L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 23 Avr 2016 12:39 
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Andel’Ys – Intérieur de la ville, près des murailles. (Kiyo, Heartless, Azra, Mathis, Eva, Alistair)

Kiyo : CCAA : réussite.
Heartless : tentative d’empêcher le geste de Kiyo : échec.


    Dans la tour vide, Glanaë, avant de partir comme l’avait demandé Mathis sur le chemin de garde de ce côté, avait prévenu ce dernier :

    « Je ne garantis pas l’effet infini de mon illusion : s’ils se sentent acculés, ils n’auront de choix que d’attaquer le dragon, et déferont l’illusion. »

    Elle s’en alla tout de même en haut des murs pour déplacer ton illusion dragonesque sur la muraille.

    Dans l’autre tour, sous le conseil d’Azra, Thensoor prit la parole, murmurant comme un souffle d’outretombe :

    « Dame Loona, filtrez un peu de vos ombres à l’extérieur. »

    Elle obtempéra sans ciller, et l’instant d’après, alors que deux puissantes mains squelettiques se posaient sur leurs épaules, ils furent transportés par les ombres à l’extérieur de la tour, dans la cour où Mathis, KIyoheïki, Heartless et… la compagnie Omega se trouvait.

    Dehors, le coup le plus notable et visuel fut sans conteste celui de Kiyoheïki, qui à peine débarqué du centre de la cité vint lancer une puissante attaque contre les garzoks qui s’amassaient contre la tour. Un tranché impressionnant dont la puissance du Ki vint frapper les garzoks et sektegs de plein fouet, tranchant littéralement en deux tous ceux qui se trouvaient sur sa trajectoire dans une bouillie purpurine. Les corps s’effondrèrent, alors que la tour elle-même arborait les stigmates de l’attaque, la pierre étant griffée par la puissance du Ki. Au lieu de désengorger l’endroit, cela ne fit que le boucher encore plus : les corps amassés dans leur sang, certains encore vivants, aux membres tranchés, remuant frénétiquement parmi les cadavres de leurs alliés, bouchaient désormais complètement l’accès à la tour, de laquelle quelques ennemis tombèrent en arrière, trébuchant dans les corps inertes ou à l’agonie de leurs pairs. Heartless eut beau courir dans sa direction, il n’arriva pas à temps pour l’empêcher d’agir, et lui toucha l’épaule seulement après son coup, alors que nul ne semblait vouloir répondre à ses questions.

    Comme en réaction, le dragon se tourna vers la tour, et d’un bond leste, rejoignit le sommet des murailles de ce côté-là de la porte. Là où les troupes vertes s’étaient amassées pour flécher la troupe Omega de Fan-Ming qui se pressait parmi les esclaves devant la porte. Ceux-là, dont Alistair et Eva faisaient partie, virent le dragon empêcher les archers de les attaquer, créant le désordre sur la muraille. Mais acculés qu’ils étaient, coincés sur la muraille sans avoir le temps de se retirer dans la tour, quelques-uns tirèrent enfin sur le monstre… Et celui-ci disparut, ne laissant aucune trace. Ça offrit néanmoins suffisamment de temps pour Hirotoshi et ses troupes pour entrer en ville.

    Une fois en ville, d’ailleurs, et puisqu’il les avait apostrophés, Hirotoshi s’approcha de Mathis pour le saluer brièvement.

    « Mathis, il fait bon de vous savoir en vie. Pourquoi monterions-nous dans cette tour ? Il nous faut gagner au plus vite le cœur de la ville. »

    Il se tourna vers la rue principale, que l’adversaire d’Heartless barrait toujours en compagnie de son ennemi, le capitaine garzok, défait de ce qu’il voyait. Celui-ci, suite à la disparition du dragon, était resté interdit un temps, voyant que la ville avait désormais une faille de taille. Subitement, toutefois, il prit ses jambes à son cou pour détaler vers le centre de la ville… Et sans doute organiser les défenses des rues d’Andel’Ys.


Andel’Ys – Champ de bataille (Charis, Therion, Lothindil).

Lothi : roulé-boulé : échec critique.
Charis : sorts combinés : réussite partielle.


    Aucune arme ne parvient à traverser, au centre de la plaine, la boule de lianes formée par Lothindil. Aussi, les ennemis présents s’en détournent bien vite, jaugeant la situation trop dangereuse pour y rester plus longtemps. Aussi, Astinor n’a aucune peine, aidée des tremblements de la terre, à commencer à faire rouler la boule vers ses alliés. Elle court, et la boule prend de la vitesse. Tant de vitesse, en vérité, qu’il lui est désormais bientôt impossible de la contrôler. Elle roule, roule à toute vitesse, ne fauchant hélas aucun ennemi sur son passage, car nul ennemi ne se trouve entre elle et Astidenix, et roule encore, perdue elle-même au sein même des lianes. La voyant arriver, l’état-major de l’armée pâle, catastrophé, se replie sur le côté. Si Astidenix, la Reine Sheeala et la Princesse Honoka sont sauves, il n’en est rien de la garde rapproché de ceux-là, qui se font broyer menu au passage de la boule. Chihiro se fait même percuter, sans être heureusement écrasée, et choit de cheval sur le sol, blessée.

    Mais la boule n’a pas fini sa course. Filant droit vers les murailles, elle finit par s’y écraser violemment, explosant en mille brindilles, laissant Astinor nauséeuse et remuée, mais indemne. Indemne, oui, mais pour combien de temps ? Car sur les murailles qui la surplombent, les arbalétriers sektegs sont toujours présents. Et si au pied du mur elle est sauve, elle se fera sans aucun doute flécher dès qu’elle s’en éloignera.

    Dans la mêlée, un avantage commence à naître pour les hommes pâles qui bien que moins nombreux, sont valeureux, et affermis par le pouvoir du Thiir, sont capables de miracles guerriers impressionnants. Les loups d’Omyre ne jettent pas l’éponge, pour l’instant, mais ça ne s’annonce pas bien pour eux, s’ils poursuivent sur cette voie sans changer de tactique.

    Ibn Al’Sabbar, avant que lui et Charis ne rejoignent le Sud de la cité, répondit brièvement à Charis :

    « Elle était ma promise, et m’aimait d’un amour tendre. Comme elle aimait sa ville. Mais mes yeux aveugles à son amour lui préféraient le désert et ses sables enflammés. Elle tenta de me dissuader de m’y rendre, tant de fois… SI je l’avais écoutée, Messaliah serait encore vive. Par crainte de s’en prendre à moi, les Cadi Yangin la dénoncèrent comme responsable de ma passion pour les flammes du désert de feu, et maudirent les femmes et l’influences qu’elles avaient sur les hommes depuis ce jour. Elle reste pourtant, chez les autres habitants du désert, une héroïne qui parvint à sauver le peuple de ma folie... Jamais je ne la revis, prisonnier que je fus des miens, qui investirent leur haute tour, don de Vâkkar Tï. »

    Il regarda Charis avec un maigre sourire empreint de nostalgie.

    « Vous avez sa force. Vous avez sa fougue. »

    Le sortilège qu’elle invoqua, magie brute et incontrôlable faisant appel aux forces célestes du feu, dut être maîtrisée par Ibn Al’Sabbar, effectivement. Car ce ne fut pas une, mais quatre énormes comètes flamboyantes qui déferlèrent des cieux droit sur les géants. Contrairement à ce que Charis avait prévu, par contre, elles n’étaient pas reliées, et leurs trajectoires chaotiques n’étaient en rien ciblées. Par chance, le puissant pyromancien corrigea le tir, sans en augmenter la puissance, et les boules atterrirent avec violence sur quatre géants de la première ligne, explosant à leur contact et brûlant leur chair alors qu’ils s’effondraient, morts sur le coup. Quelques cavaliers tombés de cheval brûlèrent de même, bien qu’il était presque impossible de s’en rendre compte, de là où ils étaient. Mais le feu, dévoreur suprême, embrasa soudain la plaine, formant un mur de flammes entre les géants, appeurés par les flammes consumant leurs frères, devant lesquelles ils reculèrent. Les cavaliers pâles reformèrent leur ligne, face à ce mur infranchissable que Charis n’avait pas voulu… Mais qu’Ibn semblait gonfler de sa propre puissance.

    Au cœur de la fournaire, Seok et Therion n’avaient rien vu venir. Le fils d’Astidenix, une fois le géant mort, avait juste regardé vers le ciel avec une lueur inquiète dans le regard. Une lueur rouge comme le feu qui pleuvait. Il avait alors bondi sur Therion pour le plaquer au sol, pile au moment de la déflagration. Le cadavre du géant les protégea des flammes, qui s’élevèrent pourtant non loin d’eux. À travers celles-ci, ils purent voir les géants reculer lentement. La ligne de cavalerie attendait un ordre, immobile. Le feu empêchait quiconque de passer… Et Therion de s’octroyer, temporairement, une nouvelle proie.


[Mathis : 0,5 (ordre à Glanaë) + 0,5 (message à Azra) + 0,5 (demande à ‘armée alliée) +0,5 (bonus longueur). Mot : 1bon ! – nivéal.
Azra : 0,5 (utilisation de la pierre de vision) + 0,5 (conseil de quitter la tour). Mot : 0. – immarcescible.
Kiyo : 0,5 (CCAA) + 1 (exploit : multikill) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – ocelle.
Alistair : 0,5 (entrée des troupes) + 0,5 (protection par les esclaves gelés) +0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – glacis.
Eva : 0,5 (introspection). Mot : 0. – caravansérail.
Heartless : 0,5 (tentative d’arrêter Kiyo) + 0,5 (introspection). Mot : 0. – concetti.
Lothi : post 1 : 0,5 (sort combiné) + 0,5 (introspection).
Lothi : post 2 : 0,5 (roulé-boulé) + 0,5 (vision dans la pierre) + 0,5 (bonus drôle). Mot : 0. – tintinnabuler.
Therion : (note quand tu auras complété ton post). Mot : madré.
Charis : 0,5 (introspection) + 0,5 (sorts combinés) +0,5 (apprentissage) + 1,5 (exploit : meurtre de géants) + 0,5 (temporisation du massacre). Mot : 1 bon ! – falbala.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 23 Avr 2016 15:36 
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L'ancien maître d'Elscar'olth les emmena... dans la cour. En effet, une fois les portes ouvertes, les alliés s'étaient engouffrés à l'intérieur. Les ynoriens étaient visiblement décidés à venir aider les hommes pâles, et si leur troupe était peu nombreuse, elle semblait féroce et déterminée. Dehors, les garzoks avaient fui, du moins ceux qui ne gisaient pas, tranchés net par le milieu. Azra ignorait ce qui avait fait ça, mais c'était... assez peu ragoutant.

Finalement, Azra reconnut Hirotoshi à leur tête. Celui-ci discutait avec Mathis, demandant pourquoi celui-ci les pressait à monter dans la tour. Azra ferma son masque, préférant ne pas montrer son visage osseux aux ynoriens et s'approcha pour le saluer d'un signe de tête :

« Heureux de voir que vous allez bien. Et heureux de voir aussi que Fan'Ming vient en aide aux hommes pâles, une preuve de votre immarcescible honneur, je suppose... Les yuiméniens ont causé assez de bazar sur ce monde. En attendant, les remparts sont hérissés d'archers, regardez là-haut ! Il faut les attaquer au plus vite avant qu'ils ne nous criblent. Cela pourrait aussi donner plus de marge de manœuvre aux troupes à l'extérieur. Le cœur de la cité tombera en temps et en heure, une fois les troupes ici et dehors balayées. Thensoor, ici présent, aidera vos hommes à entrer dans la tour malgré les soldats qui doivent garder l'entrée. »

À ce moment là, un message mental lui parvint. Un certain Karz que Thensoor devait aller chercher apparemment... dans un lieu appelé la tour d'Orsan. Oui, encore un lieu de la lande noire. Pourquoi avait-il besoin de se décrire alors qu'il semblait le connaître ? Peu importait. Ce n'était vraiment pas le moment ! Le nécromancien envisagea « d'oublier » le message - qu'était une vie devant la sauvegarde de toute une ville ? - mais il se ravisa. Il le transmit avec la description de l'homme à Thensoor.

« Une fois que ce sera fait, vous pourrez aller le chercher, ça à l'air urgent. Pour ma part, je vais rejoindre les guerriers de la plaine pour m'assurer que tout va bien. Si vous avez le temps, transportez-moi là-bas, sinon, j'utiliserais mon cheval ailé. Rejoignez-moi dès que vous le pouvez, je vous prie. »

Rendrak ricana :

« Ah oui ! Je n'ai pas encore eu ma pâtée au garzok aujourd'hui, je commence à m'inquiéter ! »

Néanmoins, il ne faudrait pas s'attarder trop longtemps, il fallait également qu'il aille aider les armées dans la plaine... mais ce serait après.

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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David le nerd


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 17:50 
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~Auparavant~

~111~



L'onde de choc tranche l'air devant moi, mais elle quitte surtout mon arme pour venir frapper les troupes amassées. Le coup est si brutal que je vois les silhouettes coupées en deux, éclaboussant de leur sang les environs. L'assaut que je pensais apte à dégager le passage ne fait que le clore davantage. La bonne nouvelle est que les soldats à l'intérieur mettront du temps à sortir par là. La mauvaise est que la tour est inaccessible pour moi aussi. S'il reste des alliés à l'intérieur, je viens de les mettre dans une terrible situation. Mais des omyriens semblant apparaitre sur les remparts, je doute qu'il subsiste le moindre espoir allant dans ce sens.

Cette fois-ci, je ne peux plus y échapper. Je suis un... Un meurtrier. Mon ressenti est différent de lors de la mort de l'adolescent, plus accidentelle qu'autre chose. Là, j'ai sciemment donné la mort à des êtres qui ne l'ont pas vu venir. La pensée me dégoûte, mais je n'ai guère le temps d'y songer qu'une main touche mon épaule. Elle s'accompagne d'une forte voix qui me tutoie, me questionne sur la situation et sur ce dragon, appartenant au grand humain borgne que je viens d'apercevoir.

Je dégage prestement mon épaule, faisant un léger pas sur le côté pour m'éloigner. Qu'ont donc les humains non ynoriens à toucher tout le monde sans crier gare ? Son apparence ne me dit rien. Je ne le connais sans doute pas.

"Une cité assiégée. Des portes s'ouvrant enfin, sur ce que j'espère être des alliés. Un ocelle immonde que je viens de créer par le trépas de force armées. C'est tout ce que je peux expliquer."

Mon attention se reporte sur les arrivants, et un brin d'espoir prend place dans ma poitrine. Ces tenues... Des ynoriens ! Des renforts de Fan-Ming ? Les miens ont donc tenu parole. Ma foi en mon peuple est renouvelée, et je me sens stupide d'avoir ainsi douté. Mais alors qu'eux font leur entrée en ville, le garzok massif que j'ai vu en arrivant repart prestement par la rue principale. N'allait-il pas attaquer cet autre dragon ? Mais la bête semble s'être volatilisée. Encore un mystère de ce monde. L'orc va sans doute aller avertir Gurfelion de ce qui se trame. L'espace d'un instant, je songe à réitérer mon attaque à distance contre lui, mais la pensée que je devrais frapper encore dans le dos me fait arrêter mon geste. Je vaux mieux que cela !

Arme à la main, je m'avance prestement vers les ynoriens. Ils ne sont pas seuls, mais je ne reconnais aucun des êtres avec lesquels ils s'entretiennent. À leur tête, je remarque toutefois l'homme rencontré dans la demeure du Seigneur Astidenix. Le Capitaine Hirotoshi. J'effectue rapidement un salut militaire en arrivant à leur hauteur.

"Content de vous voir en ces murs, Capitaine. Le général Gurfelion retient la population sur la Grand'Place, mais il ne semble pas enclin à la mettre en danger. Les soldats qui gardent les civils sont encore sous les effets de... Du banquet. Les défaire devrait s'avérer simple."

J'ignore combien de renforts ils peuvent mobiliser, mais le dire ne ferait qu'amener de l'incertitude. Je me sens soudain tiraillé entre le souhait de rester avec les miens pour reprendre la ville et s'assurer de la sécurité des civils, ou rejoindre la bataille des Pâles. Me reviennent alors en mémoire les paroles de la Reine Sheeala d'Argentar, et la parole que je lui ai donné. Je dois me tenir à ses côtés et à ceux des siens.

J'avise cependant d'abord la troupe d'arrivants, faisant circuler ma magie en moi. Je me tiens prêt à en faire usage sur les premières personnes que l'on me désignera.

"Avez-vous des blessés ?"

Je vais agir comme je le peux ici. Et si ma présence n'est pas plus nécessaire que cela, je rejoindrai les Pâles.





(640 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 1 Mai 2016 14:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 24 Avr 2016 20:11 
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En bonne équipière, Glanaë ne se contentait pas d’appliquer les idées et les actions que je lui proposais, mais elle les bonifiait ou les commentait de conseils judicieux. Et cette fois ne fit exception. Avant de gravir les marches de la tour, elle me prévint que si les orques se sentaient trop acculées, ils attaqueraient l’illusion et celle-ci s’évanouirait. Je me contentai de lui sourire et de hocher la tête en signe de compréhension. Ses réflexions étaient justes, mais on devait tenter notre chance et prendre ce risque.

Bien que j’observais la troupe d’alliés qui s’approchait, je regardai à ma droite et je vis une horrible scène de sang. Les orques et gobelins agglutinés dans la tour voisine furent littéralement coupés en deux par une violente attaque magique qui provenait sans doute de l’un de nos alliés qui approchait la muraille.

Puis levant la tête, je vis le spectaculaire dragon de Glanaë, atteindre d’un bon agile le sommet des murailles empêchant les archers d’attaquer nos alliés. Puis, comme la rouquine m’avait prévenu, coincés contre la muraille, les archers attaquèrent l’illusion qui disparut comme elle était venue. Mais, sa présence avait suffi à permettre à une troupe de soldats d’entrer dans la ville.

De cette troupe de soldats qui approchait, je reconnus leur chef, le capitaine Hirotoshi, ainsi que Alistair et Eva. Le capitaine me reconnut également et tout en me saluant, me demanda pourquoi je tenais à ce que les archers grimpent dans la tour. Il croyait plus utile de gagner le cœur de la ville au plus vite.

Avant que je ne puisse répondre à son interrogation, Azra qui nous avait rejoints, lui expliqua que les archers orques avaient rejoints les remparts et de ce perchoir risquait de nuire à l’avancée de nos armées.

J’allais rétorquer, mais cette fois un message me parvint de Xël via la pierre de vision. Ce dernier m’apprit qu’il était à Fan-Ming et m’informa des avancées de l’ennemi dans cette cité. Tout en étant concentré sur le contenu du message qu’il me transmettait, je vis un petit homme possédant quelques caractéristiques des elfes s’approcher de nous et faire un signe militaire au capitaine. Cet homme, de taille similaire à celle d’un nain expliqua la situation à l’intérieur de la ville et informa qu’il était judicieux de s’y rendre afin de défaire les gardes qui détenaient des civils.

C’est ce moment que je choisis pour prendre la parole à mon tour :

« Je viens tout juste de recevoir un message de Xël, il est à Fan-Ming, il est en train de préparer les défenses, car Vallel se rend à Fan-Ming avec son armée. Je crois qu’il faudra se rendre là-bas, sitôt que la situation sera contrôlée ici. »
Cela dit, je sortis quatre pierres bleues et j’en distribuai au capitaine Hirotoshi, à Alistair, à Eva et la dernière au nouveau venu tout en le saluant :

« Je suis Mathis, de Yuimen. » Puis m’adressant aux quatre: « Ces pierres bleues sont d’excellents moyens de communication entre nous ».
Puis regardant Azra qui en avait déjà une je poursuivis :

« je pense en effet, qu’il serait plus sage de laisser l’armée entrer dans la ville. Pour les archers orques qui sont sur le chemin de garde, je pense avoir trouvé un moyen de les faire changer de clan ! Cela dit, je pars dans la tour pour mettre mon plan à exécution »

J’attendis quelques secondes leurs réactions respectives, puis je leur gratifiai d’un sourire et d’un petit clin d’œil, avant de partir dans la tour de gauche, pour rejoindre Glanaë.

Tout en gravissant les marches, j’envoyai un message à Xël.

( Les orques avaient envahi Andel’Ys mais nous avons renversé la vapeur et sommes en train de récupérer la ville et de libérer les gens. J’ai transmis votre message à Hirotoshi, à Azra, et à un soldat de petite taille, nous irons vous aider dès que possible.)

Rendu au sommet de la tour , je fis part de mon plan à Glanaë :

« Vous aviez raison pour le dragon, mais il a tout de même permis à la troupe de Fan-Ming de franchir les portes. Vous êtes une femme d’une valeur inestimable tout comme ces fleurs nivéales »


Tout en m’approchant d’elle, je poursuivis :

« Cette fois, il faudrait que vous fassiez de ces archers-orques nos alliés ! »
Tout en esquissant un large sourire, je rajoutai :

« Pourriez-vous leur donner l’illusion que leurs alliés sont leurs ennemis et vice-versa ? Ainsi, ils attaqueraient les leurs ? »

Cela dit, j’observais cette belle rouquine attendant sa réponse et ses commentaires.

(((-distribution de 4 pierres de vision
- message à Xël )))

(((764 mots )))

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Dernière édition par Mathis le Sam 30 Avr 2016 17:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 26 Avr 2016 12:34 
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Le sorcier me répondit que la Gardienne de Messaliah avait été sa promise, et qu’elle l’aimait d’un amour profond, comme elle aimait sa ville. Cependant les yeux du jeune Al’Sabbar ne surent voir cet attachement et lui préférèrent les flammes du désert. La jeune femme tenta de le dissuader de s’y rendre, mais il s’obstina, causant ainsi la destruction de la cité du Désert. Les Cadi Yangin reportèrent la faute sur la jeune femme, et maudirent toutes les femmes après elles. Elle resta malgré tout aux yeux du peuple leur sauveuse, la femme qui parvint à sauver les vies si ce n’était la ville. Al’Sabbar fut alors fait prisonnier des siens qui investirent la Tour de Neo-Messaliah, un don de Vâkkar Ti… Le même être qui causa la destruction de Messaliah, mésinterprétant volontairement, selon la légende, les volontés d’Al’Sabbar. Un cadeau à double tranchant, semblait-il.

J’ai regardé l’homme qui était à mes côtés sous un angle nouveau. J’avais, bien sûr, déjà entendu parler de cette légende, mais ce qui m’étonnait le plus et qu’il avait tenu un mariage heureux entre ses mains et l’avait ainsi laissé s’échapper, s’étioler dans les flammes. Dans mon clan, seules les femmes de basse extraction avaient le privilège de se marier par amour, et encore, seulement si leurs familles l’acceptaient. Les femmes de plus haute extraction, elles… étaient souvent données en échange de pouvoir et de richesses à des hommes dont elles ne connaissaient rien, obligées de se fier à l’avis de leurs parents connaissant eux-mêmes rarement le promis. C’est ce qui aurait dû m’arriver, j’ai vu pour la première fois le visage de mon promis alors qu’il gisait mort suite à l’attaque de mon Kel. Il était plus vieux que moi, ses cheveux noirs déjà parsemés de sel et ma seule espérance avant sa mort fut qu’il soit un homme bon, de ceux qui ne battent pas leurs femmes. Et, peut-être, le temps passant, un amour serait né entre nous, comme ce fut le cas pour ma mère et mon père.

Et voilà qu’Al’Sabbar avait laissé ce rêve passer à côté, pour une passion dévorante. Je comprends sa tristesse et ne puis que compatir.

- Je suis désolée, Seigneur Al’Sabbar. Le peu que je sais d’elle brasse un portrait d’une femme de caractère, loin des falbalas et des conventions que j’ai l’habitude de voir imposées à la gent féminine. J’honorerai sa mémoire du mieux que je le peux, je tâcherai de m’en montrer digne. Quel était son nom ?

Sur le champ de bataille, mon sort ne se passa pas exactement de la façon escomptée. Au lieu de cette nappe de feu tombant du ciel, ce fut quatre énormes boules de feu qui fondirent des cieux, droit sur les soldats et les géants. Elles n’étaient pas reliées et leur trajectoire semblait chaotique, cependant Al’Sabbar réagit rapidement en réorientant ces boules de feu sur les géants, en touchant quatre à l’impact. J’espérais que des cavaliers n’avaient pas été touchés, mais je ne portais pas cet espoir trop haut.

Un mur de feu s’élève soudain, coupant la plaine en deux entre, d’un côté, les cavaliers et de l’autre les géants. Un coup d’œil à Al’Sabbar m’apprend que c’est lui qui l’a élevé et le maintien. Nous devons agir vite avant que les géants ne se réorganisent. En attendant, ils sont tous de l’autre côté du mur de flammes. Il s’avère que, si je n’ai jamais réellement suivi de cours de génie militaire comme mon frère, j’ai été élevée parmi les chevaux. Je lance un regard au Cadi Yangin.

- Seigneur Al’Sabbar, pensez-vous que ces cavaliers vous écouteraient ? Si oui, dites-leur de se reculer pour se préparer à lancer un nouvel assaut sur les géants. Cette fois, qu’ils n’en attaquent pas un seul de front, ça n’a pas de sens car individuellement les géants ont plus de force et ils perdraient l’avantage d’être monté sur cheval. Dites-leur plutôt de se lancer à la charge et de donner des coups incapacitants aux géants qu’ils croisent, en visant de préférence les jarrets pour ceux qui sont munis de lances et d’épées assez longues, l’intérieur des coudes, le cou, ... Si plusieurs vagues de cavaliers parviennent à toucher les géants, cela devrait les rendre plus aisé à combattre voir de les empêcher de vous toucher et permettrait de perdre moins de cavaliers. Ils doivent rester mobiles là où les géants sont massifs, ils ne doivent plus savoir où en donner de la tête.

« Pour ma part, je vais tenter quelque chose avec votre mur de feu pour les handicaper plus encore. Si après avoir donné les ordres aux cavaliers vous avez le temps d’agir, serait-il possible que vous me prêtiez main forte ?

Je hoche la tête vers lui, lui indiquant ainsi que j’ai toute confiance en lui et que j’espère qu’il en va de même pour l’inverse. Je me tourne alors vers son mur de feu qui s’élève encore entre les cavaliers et les géants. Je me souviens du sort que j’avais lancé à Messaliah, cette gigantesque vague de feu qui s’était déversée sur les momies. J’aimerais refaire la même chose, mais en utilisant cette fois les flammes déjà existantes du mur de feu, ne faisant que les alimenter un peu plus si c’est nécessaire afin de garder le plus de forces possibles pour la suite. J’aimerais donc que ce mur de feu s’effondre sur les géants en les calcinant, emportant avec lui le plus de créatures possibles.

Je me concentre alors, puisant dans mes propres forces et dans l’environnement qui m’entoure. Je tente de trouver, de sentir le mur de flammes qui s’élève, construit à partir des flammes que j’ai puisées en moi. J’essaie de sentir sa force et la rendre plus puissante encore, l’alimentant de ce que je peux, des choses qui nous entoure ou de moi-même. Puis, mentalement, je tente d’arquer ce mur de feu vers les géants, de le faire basculer sur eux afin qu’il se répande telle une vague ignée s’écrasant sur des crabes.


[1002 mots
Lancement à l'aide du mur de feu déjà existant de :
  • Vague de feu : Une vague de feu large de [lvl/4]m se projette sur [lvl/4]ennemis, brûlant aussi tout sur son passage (mag+1/lvl)]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 26 Avr 2016 12:52 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
Au moment où toute la troupe Omega mettait le plan très sommaire d'Alistair à exécution, et commençait à se faufiler entre les corps gelés des esclaves, une chose très surprenante se produisit. Un immense dragon serpent, typique des légendes et illustrations Ynoriennes, paré de crins rouges et de flammes, sorti de la cité. Il était impressionnant, et magnifique. Mais c'est également son comportement qui surprit l'assassin, car, plus que son propre plan, c'est le reptile qui les sauva des pertes qu'auraient occasionnées les archers ennemis. Le voleur avait parié sur quelques morts dans leur camp, quelques morts qu'il avait jugé nécessaires, et inévitables, mais le saurien s'était placé entre eux et les troupes oaxiennes placés sur les chemins de ronde, en effrayant une bonne partie alors que les autres, paniqués, le prenaient pour cible. Et c'est au moment où les flèches touchèrent l'encolure de la créature qu'une autre chose tout à fait étonnante se produisit : le dragon disparut.

( Une illusion ! ) comprit Alistair. Ce n'était au final rien de plus qu'un tour de passe-passe. Un tour de passe-passe qui avait empêché à quiconque d'être blessé par les archers.

Pendant ce temps, donc, tout en observant du coin de l’œil les agissement du dragon, puis, lorsque celui-ci se volatilisa, des garzoks, le voleur se déplaçait à travers les corps gelés, tout en essayant de ne pas aggraver sa blessure, en direction des portes de la ville. Quelqu'un qu'il reconnut aussitôt – bien que sa mémoire ne lui remémora pas son nom, si tant est qu'il l'avait un jour su – les y attendait ; le blondinet, comme il le surnommait mentalement, intimait à la troupe Omega d'entrer dans la cité et d'envoyer des archers dans les tours près de l'entrée.

( C'est donc lui qui a ouvert les portes, ) songea l'assassin.

Ils finirent finalement par atteindre l'intérieur de la ville, sans essuyer la moindre blessure, et Hirotoshi s'adressa immédiatement au blondinet, qu'il appela Mathis, lui demandant pourquoi ils devraient envoyer des archers dans une tour quand ils pourraient s'échiner à reprendre la ville. Dans la cour intérieur, il y avait tout un petit monde, dont Alistair ne connaissait que le blondinet, la belle Loona, et le borgne, Heartless. Celui-ci était en compagnie d'une petite créature étrange, qui n'était pas plus haute qu'un adolescent et ressemblait vaguement à un shaakt. En voyant Hirotoshi, il effectua un salut militaire et lui expliqua brièvement la situation. Ses mots étaient clairs et choisis pour gagner du temps. Il semblait habitué aux choses martiales.

Il y avait également deux personnages lugubres, proche de la jeune femme aux pouvoirs d'ombre, l'un portant un masque cachant complètement son visage, l'autre... qui aurait probablement dû faire de même. Le premier s'adressa également à Hirotoshi, le félicitant d'être venu et présentant le second comme se nommant Thensoor. Il prétendait que celui-ci pourrait les mener à l'intérieur de la tour, et préconisait de prendre les chemins de ronde en premier pour éviter de prendre une attaque en traître et dégager le terrain pour les troupes à l'extérieur.

« Je suis d'accord, » fit Alistair en s'approchant. « Comme je le disais, il ne sert à rien de reprendre cette cité si les troupes des Hommes-Pâles sont décimées, dehors. Et sur un tel glacis, face à des géants, les chances de victoires sont minces, alors il faut optimiser leurs chances. »

Le dénommé Mathis choisit ce moment pour intervenir, disant qu'un certain Xël s'occupait des défenses à Fan-Ming, car Vallel, le lieutenant d'Oaxaca, s'y rendait avec sa propre armée. L'assassin grimaça. Ainsi, ils avaient bien deux armées, l'une ayant pris d'assaut Andel'Ys pendant que la seconde la contournait pour se rendre à la cité Ynorienne. C'était une mauvaise nouvelle. Tout en continuant, en parlant d'un plan, dont il taisait les tenants et aboutissants, le blondinet tendit au voleur une pierre bleue, qui, disait-il, leur permettrait de communiquer. Et lorsqu'il posa, dubitatif, ses doigts dessus, Alistair comprit immédiatement ce qu'il voulait dire par là. Il ne la tenait pas depuis plus d'une poignée de secondes qu'il en connaissait déjà les effets.

( Comme les sifflets, ) pensa-t-il, intrigué.

Ainsi, avec de tels objets, il pourrait parler à tous les Yuiméniens qui en possédaient. Et il sentit immédiatement des présences, certaines connues, d'autres pas, à travers Aliaénon. Il commençait déjà à comprendre le potentiel qu'il pourrait en tirer.

« Excellent, » commenta-t-il à mi-voix.

Lorsqu'il redressa les yeux, Mathis disparaissait déjà à l'intérieur d'une tour. Alistair grimaça de nouveau.

« S'il merde, il va falloir entrer là-dedans et s'occuper d'eux de la manière forte. On ne peut pas juste partir, pour les raisons évoquées par... l'homme masqué, » fit-il avec un signe de tête vers l'énigmatique personne qui se tenait près de Loona.

A ce moment, le shaakt proposa de soigner les blessés, et Alistair, qui saignait toujours dangereusement, s'approcha immédiatement.

« Moi, » fit-il en désignant sa blessure au ventre tout en s'approchant. « Merci. »

Et tout en exposant son torse blessé, il se tourna vers Hirotoshi. Jusqu'à présent, celui-ci n'avait pas eu l'air particulièrement outré qu'il prenne les devants et le commandement, aussi décida-t-il de continuer sur sa lancée.

« Laissez les archers ici, ils nous seront peu utiles dans un affrontement en cité, ainsi qu'une centaine de fantassins. Ca peut sembler beaucoup, mais si la stratégie de Mathis échoue, il faut qu'ils déblaient tous les archers qui sont dans ces tours sur la façade et sur les chemins de ronde le plus vite possible, et en essuyant le moins de perte possible. Dès que la situation est sécurisée ici, ils nous rejoignent en ville, sauf les archers, qui doivent défendre la cité. Je vais tenter de communiquer avec les troupes Hommes-Pâles pour les rapprocher de la cité, qu'on puisse se replier et tenir un siège si le besoin s'en fait ressentir. »

Il se tourna ensuite vers la jeune femme qu'il avait secourue quelques jours plus tôt.

« Dame Loona, je suis heureux de vous voir saine et sauve. Et je suis désolé de ne pas avoir pu vous protéger, vous et vos confrères, du conseiller. Mais lorsque nous aurons repris Fan-Ming, je lui parlerai de la libération des vôtres. En attendant, j'ai besoin de votre aide. Il faut qu'on aille en ville, et vos ombres, si elles couvraient nos premières lignes lors de l'assaut, pourraient nous permettre de les désorienter un temps. »

Puis, agrippant la pierre qu'il tenait, il envoya un message à la présence la plus proche de la position des troupes Hommes-Pâles qui était équipée d'une pierre. Elle était devant les murailles.

( Ici Alistair, dans Andel'Ys, avec le capitaine des troupes de Fan-Ming. On reprend la ville, approchez-vous de l'entrée pour préparer un repli et mettre les ennemis à portée de flèches. Priorité : les géants, pour pouvoir subir un siège si besoin est. )


(((1 100 mots / Message à Lothindil )))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Ven 29 Avr 2016 19:30 
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Il en est souvent comme ça des idées, elles paraissent bonnes jusqu'à ce qu'on les expérimente. Cette idée, ridicule malgré tout dès la base, quoiqu'en pense mon alter-ego félin, tourne au n'importe quoi très vite. Tout d'abord, les ennemis, moins débiles que les pâles sous l'effet de leur produit stupéfiant, se sont écartés de la trajectoire de l'immense boule verte que nous représentons, donc à part mettre le chaos dans les rangs, nous ne parvenons pas à infliger réellement de dégâts au groupe en face; mais et c'est pire, une fois arrivés à destination, Astinor perd totalement le contrôle de la boule, qui vient heurter de plein fouet la délégation des Pâles.
J'ignore totalement les dégâts car à partir de ce moment-là, nous sommes toutes les deux ballottées, secouées, retournées,... dans cette gigantesque bille qui dévale un terrain qui semble être en légère pente descendante vers la ville et le lac. Je prie pour ne pas me fracasser dans le lac d'ailleurs, car j'ignore si nous aurions moyen de sortir de ce piège végétal. Mais le choc, brutal, me rassure, nous avons heurter quelque chose de dur... Un mur sans doute.

(Lothi ! Ca va ?)

J'émerge aussi ivre qu'après une bonne rasade d'eau de vie du village et vais pour me redresser, mais Astinor a toujours le contrôle de notre corps et son esprit, plus vif que le mien vient se raidir le dos au mur que nous avons heurté.

(Nous allons bien, chaton. Et toi ?)
(Aucun risque, je suis immortelle, moi.)

J'ai une envie dingue de vomir, tandis que tout tourne autour de moi. J'ignore comment Astinor peut avoir l'esprit clair, le mien est encore dans la boule, répandue en branchettes autour de nous.

(Position ?)
(Contre le mur de la ville, en plein milieu.)

S'accroupissant, sans pour autant décoller de la muraille, Astinor brasse un regard rapide sur la situation peu glorieuse où on se trouve. Du sang sur la plaine, pas le nôtre, par quel miracle d'ailleurs ? Pas celui des nôtres non plus d'ailleurs. Astinor se rapproche du corps le plus proche et le retourne. Un homme, kendran, jeune, à peine un adulte, désarmé ou peu s'en faut. Aucune de nous trois n'est capable de mettre des mots sur ce qui se passe réellement autour de nous. Cet homme est un esclave, mort, non pas pour une cause qu'il croyait juste ou pour protéger les siens... Pourquoi donc est-il mort ? Astinor le repose au sol et lui ferme les yeux avant de s'approcher du suivant, une jeune femme, ynorienne, mais pas une combattante. Les esclaves... le sang...

(Qu'avons-nous fait ?)
(La guerre.)

La réponse est brutale et sonne comme un crachat dans ma face.

(Mais... Ce n'est pas...)
(C'que tu voulais ? T'as tout fait pour !)
(J'voulais juste...)
(Exterminer une armée pour sauver un peuple ?)
(Je voulais juste sauver Oranan.)
(Regarde ce que tu as causé.)

Concentrant ma vision, Astinor pointe son regard sur les deux armées entrain de se déchaîner au centre de la plaine. Anouar, à moins que ça soit mon propre esprit, y superpose un chaos similaire vécu il y a un temps fou, plusieurs années peut-être, plusieurs mois, je ne sais plus maintenant. Celui d'une guerre éternelle aux Enfers. Ai-je condamné ces gens à combattre éternellement aux Enfers ? En avais-je le droit ? Sauver un peuple impose-t-il d'en condamner un autre ? Zewen a-t-il conçu ainsi le monde pour que, quoiqu'on fasse, il y ait toujours des perdants et des morts ? Je repense à toutes les âmes qui ont été sacrifiée pour que je sois ce que je suis devenue, à toutes ces morts. Méritaient-ils la mort ? Méritai-je plus la vie qu'eux ? Est-ce qu'ils n'auraient pas pu être évité ?

(Hey, Gamine. C'est pas l'moment ! On fait quoi ?)
(On arrête ce massacre !)
(Mouais. J'suis pas contre. Y a pas d'honneur dans ce combat. T'as un plan ?)

Mon esprit commence à se remettre droit, comment ai-je pu faire autant de conneries en aussi peu de temps ? Il me faut trouver une solution juste, en peu de temps.

"Ici Alistair, dans Andel'Ys, avec le capitaine des troupes de Fan-Ming. On reprend la ville, approchez-vous de l'entrée pour préparer un repli et mettre les ennemis à portée de flèches. Priorité : les géants, pour pouvoir subir un siège si besoin est."

La ville. Oui, bien sûr. Protéger nos troupes, mettre un mur entre les armées, pour limiter les pertes des deux cotés. Il me faut prévenir Astidentix, en priorité, en espérant que le thiir dont il a parlé ne les rendent pas fous au point de ne pas écouter. J'ignore ce que je pourrais faire alors, un problème à la fois.

(Objectif atteint. Les portes sont ouvertes. Rentrez et sauvez vos femmes et vos enfants !)

Maintenant, nous on fait quoi ?

"Gardienne de Yuimen, je suis un serviteur de Zewen, je me trouve avec le créateur de ce monde. Ton pouvoir met en danger la vie sur Alienon. Si tu réveilles les titans par ta puissance, tout ce pourquoi tu te bats sera détruit. Cesse d’utiliser ta magie."

(Bon, tu bouges pas. J'veux pas un titan !)

Trop contente de laisser quelqu'un d'autres gérer le bordel, je me tasse dans un coin de l'esprit de la panthère, tentant de panser mes plaies d'ego et de valeurs que j'ai allègrement piétinées, pensant bien faire.

(Ouais, bah cherche une idée. Moi j'vais juste t'aider à voir clair !)

Après avoir vérifiée que le kriss est toujours à sa place, Astinor se lance dans l'escalade de la muraille, avec l'optique claire de neutraliser d'éventuels arbalétriers qui traîneraient encore sur notre morceau de mur.

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 30 Avr 2016 04:23 
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Bien décidé à trouver une nouvelle proie, Therion s’était retourné vers les géants encore debout, jaugeant celui qui pourrait choir le premier pour rejoindre son semblable. Un fort, pour effrayer le troupeau ; un blessé pour reprendre des forces ; un rapide pour constituer un avantage ; tout cela ne différait guère d’une harde… Une lueur dans le ciel vint à peine troubler sa concentration, et il n’entendit que trop tard le sifflement de l’air… Une fois de plus, Seok lui sauva la vie, ou tout du moins le préserva-t-il d’un sort peu enviable. Ses réflexes prirent le dessus lorsque la masse de chair du guerrier plongea sur lui, le renversant, et le liykor noir lui asséna sans même y penser un coup de griffe. Il n’eut pas le temps de se montrer plus agressif qu’il lui sembla être de retour un instant au cœur de la forge d’Omyre où on l’avait enchaîné. La même chaleur terrible qui lui roussissait le poil, lui emplissait les poumons et les narines, cette chaleur tellement éloignée de tout ce à quoi sa race pouvait prétendre, une chaleur même trop forte pour toutes les créatures sans fourrure qui grelottent près des feux.

La déflagration venait du ciel, elle embrasa tout, les géants et la plaine. La fumée piqua très vite la truffe de Therion, lui agressa tant l’odorat qu’il ne perçut pas tout de suite l’odeur caractéristique de la chair en train de rôtir, puis de carboniser. Les banquets des garzoks ne cumulaient pas tant de rôtis pour produire un tel fumet, il fallait une quantité de viande colossale pour saturer ainsi l’air. Ainsi, avant même de se relever, il comprit que magie ou météore, ce phénomène venait de priver le troupeau de quelques têtes de bétail sans même qu’il ait eu à intervenir.

Non sans mal il se dégagea de la masse de Seok, et l’aida à se relever, animé par une impatience toute animale face à cet élément qui ne lui inspirait même pas confiance. Les races qui cuisaient leur viande, allumaient pour cela des feux, et autour bâtissaient des maisons et des villes, ne connaissaient pas cette appréhension qu’il éprouvait lorsqu’il voyait les flammes danser, lorsqu’il percevait les craquements et le ronflement. A ce qu’il peinait à accepter comme une peur s’ajoutait le dégoût face à la mort que venaient de subir tous ceux qui avaient pu être touchés par les flammes : géants, humains, chevaux, et tout ce qui grouillait sur la plaine.

(Ce n’est pas une manière de mourir, ni pour une proie, ni pour un chasseur… Le Père et la Mère ne chassent pas ainsi… Des crocs et des griffes, des armes pour des crocs et des griffes… Même des crocs et des griffes qui volent, ces flèches… Mais pas ça… Pas brûler… Pas de feu…)

Derrière lui, les humains survivant avaient formé une ligne, sans pouvoir pour autant charger à nouveau. Comment dépasser cette barrière de flamme ? Malgré la carapace de sang en train de coaguler sur son pelage, il ne s’imaginait même pas sauter à travers le mur mouvant, même avec de la vitesse, même chevauchant une autre bête pour le préserver… De colère, en signe de défi, il poussa un long hurlement, frustré de ne pouvoir mener à bien sa chasse.

Peu lui importait. Le feu finirait par s’éteindre, ou les proies par venir. Le feu s’éteignait toujours si on ne le nourrissait pas. Et les guerriers d’Omyre avaient toujours la mauvaise idée de croiser son chemin. Traquer, c’était fondre sur la bête, mais aussi savoir attendre qu’elle passe. Alors autant profiter de ce temps accordé pour reprendre des forces en prévision d’un combat plus long.


(((612 mots)))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 30 Avr 2016 10:25 
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Nous nous approchons des portes de la cité. Je suis toujours à cheval, et heureusement. Je pense que je tomberai bien vite, à pied. La fatigue me berce et trouble toujours ma vision. J'ouvre néanmoins de grands yeux terrifiés lorsqu'un dragon sort de la cité pour effrayer les archers qui s'apprêtaient à nous planter.
Glanaë. Elle sait faire de telles illusions, je crois. Elle est donc ici, à l'intérieur. Tant mieux !

Entrant enfin à l'intérieur, nous nous retrouvons dans une cour, où il y a un peu de monde. Je ne saurai précisément leurs identités, mais lorsqu'un aventurier petit mais aux traits elfiques nous demande s'il y a des blessés, je prends la parole :

« Si vous avez quelque chose pour la fatigue, je ne dis pas non... »

Je descends prudemment de mon destrier. Je serai plus mobile à pied, dans une telle ville. Et puis, je préfère être à la même hauteur que mes interlocuteurs.
Mathis est là. Toujours aussi beau, ce jeune homme... Il nous apprend que Vallel marche sur Fan-Ming. Xël est là-bas. Pauvre manant sans défense... Merde. Il ne faut pas que Fan-Ming tombe. Sortant d'un petit sac quatre étranges pierres bleutées, il nous en distribue une à chacun. L'Avenant nous explique qu'elles sont de très bons moyens de communication.

Je saisis la mienne et l'observe, au creux de ma paume. Elle brille légèrement, d'une lumière douce et bleutée. J'ai toujours mon sabre dans la main droite, au cas où...
Sans trop comprendre comment, je sais comment me servir de ce présent. Comme pour le sifflet d'argent. Cette pierre me permet de parler magiquement avec les possesseurs des cailloux magiques. Extrêmement pratique, dans ce genre de guerre !
Mathis dévoile en partie son prochain plan. Faire de nos ennemis des alliés. Je ne sais pas comment il va s'y prendre, mais je lui fais confiance.

Alistair parle pendant longtemps, exposant ses idées et son point de vue. Je n'écoute qu'à moitié. Mais je ne peux qu'approuver les décisions de mes compagnons.
Je me rends alors compte que je n'ai dit à personne que le Divin m'avait offert un cadeau inestimable. Je m'éclaircis donc la voix et déclare, afin que tous mes alliés puissent en profiter :

« L'Unique m'a accordé un présent. Il n'est ni avec nous, ni contre nous. Mais je peux déclencher son intervention grâce à mon sifflet d'argent. Il pourra alors soit décupler la magie, soit l'annuler totalement. J'imagine que cela peut nous servir, sur un court laps de temps.

Où avons-nous besoin d'aide, en priorité..? Je suis crevée, mais j'imagine que ce n'est pas dans de tels murs que je vais trouver un caravansérail. »


En attendant de savoir ce que je vais faire, et si quelqu'un à de quoi me redonner des forces, je reste parmi eux.

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Hawke, Sindel, Chevalier du Chaos
Baratume, Humain, Coureur des Plaines


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 30 Avr 2016 13:51 
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Andel’Ys – Intérieur de la vile près des murailles (Kiyo, Heartless, Azra, Mathis, Eva, Alistair).

    Thensoor Val’Crooh reçut le message d’Azra et l’accompagna d’un long soupir. À contrario de ce que la nécroliche lui demandait, il sembla vouloir partir directement vers les affres de ce dénommé Karz. Il s’en excusa toutefois à Azra.

    « Je ne serai pas long. »

    Et effectivement, alors qu’Azra parlait, il disparut dans les ombres et, à peine une vingtaine de secondes plus tard, était déjà de retour. Seul, cependant, sans ce fameux Karz dont il ne sut ce qu’il était devenu. Et lorsqu’il lui demanda de l’emmener dans les plaines, où la bataille faisait rage, il ne se fit pas prier. Il changea Azra et son compagnon en ombres et, s’y mêlant à trois comme il avait désormais l’habitude de le faire, les emmena au cœur de la bataille de la plaine. (suite là-bas pour toi).

    Hirotoshi, assailli de toutes parts par les aventuriers désirant discuter de stratégie, favorisa la mise en sécurité de ses troupes et alliés, en précisant :

    « Allons dans cette rue, avant toute chose. »

    Ils s’éloignèrent des murs, où les archers ennemis étaient encore présents, et depuis peu conscients de l’armée qui venait de pénétrer la ville, prêts à les flécher à vue s’ils restaient dans la cour derrière les portes. Une fois à l’abri, ils purent discuter enfin. Les avis divergeaient, et il tenta d’en synthétiser les meilleures idées. Il se tourna tout d’abord vers Kiyoheïki.

    « Il tient en otage le peuple. Nous ne pouvons-nous permettre de le sacrifier. Il va nous falloir être prudents, au centre, pour éviter des morts inutiles. La troupe ne possède guère de blessés, mais je crois que… »

    Et effectivement, avant qu’il ne finisse sa phrase, Alistair se présenta, blessé, ainsi qu’Eva, lasse. Le départ du milicien semi-elfe vers la zone de combats serait un poil retardé. Le capitaine se tourna alors vers Mathis, qui venait de lui donner une pierre bleutée.

    « J’en ferai bon usage. Usons-en pour communiquer entre nous, sitôt que la situation change. Tel que Ser Alistair vient de le préciser, les archers de ma troupe et une centaine de fantassins resteront ici. Je vous laisse à leur tête, Mathis, au cas où votre plan ne fonctionnerait pas. Ils sont à vos ordres, et n’agiront que si vous les commandez. »

    Il laissa alors partir le jeune homme vers la tour, où Glanaë l’attendait. À l’écoute du plan de Mathis, elle grimaça, directement après avoir rougi devant le compliment du séducteur.

    « Changer leurs apparences, je peux le faire. Mais une fois encore, cela serait bien vain : sitôt toucheraient-ils ceux qu’ils pensent être leurs ennemis qu’ils se rendraient compte de l’illusion, et elle disparaitrait. Si on habitue ces ennemis à être face à des illusions, ils deviendront incrédules, et remettront tout ce qu’ils verront en doute. Ça annulerait mon pouvoir. »

    Elle ne semblait pas chaude pour mettre le plan à exécution. Restait les soldats laissés par Hirotoshi.

    Dehors, Hirotoshi prenait les choses en main, organisant ses troupes. Il sépara les archers, une centaine, et une centaine de piquiers et épéistes du reste de sa troupe, qu’il laissa dans la rue jouxtant les portes, à l’abri des carreaux de leurs ennemis perchés. Le reste de l’armée, il le rassembla en troupe serrée pour rejoindre le centre de la cité. Avec les orques qui les harcèleraient sans doute sur le chemin, ils mettraient un certain temps pour arriver. Il le précisa à Alistair et Eva.

    « Rejoignez-moi quand vous serez sur pieds. Je compte sur vous. »

    Et il s’en alla à la tête de la troupe, les laissant aux bons soins de Kiyoheïki, si celui-ci souhaitait les aider. Loona resta aussi, et répondit à Alistair.

    « Mathis s’est déjà assuré de la libération des miens, à Fan-Ming. Je reste avec vous, désormais. Et mon pouvoir pourra couvrir notre assaut au centre de la cité. »

    Elle se tourna vers Eva pour préciser, en réaction à la description de son pouvoir :

    « Gardez le précieusement, ce don. Ne l’utilisez qu’en dernier recours, quand plus aucun autre espoir ne sera permis. »

    Non loin, Heartless semblait un peu perdu, au milieu de tout ce capharnaüm.





Andel’Ys – Champ de bataille (Charis, Therion, Lothindil, Azra).


Astinor : escalade : réussite partielle.
Charis : sort : réussite partielle.


    Astinor, sous les murailles, entreprit de les escalader habilement. Agile, elle trouva maintes prises dans les rocs les constituant pour monter haut. Hélas, avant d’atteindre le sommet, un ennemi curieux, un piquier orque, se pencha par-dessus le créneau et vit la panthère escalader. S’emparant de sa pique, il la harcela en tentant, vainement, de la faire tomber. Ses mouvements étaient vains, quoiqu’irritants. Ils ne blessaient pas vraiment Astinor, ni ne parvenaient à la déséquilibrer. Le piquier ne semblait pas très fort pour ce boulot. Plusieurs autres piques se joignirent à lui, signe que des ennemis, il y en avait bien. Quand enfin Astinor arriva au-dessus, elle put les voir : des dizaines d’arbalétriers Sekteg qui pointaient sur elle leurs armes jusqu’ici bien inutiles, et pas moins de piquiers qui s’étaient amassés sur sa position sur le chemin de garde pour protéger les arbalétriers. Debout sur les murailles, elle les toisait de haut… Mais devrait vite y venir à bout, si elle ne voulait pas se faire percer le cuir de trop nombreux traits.

    Thensoor Val’Crooh, Azra et Rendrak apparurent non loin de l’Etat-Major homme-pâle, près d’Astidenix, Sheeala, Honoka, Chihiro et quelques autres moins connus d’Azra. Ils étaient au milieu des deux parties de l’armée pâle, l’infanterie, qui s’était divisé en deux pour soutenir l’assaut en tenaille des loups montés et de l’infanterie ennemie. Les deux fronts combattaient rudement, mais les pâles, bien que peu nombreux, tenaient bon. Grâce au Thiir qu’ils avaient ingérés, ils pouvaient sans peine tenir seuls contre plusieurs ennemis. Si bien que la bataille semblait équilibrée. Des corps tombaient, morts, dans les deux camps, se faisant directement remplacer par d’autres assaillants, d’autres défenseurs. Sans une intervention extérieure, ça serait un véritable massacre. Les troupes tomberaient, de part et d’autres, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus assez pour continuer. Il fallait agir.

    Chihiro semblait blessée, et Honoka veillait sur elle. Astidenix, à l’apparition du trio nécromantique , failli les frapper de sa masse énorme. Mais la princesse de Fan-Ming reconnut les frusques du nécromancien et l’arrêta.

    « Ser Azra. Vous êtes plus que bienvenu ici. »

    Astidenix regarda sa paume, où brillait une pierre bleue, et transmit l’information qu’il venait de recevoir.

    « L’armée envoyée par Fan-Ming est parvenue à entrer. Les portes nord sont ouvertes. Ils nous recommandent de rentrer… Mais ne comprennent-ils pas que rompre maintenant le combat ne ferait que sacrifier toute la première ligne, qui devrait rester derrière pour couvrir notre fuite ? C’est contraire à nos valeurs. Nous n’abandonnerons personne sur le champ de bataille ! Pas sans un moyen d’occuper l’ennemi pour couvrir notre retraite. »

    D’autant que cette même retraite ne serait pas si aisée : les arbalètes hérissaient toujours les murs. S’approcher de la cité signifiait se mettre à leur portée de tir. De nombreuses pertes en prévision. Là encore, il faudrait trouver une solution. Même si déjà, les aventuriers comme Lothindil et Mathis prenaient des initiatives pour déblayer les murs.


    Au Sud, du côté des Géants et de la cavalerie Pâle, là aussi tout s’organisait plutôt bien. Al Sabbar avait répondu à Charis, sommairement, quand elle avait demandé le nom de sa promise.

    « Almira Mayssà. »

    Il avait émis un doute quant à la proposition de l’enchanteresse de feu de diriger les cavaliers pâles, précisant que c’était un peuple qui n’aimait guère la magie ni ceux qui la pratiquaient, mais s’en alla tout de même les organiser un peu. D’une voix forte, puissante, impérieuse, il ordonna à la ligne de se reformer et de reculer pour mener un nouvel assaut. Pendant ce temps, Charis mit à nouveau à l’œuvre ses récents pouvoirs pyromantiques pour pousser vers les géants le mur de feu qu’avait maintenu Ibn jusqu’ici. Ce fut sans doute moins impressionnant qu’elle ne l’aurait cru. Moins rapide, sans doute, car celui-ci, s’il avança vers ces immenses ennemis, ne le fit pas aussi vite qu’elle l’aurait espéré. Mais contre toute attente, cela impressionna suffisamment ces énormités pour qu’elles rompent le combat sans plus demander leur reste : prenant leurs énormes jambes à leur cou, ils s’enfuirent de la plaine vers la forêt d’Emeraude, au Sud, sur leur ancien campement. Ils battaient en retraite.

    mais alors qu’ils fuyaient, et sous les cris d’un lupin, Seok, fils d’Astidenix, gouverneur des Hommes Pâles, s’approcha d’Ibn Al’Sabbar et le toisa, immense, d’un regard de défi.

    « Qui es-tu, sorcier, pour croire pouvoir commander à mon peuple ? »

    Ibn le regarda dans les yeux sans ciller ni répondre. Il savait sans doute que quoiqu’il dise, ça pourrait être retourné contre lui : Seok avait dans le regard cette folie du combattant, cette hargne belliqueuse que seuls les guerriers au cœur d’une bataille avaient. Un esprit meurtrier, violent, sauvage. Les regards des cavaliers étaient braqués sur ce face à face inattendu qui pouvait dégénérer au moindre geste, au moindre mot.



[Azra : 0,5 (transmission du message) + 0,5 voyage vers la plaine) + 0,5 (organisation des troupes). Mot : 1 bon ! – musser.
Kiyo : 0,5 (introspection) + 0,5 (partage d’informations) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – géminé.
Mathis : 0,5 (introspection) + 0,5 (transmission du message) + 0,5 (don de pierres) + 0,5 (message à Xël) + 0,5 (idée de plan) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – Cinabre.
Alistair : 0,5 (introspection) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (message à Lothi) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – hiémal.
Eva : 0,5 (partage d’informations). Mot : 0 (trop tard). – caligineux.
Heartless : -0,5 (retard). Mot : 0. – faux-fuyant.
Lothindil : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Astidenix) + 0,5 (escalade) + 0,5 (bonus longueur) + 0,5 (bonus « horreur de la guerre »). Mot : 0. – fontinal.
Therion (post 1) : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur).
Therion (post 2) : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – châsse.
Charis : 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (sort) + 1 (exploit : retraite des géants.) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – pigeonnant.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 30 Avr 2016 17:08 
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Le seigneur déchu s'empressa de disparaître pour aller secourir le dénommer Karz. Puis, il revint et emmena immédiatement Azra vers le champ de bataille. Dans l'intervalle, il eut le temps de voir... Taorak ? Impossible ! L'espion ynorien qu'il avait dû capturer était ici ! S'il voyait Rendrak... le liykor semblait avoir réalisé cela et ne savait pas où se mettre. L'esprit en ébullition, Azra vit à peine Thensoor qui revenait pour lui sauver la mise !

Le jeune homme tituba légèrement, déboussolé, et se retrouva face à un poignard. Chihiro ! La princesse Honoka arrêta aussitôt sa garde du corps, déjà légèrement blessée. Elle souhaita la bienvenue, reconnaissant le nécromancien. Celui-ci la regarda un instant, s'étonnant qu'il ait pu, à une époque éprouver une... attirance pour cette femme. Ce n'était plus le cas. Pour tout dire, il lui semblait que tout était étonnamment claire dans son esprit et que peu d'émotions pouvaient encore le troubler. Une conséquence de sa nouvelle condition, sans doute. Parfait. Les sentiments n'étaient qu'un frein, surtout que, de son vivant, il n'était pas assez attractif pour pouvoir espérer quelque chose. Oui, vraiment, il avait évolué en mieux.

Il fit une révérence plus ou moins adroite devant la princesse :

« Je suis rassuré de vous voir en pleine santé. Vous avez donc réussi à ramener une armée finalement ? C'est tout à votre honneur. »

Puis, il se tourna vers le reste du conseil de guerre. Il y avait là un homme qui faisait un rapport d'après une pierre de vision. Il devina qu'il devait s'agir d'Astidenix. Il y avait aussi une femme dont il ignorait l'identité et quelques autres. D'après Astidenix, ils avaient reçu un message leur demandant de se réfugier dans la cité. L'idée n'était pas mauvaise, mais comme le souligna le gouverneur, ils étaient déjà engagé et l'armée, en se débandant, subirait de terrible perte. La liche masquée hocha la tête et se présenta :

« Voici Thensoor Val'Crooh, d'Elscar'Olth. Pour ma part, je suis Azra, de Yuimen... »

Même ce nom sonnait étrangement dans son esprit... Il était bien plus que ce petit gamin, désormais.Il lui faudrait se trouver un nouveau nom... Il inspecta le champ de bataille, et les armées qui se mêlaient. Apparemment, une horde de chevaucheurs de loups avaient pris en tenaille les hommes pâles, mais ils tenaient bon. Dans leur fureur aveugle, il eut l'étrange sentiment de reconnaître l'action du Thiir... mais n'était-il pas interdit à Andel'Ys ? Peu importe. Il fallait leur venir en aide.

« Je confirme votre affirmation, seigneur... Astidenix ? »

Il n'était pas sûr qu'il s'agisse bien de lui.

« Vous perdriez trop d'hommes à reculer maintenant. Peut-être pourrons-nous aider à cela, mais pour l'instant, les remparts sont encore hérissés d'archers. Non, il faut tenir coûte que coûte. Thensoor, pouvez-vous plonger les lignes adverses dans les ténèbres ? Cela pourrait le déstabiliser, les faire se percuter ou affoler leurs montures... »

Tandis qu'il observait toujours, il notait que beaucoup de soldats ne se battaient pas.

(C'est normal, lui expliqua Arek, qui avait vu nombre de batailles dans son existence. Ils attendent que les premiers rangs ne tombent pour les remplacer.)

(Ne pourrait-on pas organiser une tenaille en les déplaçant latéralement ?)

(Ce serait risquer de voir la ligne se briser et les ennemis arriver sur nous...)

Sinon, il lui restait encore à accomplir le petit miracle d'Esseroth... s'il parvenait à s'approcher suffisamment de la ligne de front... Et puis, lever une armée de squelette risquait de l'épuiser pour au final n'ajouter qu'une goutte d'eau dans la marée. L'idée était bonne mais il y avait sûrement moyen de faire mieux. Enfin, une dernière question lui vint :

« Les officiers de l'armée ennemie sont-ils dans les rangs de leurs troupes ? Où ont-ils un pavillon comme ici ? Y a-t-il un moyen de les repérer ? »

Si c'était le cas, avec le pouvoir de téléportation de Thensoor, il serait aisé de supprimer les officiers... pourvu qu'ils ne soient pas engagés dans la mêlée.

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 30 Avr 2016 18:39 
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Cette splendide femme remarquable non seulement pour sa beauté, mais aussi pour sa lucidité et son bon sens, rougit à la suite du compliment méritée que je venais de lui formuler. Par contre, à la coloration de ses joues s’ajouta aussitôt une petite moue grimaçante. Elle pouvait sans problème provoquer l’illusion telle que je l’avais demandé, mais elle craignait que l’utilisation répétée des illusions allaient finir par en diminuer l’effet, l’ennemi, même les plus idiots, finirait par découvrir le subterfuge.

Une fois de plus ses conseils s’avéraient avisés et je ne pus m’empêcher de lui esquisser un large sourire et d’obtempérer à ses conseils.

« Vous avez raison une fois de plus ! Vous êtes une femme formid… » Mais je m’arrêtai en plein milieu de ma phrase.

« Bien que cette couleur cinabre de vos joues sied à merveille avec votre chevelure, je vais m’abstenir de vous complimenter à chaque instant de peur que vous finissiez par en prendre offense. Mais je crois que vous connaissez désormais toute l’estime et l’admiration que je vous porte. »

Puis changeant de sujet, je poursuivis:

« Le capitaine Hirotoshi est en bas, ainsi que quelques soldats et aventuriers. Ils vont pénétrer dans la ville pour délivrer les alliés qui y sont emprisonnés. Il m’a par conséquent confié le commandement de ses archers et d’une centaine de ses fantassins. »

Préciser le nombre n’aurait pas été nécessaire, mais je ne pouvais m’empêcher de nommer fièrement la quantité d’hommes que le capitaine m’avait confié. J’appréciais grandement la confiance qu’il me témoignait en agissant ainsi.

« Je vais donc suivre votre conseil. Je vais utiliser les archers sous mon ordre pour tenter de tuer nos ennemis qui sont sur le chemin de garde. Par contre, ces archers de Fan-Ming, au sol, seront exposés et risque eux-aussi d'être blessés par les flèches. Ainsi il faut utiliser l'effet de surprise. Et c'est là que vous entrez en jeu. Je vais donc me rendre en bas, prévenir mes archers de se tenir prêt, puis je m'exposerai de façon brève pour vous faire signe. A ce moment là, je veux que vous usiez une dernière fois d'une illusion.. On peut oublier le dragon, pas besoin de leur faire peur, juste de les faire regarder dans la mauvaise direction pendant que mes archers prennent position et lance une volée de flèches. Le visage de leur dieu en colère pourrait suffire. Ce n'est pas grave s'ils n'y croient pas, l'important c'est qu'ils la regardent et soit distraits. »

Cela dit, je m’arrêtai quelques secondes immobile avec l’envie de lui déposer un délicat baiser sur la joue avant de partir. Mais je ne fis qu’un pas vers elle, je mordis mes lèvres et je tournai les talons. Ce n’était pas le moment pour ce genre d’action, j’aviserai plus tard de lui témoigner ma gratitude.

Je dévalai une fois encore les marches quatre par quatre, pour me rendre en bas de la tour. Une fois sorti, j’avisai l’officier qui par son costume et sa posture, semblait commander les autres.

« Je vais avoir besoin de vos archers pour envoyer une nuée de flèches vers le chemin de gardes là où siègent des gobelins et des orques armés d'arc et d'arbalètes. Une femme là-haut, dans la tour de gauche, provoquera à mon signal une illusion dans le but de distraire ces peaux vertes et permettrent à vos hommes de prendre position et de tirer les premiers. »


Cela dit, j'attendis que l'officier explique le plan à ses hommes, et puis au moment venu, je m'exposerai le temps de faire signe à Glanaë de distraire l'ennemi.


(((602 mots )))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 1 Mai 2016 09:58 
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Andel’Ys – Champ de bataille (ajout à la màj pour l’arrivée de Karz)

    Le cheval ailé de Karz posa celui-ci dans la plaine hors de la cité d’Andel’Ys, légèrement au nord-ouest de la cité, ce qui lui donnait une vue d’ensemble sur ce qui se passait. Une troupe de guerriers de style ynorien venait d’entrer par les portes nord de la ville, ouvertes. Devant celles-ci stagnait une étrange armée de soldats de glace immobiles, comme figés dans le temps. Sur les murailles, des sombres silhouettes menaçaient les alentours directs de la cité. À l’ouest de la ville, le cœur de la bataille faisait rage. Les troupes des Hommes Päles avaient été attaquées en tenailles par des loups montés d’orques sauvages et les fantassins orques et sektegs. De curieuses créatures volantes survolaient la mêlée. Le centre de la plaine était, quant à lui, sans dessus-dessous. La terre tremblait, elle pouvait le sentir, sous la force d’un puissant sortilège. À cet endroit, elle se soulevait même, creusant sillons et crevasses, levant des pans entiers de la plaine dans un chaos sans nom.

    Plus loin, vers le sud, il put apercevoir, au loin, une troupe de cavalier faire fuir à l’aide d’un véritable mur de flammes une dizaine de géants. Il ne distinguait que des formes floues, pas les individus. Mais la guerre était là, indéniablement. Il devait agir dans ce capharnaüm. Mais où ? Comment ?

[HJ : si tu veux plus d'informations sur les différentes zones, je t'invite à lire la màj d'hier du "champ de bataille". Si tu as des questions, je suis disposé à y répondre.]

[Karz : mot : ubéreux.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 1 Mai 2016 13:35 
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Almira Mayssà, ainsi était le nom de la promis d’Al Sabbar, de la Gardienne de Messaliah. Elle se souviendrait de ce nom et l’honorerait, que sa mémoire ne s’étiole pas dans les sables du désert.

Le sorcier de feu parvint à faire reculer la ligne de cavaliers afin de lancer un nouvel assaut. Quant à moi, je tentais de repousser le mur de feu, mais cela ne se passa pas aussi bien que je le souhaitai. Il n’y eut pas de marée de feu implacable déferlant sur les ennemis, les engloutissant sous les flammes vengeresses. A la place, le mur s’effondra lentement, petit à petit, leur permettant de l’éviter. Cependant, cette manifestation de pyrotechnie dû les effrayer car ils se mirent soudainement à courir, s’enfuyant au loin vers la forêt. Les géants battaient en retraite.

Je les regardais faire, cherchant à déterminer s’ils cherchaient à prendre du recul pour reformer les rangs, mais il semblait plutôt qu’ils fuyaient purement et simplement, de peur des flammes.

Soudain, un cri bestial me force à me retourner et je distingue au travers de la foule de cavaliers un être lupin recouvert d’une fourrure noire. Je me souviens l’avoir brièvement aperçu à Fan-Ming, lors de mon arrivée. Serait-ce un Yuimenien ? Quoi qu’il en soit, son attitude bestiale me fait froid dans le dos et le compère qui se trouve à ses côtés n’a rien pour me rassurer. C’est une espèce de gigantesque barbare pourvu de haches et de muscles saillants dont il ne cache guère la vue à ses confrères. Et à moi, par la même occasion. Je crois que c’est la première fois que je vois autant d’étalage de chair chez un homme et je dois m’avouer surprise. Les formes masculines sont bien loin de celles, féminines, auxquelles je suis habituée. Dans les yeux de cet homme brille la frénésie du combat, la rage de vaincre et une sauvagerie effrayante. Il s’avance vers Ibn Al’Sabbar et lui demande de sa grande voix qui il est pour croire pouvoir commander à son peuple. Le sorcier le regarde sans ciller sans cependant répondre. J’ignore quelles sont les raisons de son mutisme, mais je crains que ce grand guerrier ne soit prêt à s’attaquer à nous s’il n’obtient pas rapidement une réponse. Aussi je prends mon courage à deux mains et m’avance pour me mettre aux côté d’Al’Sabbar, descendant la protection offerte par mon armure au niveau de mon visage afin de dévoiler mes traits. Ma capuche n’est de toute façon par remontée sur mes cheveux qui tombent librement sur mes épaules.

- Je me nomme Charis Kel Asheara, Princesse du Clan des Asheara du Désert de Yuimen. Loin de nous, Seigneur, l’idée de commander à vos troupes, il ne s’agissait là que de suggestions. N’ayant pas votre force, nous devions user des atouts dont nous sommes pourvus, le pouvoir des flammes, pour combattre ces créatures et ces pouvoirs peuvent s’avérer à double tranchant. Nous ne voulions pas atteindre les vôtres en les utilisant.

J’incline légèrement le buste en signe de respect et pour attester le fait que nous ne voulions en rien saper l’autorité de ce mastodonte. En me redressant, j’avise des géants en fuite d’un côté et de l’autre des armées qui s’affrontent au centre de la pleine. Les forces ennemies semblent être en supériorité numérique et ces cavaliers pourraient être utiles là-bas. Je crains que ce jeune homme ne prenne la mouche si je lui faisais une autre suggestion, néanmoins, trop de vies sont dans la balance pour que je laisse ceci se faire sans agir.

- Puis-je vous suggérer, Seigneur, d’envoyer vos troupes prendre à revers ces créatures qui assaillent l’armée au centre de la plaine ? Nous allons pour notre part tenter de les prendre par surprise. Accepteriez-vous que nous empruntions deux chevaux sans plus de cavaliers ?

Le mastodonte accepte en grommelant, précisant cependant qu’il n’est pas seigneur mais guerrier. Une partie de moi aurait envie d’arguer que l’un n’empêche pas l’autre, d’autant plus lorsque l’on est manifestement aussi barbare que lui, mais je me retiens. L’heure n’est pas aux philosophies. J’incline la tête avec un sourire pour le remercier et sans délayer je fais signe à Al’Sabbar de prendre un cheval sans cavalier. J’agis de même, prenant le plus proche qui ne soit pas blessé et je commence à contourner les armées.

- Sauriez-vous qui était cet homme au décolleté si pigeonnant ? demandé-je à Al’Sabbar non sans un certain amusement, je n’ai jamais vu de personne semblable à lui.

Je fais signe au sorcier de contourner largement l’armée ennemie afin de ne pas nous faire repérer et je lance mon cheval au galop afin de gagner du temps. Cela fait du bien de se retrouver de nouveau sur l’une de ses créatures et de galoper dans la plaine. Cet animal est loin des purs sangs auxquels je suis habituée, il me paraît bien plus pataud mais n’en reste pas moins une créature formidable. Oh, comme les haras de mon père me manquent !

Je vous les armées ennemies divisées en deux par un terrain accidenté aux pierres mouvantes et dangereuses. Je crains que nous ne puissions pas les attaquer par-là, ce serait trop dangereux pour nous. Je décide donc de laisser au grand guerrier musclé prendre en surprise l’une des deux armées, pour ma part, je contourne pour prendre l’armée qui attaque par le nord.

Une fois l’armée contournée, j’approche mon cheval d’Al’Sabbar.

- Pensez-vous qu’il vous serait possible d’envoyer une vague de feu sur ces ennemis, sans qu’elle ne touche nos alliés ? Je ne vais pas lancer de sorts pour garder des forces, cette fois-ci, mais j’aimerais préparer mon épée à combattre.

Il me semble cependant pertinent d’annoncer notre manœuvre afin de ne pas effrayer les troupes des hommes pâles. J’avais cru voir un état-major, aussi je décide d’utiliser ces pouvoirs de vision dont j’ai hérité, peut-être pourront-ils me servir. J’envoie mon esprit en recherche et je finis par trouver quelqu’un se trouvant dans la zone que je recherche. Instinctivement, je sens que c’est une personne venant de Yuimen, et il a quelque chose de familier quoi que de différent, sans que je ne puisse mettre le doigt dessus. J’envoie mes pensées dans cette direction.

« Ici Charis Kel Asheara. Avec un sorcier de feu, nous avons contourné l’armée ennemie. Nous nous apprêtons à lancer des sorts de feu, ils seront dirigés vers les ennemis. Prévenez les troupes afin qu’ils ne paniquent pas. »

Je préviens Al’Sabbar de l’action que je viens de faire et lui propose d’attendre un peu, le temps que ces indications soient relayées. Dès qu’il lancera son attaque, je sortirai mon sabre du fourreau afin d’en éveiller les flammes intérieures. Avec la vague de feu d'Al'Sabbar, j'espère, en plus de faire des dégâts sur l'ennemi, les mettre en déroute. J'ai vu des loups dans leurs rangs et les loups, chez moi, craignent les flammes. Peut-être cela pourra-t-il les faire paniquer et donner l'avantage.


[1119 mots.
Utilisation de :
Lame élémentaire : Capacité d'insuffler de la puissance magique dans une arme. Force de l'arme +75%. Cet enchantement demande un tour complet de concentration, mais dure pour l'entièreté du combat. Pour que ça marche, il faut avoir un minimum de 1PM d'un élément au choix. La capacité ne consomme pas de PM par ailleurs.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 1 Mai 2016 14:56 
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Inscription: Jeu 28 Juin 2012 18:15
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Localisation: ~Quête 35~
~Auparavant~

~112~



Par habitude après avoir proposé mon aide, je balaie les arrivants du regard un peu plus scrupuleusement. Parmi les silhouettes, l'une d'une taille conséquente me semble bien étrange, comme dépourvue de... Peau ? Une impression de déjà-vu me submerge, mais je n'ai pas le temps de détailler la créature qu'un homme de grande taille s'approche. Il ne ressemble pas aux Pâles, et il me le confirme en se présentant comme Mathis de Yuimen. Malgré moi, mes yeux violets l'examinent un bref instant. En-dehors de Lothindil et de l'émissaire Kizuki, c'est la première fois que je rencontre un des aventuriers venus en Aliaénon.

Il me remet une étrange pierre bleutée dont la fonction, comme celle du sifflet magique, me parait évidente. Elle permet de communiquer de façon brève, mais aussi de connaitre des détails de l'environnement du porteur. Toutefois, je m'assombris aux paroles du Ser Mathis. Fan-Ming est la prochaine cible, d'une autre armée menée par... Un des Treize en personne. Croire tout de go n'est pas mon fort, mais Shaam a effectivement parlé des projets de ce lieutenant.

J'ai à peine rangé la pierre dans mes affaires qu'un autre humain approche. Grand aussi, brun celui-là et qui ne laisse pas de doute sur ce dont il a besoin. Une profonde plaie marque son ventre et saigne en continu. Perforante. Un type de blessure que j'ai déjà pu expérimenter moi-même. J'acquiesce et manie ma magie de soin en priant mentalement Gaïa d'appuyer mon geste.

"Soigner m'est une pratique géminée, mais Aliaénon peut influer sur le résultat."

Nulle envie de faire peur, juste de pousser le blessé à ne pas trop se mouvoir pendant mon sort. Difficile quand ce dernier discute stratégie avec les miens. Une jeune femme m'approche aussi, demandant si je n'ai rien contre la fatigue. Je ne peux hélas que vaguement secouer la tête.

"J'aimerais avoir ne serait-ce qu'une heure pour vous préparer un stimulant. Cela semble hélas compromis. Je n'ai avec moi que quelques potions curatives de Yuimen."

J'ouvre ma besace, lui permettant d'y jeter un regard.

Le Capitaine Hirotoshi nous fait quitter la cour pour nous protéger des projectiles des soldats restés sur les remparts. Pendant que je me concentre pour soigner le dénommé Alistair, la troupe ynorienne se scinde. Les archers restent en retrait avec quelques soldats pour appuyer le Ser Mathis aux remparts. Les autres progresseront dans la cité, sans doute harcelés par les omyriens regroupés par le fuyard.

J'hésite. Mon devoir est envers les miens, mais ma parole a été donnée à la Reine. D'un côté, je sais que le général Gurfelion n'a pas l'intention de sacrifier les civils qu'il s'est efforcé de tenir à l'écart. De l'autre, je suis certain que ne pas être là signifiera sans doute sa défaite voire pire face à des soldats plus en forme que ses troupes. Sans oublier que je peux modérer les blessures faites à mes compatriotes en chemin.

(Non.)

J'ai déjà trop tardé dans la cité. Je dois avoir foi en la force des miens. Ma décision est prise. Lorsque je me serai assuré du rétablissement de mon patient, je rejoindrai les Pâles dehors. La voie devrait être à peu près dégagée.

Je vais devoir faire vite.




- Utilisation du Souffle de Gaïa pour soigner Alistair.

(530 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Lun 9 Mai 2016 17:15, édité 1 fois.

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