Oui, des choses douloureuses comme pousser son corps à l'extrême limite de sa vie, en utilisant sa propre magie contre soi. Dépasser les limites existantes d'un corps même elfique pour que son propre sang aille gorger le sol pour libérer une âme. Je frisonne encore au souvenir de cette nuit dans le sanctuaire du Naora. Oui, je me suis forgée dans la douleur, devenant une épée aveugle au service de Yuimen et, plus que jamais en songeant au massacre qui a eu lieu ici même hier soir, aux vies sacrifiées au nom de la paix, je me demande si un autre chemin, une autre vie ne m'attendait pas ailleurs. Je sers le poing sur ma cicatrice.

"Pas en chat, en femme-panthère. Et ce n'est pas qu'une transformation, c'est plus complexe. Deux âmes vivent dans mon corps, celle de Lothindil, l'elfe. Et celle d'Astinor, l'humaine. Deux âmes et un corps qui est le reflet de nos deux histoires. Jamais totalement l'une, jamais totalement l'autre. D'ailleurs, j'imagine le bordel si je meurs ici. Il me faudrait trouver un corps pour nous deux d'un seul coup..."

"En causant d'insolite. Z'avez un ... mille-patte géant sur l'bras !"

Toute à mes réflexions vis-à-vis du métal, je n'avais pas fait gaffe à la bestiole affreuse qui lui coure -littéralement- sur l'avant-bras...

Deux âmes dans un même corps...Effectivement ca doit être un sacré bordel. Même si elles sont en harmonie et qu'il n'y en pas une qui essaye de prendre le dessus sur l'autre, un peu comme quand j'ai emprunté le corps de Serpent, ce ménestrel Yuimenien, ça doit pas être facile tous les jours. Mais ça doit aussi avoir ses avantages je suppose...d'une certaine manière. Mais il est vrai que, comme elle le dit si bien, si elle venait à mourir ici, ça deviendrait sans doute relativement problématique pour elle. Et vu la galère que ça a déjà été pour moi, je suis content de lui avoir épargné ça.

Mais c'est maintenant que les choses se corsent dans cette discussion. C'est maintenant que je dois décider si je veux être honnête ou non. Si je veux parler ou pas. Car le sujet que je redoutais viens sur la table. Pourquoi est-ce que je me balade avec un scolopendre géant sur le bras ? C'est vrai qu'on a fait plus discret, mais c'est une arme tellement pratique, que je n'arrive pas à m'en défaire. Et d'une certaine manière, elle me rattache à une partie de mon passé qu'il ne faut pas que j'oublie, un peu comme le bracelet de ma sœur d'une certaine manière. Mais est-ce que je peux vraiment en parler ? Dire qu'officiellement, j'appartiens toujours à l'armée Oaxienne. Je sais pas si je peux, mais sans doute que je le dois. Comment convaincre les gens de ma défection si je garde trop de secret à ce sujet ? Je ne pense pas que ce soit possible. Il faut juste que je pense à une manière acceptable d’amener les choses. Me grattant la tête, je pousse un long soupir avant de commencer.

" Ce scolopendre, il fait partie de ces histoires qui peuvent m'attirer pas mal d'ennui. C'est un peu compliquer à expliquer et il te faudra, même si ce n'est pas évidant alors que l'on se connait à peine, me faire confiance. Croire en ce que je vais raconter, en ce que je vais affirmer. Essaye juste de m'écouter jusqu'au bout avant de faire ou dire quoique ce soit."

Bon, je pense que c'est pas trop mal pour le moment, mais c'est maintenant que tout va se jouer. Qui sait si elle n'aura pas envie de me buter une fois que j'aurais fini.

"Officiellement, je suis un Sergent de l'Armée d'Oaxaca et le Champion de Cwedim. C'est lui qui m'a offert cet insecte, qui n'est rien d'autre que mon arc. Je dis officiellement, car au final, j'ai avoué cette affiliation que capitaine de la milice avant de venir ici et j’œuvre à cent pour cent pour la sauvegarde d'Aliaenon et d'Oranan. Les méthodes de recrutement d'Oaxaca sont particulières, vous laissant peu de latitude. Mais ceci n'excuse pas tout. J'avais plus ou moins le choix. Mais la colère sur le moment m'a fait emprunter la mauvaise route. Ce que je regrette maintenant. Du coup, je fais tout mon possible pour sauver Aliaenon et ses habitants, pour essayer, en partie, de corriger cette erreur."

Et à partir de maintenant, je ferai tout ce que je peux pour faire chier le plus possible la Catin d'Omyre et ses treize petits toutous.

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A aucun moment je n'ai pensé que la réflexion d'Astinor puisse être autre chose qu'anodine. Quand l'archer, puisqu'il semble s'agir d'un archer finalement, me demande de l'écouter d'un bout à l'autre avant d'agir, j'entends déjà Astinor qui souffle dans un coin de mon cerveau, tandis que je soupire, pas vraiment à l'aise. Généralement, quand quelqu'un démarre comme ça, c'est qu'il est mouillé dans une sale affaire et qu'il craint que ça ne plaise pas à son interlocuteur. Et j'avoue que sa nouvelle histoire est plus intéressante encore que la première parlant de mort. Chacun ses secrets et son identité, encore un recruté par Oaxaca qui n'a rien demandé à personne à l'origine.

"Je te crois. Je vois pas comment je pourrais faire autrement de toute façon. Nul sergent d'Oaxaca n'aurait été assez fou pour risquer sa vie en sauvant la mienne. Lothindil 'tir Lisha, celle qui fait peur chez les Hafiz est mon nom complet. Lothindil Gaer Tonarok chez les Garzoks dans ce que j'ai entendu, la "massacreuse" littéralement. Généralement, ceux d'Oaxaca cherchent plutôt à me tuer qu'à me sauver vois-tu; c'est le défaut d'être la guerrière spirituelle de Yuimen semblerait-il."

Je ris, totalement décomplexée face à cette situation au final. J'ai épargné Leona, la lieutenante directe d'Oaxaca, ce n'est pas pour tuer quelqu'un qui se prétend tourne-casaque de chez Cwedim de toute façon. S'il était une menace, il aurait pu me tuer durant la nuit, ou même hier soir alors que je perdais mon sang sur la muraille...

Elle le prend mieux que ce que je pensais, ce qui ne manque pas de me rassurer, de m'enlever un certain poids de la poitrine. Au moins, je sais qu'il y a une personne au courant qui ne veut me tuer, c'est encourageant. Mais du coup, elle finit enfin par elle aussi me sortir quelques uns de ses titres. La Massacreuse de Garzok entre autre. Le genre de chose qu'il est assez appréciable d'entendre, sauf si on est un verdâtre je suppose.

J'ai donc une nouvelle alliée, autant ici, sur Aliaenon, que sur Yuimen. Et vu les combats que j'ai à mener, que nous aurons à mener, je ne vais certainement pas m'en plaindre. Il va maintenant nous falloir décider de la suite je pense, car aussi agréable que peut être cette discussion, on ne peut pas rester trop longtemps à glander dans le coin. Une guerre a lieu, et la dernière bataille, celle qui scellera le sort de deux mondes, ne devrait pas tarder à débuter.

Ayant fini de manger, je me relève est enlève la poussière de mon postérieur avant de tendre la main vers Lothindil pour l'aider à en faire de même.

"Bon, il serait temps d'agir maintenant non ? La Massacreuse de Garzok et le Traitre aux Armées Oaxiennes. On devrait pouvoir se rendre utile tu crois pas ?"

Il est grand temps de que la Catin d'Omyre, cette garce maléfique, comprenne qu'elle ne peut pas continuer plus longtemps à semer le chaos, le désespoir et la terreur. Mais avant même de parler d'Oaxaca, il y a un de ces larbins qu'il nous faut arrêter. Cet enfoiré qui n'a pas hésiter à massacrer les Essérothéens, un peuple qui n'avait rien demandé à personne. Un peuple qui ne demandait qu'à vivre librement et en paix. Tout ça, parce qu'au vue de leur puissance, il en avait peur. J'en suis sûr. Mais il ne sait encore rien de la peur et je compte bien faire mon possible pour lui apprendre ce que c'est. Il va payer.

"En ce moment, un des chiens de la catins d'Omyre est en route vers Fan-Ming et menace notre monde en continuant de semer la destruction sur celui-ci. Je suis sûr qu'avec tes talents de félin, ta magie, la mienne, mon arc et ce que mes yeux peuvent faire, on doit pouvoir arriver à quelque chose de radicalement efficace. On a juste besoin d'y réfléchir."

Enfin, on a pas toute la journée pour trouver un moyen efficace d'agir non plus, les armées de Vallel devraient arriver aux portes de Fan-Ming sous peu.

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Karz se lève et, comme pour une alliance, me tend la main pour m'aider à me relever. J'accepte volontiers et me dresse, ôtant à mon tour la poussière de ma cape verte. Je le dépasse de deux bonnes têtes, comme toujours. Un petit morceau de moi maudit Sithi qui nous a fait si grands, c'est définitivement pas pratique pour discuter avec quelqu'un.

"J'espère bien qu'on va se rendre utile. J'ai déjà réussi à éliminer le dragon mauve, Naral Shaam. Sauf erreur de ma part, il doit être entrain d'agoniser quelque part plus au Sud. Il faudrait parvenir à éliminer Vallel... avant qu'il ne lance l'assaut sur Fan-Ming. Pour Astinor, ses talents principaux sont..."
"L'combat, dagues, poignards, épées, masses, hallebardes. Tout c'qui reste à portée quoi."
"Voilà pour les talents. Sinon, tes yeux ils peuvent faire quoi ?"

Je suis prête à parier que ma vision peut être aussi aiguisée que la sienne, mais j'avoue sur un archer, si la précision de son arc est équivalente, cela peut être vite redoutable. Hors de question cette fois-ci que je m'expose dans l'armée. Mes sorts sont redoutables mais peuvent être au plus haut point dangereux, pour mes alliés. Puis je n'aime pas me battre comme ça, je suis une solitaire, plus efficace pour l'assassinat et le combat dans mon coin qu'au milieu d'une charge...

Alors qu'elle se relève, j'apprends que Naral Shaam faisait parti de nos ennemis jusqu'à peu. Ayant brièvement combattu à ses côtés dans le Bagne de la Tour d'Omyre, je sais de quoi il est capable et je suis soulagé qu'il soit hors d'état de nuire. Parce que les dragons, ca va bien cinq minutes. Ils sont supposés être rares et pourtant, partout où je vais, j'en croise au moins un. Je ne vais pas me plaindre d'une exception cette fois.

J'en apprends également un peu plus sur les talents d'Astinor, l'alter ego félidé de Lothindil qui semble être une experte du combat rapproché. Ce qui pourrait à un moment ou un autre s'avérer fort utile parce qu'il est vrai que moi, de ce côté là, je suis loin d'être efficace. C'est alors que l'elficus me demande plus de détail sur mes capacités oculaires. Je ne sais pas encore si j'ai tout découvert à leur sujet, mais je peux au moins lui dire ce que j'en sais déjà.

"Et bien, je peux voir de manière parfaitement nette de très près, ou de très loin et ce à volonté. Je ne sais pas vraiment jusqu'à quelle distance je peux voir de manière nette, mais c'est largement suffisant. Si j'en crois ce que j'ai fait hier, je dirais plus où moins 200 mètres. Je peux aussi faire la nuit, mais ça, je suppose que ça n'a rien d'incroyable pour toi. Mais pour un archer comme moi, c'est relativement pratique. Ah, et dernier détail supplémentaire qui peut avoir une importance. Mes bras. J'ai toujours le sens du toucher, mais ils ne ressentent plus la douleur."

Voilà il me semble avoir fait le tour de tout ce que je sais.

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Son regard est donc bien puissant, un peu moins que le mien, mais ça reste parfaitement convenable et bien pratique. Par contre, l'absence de douleur sur le bras c'est plutôt marrant, reste à voir à long terme l'utilité, d'autant que faire réparer une telle mécanique sur Yuimen risque d'être complexe.

"On en rediscutera durant la chevauchée ? Il me faut trouver mon cheval et voir l'intendant elfe avant le départ."

Parce que vu l'agitation qui règne autour de nous, le départ ne saurait tarder. Je vais vers la porte, où je trouve mon cheval, reconnaissable à son superbe carapaçon feuillé, je soupire en remerciant Naémin pour ce cadeau tout en discrétion. Autour de nous tout n'est que flammes et fumées. D'immenses bûchers funéraires ou des plus petits, comme autant de petites lumières perçant à peine la brume montant du lac. Combien de personnes étaient mortes cette nuit ? Combien d'âmes erraient à la recherche d'un corps ? Est-ce que brûler les cadavres permettaient de supprimer ce problème ? Ou était-ce réservé aux seuls yuiméniens ? A moins que seule une élite, comme celle des âmes héroïques sur mon monde d'origine, puisse retrouver un corps et sa vie ? J'ignore laquelle des deux dernières propositions est la plus juste, car je doute, honnêtement, qu'ils auraient tous autant crainte de la mort s'ils pouvaient revenir à volonté.


« Voici qui contient de quoi se prémunir de quelques blessures, au cœur de la bataille. J’ai fait don d’un millier de ses semblables à la Reine des Hommes Pâles, en gage de notre bonne foi, pour qu’elles soient distribuées parmi ses troupes. »

"C'est une très bonne nouvelle et une bonne chose. J'espère de tout coeur qu'elles serviront le moins possible. Par contre, j'ai trouvé hier soir des choses étranges et je me demandais si vous saviez à quoi ces fioles et champignons peuvent servir." dis-je en lui présentant les découvertes faites sur les cadavres la veille au soir.

Alors que je finis mon exposé sur mes compétences, Lothindil m'indique qu'elle a quelqu'un à aller voir, et me demande si nous continuerons notre discussion pendant la chevauchée...La chevauchée ? A dire vrai, j'avais quelque peu prévu de me rendre à Fan-Ming à coup de pégase. C'est plus rapide, moins fatiguant, et surtout moins douloureux pour mon postérieur, qui lui n'a pas la chance d'être en métal et de ne pas le ressentir. En plus, il y a un petit détail qui peut s'avérer gênant. Trois fois rien...Je n'ai pas de cheval. Il va donc falloir que je demande à quelqu'un s'il y en a a disposition.

Farfouillant dans la cité à la recherche de quelqu'un qui semble plus important qu'un troufion de base, mais moins que le boss, je fini par tomber sur un homme...Qui semble très clairement être le patron par ici. Son âge avancé, son allure guerrière, la force et l'autorité qui semble naturellement émaner de lui...ou peut-être le fait qu'en plus de tout ça, il donne effectivement des ordres à droite et à gauche. En tout cas, avec son crâne en partie dégarni, le reste soutenant une longue chevelure grise. Avec son regard sévère qui semble te percer à jour au premier contact, il est clairement de ceux qu'il ne faut pas contrarier. D'ailleurs, il me semble avoir entendu son nom! Machin le chef des Hommes Pâles. Aspiratix ? Non. Apicultrix ? Je pense pas. Armistix ? Encore moins. Bordel pourquoi j'arrive pas à m'en souvenir...A..As...Astidenix! Je m'approche alors de lui, calmement et me tenant relativement droit, avant de m'adresser à lui de manière calme et polie.

"Sire Astidenix, navré de vous déranger. Je suis un des aventuriers de Yuimen, même si nous n'avons pas encore eu l'occasion de nous croiser. Je me demandais juste si vous accepteriez de mettre une monture à ma disposition, pour que je puisse chevaucher avec vous durant la bataille à venir, et surtout pour que je puisse user au mieux de mes capacités."

[333 mots. Total: 3120 mots]

- Se recueille devant les morts.
- Propose à Al'Sabbar de la suivre à Fan-Ming avec un cheval.
- Prend le cheval ailé pour se rendre à Fan-Ming.

Alistair a déjà quelqu'un pour rentrer avec lui. Je vais devoir me débrouiller toute seule. Mais qu'importe, puisque moi aussi j'ai un sifflet. J'espère juste être dans un meilleur état qu'actuellement. Si ce n'est pas le cas, mon retour s'annonce tumultueux et plein de dangers...
Nous verrons bien. Sans dire un mot, sans même-y penser, je m'endors, le dos calé contre mon sac.
_______

J'ouvre les yeux. Me relevant doucement, un sourire s'étire sur mes lèvres pâles. Je suis en forme. Et j'ai faim. Je me débrouille donc pour me trouver de quoi manger, fouillant dans mon sac et dans les alentours.
Une fois mes besoins comblés, j'observe un peu plus les alentours. Il y a beaucoup de monde. Je ne connais personne, et puis je n'ai pas réellement envie de me mêler à cette foule. Au loin, j'aperçois de la fumée. Je m'aperçois bien vite que les cadavres d'hier ne sont plus là. Je suppose qu'on les a incinérés. Bonne initiative. Il fallait s'en occuper au plus vite et c'est chose faite.
Je déchante néanmoins très vite en réalisant que si les cadavres ne sont plus là, leurs équipements non plus...

-« Fais chier. » grognais-je.

Je traîne donc quelques minutes dans les parages, histoire de vérifier s'il n'y a pas une lame qui traîne par là. J'aimerais changer la mienne, et trouver un équipement un peu plus adapté. Il faut que je sois capable de me défendre convenablement. J'observe tous les recoins. Que ça soit lame, pendentif magique, relique maudite ou quoi que ce soit d'autres, je prends. J'ai soif de pouvoir. Certains trouveront cela illégitime, même mauvais. Qu'importe. Dans ce monde, et dans celui d’où je viens aussi, c'est par la puissance que l'on survit. Ces mondes sont infâmes, alors il faut survivre. Et pour y résister. Et seule la puissance permet d'avoir au fond de soi cette flamme, prête à brûler quiconque s'opposerait à ses plans.
Une fois que j'ai fait le tour du coin, j'attrape mon sifflet. Il est temps de partir.

- « Fan-Ming. »

J'énonce à voix haute ma destination. Mon visage pâlie sous le coup de l'excitation. C'est parti. Une autre bataille m'attend. Et cette fois, il est temps d'exterminer l'ennemi, et celui qui commande les troupes.

L'intendant elfe n'est guère capable de m'aider, la fiole mauve est un poison, manifestement; la rouge est du sang. Mais que pourrait-on bien faire avec du sang ? Je hausse les épaules, et ouvre mon sac de selle où je découvre... un tas moisi à l'odeur particulièrement rebutante, manquant de me faire gerber. Je referme aussitôt le sac et m'excuse auprès de l'intendant. Je décide de voir ce qui traîne dans cette foutue sacoche et, pour ce faire, me dirige vers le lac.

"Putain, c'est quoi ce truc ?"
(Tu veux réellement savoir ?)
(Vas-y, balance !)
(C'est la peau du truc qu'on a tué avant d'venir.)
(Quoi, c'est juste de la peau, ça moisit pas une peau !)
(Ah bah si. C'est une base à savoir. Sauf si tu la tannes, ça moisit ces trucs-là.)

Eteignant mes sens, à part la vue que je concentre sur le milieu du lac et les flammes qui y dansent toujours, j'ôte ce truc puant, ce rebut dégueulasse et rince à l'eau et au sable de la plage ma sacoche pour la nettoyer. J'y trouve quelques bidons, l'essence des lampes.