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Andel’Ys – Grand’Place. (Kiyo)Gurfelion secoua la tête aux paroles de Kiyoheïki. Il n’était pas d’accord avec l’analyse du semi-elfe, et en d’autres occasions, s’il n’avait pas été sous l’effet du sortilège apaisant, il lui aurait peut-être fait ravaler ses paroles dépréciatrices avec force vigueur. Critiquer ouvertement la hiérarchie militaire n’était pas une chose très bien perçue. Lui qui venait d’Oranan, il pouvait s’en rendre compte plus que quiconque. Le chevalier pâle, serviteur d’Oaxaca tout autant que son dragon de chef, répondit simplement à Kiyoheïki.
« Ainsi vont les horreurs de la guerre. Ce qu’on perd, on le regagne par le temps. Ce qui est détruit, on le reconstruit. Il suffit juste que quelqu’un avec la volonté de le faire reste pour le faire. Je suis cette personne. »
Quand il s’adressa au peuple, Gurfelion serra la mâchoire. L’insulte était puissante, quelle que soit l’intention de Kiyoheïki. Des hères présents là, l’un d’eux, un homme à l’air las et au teint fatigué répondit.
« Sauf vot’ respect, m’sire, ceuces qui veulent et savent se battre, y sont dehors comme v’s’avez dit. Nous, on sait plus faire qu’attendre c’qui s’passera. Pis on se fera au résultat, c’pas comme si qu’on avait l’choix. »
Résigné, les citoyens d’Andel’Ys restés dans la cité étaient forcés de l’être. Il ne tirerait pas grand-chose d’eux. Lui, en revanche, pouvait encore peut-être changer le cours de la bataille, en fonction de ses actions futures. Mais ici, rien ne bougerait vraiment, apparemment. Andel’Ys – Intérieur de la ville, près des murailles (Hearthless, Mathis, Azra).Heartless : CC combinée : échec critique.Thensoor, cette fois, opina du chef sentencieusement, et de sa voix d’outretombe, répondit à Azra :
« Ça, c’est dans mes cordes. »
Il regarda Loona qui, bien qu’intimidée, marqua elle aussi son accord pour que leurs pouvoirs soient joints. Deux maîtres de l’ombre au même endroit, l’une en créant, l’autre les manipulant. Ça pouvait avoir des effets plutôt sympathiques, à bien y penser. Surtout quand on ajoutait par-dessus tout une demoiselle dont le pouvoir était de créer des illusions les plus réalistes qui soient. Une fois le plan ajusté par Mathis, tout ce beau monde se rassembla, et alors que Loona créait un chemin d’ombre entre les deux tours, Thensoor engloba dans ses bras squelettiques la petite troupe et ils furent transportés, changés en ombres eux-aussi l’espace d’un instant, dans la seconde tour. Totalement vide, ils ne tardèrent pas à la dévaler. C’était une tour dont la seule fonction était de permettre la montée sur le chemin de garde. Il n’y avait pas vraiment de pièce, si ce n’était le haut de la tour, où quelques caisses étaient entreposées, et le rez-de-chaussée, où un dragon plus vrai que nature, qui les aurait sans doute traumatisés s’ils ne savaient pas que c’était une illusion, crachait un feu infernal sur les troupes garzoks qui n’osaient pas rentrer, et fuyaient sans demander leur reste dans les rues adjacentes.
Ils trouvèrent le mécanisme à l’intérieur de la tour, au niveau du sol. À l’observer, ils comprirent tous qu’il en existait un jumeau, dans l’autre tour, et que celui-ci ne ferait qu’ouvrir l’un des deux battants de la porte nord d’Andel’Ys. Thensoor prit l’initiative de prévenir la troupe de son initiative prochaine :
« Si votre décision est bien d’ouvrir ces portes, je me téléporterai dans la seconde tour avec Mademoiselle… » Il désigna Loona. « … et nous l’activerons au cœur de sa zone d’ombre créée sur place, qui masquera notre présence aux nombreux garzoks dans la tour. Nous reviendrons alors fissa ici. »
Loona, encore une fois, marqua son accord tacite, même si elle restait impressionnée par la présence des deux morts-vivants. A titre informatif, Glanaë précisa tout de même :
« Les troupes ennemies restées hors de la ville sont actuellement pressées contre ces portes pour les défendre. Les nôtres devront leur passer dessus avant d’accéder à la cité. À moins qu’ils ne rompent le combat : quand vous étiez dans la tour, je les ai entendus supplier d’ouvrir les portes pour qu’ils entrent. »
Fiers de toutes ces informations, ils devaient maintenant prendre une décision, et agir en prenant en compte toutes les conséquences. Le doute n’était plus permis.
À quelques pas de là, à l’extérieur de la tour, Heartless entreprenait d’étranges actions pour enfin entrer en discussion avec ce gradé de l’armée garzok, l’un des derniers sobres qui restait, sans doute, dans cette chienne de ville. Il tenta de le faire choir, mais la rage du garzok était plus forte. Et là où il voulait le faire choir, c’est lui qui tomba sous le coup de boutoir que lui envoya l’orque. Ce dernier manqua son coup de cimeterre, trop haineux pour être précis, mais sa charge, doublée d’une masse plus qu’imposante, vint percuter le pirate et l’envoya au tapis, alors que la gourde qu’il avait en main roula plus loin, répandant sur le sol une partie de son liquide (perte de l’équivalent d’une dose de potion).
Le sergent vert, écumant de rage, et hébété suite à sa charge, mit du temps à se retourner sur sa victime au sol. Mais lorsqu’il le fit, saignant toujours abondamment, ce fut avec un regard sans équivoque : il devait tuer celui qui l’avait tué. Il arma son cimeterre, prêt à l’abattre sans aucune pitié sur son adversaire au sol… Andel’Ys – Champ de bataille (Alistair, Eva, Lothindil et Therion).Lothindill : Sort combiné : réussite. Therion : CCAA : réussite. (apprentissage validé)Le premier piquer à qui Alistair s’adressa blêmit un peu en entendant l’ordre de l’assassin, mais, le doute passé, garda un regard déterminé et d’un salut sec de la tête, marqua son accord pour le plan d’Alistair : il resterait en dernière ligne pour agiter le drapeau, si jamais la négoce est encore possible. Au péril de sa vie, bien évidemment. Le second auquel il s’adressa partit aussitôt, au pas de course, vers les troupes en arrière, rejoindre Hirotoshi pour le prévenir des intentions d’Alistair. Eva semblait n’avoir plus le cœur aux négociations. Elle se replia parmi les piquiers d’Alistair, qu’elle suivrait pour le moment.
Lorsqu’il remonta sur son canasson, fier et déterminé, tous les regards étaient tournés vers lui. De ses paroles dépendrait le reste de la bataille, indéniablement. Au moins dans cette partie-ci de l’affrontement, là où les derniers esclaves encore en vie s’étaient rassemblés pour sauver leur vie, dans un premier temps, puis, acculés, défendre coûte que coûte la cité. Et il parla. Chacun l’écouta, mais les visages ne changèrent pas d’expression déterminée. Oui, il venait de souligner une vérité entendue par tous, ici : les esclaves voulaient sauver leur vie. Par-dessus tout. C’était la seule option qui leur semblait viable. Alors ils se battraient, si les ynoriens attaquaient. Au lieu de les faire douter, son discours ne fit que les galvaniser. Car désormais, il se présentait ouvertement en ennemi, rompant les négociations. Et lorsqu’il chargea, les rangs des esclaves se resserrèrent. Ils étaient prêts à le recevoir. À dix-huit contre plus de deux cent, il devrait compter sur une arrivée rapide du reste de la troupe Omega, fort en retrait, pour espérer survivre. Mais aucun des Ynoriens qui le suivait n’hésita un instant à le suivre. Eva, elle, resta sur place, méditative. Peut-être préparait-elle un sortilège ?
À l’arrière, Hirotoshi ordonna la charge. Les troupes ynoriennes, formées pour les batailles de ce type, chargèrent donc d’un pas rapide, sans rompre les rangs. Mais déjà, le contact entre les piquiers d’Alistair et les esclaves était fait : Hurlant de rage, Haràn des Marches kendrannes s’interposa devant la monture de l’assassin, et de sa lance en perça le buste. Le cheval rua, désarçonnant Alistair avant de tomber à son tour sur le flanc, blessé mortellement. Les piquiers de Fan-Ming faisaient des ravages dans les premiers rangs des esclaves, mais ils n’avançaient pas d’un poil. Un des piquiers tomba, assailli par trois esclaves. Ils n’étaient plus que dix-sept. Harán restait face à Alistair, attendant qu’il se relève pour entrer en duel contre lui : lance contre dague. Il avait l’allonge, indéniablement. Et avant l’avantage de n’être pas fourbu par une chute de cheval.
Lothindil, elle, s’avance seule avec détermination vers la charge des loups d’Omyre. Lorsqu’elle relâcha sa magie dévastatrice, en plein centre de la première ligne de la charge, la terre subit un choc rude, tremblant, se fissurant, faisant choir les loups et leurs cavaliers sur une large zone. Le terrain est chaotique, se soulevant, s’affaissant à d’autres endroits. Plusieurs ennemis viennent s’empaler sur les pics de pierre acérés qui sortent du sol dans un cercle autour de l’elfe grise. Elle a littéralement rompu la charge en deux, protégeant surtout le centre de l’armée pâle, là où tout l’état-major est rassemblé. Mais les garzoks montés ne sont pas abrutis non plus, et ceux les plus sur les côtés contournent vite la zone pour prendre en tenaille les troupes pâles, néanmoins prêts à les recevoir. Ainsi, les armées du Royaume pâles se séparent en deux, pour mieux recevoir la charge séparée des loups d’Omyre, alors qu’au centre, c’est le chaos le plus complet, les garzoks blessés tentant de se soustraire au tremblement de terre qui ne semble pas vouloir cesser de sitôt, brisant même les épieux de pierres sortant du sol et censés protéger la servante de Yuimen. Dans toute cette folie, l’un d’eux a la conscience d’envoyer une lance, précise et puissante, sur l’origine de ce mal. Lothindil accuse le coup : elle l’atteint en plein dans l’épaule de son bras déjà tranché, et en bonne voie de reconstitution, même s’il n’est guère encore totalement réparé, membre présent mais d’une taille ridiculement réduite et racrapotée.
Le choc l’envoie valser au sol, et lui fait prendre conscience d’une chose : elle ne contrôle plus son propre sort, qui continue à faire trembler la terre sans, heureusement, prendre plus d’ampleur. La blessure dont elle est victime n’est pas directement mortelle, mais incapacitante et douloureuse : la lance est profondément fichée dans sa chair, la pointe en ressortant dans son dos en passant à côté de l’omoplate. Elle est en danger, si elle reste là, comme ça. Car les orques pris dans cette tourmente n’ont qu’une idée en tête : la tuer avant d’eux-mêmes mourir.
Du côté des géants et des cavaliers, la mêlée est tout aussi dévastatrice. Trois géants tombent, en plus de celui de Therion, sous les coups des cavaliers. Mais pour combien de cavaliers tombés sous ceux des géants ? Trop, beaucoup trop. Ils ont beau être plus nombreux, les géants sont plus forts, indéniablement. Et même s’ils s’en sortent, ça ne sera pas sans d’horribles pertes.
Therion, lui, fait preuve d’une pugnacité à toute épreuve. Non content d’avoir mis un géant à genou, il poursuit son harcèlement d’un coup tellement puissant que le membre, épais comme un tronc, est néanmoins tranché net, la hache s’enfonçant jusqu’à l’os, le rompant et traversant ce qui reste de chair. Nouveau hurlement terrible, rugissement hargneux et guttural. Cette fois, le géant lâche son arme et, s’écroulant sur le sol, a tout de même le réflexe de se saisir de Therion, l’empoignant à pleine main comme s’il n’était qu’une vulgaire poupée de chiffon. Le liykor en perd son arme. Mais c’est le cadet de ses soucis : la pression de la poigne de colosse sur son corps pourrait s’avérer létale : il sent ses membres se crisper, ses os s’emplir de douleur pour résister à la pression. Incapable d’agir, il ne peut assister qu’impuissant à son propre sort…
Et c’est alors que Seok, hurlant de rage, se rue sur le géant à terre, et plus particulièrement sur le bras de la main qui enserre Therion. Le colosse pâle, fils d’Astidenix, est comme fou, pris d’une frénésie de bataille violente et dévastatrice. Il est rapide, très rapide. Et ses coups sont puissants. De ses haches, il blesse plusieurs fois le bras du géant, le forçant à lâcher prise et à libérer Therion. Ensuite, il plonge sur son torse pour l’assaillir de plus belle de fulgurants attaques, contre lesquelles le géant ne peut pas grand-chose, assistant à son tour à la réduction de sa chair en charpies sanglantes. Lent, il ramène son bras indemne pour prendre l’élan suffisant pour faire arrêter Seok… [Kiyo : 0,5 (introspection) + 0,5 (tentative de motiver les citoyens) + 0,5 (bonus longueur) Mot : 1 bon ! – acare. Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (plan pour ouvrir les portes) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – amouille. Mathis : 0,5 (plan pour ouvrir les portes). Mot : 0 – arénaire. Heartless : 0,5 (introspection) + 0,5 (tentative de CC combinée) + 0,5 (plan pour soigner le garzok) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. – avertin. Alistair : 0,5 (discours) + 0,5 (organisation des troupes) + 0,5 (charge) + 1 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – avalaige. Lothindil : 0,5 (introspection) + 3 (exploit : mort de masse et désorganisation de la charge) + 0,5 (sort combiné). Mot : 0. - échanson. Therion : 0,5 (apprentissage) + 0,5 (coup réussi) + 0,5 (introspection). Mot : 0. – assoter.]
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