous arrivons sur la place du marché.

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Dernière édition par Jubaïr le Mar 18 Mai 2010 15:25, édité 7 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 15:17 
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Intervention GMique pour le résultat du vol de Jubaïr sur Zwoerd :


Jubaïr :
Jet de 1d 100 : 74 : Tu réussis ton coup et lui prend son arme. (Il fallait faire plus que 70 car tu es un rôdeur, pas un voleur).

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 15:49 
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Alors que le rôdeur se détournait pour rejoindre la place du marché, le mendiant, toujours à genoux, décida de prendre les choses en main. Une fois quelques mètres mis entre lui et l’humain, Zwoerd se releva et se tint la mâchoire des deux mains, comme s’il avait été victime d’une agression. Après un cri perçant, il leva le doigt dans la direction de Jubaïr et hurla de sa voix la plus ingénue un : « AU VOLEUR ! »

Courant déjà vers le rôdeur, une main sur sa mâchoire prétendument agressée, une autre au vers le ciel, accusatrice et furieuse, le gobelin continuait à fendre la foule tout en criant « AU VOLEUR ! AU VOLEUR ! ON ME VOLE » de tout son timbre, n’oubliant pas de se tourner vers les échoppes où avaient le plus l’habitude de s’arrêter les hommes du Guet. Bientôt la foule s’écarta de lui et certains, qui n’avaient point vu la vraie nature du gobelin, qui était emmitouflé dans sa longue cape et encapuchonné comme un bon mendiant, commencèrent à leur tour à crier « AU VOLEUR ! » Ils avaient sûrement dû vivre cet instant et accordaient un peu de leur sympathie au pauvre purotin dérobé, lui qui ne connaissait déjà que la misère de cette grande ville.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 2 Jan 2010 17:42 
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Kendra Kâr! La grande Kendra Kâr! Terre de mystère et d’aventure! D’épopées légendaires! De combats contre les forces du mal! Lieu où notre cher Thoon pourra enfin briller de toute la gloire qui lui est due!

Il était émerveillé devant les portes de la cité, qui s’élevaient à des hauteurs vertigineuses. Plus hautes que tout ce qu’il avait pu voir et concevoir auparavant. Cette vision ne correspondait en rien à l’image qu’il s’était faite de l’endroit, notamment car il n’avait jamais vraiment pensé à comment pourrait être la ville et s’était contenté de se dessiner un paysage composé de tout ce qu’on avait pu lui raconter à propos du monde extérieur, monde extérieur qu’il avait inconsciemment condensé à Kendra Kâr. Il fut donc déconcerté de ne pas y trouver il ne savait vraiment quoi, mais de vulgaires portes s’élevant à une hauteur vertigineuse, ce qui l’émerveillait. La première scène qui se déroula devant ses yeux fut celle d’un garde fouillant une charrette de commerçant et interrogeant celui qui la conduisait. Puis Ce fut au tour de simples passants. Il put entendre leur conversation:

"Et qu'est ce que vous venez faire ici?"

"Nous venons simplement rendre visite à un proche."

"Et qui c'est ce proche?"

"Il s'appelle Lars Vangluk, c'est un commerçant installé près du temple de Meno"

"Bon allez! Passez!"

Le ton du garde était d'un agressif assez rare pour quelqu'un qui s'adressait à une famille de paysans sans défense qui paraissaient inoffensifs. Il était imposant, et pouvait sans aucun problème intimider tout lâche malfrat qui viendrait se risquer à entrer discrètement. On pouvait lire sur son visage la fatigue et l'irritation de n'être qu'un simple garde dont la vie se résume à fouiller de chariots et interroger les passants lorsqu'elle pourrait être bien plus intéressante.
Thoon comprit bien vite que ce garde était là pour empêcher toute forme de mal d’entrer dans la cité, mais que celles-ci, rusées et sournoises réussissaient tout de même à en pénétrer l’enceinte.

Son aventure allait enfin pouvoir commencer, après tant d’années, ses rêves se réaliser lorsqu’il passerait cette porte, il pourrait enfin combattre ce qu’on lui avait appris à haïr: le mal. Le mal qui régnait injustement sur le monde entier, monde entier qu’il ne pourrait sauver qu’en passant ces majestueuses portes. Il se prépara donc, après avoir longuement admiré l’édifice qui ne cessait de le déconcerter et de l’émerveiller, à affronter les questionnements du garde pour lui prouver qu’il n’était nullement une personne dotée de mauvaises intentions et que tout ce qu’il voulait, c’était répandre le bien dans cette ville. Le garde le laissa passer sans lui poser de questions en voyant ses habits de moine et sa bouille à inspirer la confiance à quelqu’un qui vient de se faire brûler sa maison avec sa famille à l’intérieur par des enfants de chœur. Thoon fut là aussi, plutôt déconcerté et légèrement fier de ce traitement de faveur qu’il interprétait comme une reconnaissance de sa grandeur. Il franchit finalement les portes de Kendra Kâr et se mit en route, pour sauver la ville des démons, des voleurs, des brigands et des assassins.

Les rues de Kendra Kâr

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Thoon, guérisseur encore frais


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2010 15:48 
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[de la forge d’argaïe]

Une heure de trajet pour aller jusqu’aux portes de la citée et encore, d’après le gamin qui l’accompagne, il semblerait que c’est un record de vitesse.

" Dis moi gamin, faut combien de jours pour aller jusqu’à Bouhen ? "

" Par temps clair, trois à quatre jours, si tout se passe bien "

" Il y a de l’action sur ces routes ? "

" Le plus souvent, non, c’est assez fréquenté, il n’y a que la nuit que c’est plutôt dangereux "

Ils arrivent en vu des gardes patrouille, le jeune Tormi fouille dans sa poche pour en sortir un parchemin. Arganon lui contemple les portes, sans s’occuper de la milice qui s’approche. Elles sont encore plus impressionnantes de jour, du bois massif doublé de métal, c’est dans ces moments là qu’il était fier d’être humain.

Le garde sourit à Tormi, visiblement il le connaît, puis il dévisage Arganon, l’air méfiant.

" Encore une livraison pour Bouhen Tormi ? "

" Et oui, on arrête pas ces temps ci "

Le garde regarde rapidement l’autorisation que lui temps le jeune, à priori une des rares qui permet aux chargements de Argaïe d’entrer et sortir de la ville sans une fouille minutieuse. Un gain de temps précieux, surtout si l’armement est destiné à des milices de villes voisines.

" C’est bon, tout est en ordre, vous allez pouvoir y aller, espérons que cette fois ça se passera mieux que la dernière "

Le milicien regarde son collègue d’un air hilare, le chariot avance et alors qu’ils s’éloignent un peu Arganon les entends éclater de rire.

" A quoi font ils allusion ? "

" Je ne sais pas "

Menti très mal le jeune homme. Le char commença à cahoter, aillant quitté les pavés plus stables de la citée. La route se sépare en plusieurs branches, Tormy tire de sa main gauche et le convoi bifurque devant un panneau qui indique Bouhen.

Arganon pousse un long soupire.

(ce voyage va être long, très long…)

Il étant ses mains derrière sa tête et se calle contre la planche qui sert de dossier aux passagers, il ferme ses yeux, bercés par les remues de la route, bien décidé à faire un petit somme.

<vers route entre Kendra Kâr et bouhen>

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