L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 7 Fév 2016 13:34 
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Andel’Ys – Demeure d’Astidenix.

    Sheeala d’Argentar sembla ne guère apprécier les paroles de Kiyoheïki concernant les ynoriens défendant leur foyer, en rapprochement aux hommes pâles qui, officiellement, avaient vendu le leur sans ciller. Elle se tut, néanmoins, ne sachant pas s’il était sérieux, ou s’il jouait encore la comédie, en ce huis clos particulièrement embarrassant. Naral sembla s’amuser de cette imperceptible crispation, et commenta.

    « C’est pourtant Kendra Kâr que vous défendez, indirectement, en empêchant les troupes d’Omyre de fouler votre sol. Et ce sont vos vies qui payent le tribut de la guerre. Vous aident-ils, pourtant, pour contrer les raids des garzoks sur vos villages ? La guerre, maître Kiyoheïki, est infiniment injuste. Hihihi. »

    Il soupira et se leva de son siège pour faire les cent pas devant son petit auditoire.

    « Je suis différent d’un Omyrien, Ynorien, car vous attendez d’un Omyrien qu’il soit martial, frontal et violent. Vous attendez d’un Omyrien qu’il favorise le nombre de ses troupes à la stratégie fine, à la ruse. Vous attendez d’un Omyrien, enfin, qu’il soit le méchant, qu’il soit un monstre. Ici, à Andel’Ys, ce soir, c’est tout l’inverse qui se passera. »

    Son regard d’or s’arrêta sur la Reine, et ensuite sur celui d’améthyste du semi-elfe. Mystérieux.

    « Vous avez beau le nier, vous ne pouvez leurrer les yeux d’un dragon. Et les troupes, ce jour, qui ont fui la cité pour traverser la plaine n’étaient pas des réfugiés s’en allant subsister loin de la guerre dans leur sylvaine capitale. Pas de civils, pas de lourd chargement. Des armes, des armures, des guerriers. J’ignore quel assaut désespéré vous avez prévu, mais il causera la perte de Hommes Pâles. Et puisque je suis sincère et franc, contrairement à vous et vos petites tromperies de dupes, je vais vous exposer le récit de cette soirée… Car c’est ainsi qu’elle sera narrée, plus tard, dans les légendes. Hihihi. »

    Orateur, il se fit presque théâtral pour poser la scène, usant de larges gestes pleins de passion pour décrire son plan.

    « Après une reddition sans combattre, un accord de paix et de libre passage, les Hommes pâles, traîtres à leur parole, se retournèrent contre leurs invités. Quelle ne fut pas leur déconvenue, pourtant, lorsqu’ils massacrèrent d’innocents esclaves ynoriens, kendrans, escar’olthiens, prisonniers d’Omyre libérés de leur servitude désespérée contre la promesse de se battre, une fois, pour la Déesse Noire. Les armes salies du sang de ces purs, ils furent néanmoins punis par une pluie de flèches, de feu et d’ombre déferlant des murailles assiégées par son propre peuple. Car dans l’ombre de la soirée, alors que les serfs fêtaient leur dernier jour sur terre, des troupes s’étaient infiltrée dans la traîtresse cité, se dissimulant le long des murailles pour frapper, le moment venu. Nul besoin de gradés, dans ce combat sans honneur, punissant d’une justice implacable les traîtres et les parjures. Ceux que désormais, tous verront comme ils sont. Car oui, chers amis, tel votre plan, tout n’est qu’illusion. Hihihi. »

    L’horreur était née dans les yeux de la placide Sheeala d’Argentar. Acculée par son ennemi, elle hurla :

    « Non ! »

    Et l’instant d’après, elle changea… De froide beauté juvénile, ses traits prirent ceux d’un monstre de la nuit, mélange entre une femme et un oiseau de proie terrible, au plumage pourpre et à la peau sombre. Le regard de braise, les plumes et ailes déployées, elle était impressionnante, ainsi, cette Reine au lourd secret, représentante des femmes de son peuple.

    Image


    Et ainsi parée, elle se jeta sans plus de retenue sur Naral Shaam, dont le sourire s’était renforcé, derrière ses yeux d’or. Préparé à toute éventualité, il leva une main ouverte face à lui, et d’elle sortit une autre main, gigantesque, toute faite d’ombre, qui vint stopper l’élan furieux de la harpie, l’étreignant entre ses doigts d’ombre comme on manipulerait une simple poupée.

    « Enfin montrez-vous votre vrai visage, Reine. Enfin les vraies discussions vont pouvoir commencer. »

    Il avait ce ton du victorieux empreint de fierté, du railleur qui fustige. Le ton du monstre qu’il était…


Andel’Ys – Campement extérieur (bataille).

    La charge était lancée. Sur deux flancs, le campement allait se faire assaillir. Et au cœur de celui-ci, la panique battait son plein. Les êtres y résidant avaient trop fêté, ce soir, pour être réellement concentrés et disciplinés pour former des bataillons corrects. Ça courait pour chercher des armures, des armes, tentant de regrouper du mieux possible les compagnies. Une discipline militaire tout à fait absente.

    Et l’arrivée de Lothindil, en fer de lance de l’armée pâle, accompagnée de son nuage de poussière agressif prenant la forme de monstres sauvages tous droit sorti de cauchemars n’améliora guère la situation, et ne fit qu’augmenter la confusion des assaillis, qui, sur tout ce flanc de combat, sur près de vingt mètres de large, s’enfoncèrent en fuyant dans le campement, ou vers les côtés, où la charge illusoire ne frapperait pas. Les rares qui restèrent furent assaillis par la poussière, qui s’élevait comme un brouillard et aveuglait, pénétrait les bouches, yeux et narines et causant aveuglements et quintes de toux rauques. Impossible sur cette zone de venir voir les flèches enflammées, de voir même la cavalerie et la piétaille pâle charger de concert… Lothindil arriva première dans le campement, et partout autour, il n’y avait que des ombres qui fuyaient. Elle-même n’arrivait pas à distinguer quoique ce soit de net dans cette tempête de terre légère. Certaines, cependant, se regroupaient autour d’elles comme pour l’encercler, et lui faire payer sa témérité.

    Derrière, Therion avait pu assister au début de la charge des hommes pâles. Et il n’avait pas dû s’attendre à ça. Car outre chaque guerrier mâle ayant sur lui une minuscule bourse de cuir dont ils absorbèrent le contenu en le reniflant, semblant soudain pris d’une frénésie du combat terrible, il y avait aussi les demoiselles des hommes pâles. Il avait pu les voir, lors de sa remontée de l’armée. À peine armées, peu protégées, elles faisaient l’effet de soutiens moraux plus que de combattante… Erreur d’appréciation, à l’évidence, car des individus féminins, pas un ne se changea pas en une créature qui ressemblait étrangement à celle qu’il avait déjà pu combattre, en version plus petite, quelques jours plus tôt. Des harpies. De ces créatures effrayantes, trois se distinguèrent et, plus vite que leurs consœurs, volèrent à l’assaut des camps ennemis. Les trois dirigeantes d’Arothiir, celles qui accompagnaient il y a peu le gouverneur Astidenix et son fils dans l’état-major de la bataille.

    Celle aux cheveux blonds.

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    Celle aux cheveux noirs.

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    Et celle, plus déshabillée, aux cheveux bleu-gris.

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    Elles menèrent la charge aérienne, plongeant telles des rapaces sur les campements ennemis et faisant les premiers morts, les enserrant dans leurs serres pour les soulever de terre et les relâcher avec force sur le sol, sur les murs, dans le lac immense avec des cris de terreur ignobles. La cavalerie n’était pas en reste, cependant, et Therion de ses muscles puissant parvenait à maintenir le rythme effréné des chevaux, la piétaille chargeant en courant derrière eux. Il était resté près d’Astidenix et de Seok, et n’avait pu échapper au commentaire du gouverneur guerrier face au sortilège lancé par Lothindil, même s’il n’en comprenait sans doute pas le sens :

    « Qu’est-ce qu’elle fout ? On n’y voit plus rien ! »

    La charge ne s’abattit pas moins avec une violence extrême sur le campement. À tel point que des tentes furent arrachées de terre, et que la moindre silhouette passant se fit faucher, salissant de rouge le blanc des toiles. Therion y arriva aussi, dans cet enfer de poussière soulevée et de cris, le cœur de la bataille. Trois ombres se dressèrent face à lui, des humains en cottes de mailles avec des bracelets de fer. Ils étaient assez faiblement armés, de masses ou d’épées de mauvaise qualité, mais semblèrent vouloir se liguer contre le lupin et entraver sa progression auprès d’Astidenix. Lui-même maniait sa masse de main de maître du haut de son cheval, là où son fils, véritable force de la nature, en était bondi pour frapper de ses haches tous ceux qui se présentaient à lui.

    Sur le flanc nord du camp, l’armée Oméga accusa un peu de retard sur ses alliés. Sufisamment pour que l’attention sur ce côté du campement soit quasiment éteinte, abandonnée. Pas totalement, pourtant, puisque quelques humains et orques se dressèrent dans la nuit, les seconds poussant les premiers en avant pour accueillir la charge. Au loin, derrière les tentes, les portes étaient closes. Il faudrait traverser le camp pour les rejoindre, et à cheval, ça pouvait s’avérer risqué. Tendeurs, toiles et objets abandonnés là jonchaient le sol comme autant d’obstacles. Les cinq cavaliers qu’Alistair s’étaient arrogés le suivaient, et dévièrent légèrement de la charge en le suivant pour prendre directement, et profondément, la direction des portes. Une percée qui ne se fit pas sans mal, mais qui fonctionna, jusqu’à ce que le petit groupe fut forcé de freiner l’allure, encerclés de tentes et d’humains aux yeux hagards, rageurs, prêts à fondre sur eux avec leurs armes et leurs poings ferrés. Ils semblaient vouloir en découdre plus que tout. Ils étaient comme fous. Une quinzaine les cernaient directement. D’autres étaient sans doute à portée.

    Heartless, lui, était resté avec le gros de la troupe, dominant de son cheval la charge de la piétaille de Fan-Ming. Le lac était à sa portée, à quelques centaines de mètres sur la gauche, et il n’aurait aucun mal à le rejoindre. Mais seul ? Il pouvait sans doute demander du soutien des troupes ynoriennes, si leur manque n’était pas trop grand dans la mêlée principale. Ou il pouvait charger avec eux le campement, où la première ligne s’afférait face aux humains et aux orques, bataillant sans progresser pour l’instant. C’était sans doute l’endroit ressemblant le plus à une bataille de l’entièreté de ce macabre spectacle. Partout ailleurs, tout n’était que massacre et confusion.

    C'est à ce même endroit, près du pirate, qu'un cheval ailé, bien inspirer d'arriver à ce moment, déposa Eva, l'enchanteresse de glace. Légèrement en retrait sur la bataille débutante, ça lui donna un aperçu d'ensemble... Même s'il n'était guère aisé de s'intégrer dans un tel contexte, sans rien savoir des tenants et aboutissants de ce qui se passait là dans les Plaines Pâles, entre le Lac Andel et la foret d'Emeraude.


[Kiyoheïki : 0,5 (intériorisation) + 0,5 (enquête) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! - saponaire.
Heartless : 0,5 (réflexion d'un plan). Mot : 1 bon ! - scolie.
Alistair : 0,5 (intériorisation) + 1 (plan) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! - somniloque.
Lothindil : 0,5 (intériorisation) + 1 (plan) + 0,5 (sortilège impressionnant) + 2 (bonus longueur). Mot : 0. - surlé.
Therion : 0,5 (intériorisation) + 0,5 (charge) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. - syntagme.
Eva : mot : favonien.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 7 Fév 2016 15:48 
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Le Dragon se raille de moi, de mes explications, y voyant une protection indirecte des kendrans qui ne font rien en retour. Son petit jeu d'esprit commence sérieusement à m'agacer. Il se lève enfin du trône, m'expliquant en quoi il est différent d'un Omyrien car ne s'appuyant pas sur la force brute ou le surnombre. Cependant, il se défend d'être un monstre, chose qui m'intrigue. Et là, il enchaine sur des faits qui me font froid dans le dos. Il sait pour le déplacement des troupes armées Pâles vers la forêt. Mais comment ? Par les Dames ?! À quel point est-il renseigné ? Par qui ?

Théâtral, il se met à nous narrer sa vision de la suite. Mon cœur semble cesser de battre alors que tout commence, trop tard hélas, à faire sens. La facilité avec laquelle il a accepté la reddition, la venue de troupes presque insouciantes dévorant un banquet préparé par des ennemis, son sourire confiant malgré tout. Parce que ce ne sont pas ses troupes, mais des esclaves, affranchis à la condition de se battre une fois au nom d'Oaxaca. Et pendant que ces malheureux festoient, cibles ignorantes des renforts encerclant la cité, les vraies troupes sombres ont infiltré les murs. Prêtes à frapper.

Désemparé, je sens une pointe de douleur et d'effroi se ficher profondément dans ma poitrine. Le plan s'est retourné contre nous. Le Dragon... Non, ce vil reptile ne mérite même plus le semblant de respect dû à un chef de guerre que je lui accordais jusque-là. Il est un monstre. Une créature de fiel et de cruauté. Je songe alors au visage du palefrenier rencontré au camp, et la pointe s'enfonce davantage. Naral Shaam s'est joué de nous. De moi. De ce naïf espoir que j'avais d'éviter des morts inutiles et civiles. Par ma faute, des existences vont être effacées. Si je n'avais pas convaincu les Pâles de soutenir notre effort, alors...

La culpabilité se fraie un chemin de plus en plus profondément. Je me sens perdu, presque vaincu. Et mon attention n'en est détournée que par le soudain cri de Sa Majesté. La Reine se métamorphose devant mes yeux ébahis, en une femme à moitié oiseau. Une sorte de harpie, au port noble et dangereux. Avant d'avoir pu y réagir, elle se jette sur le Dragon, qui l'arrête net. Pas physiquement, mais par une sorte de main noire. De l'ombre. Une magie d'Ombre et de mort. Railleur, le serpent ailé semble ravi de la tenir comme une poupée. J'ai l'impression de découvrir mon ennemi pour la première fois. Ma culpabilité est peu à peu chassée par autre chose. Un sentiment que je n'ai pas souvent éprouvé. Une émotion chassant mon stoïcisme. Une froide colère, du genre de celle rendant la main du guerrier plus assurée.

Rivant mon regard violet à l'ennemi, je lisse la pierre bleutée de mon casque, remis sur mon crâne. Je sens l'amertume accompagner mes mots.

"Non, je ne m'étais pas fourvoyé. Vous êtes un omyrien, et des plus dangereux. La saponaire peut rendre son éclat à votre tenue, mais pas à une âme... Absente."

Non, je ne dois pas me laisser aller. Certes, les Pâles sont dans cette situation parce que je les y ai poussé, mais rien de tout ceci ne serait arrivé sans sa présence. Sans l'ambition de sa maîtresse. Sans sa perfidie.

"Mais je vous appuie sur une chose..."

Sourcils froncés, j'accumule cette magie que je manipulais depuis un moment, et la canalise dans ma main. Jamais je n'ai encore usé de mes pouvoirs de manière offensive, car jamais auparavant n'avais-je rencontré quelqu'un me donnant une telle envie de le stopper. Tant qu'il sera là, ses troupes le suivront. Un petit soleil se forme et s'efface doucement dans ma paume tant je suis agité par ce ressenti inhabituel. Je tremble. J'ai du mal à songer à ce que je dois faire. Je suis pourtant rodé à l'usage de mes pouvoirs, mais je suis perturbé. Désarçonné.

Inspiration, expiration. Je déglutis vite, cherchant un point d'ancrage pour ma pensée. Je songe à l'herboristerie, à ma pupille que j'ai formé. Mettre en pratique mes propres conseils. Visualiser mes fluides. J'ai peur de mal faire. D'échouer. De causer plus de mal encore, et la stabilité de ma force vacille en conséquence.

Je dois me concentrer. Mes pouvoirs ne sont pas faits pour créer de la douleur. Il me faut détourner leur nature momentanément. Car si le soleil réchauffe, il est également capable de brûler. Et aujourd'hui, pour la première fois depuis que j'ai appris à m'en servir, je ne veux pas soulager de la douleur.

Je veux la causer.

Nul doute que si je fais mine de l'attaquer physiquement, il blessera Sheeala d'Argentar ou menacera de le faire avant que j'ai pu bouger. Si je projette ma lumière, et avec l'appui de ce monde, peut-être puis-je le frapper à cette même main à l'origine du sort.

"Ruser est indigne d'un Ynorien."

Ma douleur intérieure augmente quand je songe à toutes ces vies en danger, mais mon tourment est canalisé par mon envie de justice. Ma magie erratique fait de même. J'y suis presque. Même si je veux faire du mal, je ne dois pas y songer. En fait, c'est faux. Je veux employer ma magie pour défendre. Repousser une menace. Je respire profondément. Me raccrocher à mes valeurs. Ma puissance est mon alliée. Je la sens courir depuis mon cœur à mon bras.

La naïveté de penser trouver la moindre once d'honneur chez ce lézard mauve a été broyée en même temps que la confiance que j'avais en notre plan. Je n'ai plus d'autre choix que de lutter. Résolu, je devine mon emprise sur mes fluides se raffermir. Je fais un pas de côté, rivant mon regard aux yeux d'or. Il faut que je libère ma magie sans toucher la Reine. Mais vue la condescendance de l'ennemi envers moi, je gage qu'il ne me considère même pas comme une menace.

Et cette nouvelle estafilade à mon honneur renforce ma détermination. Si je pouvais le frapper au moins pour lui faire lâcher prise... Non... Pas que cela. Pour le blesser. Pour purifier ce lieu de sa néfaste présence ! Pour que son arrogance et sa confiance en lui-même soient mis à bas ! Je me suis montré patient. Trop patient. Trop naïf. Trop... Infantile. Une guerre contre des gens aussi vils ne peut pas être gagnée si l'on fait preuve d'autant de considération. J'ai mis du temps à l'accepter, mais je n'ai plus le choix. Je suis un ynorien. Un milicien ! Je n'ai pas fait apposer ce tatouage magique pour en oublier le sens que je lui ai donné ! L'ennemi est là, à ma portée, et j'hésite encore !

(Non, plus maintenant. Plus maintenant...)

Je saisis mon Fang Bian Chan et, en un geste maîtrisé, pointe la lame en croissant vers le bras émettant la main noire.

(Puisse Aliaénon être avec moi.)

Dans le même instant, je relâche mes fluides dorés en ce que j'espère être un rai percutant.






Tentative d'apprentissage et d'utilisation du sort "Trait de lumière : Une attaque concentrée de lumière vient percuter une cible.(mag+1/lvl)"

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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 14 Fév 2016 20:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Lun 8 Fév 2016 00:15 
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A la demande d'Heartless, Alistair répondit avec une once de mépris, disant qu'il n'avait pas de temps à perdre avec les portes de la ville, qu'il étaient closes et qu'il fallait forcer à tout prix. Aux commandes d'une demi-douzaine de cavalier, le brun prit les devants, laissant Heartless avec l'infanterie.

- Tsk, j'imagine que je m'étais pas trompé sur son compte après tout.

Puis, il s'arrêta devant le spectacle de cette... guerre. Il n'avait jamais rien vu de tel. Un brouillard morbide s'était levé sur le champ de bataille, et les troupes à cheval fondaient sur les orcs en déroute, arrachant vie après vie au fil de l'épée et de la hache. Plus incroyable encore, était la transformation qu'avaient subi les femmes des Hommes Pâles. Des ailes de corbeaux tombèrent du ciel, les femmes du peuple d'Andel'y avaient changé de forme et étaient devenues... des harpies. C'était à la fois étonnant et effrayant, mais alors que les soldats passaient à côté du borgne, il pensa qu'après tout, les lois de ce monde étaient bien différentes du sien. Mais ce combat... ce massacre qui se déroulait sous ses yeux, il n'avait rien de glorieux ou d'héroïque comme les fables nourricières de son enfance. Mais ça, il le savait déjà, quand il était parti de Fan-Ming avec cette compagnie étrangère, il ne s'attendait juste pas à se sentir aussi... petit. Petit et insignifiant, il sentait que tout cela se serait déclenché de la même manière, avec ou sans lui.

Il repensa aux jours et aux nuits qu'il avait passé en mer, sur la Laide-les-Maines, avec Mazhui et les autres. Bien que cette entreprise avait connu une fin catastrophique elle aussi, au moins, il s'était senti...

Le flot de soldats bouscula un peu sa monture, ainsi que ses pensées, et il comprit. Pour qui se prenait-il ? Que faisait-il sur un fichu cheval qu'il n'avait jamais su monter correctement ? Que faisait-il au milieu de ces hommes armés, de ces peuples étrangers qui ne lui inspiraient rien de plus qu'un douloureux mal du pays ? C'était absurde.

Alors qu'il pensait, un cheval ailé se posa non loin, déposant une jeune demi-elfe en armes à la chevelure brune, une autre aventurière prête à rejoindre ce vague assaut. Il la regarda pendant quelques secondes en silence, puis lui lança :

- Hé, poupée ! T'as b'soin d'un ch'val ?!

Bondissant du dos de sa monture, Heartless atterrit lourdement sur le sol et envoya d'une tape le canasson vers la nouvelle venue.

- Prends le mien ! C'est pas mon style de toutes façons !

Après avoir dit cela, le pirate se mit à courir en direction du lac, longeant dangereusement la bataille. A la recherche de nul ennemi, il se savait capable de contourner la ville en une poignée de minutes grâce à sa forme aquatique, et il était certain qu'il pourrait pénétrer dans la cité par un éventuel port. Il irait seul, car il ne voyait nul être dans les parages à qui il confierait ses arrières. Il avait décidé que cette guerre n'était pas la sienne, mais que le chemin vers son propre combat se trouvait bien là, derrière la fumée des ravages.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Lun 8 Fév 2016 20:55 
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    [HJ : Précisions de règles sur la bataille :
    Globalement, c’est comme un combat dirigé : votre personnage ne peut faire qu’une action de combat par tour, et une action simple (que ce soit du déplacement, de la boisson de potion, du ramassage d’arme, et j’en passe.). Vu que le système de combat est fait pour tuer facilement, voire en masse dépendamment de la stratégie utilisée, c’est pertinent et ça ne s’éternise pas inutilement. Mais en plus, vu que c’est une bataille à beaucoup contre beaucoup, vous avez la possibilité, outre ces deux actions, de diriger oralement celle de soldats de votre camp. A vous de prendre l’initiative d’entrer en contact avec eux. Ils réagiront en fonction de votre demande et de la manière dont vous êtes vus par leur peuple, et de leur propre BG si ce sont des PNJ majeurs. Il y en a qui vous sont acquis (je pense aux 5 d’Alistair, aux archers qu’on avait refourgué à Lothi, etc.) ceux-là, des ordres directs suffiront (même s’ils peuvent encore refuser). N’hésitez pas, du coup, à faire la demande en jeu que quelques-uns vous accompagnent si vous en ressentez le besoin ! Vous aurez « votre » petite troupe à diriger pour des actions plus badass et de mêlée.
    Pour le reste… rien ne change vraiment. Amusez-vous. Et si vous avez des questions, posez-les.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mer 10 Fév 2016 13:49 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
La charge était lancée. L'armée des Hommes-Pâles fut la première à frapper, déboussolant et empêchant l'organisation des troupes ennemies immédiatement. Puis se fut au tour des troupes Ynoriennes, qui attaquèrent un flanc encore plus mal organisé et pénétrèrent les lignes sans la moindre difficulté. En quelques instants, la plaine avait été plongée dans le chaos total. Des silhouettes reculaient, en panique, d'autres étaient poussées au front sans scrupules par leur supposés alliés, et toutes celles qui croisaient le chemin des Ynoriens et des Hommes-Pâles finissaient cisaillées, ensanglantées, piétinées, tuées.

Alistair, lui, suivit de ses cinq soldats, en profita pour avancer profondément dans le campement en direction des portes. C'était risqué, il le savait, mais face à des soldats tout juste éveillés et à pieds, il avait une bonne chance d'arriver jusqu'aux portes sans trop de difficulté. Il se fraya alors un chemin à travers le campement, chevauchant à toute allure entre les tentes, les humains et les garzoks, s'avançant toujours plus des portes.

Mais il en était encore loin lorsque le risque se paya. Car à peine avaient-ils fait quelques mètres qu'ils furent tous les six encerclés par des humains aux yeux hagards, qui semblaient vouloir en découdre. Il y en avait au moins une quinzaine, et sûrement plus autour, et les tentes gênaient leur avancée. Alistair grimaça en arrêtant sa monture.

( Il y a beaucoup trop d'humains pour une troupe Omyrienne, ) constata-t-il.

Des esclaves ? Ou bien le gros des troupes, et non pas seulement les officiers, les attendait bien sagement à l'intérieur de la cité, et seuls ceux dont la vie était insignifiante pour les garzoks, à savoir les humains, avaient été laissés derrière pour servir de leurre. Quoiqu'il en soit, Alistair était conforté dans sa supposition que les troupes ennemies cachaient quelque chose, un plan, un piège, peut-être. Et il n'aimait pas ça du tout. Mais avant toute chose, ils devaient continuer leur chemin jusqu'aux portes de la ville. Il était trop tard pour analyser la situation, il fallait avant tout s'en tenir au plan et libérer la cité.

« On continue d'avancer ! » hurla l'assassin à ses acolytes. « Ils sont à moitié endormis, on pourrait presque entendre leurs somniloques ! Vous deux, » continua-t-il en désignant les deux lanciers de son équipée, « vous passez devant pour faire de la place. »

Et, pour montrer l'exemple, il talonna son cheval pour passer en force entre les humains qui leur barraient la route et se frayer un peu plus un chemin en direction des portes.

( J'ai l'impression d'être dix ans en arrière, lorsque ma vie se résumait à faucher des bandits pratiquement désarmés et à diriger des assauts gagnés d'avance. )

Et ce n'était pas quelque chose de réjouissant pour le voleur. Parce que lorsqu'il participait aux batailles de son père, chef de guerre d'une troupe, certes indépendante, mais particulièrement professionnelle et efficace, ses seules cibles étaient des bandits de grands chemins, des bandes mercenaires sans envergures, mal entraînés et se battant avec des armes de fortune. Sans la moindre formation militaire. Sans la moindre discipline martiale. Les affrontements ressemblaient à des exécutions. Mais si Alistair n'était pas à l'aise avec cette perspective, ce n'était absolument pas pour des considérations morales. Non, c'était parce qu'ils étaient là face à une armée entraînée. Face aux fières troupes d'Oaxaca, qui avaient mis en branle tout le continent de Nirtim, et qui régnaient en maître sur ce monde, Aliaénon, depuis qu'ils y avaient mis les pieds. Et ils étaient réduits au simple rang de cloportes face aux armées qui, jusque là, les craignaient tant. Ce n'était pas normal.

Lorsqu'il arriva proche des premiers humains dressés sur son chemin, Alistair se pencha quelque peu sur le côté pour asséner un coup de sa longue dague vers la gorge de son opposant le plus proche, tout en ralentissant l'allure pour donner la place aux deux lanciers pour le dépasser. Ils étaient face à des piétons, il fallait qu'ils avancent sans s'arrêter s'ils voulaient arriver aux portes.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 13 Fév 2016 16:37 
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Localisation: Quête 30 : La Chute d'Aliaénon | Nagorin
J'arrive là où je voulais être. Andel'Ys. Je ne connais rien de ce lieu, de cette cité. Et encore moins de la bataille qui fait ici rage. Qui contre qui ? Quels peuples contre quelles atrocités ? Je ne sais pas. Je suis perdue. Mon cheval me dépose non loin d'une énorme masse d'homme chargeant un énorme campement entourant une cité sombre. Des humains. Ils ressemblent à des Oraniens. Des troupes de Fan-Ming ? Sûrement.

Je suis un peu seule. J'ai une belle vue d'ensemble sur les massacres et l'horreur de la guerre. Mais je n'y comprends rien. Que faut-il que je fasse ? Charger avec les autres, arme préalablement enchantée avant au poing ? Utiliser ma magie afin de ravager les rangs ennemis, à grand coup de vague de froid et de cône de glace ?
Et quand utiliserais-je le précieux cadeau de l'Unique ? J'ai le pouvoir, pendant un court instant, d'annuler toutes magies, ou de la décupler. Tellement de choix...

Un aventurier, me faisant plus penser à un pirate qu'à autre chose, se trouve non loin de moi. Me regardant en silence pendant quelques petites secondes, il m'aborde. Je suppose que le "poupée" est un surnom lambda pour lui. Il me demande si j'ai besoin d'un cheval. Il ne me laisse pas le temps de répondre et descend de sa monture pour me l'envoyer à l'aide d'une petite tape. Il part ensuite, en courant, vers le lac. Un fou ? Mais qui était-ce ?

Je ne me pose pas plus de questions et je monte sur le canasson. Je sais un peu monter à cheval. Suffisamment pour galoper et balancer des sorts. Dans le pire des cas, je descends, arme à la main.
Je charge donc mes fluides glaciales dans mes deux mains. Mains que je tends ensuite vers les ennemis, vers la masse difforme et chaotique. Je visualise le pic de glace que j'ai l'habitude de former. Il faut que mes fluides se répartissent correctement dans l'air, pour former la glace magique.
Mon but est de faire un maximum de dégâts. Mon but est de tout ravager, tout détruire. Mon but est de tuer. Oui, tel est mon but. Et je m'y tiendrai. Pour mon salut, pour le salut d'Aliaénon.
Mais je veille à ne pas trop charger mes fluides et ma vitalité dans mes mains. Je connais la magie sur ce monde, il ne faut pas que j'oublie de faire attention. Je retiens donc un peu ma puissance. Et je me prépare à l'éventuel contrecoup.

(((Utilisation du Sort évolutif de glace :

Pic de glace : Ce sort permet d'envoyer des pics glacés sur son adversaire, à distance. Plus la magie est de haut niveau et plus l’adversaire sera fortement affecté ! mag+1/lvl.)))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 13 Fév 2016 23:11 
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Déferlant comme une nuée à moi toute seule, je charge les guerriers ennemis, créant le chaos et la fuite autour de moi. Ce n'est pas ma bataille, mais rien ne m'empêchera de mener le camp que j'ai choisi à la victoire. Je suis désormais Lothindil, guerrière spirituelle de Yuimen, fière combattante sans peur ni doute, contrairement à mes ennemis qui fuient devant ma charge fantasmagorique, véritable allégorie d'un cauchemar éveillé. L'illusion est parfaite et son résultat est tellement efficace que c'est surprenant.

Nous sommes survolées par des créatures puissantes, des guerrières ailées qui me font froid dans le dos. J'ignore ce que peut être ces trucs, mais ils sont de notre coté, c'est tout ce qui importe. Des combattants qui volent, cela peut ouvrir la cité, nous n'auront pas à redouter les murs, car reprendre une cité, ce n'est pas sans risque; d'autant que la logique voudrait que les guerriers les plus puissants sont à l'intérieur. Affronter des portes, c'est pas pour moi, combattre dedans si elles ont été ouvertes, cela pourrait me convenir en revanche.

"Hey, les harpies, filez dans la cité et ouvrez les portes, vous aurez plus faciles que nous !"

Ma charge héroïque finit par se briser sur les rangs ennemis qui commencèrent à vouloir me faire la peau. Autour de moi, la poussière m'empêche de voir, cela ne me gène en rien, ce n'est pas la première fois que je me bats à l'aveugle. Je tire un petit bandage que je garde toujours à portée de main et me bande les yeux, me concentrant sur ma seule ouïe, tant pour localiser les cibles que pour percevoir plus globalement le combat.

Durant mes contacts avec les ennemis, j'ai vu deux types d'unités particulièrement dangereuses pour nous : tout d'abord les géants aperçus sur le bord de l'eau, je sais que je ne les ai pas tous tués; ensuite les chevaucheurs de loups géants, les cavaliers d'Oaxaca sont redoutables, pouvant faire paniquer nos montures et semer la panique dans notre camp.

Les géants, je peux les localiser avec mon ouïe, une fois que j'aurais fait de la place autour de moi; les loups ça sera plus difficile, aux archers d'accomplir cette mission.

"Archers ! Cherchez les loups, tuez leurs montures !"

Mais d'abord, il me faut me protéger, survivre avant tout ! Invoquant, comme je l'ai fait tant de fois, un bouclier fait des herbes qui m'entourent, capable de détourner des armes, mais aussi d'absorber des flèches au besoin.

(((Discussions et ordres :
Je tente d'envoyer les harpies au-dessus des murailles; de faire tuer les loups -s'ils les trouvent- par mes archers;

Action simple : passage au seul sens de l'audition, à la recherche entre autre des géants.

Action de combat : sort de bouclier vert, niveau maximum.)))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 14 Fév 2016 14:48 
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Therion aurait pu mieux apprécier de se fondre dans cette coulée humaine prête à submerger le camp des garzoks, n’il n’avait pas été gêné par la poussière qui dévalait avec eux. Elle lui piquait les yeux, et le souffle puissant qui soulevait sa poitrine pour soutenir la course des chevaux à grandes enjambées n’était pas de trop pour dégager ses narines. Rien d’horrible cependant, rien de pire que ce qu’il avait connu dans la forge de Galdrunk, lorsqu’il lui fallait manier le soufflet, et respirer l’air lourd de fumée et de poussière de charbon ; sa salive devenait parfois aussi noire que son poil, et il peinait à vraiment nettoyer sa fourrure. Ce souvenir raviva suffisamment de colère pour lui donner du cœur au ventre en surcroît de la chaleur qui brûlait déjà au creux de ses tripes, l’appel du sang et de la chasse.

Finalement, la poussière ne changeait rien à l’affaire, la charge était bien assez compacte pour que se devine la direction, et les ennemis se révèleraient bien assez tôt à ses sens. Même dans cette tourmente, il se sentait capable de flairer un garzok d’un humain, et de distinguer les formes avec assez de finesse pour savoir où abattre sa hache. Et de toute manière, peu lui importait de faucher un de ces humains au passage. Des arbres, des branches, des ronces… Rien que des hautes herbes tranchantes parmi lesquelles fondre et frapper les rares proies dignes qui s’y tapissaient…

Le chef et ses compagnons étaient assez faciles à suivre, ils en imposaient. Ils attireraient les meilleurs guerriers comme les cadavres les insectes nécrophages, le liykor noir n’en doutait pas un instant, et fondait l’essentiel de ses projets de traque là-dessus. Et hors de question de se laisser distraire par tout ce qui pouvait se dérouler sous ses yeux à demi-plissés, quand bien même cela piquait sa curiosité. Des hommes plongeaient leurs narines dans des bourses de cuir et levaient la tête transformés. Les femmes n’étaient pas en reste de prouesses, et se transformaient en êtres de chair et de plumes, prenant leur envol vers les rangs adverses ; elles étaient en tous points semblables à la créature qui avait lacéré les épaules de Therion de ses griffes, blessures à peine cicatrisées, et ce dernier se demanderait lorsque le calme serait revenu, son ventre plein et ses proies sans vies, ce que c’était que cette magie.

En attendant le temps des questions, du repas, du repos, il courrait toujours de toutes ses forces aux côtés des chevaux, et pénétrait enfin dans la mêlée. L’armée d’Oaxaca ne se mettait pas encore en ordre, pas assez pour faire face efficacement, et le nuage de poussière ne devait pas aider les groupes à ses former, les guerriers à trouver leurs frères et leurs armes. Aussitôt plongé dans la bataille, les hasards de celle-ci le séparèrent provisoirement du chef de guerre qu’il avait choisi de suivre. Trois humains de haute stature et de piteuse allure s’interposèrent, le torse couvert à l’instar du lupin d’une cotte de maille, mais bien moins armés, masses et épées ; des armes qui pouvaient infliger de cuisantes blessures, sans offrir cependant l’allonge, la force et le poids de la hache d’arme brandie par Therion. Sans se laisser le temps de souffler, ni aux hommes celui de s’organiser véritablement pour un combat, il profita de son élan pour asséner un large coup latéral vers le flanc gauche de l’homme le plus à sa droite, bien décidé à lui broyer la cage thoracique, et éventuellement à le faire basculer vers ses deux acolytes pour en finir avec eux par la suite.

(((Coup simple, mais vachement fort)))

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* * *




La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 14 Fév 2016 18:33 
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Andel’Ys - Demeure d’Astidenix.

Kiyoheïki : Apprentissage réussi. Sort : échec.

    Alors que Kiyoheïki se concentrait pour lancer ce nouveau sort de sa panoplie, Naral fronça les sourcils, et rageusement, tendit la main vers le milicien. La Reine-Harpie, toujours emprisonnée dans cette gigantesque poigne d’ombre, fut propulsée vers le semi-elfe et, si elle parvint à se rattraper dans les airs grâce à un élégant mouvement d’ailes, elle n’en percuta pas moins Kiyoheïki, qui chut sur le sol sans pouvoir lancer son sortilège. Naral, alors que la main avait disparu, pavanait :

    « Crois-tu vraiment que je ne sens pas ta magie, ynorien ? Si la ruse n’est pas l’apanage de ta part humaine, elle l’est bien de son sang shaakt. C’est toi qui a monté toute cette folie, assume maintenant ses conséquences. Accepte le sang versé des tiens faits prisonniers, en guise de tribut face à tes manquements aux lois diplomatiques. Vois le sang des Pâles, aussi, qui teintera bientôt de rouge le lac Andel. »

    La harpie majestueuse n’en pouvait plus de ses discours. Elle chargea de nouveau, mais agile, Naral esquiva son assaut. Il s’en retrouva néanmoins en plus mauvaise posture : la reine voletant derrière lui, et devant le milicien. Pris en tenaille, il recula contre le trône, le visage fermé. Il riait moins, maintenant, le maître-lézard mauve.


Andel’Ys - Port.


    Hearless, abandonnant hommes et montures, parvint à rejoindre les flots du lac en quelques minutes à peine. Il était d’huile, en cette nuit claire au ciel dégagé, et se faisait le reflet exact des flots, à peine troublé par une légère brise fraîche. Sitôt qu’il en eut troublé la surface pour rentrer dedans, la transformation en semi-triton se fit. Et ainsi, il parvint à contourner la cité, au sein des flots, et à rejoindre le port, bien calme à cette heure sombre. Nulle âme qui vive ne semblait trainer sur les quais, et la seule animation qu’il percevait d’ici provenait du centre de la cité. Plusieurs barques reposaient sur les flots, à quai, arrimées à des planches servant de ponton d’accès. Un petit port de pêche fort tranquille, si une bataille ne sévissait pas à quelques centaines de mètres de là.





Andel’Ys - Campement extérieur (Bataille).

Alistair : Attaque SA : échec.
Eva : Sort : réussite.
Lothindil : sort : réussite.
Therion : attaque AA : réussite.



    La bataille faisait rage, sur le campement. Il était difficile, dans l’obscurité et la poussière à l’ouest de vérifier quelle était la progression exacte des troupes des Pâles parmi ces ennemis, même s’ils semblaient vaincre asez aisément, et sans subir trop de perte. Au nord, par contre, il était plus aisé de constater que la progression était unilatérale, ne souffrant quasiment d’aucune résistance. Les troupes menées par la princesse et Kiyoheïki étaient victorieuses sur toute la ligne, et progressaient rapidement, massacrant tous les êtres se dressant sur leur passage pour défendre vainement leur vie. Déplorable défense d’une armée désorganisée et ivre. Qu’avait pensé le dirigeant de celle-ci, en laissant ses hommes s’enivrer ainsi. C’était facile. Presque trop, en vérité. indigne d’une armée d’Omyre. La honte de la guerre. Et les guerriers n’y étaient que l’ombre de ce qu’ils étaient dans d’autres troupes : visages émaciés, muscles faibles, peu de maîtrise du combat et des armes…

    Le coup de dague lancé par Alistair manqua sa cible : il n’était guère aisé de se battre avec si peu de portée sur un haut canasson. En revanche, et même si les piquiers firent plus reculer les adversaires que les planter là, il put voir avec plus de détail l’être qu’il venait de tenter d’égorger. Muni d’une trique maigre, il avait le visage creusé et les yeux hâves. C’était un homme, non un orque, et ses réflexes biaisés faisaient l’aveu d’un état plus très frais. Le plus déconcertant, sans doute, étaient les menottes ferrées à ses poignets, symbole d’esclavage de la noire cité. L’ennemi tenta de désarçonner l’assassin… mais en vain. Il n’avait ni force, ni dextérité. Et la petite troupe passa, piquiers en avant, cheval au centre et épéistes derrière, surveillant les arrières. Des hommes qui s’étaient dressés, aucun n’était tombé, mais leur manque flagrant de combativité n’était pas sans curiosité. Alistair parvint donc à avancer, étant désormais assez proche des portes pour les rejoindre prochainement, s’il mettait encore l’effort de poursuivre sur sa voie sans arrêter sa charge. Car sur les côtés, des ennemis venaient vers sa petite formation, prêts à les surprendre. Un choix qu’il devrait prendre : poursuivre en risquant de se faire flanquer, ou défendre les vies de ses soldats…


    Eva, à l’arrière de la charge de cavalerie, et montée elle aussi, lança vers l’avant non pas un, mais une multitude de pics de glace qui volèrent avec force vers le campement et… les croupes de ses alliés. Par chance, elle ne toucha aucun des ynoriens devant elle. Le sang, par contre, et les bris de toile et de tentes, fusèrent. Elle tua près d’une dizaine de combattants ennemis de cette seule salve glacée qui vint déchirer chairs dénudées, yeux, gorges et torses offerts. Ses ennemis tombèrent, visage tordu par la douleur et le froid. Elle arriva au début du campement avant la piétaille ynorienne, dans son carnage sanglant. Elle devait prendre une décision, cependant : entrer corps et âme dans la bataille, rejoindre les portes ou les murs, défendre ou soutenir ses alliés combattants… voire carrément prendre la direction des troupes à pied ? Il fallait qu’elle ait un objectif.


    A l’Ouest, Lothindil ne sut pas si ses paroles avaient atteint les harpies. Les trois « dirigeantes » de cette charge aérienne restaient un peu en retrait, fondant sur des cibles isolées sans leur laisser la moindre chance de s’enfuir, et organisant en de furieux piaillements les charges de leurs semblables. Et l’elfe ne sut si c’était par sa propre initiative ou une décision collégiale des piafs, mais elles se ruèrent vers les hautes murailles de pierres… Bien mal leur prit, hélas, car sitôt elles eurent passé le seuil des murs pour survoler la ville qu’une salve meurtrière de carreaux d’arbalète fusa dans leur direction, véritable vague noir de projectiles que Lothindil ne put que trop bien reconnaître au son : des arbalètes Sekteg. Les mêmes qu’elle avait vus lors du réveil du titan. Nombres de harpies s’éffondrèrent dans la cité, trop blessées pour voler, voire mortes. Celles qui étaient indemnes ou peu blessées durent faire demi-tour pour se concentrer, après de nouveaux piaillements du trio dirigeant, sur le campement extérieur, où aucun archer ne semblait sévir. La victoire ne serait peut-être pas si aisée que ça, finalement… D’autant que les traits, ceux qui n’avaient pas touché, ne tarderaient pas à retomber… dans le campement, en plein milieu de la mêlée.

    Son ouïe ne perçut pas ce qu’elle cherchait, en revanche : ni loups, ni géants. Et bientôt Diasgo, le chef archer qui avait été mis à son commandement, cria dans la bataille :

    « Aucune créature montée ! Ils sont tous à pied ! »


    Son sort fonctionna plus que bien, puisque les lianes, herbes et racines qui sortirent de terre couvrirent non seulement la zone devant-elle, mais forma également un plafond amovible qui, elle le sentait, les suivrait pour les protéger, sur trois mètres de large, des attaques venant d’en haut. Temporairement, du moins. Et si elle faisait venir quelqu’un avec elle dessous, bien sûr.

    Therion pouvait enfin faire parler ses capacités martiales : la langue n’était rien, s’il savait faire parler les armes. Et il le prouva ici par un coup monumental qui, s’il trancha le torse du premier homme qu’il rencontra, passa à travers celui-ci et vint percuter violemment le bassin du second, qui éclata sous le choc. Le coup était si puissant qu’il vint littéralement, pris dans l’élan descendant, trancher la jambe du troisième à hauteur du genou. Son pied alla rencontrer deux têtres tranchées par les deux haches du fils d’Astidenix, qui croisa le regard du loup et, dans la ferveur du combat, opina du chef avec un enthousiasme tout fraternel : celui des frères d’armes.

    Les trois corps étaient tombés au sol, le premier mort et les autres gigotant en geignant. Il put les observer plus en détail : maigres, peu armés, et peu aptes à la bataille. De bien faibles combattants, en vérité. Où était la chasse terrible qu’on lui avait promise ? Les fourmis de ses ennemis étaient-elles donc si aisées à écraser ? Le chemin vers les dirigeants Hommes Pâles était libéré, et ceux-ci continuaient leur progression dans le campement, massacrant tout sur leur passage alors que la poussière retombait petit à petit. Il fallait à Therion un objectif de bataille, désormais : tuer, suivre Astidenix encore, détruire ou… quelque chose de plus stratégique. Il avait vu, lui aussi, les harpies se faire flécher, et les traits monter haut dans les cieux.




[Kiyoheïki : 0,5 (intériorisation) + 0,5 (attaque) + 1 (longueur). Mot : 1 bon ! - Dizenier.
Heartless : 0,5 (intériorisation) + 0,5 (infiltration dans la cité) + 0,5 (don du cheval) + 0,5 (longueur). Mot : 0. - Dragonner.
Alistair : 0,5 (intériorisation) + 0,5 (tentative de frappe) + 0,5 (passage de force) + 0,5 (longueur). Mot : 1bon ! - diagraphe.
Eva : 2,5 (exploit de bataille). Mot : 0. - Quercicole.
Lothindil : 0,5 (envoi des harpies) + 0,5 (recherche des ennemis) + 0,5 (bouclier vert.). Mot : 0. - bamboches.
Therion : 1,5 (exploit de combat) + 0,5 (intériorisation) + 0,5 (longueur). (attention pour les retards : vous avez une semaine stricte max pour poster, (idéalement pour le dimanche fin de matinée grand max, pour vous) dès la semaine prochaine, le 0,5 de malus sera pris en compte). Mot : 0. - bassier.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 14 Fév 2016 20:56 
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Alors que je m'apprête à relâcher mes fluides, le général ennemi utilise la Reine comme projectile. Pris par surprise, mon corps réagit seul. Par réflexe, j'écarte mon arme sur le côté, cherchant à éviter de la frapper accidentellement. Ma magie se disperse alors que le corps de plumes me percute. Si elle se rattrape gracieusement, ce n'est pas mon cas. Souffle coupé un instant, je chois rudement au sol, et ne conserve mon arme en main que par instinct. Alors que je me remets du choc, j'entends encore le serpent volant persiffler. Le voilà de nouveau en train de dénigrer mes origines, s'attaquant à ma part shaakte à présent.

Je me redresse rapidement tandis qu'il poursuit, m'accusant d'avoir monté toute cette catastrophe, et m'ordonnant d'en assumer les conséquences. Il continue à vouloir m'accabler pour toutes ces vies perdues dehors, du sang des miens versé par ma faute, et qui sera bientôt rejoint par celui des Pâles. J'en fronce les sourcils. L'imbécile... Stratège finalement peu inventif dans ses tactiques... Et qui se permet maintenant de me tutoyer.

La Reine charge de nouveau, mais elle est esquivée une fois de plus. Toutefois, le visage de l'omyrien apparait moins souriant, acculé qu'il est contre le trône. Mais je ne suis pas dupe. Jamais pareil reptile ne saurait afficher son trouble aussi ostensiblement.

Je me mets en garde, scrutant cet être calculateur. D'ordinaire, je ne tutoie que ceux qui me sont chers, mais je vais faire une exception. Sois proche de tes amis, davantage de tes ennemis. Mais c'est ici la marque de mon absence de respect envers lui. Si j'ai de l'estime pour sa force et son intellect, je méprise sa personne. En fait, non. Je me surprends même à me sentir de plus en plus indifférent envers lui.

"Crois-TU que je n'ai pas conscience de ce fardeau, créature au cœur de fiel ? "

Ma détermination n'est que plus grande suite à ses paroles, et un calme certain s'insinue en moi. Je suis ynorien, un semi-elfe droit, responsable de ses réussites comme de ses échecs, et je compte le prouver. J'étends mon arme sur le côté, rassemblant une nouvelle fois ma magie. Oui, je souffre du sort de mes compatriotes, de ce revers terrible infligé par l'ennemi, mais cela ne fait qu'accroître mon sens du devoir. Je ne peux hélas pas entièrement chasser ma culpabilité, ni ne cherche à le faire. Me lamenter maintenant ne servirait à rien. Je dois faire honneur à ceux que je n'ai pas su protéger. Me battre pour eux, pour ces anonymes, simples pions dans un conflit qui les dépasse. C'est de ma faute, mais ce lézard en armure est aussi responsable que moi.

Mes yeux violets s'ancrent sur le visage de l'adversaire. Plus il distille son poison, plus j'y deviens résistant. Il ne me déstabilisera plus, car j'accepte la responsabilité de cette faute. Par ma voix et mon regard, j'affiche la force de volonté que ses paroles ont exacerbé en moi. Implicitement, je cherche à donner mon accord à Sa Majesté sur un sujet délicat. Sa forme a été dévoilée, mais pas les terribles pouvoirs qu'elle a brièvement évoqué.

"Mon erreur, mon châtiment... S'il me faut être estoqué par chaque dizenier d'Andel'Ys, verser jusqu'à l'ultime goutte de mon sang dans le calice de leur Reine, ou finir sur un billot ynorien pour expier cette faute... Alors qu'il en soit ainsi."

Je concentre ma magie, non pas pour frapper le reptile mauve cette fois, mais pour soutenir la Reine dans ses assauts. Mes pensées vont un court instant à Gaïa, afin qu'elle guide aussi précisément que possible les serres de Sheeala d'Argentar, et la rende agile contre la magie sombre de Shaam.

"Mais quel que soit le sort qui m'attende, Shaam, il ne TE regarde pas."

Je relâche mes fluides lumineux et me prépare à un nouveau coup de l'ennemi, tout en m'efforçant de lui barrer la route. Qu'importe si la justice de l'Ynorie ou celle des Pâles réclame ma tête ensuite. Mon devoir est de défaire ce général et ses troupes.

Ici et maintenant.






Utilisation la plus forte possible sur la Reine-Harpie du sort de Bénédiction : En invoquant Gaïa, la magie de lumière vient améliorer les réflexes d'une cible pendant [lvl/4] tours (minimum 2). (Une maîtrise et une esquive au choix +1/lvl)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 21 Fév 2016 14:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 16 Fév 2016 15:53 
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Localisation: Quête 30 : La Chute d'Aliaénon | Nagorin
Ma magie opéra. Mais pas comme je la exactement prévu. Je pensais matérialiser un seul et énorme pic qui aurait alors emporté une grosse masse d'ennemi avec lui. Mais c'est finalement une multitude de petits pics, plus affûtés les uns que les autres, qui apparurent. Ils volèrent telles des flèches et se plantèrent tous dans un ennemi, qui mourut dans d'atroces souffrances, du moins, je l'espère.

Bon, voilà une bonne chose de faite, une dizaine d'ennemi en moins. Désormais, j'avance dans les cadavres, le sang et les ravages causés par ma magie destructrice. Les troupes à pied sont avec moi. Mais serons-nous vraiment utiles ici ? Serai-je vraiment utile ici, plutôt ?

Je ne crois pas. La cité est là, sous mes yeux. Je fonce vers les murs, droit sur eux. Sautant de mon cheval, il faut que je fasse ce que j'ai réussis à faire lors de mon évasion à Nagorin. Traverser un mur n'est pas choses simple et le casser serait sûrement trop dur, je m'y épuiserai. Passer par au-dessus, en revanche, c'est faisable. Je n'ai pas de corde sur moi, mais j'ai ma magie. J'accumule ma puissance dans mes paumes, pendant quelques instants et je tente de faire une sorte d'escalier de glace. Le tout est de ne pas relâcher ma magie trop rapidement. J'essaye donc d'imiter une légère brise, tout en modelant la glace afin de pouvoir grimper. Cela ne ressemblera sûrement à rien, mais l'objectif est de passer, coûte que coûte.

Tout en essayant de faire cela, je veille à ne pas me retrouver trop proche d'ennemi. Sinon, ma seule défense sera d'essayer de dresser un mur avec les fluides que j'accumule dans mes paumes. Mais ça, je ne sais pas si c'est une bonne idée.

(((Utilisation du Sort évolutif de glace :
Barrière des glaces: Lance une protection telle un mur de glace rigide devant vous, presque impénétrable face à la magie. Le reste des attaques passe à travers ce mur de glace étrange. (End+2/lvl face aux sorts pendant lvl/4 tours

(312 mots) ))))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mer 17 Fév 2016 18:14 
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Localisation: Quête 30 - Aliaénon
L'attaque d'Alistair, si elle manqua lamentablement sa cible, eut au moins un effet bénéfique : ainsi tourné vers son ennemi, et à sa portée, il put discerner distinctement les traits de celui qu'il avait d'abord pris pour un soldat d'Oaxaca. Mais il n'en était, visiblement, rien, car il avait face à lui un humain au corps émacié, vraisemblablement par la fatigue et la malnutrition, et, plus dérangeant encore, munis de fers aux poignets.

( Un esclave ! )

Etait-il là pour porter les charges ? Pour monter les camps ? Mais tous les autres montraient la même combativité, ou plutôt le même manque de celle-ci. Tous se trainaient de la même manière. Tous, certainement, étaient esclaves. Et d'un seul coup, Alistair comprit l'absence d'organisation dans le campement, il comprit les garzoks qui poussaient devant eux des humains pour combattre à leur place : cette armée n'en était pas une, elle n'était qu'un ramassis d'esclaves et d'esclavagistes.

( Merde ! Je savais qu'il y avait anguille sous roche, ) s'énerva-t-il intérieurement alors que sa petite troupe parvenait, lanciers en avant, à se faire un chemin à travers leurs « opposants ».

Et alors qu'ils s'écartaient enfin du groupe, toujours en direction des portes, Alistair put apercevoir, haut, par-dessus les murailles, un groupe de volatiles non pas sortir mais entrer dans la cité. De là où il était, il ne pouvait entièrement les distinguer, mais leur silhouette humanoïde ne lui échappait pas.

( De surprises en surprises... )

Mais, alors qu'il pensait ces créatures des ennemis, une volée de flèches, en provenance de la cité, les cueillit en plein vol, en faisant chuter certaines, en faisant rebrousser chemin à d'autres. Pour ne rien arranger, voilà qu'à sa droite un groupe de personnes – il ne pouvait distinguer s'ils étaient hommes ou garzoks -, dont les intentions belliqueuses étaient clairement visibles, se dirigeait vers eux. Et pas seulement à sa droite, en fait, car bien vite d'autres guerriers s'approchèrent depuis la gauche. Trois choix s'offraient donc à lui : continuer à bride abattue vers les portes, fidèle à son objectif initial, et laisser ses hommes retenir leurs assaillants, ce qui causerait certainement leur perte ; les aider à se défaire de leurs ennemis ; se replier immédiatement, empruntant plus ou moins le même chemin qu'à l'aller pour perdre leurs poursuivants à travers les faibles esclaves qu'ils arriveraient certainement à repousser une seconde fois sans problème.

Sans les informations acquises lors de ces dernières secondes, Alistair aurait opté sans la moindre hésitation pour la première solution : les portes de la ville avaient été son premier objectif, et c'était un point majeur dans la reprise d'Andel'Ys, et, s'il était vrai que ses soldats en seraient peut être morts, le laissant seul au milieu des armées ennemis, il aurait très bien pu s'en sortir en s'engouffrant plus en avant dans la cité, pour retrouver l'Ynorien et la Reine dont le capitaine lui avait parlé par exemple. Mais il venait d'assimiler deux informations majeures : premièrement, il y avait un bon nombre d'esclaves parmi les troupes garzoks, ce qui signifiait que le gros de la troupe était soit embusqué, soit au sein même de la ville ; deuxièmement, les mystérieux volatiles venaient de prendre une volée de flèches, ce qui signifiait que les ennemis les attendait de pied ferme.

Et c'est avant tout cette seconde information qui comptait, pour un bon nombre de raisons. Déjà, parce que si Alistair se retrouvait seul de l'autre côté des murs, il avait de bonnes chances de se faire cueillir par garzoks et gobelins. Mais ensuite, et surtout, parce que cela signifiait que les troupes à l'intérieur de la cité étaient déjà organisées, et donc que leur effet de surprise était complètement tombé à l'eau, et leur stratégie potentiellement à revoir. En fait, la conclusion logique d'Alistair était que tout ceci n'était qu'un énorme piège, et qu'ils étaient, graduellement, en train de tomber en plein dedans. Et il fallait rectifier les choses immédiatement.

Mais, quoiqu'il arrive, la situation était catastrophique, et il n'était pas aisé de savoir quelle voie adopter. Rebrousser chemin et établir une nouvelle tactique ? Mais les troupes Oaxiennes dans la cité, prendraient, si ce n'était déjà fait, la population en otage, et si Alistair se trompait, et que les flèches ne provenaient que de quelques soldats en ronde, alors ils laisseraient le temps aux ennemis de s'organiser. Il pouvait également continuer, inlassablement, vers les portes, se cantonnant à leur stratégie première : la constance était parfois préférable.

( Et puis, si on rebrousse chemin, on pourra peut-être utiliser les esclaves. )

Se fut finalement cet argument qui remporta le bref, mais intense, débat qui faisait rage dans le crâne d'Alistair. S'ils se réorganisaient, ils pourraient offrir aux esclaves de se libérer eux-même de leurs chaînes, et de combattre à leur côté. Au lieu de perdre en nombre, ils en gagneraient, et éradiquer les garzoks encore présents dans la plaine.

«  Foutu pour foutu... » murmura Alistair pour lui-même.

Quitte à perdre la bataille, il préférait de toute façon se trouver hors des murs à ce moment là. Pour sa propre sécurité.

« Lanciers ! » interpella-t-il ses hommes. « On se replie, repassez derrière ! Il faut prévenir Hirotoshi : on dirait que l'on est tombé sur les seuls garzoks qui savent utiliser un diagraphe ! »

( Des garzoks... ou un Dragon. Mauve. )

Si les théories d'Alistair étaient fondées, ce Naral Shaam était, en plus d'une créature aux pouvoirs visiblement effrayants, un fin stratège, et il avait réussi à garder une longueur d'avance sur les troupes jointes de Fan-Ming et d'Andel'Ys.

Et, armé d'un nouvel objectif, le voleur fit rebrousser chemin à sa monture pour retracer le chemin inverse et retrouver Hirotoshi, ou n'importe quel haut gradé allié qu'il pourrait trouver. Il comptait repasser au milieu du groupe qui les avait fait ralentir une première fois, pour perdre leurs poursuivants à travers les tentes et les esclaves. Ils n'avaient opposés presque aucune résistance à l'aller, et Alistair espérait bien retrouver le même passéisme au retour. C'était un pari dangereux, car s'ils ne parvenaient pas à faire une autre percée, alors ils seraient pris en tenaille, mais c'était le meilleur moyen pour ne pas avoir, en cas de réussite, à engager d'escarmouche avec les soldats qui voulaient les flanquer, et ainsi gagner un temps précieux.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Jeu 18 Fév 2016 02:39 
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Quelques instants plus tard, une sombre silhouette émergea de l'eau et escalada un quai. C'était Heartless, qui avait contourné les murs de la ville par les eaux du lac et était entré à Andel'ys par son port de pêche. Du petit ponton d'où il était, il pouvait voir la cité de l'intérieur. L'endroit était calme, paisible. La guerre qui sévissait hors des murs n'était qu'un lointain bruit d'enfer. Seulement, le centre semblait agité, Sirius devina que c'était là que devait se trouver le cœur de la résistance adverse. Son regard écuma la ville, se demandant où aller ensuite. Il recherchait Naral Shaam. Il devait voir celui qui donnait les ordres, le véritable ennemi de cette petite guerre. Pour le tuer ? Il n'était pas sûr. Tuer un pantin d'Oaxaca en chemin aurait été une bonne chose, un bon message à envoyer. Mais avant tout, il voulait voir "l'ennemi" de ses propres yeux pour former sa propre conviction. Cette guerre n'avait pas de sens pour lui. Il s'y était engagé sans réfléchir, mais il était certain d'une chose : si il voyait dans les yeux de l'ennemi mortel la même cruauté qu'il avait vu dans les yeux de la Déesse Sombre quelques jours auparavant... alors il n'y aurait plus de place pour le doute.

Distinguant un point élevé dans le paysage qui s'offrait à lui, il en fit sa destination. Monter une tour pour voir la bataille, toute la bataille, et épier la ville. Cependant, avant de partir, il s'arrêta près d'un bateau de pêcheur et y prit ce qu'il put : corde, hameçons, filet... afin de se préparer à la chasse potentielle qu'il allait livrer au Dragon Mauve. Car si il était bien méritant de son titre, ce chef de guerre à présent cerné, il allait vouloir s'enfuir à un moment ou à un autre, si il était encore dans la cité. Le port était désert, la bataille rageait devant les murs... si le pantin d'Oaxaca voulait fuir, Heartless ne lui voyait qu'une issue : le ciel. Peut-être avait-il lui aussi un moyen de transport pareil aux chevaux ailés, ou bien comme son titre l'indiquait, il était capable de se changer en dragon et de voler en sûreté. Bien sûr, cette pensée pouvait sembler farfelue, mais Heartless avait déjà vu bien trop de choses tout aussi folles pour s'y attendre.

Ainsi, s'étant encombré du matériel de pêche qu'il avait pu se procurer au port, le capitaine se faufila à pas chassés dans la cité, anguille parmi les ombres, dans la direction d'une tour ou de quelque endroit surélevé qui lui permettrait d'établir un plan.


-> tentative de s'équiper d'un filet de pêche, d'une longue corde et d'une paire de crochets

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 20 Fév 2016 01:57 
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Inscription: Dim 28 Avr 2013 12:48
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Localisation: Aliaénon - Andel'Ys
Puisque la bataille lui permettait des libertés qu’une traque commune ne pouvait lui accorder, Therion se laissa aller à un long hurlement de triomphe, qui aurait signifié aux oreilles de chacun des autres mâles liykor noir des alentours qu’il venait de mettre à terre un adversaire, et qu’un territoire de chasse avait un nouveau maître. Cela valait également pour défi à celui qui se sentirait assez fort pour affronter le vainqueur. Qu’importait si aucun membre de sa race ne pouvait répondre à cette provocation, il lui suffisait de la lancer dans le vent pour se sentir digne fils du Père et de la Mère. Et si le rugissement pouvait parvenir à l’oreille d’un garzok non loin de là, d’autres humains, de sektegs ou de quelque autre créature, et lui inspirer la peur, alors il aurait plus que rempli son but.

Le coup de hache s’était avéré plus redoutable que prévu, et le sang coulait maintenant à gros bouillons sur le sol, une goutte dans les flots qui allaient probablement rougir la terre au pied des murs, et cela avant que l’aube vienne le révéler. Therion comptait peu sur la victoire de son camp, cela lui importait peu. Seule faisait sens l’idée que plus nombreux devraient être les cadavres des serviteurs d’Oaxaca.

(Les charognards mangeront de longs jours, et jamais les rats et les corbeaux n’auront été si gros ! Les asticots grouilleront, des nuages de mouches noirciront le ciel, des milliers d’oiseaux fondront sur elle pour manger. La Mère pourvoira à la subsistance de tous sur les corps tués par ceux à qui le Père a donné la force… Avant la pourriture, je serai assis sur les têtes des chefs de cette armée, et je mangerai leurs foies chauds… Il y aura plus d’os de mes proies que dans la grotte où dort le plus grand des mâles de ma race ! Ils mourront tous, tous et tant qu’il ne restera pas assez de survivants pour enterrer les morts !)

Pas le temps de se réjouir plus longtemps qu’une pensée, il fallait faire face à de nouveaux adversaires. Dans le combat, le vieux chef et ses compagnons priaient le Père avec une ferveur au moins égale à celle du liykor noir, ce que ce dernier apprécia. Alors qu’il s’apprêtait à achever d’un coup de hache les deux hommes qui gisaient à côté de leur camarade tranché en deux – l’un pissant le sang, le bassin en bouillie, l’autre serrant sa jambe blessée pour… pour rien, il était fichu sans soins urgents – Therion entendit les cris des harpies blessées, et leva la tête pour apercevoir les premiers traits filer dans le ciel pour atteindre les créatures volantes. D’autres fusaient haut dans la nuit, et n’allaient sans doute pas tarder à descendre. Or, il était bien conscient de n’avoir pas une paire d’yeux sur le crâne pour scruter tout ce qui viendrait d’au-dessus de sa tête. Et hors de question de garder le museau levé, surtout dans l’obscurité, au risque de se faire harponner par le premier sekteg armé d’une pique un tant soit peu acérée.

Il avait horreur des boucliers, même si l’instructeur garzok à Omyre lui avait appris à se servir de ces plaques de bois. Les liykors ne se cachaient pas derrière des morceaux d’arbres. Cependant, il avait aussi vu ce que pouvaient faire ces assemblages de bois, de plumes et d’acier sur un corps non protégé. Pas le temps de chercher un abri, pas dans la plaine, pas au milieu de la mêlée. Le Père et la Mère pourvoyaient toujours aux besoins de ses enfants. D’un coup de hache il trancha net la tête du blessé à la jambe, prit sa hache d’une seule main et se servit de l’autre pour soulever la carcasse et la balancer sur son dos, comme une cape rudimentaire. Progressant un peu voûté, l’œil aux aguets, prêt à se redresser ou à asséner un nouveau coup de hache sur le premier obstacle venu, il avança vers les murailles. Il avait déjà jeté des pierres, il savait comment les choses retombaient, sommairement. Si la pierre n’est pas jetée tout à fait au dessus de soi, elle retombe un peu plus loin. Si ceux qui tiraient dans le ciel étaient de l’autre côté des murs, aux pieds de ceux-ci, il serait à l’abri un temps, du moins le pensait-il.

(Et s’il y a des ennemis dans la cité, les chefs sont dedans… Les chefs de garzoks sont trop précieux… S’ils meurent l’armée est comme un serpent sans tête… Il bouge, mais ne mord pas… Alors les chefs sont dans la cité… Et puis sinon… Je ferai demi-tour, et je continuerai à me battre quand les flèches ne tomberont plus, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une proie vivante… Père, Mère, je partagerai mes proies avec toutes les bêtes de ce monde, tous mangeront à leur faim…)


Tout en progressant, il fouillait le camp du regard à la recherche d'un abri plus efficace, un bouclier assez grand pour lui servir, dont il pourrait se servir avec plus de maniabilité que le cadavre.

(((810 mots
Direction les murs de la cité, en cherchant un bouclier au passage)))

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La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 21 Fév 2016 11:18 
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Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
Mon sort s'active, bien plus puissant que d'habitude, comme toujours sur ce monde, me couvrant le ciel sur une certaine largeur, m'évitant ainsi de me prendre l'une ou l'autre des victimes des harpies. Ces dernières décident de suivre mon commandement et passent le mur. A ce instant précis, mon ouïe fine capte un bruit qui m'est plus que familier, un petit cliquetis suivis d'un "fiou" typique d'une arme de jet : une arbalète sekteg. Non pas une, des dizaines d'arbalètes, des centaines peut-être. Le bruit est étouffé, non par la foule, mais par sa localisation : derrière la muraille.

(T'es sûre ?)
(On a été flairé !)

Plus ardemment encore qu'avant, je cherche à repérer les géants, laissant mes archers trouver les loups. Des géants, même dans un pareil tumulte, ça s'entend normalement, mais là rien, impossible de les retrouver. Par Yuimen, on s'est fait avoir sur toute la ligne. Le cri de Diasgo, le chef de ma compagnie d'archers confirme une nouvelle fois ma crainte : aucune créature montée hors de la cité. Nous avons tous été berné, ce ne sont pas les troupes que j'ai vu le long de la rivière quand j'ai éveillé le monstre de pierre, ce n'est pas la troupe qui attendait ce matin encore aux pieds de la muraille.

"ARRETEZ LE COMBAT ! PAR TOUS VOS DIEUX CESSEZ LE MASSACRE !!!!"

Je ne peux pas laisser faire cette folie, il me faut trouver Astidentix, il faut qu'il sache que ce combat n'est que pure perte. Jouant de mon épée au minimum, je cherche à rejoindre le chef des hommes pâles. Il faut qu'il sache !

Nous sommes entrain de massacrer les esclaves, la chair à flèches que j'ai croisée dans mon infiltration, et non les troupes d'Oaxaca. Où est-ce que ce diable de dragon a pu planquer ses géants ? A l'intérieur de la cité qui s'est rendue ? Non, des géants ça ne passe pas inaperçu dans une cité, s'il les avait rentré, les gardes n'auraient jamais lancé le signal, ça n'a pas de sens.
A moins que... tout ceci ne soit qu'une immonde diversion et que les troupes aient déjà contourné la cité vers le Nord, vers Fan-Ming. Ils pourraient avoir une demi-journée quasiment d'avance sur nous ! Cette bataille doit cesser au plus vite.

Je mets tout mon énergie à retrouver le chef de guerre des hommes pâles pour l'avertir...

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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