L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 19 Mar 2016 16:55 
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Andel’Ys – Grand’place.

    Kiyoheïki parvint sans peine à sortir de l’édifice. Mais ce qu’il vit à l’extérieur, sur la place du centre-ville, ne dut pas le réjouir : la place était cernée par l’état-major enivré et armé – ceux qui n’étaient pas affalés sous les tables, morts bourrés ou à moitié groggy par le poison du semi-elfe – et il y avait été rassemblé tous les civils que ces sbires à l’esprit éthylique avaient trouvés : servants, cuisiniers et autres badauds et curieux s’étant approchés de trop près. Ils étaient là, otages de peu de valeur, au centre de la place, là où la liesse battait son plein quelques instants avant. Gayit, lui, était à genoux devant eux, maîtrisé par un visage connu, désormais, celui de Sire Gurfelion, l’homme pâle au service d’Oaxaca, chevalier terne et froid à la tête de l’armée, second de Naral Shaam.

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    Deux garzoks costauds et arnachés comme s’ils étaient gradés, eux aussi, vinrent flanquer le milicien à sa sortie du bâtiment. Ils n’étaient pas de toute première fraicheur, et leurs réflexes étaient sans doute amoindris. Mais le dirigeant d’armée le vit et s’adressa à lui.

    « Encore vivant ? Ça ne durera plus. Remettez-moi vos armes et équipements, aventurier. Votre heure de gloire s’arrête là. Vous avez échoué. »

    De bien sombres paroles. Ne mettait-il pas la charrue avant les bœufs ? Kiyoheïki allait devoir faire un choix : lui obéir, et risquer de perdre la vie sans se battre, ou tenter quelque chose, et risquer la vie de tout ce peuple. Car même s’ils étaient enivrés, les troupes de Naral restaient dangereuses, face à de pauvres hères pas même armés.




Andel’Ys – intérieur de la ville, près des murailles.

Heartless : tentative d’attraper Naral : échec.

    Naral était bien trop loin, bien trop haut, désormais pour l’atteindre avec une corde. Même lancée très fort. La corde tomba loin plus bas, dans les rues… Et fut saisie par un garzok à la force colossale, qui tira dessus avec brutalité jusqu’à ce que le pirate, décollant de son perchoir, valsa à la renverse jusqu’à atterrir rudement dans les bras de l’orque puant cerné des siens. Le visage-vert projeta le borgne par terre avec virulence, sur le plancher des vaches, et éructa d’une voix gutturale :

    « Qui t’es, qu’j’ai dit. »

    Apparemment, c’était le même qui avait posé la question l’instant d’avant. Restée sans réponse, depuis. Il dominait de toute sa taille le pirate.

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    « Donne tes armes, pis suis-nous. T’as rien qu’à faire là au-d’sus. »

    Entouré des siens, il était en position de force. Mais un mouvement de foule derrière eux perturba la situation : au pied d’une tour menant aux remparts auxquels ils semblaient vouloir accéder, les troupes d’arbalétriers sektegs et piquiers garzoks s’étaient vus, en ouvrant la porte, accueillir par… un spectacle pour le moins inattendu. Là où devait se trouver un escalier, c’était la gorge d’un dragon qui, la gueule grande ouverte, s’apprêtait à cracher un feu puissant et destructeur. Les troupes amassées là se mirent à paniquer, courant dans tous les sens pour fuir le monstre inopportun. Le commandant cligna des yeux, et jura en garzok, gardant un œil sur le pirate malgré tout, impuissant devant la déroute des siens.

    EN haut des murs, ils n’avaient pas vus Glanaë incanter son illusion. Ni Mathis se faufiler dans l’autre tour en compagnie de Loona, qui créa à temps sa zone d’ombre, les plongeant dans l’obscurité la plus totale, que même les torches des assaillants ne perceraient pas. Ils entendirent presqu’aussitôt les troupes monter les escaliers, et jurer de voix criardes lorsqu’ils plongèrent dans l’obscurité totale créée par la jeune femme d’Esseroth. Elle murmura, tremblante, s’approchant de Mathis pour lui retenir doucement le bras :

    « Si vous attaquez, ils nous repéreront. Ils nous tueront. »

    Une crainte fondée, mais qui n’était pas assurée. Ils avaient l’avantage d’être inconnus de leurs bruyants ennemis, et campés ainsi dans un escalier, ça pouvait faire des dégâts, au moins temporairement. A Mathis de décider s’il allait ou non frapper. Tout en étant conscient que les laisser passer reviendrait à les mener droit vers Glanaë, restée en haut. Près d’eux, bien vite, les préseces des ennemis se confirmèrent par de nombreux pas frappant la pierre des marches.

Andel’Ys – Champ de bataille.

    Sur la partie nord du champ de bataille, Alistair prend en main l’organisation des troupes de la section Omega de Fan-Ming. Tout le monde semble en accord avec son plan, et une vingtaine de piquiers lui sont octroyés, ainsi que le drapeau blanc, emmanché sur le manche d’une pique brisée. Eva sera aussi de la partie. Hirotoshi, lui, restera en retrait avec le reste de ses troupes, prêt à intervenir, que ça tourne bien ou mal. Honoka, elle, accompagnée de Chihiro et d’une trentaine de cavaliers de Fan-Ming comme escorte, s’en va rejoindre l’ouest du champ de bataille pour retrouver Astidenix.

    Eva, Alistair et leur escorte sont donc prêts à aller à l’avant des portes de la cité. Ils pénètrent à nouveau dans le camp, avançant vers les murs. Si à l’ouest, les flèches pleuvent désormais depuis les murailles, il n’en est rien ici, comme si le chemin de garde avait été déserté, et leur menace négligée. À moins, bien sûr, qu’ils n’aient des alliés opportuns à l’intérieur… Devant les portes, les esclaves se sont amassés, tambourinant à celles-ci pour qu’on leur ouvre, sans résultat. Devant le drapé blanc brandi par Alistair, qui s’avança en premier parmi son escorte, les esclaves se retournèrent vers eux, et du groupe émergea un être, assez jeune, mais qui sembler apte à parlementer avec le tulorain.

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    Celui-ci s’agenouilla au sol, méfiant, et plongea son regard dans celui d’Alistair. Il ressemblait assez fort à un semi-elfe, un croisement entre un humain et un elfe blanc, vraisemblablement.

    « Haràn, des marches kendranes. Que voulez-vous ? »

    Un yuimenien, lui aussi… Sans doute fait prisonnier dans ces fameuses marches. Les dûchés, peut-être… Ou peut-être ailleurs. Il faudrait faire bonne impression pour tirer un accord de lui. Il s’était avancé sans arme, mais les siens n’étaient pas loin, armés, eux.


    Sur l’autre partie du champ de bataille, alors que Lothindil avait pris les devants pour longuement tracer de curieux symboles sur le sol, les troupes s’étaient rapprochées, et n’étaient plus séparées que d’une centaine de mètres, au centre desquels l’elfe grise continuait à tracer son glyphe. Tout le monde s’était immobilisé, et constituait ses rangs pour une attaque frontale. Ils étaient trop loin des murailles, désormais, pour craindre les flèches qui en avaient plu. Seok et ses cavaliers aussi s’étaient arrêtés, de mauvais gré, face aux géants menaçants. Et c’est alors qu’au centre de tout, non loin de Lothinil, mais pas là où elle était occupée à tracer son glyphe, le dragon mauve, Naral Shaam, atterrit. Et très vite, face à lui, une harpie plus majestueuse que toutes les autres, qui fut vite rejointe par ses trois consoeurs dirigeantes d’Arothiir. La Reine des Hommes Pâles était là. Astidenix, sur son cheval, vint rejoindre cette délégation pour parlementer.

    La voix du Dragon mauve tonna alors sur le champ de bataille :

    « Il vous reste une chance de ne pas mourir ce soir, peuple pâle. Respectez votre parole. Laissez-nous la ville et rendez vos armes. Vous êtes déjà vaincus. Vous battre est bien illusoire. Si vous refusez, nous règlerons ça par les armes, dans le sang. Une bataille de terrain, sans trahison ni ruse, désormais. La guerre dans son plus simple appareil. »

    L’état-major pâle hésitait, vraisemblablement. La mine renfrognée d’Astidenix ne laissait pas l’ombre d’un doute sur ce qu’il pensait, ni celle de la Reine-Harpie. Les trois autres, en revanche, semblaient peser les mots, et s’approchèrent de leur dirigeante pour leur murmurer le fond de leur pensée. Voulaient-elles se rendre ? Lothindil, si elle voulait intervenir, et faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre, devrait cesser le dessin de son glyphe, annulant celui-ci. Seok, fébrile, semblait ne plus en vouloir d’attendre. Il voulait en découdre avec ces géants. Les tuer, les massacrer, et mourir dignement.




[Kiyo : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur) + 0,5 (informations reçues). Mot : 1 bon ! – galimafrée.
Heartless : 0,5 (tentative échouée). Mot : 0. – zamées.
Mathis : 0,5 (demande d’illusion) + 0,5 (demande de zone d’ombre) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – halbran.
Alistair : 0,5 (réception d’un drapeau blanc) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (message à Astidenix) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – hart.
Eva : 0,5 (soutien à Alistair). Mot : 0. – heptacanthe.
Lothindil : note quand le post sera édité. Mot : 0. – houache.
Therion : 0,5 (introspection). Mot : 0. – hutin.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 19 Mar 2016 22:03 
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~106~



Si je m'étais attendu à quelque chose de positif en émergeant de l'édifice éventré, j'aurais grandement déchanté. Heureusement, la sérénité et la détermination que j'ai acquis en me frottant à Shaam m'empêchent de me laisser abattre. Et pourtant, le spectacle est loin d'être réjouissant. La place où s'est tenu le banquet offre un tout autre spectacle. Malgré leur état d'ébriété, assez de soldats d'Omyre tiennent debout pour prendre en otage la populace de la cité.

Et parmi eux, chassant le maigre espoir que j'avais formulé, le Ser Gayit est agenouillé aux pieds d'un être que je reconnais. Le second du serpent mauve, un homme pâle remplissant parfaitement son rôle de traître aux siens. Pris par cette vision, je ne remarque qu'un peu tard l'approche d'un duo de garzoks solidement protégés de part et d'autre de ma position. Par contre, ils ont l'air moins alerte que je l'aurais cru.

La voix du gradé humain m'interpelle, me sommant de céder mon équipement, et me faisant bien comprendre que notre tentative de résistance cesse là. J'émets un petit souffle par le nez, empreint d'une légère amertume.

(Mon heure de gloire dit-il...)

Je n'y passe que quelques instants, mais je ne vois pas à quel moment j'ai bien pu briller dans toute cette affaire.

Mon cœur bat à un rythme lent malgré les circonstances. J'avise du regard quelques silhouettes sombres étalées sur leur table. Une pointe de répulsion me frappe tandis que je vois des restes choir. Je dois faire quelque chose. Le temps de trouver une solution à cette situation.

J'opte d'abord pour une petite distraction.

"Banquet ou galimafrée, aucune différence entre certaines mains."

Mes yeux violets se rivent au visage pâle. Avec tous les otages présents, je ne peux pas me permettre un geste brusque ou une charge à l'aveugle. Ce peuple est déjà en mauvaise posture par ma faute. Je dois trouver un moyen de créer un échappatoire pour un maximum de civils. Mais comment ? Peut-être puis-je le pousser à commettre une erreur ? À vouloir s'en prendre à moi plutôt qu'à un prisonnier ?

"Encore une tactique de lâche, de se cacher derrière des civils... De votre propre peuple."

J'ôte mon arme de mon épaule, la brandissant lentement à l'horizontale, comme pour la lui proposer. Mais je préférerais encore me trancher la gorge moi-même que de laisser le moindre omyrien y porter la main. Il me faut donner le change, et réfléchir vite. Réitérer le sort de calme animal ? Qui avait assoupi toute la forêt ? Non. Si les mauvaises cibles s'endorment, je ne ferai que provoquer la mise à mort pure et simple d'innocents. Quand bien même les femmes d'Andel'Ys pourraient tenter de se servir de leurs compagnons, elles n'ont pas l'air prêtes au combat.

Je cherche à le provoquer, tout en rassemblant ma magie de lumière. Ma résolution de ne pas y avoir recours est déjà mise à mal.

"Qu'espérez-vous accomplir ? Redorer votre blason ? Revenir dans les bonnes grâces de Shaam ? Cet être si arrogant qu'il n'a littéralement plus les pieds sur terre ?"

C'est un peu contre ma nature, mais je m'efforce d'afficher un air de pitié.

"Ou est-ce plutôt... Du désespoir ? La peur de vos propres hommes ? Je vous ai vu au campement. Un laissé-pour-compte, pas même autorisé à pénétrer dans ses quartiers."

Lente expression entre fausseté et véritable ressenti. Je suis presque sûr que les esprits ambitieux et imbibés de certains présents en viennent à la même conclusion que moi.

"Un soldat fini... Raillé par ses subordonnés après avoir été mis au tapis en un seul coup. À se demander pourquoi vous tenez une telle place dans la hiérarchie."

Je fais lentement un pas en avant, faisant fi de la présence des garzoks. Je sais ce que je veux tenter. Ma magie circule le long de mon bras, et je la rassemble au niveau de la gemme de mon Fang Bian Chan. Lentement, j'essaie de dénombrer les personnes présentes, et j'accrois le potentiel magique que je veux employer en conséquence. Mon arme tourne au bout de ma main, et je hausse le ton pour me faire entendre de tous.

"Hommes Pâles ! Fuyez ! Fuyez cette place !"

J'agrippe mon Fang Bian Chan à deux mains, l'élevant un peu.

"Mon arme reste avec moi ! Venez la chercher vous-même sur mon cadavre, pion Gurfelion !"

Et sur ce, priant Gaïa pour que ma magie ne me fasse pas défaut, je cogne résolument la lame en croissant sur le sol, bien décidé à libérer un sort protégeant tous les présents. Ennemis compris. Pacifier la zone assez longtemps pour que les Pâles puissent forcer le passage entre les forces enivrées d'Oaxaca, et se mettre à l'abri. Si je dois rester seul face à tous ces soldats, alors qu'il en soit ainsi. J'expierai mon erreur, en faisant honneur à mon sang d'ynorien !

Et si j'échoue dans ma tentative... Puisse le gradé Pâle se sentir obligé de répondre à ce défi que je lui lance, pour ne pas définitivement perdre la face et passer pour un faible devant ses sbires.




Utilisation du sort de lumière "Pacifisme" : Une aura de lumière rend tous les combattants incapables de faire des blessures ni magiquement ni physiquement durant [lvl/8]tours.

(840 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Lun 28 Mar 2016 17:06, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 20 Mar 2016 18:19 
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La douce Loona me retint doucement le bras et d’une voix inquiète, elle me susurra à l’oreille que l’attaque risquait de nous faire repérer et de nous faire tuer conséquemment. Je ne répondis pas immédiatement. Je savais pertinemment qu’elle avait raison, la difficulté était importante, et les chances de réussite plutôt faibles. Par contre, si je ne faisais rien, gobelins et orques atteindraient le chemin de garde et de là, ils auraient la visibilité et l’avantage... et le nombre de morts dans le camp des alliés serait beaucoup plus important, il ne se limiterait pas à moi, Loona et Glanaë. Je m’étais aussi donné la responsabilité de protéger Loona et Glanaë, je ne voulais pas les mettre trop en danger. Ma réflexion terminée, je lui en fis part en lui chuchotant:

«Certes, c’est risqué. Mais si nous les laissons passer, ils tueront Glanaë qui ne bénéficie pas des ailes du halbran pour prendre la fuite et du haut du chemin de ronde, ils seront en meilleure position pour tuer tous les alliés qui s’approcheront de la muraille d’Andel’Ys. Pour votre sécurité, éloignez-vous de moi de quelques mètres, afin que vous ne receviez aucun coup par inadvertance, restez contre le mur et au sommet des marches. Je vais tenter de profiter de l’avantage de votre pouvoir pour les trucider avant qu’ils vous rejoignent. »


Malgré mes nombreux talents en combat, j’étais aussi inquiet. Mais je n’avais d’autres choix que d’aller de l’avant. Et puis, l’escalier en colimaçon allait me fournir un avantage certain. De gobelin ou orques je ne pouvais savoir qui mèneraient la petite troupe. Les premiers pouvaient monter deux par deux, alors que l’autre race d’une stature beaucoup plus imposante envahirait la largeur entière à elle seule. Je sortis mon sabre et la tenant fermement des deux mains, je tendis l’oreille et attendis ma ou mes premières victimes. Lorsqu’ils se présenteraient les bottes, j’attaquerais violemment avec mon sabre courbé, le maniant horizontalement à la hauteur de ma taille, afin de viser soit les jambes de l’orque ou l’abdomen des gobelins.

Les bruits de pas dans l’escalier de la tour ne se firent pas attendre, je reculai mes bras en arrière afin de me donner un élan et je frappai de toutes mes forces du tranchant de ma lame dans le but de blesser grièvement mon adversaire. Et mes efforts portèrent ses fruits.

L’obscurité ne me permit de voir ma victime, mais je sentis la résistance dans mes bras et j’entendis le sourd grognement de douleur. J’avais frappé un orque. Je l’avais probablement atteint aux cuisses. Effondré dans les escaliers, il n’avait malheureusement pas dévalé les marches, sa masse étant trop importante pour se faire déséquilibrer de la sorte. Mais je devais faire vite. Les orques n’étaient pas des faiblards, ils n’abandonnaient pas la bataille après le premier revers. Sans le voir, je l’entendais farfouiller. Bien qu’idiot de nature, il avait deviné une présence ennemie et de ses grosses mains noueuses, il tentait de me neutraliser d’une façon ou d’une autre. Pour ma part, je ne voyais qu’une solution, le tuer sur le champ avant qu’il ne me trouve et ne m’écrase. Je resserrai donc ma poigne sur le sabre courbé et en utilisant une fois de plus mes deux mains, je pris un élan et je tentai de frapper l’adversaire du tranchant de ma lame à la hauteur que j’estimais être sa tête désormais. Si je frappais le vide, je récidiverais aussitôt, en frappant plus bas. Je voulais lui trancher la tête, rien de moins. Ce gros orque constituerait un énorme obstacle freinant l’avancée des autres ennemis dans l’escalier, du moins, c’est ce que j’espérais.

(((606 mots)))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 22 Mar 2016 17:02 
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A côté d'Alistair, alors qu'il faisait son discours et donnait ses ordres, se positionna la jeune femme qui l'avait mené à Nagorin pour aider les Esserothéens. Lorsqu'il termina, elle annonça immédiatement vouloir l'accompagner. Le voleur ignorait tout de ses talents de combattante, mais ça ne pouvait pas être une mauvaise chose. Il la rectifia tout de même, lorsqu'elle précisa que sa place était au combat.

« Si tout se passe bien, ce n'est pas au devant d'un combat que nous allons. Ne leur passons donc pas la hart au col si précipitamment. »

Immédiatement après cela, alors que tout le monde acceptait son plan et l'exécutait, Alistair se vit tendra une pique brisée munie d'un drapeau blanc. Le signe de la trêve. De la négociation. Aussitôt, et flanqué d'une vingtaine de piquiers, prêts à percer les lignes des esclaves au moindre signe, l'assassin, improvisé négociateur et messager, partit au galop vers les rassemblements d'esclaves.

Arrivés à portée de ceux-ci, qui tambourinaient sur les portes de la ville, Alistair s'arrêta. Du groupe s'éleva bien vite un jeune homme aux cheveux blancs, les traits relativement humains, mais des oreilles pointues trahissant des origines elfiques également. A ses poignets et ses chevilles, de lourdes menottes, rappelant sa condition d'esclave. Il s'agenouilla à moitié, le regard méfiant, et se présenta sous le nom de Haràn des marches kendranes. Aussitôt, Alistair mis pied à terre. C'était risqué, il ne pourrait pas aisément repartir de cette manière, mais il voulait mettre son interlocuteur en confiance. Les rallier était probablement l'une de leur seule chance de victoire. Il fallait donc lui parler d'égal à égal. Pour prouver sa bonne foi, il se défit alors de ses deux dagues pendues à sa ceinture, d'un geste lent et exagéré pour que le dénommé Haràn comprenne ses intentions, et les tendit au piquier le plus proche. C'est dans ces conditions qu'il s'approcha d'un pas lent, les mains en évidence, jusqu'à être face au porte-parole des esclaves.

« Je suis Alistair, de Yarthiss, » se présenta-t-il. « Je veux une alliance. Mais d'abord laissez-moi vous expliquer ce qu'il vient de se passer. Je ne sais pas si vous êtes familier avec ce monde, mais nous venons de Fan-Ming, qui est une colonie Ynorienne. Les troupes Oaxiennes veulent passer par ce monde pour conquérir Oranan, et pour cela ils devaient prendre Andel'Ys, la cité que voici, sur leur chemin. Les troupes qui font face au reste des armées Oaxiennes sont des Hommes-Pâles, du même peuple que les résidents de cette cité. Et celles qui sont derrière moi viennent de Fan-Ming. Nous sommes tous venus ici pour reprendre la cité et gagner cette guerre contre Oaxaca. Mais le général de l'armée adverse vous a placé là pour nous faire croire que vous étiez ses troupes. Nous avons attaqué uniquement car nous vous pensions nos ennemis. C'était un piège qu'ils nous ont tendu et nous sommes idiotement tombés dedans. Et pour toutes les pertes que nous avons causé de votre côté, je vous présente les excuses officielles de Fan-Ming. Mais le réel fautif est le général d'Oaxaca qui vous a placé ici dans le seul but de nous faire nous affronter, en profitant de la confusion général pour tuer tous ceux qui sont sur cette plaine. Le plan était que nous nous entre-tuions pendant qu'ils venaient nous achever, vous comme nous. Ce que je veux, c'est que vous ne vous trompiez pas de cible : les troupes Oaxiennes veulent notre mort à tous, car c'est dans leur intérêt. Notre intérêt à nous est de reprendre la cité. Le vôtre, je suppose, de retrouver votre liberté. Si nous combattons ensemble nous pouvons, vous comme nous, arriver à nos fins. Les consignes sont en train d'être portées aux Hommes-Pâles, si vous acceptez de nous aider, il n'y a plus besoin de cette lutte inutile. »

Il avait pris le temps de tout expliquer pour que son interlocuteur ne comprenne rien de travers. Il était essentiel qu'il comprenne la situation, et qu'il rejette la fauter sur Naral Shaam plutôt que sur eux. Alistair voulait éviter tout quiproquo supplémentaire.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 22 Mar 2016 20:49 
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Pendant un instant, il croyait l'avoir eu, mais ce n'était que faux espoirs. Le dragon s'était envolé hors de sa portée, et la corde retomba tristement, son bout disparaissant dans les sombres ruelles, tandis que Naral Shaam se dirigeait tel un vautour vers le champ de bataille.

- Merde !

Et là, sans prévenir, une force inconnue s'empara de la corde, et avant qu'il ne puisse réagir, le pirate fut littéralement tiré en bas du toit, tombant de toute sa hauteur, abasourdi. Puis quand vint le choc, il fut bien moins douloureux que prévu, et Heartless comprit vite pourquoi. Il avait atterri dans les bras d'un orque gigantesque, et le paysage autour de lui était infesté de mines patibulaires tout de fer armées. Il avait été pêché par la troupe qu'il avait croisé tout à l'heure. Puis, l'horizon devint flou, son visage se rapprocha dangereusement du sol tandis que le gaillard le balançait par terre.

- MEEEEEEEEERDE !! hurla-t-il lors de son deuxième atterrissage, bien plus douloureux que le premier.

Entre deux bouffées de poussière, il put voir la mine de son ravisseur, un grand Garzork chauve et monstrueux, avec une cicatrice sur chaque œil orange, et des crocs qui lui montaient presque au narines. Le chef de la troupe, sans le moindre doute. Les Garzork avaient une fâcheuse tendance à lier leur dentition à leur statut social, ou peut-être l'inverse.

- Qui t’es, qu’j’ai dit.

Sa voix tranquille, bien qu'absurdement grave, contrastait presque avec ses plus de deux mètres de haut.

- Donne tes armes, pis suis-nous. T’as rien qu’à faire là au-d’sus.

Pourquoi il devait toujours se taper les plus de deux mètres de haut ?! Sirius n'était pas lâche, mais il se demandait tout de même si ce n'était pas justement le type de situation où la phrase "Haha, vous m'avez eu, je me rends." prenait tout son sens ?
Néanmoins, la providence (l'autre constante de sa vie, avec les gars de plus de deux mètres) vint à sa rescousse. Un vent de panique emplit l'air, et Heartless, encore sonné, n'arrivait qu'à discerner un sombre grondement et les cris de panique des soldats. Si il ne les avait pas entendus, ceux-là, il aurait cru que c'était Naral revenu pour lui montrer le sens de la peur, ou bien le dragon noir d'Oaxaca qui aurait voyagé jusqu'ici pour le bouffer... Il espérait bien fort que les gros dragons ne deviendraient pas encore une autre constante dans son existence.

Mais l'effet était là, et les hommes du Garzork étaient en pagaille, pendant un moment du moins. Un moment, ça irait. Profitant du tumulte, Heartless, s'appuyant sur son trident, acheva de se relever, puis focalisa son attention sur son ami l'orque. Naral Shaam l'avait éclipsé, mais la peau-verte n'avait pas d'ailes, et après tout cela, le borgne était au bout de ses nerfs. L'ogre chauve allait payer, et plus il était résistant, plus Heartless pourrait se débarrasser de ses démangeaisons.

Il faisait mine de lui tourner le dos pour préparer un coup, de quel genre, il n'était pas encore sûr, mais ça n'allait pas être propre. Le point faible des gens de cette masse était le plus souvent leur crâne non-protégé. C'était là qu'il frapperait. Un bon coup dans les tempes avec le bout du trident en guise d'entrée préparera l'orque au plat de résistance.

Maintenant cette pensée, Heartless fit un tour sur lui même, faisant virevolter son arme, pour ficher un bon coup à la tête du Garzork...



-> Redressement
-> Tentative d'apprentissage et d’exécution de la CC AA Chasseur de Primes "Perturbation" lvl 6

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 26 Mar 2016 14:50 
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Tout à mon glyphe, j'entends à peine les pas s'arrêter autour de moi, tout semble se figer. Comme une danseuse dans les spectacles royaux, c'est comme si j'étais la seule à bouger, alors que l'instant dramatique se met en place. Mes mouvements sont fluides, chacun de mes pas et de mes gestes est calculés et ma cape vole autour de mon corps. Chaque point précis du glyphe est puissant, chaque ligne doit être tracée avec minutie pour que ce pouvoir n'échoue pas.

Mais il doit surtout être tracé d'un seul coup, sans interruption. Et les ailes du dragon battent toujours plus proches, vient-il pour me tuer ? Moi qui ne fait que danser pour qu'un maximum de vies triomphent ? Non, il se limite à se poser au sol, à quelques mètres, et je continue mon ballet, m'accroupissant, me redressant, suivant le rythme d'un tambour inaudible pour autrui.

D'autres ailes viennent battre à leur tour, celles des harpies je suppose. Quatre paires d'ailes d'ailleurs, et non trois. Qui est la quatrième ? Il m'est impossible de le savoir pour l'instant, et cela ne m'importe guère, car je continue mes pas, sautant et traçant des sigles magiques sur le sol.

Quatre sabots viennent se détacher de la foule et rejoindre les paires d'ailes, un cheval très certainement celui d'Astidentix, son fils étant parti vers les géants. Une délégation donc, la dernière paire d'ailes doit donc être une personne importante, sans doute la Reine qui était avec Kyoheiki ce matin même au campement.

Tout ce monde commence à parlementer, tandis que des deux cotés les armées s'impatiente. Et moi je danse, ne cessant pas mes mouvements, bien décidées à finir ce que j'ai commencé. Naral propose simplement aux Hommes Pâles d'éviter la guerre, de se rendre; à moins qu'ils préfèrent mourir. Le choix est tentant, je dois l'avouer...

(Armée de Vallel à trois jours de marche de Fan-Ming, je vais essayer de les faire revenir sur leurs pas et les obliger à emprunter la forêt de Jollarsyth, affaiblissez Naral Shaam, dîtes-lui que les Ouessiens sont en vie, nous avons besoin des elfes.)

(Hein, c'est quoi ça ?)
(La pierre.)

(Y a plein d'infos là. Une deuxième armée, Vallel et Fan-Ming en ligne de mire. Tu fais quoi ?)
(On obéit.)

Astinor obéir ? Voilà une réponse que j'attendais pas vraiment, mais si c'est ce qu'elle veut. Ce glyphe est long, beaucoup trop long à faire, il faudra que je l'étudie en profondeur pour voir si je ne peux pas le simplifier, parce qu'il n'est, en tant que tel, pas utilisable sur un champ de bataille.

J'adresse une réponse à mon interlocuteur mystère :
(Ici Lothindil. Armée omyrienne dans Andél'Ys. Naral à portée de main. Armée pâle tente reprendre Andél'Ys. Astidentix, chef pâle, a une pierre. Elfes de notre coté. Ejude est leur chef, Kithra sa fille, défendront la forêt, n'entrez pas dedans. Attention à Iso Karhù, puissant, dangereux et vénéré.)

(Dague est prête. Dragon regarde ailleurs; Lothi, laisse-moi faire !)

Finir ce glyphe me prendrait encore quelques minutes, c'est long, trop long et Astinor a raison, il faut que je m'occupe de ce dragon, coûte que coûte. Dansant encore un tout petit peu, je m'accroupis et, à cet instant précis, je laisse ma place à la panthère, souriant au nombre de métamorphes ici rassemblés. Les poils et la queue repoussent à une vitesse effrayante tandis que mon visage se mue en celui de l'animal qui sommeille en moi.

(Tue-le !)

Elle se redresse brutalement, le poignard d'Ejude en main. Je peux sentir le moindre des muscles de notre main unique se concentrer sur le manche de lame d'argent tandis qu'elle concentre sa puissance intérieur jusqu'au bout de ses doigts, ses poils se dressent, elle frémit. Mais c'est avec la détermination et la puissance d'une assassine plus qu'aguérie qu'elle dirige son geste, profitant que Naral est bien trop occupée avec la délégation pâle aux tendances aviaires. Dans un geste assuré, la dague quitte la main, en direction des écailles mauves de l'arrogant chef de guerre.

"Petit cadeau des Ouessiens pour Naral !" prononce-t-elle à assez haute voix pour être entendu du principal concerné.



(((Transformation en Astinor et utilisation cumulée des CC :
Lame furtive (assassin): L'assassin, attaquant en premier, se glisse derrière sa cible pour lui infliger une attaque meurtrière (For+1,5/lvl ). La cible ne doit pas voir venir l'attaque, ou posséder moins de la moitié en esquive SA par rapport à la maîtrise SA de l'attaquant.
et
Lancer : Faisant circuler votre énergie interne à l’intérieur de votre bras au moment où vous attaquez, votre arme de poing s’élance littéralement de votre main avec force, l’inconvénient de cette attaque à distance étant que vous devez ensuite récupérer l’arme utilisée (For+1/lvl).)))

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 26 Mar 2016 17:42 
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Un sentiment de jubilation tout animal animait le liykor noir qui s’était élancé aux côtés des hommes pâles pour en découdre contre les géants. Malheureusement, cette ambiance fut de courte durée, et la charge s’arrêta comme elle avait commencé : les cavaliers formèrent une ligne et s’apprêtaient peut-être à s’élancer à nouveau. Pourquoi importait peu à Therion, seul le comment le gênait. Qu’est-ce qui était encore passé par la tête de ces humains ? A quoi jouaient-ils, comme des louveteaux, à courir et s’arrêter, et répartir ?

Les murailles étaient maintenant assez loin dans leur dos pour que les flèches ne représentent plus une véritable menace, et le liykor se doutait que son bouclier ne lui serait pas d’une grande aide face aux géants, qui pourraient sans trop de mal le faire voler en éclat. En revanche, tenir solidement sa hache des deux mains pourrait peut-être lui assurer un certain avantage. Ces grosses bêtes, il lui faudrait les abattre, comme on fait tomber les arbres dans une forêt. Aussi profita-t-il de cet instant de repos pour poser la hache et assujettir du mieux qu’il pouvait le bouclier aux sangles de son sac. Pour une fois, il serait la bête la plus petite, mais aussi, il l’espérait, la plus rapide. Rapidité, force, précision, et une âme de chasseur, tout cela lui semblait nécessaire et suffisant

(Si ces choses chargent, elles piétineront tout devant elle, personne ne pourra les arrêter… Elles peuvent balancer les arbres qu’elles tiennent à la main autour d’elles… Ce sera terrible… Comme une harde de brok’nud lancée, aveugle, au milieu d’une forêt : pas même le plus fort des liykors ne peut les arrêter.)

Le bruit de l’air brassé lui parvint aux oreilles, et comme il apercevait les têtes se tourner dans leur dos, il imita les humains pour découvrir qu’un animal ailé colossal, accompagné de plus petits, venait de se poser au milieu des belligérants. Cette nouvelle force dans le champ de bataille, dans son dos qui plus était, lui inspira un sentiment d’urgence. Il ne voulait surtout pas être pris entre deux feux, et ne voulait pas laisser l’avantage de cette chasse à l’un ou à l’autre : il lui revenait, et c’était une chose sur laquelle il ne comptait pas céder le moindre petit morceau d’os à moelle.

(Tant pis si les humains ne viennent pas chasser avec moi. Je suis plus petit que les géants, je suis plus rapide. Je foncerai entre leurs jambes, je trancherai leurs tendons, je les frapperai tant et tant que l’herbe sera rouge de leur sang. Ils deviendront fou, comme une bête acculée, et leurs masses ne toucheront que les autres proies. Le Père et la Mère ont donné la force, l’œil vif, l’esprit de la traque, la précision de la mise à mort, à tous leurs Enfants pour qu’ils soient des chasseurs. Pas pour qu’ils attendent que des morceaux de montagne leur tombe dessus…)

« Et vous, les humains ? Vous n’êtes pas des chasseurs ? Vous êtes des proies ? Le Père et la Mère chassent avec moi, et lorsque la force m’aura quitté sur ce monde, je continuerai à chasser à leurs côtés plus de jours et de nuits qu’aucun de ma race n’en a jamais vu sur ce monde ! »

Peu importait à Therion qu’ils comprennent le sens des mots, il souhaitait au moins que le cri leur passe quelque part dans le cerveau, mais surtout dans le corps ; que le nom du Père et de la Mère dans la langue de leurs Enfants, ces noms porteur d’une forme de magie pour tous ceux qui les vénèrent, réveillent quelque chose de bestial en eux, quelque chose de la force qui leur permettrait de venir à bout de toutes les troupes d’Oaxaca réunies, à commencer par ces créatures de haute stature. Seok s’était jusque là comporté comme un compagnon de chasse respectable. Le liykor noir espérait qu’il en serait de même jusqu’à la mort de l’un d’entre eux. Aussi reprit-il la charge, attentif aux mouvements des géants, pour ne pas finir comme tous ces sektegs, piétinés dans la débâcle lorsque le titant fut réveillé. Pour virevolter au milieu d’eux, et porter la mort, il lui faudrait être doublement attentif aux moindres mouvements de ces corps massifs.

(((712 mots)))

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La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 27 Mar 2016 19:39 
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Andel’Ys – Grand’Place. (Kiyo)

Kiyoheïki : sort : réussite.

    Les paroles provocatrices du milicien semblèrent ne pas atteindre le Sire Gurfelion, sûr de lui. D’une voix forte, mais qui souffrirait de la comparaison avec celle d’un vrai meneur, il renvoya ses insultes à Kiyoheïki.

    « Quelle leçon aurais-je à recevoir de celui qui, accompagné de la Reine d’Argentar, a offert Andel’Ys à l’ennemi ? Je ne me cache pas, étranger, je protège mon peuple. Car désormais, c’est moi le gouverneur de cette cité. Et je les protège de ceux qui ont cru bon trahir leur propre cause, là où la paix était scellée dans la liesse. Non, vraiment, je n’ai aucune leçon à recevoir de vous. »

    Il serra quand même les mâchoires lorsque le semi-elfe évoqua sa mise à mal, dans le campement, et lorsque Kiyoheïki ordonna au peuple pâle de fuir la place, il ne se fit pas attendre pour dégainer sa longue épée et s’avancer vers le prêtre avec l’ostensible intention de lui nuire. Mais… Une lueur sortit du mage lumineux, qui enveloppa toute la place, et les ruelles alentours. Une lueur tout sauf éblouissante. Apaisante, plutôt. Calmante. Douce.

    Gurfelion se frotta la tempe, fronça les sourcils… Et tout en continuant à avancer, se mit à dire :

    « Je ne veux pas vous occire. Juste vous voir observer la défaite qui est la vôtre. »

    Les hommes pâles s’étaient levés, mais ne pouvaient partir de la place : les garzoks formaient une chaine les empêchant de passer sans les brusquer. Et aucun homme pâle ne voulut les bousculer pour forcer le passage… Ils étaient coincés là.


Andel’Ys – intérieur de la ville, près des murailles. (Heartless, Mathis et Azra)

Mathis : attaque AA : échec critique.
Heartless : CCAA : échec (apprentissage validé).


    Mathis avait frappé, et l’orque s’était effectivement effondré. Mais dans sa précipitation, il avait mal ajusté sa frappe. Difficile de voir, dans une telle obscurité. La lame avait frappé le sol de pierre, un peu trop rudement pour que l’équilibre en main soit maintenu. Et l’instant d’après, se fiant au bruit métallique sur la pierre, l’orque avait balayé le sol de son bras, arrachant la lame à Mathis. Celle-ci alla tintinnabuler sur le sol, tombant de quelques marches dans les escaliers sans qu’aucun être ne la ramasse, dans cette obscurité. L’orque, énervé, et suivi des siens, grognait de rage, et alertait tous ses pairs. C’est à ce moment que Mathis sentit une main sur son épaule : celle de Loona, qui le tira vers l’arrière, à l’endroit où l’ombre se muait en pénombre, et où ils pourraient recouvrer la vue. Les escaliers étaient toujours dans l’ombre la plus noire qui soit, mais la jeune femme désigna un madrier au chasseur de primes, reposant près de la porte menant au chemin de garde.

    « Aidez-moi ! On va leur envoyer dans la tronche. »

    Elle s’approcha d’un bout du madrier. Frêle, en robe, elle n’était pas la plus indiquée pour porter un tel objet. Seule, elle n’y parviendrait pas. C’est là qu’il vit, sur la muraille, l’apparition de deux sombres êtres, qui firent sursauter Glanaë. Juchés sur un cheval ailé, qui disparut sitôt qu’ils apparurent, ils semblaient tous deux liés à la mort. Le premier arborait une robe noire et un bâton d’os.

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    Et le second avait un visage squelettique, plus encore que le premier.

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    Glanaë s’écria :

    « AH ! Qui êtes-vous ? »

    Farouche, bien que non armée, elle ne se laisserait pas tuer si aisément.

    En bas des tours cernant l’entrée, Heartless tentait vainement de se débarrasser de son vis-à-vis, seul garzok calme dans cette troupe désordonnée qui ne lui obéissait plus et fuyait dans tous les sens, dans les ruelles alentours. Bien vite, ils ne furent plus que deux, l’orque et lui, les autres étant entrés dans la première tour, et les autres ayant fui. Mais le coup qu’il préparait sur ce vétéran, ce dernier le vit venir à des kilomètres. Il agrippa le manche de l’arme avec laquelle le pirate tentait de le frapper, puis repoussa ce dernier en lâchant l’arme, toujours dans les mains de Sirius.

    « Donn’ la mieux, j’te dis. Sinon t’vas tâter d’la mienne ! »

    Et il dégaina un cimeterre orque, tellement fin qu’il aurait pu servir de marteau plus que d’arme tranchante. Un combat presque inévitable, désormais. Et derrière eux, le dragon dans la tour continuait à cracher sa colère et sa haine.


Andel’Ys – champs de bataille. (Alistair, Eva, Lothindil et Therion).

Lothindil (CC SA) : réussite.

    Alistair s’avança au-devant du dénommé Haràn, qui s’il resta soupçonneux, ne bougea pas de sa position. Le négociateur avait laissé ses piquiers et son enchanteresse derrière lui, et s’adressait seul au commanditaire esclave, venu seul lui aussi. Ce dernier écouta sans ciller, et répondit une fois qu’Alistair eut terminé.

    « Nous sommes vos ennemis. Ce combat, nous le menons pour retrouver notre liberté. Durement gagnée, mais gagnée néanmoins. Nous sommes garants de la défense des murailles de la cité. Ceux qui survivent seront libres. Mais d’ici là, vous nous compterez parmi vos ennemis. Car le risque de se tourner contre l’ombre est trop grand. Cette cité a été offerte à nos maîtres par la Reine des Hommes Pâles. L’attaquer est uniquement de votre fait, comme le massacre que vous avez perpétré sur mes pairs. Alors vous, laissez-nous. Cessez vos meurtres, et retirez vos troupes. Nous serons alors libres et victorieux. Et ceux qui le voudront rejoindront le nombre de vos soldats. Mais après ce soir, je doute que quiconque veuille voir encore la guerre. »

    Ainsi avait parlé Haràn des marches kendranes. Des paroles sages, mais un peu idéalistes et naïves, sans doute. Alistair ne l’avait pas convaincu, en tout cas. Pas encore.

    Sur l’autre pan du champ de bataille, les négociations se passaient encore moins bien… Et encore plus de la faute des aventuriers, qui, esprits belliqueux, y mirent fin de la plus violente des manières. Au moment où la Princesse Honoka de Fan-Ming, enveloppée dans une armure blanche recouverte d’une fourrure de même teinte, arrivant près d’Astidenix, la lame d’Astinor vola vers le Dragon Mauve, et sembla le toucher… Sans s’y planter complètement, mais au moins avait-elle touché, et peut-être percé son armure d’écailles draconides. C’est ce qu’il laissa suggérer, en tout cas, puisqu’il se cambra en un rugissement douloureux et colérique, avant de s’envoler dans les cieux, bien moins majestueusement que précédemment. Un vol lourd, hésitant qui l’emmena loin du champs de bataille, vers le sud. Naral Shaam était-il vaincu ? Fuyait-il pour mourir du poison qui avait sans doute touché ses veines ? Peut-être, mais rien ne pouvait l’attester. L’armée ennemie était donc sans chef. Tous les gradés étaient dans la cité, enivrés et sous le contrôle de Kiyoheïki, et le seul qui restait ici, Naral, venait de sortir de la course.

    Ils n’allaient pas pour autant se rendre : les guerriers orques juchés sur les loups noirs rugirent autant que leur monture. Mais c’était aux armées pâles, désormais, d’avoir l’initiative. Astidenix lorgna vers Astinor avec incompréhension :

    « Êtes-vous donc si sûrs que nous sortions vainqueurs, pour interrompre ainsi la seule possibilité de négocier qu’ils nous auront laissée ? »

    Sans attendre la réponse, cependant, il tourna la bride et s’en alla vers ses troupes pour les diriger. Honoka le suivit, tout comme les trois harpies connues. La dernière, plus noble, s’approcha de la panthère d’un mouvement d’ailes et lui tendit la dague du roi elfe.

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    « Astidenix semble vous connaître. Je suis Sheeala d’Argentar, Reine du Peuple pâle. Et si vous n’avez pas une idée pour les vaincre, vous venez de signer l’arrêt de mort des miens. »

    Sans colère ni jugement dans le ton de la voix, elle s’enquérait juste du plan prôné par Astinor. L’assaut, désormais, ne tarderait plus.

    Au sud, il n’attendit pas, tout simplement. Therion chargea vers les géants, très vite suivi par Seok, pris de sa rage guerrière. La cavalerie, bien sûr, chargea à son tour. Les géants en face, voyant que la cavalerie allait sur eux, se mirent en mouvement à leur tour, avançant en balayant leurs lourdes masses faites de troncs d’arbres. S’ils attaquaient de front, les cavaliers se feraient décimer, mais si certains passaient, ils seraient libres d’attaquer les jarrets des colosses.

    Et ils n’étaient pas petits. Entre cinq et sept mètres de haut, c’étaient de vrais grands géants. Therion, dans sa course, fut rendu à faire face à l’un d’entre eux, en compagnie de Seok. Un mastodonte de cinq mètres de haut, plus petits que certains autres, mais trapu et large, à la peau bleutée et à la masse de bois percée de pierres taillées en pointes. Le cuir des protections de ses mollets était épais. Le géant battait sa masse dans les airs, lent, mais prêt à faucher quiconque approcherait.

    Image




[Kiyoheïki : 0,5 (Discours temporisateur) +0,5 (introspection) + 0,5 (sort) + 1,5 (exploit : pacification temporaire de la zone) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – accordailles.
Mathis : 0,5 (attaque AA) + 0,5 (introspection) 0,5 (tentative de décapiter l’adversaire) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – adret.
Heartless : 0,5 (introspection + 0,5 (apprentissage) 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – amouille.
Azra : mot : oing.
Alistair : 0,5 (bonus longueur) + 0,5 (tentative de négociation). Mot : 1 bon ! – oribus.
Lothindil : post 1 : 0,5 (lancement du glyphe) + 0,5 (introspection). Mot : 0.
Lothindil : post 2 : 0,5 (cc combinée) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur) + 2 (exploit : mise hors d’état de nuire temporaire de Naral Shaam). Mot : 0. – oscille.
Therion : 0,5 (introspection) + 0,5 (galvanisation) + 0,5 (fin des négociations) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – ouaire.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Lun 28 Mar 2016 10:49 
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Azra et Thensoor se matérialisèrent sur le rempart. Le mort-vivant réalisa aussitôt qu'il y avait en effet des régiments d'arbalétriers au pied du mur. Ils se replièrent en vitesse dans la tour, et virent deux jeunes femmes, qui ne ressemblaient pas à des membres du peuple pâle. Mathis fut violemment tiré par l'une d'elles hors d'une zone de ténèbres, dans laquelle retentissait des bruits de ferraille. Il semblait bien en train de tenter d'empêcher les ennemis de prendre possession de la tour, mais était désarmé... quel imbécile !

Tiens, curieusement, Azra ne ressentait pas autant de haine que par le passé... se pouvait-il que sa nouvelle condition de mort-vivant diminue ses sentiments ? Bon, il verrait ça plus tard. En attendant, les plans de bataille fourmillaient dans son esprit glacé. Une curieuse femme aux cheveux violets semblait légèrement paniquée par leur arrivée, mais il l'ignora sur le moment. Il siffla à Thensoor :

« Faites apparaître des ombres menaçantes entre leurs rangs, avec un peu de chance, ils voudront les abattre et s’entre-tueront quelque peu... »


Puis, il se tourna vers la jeune femme :

« Que se passe-t-il, ici ? Pourquoi les troupes ennemies sont-elles déjà dans les murs ? La bataille est-elle déjà perdue ? Où est Vallel ? J'ai faim de son âme ! »

L'autre femme cherchait manifestement à soulever le lourd madrier qui devait fermer la porte du chemin de ronde pour le lancer dans les escaliers, sans doute pour empêcher l'ennemi de monter. Manque de subtilité. Mais efficacité indéniable, et c'était ce qui comptait, le nécromancien s'élança pour l'aider. Il se plaça en marge de la pénombre en lança :

« Mathis, aidez-la à porter cela, je vous couvre. N'ayez pas peur de salir d'oing vos belles mains, je suis sûr que c'est du matériaux de construction propre ! »

Le blondinet n'avait pas d'arme, mais il pourrait soulever l'objet. Azra, plaqué contre le mur, poing levé, se tenait prêt à accueillir tout garzok émergeant de cette étrange zone de ténèbres magiques.

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Lun 28 Mar 2016 11:51 
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Localisation: Quête 30 : La Chute d'Aliaénon | Nagorin
Accompagnés d'une vingtaine d'hommes en armes, Alistair et moi avançons vers les murailles. Le drapeau blanc nous sers d'étendard et nous abordons plutôt sereinement la masse d'esclaves qui tambourinent les grosses portes en bois dans l'espoir d'y rentrer. Au moins, ils ont l'air de nous faire plutôt bon accueil. Nous n'avons reçu ni flèche, ni pierre, ni sort. Tant mieux !

Se retournant vers nous, la masse nous regarde pendant quelques secondes. Un être sort alors et s'avance vers nous, avant de s'agenouiller en se présentant. Plutôt jeune, ses oreilles dépassent légèrement de sa blanche chevelure. Néanmoins, son physique fait penser à un humain. Un semi-elfe ? Fort probable. J'en suis moi-même une, après tout.
Il vient des marches Kendranes ! Un yuiménien ! Prisonnier pour mener une guerre... Triste sort. Sans arme, il a quand même eu le courage de s'avancer pour parlementer.
Mon compagnon se mit dans la même position que notre interlocuteur. Pour ma part, je reste debout, droite et fière. Il se désarme même sous les yeux de tous, tendant ses armes à l'un des hommes nous accompagnant. Il s'avance alors, lentement, vers Haràn.

Se présentant, il propose son alliance, détaillant et expliquant les différents points. Il s'excuse pour tous ceux que nous avons tués il y a peu. Il veut leur faire retourner leurs vestes, afin qu'ils se joignent à nous pour combattre les généraux et les troupes d'Oaxaca. C'est habile, mais je ne m'excuserai pour rien au monde pour ceux que j'ai tués.
Mes pensées m'arrachent un frisson. Qui suis-je devenu, avec ces guerres et ce monde ? Je ne sais pas. Une chose est sûre, j'ai changé.

La réponse d'Haràn se fait entendre. Sans ciller, sûr de lui, il réplique que nous sommes leurs ennemis. Il n'a visiblement pas l'intention de nous rejoindre. Les Ombres l'ont pervertis, lui promettant une liberté qu'il n'obtiendra qu'en nous combattant jusqu'à la mort. Rien à faire, donc...

Je m'avance alors. J'ai toujours mon sabre enchanté. Je le serre jusqu'à en faire blanchir mes doigts déjà pâles. M'arrêtant au niveau des deux hommes, je prends alors la parole.

« Je suis Eva d'Arkheval. Je viens moi aussi de Yuimen, de Kendra-Kâr. Demi-elfe, tout comme vous, Sir Haràn, si je ne me trompe pas.

On vous a promis une liberté, mais sous condition. Pensez-vous vraiment que cela rime avec quelque chose ? Une liberté à condition de prendre le risque de mourir. Un risque élevé, si je puis me permettre.
Tout ce que vous voulez, c'est être libre, pour vivre. Ne pensez-vous pas qu'il sera plus simple de lutter directement pour votre survie, votre liberté ? Nous ne sommes pas des oppresseurs. Si vous vous rebellez contre ce qui vous ont soumis, vous pourrez regagner Yuimen en peu de temps. Si vous persistez en vous rendant complices de ce camp des Ombres infâmes, vous mourrez. Ne croyez pas que vous vous rendrez libre en effectuant ce qu'ils vous ont demandé de faire. C'est tout le contraire. Après avoir lutté ici, ils vous enverront ailleurs. Encore et toujours. Tel est leur objectif.

Choisissez votre camp. Moi je l'ai déjà choisi. »


Ainsi, j'ai dit tout ce que j'ai pensé. J'ai été franche et droite.

"La Franchise engendre la Haine." Je me prépare mentalement au combat. Je ne compte pas user maintenant du pouvoir accorder par le Divin. La situation ne me semble pas si critique que ça.

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Multi de :
Hawke, Sindel, Chevalier du Chaos
Baratume, Humain, Coureur des Plaines


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Lun 28 Mar 2016 17:05 
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~Auparavant~

~107~



La provocation à laquelle je m'adonne a un résultat encore différent de ce à quoi je m'attendais. Gurfelion me renvoie à ma propre conduite, ainsi qu'à celle de la Reine. Selon lui, nous aurions trahi la cause des Pâles alors que la paix était déjà scellée. Je ne sais pas quoi penser de ses paroles. Croit-il vraiment que le serpent mauve aurait respecté cela en sachant qu'il avait lu notre plan depuis le début ? Ou que les Pâles accepteraient de se soumettre sans résistance ? Plus déstabilisant encore, alors que je me préparais à devoir affronter un traitre assoiffé du sang des siens, il m'apprend qu'en les retenant ainsi, il protège ceux de son peuple.

Toutefois, il réagit mal à ma pique concernant son humiliation au campement et dégaine sa lame. Fort heureusement, ma magie accepte de faire son office. Et si malheureusement elle a un effet secondaire inattendu, en empêchant les Pâles de forcer le passage pour fuir, elle me permet de gagner du temps. Le Pâle continue de s'avancer vers moi, et je sais d'instinct que dès mon sort dissipé, sa lame me prendra pour cible, quand bien même il affirme ne pas vouloir m'occire. Juste me rendre témoin de notre défaite.

Relevant mon arme, j'en fais barrage légèrement. Si Gurfelion a effectivement a cœur de protéger les siens, en se présentant comme le nouveau gouverneur de la Cité, alors peut-être puis-je profiter de cette occasion. Gagner un peu plus de temps, en tous cas, car bon nombre des garzoks présent est censé faire partie des officiers. Les garder ici, c'est diminuer l'efficacité de leurs troupes sur le terrain. Du moins, je l'espère.

"La réunion des Pâles sur cette place ressemble davantage au parcage d'un troupeau qu'à d'heureuses accordailles."

Il me faut trouver un moyen de prolonger les effets de mon sort, sans toutefois entraver le reste de la population. Malgré la lassitude engendrée par mon dernier sortilège, je m'efforce de faire appel encore une fois à ma puissance lumineuse. Je ne sais pas quelles étaient les intentions de cet homme. Croyait-il vraiment que rallier la cause des forces du dragon mauve sauverait son peuple ? N'a-t-il donc pas pris conscience de la perfidie de cette créature ?

Je rassemble ma magie dans mon cœur. Quelque part, la volonté de protection de Gurfelion envers son peuple fait écho en moi. Si ses intentions sont louables, les moyens pour y parvenir sont les pires possibles. Il faut qu'il m'écoute encore un peu, qu'il laisse sa hargne d'en découdre de côté temporairement. Ma magie claque en moi, contrariée par ma volonté de le contrôler contre son gré.

"Mais je reconnais vous avoir jugé hâtivement. Vous semblez sincère, contrairement à ce serpent que vous servez..."

Je marque une pause puis lève les yeux vers lui.

"J'ignore ce qu'il vous a promis, mais maintenant, sachez que vos efforts ne paieront pas. La vipère mauve ne pardonnera pas aux Pâles d'avoir résisté. Dès cette bataille finie, il massacrera les vôtres, jusqu'au dernier... "

J'inspire brièvement, repensant aux paroles glacées de Shaam. Je débute ma phrase, marque une pause puis la conclus avec stoïcisme.

"Comme il l'a fait pour le peuple de Nagorin... Vos alliés, ce me semble."

S'il tient vraiment à aider les siens, je dois réussir à l'atteindre à travers cela. Je charge ma magie de compréhension, de ma propre volonté de protection. S'il est effectivement du côté des troupes sombres, je ne l'ai pas encore vu user de sa lame en ce sens. Sauf envers moi, mais je peux le comprendre.

"Votre peuple est fier, et je suis honoré d'en avoir fait la connaissance... Mais au lieu de vous en prendre à nous, demandez-vous plutôt si les vôtres auraient accepté de servir de marchepied, pour atteindre les miens. Au mieux asservis, au pire éradiqués. Shaam nous l'a craché tel du venin lors de notre rencontre, et il doit se tenir quelque part, à se délecter du spectacle dont il tire les ficelles."

J'avise les troupes garzokes, puis le peuple prisonnier. Je m'efforce de me faire le plus convaincant possible, en lui proposant une alternative. C'est ambitieux, je le sais, mais je dois tenter le coup. Me raccrocher à cet espoir fou qu'il est encore possible d'intervenir. Et pendant ce temps, j'emploie mon calme et ma sérénité, pour trouver la force nécessaire pour l'excuser. Lui trouver des justifications. Lui pardonner. S'il a pour but de sauver les siens, alors nous avons une ressemblance certaine.

"Il n'a cure que de ses propres ambitions, et vous le savez. Il vous a humilié et pourtant vous continuez à le servir ? Si vous voulez vraiment protéger les vôtres... Alors, évincez-le. Vous êtes le plus haut gradé ici. Vos troupes vous respectent encore. Si vous êtes un véritable guerrier Pâle, prouvez-le. Défendez votre peuple par les armes, et prenez la place de cette vile créature à la tête de l'armée."

J'étends mon arme sur le côté, commençant à lever la main. J'y canalise ma magie, l'amenant à se charger de cette paix que je veux instiller.

"Il n'est pas trop tard pour vous racheter, pour devenir un des héros Pâles dont Dame Talia d'Omble contera l'histoire, Gurfelion."

J'écarte volontairement mon Fang Bian Chan de moi, conscient de laisser une ouverture béante dans ma garde. Lentement, je matérialise ma magie en ce que j'espère être un courant lumineux, destiné à lui faire comprendre mes paroles sans le voile de notre opposition. Qu'il perçoive que je n'ai pas de rancune à son encontre. Qu'il est encore possible de faire quelque chose.

"Aidez-moi à sauver les vôtres. Tous les vôtres."

Je lui tends alors la main, l'invitant à une autre alternative, motivé par le fait qu'il ne s'en prendra pas aux otages présents. Puisse Gaïa m'appuyer dans ma tentative, car si j'échoue, je n'aurais d'autre choix que de défendre chèrement ma vie.




Tentative d'apprentissage du sort de Prêtre "Pardon" : Le prêtre ôte toute combattivité à un ennemi, lui accordant le pardon pour ses actes. lvl de la créature doit être égal ou inférieur au lvl du sort pour que celui-ci fonctionne. L'effet dure [lvl du sort*2] minutes; Toute frappe sur la cible durant ce délai supprime l'effet du sort.

(970 mots)

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 29 Mar 2016 00:53 
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Heartless fondit sur l'orque, qui bloqua nonchalamment le manche du harpon véloce et força le borgne à reculer à la seule force de son bras.

- Donn’ la mieux, j’te dis. Sinon t’vas tâter d’la mienne !

Puis, avec toujours le même calme olympien, il dégaina son arme : un cimeterre massif qui pourrait couper une enclume en deux !
Ses nombreuses cicatrices, qu'Heartless eut l'occasion de voir de près suite à ce bref assaut, témoignaient de son expérience. L'orque avait sûrement passé des dizaines et des dizaines d'années sur le champ de bataille, et tué bon nombre de malchanceux. Heartless ne pouvait en dire de même, car c'était la première fois qu'il se retrouvait véritablement au milieu d'une bataille, mais il était déterminé à ne pas se laisser impressionner.

Cependant, il lui fallait bien réfléchir à comment abattre ce colosse. Quasiment toutes les fois où il s'était retrouvé face à plus grand que lui, il avait mordu la poussière, sauf une où il avait triché. A chaque fois, il avait foncé aveuglément vers son ennemi et avait été étalé d'un seul coup. C'était probablement ce que recherchait son adversaire, l'invitant à réitérer son assaut, confiant que le marin n'avait ni la force ni la vitesse pour le surprendre. Et il était bien dur pour Heartless de supprimer cette envie qu'il avait de simplement lui sauter dessus et viser la tête, mais c'était bien ça, le petit-déjeuner des géants : les téméraires qui donnent tout en espérant finir le combat d'un seul coup bien placé.

Heartless réalisa alors le calme qui semblait régner dans ce petit endroit de la ville. "Calme" était un terme bien relatif en ces temps, mais alors que la bataille rugissait, il ne voyait ni combat ni soldat autour de lui. Les hommes du Garzork avaient dû fuir par les ruelles, tandis que le reste se faisait massacrer par ce qui avait tout l'air d'un dragon dans les escaliers menant aux murailles. C'était un duel, donc.

Il fallait prendre son temps, y aller pas à pas, affaiblir les fondations pour pouvoir ensuite frapper là où ça faisait mal. Le borgne reprit son sourire confiant, et le nargua :

- Nan, toi viens m'la donner. On n'est pas des orques, chacun son tour, "que j'dis".

Le commandant ennemi jouait avec lui, il ne le considérait sûrement pas comme une menace, car il lui avait délibérément laissé le temps de porter un second coup. Heartless n'allait pas le suivre à son jeu. L'attaquer de face était suicidaire, il fallait le forcer à perdre l'équilibre. Espérant ne pas avoir grandement sous-estimé celui qui se tenait devant lui, Sirius resserra l'emprise sur son trident.


-> CC AA de Chasseur de Primes "Contre Imparable" lvl 22 + Souplesse reptilienne

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 29 Mar 2016 18:56 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
La réponse d'Haràn au monologue d'Alistair ne se fit pas attendre. Et avec elle, une révélation qui crispa les dents du voleur : les esclaves savaient qu'ils étaient là pour affronter les troupes de la coalition. Ils savaient qu'ils étaient là comme bétail. Pire encore, on leur avait promis la liberté au matin venu s'ils ressortaient victorieux de la bataille contre les troupes de Fan-Ming et des Hommes-Pâles. Et dans ces conditions, il serait bien plus difficile de les convaincre de se rallier à eux. Et d'ailleurs, le refus d'obtempérer de l'esclave ne se fit pas attendre. Sa contre-proposition également. Haràn proposait quelque chose de fou : les laisser regagner leur liberté en repartant, pour que, ceux qui le voudraient, les rejoignent plus tard. Sans cacher toutefois que peu seraient ceux qui voudraient continuer à guerroyer après cela. Autrement dit, toutes les conditions allaient dans leur sens, aucun dans celui de la coalition. Et, de toute façon, Alistair doutait très fortement que qui que ce soit reste en vie après cet affrontement. Quand bien même ils quitteraient les lieux immédiatement, tenir leurs promesses serait une erreur stratégique majeure pour les troupes Oaxiennes. Et c'est ce que devait réussir à leur faire comprendre l'assassin.

Derrière lui, ce fut au tour de la jeune femme qui l'accompagnait de prendre la parole. Elle s'approcha, sa main serrant fort le sabre qu'elle portait à la ceinture ; Alistair grinça des dents. Mais avant qu'il n'ait le temps de l'interrompre, elle exprima sa pensée – se représentant également, au grand bonheur du voleur, qui avait complètement oublié son nom jusque là. Ses paroles étaient censées : elle affirma ce qu'Alistair venait de dire, et ajouta que jamais ils ne seraient libres, pas aux mains des troupes Oaxiennes. Lorsqu'elle termina, l'assassin reprit la parole, s'adressant d'abord à elle, d'un ton ferme mais posé. Il fallait lui faire comprendre son erreur, mais sans provoquer de querelle inutile ; il ne savait pas comment elle pourrait réagir, et un affrontement dans de telles circonstances serait catastrophique. Prenant alors la position d'un chef qui rabroue sa subordonnée, avant tout pour laisser supposer à Haràn que son acte ne représentait pas Fan-Ming, et qu'il était le plus légitime à s'exprimer, il montra le sabre de la demi-elfe.

« Si tu veux participer aux négociations, tu dois laisser ça derrière toi. Je porte un drapeau blanc pour représenter le désir de paix de Fan-Ming, c'est présentement incompatible avec des armes. Alors soit tu recules, soit tu laisses ça derrière. »

Puis, se tournant vers le porte-parole des esclaves :

« J'ai laissé mes armes derrière moi car quelque soit l'issu de cette conversation, jamais vous ne serez attaqué par l'un d'entre nous. Je veux que nous puissions tous deux reprendre notre chemin à l'issu des négociations. »

Il marqua une légère pause dans son discours pour séparer cette déclaration des réelles négociations, puis reprit d'une voix claire.

« Cependant, elle marque un point : pour Oaxaca, c'est une erreur stratégique énorme que de vous laisser vivre. Si elle a rallié tant de gens à sa cause, ce n'est pas simplement en promettant le chaos. Certes, certains le désirent, mais en dehors peut-être des orcs et gobelins, peu sont ceux prêts à l'embrasser dans ses rangs. Non, si tant la rejoignent, c'est pour une raison simple : la peur de Kendra Kâr. La peur de cette société qui n'accepte pas la différence. L'on pourrait débattre sur le bien fondé de cette crainte, mais ce n'est pas mon propos ; non là où je veux en venir, c'est que le meilleur moyen pour Oaxaca de convaincre toujours plus de personnes de la suivre, c'est de prouver qu'elle a raison à propos de la coalition des elfes blancs et des humains de Nirtim : qu'ils sont dangereux, et bien moins vertueux qu'ils ne le prétendent. C'est pour ça, que vous êtes là. Pour le prouver. Si nous vous tuons tous, imaginez ce qu'elle pourra alors dire : « Vous voyez, ils ont tués leurs frères sans le moindre scrupule, alors même que nous venions de les libérer ! ». Mais si nous ne vous tuons pas, alors ce sera la preuve que cette vertu auto-proclamée de Kendra-Kâr, d'Oranan et de Cuilnen n'est pas un mensonge, que nous vallons mieux qu'elle. Pire que de simplement ne pas s'octroyer un avantage diplomatique, elle en donnera un à la coalition humaine et elfique. Et ça, elle ne peut pas se le permettre. La seule raison qui pourrait alors pousser les généraux Oaxiens à réellement vous relâcher, ce serait l'honneur. L'honneur d'une nation qui réduit ses ennemis en esclavage, et les force à se battre pour elle. L'honneur d'une nation qui, en dépit de ses accusations de racisme à l'encontre de ses ennemis, est elle-même raciste : raciste contre les humains, contre les hinïons, contre les nains. Vous ne trouvez pas que quelque chose cloche ? Que quelque chose ne va pas dans cette déclaration ? Nous pourrions discuter du bien fondé de la haine entre Kendra Kâr et Omyre, nous pourrions discuter de l'honneur de la coalition humaine... mais je crois qu'il n'y a pas à discuter de celui d'Oaxaca. Elle a prouvé maintes fois ne pas en avoir. Je doute qu'elle commence à en faire preuve aujourd'hui. »

L'assassin prit le temps à son discours de faire son petit effet face à son interlocuteur avant de conclure.

« Aujourd'hui, la Reine a abandonné sa ville pour éviter un maximum de pertes civiles. De morts innocentes. Les soldats ne sont jamais innocents : leur travail est de tuer, peu importe quelle est la cible, ça fait d'eux des coupables. Les troupes de Fan-Ming peuvent mourir. Les troupes des Hommes-Pâles peuvent mourir. Les troupes d'Oaxaca peuvent mourir. Ils se sont tous engagés en connaissance de cause. Mais vous, on vous a forcé. Ca fait de vous des innocents. Mais... au même titre que les habitants d'Andel'Ys. Au même titre que ceux d'Oranan, qui se feront tuer et réduire en esclavage si les troupes d'Oaxaca arrivent jusque là. C'est pourquoi vaincre, ici, est notre seul espoir. Notre seule échappatoire. Réfléchissez à mes paroles : pourquoi Oaxaca vous laisserait en vie ? Et pourquoi Fan-Ming vous tuerait ? Votre mort sert ses intérêts, quand votre vie sert les nôtres. Prenez cela en considération, car c'est la seule chose qui importe pour vous. Qui, pensez-vous, est le plus susceptible de tenir ses promesses ? Si vous combattez avec nous ce soir, alors demain vous marcherez en hommes, femmes, libres. Quelque soit vos races, quelque soit vos ascendances. Combattez avec nous, et demain nous allumerons des oribus en l'honneur de vos morts. Combattez contre nous, et il n'y aura personne pour honorer notre mémoire. Ni la vôtre, ni la nôtre. »

Le soliloque du diplomate improvisé s'était fait plus long que prévu. Emporté par la solennité du moment, il avait fait un discours qu'il estimait lui-même digne d'être posé sur écrit. Mais il n'était pas le meilleur des juges. Alistair aimait son éloquence. Il s'aimait tout simplement, en fait.

( Si ça ne les convainc pas, je crois que nous sommes perdus. )

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Jeu 31 Mar 2016 03:30 
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Mes ambitions étaient hautes : trancher la tête du garzok, mais malheureusement, ma lame fut trop basse et frappa les marches de pierre. Mes talents de combattants ne pouvaient être mis en cause, peu de gens auraient réussi une telle attaque dans cette obscurité. Rompu au combat, l’orque s’orienta sur le bruit métallique de la lame et balaya son bras dans cette direction. Son coup fut trop puissant, je ne pus retenir mon sabre, il tomba sur le sol. Je l’entendis à mon tour choir quelques marches plus basses. Le garzok énervé de s’être fait ainsi couper le chemin alerta ses pairs tout en grognant de rage. C’est à ce moment que la douce Loona posa sa main sur mon épaule, me tirant vers l’arrière à un endroit où l’ombre faisait place à une pénombre. Dans cette semi-obscurité, je pus distinguer cette belle jeune femme ainsi que le lourd madrier reposant près de la porte menant au chemin de garde. Toujours aussi volontaire et décidée, elle me demanda de l’aider de le soulever afin de l’envoyer dans la face bientôt défigurée du garzok. Ce fut avec un plaisir certain que j’obtempérai aussitôt, plus que désireux de repousser le mastodonte dans le bas des escaliers. Vêtue d’une robe légère, elle s’approcha du lourd madrier, je la suivis de près pour en soulever l’autre extrémité.

Au même moment, alors que j’étais penché au-dessus du madrier, je vis apparaître deux êtres sombres montés sur le cheval ailé. Si ce n’était de ce dernier, j’aurais craint une attaque ennemie. Quoique je ne devais pas exclure le vol d’un sifflet magique par l’adversaire. Les deux êtres vêtus de robes sombres présentaient un visage famélique, émacié. La peau de l’un paraissait si mince que l’on distinguait presque les jonctions entre chaque phalange de ces doigts qui entouraient un sombre bâton. La pauvre Glanaë fut sous le choc, lorsqu’elle vit ces entités squelettiques.

Et puis, l’un des deux s’approcha de nous et m’apostropha tout en m’interpellant par mon prénom. Le fixant des yeux je ne reconnus ce visage hideux, par contre sa voix ne trompait pas, c’était Azra. Je tentai de ne pas le dévisager ni exprimer mon horreur, nous avions besoin d’aide pour sauver Andel’Ys peu importe son apparence peu ragoûtante.

J’ignorai donc sa remarque désobligeante à mon endroit, me contentant de lui faire un signe de tête lui indiquant que j'acceptais son aide et je me mis à la tâche que la ravissante Loona m’avait confiée. Les mains sur la poutre, je la regardai et attendis son signal. Lorsqu’elle fut prête, je pris une respiration et je soulevai cette lourde poutre pour la jeter dans la tronche de la hideuse et bête créature verte.


(((449 mots)))

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Dernière édition par Mathis le Ven 8 Avr 2016 22:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 12:43 
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Le vol de la dague est parfait, et vient heurter l'armure écailleuse du dragon mauve qui glapit sous la douleur. Il ne doit pas être habitué à souffrir cet elfe-là, ignore-t-il encore que cette simple plaie lui procurera la mort, et la défaite ? Il espérait quoi, que la Gardienne de Yuimen allait lui accorder la victoire aussi aisément que par une simple menace ? Certes, le prix à payer risquait d'être élevé, mais il était nécessaire, un peuple aussi brave que ces hommes ne pouvaient pas se soumettre à la langue d'un menteur, fût-il poli et beau parleur comme l'était un peu trop cet elfe.

Astinor laisse couler la remarque d'Astidentix avec un battement de queue impatient. Non, bien sûr que non, je ne suis pas certaine de la victoire, mais chasser Naral était le seul moyen d'octroyer une chance à ce peuple fier et combattif. Sans vraiment attendre de réponse, les quatre dirigeants retournent à leurs troupes, se préparer à l'affrontement final, me laissant, la dernière harpie et moi-même au milieu de ce futur champs de bataille.

La créature ailée vient nous rejoindre au milieu du terrain, me rendant la lame du roi des elfes. Elle se présente et poursuit, avec un calme désarmant, me demandant notre plan. Comme si j'en avais un d'ailleurs. Aucune colère, aucune accusation, cette femme est des plus étonnantes. Elle énonce simplement un fait, je viens de condamner son peuple à la victoire, ou à la mort, sans autre alternative. Reprenant ma forme elfique, je lui adresse un sourire léger, m'inclinant légèrement.

"Je sais qui vous êtes, Reine Sheeala. Je suis Lothindil, guerrière de Yuimen. Et eux aussi savent qui je suis. Pardonnez mon intrusion dans les négociations, mais Naral vous aurait trompé quoiqu'il arrive. Oaxaca, sa Reine, ne veut que la ruine et la destruction. Je vous ai juste permis d'être les seuls maîtres de vos destins. Derrière nous se trouvent des esclaves, dont le seul tort a sans doute été de négocier avec le dragon."

Je regarde rapidement le champs de bataille, je ne suis pas un maître de guerre, la position de stratège me convient mal, moi qui combat seule. Mais à l'heure qu'il est, aucun de nous n'est adapté à ça.

"Ne bougez pas de votre ligne, vous êtes hors de porter des archers. Mettez devant des piquiers, prêts à arrêter les loups, qui ne sont que des montures. Pendant leur charge, j'agirais et vous autres harpies, lâcheront sur eux des torches enflammées. Ils détestent le feu ! Mais surtout, que personne à pied ne bouge de sa ligne, ce que je vais faire pourrait être dangereux pour tout le monde !"

Sur ce, je fais un quart de tour et, me dirigeant vers les troupes Oaxiennes prêtes à charger, je m'adresse à eux, dans la langue d'Omyre, ainsi :

"QUI EST VOTRE CHEF, PEAUX VERTES ? J'AI VAINCU NARAL SHAAM, JE SUIS CELLE QUI VOUS DOMINE !"

Leur laissant le temps de réaliser, je reprends ma respiration, avant de continuer d'une voix forte.

"JE SUIS CELLE QUI A EVEILLE LE TITAN ! PARTEZ, FUYEZ AVANT DE MOURIR ! RESTEZ ET VOUS VERREZ LA COLERE DE YUIMEN ! JE SUIS LA MASSACREUSE, VOUS N'AVEZ AUCUNE CHANCE ! PARTEZ OU VOUS MOURREZ !"

Qu'ils chargent seulement, et je déchainerais la terre, la magie bouillante de ce monde me donne un sentiment puissant d'immortalité, je suis là pour et par Yuimen, ils ne peuvent rien contre moi.

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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