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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Ven 27 Mai 2016 23:53 
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Heartless se rendit compte que la personne vers laquelle il s'était dirigée n'avait rien à voir avec la princesse Honoka, mais cette dernière répondit tout de même à ses questions. La bataille se déroulait bien, peu de pertes de leur côté, bien davantage de l'autre, mais le problème se trouvait justement là : la grande majorité des victimes jusque là s'étaient révélées être des esclaves contraints à la guerre par leurs maîtres Omyriens. A entendre cette information, Sirius se mura dans le silence, et la femme décontenancée en profita pour le laisser à sa réflexion.

Il lui fallut plusieurs minutes pour saisir toute l'ampleur de la situation, lui qui n'avait jamais vu de guerre ou de conflit armé de telle ampleur de l'intérieur. L'idée même que les Omyriens soient capables d'une telle bassesse, d'utiliser leurs esclaves et leurs prisonniers pour graisser les piques de l'adversaire lui passait par dessus la tête. Autour de lui, l'armée s'affairait, elle n'avait guère le temps pour ce genre de sentimentalisme désuet, et lorsque les pensées du borgne s'en revinrent au moment présent, il se rendit compte que la bataille faisait toujours rage dans la cité, une lutte sournoise pour prendre les autres pans de muraille.

Il se concentra sur ce qu'il y avait au plus près de lui. A quelques dizaines de mètres seulement, un combat faisait rage entre une troupe de garzorks similaire à celle qu'il avait déjà rencontré, et une partie de la compagnie Oméga. Il reconnut à la charge la visage de l'aventurier Mathis, du moins c'était le nom qu'il avait cru entendre plusieurs fois autour de cet homme.

Il courut dans cette direction pour prendre part au combat mais, alors qu'il se croyait définitivement du côté de la justice après avoir vu ce que l'ennemi faisait de ses esclaves, il fut confronté à la même exaction orchestrée par ses alliés, qui faisaient avancer des piquiers entre les maillons d'une chaîne de prisonniers orques, s'en servant davantage comme bouclier de chair que comme otage.

Offusqué par tant de lâcheté et de barbarie, le pirate sentit son sang bouillir dans ses veines, mais c'était un des rares instants ou son esprit surmontait son cœur. Ils ne faisaient que renvoyer la pareille à ceux qui avaient fait preuve de lâcheté en premier lieu, cela ne justifiait en rien leur action, mais en tant qu'observateur, Heartless en arriva à une simple conclusion. Pour ce combat il allait devoir oublier le peu d'humanité et d'idéalisme qui l'animait encore, car il comptait combattre. Il ne se souciait plus de savoir quel côté était plus en droit ou en tort que l'autre, car le savoir ne rendrait l'immuabilité de cette guerre que plus cruelle.

Après avoir revigoré son corps et ses sens à l'aide du liquide magique, Heartless s'en alla vers les lignes Garzork. Comme on pouvait s'y attendre de la part des Garzorks, ces derniers avaient presque entièrement dévasté le groupe d'otages utilisés contre eux, car rien ne méritait davantage leur mépris qu'un Garzork asservi, et la bataille prit donc un aspect plus classique. Intimement dégoûté à l'idée de rejoindre la charge menée par les preneurs d'otage, il dépassa les lignes de ses alliées et se rua sur l'opposition, déterminé à tuer de ses mains, encore et encore jusqu'à ce que le combat cesse ou qu'il ne reste plus personne. Le pirate abattit son trident le cœur plein de rage et d'amertume, ne prenant aucune précaution et sans compter sur autre chose que sa force brute et son agilité.


-> Consommation d'une gorgée de grande gourde magique pour le ki.
-> Attaque(s) simple(s) sur les ennemis les plus proche + souplesse reptilienne

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 03:42 
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Localisation: Aliaénon - Andel'Ys
Dans la mêlée, Therion avait oublié un temps qu’il se battait aux côtés d’humains, pour ne se concentrer que sur ses proies, sur la manière la plus rapide, la plus efficace de les achever. La hache s’avérait d’une redoutable efficacité, peu élégante cependant, juste ce qu’il fallait pour réduire les garzoks en charpie.

(Père, Mère, voici l’usage qu’un Enfant doit faire de votre force !)

Le massacre fut de courte durée, et se solda par une débandade des troupes d’Oaxaca perdues sur la plaine. Ecrasées par les hommes pâles, elles filèrent vers le sud, pour être exterminées d’une toute autre manière. Les cris des agonisants firent tourner la tête au lupin plus sûrement que les cors qui avaient jusque là retenti.

(Chasseur de mes proies… Mais cela ne veut pas dire qu’il est de ma meute…)


Seok, qu’il avait cherché à conserver dans son champ de vision, s’intégra à un groupe qui sortit du reste de la mêlée. Mais Therion ne se joignit pas à eux. Sur la terre, encore beaucoup agonisaient. Peut-être les humains chercheraient-ils à s’occuper des leurs, mais les garzoks ? Tuer est le but du chasseur. Mais le chasseur ne laisse pas de place à la souffrance de la proie, il l’achève. Aussi décida-t-il d’aller accorder une mort rapide à ceux qui se mouraient.

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La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 10:24 
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Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Dans l'état où je suis, c'est un coup de bol que mon sort agisse et pourtant il le fait, et pas à moitié. Des morceaux complets de la muraille viennent se détacher pour former un bouclier protecteur autour de nous. Juste avant que ma protection se referme, je vois passer un rayon lumineux intense et mortel pour les peaux vertes. Il est rare de croiser un trait de lumière de cette puissance et même si la magie sur ce monde est déformée, l'homme n'est pas un débutant.

"Mon nom est Lothindil. Je crois que nous avons un peu de temps devant nous avant de subir un nouvel assaut. Auriez-vous un peu de magie de soin, vous qui maniez la lumière ?"

Si ce n'est pas le cas, je me servirais d'une gorgée de potions de soin, ça ne pourra pas me faire de mal, vu mon état. J'envisage de laisser mon sang faire son travail, bien à l'abri dans notre prison de terre aux murs épais. Il nous faut trouver une solution pour arrêter ce combat, cette guerre n'a que trop duré et trop de sang a déjà coulé. Je redoute une prise de la ville, car les civils payeront aussi chers que les militaires, comme ça a été le cas à Tahelta, ou dans le village anonyme où j'ai sauvé Thérion. Certes, ce sont les "gentils" qui vont assaillir, mais j'ai vu le résultat au pied du rempart; qu'importe le camp, les massacres ont toujours lieux.

(Il faudrait les neutraliser, tous.)
(Et donc empêcher qu'il y ait un combat ?)
(Faudrait les faire pioncer.)
(Hein ?)
(Quand tu vas chez l'ennemi; et qu'tu veux pas l'tuer; tu l'endors. C'est basique !)
(Et on fait ça comment ?)
(Poison dans l'vin, dans le stock d'eau, ou encens spéciaux.)

Un message mental arrive juste à ce moment-là, fort intéressant d'ailleurs.

( Lothindil ? Ici D'Esh Elvohk Kiyoheiki. Les elfes de Jollarsyth sont arrivés, près de la porte Sud. La tension entre les Pâles et eux est palpable. Votre présence pourrait être nécessaire. )

(Ou pollen ! )
(Quoi ?)
(Ca doit exister des fleurs qui endorment dans leur forêt. Ejude ou Kithra pourra t'y conduire rapidement avec le cheval. Tu reviens, tu sèmes, tu fais pousser, et tu laisses les hommes pâles de dehors récupérer les leurs et faire prisonnier les peaux vertes.)
(Elle est géniale ton idée ! Faut que j'aille les voir !)

Sans plus attendre, je lance mon sort de modelage, cette maison de pierre, elle est certes fort sympathique, mais il lui manque une porte, donnant sur l'extérieur de la ville d'où je pourrais invoquer un cheval et aller voir les elfes et la reine.


(((Lancement du sort rp de terre glaise. Si ça marche, je me fais un tobbogan vers l'extérieur et invoque un cheval direction la porte sud et la délégation.)))

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 11:33 
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Localisation: Quête 30 : La Chute d'Aliaénon | Nagorin
Alistair nous apprend, recevant un message télépathique, qu'il y a besoin de renfort au niveau de la porte Sud de la ville. Il laisse le choix à Hirotoshi. Après tout, c'est lui qui dirige ses hommes. Ce dernier se tourne vers moi et, acceptant de se séparer de cinquante de ses soldats, me les confie afin que j'aille prêter main forte à notre allié. L'officier rassemble ses hommes, et nous partons sans tarder.

Me voilà donc à la tête d'une petite armée. Je n'ai jamais mené des troupes au combat. Le poids de la responsabilité pèse lourdement sur mes frêles épaules. J'espère juste ne pas faire gaffe. J'ai bien conscience qu'au moindre faux pas, j'enverrai un ou plusieurs hommes à la mort. La guerre est une bien triste expérience...

Mes hommes sont bien équipés. Ils ont l'habitude de combattre à pied, j'espère que ça va le faire. J'imagine que leurs piques, katanas et naginatas seront suffisants pour nettoyer la zone. Dans le pire des cas, je tenterai de lancer un nouveau sort de masse. Mais pour l'instant, je m'en tiens à ma lame glacée. Celle-ci est toujours aussi majestueuse, pendant à ma main droite. J'ai sûrement fière allure, pour aller tuer de bien sombres raclures.

Des ennemis se trouvent encore sur les remparts. Une tour semble faire un peu trop de bruit à mon goût. Nous arrivons au pas de course, prêt à en découdre. Un étrange et meurtrier ballet aérien semble alors avoir lieu. Des femmes-oiseau s'amusent à emporter des Verts pour les lâcher à une telle hauteur que la chute en est mortelle. Nos alliés, je suppose.

Quelqu'un sort de la tour. L'être nous tourne quelque peu le dos, concentrant son attention sur l'intérieur de la tour. Se présentant sous le nom de Charis, la femme explique que c'est elle qui a demandé des renforts. Elle indique qu'il vaut mieux se placer en arc de cercle en face des deux portes.
J'acquiesce. C'est ce que je comptais faire, en réalité.

« Divisez-vous en deux ! J'en veux la moitié là-bas, l'autre moitié ici ! Pas de quartier ! une lame pour les infâmes ! »
Je crie à mes hommes les ordres. Visiblement, un autre allié se trouve près de l'autre porte. Je n'ai donc pas de crainte de laisser la moitié de mes hommes là-bas. Ils sauront se débrouiller, j'espère.

Pour ma part, je forme un arc de cercle avec mes hommes. Et je me prépare au combat. Je souffle un bon coup, fais jouer dans l'air ma lame et me concentre sur la porte. Je ne compte pas faire éclater ma puissance, je suis encore trop fatigué. Ainsi porterai-je de simple coup à mes ennemis. Je verrai par la suite s'il faut augmenter la puissance ou non.

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Hawke, Sindel, Chevalier du Chaos
Baratume, Humain, Coureur des Plaines


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 13:11 
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Andel’Ys – Centre de la ville (Alistair).

    Le message fut bien transmis à Hirotoshi, qui répondit presque instantanément, se servant lui-même de sa propre pierre de vision.

    (J’entends la conversation, oui. Ne prenez pas de risque. Donnez simplement l’ordre d’attaque si besoin est, mais tentez d’éviter la bataille, et de forcer la reddition.)

    Gurfelion, lui, semblait plus nerveux qu’il ne voulait le laisser paraître. Il écouta l’assassin et baissa les yeux à son discours fataliste. Il ne répondit pas à la demande d’Alistair concernant le peuple, visiblement peu au courant de la situation de la bataille extérieure. Ses mâchoires se serrèrent et ses lèvres restèrent closes un instant, avant qu’il ne finisse par répondre, redressant le regard vers le hafiz pâle. Un regard empreint d’une profonde tristesse, à l’éclat de folie intense et rude.

    « Alors nous perdons la ville qui nous fut donnée. Il n’y a plus guère en ce peuple la moindre once d’honneur, malgré toutes les vantardises à ce sujet. Que des tromperies, que des mensonges, des vérités cachées, dissimulées dans l’ombre d’une trahison. »

    À nouveau, il baissa les yeux vers le sol, et serra les poings.

    « Je ne m’y reconnais plus. Alors je vous concède cette victoire. Mais il est de mon devoir de vous la rendre la plus amère possible. »

    Il releva les yeux vers Alistair. Des yeux fous, alors qu’il dégainait sa longue épée, et qu’il beuglait un ordre aux garzoks de la place :

    « Tuez. Tuez tout ceux que vous pourrez, et mourrez dans l’honneur d’une guerre qui rendra fiers vos ancêtres. »

    Et alors que s’animaient les orques sur la place, se ruant sur les otages pour les massacrer sans qu’ils puissent se défendre, Gurfelion fit de même sur Alistair, donnant toute sa puissance pour le vaincre, le tuer, l’annihiler. Celui qui lui avait arraché son rêve.

    Instantanément, et avant même qu’Alistair eut le temps d’en donner l’ordre, les troupes ynoriennes déboulèrent sur la place pour régler le sort de ce combat bien inéquitable. Les gradés orques, éméchés et empoisonnés par Kiyoheïki, étaient faibles et gourds, en plus d’être foncièrement moins nombreux. Un piètre défi pour les guerriers bien entrainés de Fan-Ming.

[HJ : je te laisse RP la bataille en libre. Ton adversaire est un barbare niveau 18, et donc bien plus puissant que toi. Ses troupes vont se faire décimer, tu pourras te faire alors aider, si tu le souhaites, des alliés de Fan-Ming et d’Hirotoshi, qui est un aventurier niveau 17. Je te laisse librement décider de la survie ou non de Gurfelion. Aucun garzok ne survit, cependant : ils se battent rudement jusqu’à leur mort. Aucun civil ne survit non plus.]

Andel’Ys – Murailles Ouest (Mathis, Heartless, Karz, Lothindil).

Heartless : attaque : réussite.
Mathis : attaque : échec.


    Débarrassés de leur bouclier de chair, les hommes de Fan-Ming étaient maintenant au contact avec les piquiers garzoks et les arbalétriers sektegs. Un âpre combat s’engagea sur les premières lignes, les seules à pouvoir toucher, ce qui rendait inutile un tel déploiement de nombre, alors que les seules quatre premières lignes de quatre hommes de large pouvaient toucher. Les archers, comme les arbalétriers, étaient inutiles, ici. Des poids morts qui ne pouvaient viser sans risquer de toucher les leurs. L’organisation des ynoriens prit cependant le dessus, petit à petit, sur la force brute des orques. Ils progressaient, lentement mais sûrement, vers l’avant. Vers leurs deux alliés dans une position pas bien plus plaisante. Des guerriers de Fan-Ming tombèrent néanmoins, et si dans un premier temps, Mathis n’eut qu’à esquiver et dévier les attaques ennemies, sans pouvoir les toucher, son sabre étant trop court, ce ne fut bien vite plus le cas, lorsque tous les soldats qui le précédaient furent tués et qu’il se retrouva à son tour en première ligne, poussé par les guerriers qui le suivaient vers cet ennemi. Il pouvait désormais frapper… mais était de ce fait également bien plus exposé.

    Il lui faudrait bien plus que cette lente progression pour vaincre. Un coup d’éclat, un coup de génie. Sans quoi il perdrait de nombreux hommes et, sans doute, la vie, au passage. Par chance, un éclair rageur arriva de l’arrière des troupes en la personne de Heartless, qui serpentin, dépassa les troupes ynoriennes en s’y faufilant pour arriver aux côtés de Mathis, en première ligne, pour embrocher de son trident un garzok assoiffé de sang, dont la pique était déjà rouge de celui des ynoriens tombés. À deux, s’ils se coordonnaient, ils auraient plus de chance de vaincre.

    Dans la cahute de pierre de Lothindil, bien à l’abri des attaques ennemies, Karz et l’elfe persistaient. L’humain bionique, dans un moment d’absence, omit de préciser à Lothindil qu’il avait des sorts de soin, ce qui força cette dernière à user d’une dose de potion, qui la revigora un peu, mais pas totalement, de ses plaies ouvertes et douloureuses. Son pouvoir régénérant se chargerait sans doute du reste, en temps et en heure.

    Elle œuvra pour modeler sa maison, et ouvrit une porte pour pouvoir invoquer sa monture et filer, une fois apparue, vers les troupes elfes au sud de la cité (suite là-bas), laissant seul dans la maison de pierre Karz le protecteur.

Andel’Ys – Porte Sud et Alentours (Eva, Charis, Azra).

Charis : CCAA : réussite.
Eva : attaque : réussite.


    Charis sort de sa tour, et en même temps Ibn fait de même avec la sienne. Vite et bien organisées, les troupes de Fan-Ming répondent aux ordres des deux jeunes enchanteresses et se mettent en arc de cercle autour des entrées des deux tours, se séparant en deux troupes équitables pour réceptionner les garzoks qui ne tardent pas à en sortir. Prêts à en découdre, les peaux-vertes armées diversement de piques, haches et couperets tranchants se ruent sur eux sans grande organisation. Les lames de feu et de glace balaient l’air et font mouche. La glace blesse son adversaire, qui résiste néanmoins en posant un genou à terre. Le feu l’annihile, elle, de deux attaques bien placées, qui font fondre sa chair tout en lui arrachant la vie. À l’image générale de cette charge suicidaire, d’ailleurs. Car les soldats de Fan-Ming sont valeureux, et si certains tombent sous les coups des verts, ils tiennent bon et reçoivent avec force ces ennemis puissants mais chaotiques, les défaisant à mesure qu’ils arrivent au corps à corps. Ibn, seul avec l’autre partie des troupes, se débrouille tout aussi bien, rejetant les ennemis qui s’approchent avec une main enflammée dévastatrice.

    Et ils ne sont guère nombreux à y arriver : la valse des harpies bat les airs en poursuivant la pluie d’ennemis depuis les murailles, certaines descendant même dans la cour derrière la porte pour saisir des orques en pleine charge afin de les balancer sur ceux postés sur les murs.

    Mais bien vite, la situation semble se retourner. Les arbalétriers sur les murs se tournent vers les troupes de Fan-Ming, ajustant leur visée pour les percer de fort nombreux traits. Le tir n’est pas encore lancé, mais ne tardera pas à venir. En plus, la charge aveugle n’est pas si dénuée de sens : dans le même temps, d’autres garzoks, au sein des tours, se sont mis à refermer les portes sud de la cité. Un objectif aisément remporté, mais bien vite reperdu, sous le nombre des ennemis. Aux deux demoiselles, de glace et de feu, à faire peser la situation à leur avantage à nouveau…

    A moins que le secours ne vienne de l’extérieur, car la clameur d’une troupe nouvelle emplit l’air. Azra le nécromancien, suivi de son puissant compagnon, Thensoor Val’Crooh, arrive avec une troupe d’hommes pâles : archers de Treeof récupérés en passant, alors que leurs actions étaient quasiment inutiles dans cette bataille, et cavaliers menés par Seok, qui les a abandonnés pour suivre son père vers les troupes elfes, les laissant sous la tutelle du nécromancien. Une troupe bien nombreuse, qui aurait pu faire un carnage… SI elle ne s’était pas fait enfermer hors de la cité. Car au moment où ils arrivèrent sur place, les portes se refermaient. Thensoor pesta :

    « Sur les murailles, nos ennemis sont attirés par ce qui se passe dans la cité. »

    Puis, se tournant vers Azra :

    « Je peux nous porter jusqu’à eux, sur les murailles, Rendrak, toi et moi. »

    Un jeune archer roux, visiblement chef de sa troupe, s’interposa :

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    « Inutile : on peut les descendre d’ici ! »

    À Azra de décider la marche à suivre, et ce que lui et sa troupe allaient faire ici.




Andel’Ys – Sud de la ville (Kiyoheïki, Lothindil).

    Lothindil et sa monture ailée apparurent au même instant où le petit groupe formé par Honoka, Astidenix, Seok, les trois harpies d’Arothiir et, un peu en retrait, Chihiro et le jeune Khar’Tal d’Omble, bien connu de Kiyoheïki, arrivaient à proximité de cette intimidante armée elfe. Seok, aux paroles du semi-elfe, grogna :

    « Des blessés ? Ouais. Des dizaines sur le champs de bataille, parmi les morts. Mais aucun qui ne voudra de votre magie pour les aider. »

    Il semblait avoir vite oublié combien elle avait pu lui être utile, à lui, cette magie salvatrice. Seok, courroucé et rageur, poursuivait, s’en prenant aux elfes, désormais.

    « Des morts et des blessés qui auraient pu être évités si certains étaient arrivés à temps. »

    Il leur jeta un regard accusateur, que la Reine Sheeala fustigea.

    « Ça suffit. Nous n’irons nulle part en faisant du mauvais esprit. »

    Seok lui lança un regard défiant, qu’il dût contenir quand celui de son père, Astidenix, se posa sur lui avec noirceur. Il jeta un regard aux elfes et fit rebrousser chemin à sa monture, qu’il dirigea vers le reste des troupes encore sur le champs de bataille, ne souhaitant visiblement pas rester plus longtemps en présence des elfes de Jollarsyth. Il partit là où Therion s'affairait à achever les ennemis blessés, et se joignit silencieusement à son acte de pitié.

    Ejude, bien que sévère face au comportement maladroit de Seok, ne le commenta pas, et lorsque Lothindil apparut, son cheval ailé disparaissant, il s’adressa à elle.

    « Nous voilà pour respecter notre parole, Dame des Bois, sauveuse de Kithra. Quel nul ne doute plus de notre honneur. »

    C’était une pique, indéniablement, si bien qu’Astidenix devint aussi rouge que le sang sur son arme. Contenu, néanmoins, par la présence de Sheeala, sa reine, il ne réagit pas plus. Ejude poursuivit.

    « Nous avons fait au plus vite : un titan de l’ancien temps a été éveillé, dans la forêt, et nous avons dû œuvrer de toutes nos forces pour le maîtriser. Comment mon armée peut-elle être utile, ici ? »

    Cette fois, Astidenix parla :

    « Elle ne sera pas utile, ici. Les Pâles ont repris seuls ce qui leur appartenait. »

    Fier, il demeurait lui-même malgré tout. Sheeala d’Argentar le rattrapa cependant d’une diplomate parole.

    « Vous serez cependant plus que bienvenus à nos côtés, pour défaire le reste de nos ennemis parcourant le monde d’Aliaénon. »

    Plus à l’arrière, Khar’Tal s’approchait de Kiyokeïki avec un sourire.

    « Nous avons vaincu, messire. Et c’est en grande partie grâce à vous. Le peuple pâle vous doit beaucoup. »

    Des remerciements surprenants, peut-être. Mais légitimes, néanmoins.


[Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Hirotoshi) + 0,5 (négociations) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – incoercible.
Mathis : 0,5 (débarrassage du surpoids) + 0,5 (introspection) + 0,5 (attitude défensive) + 0,5 (attaque). Mot : 0. – dispendieux.
Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus « horreur de la guerre ») + 0,5 (attaque) + 0,5 (meurtre) 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – pers.
Karz : -0,5 (retard). Mot : 0. – Sautoir.
Lothindil : -0,5 (retard) + 0,5 (introspection) + 0,5 (modelage) + 0,5 (invocation du cheval). Mot : 0. – déhiscence.
Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (CC) + 0,5 (meurtre) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – résilience.
Eva : -0,5 (retard) + 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (attaque). Mot : 0. – feston.
Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus horreur de la guerre) + 0,5 (message à Xël) + 0,5 (mouvement de troupe) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! - passementerie.
Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (proposition de soin) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – râblé.
Therion : 0,5 (introspection) + 0,5 (acte de pitié). Mot : 0. - Liniment. ]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 13:53 
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Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Je ferme les yeux et rentre dans la pierre, faire un modelage de ce type-là n'est guère plus qu'une formalité désormais pour moi. J'ouvre la pierre et la transforme en plaque plate et lisse, pointant vers le bas, l'idéal pour m'exfiltrer d'une zone devenant trop dangereuse à mon goût. Une fois ma porte de sortie stabilisée, je m'avale une gorgée de potion et propose au blondinet de venir avec moi, ce à quoi il ne réagit pas, sans doute encore épuisé par son tour de magie lumineux. La potion fait effet, assez rapidement à mon goût, mais pas suffisamment au vue de mes nombreuses blessures, j'ai pris manifestement cher dans cette bataille.

Tout en descendant vers la plaine, j'invoque le cheval ailé qui, intelligemment vient se placer à mon point d'atterrissage.
(Brave bête quand même !)

En moins de temps qu'il en faut pour le dire, je me retrouve à proximité du groupe dirigeant, près de la porte sud. Un cran en retrait, j'écoute rapidement la situation, le fils d'Astidentix est toujours aussi à cran, et refuse l'aide de la magie, ses paroles sentent encore la drogue qu'il a pris avant la bataille. La reine vient quant à elle calmer le jeu, très adroitement et quand Ejude me salue, je détecte dans ses paroles une pique, en direction d'Astidentix qui parvient à se maîtriser malgré tout; nettement mieux qu'Astinor l'avait fait à Fan-Ming d'ailleurs. Mais c'est l'information d'Ejude qui m'intéresse, ils ont réussi à maîtriser le titan que j'ai éveillé, voilà une bonne nouvelle au moins.

(Faudra qu'on lui parle quand ça sera fini. J'aimerais bien en savoir plus sur ces titans; savoir pourquoi tu as réussi à en éveiller un; savoir si c'est un danger maîtrisable ou non;...)

Astidenix refuse l'aide des elfes, disant que leur bien a été repris, au vu de mes blessures, je ne saurais être aussi affirmative, loin de là.

(Dis, je salue qui en premier ?)
(On s'en tape !)
(La Reine, tu es chez elle. Puis Ejude, puis Astidentix et enfin Kithra !)

Posant un genou à terre, limite plus pour me reposer de ma fatigue extrême que par politesse, je m'incline en saluant, me présentant enfin.

"Reine Sheela, Roi Ejude, Astidenix, Kithra. Merci à vous de respecter la fragile trêve entre vos peuples, pour le bien de tous."

Je reprends mon souffle tant bien que mal, la plaie sur mon ventre est quand même pour le moins douloureuse, malgré la potion, mais je reprends la parole :

"Désolée de rompre vos belles illusions, mais je reviens du mur Ouest de la ville. Que la déhiscence de mes chairs m'en soit témoin, cette bataille n'est pas finie et nous n'avons pas encore vaincu. Il y a encore nombre d'ennemis sur le mur Ouest, peut-être deux cents sektegs, ces petites créatures vertes répugnantes, armés de piques et d'arbalètes dangereuses."

Je réfléchis rapidement à comment présenter mon plan, je ne voudrais pas rompre le fragile équilibre en présence, trop consciente que la moindre erreur diplomatique ou d'appréciation pourrait être fatale et pas juste aux civils qui occupent les lieux. Il me faut en savoir plus avant d'agir et, si mon plan reste idéal, il ne ménage pas les hommes pâles...

"Kiyoheiki, est-ce bien sir Gurfelion qui s'occupe de la ville ou ce triste sir a été remplacé suite à son échec à mon encontre ?"

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 14:10 
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Localisation: Le monde d'Aliaénon
Un message fini par tomber : Vallel venait en effet d'une autre cité et s'apprêtait à assiéger la Fan'Ming d'ici moins d'un jour ! Il fallait se hâter de reprendre Andel'Ys...

Un groupe d'archer mené par un jeune homme roux se joignit à eux. Visiblement, il avait hâte d'en découdre et le fait qu'il semble encore très frais témoignait du fait qu'il n'avait pas encore payé tribut à la bataille. Seok préférant suivre son père, il remit ses cavaliers sans mot dire. Bon, au moins, ils avaient une petite troupe... Ils s'élancèrent au plus vite vers la porte sud. Mais alors qu'ils arrivaient, voilà qu'elle commença à se fermer ! Ils avaient été trop lents et n'avaient pas su prendre l'opportunité offerte par Charis.

Ils accélérèrent la cadence, les cavaliers passant devant, mais trop tard. Les portes étaient refermées.

De l'autre côté, la bataille faisait rage. Des harpies emplissaient le ciel et l'acier ferraillait derrière la porte. Sans parler de bruits de magie. Thensoor fit remarquer que des arbalétriers ennemis venaient de prendre possession du mur. De danger était grand, mais pour l'heure, ils étaient tourné vers l'intérieur, préférant se battre contre la menace qui devait être portée par la princesse du désert. Il fallait réagir vite, mais une fois de plus, la froideur de son esprit de mort-vivant le supportait. La peur était vague et lointaine, seule une froide logique l'animait. Il écouta sans mot dire Thensoor qui proposait de les téléporter à trois vers le rempart tandis que l'archer se proposait de flécher les ennemis d'ici. Oui... ils étaient encore en position de force et il fallait saisir l'occasion maintenant !

« Ouai ! On y va ! Grogna Rendrak. Mon crochet s'impatiente ! Je vais nettoyer tout ça... »

« Non. » siffla Azra avec un ricanement qui le surprit lui-même.

Il se tourna vers les hommes pâles :

« Tirez sur les ennemis. Cavaliers, je vais ouvrir les portes, du moins un battant. Préparez-vous à charger. »


Puis, il se tourna vers Thensoor :

« Emmenez-moi plutôt au mécanisme des portes. On va ouvrir la porte tandis que Rendrak nous protégera. »

Il risquait d'y avoir du monde dans la tour, mais il était prêt à se battre et le liykor aussi.

« Rendrak, s'il y a du monde dans la tour, commence par rugir ! Je veux qu'ils grimpent au rideaux avec tellement de terreur qu'ils en déchireront les passementeries ! »

Son compagnon hocha vigoureusement la tête, prêt à passer à l'action.

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Dernière édition par Azra le Lun 30 Mai 2016 19:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 29 Mai 2016 13:35 
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Inquiet pour nos alliés, je ne reçois pour réponse que celle de mon puissant patient, le fils d'Astidenix. Il a encore la magie en travers de la gorge, et me fait comprendre qu'aucun Pâle, même mourant, ne voudra de mon aide. La tension et la fatigue du jour me font légèrement me renfrogner. J'ignore si c'est le thiir qui parle ou juste son caractère belliqueux. Nul ne vient à mon secours cette fois, le Gouverneur de la cité semblant lui aussi contenir son ire envers les elfes. Seule la Reine parvient à se faire entendre tandis qu'elle appelle comme elle le peut au calme.

Soudainement, un cheval magique fait son apparition, et je suis quelque peu soulagé de voir le visage de Lothindil. À peine est-elle arrivée que le Roi Ejude explique le retard de ses troupes. Un titan a été éveillé... Un titan ? Un frisson me dévale l'échine. Dame D'Omble disait vrai ? Mais si l'un de ces êtres est parvenu à s'éveiller, quels sont les risques que d'autres fassent de même ? Il doit y avoir une raison. Spéculer ne me servira à rien.

Mes yeux violets sont attirés par la silhouette de la panthère maintenant elfe. Elle semble souffrir. Une blessure dans la région abdominale si j'en crois sa posture.

Mon attention est toutefois détournée d'elle par la prise de parole du jeune Khar'Tal. Il sourit, annonçant que nous avons vaincu, et m'en remerciant au nom des Pâles. En un instant, je revois les corps gisant aux portes, les civils amassés comme du bétail, les paroles des omyriens concernant cette bataille qui n'aurait jamais du impliquer les ressortissants d'Aliaénon.

Je ferme momentanément les yeux, ravalant comme je le peux cette pointe coupable prenant de plus en plus d'ampleur en moi.

"J'aimerais en être aussi convaincu que vous, Khar'Tal. J'ai presque la certitu..."

J'interromps ma phrase lorsque Lothindil m'interpelle, par mon prénom. J'avais presque oublié que les notions de politesse lui étaient inconnues. Toutefois, son intervention m'aide à me recadrer. Elle semble vouloir savoir si c'est bien Gurfelion qui dirige la cité. Je m'intéresse d'abord à sa blessure.

"Vous permettez ?"

Je manie ma magie, la concentrant en un soin que je ne déclencherai qu'à son approbation.

"Le ser Gurfelion est plus résilient et râblé qu'un ourgle. Malgré sa mésaventure, il est bien celui qui s'est proclamé gouverneur d'Andel'Ys."

Mon regard se tourne vers les murailles proches, et je pense à la Compagnie Omega censée reprendre la cité. Puisse tout se passer aussi bien que possible. Gurfelion avait l'air de vouloir protéger la population jusqu'au dénouement, et ses sbires n'étaient pas en état de lutter proprement. Mais j'ai foi en mon peuple et ses combattants. Ils feront de leur mieux, je le sais.

Je scrute les alentours un instant puis avise le jeune homme Pâle. Je redoute la réponse qu'il va m'apporter, mais je me dois de savoir.

"Je vous constate bien seul, Khar'Tal. Dois-je en conclure... Quid de votre sœur ? Est-elle loin du champ de bataille ? Peut-être cachée quelque part en compagnie de mon étalon ?"

La gratitude qu'il a exprimé plus tôt a un goût amer de plus en plus puissant. Puisse mon esprit me jouer des tours, et que nul dans la famille D'Omble ne soit tombé. Mais au fond de moi, je me blâme de ces pensées naïves. La guerre a frappé Aliaénon, un conflit qui ne concernait en rien ces peuples que nous avons rallié à nous... Mais le mal est fait. Autant aller jusqu'au bout.

Fan-Ming, et avec cette colonie, la cité d'Oranan et toute la République sont menacées. Il me faut tenir. Tel est mon devoir.




Utilisation du Souffle de Gaïa sur Lothindil si elle l'autorise.

(600 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 5 Juin 2016 12:31, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Lun 30 Mai 2016 18:57 
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Immédiatement après son message, Hirotoshi lui répondit par l'affirmative. Il entendait bel et bien la conversation entre Gurfelion et Alistair, et intimait donc à ce dernier de rester prudent et de ne pas utiliser la pierre simplement pour lui faire des rapports. Son conseil, cependant, se révéla bien inutile, compte tenu des événements suivants. Car l'auto-proclamé nouveau gouverneur de la cité était bien nerveux, baissant les yeux aux révélations du voleur, et serrant les mâchoires, de frustration tant que de tristesse. C'est finalement un regard empreint souffrances intérieures qu'il redressa vers le négociateur. Il semblait abattu. Alors il concéda sa victoire. Il admit sa défaite, il admit la perte de la ville. L'estomac d'Alistair se dénoua à ces déclarations, croyant avoir accompli son objectif, croyant avoir soutiré une reddition à l'ennemi. Mais Gurfelion baissa une nouvelle fois les yeux, serrant le poing. Et ajouta une phrase emplie de traîtrise et de lâcheté. Il leur rendrait cette victoire la plus amère possible.

Aussitôt son visage se redressa, mais seule la folie avait place dans ses yeux dorénavant. Il beugla un ordre aux garzoks qui l'entouraient. Un ordre fou. Un ordre dément, et dénué de toute raison. « Tuez ». Ce simple mot fit écarquiller les yeux d'Alistair, alors que, dociles, les orcs se tournaient vers les civils désarmés pour exécuter tous ceux qu'ils pourraient trouver. De stupeur tant que de colère, l'assassin hurla un « Non ! » presque machinal et dégaina immédiatement ses bien piètres armes. Derrière lui, les troupes Omega envahissaient la place, mais il était déjà trop tard pour bon nombre des Hommes-Pâles se trouvant derrière eux. Serrant les dents alors que Gurfelion le prenait lui-même pour cible, Alistair se mit en garde, haineux. Il se moquait du sort de quelques inconnus. Ou du moins, il s'en serait habituellement moqué. Mais ils s'étaient retrouvés ici pour les secourir, et c'était une énième défaite à mettre à son actif depuis son arrivée sur ce monde maudit. Il avait perdu par la faute de ce traître qui se tenait devant lui, ce lâche qui se disait protecteur de la cité alors qu'il n'en était que le bourreau. En tant que négociateur, il avait méjugé là démence qui animait cet homme, et maintenant il n'aspirait plus qu'à lui faire regretter sa défaite. Ou plutôt son amère victoire, comme le pseudo-gouverneur la lui présentait.

Très rapidement, alors que Gurfelion s'approchait à grande vitesse de lui en soulevant son énorme épée, un voile de ténèbres enveloppa une partie de la place. Alistair en profita pour se déplacer quelque peu en toute discrétion, alors que son adversaire donnait, quelques secondes plus tard, un énorme coup dans le vide. Le son de l'air et des pas du gouverneur étaient cependant largement couverts par le bruit des mêlées environnantes, empêchant l'assassin de pleinement déceler sa position. Bien plus discret de nature, néanmoins, il put se déplacer parmi les ombres sans risque de se faire détecter, traçant un large cercle autour de sa position initiale pour prendre son ennemi à revers. Mais Gurfelion continuait d'envoyer valser son arme avec force et démence autour de lui, provoquant des bourrasques d'air qui, si elles permettaient à Alistair de le localiser, l'empêchaient néanmoins de s'approcher assez pour lui porter un coup. Visiblement, son ennemi avait l'intention de l'emporter dans sa chute coûte que coûte.

Après quelques secondes d'attente près de la position supposée de son adversaire, la chance sourit au voleur. Un temps de latence se fit entendre après une énième attaque du faux gouverneur, et il n'en fallut pas plus au négociateur pour s'élancer vers lui, armes en avant. Il visa à la hauteur de ce qu'il pensait être son visage, mais, sous-estimant la taille de l'Homme-Pâle, qu'il n'avait vu que près de garzoks particulièrement imposants, ne rencontra qu'un morceau d'armure. Les deux dagues glissèrent le long de la cuirasse sans faire plus de dégât, et, immédiatement, Gurfelion envoya son coude dans le ventre du semi-hafiz, qui se tordit sous la douleur sous l'impact. Son plastron de cuir flambant neuf avait amorti une parti du choc, mais la violence du coup lui coupa néanmoins le souffle pendant quelques secondes. Tout de suite après, un coup de pommeau vint le cueillir sur le thorax, et il chuta en arrière, se réceptionnant tant bien que mal en une roulade. Mais il avait lâché ses armes dans sa chute.

Utilisant l'avantage que lui conféraient les ombres de Loona, il s'éloigna de nouveau, en silence, profitant de la disposition des lieux pour reprendre son souffle après cet assaut raté. Il ne voyait absolument rien, certes, mais son adversaire non plus, et il ne lui laissait aucune chance de le repérer au son de ses pas. Gurfelion, par contre, reprit très rapidement sa danse dans le vide, lui exposant à nouveau sa position. Alistair en conclut très vite que son adversaire ne savait pas que lui non plus ne voyait rien ; il devait prendre son échec de plus tôt pour une simple erreur de débutant, et s'il lui laissait croire qu'il voyait bel et bien sa position, l'Homme-Pâle continuerait de se fatiguer inutilement pour dresser ce mur protecteur de sa lourde épée. Mais pour maintenir l'illusion, Alistair devrait prendre d'énormes risques, sans quoi son adversaire se douterait bien vite qu'il est tout aussi aveuglé que lui-même.

Alors, Alistair se concentra. Il s'approcha lentement de la position de Gurfelion, qu'il ne devinait que grâce à ses halètements et au bruit que faisait son épée à chaque fois qu'elle fouettait l'air, et se concentra sur ses pas. Ses mains libres de toute arme, il pouvait pleinement se focaliser sur les mouvements de ses jambes, de son corps, et sur les mouvements d'air soulevés par l'arme de son adversaire. Il ferma même les yeux, se concentrant uniquement sur son agilité, sa flexibilité et ses réflexes. Alors, une étrange énergie le parcourut. Elle venait du plus profond de son être, et, tout à fait naturellement, il parvint à la manipuler pour la répandre dans chacun de ses muscles. Elle semblait sortir de nulle part, ou plutôt d'une source inconnue et immatérielle, et il la déversa petit à petit dans chacun de ses membres. D'abord dans ses pied, des talons aux orteils. Puis dans les jambes, des mollets aux cuisses. Vinrent ensuite ses bras, ses épaules, puis l'énergie se déversa le long de son dos et de son torse. Chaque once de cet étrange et inconnu pouvoir vint décupler son agilité et ses réflexes, alors que les derniers fragments de ce qu'il reconnut comme étant du ki remontaient jusqu'à son cerveau pour décupler ses sens. Cette obscurité, c'était son élément. Il avait toujours excellé dans la furtivité, dans la dissimulation, et il comptait bien se rendre meilleur encore grâce à cette énergie.

Il arriva alors près de la position de Gurfelion et fit savoir sa présence de quelques pas plus lourds que d'ordinaire. Immédiatement, il entendit l'air soulevé par l'énorme épée et comprit la position de la lame. D'un pas vif sur le côté, il esquiva l'assaut, et vint bousculer l'épaule de son adversaire de sa paume, comme pour le narguer. Il entendit quelques grognements d'agacement alors que l'arme s'approchait encore dangereusement de lui. Poussés par le ki, les muscles de ses jambes se tendirent avant de le propulser en dehors de la portée de son adversaire. Il passa de nouveau derrière lui, lui donnant involontairement un coup d'épaule en passant, puis se baissa pour éviter une troisième attaque qui passa à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Un coup de genou, bien plus furtif, vint cependant le cueillir au menton, le faisant reculer de quelques pas. Il frotta le bas de son visage, endolori, mais l'assaut, précipité, avait été faiblard. Désireux de le titiller tant que de se donner une composition assurée et sûre, Alistair railla son adversaire depuis sa position :

« Vous êtes de pitoyables lâches. Je suis partagé entre l'idée de me laisser aller à un fou rire incoercible ou celle de pleurer votre lamentable couardise. »

Aussitôt, les pas de Gurfelion se firent entendre : il se rapprochait de lui. Mais Alistair ne lui laissa pas le temps d'arriver avant de quitter sa position, et lorsque l'énorme épée s'abattit, il était déjà plusieurs mètres plus loin. Derrière lui, il pouvait ouïr les bruits des armes s'entrechoquant et de la chair se disloquant, mais face à lui c'était des halètements de plus en plus marqués qui se faisaient entendre ; son adversaire avait passé les deux dernières minutes à manier inlassablement sa lourde lame, et si son endurance semblait particulièrement impressionnante, les premiers signes de fatigues pointaient le bout de leur nez.

La chance d'Alistair le quitta aussitôt, cependant : le voile d'obscurité disparut aussi rapidement qu'il était apparut, ainsi que son unique avantage sur Gurfelion, qui pouvait désormais le voir sans le moindre problème.

( Merde, ) songea sobrement le voleur.

La nouvelle situation eut au moins le mérite de lui faire retrouver ses armes, tombées au sol non loin de lui. Alors que l'auto-proclamé gouverneur s'approchait de lui avec un rictus dément, il s'élança près de ses dagues, roulant au sol pour les ramasser tout en évitant un puissant coup d'épée de Gurfelion. Ainsi ré-équipé, il entreprit de continuer sa danse, mais en l'absence d'ombres, elle était cependant presque inutile. Seule restait son agilité hors normes, mais il advint très rapidement qu'elle ne suffisait pas à compenser la maîtrise et les réflexes tout aussi hors du commun du guerrier qu'il affrontait. Alors qu'Alistair évitait un coup d'épée, prêt à contre-attaquer, celui-ci envoya valser sa jambe en plein dans le ventre du voleur, qui se ramassa en arrière sous l'impact. Après s'être relevé en précipitation et avoir tenté une seconde esquive, c'est le coude de Gurfelion qui vint s'abattre sur son nez, le brisant dans un son écœurant alors que le corps de l'assassin reculait de nouveau de quelques mètres. La vision recouvrée, le gouverneur se révélait être un combattant d'une extrême adresse, en plus de posséder une force phénoménale.

( Saloperie, j'ai aucune chance contre ça, ) s'énerva intérieurement Alistair en serrant la mâchoire.

Il avait encore le souffle partiellement coupé par le coup de tibia qu'il avait reçu dans le buste, et son nez, tordu et en sang, le faisait effroyablement souffrir. Tant que Gurfelion serait armé, il n'aurait pas la moindre chance de gagner. Et au vu de ses prises au corps à corps et de sa force, même s'il parvenait à lui faire lâcher son arme, la victoire était loin de lui être acquise. Son dernier espoir était de tenir encore quelques minutes. Il n'en faudrait pas plus de deux, estimait-il, pour que les Ynoriens ne se débarrassent définitivement des garzoks. Car si ceux-ci étaient particulièrement redoutables et résistants, et qu'ils semblaient se révéler d'une pugnacité qui forçait le respect, ils n'en restaient pas moins victimes d'un rapport de force absolument inégal. A un orc pour cinq soldats de Fan-Ming, les officiers Oaxiens tombaient comme des mouches sans aucun espoir de survie. A leurs pieds, cependant, gisaient déjà les cadavres de tous les civils parqués sur la place. En cela, Gurfelion avait atteint son objectif : la victoire leur serait bien amère après de telles pertes. Et Andel'Ys serait-elle prête à offrir ses forces à Fan-Ming après que ceux qui se disaient leurs alliés aient laissés s'opérer un tel massacre ? Bien sûr, ce n'était pas forcément de leur faute, mais la tâche qui leur avait été confiée était de sauver les civils, et ils avaient, au moins partiellement, échoués. Sans autre menace pesant sur leur peuple, les Hommes-Pâles trouveraient sans doute peu de raison d'aller venir en aide à leurs voisins.

Reportant son attention sur son adversaire, qui s'approchait de nouveau, arme en l'air, Alistair jura entre ses dents avant de se décaler une énième fois sur le côté. L'imposante lame siffla près de son oreille et frôla son épaule, mais à peine esquissa-t-il un mouvement pour contre-attaquer en direction du visage de son ennemi que celui-ci faisait jouer de ses imposants muscles pour faire changer sa lame de trajectoire. Le plat de l'épée vint frapper Alistair en pleine poitrine, le faisant chuter immédiatement et lui coupant le souffle plus encore que lors des précédents assauts. Sa tête vibrait alors qu'il se relevait péniblement à l'aide ses bras, lâchant ses armes pour se utiliser ses mains. L'air ne trouvait plus le chemin de ses poumons et le sol semblait tanguer, alors que Gurfelion s'approchait dangereusement de lui pour mettre fin à ce combat qui n'avait que trop duré.

Le gouverneur, cependant, commit une première erreur. Probablement certain de sa victoire, il décida de la faire durer, et, au lieu d'y mettre un terme d'un coup d'épée, attrapa le voleur par le col pour le soulever. Ils étaient de taille équivalente, aussi les pieds d'Alistair touchaient toujours le sol lorsque Gurfelion vint planter son regard dément dans le sien. Mais il était fatigué, blessé et désarmé. Même dans ces conditions, l'assassin n'avait pas la moindre chance. Et pourtant... Pourtant, rassemblant ses esprits, Alistair se souvint d'une troisième arme en sa possession. Un poignard d'une qualité plus piètre encore que ses deux armes en fonction, qu'il gardait « au cas où » dans son manteau. Alors il plongea le plus rapidement possible sa main à l'intérieur de son vêtement et en resortit l'arme cachée avant de la diriger vers le cou de son ennemi. Celui-ci, surpris, dut lâcher sa prise pour intercepter l'arme du voleur. Mais plutôt que de continuer son assaut, ce dernier lâcha tout simplement le couteau et utilisa ses dernières forces pour s'éloigner de son ennemi, se penchant pour récupérer sa grande dague en passant. Puis, alors qu'il était à quelques mètres de Gurfelion, il hurla un « Loona ! » chargé de sens. En quelques secondes à peine, son assaillant était de nouveau sur lui, mais juste avant qu'il ne l'atteigne, un voile d'ombre vint camoufler Alistair. La dernière vision de l'assassin fut l'arrêt brutal du gouverneur devant les ténèbres naissantes dans lesquels il ne semblait vouloir s'aventurer.

Si sa vision était complètement altérée, il put cependant entendre très clairement les hurlements de rages que poussait Gurfelion en voyant sa cible lui échapper une fois de plus.

( Il faudra que j'épouse cette femme, ) songea l'assassin avec un rictus alors qu'il profitait de ces instants de répit pour reprendre des forces.

Mais le pouvoir de sa promise était limitée, il le savait, aussi devait-il en tirer parti avant que le voile ne disparaisse. Il avait une arme sur deux et plus rien d'utile dans sa veste. Et il devait se servir de ce peu d'éléments pour battre un ennemi largement supérieur techniquement. Il n'était pas dans les brumes depuis trente secondes lorsqu'il se décida finalement à agir. D'abord, il s'écarta de la trajectoire de Gurfelion puis s'approcha lentement de ce qu'il pensait être la limite du brouillard pour en jauger l'étendue. Après avoir subrepticement passé la tête au dehors juste assez longtemps pour ne pas être repéré mais pour comprendre la position de son adversaire par rapport à lui, il recula et défit sa cape. Le gouverneur s'était éloigné de quelques pas du voile de Loona, et lançait des regards nerveux vers la mêlée qui devait largement tirer vers sa fin. Il semblait à tout prix vouloir en finir avec lui, si bien qu'Alistair craignait qu'il ne finisse par s'élancer dans les ombres avant qu'il n'ait le temps de mettre son plan à exécution.

« Voilà l'attitude d'un couard : rester cacher jusqu'à ce qu'on vienne l'aider, » s'exclama Gurfelion à travers la brume. « Faible, laissez-moi laver l'honneur que vous avez souillé. »

Alors, comme toute réponse, Alistair envoya sa cape roulée en boule au travers des ténèbres en direction du visage de son adversaire. Et, immédiatement après, il sortit à son tour, mais un mètre à la gauche de son ennemi, qui chassait le tissu d'un coup de la main. Il avait remarqué que c'était son côté le plus faible, sa main dominante étant la droite. Et dès qu'il fut au dehors, à la vue du gouverneur, surpris, il plongea sur son bras le moins expérimenté, dague la première. Le guerrier tenta de se décaler, mais il était déjà trop tard : le voleur tendit son bras et planta le long poignard dans l'interstice de son aisselle. Un cri de douleur s'échappa des lèvres de Gurfelion alors qu'il lâchait sa lourde épée pour attraper le visage de son assaillant. Sous le poids d'Alistair, qui se retrouvait désormais happé par la poigne du gouverneur, les jambes de ce dernier flanchèrent, et ils tombèrent tous deux au sol, roulant l'un sur l'autre. Chacun tenta de prendre le dessus, mais il advint bien vite que, malgré le couteau planté profondément dans sa chair, Gurfelion était bien plus puissant que l'assassin. Après une lutte acharnée, se fut donc le gouverneur qui se retrouva au dessus d'Alistair, à califourchon, et aussitôt un puissant direct de son bras valide vint aggraver l'état de son nez. Mais, en riposte, le négociateur, qui n'avait plus cœur à négocier, donna un grand coup du plat de la main sur la dague coincée sous le bras de son ennemi, lui tirant un second hurlement de douleur. S'il parvenait à lui sectionner l'artère axillaire, il avait gagné. Mais, loin de se démonter, l'Homme-Pâle continuait de flanquer de grands coups au buste et au visage d'Alistair. Il était cependant bien moins vigoureux qu'auparavant, si bien que ses attaques, si elles endolorissaient le corps de l'assassin, ne lui procurait aucune lésion importante. Finalement, de son bras handicapé, Gurfelion vint retenir le poignet de son adversaire au sol pour l'empêcher de commettre plus de dégâts. Et ce fut son ultime erreur, car, le membre étant très clairement affaibli, Alistair n'eut qu'à donner un coup de son bras libre dans l'articulation du coude pour que le corps du gouverneur ne lâche. Il se retint de justesse de son autre membre, mais l'assassin profita de ce moment de répit pour les faire de nouveau rouler, appuyant de toutes ses forces sur l'épaule blessée de Gurfelion pour se trouver sur le dessus. Un rictus de douleur vint étirer les lèvres de l'Homme-Pâle, et il ne fit que s'amplifier lorsqu'Alistair attrapa la dague de ses deux mains et y mit tout son poids pour finalement trancher l'artère. Lorsqu'il retira la lame, un flot incessant de liquide rougeâtre s'échappa du corps de sa victime, qui tenta vainement de se redresser, la bave aux lèvres. Mais, quelques coups de poings plus tard de l'assassin, il abandonna finalement, vidé de ses forces par son abondante blessure.

Pour autant, le laisser mourir n'était pas dans les projets du voleur. C'était trop facile. Et puis, il pouvait potentiellement leur donner des informations capitales. Lui même à bout de souffle, Alistair puisa néanmoins dans ses réserves pour se relever et aller chercher la cape de dissimulation qu'il avait jeté au visage de son adversaire quelques secondes plus tôt. Il revint alors devant le corps inerte de Gurfelion, défit tant bien que mal son armure et entreprit de stopper l'hémorragie, serrant le linge le plus fort possible autour de la plaie béante. Ca ne tiendrait pas longtemps, mais ça pourrait lui permettre de survivre jusqu'à ce qu'un guérisseur ne passe par là.

Son travail achevé, le négociateur se redressa tant bien que mal pour observer les alentours. La place n'était plus qu'un immense amas de cadavres, avec pour seuls survivants les Ynoriens, qui semblaient venir de terminer leur bataille. Les corps des garzoks, morts dans ce qu'ils semblaient considérer comme honorable, avaient ainsi rejoints ceux des civils, tout simplement exécutés. La fatigue, la douleur et la colère y contribuèrent, mais face à ce spectacle, même Alistair ne put s'empêcher d'éprouver un léger pincement au cœur. Toutes ces personnes n'avaient rien à voir avec la guerre. Ca lui rappelait les victimes des troupes de bandits que son père chassait inlassablement, avant qu'il ne mette lui même fin à ses jours d'un bol de soupe empoisonné. Il n'allait pas les pleurer pour autant, mais il fallait reconnaître que le spectacle n'était pas glorieux. Dans leurs derniers instants, les garzoks avaient prouvé leurs méthodes une énième fois. Un massacre sans honneur ni gloire, dont ils semblaient pourtant tirer une si grande fierté.

Alistair secoua la tête, quelque peu atterré par le résultat de ses négociations catastrophiques, avant d'aller récupérer sa seconde dague, tombée au sol non loin de là. Après quoi il s'avança vers Hirotoshi, qui semblait indemne.

« Capitaine, on dirait bien que j'ai lamentablement failli. Je m'attendais à des fourberies de leur part, mais un tel massacre sans aucune sommation, je ne l'avais pas vu venir. J'en assumerai la responsabilité auprès de l'état major des Hommes-Pâles. Qu'ils sachent que celui qui a précipité cette situation était un aventurier, et non un officiel de Fan-Ming. Perdre leur soutien maintenant serait catastrophique. Quant à Ser Gurfelion, je ne l'ai pas achevé. Il faudrait le soigner pour tirer de lui des informations. Je sais ce que vous allez me dire : il ne va pas parler. Mais, s'il le faut, je suis prêt à user la torture. Nous sommes en guerre, après tout, et puis ce n'est pas comme s'il s'était montré d'une dignité prodigieuse aujourd'hui : il me semble que peu nombreux seraient ceux pleurant le sort d'une telle énergumène. »

Il avait lâché son discours presque d'un seul coup, si bien que sa nature quelque peu belliqueuse et impitoyable avait resurgit sans qu'il n'y prête attention. Mais il n'avait plus cœur à mentir, à se faire passer pour un sain. Il voulait en finir, rentrer chez lui et se reposer dans les bras confortables d'une prostituée. Ou deux. Trois ? Une dizaine ferait certainement l'affaire. En tout cas, il doutait que la poitrine de Saphir suffise à le consoler de la perte de temps que représentait cette aventure. Encore moins celle de Marielle, pratiquement plate. Peut-être celle de Loona ? Au moins le voyage jusqu'à ce monde n'aurait pas été vain, s'il pouvait goûter aux jeunes femmes locales. Surtout celle-ci. Mais encore fallait-il la séduire, et l'assassin doutait qu'elle soit particulièrement ouverte à la proposition en pareille circonstance. Ah, ou la belle Honoka. Mieux, Honoka et Chihiro. Après tout, cette dernière refuserait certainement de laisser la princesse avec un pareil individu, elle se sentirait obligée de les rejoindre pour le garder à l’œil. Enfin, il divaguait là. Parce que ses chances étaient certainement nettement plus élevées avec la Dame aux Ombres qu'avec son altesse cul-pincée.

( Reste les putes, encore et toujours, ) conclut-il avec amertume.

Oui, les prostituées du Purgatoire de Tulorim suffiraient à amoindrir la douleur de cette immense perte de temps. Il était venu pour se faire un nom, pour acquérir un respect suffisant pour rallier les différents petits clans de bandits de la cité marchande, mais voilà que, cinq jours plus tard, les seuls faits d'arme à son actif étaient de simples fiasco. La vérité c'était qu'il n'avait eu aucune incidence sur cette guerre jusqu'à présent. Aucune incidence bénéfique, en tout cas. Et sa fierté en prenait un coup. Alors il rêvait des seins d'une courtisane. Pour se consoler.

Chassant finalement ses doux rêves d'un mouvement de la tête, il attrapa la pierre bleue qui reposait encore dans sa poche et tenta de localiser quelqu'un. Mais qui ? Il fallait prévenir l'état major que le cœur de la ville était à eux, qu'ils avaient vaincu les quelques troupes encore à l'intérieur, mais comment ? Il ne ressentait que Hirotoshi et les autres aventuriers venus de Yuimen lorsqu'il entrait en contact avec la pierre de communication, et il ne savait pas qui était proche d'eux. Alors il opta pour un choix arbitraire. Le shaakt, ou semi-shakkt, il ne savait pas trop, qui lui avait confié que Gurfelion n'était pas un danger pour les civils. Peut-être était-ce la fatigue, peut-être se sentait-il finalement d'humeur mesquine et cherchait un bouc-émissaire pour décharger le fardeau de sa défaite. Toujours est-il que son message n'était pas tout à fait bienveillant. Enfin, au moins le nabot était-il guérisseur, il pourrait empêcher leur nouveau prisonnier de mourir.

( Ici Alistair, avec les troupes Omega. On dirait que vous accordiez trop de crédit à Gurfelion. Il a fait exécuter les otages alors que je négociais leur liberté. Vous pouvez prévenir l'état major ? Et accessoirement venir soigner le gouverneur, si vous le pouvez. C'est plutôt urgent. )

Son message envoyé, il lâcha la pierre, rompant le contact, avant de pousser un long soupir. Au moins avait-ils regagné la ville. Ne restait plus qu'à défendre Fan-Ming du gros de l'armée Oaxienne. Dirigée par Vallel en personne. "Plus qu'à..."


(((4 100 mots)))

(((Perte de la cape de dissimulation elfique et du poignard (For +1) qui est dans le sac.

Tentative d'apprentissage de la CCSA d'Assassin :
Insaisissable : L'assassin se fond dans les ombres et fait preuve d'une agilité quasi-démentielle pour éviter nombre des coups de l'ennemi (+0,75/lvl aux esquives pendant lvl/2 tours.).)))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 31 Mai 2016 02:07 
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Même les plus intelligents peuvent prendre de mauvaises décisions. Et il s’avéra qu’abandonner le pique pour le sabre n’était pas l’idée la plus brillante que j’ai eue. Mon sabre m’avait permis d’esquiver les coups, mais plus court que les piques ennemis, ne me permettait pas de les atteindre.

Les soldats de Fan-Ming, rompus au combat, nous permirent d’avancer sur l’ennemi qui n’était pas vraiment bien équipé côté protection. Mais, si progression il y avait, elle était trop lente. Nous devions nous rendre plus loin sur la muraille afin d’aider la guerrière qui en avait réclamé. Si nous n’augmentions pas la cadence, ils seraient morts lors de notre arrivée.

Le chemin de garde était fort étroit, mais suite à la mort de nos soldats, je me retrouvai assez vite en premier plan, rejoint brusquement par le pirate sans manières que j’avais croisé dans la salle d’armes à Fan-Ming, celui-là même qui avait manigancé un plan risqué d’enlèvement du gouverneur, pensant ainsi, et malheureusement à tort, redonner le pouvoir à la princesse. J’aurais bien aimé connaître les développements de ce côté, espérant que le petit gouverneur ait été retrouvé. Ces nombreuses questions devaient attendre, je devais d’abord sauver ma vie et celle des soldats. Pour sa part, dès qu’il m’eut rejoint, Heartless empala de son trident l’orque qui lui faisait face. Sans lâcher de vue l’orque qui s’approchait de moi, je m’adressai à Alistair

« Heureux de votre présence. Nous progressons, mais lentement, si vous avez une idée peu dispendieuse côté effectif qui nous permettrait d’accélérer le rythme, je serais heureux de l’entendre. »

Pour ma part, je levai mon sabre dentelé et avec force je tentai de le planter dans le poitrail du mastodonte qui me faisait face, à l’endroit précis où sa cotte de mailles de piètre qualité faisait jour. Lorsque mon coup l’aura déséquilibré, je tenterai de le pousser vers l'arrière d’un bon coup de pied, espérant qu’il s’effondrait sur ses compères derrière lui.

(((326 mots)),

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Dernière édition par Mathis le Jeu 2 Juin 2016 22:28, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mer 1 Juin 2016 21:35 
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Avant de me confirmer ce que je supposais, Kyioheiki me propose un soin magique, contrairement aux fiers hommes pâles, j'accepte bien volontiers l'offre, surprise que mon pouvoir mette autant de temps à agir, et que la potion soit aussi peu effective d'ailleurs. J'ai manifestement dû sous-estimer l'ampleur de mes blessures.

"Gurfelion est un homme très poli, trop poli même. Il n'est pas cruel contrairement à de nombreux lieutenants d'Oaxaca, mais il n'hésitera pas sur ses moyens. Je crains le pire s'il se sent acculé, comme un fauve qui attaquerait les chasseurs, méfiez-vous donc, Reine Sheela en reprenant la cité. Roi Ejude, vous pourriez vous occuper des remparts avec vos troupes ? Ainsi les hommes pâles pourront s'occuper de libérer leur cité et de délivrer les leurs du joug qui n'a que trop duré. Prenez d'ailleurs ces pierres, ceux qui n'en ont pas, Reine Sheela, Kiyoheiki, Roi Ejude."

Quant à moi... Je commence surtout à avoir envie de dormir en fait. Les blessures de mon corps y sont sans doute pour quelque chose, autant que l'utilisation abusive de ma magie.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2016 14:59 
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Un Garzork infortuné fut la première victime du borgne qui entra en fanfare sur le champ de bataille. Cependant, il fut vite confronté à ses dizaines de frères en ligne de front et fut forcé de reculer jusqu'aux rangs alliés, aux côtés de Mathis, un homme de peu de principes, mais moins venimeux que la vipère Alistair en perspective.

Alors que le combat recommençait de plus belle, avec les fantassins qui délaissaient leurs longues lances pour s'engager dans le combat rapproché avec les orques, Heartless eu le temps de voir en détail l'équipement des oaxiens sévissant sur les remparts : lourd, plastron et cotte de maille, épaulières à piques et casque rudimentaire. Et à en juger par les guerriers qui les portaient, ils n'allaient pas céder facilement à la force brute. Au milieu du combat, Mathis adressa la parole au pirate :

- Heureux de votre présence. Nous progressons, mais lentement, si vous avez une idée peut dispendieuse côté effectif qui nous permettrait d’accélérer le rythme, je serais heureux de l’entendre.

Apparemment celui-là n'avait entendu nulle part que quand il fallait des idées il ne fallait jamais se tourner vers Sirius Heartless. Celui-ci eut un sourire mauvais, alors qu'il empoignait le filet plié sous son bras.

- Héhé, j'ai exactement ce qu'il nous faut... Maintenant soit un ami et tiens-les pour moi.

Il abandonna aussitôt son allié au combat sans se préoccuper de sa sécurité, et se dirigea vers des soldats en retrait, leur tendant un bout de son filet de pêche.

- Hé, vous là ! Je vais briser leur formation, mais pour ça j'ai besoin de bras forts qui posent pas de questions, ça vous dit quelque chose ?

Il montra un bout de son filet de pêche aux guerriers. Il donna un extrémité du filet à un homme, et l'autre à son camarade, tandis qu'il prenait le milieu en le ratatinant le mieux qu'il pouvait pour qu'il tienne sous son bras. Il appela aussi d'autres gardes des dernières lignes, oisifs par la force des choses, pour l'aider dans son plan.

- Je vais prendre un bout et foncer aussi loin que je pourrai en longeant le rempart. A mon signal, vous tirerez comme des malades et vous laisserez la magie opérer, compris ? Surtout avancez bien pour pas prendre vos gars dedans, et dites-leur de céder un peu de terrain pour rendre ça plus facile.

Aussitôt qu'il eut fini de donner ses instructions, Heartless perça encore les rangs pour aller au devant du combat. Usant de son agilité, il se plaça sur le bord surélevé et commença à le parcourir dans sa longueur, son extrémité du filet autour du poing. Son but était de tracer un cercle qui contiendrait le plus d'orques possibles. Juste leur lancer le filet sur la tête n'aurait que peu d'effet, il fallait créer un arc qui entraînerait chaque orque dans un même mouvement. C'était exactement pour cela qu'il avait pris un point central du filet, pour qu'une fois déplié, il trace un bon C dans le dos des troupes Garzork, du moins, dans la limite de ce qu'il pouvait rassembler, n'ayant pas d'idée précise de la longueur du filet qu'il portait.

Le plus dangereux était bien évidemment de faire le trajet en tentant d'éviter un mauvais coup, et Heartless ne pouvait compter que sur sa vitesse et son agilité pour prendre l'ennemi de court. Ainsi il courut, dépassant ses lignes et longeant celles des orques, attentif au moindre obstacle, à la moindre irrégularité du rempart dentelé, au moindre bras ou la moindre arme visant à le faire défaillir, tout en allant le plus vite possible, et aussi loin que le filet ou les orques lui permettraient. Une fois qu'il aurait atteint sa limite, il déploierait le filet sur la muraille et donnerait le signal pour tirer. Si son plan portait ses fruits, les orques tous poussés dans la même direction finiraient par perdre leur équilibre et leur capacité à combattre et deviendraient faciles à massacrer. Encore fallait-il qu'Heartless ne tombe pas...


-> Instinct sauvage lvl10

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Ven 3 Juin 2016 16:39 
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L’un des soldats s’avance et je découvre rapidement une femme qui n’a rien à voir avec les ynoriens. Elle ne se présente cependant pas, se contentant d’acquiescer à mes propos. Quelle est donc cette habitude à ne jamais se présenter les uns aux autres. Je me serais attendue à un peu de reconnaissance, au moins. Elle ne prend la parole que pour confirmer mes propres propos et se met en garde devant l’une des portes. Je prends pour ma part celle par laquelle je suis sortie et me mets en garde.

- Seigneur Al’Sabbar, avec moi ! crie-je par-dessus la cohue et le bruit des armes qui s’apprêtent.

Les créatures volantes poursuivent leur office, répandant la mort dans les rangs ennemis. Je me lance à l’assaut à mon tour, ma lame de feu plongeant dans les rangs des ennemis, mordant leurs chairs vertes de ses flammes. Je nous vois rapidement prendre le dessus, car si certains tombent sous les coups de nos ennemis, ils en emportent bien plus avec eux dans la mort.

Cependant, je constate avec aigreur que la situation se met à tourner en notre défaveur. Les arbalétriers sur les murs se tournent vers nous et ajustent leurs tirs. Les garzoks à l’intérieur de la tour se mettent à refermer les portes. Je serre les dents, je ne peux laisser faire.

Je décide d’envoyer une nouvelle vague de feu à l’intérieur de la tour dans l’espoir de calciner les orques qui se trouvent à l’intérieur et ainsi pouvoir reprendre le contrôle de la porte, tout en mettant nos ennemis en sûreté.

Je lance cependant un cri vers les airs, vers ces créatures ailées qui semblent être de notre côté. Elles ont une apparence proche de l’apparence humaine, j’espère qu’elles en ont le cerveau.

- Occupez-vous des arbalétriers ! leur crié-je avant de me tourner vers les troupes au sol. Je vais tenter de calciner les orques, n’avancez que lorsque vous verrez les flammes disparaître. Si elles n’apparaissent pas, poursuivez et tentez de vous mettre en sécurité à l’intérieur de la tour !

Je me concentre alors, dans l'intention d'envoyer ma vague de feu à l'intérieur. J'espère que cela fonctionnera.

(361 mots, lancement du sort de feu : vague de feu).

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 4 Juin 2016 11:44 
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Localisation: Quête 30 : La Chute d'Aliaénon | Nagorin
La tactique semble fonctionner. Charis semble posséder à peu près les mêmes pouvoirs que moi, la glace en moins et le feu en plus. Ainsi, nous arrivons à tuer pas mal de verts qui sortent de la tour. De l'autre côté, tout vas bien aussi.
Il faut croire que notre duo est des plus féroces. Nos alliées ailées se battent avec l'ardeur qui nous est commune. Le ballet aérien et meurtrier ne connaît aucune pause.

Malheureusement pour nous, la surprise semble avoir joué un rôle clé lors de ce combat. Mais nos ennemis s'organisent. Sur les murailles, j'aperçois une troupe d'arbalétriers qui commencent, calmement et sûrement, à armer leurs armes. Les portes sud se referment. Des Garzoks ont eu l'idée d'actionner les mécanismes se trouvant à l'intérieur des tours. Nous voilà donc un peu coincé. L'objectif est désormais perdu. C'est à nous de le reconquérir.

Mon alliée crie aux harpies de s'occuper des arbalétriers. Elle expose aussi, tout haut, son plan meurtrier qui consiste à balancer un souffle enflammé dans la tour. Visiblement elle connaît les aléas magiques de ce monde et prévoit aussi l'échec. Il faudra alors foncer dans la tour.
De mon côté, je ne compte pas attendre, les cheveux dans le vent, que quelque chose se passe. Que ce soit la vague de feu, ou les traits sombres de nos ennemis.

« Charis, venez à mon secours si je tombe ! »

Je me tourne vers la masse sur les murailles. Au diable les précautions. Je n'ai pas le temps de réfléchir et de trouver une autre solution. Je concentre le peu d'énergie qu'il me reste pour insuffler dans mes paumes, et dans ma lame. Je sens la magie qui se concentre. Tout part de mon petit cœur pour parcourir mes veines, jusqu'à mes dix doigts. Une auréole de froid se forme près de mes paumes. J'espère que ça va le faire.
Les arbalètes sont des armes lourdes et peu maniables. Lente au rechargement. J'ai une idée. Je vais leur faire connaître la morsure du froid sur les doigts, la prise de la glace sur la peau.
L'hiver vient. Et c'est par moi qu'il vient.

(Lancement du sort de glace : Engourdissement glacé)

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 4 Juin 2016 13:07 
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Andel’Ys – Centre de la ville (Alistair).

    Gurfelion vaincu, Hirotoshi ne tarda effectivement pas à rejoindre Alistair sur cette place sanglante, cette place rouge du sang mêlé des ennemis vaincu et du peuple décimé au nom de la haine et de la rancœur. À leurs pieds, Gurfelion, cet imposant guerrier en armure, gémissait de douleur, faible, au bord de l’inconscience. Le capitaine de Fan-Ming posa une main vaillante sur l’épaule de l’assassin, comme pour le rassurer.

    « N’accablez pas trop votre esprit de cette sordide issue. Vous avez fait ce qu’il fallait, tenté de raisonné l’irraisonnable. C’est cet homme, parjure parmi les siens, qui est l’unique responsable de leur mort. Et c’est ainsi que nous en ferons rapport aux autorités pâles. »

    Il posa son regard sur le mourant. Un regard plein de mépris. Il secoua la tête, défait.

    « Faites ce que bon vous semble de lui. Mais effectivement, je doute qu’un esprit aussi traitre et buté vous révèle quoique ce soit, quelles que soient vos méthodes. »

    Pour sa part, il s’en alla rejoindre ses troupes, qui déjà s’occupaient de traîner les cadavres en deux files distinctes : les alliés et les ennemis vaincus. Afin que les hommes pâles puissent leur rendre hommage avec leurs propres coutumes. Aucun ne se permit, chez les ynoriens, de piller le moindre corps, fut-il ennemi. Pourtant, l’équipement orque présent était de qualité. Plus encore celui de Gurfelion, qui gisait, moribond, aux pieds d’Alistair.


Andel’Ys – Murailles Ouest (Mathis, Heartless, Karz.)

Mathis : attaque AA : réussite. (de justesse).
Heartless : tentative d’emmaillotage : réussite critique (un joli 99, bravo !)


    Alors que Karz était, tant bien que mal, à l’abri de la demeure de pierres créée par Lothindil avant son départ fortuit, Mathis et Heartless persistaient à avancer dans sa direction. Si Mathis se parait d’un commun coup frontal pour venir à bout, petit à petit, mais non sans une lenteur avouée, de l’ennemi, frappant le garzok suffisamment fort pour le blesser grièvement, mais pas assez pour le tuer d’un coup unique, alors que son vis-à-vis se tordait de douleur, plaie béante et incapable de rétorquer au coup qui lui avait été donné, Heartless, lui, visait de plus grandes ambitions. Il prenait certes plus de risques, mais cela s’avéra payant : les soldats à qui il confia les bords du filet obéirent à son plan à la lettre, et lorsqu’il s’élança sur les créneaux, agile et évitant les coups ennemis, il parvint à exécuter son plan à la perfection.

    Bondissant du mur au milieu des troupes ennemies pour abattre le filet derrière leur tête, il créa une perturbation suffisante pour faire reculer temporairement ceux qui n’étaient pas prisonniers, et, suite à l’effort conjoint des soldats de Fan-Ming, ceux qui étaient enfermés, une grosse vingtaine de garzoks belliqueux, furent charriés vers Mathis avec une telle puissance qu’ils churent tous au sol, à la merci des armes de ses alliés, qui s’en donnèrent aussitôt à cœur joie pour grimper sur les garzoks tombés et les percer de leurs piques et épées. Le filet, hélas, serait difficilement récupérable, en l’état. Et déjà, les troupes libres bousculées reprenaient consistance, prêtes à venger les leurs. Ils approchaient de la maison de pierre créée par Lothindil. Ils n’en étaient plus qu’à quelques mètres, désormais.


Andel’Ys – Portes Sud et alentours. (Eva, Charis, Azra).

Charis : sort : échec.
Eva : sort : réussite.


    Sans le vouloir, les actions communes des trois aventuriers autour de la porte sud portèrent leurs fruits de la meilleures des manières. Ibn, accompagné des troupes de Fan-Ming, les mains enflammées agrippant les ennemis qui déferlaient de sa tour et les brulant jusqu’à la mort alors que leurs frères tombaient sous le poids des armes ynoriennes, parvint à rejoindre la porte de celle-ci et à cueillir, à mesure qu’ils sortaient, les garzoks descendant des murailles. Une véritable boucherie. Mais le flux ne cessait, et ils n’avaient toujours pas repris possession du mécanisme de la porte.

    Du côté de l’autre tour, même si le sort de Charis ne fit pas effet, pour la seconde fois consécutive, ses conseils avisés aux harpies leur permirent un instant de répit sans se faire flécher de nombreux traits meurtriers. Accalmie qui fut profitable à Eva pour agir, rassemblant ses fluides glacés pour les envoyer vers le haut des murailles. Une déferlante de givre frappa les arbalétriers, qui furent ralentis et bleuis sous l’effet du froid. Une conséquence moins impressionnante qu’une congélation pure et dure, puisque nombre d’entre eux parvint à briser la glace qui, lentement, prenait possession de leurs membres sans qu’ils la laissent faire, mais cela donna suffisamment de latitude aux harpies pour se défaire de ces gobelins malintentionnés en les balançant par-dessus les murailles sans résistance, assaillant d’attaques frénétiques ces pauvres peaux-vertes qui en prenaient plein la tronche sans pouvoir répliquer, et finirent par s’écraser tous au sol sans plus aucun survivant en haut des murs, si l’on comptais aussi les flèches que nombre d’entre eux se prenaient dans le dos, venues de l’extérieur des murs, par l’intervention des flèches de Hommes Pâles.

    Un sort non sans conséquence, hélas, puisqu’Eva venait de tirer ses ultimes forces magiques. Une lassitude vive s’empara d’elle, et ses jambes s’effondrèrent sous son propre poids. Exténuée, elle tomba au sol, toujours consciente, mais trop faible pour se battre, désormais.

    Bien vite, du coup, les flux d’orques des tours diminuèrent, et au moment où Azra apparut dans la tour où se précipitaient Charis et les hommes de Fan-Ming, il n’y en avait plus tellement à combattre. Rendrak s’en donna cependant à cœur joie, hurlant sa grogne à leur visage, jusqu’à les faire reculer dans les escaliers sans qu’ils n’osent plus en descendre. Le battant de la porte fut ouvert, et les cavaliers pâles purent entrer dans la cité, en nombre, allant aider de part et d’autres pour reprendre les tours.

    Tout alla très vite, finalement, et bientôt, ils furent victorieux sur cette partie-ci des murailles, n’ayant plus face à eux que des cadavres et une centaine de prisonniers qui se rendirent, garzoks et sektegs désarmés. Une victoire rondement menée. La reprise d’Andel’Ys était de plus en plus concrète, partout, hormis de rares poches de résistance. Et l’armée ennemie avait été massacrée sans chance de survie. Privée d’état-major, livrée à elle-même, elle n’avait su se débrouiller. Un pari que Naral Shaam avait perdu… Mais on ne l’y reprendrait plus.


Andel’Ys – Sud de la ville. (Lothindil et Kiyoheïki.)

    Tous pris à leurs négociations, les elfes et le corps officiel pâle fut témoin de loin, de la reprise des portes sud de la cité, qui se rouvrirent sous l’impulsion des archers et des cavaliers pâles, dirigés par Azra et Thensoor Val’Crooh, épaulés par des troupes ynoriennes en place dans la cité, ce qui augurait une reprise ferme des lieux internes. N’y avait-il plus que le mur ouest, à résister encore ? C’était une possibilité certaine.

    Ejude donna suite aux demandes de Lothindil concernant celui-ci.

    « Nos archers allumeront les murailles ouest d’un tir nourri jusqu’à ce que nos alliés pâles y paraissent pour en reprendre possession, Dame. Je gage que nous ne sommes pas les bienvenus en la cité, aussi oauvrerons-nous de l’extérieur. »

    Il ne semblait pas fort envieux d’y pénétrer non plus. Astidenix grommela dans sa barbe, et le visage de Sheeala se fit plus sérieux, lorsqu’elle posa une main ferme sur le bras de son gouverneur sanguin. Honoka, comprenant qu’une offense avait été commise, décida de noyer le poisson :

    « Nos troupes, à l’intérieur, n’attendent qu’à vous donner les rennes de votre cité, majesté. Nous vous épaulerons pour la reprise des murs ouest. »

    Pendant ce temps, Khar’Tal regardait Kiyoheïki soigner définitivement les plaies nombreuses de l’elfe grise, usant une fois encore de sa lumineuse magie curative. Une fois ceci fait, il prit le semi-elfe à parti et répondit à ses inquiétudes.

    « Je n’ai de nouvelle de ma sœur depuis le début de la bataille. Harpie, elle s’est lancée à l’assaut de la cité avec ses sœurs. Votre canasson, lui, nous l’avons laissé à l’abri sous le couvert des bois, avec d’autres destriers, et l’intendance de l’armée. »

    Alors qu’il parlait, Kiyoheïki put noter l’inquiétude dans son regard. Mais bien vite, Sheeala intervint à son tour.

    « Navrée de perturber ces retrouvailles, mais le devoir nous appelle. Sieur D’Omble, chevauchez jusqu’à nos fantassins et rassemblez nos troupes vaillantes pour reprendre de l’intérieur les murailles ouest. Le seigneur Astidenix, la noble Dame Honoka et moi-même nous rendrons en ville par la porte Sud pour constater la situation sur place et gagner le centre de la ville. »

    Sans attendre, ils mirent le pied à l’étrier et commencèrent à chevaucher vers la cité. Le jeune D’Omble se tourna vers le semi-elfe.

    « Je peux vous prendre avec moi, si vous le souhaitez. Mais peut-être préférez-vous rejoindre la cité avec eux. »

    Ejude, lui, mit son armée en broue, et alors qu’ils défilaient vers l’ouest de la cité, qu’ils rejoindraient sous peu, il se tourna vers Lothindil :

    « Nous accompagnerez-vous, Protectrice des Forêts ? »

    Les soldats du centre de l’armée portaient avec eux de bien singuliers trophée : les têtes d’une dizaine de géants, posées sur de larges plateaux d’argent.


[Alistair : 0,5 (apprentissage) + 0,5 (introspection) + 1 (exploit : victoire contre un PNJ important) + 0,5 (utilisation de Loona) + 0,5 (bonus horreur de la guerre) + 0,5 (stratégie pour vaincre) + 0,5 (message à Kiyoheïki) + 0,5 (laisser Gurfelion en vie) + 1 (exploit : bataille victorieuse contre les gradés de l’armée de Naral) + 4 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – hypogée.
Caabon : attente du post de sortie de quête. Mot : 0. – Accointances.
Karz : -0,5 (retard. Une annonce d’absence serait pertinente, je crois). Mot : 0. – chorège.
Mathis : 0,5 (attaque simple.) + 0,5 (introspection). Mot : 1 bon ! – Sylphide.
Heartless : 0,5 (introspection) + 1 (exploit : emmaillotage d’une troupe d’orques) + 0,5 (originalité du plan) + 0,5 (CC) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – obsidional.
Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (téléportation opportune) + 1 (exploit : reprise des portes). Mot : 1 bon ! – Caudalie.
Charis : 0,5 (sortilège) + 0,5 (organisation des harpies) + 0,5 (introspection). Mot : 0. – tavelé.
Eva : -0,5 (retard) + 0,5 (introspection) + 0,5 (sort) + 0,5 (gestion des arbalétriers). Mot : 0. – gélif.
Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (diplomatie) + 0,5 (discussion) + 0,5 (bonus longueur) + 0,5 (don de pierres). Mot : 1 bon ! – cépée.
Kiyoheïki : 0,5 (introspection) + 0,5 (soin magique) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – libation.]

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