L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 12 Avr 2016 12:46 
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Aucun ne recula, au discours d'Alistair. Aucun ne lâcha son arme, aucun ne n'esquissa la moindre grimace, aucun ne montra le moindre signe d'hésitation... aucun ne fut convaincu. Et cela mit Alistair dans une colère sourde. Il avait utilisé toutes les cartes qu'il avait en mains. Il avait évoqué la traîtrise d'Oaxaca, ils ne l'avaient pas cru. Il avait appelé à leur sens de la morale, ils s'en étaient moqués. En dernier lieu, il s'était attaqué à leur instinct de survie, mais ils avaient préférés risquer leur vie pour l'ennemi que pour Oranan. L'assassin n'était nullement patriote, mais il savait quelque chose de cassé en lui. Il n'avait jamais été comme les autres, il n'avait jamais pleuré pour la mort d'une personne. Plus depuis celle de sa mère, tout du moins. Mais, tout au long de son enfance, de son adolescence, et même aux débuts de sa vie d'adulte, il avait perçu les réactions des autres, les avait observées, les avait étudiées. Et ce qu'il en avait retenu était simple : dans la plupart des nations humaines, la morale et le patriotisme étaient deux notions quasiment universelles. Fût-ce là le fruit de leur éducation, de leur environnement, ou un instinct humain seulement exacerbé par ces conditions, il ne le savait pas. Mais il savait que la majorité se soumettait à la morale, que celle-ci soit juste ou non. Ou du moins essayait.

Alors pourquoi ? Pourquoi diantre ces esclaves choisissaient la mort dans les rangs d'Oaxaca, qui les avait asservis, qui les avait probablement torturés, fait travailler à n'en plus pouvoir, plutôt que celle aux côtés de ceux qui partageaient jadis leurs valeurs ? Pourquoi, face à une mort imminente, ne tentaient-ils pas au moins de choisir le camp qui leur était le plus proche ? Ils allaient tout bonnement se faire massacrer par la troupe Oméga, et pourtant voilà qu'ils se battaient plus ardemment encore, comme pour emporter le plus d'Ynorien dans leur chute. Comme une revanche à ces soldats qui leur avait tourné le dos. Quand bien même ceux-ci leur aurait tendu une main amicale.

Alistair, dans sa compréhension toute analytique des êtres humains, dans son inaptitude à l'empathie, ne comprenait pas. Et ne pas comprendre le mettait en rogne. Presque autant que de voir ses beaux discours, dont il était si fier, partir en fumée, comme inutiles. Il était dénigré, et il avait échoué. Deux choses qu'il haïssait par-dessus tout. Alors il voulait que ces esclaves meurent. Tous. Un à un. Il en avait assez des compromis, des belles paroles. Il n'était pas un sanguinaire, mais, cette fois, quelques centaines de morts le réjouiraient au plus haut point.

Aussi s'élança-t-il, certain que ces piquiers feraient un carnage dans les troupes adverses, comme le lui avait prouvé sa précédente percée, avant son repli plus qu'inutile, désormais, vers Hirotoshi. Mais les esclaves, ragaillardis, lui donnèrent tort, car, faisant bloc, ils forcèrent les piquiers à s'arrêter. Haràn, lui, certainement courroucé par le discours de l'assassin, le cibla immédiatement, plantant sa pique dans le buste de sa monture. Le cheval rua, désarçonnant Alistair, et chuta près de lui, agonisant. Et la seule chose qui sauva la vie du voleur fut la volonté apparente du semi-elfe de s'offrir un duel avec celui-ci.

Etourdi par sa chute, Alistair mit quelques temps à se redresser. Une fois debout, il dégaina ses deux dagues et fit face à Haràn. Pour se laisser le temps de se remettre, mais également parce que quelque chose en lui voulait désespérément comprendre les actes des esclaves, il prit la parole avant d'attaquer.

« Pourquoi tu ne m'as pas achevé ? Toi qui a choisi la mort auprès d'Oaxaca, qui t'a privé de ta liberté, plutôt que celle qui t'aurait permise de défendre la liberté de tous les Ynoriens ? Toi qui a choisi la mort dans le déshonneur, pourquoi n'en as-tu pas profité ? »

Il balaya ses paroles d'un geste de la main. Il savait que la réponse n'allait pas lui plaire, de toute manière.

« Tant pis, je suppose, tu mourras sur cette avalaige, de ma main ou de celle d'un autre Ynorien, que tu maudiras dans ton dernier souffle de vous avoir tourné le dos alors que nous avons été ceux-là même qui vous ont tendu la main. Ce bain de sang, tu l'as sur les mains, » conclut-il en se mettant en position de combat.

Et, immédiatement, il s'avança vers son adversaire, le plus rapidement possible malgré les dégâts causés par la chute. L'allonge de la pique était un problème dans ce duel, aussi tenta-t-il de passer derrière lui le plus rapidement possible pour imposer un combat au corps à corps, tout en se préparant à infligeant une attaque la plus mortelle possible en direction de la nuque de son ennemi.


(((Utilisation de la CC de l'Assassin Attaque traître : Capacité à aller derrière son adversaire pour l'attaquer : les dégâts sont doublés sur la première attaque. (Coup à init/2, -init/2 pour le tour prochain). )))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 12 Avr 2016 20:17 
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Prendre le sol, le soulever, le sentir gronder à travers sa main et le tasser brutalement, créant une onde de choc, puis une seconde, puis une troisième, terrassant nos ennemis, cette sensation est totalement enivrante pour le moindre guerrier.
(Oh, bordel, réveille-toi gamine !)

Cette puissance me galvanise comme rarement, je me mets à hurler devant la terreur de mes adversaires. Je suis leur ennemi, la massacreuse de peaux vertes à encore frapper, la bataille est gagnée, je suis là et j'ai frappé ! Mes ennemis s'enfuient à ma simple approche, à moins que ça soit à la sensation de ma magie destructrice qui ne quitte pas le sol, tremblant encore et encore. Des projectiles sont lancés vers moi, j'en esquive un, sans le moindre effort. Je suis la gardienne de Yuimen, je suis immortelle, je suis la mort et la vie, j'ai vaincu et la mort, et la vie et suis revenue pour combattre à nouveau, plus forte que jamais.

(Putain, fais gaffe !)

Je ne risque ri...

"Ouaïllleeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!"

Celle-là, elle ne m'a pas loupé par contre, en plein dans le bras gauche. Bordel, ça fait mal une lance dans le bras, et une chose est certaine pour faire retomber l'excitation d'un combat, c'est tellement efficace. Je me retrouve le cul au sol, au sens le plus littéral du terme, une lance traversant l'épaule, entrant sous la clavicule et sortant par l'omoplate, sans le moindre doute brisée. Autant faire repousser une main, ça se résout en quelques jours, autant pour une épaule, ça va être plus complexe et surtout nettement plus gênant entre temps.

(Va falloir sortir la lance.)
(Si je fais ça, on va se vider de notre sang.)
(Replie-toi, on trouvera un médecin !)

Un coup d'oeil vers l'arrière et les troupes pâles me confirment que leurs soigneurs et médecins auront bien assez à faire pour pas s'occuper de mon cas. Puis rien ne me garantit que leur médecine soit efficace sur mon corps. Puis quoiqu'il arrive, il me faudrait traverser les combats et là, ça va être dur. Donc on va d'abord gérer ça, on verra la suite après !

Je commence par saisir la lance et par la briser, idée de diminuer l'encombrement de cette plaie. Ensuite, et toujours au sol, je me laisse envahir par la sensation de l'herbe, me protéger et me soigner... Si je suis capable de cumuler deux magies offensives, je devrais être capable de me faire un bouclier qui soigne normalement. Ca vaut le coup d'être essayé, puis après ça, je laisserais Astinor courir jusqu'à l'abri...

(sorts : bouclier vert lvl max + guérison verte lvl 15)

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Ven 15 Avr 2016 15:59 
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La tentative pour faire choir son adversaire fut un échec retentissant pour Heartless, et bien qu'il évita tout juste le coup d'épée mortel, il fut entraîné par l'élan de l'orque et chut par terre, perdant sa gourde. Le Garzork, quant à lui, fut emporté dans son élan et manqua de trébucher à cause de sa blessure. Heartless commençait à peiner, il faisait bien trop d'efforts pour offrir une seconde chance au commandant orque, se demandant sans cesse si il ne ferait pas mieux de l'achever tout simplement. Alors qu'il se relevait, il se maudit d'être aussi têtu que son adversaire. Sa respiration était chaotique, peur et lassitude se mêlaient dans son souffle.

Il vit son adversaire se retourner dans sa direction, plus enragé à chaque instant. Sirius lui parla, ne sachant que trop bien que ses mots ne l'atteindraient pas dans cet état.

- Arrête ça, mon gros. C'est débile, j'ai déjà gagné. Tu vois pas que j'essaie de te sauver la vie depuis un moment ? Je suis pas un soldat, personne m'a engagé pour tuer qui que ce soit. Mais si tu veux ma tête tant que ça...

Le borgne reprit son trident. Il n'était pas en position de combat, il se tenait droit, alors qu'il commençait à marcher latéralement, à tourner autour de l'orque.

- ... Abandonne. T'arriveras jamais à me toucher.

Cela allait sûrement être leur dernier échange. Heartless n'attaquerait pas, et il ne laisserait aucun coup le toucher. Si il voulait frapper, il le laisserait frapper dans le vide jusqu'à l'épuisement, ou jusqu'à ce qu'il n'ait plus assez de sang pour continuer.




-> CC AA Chasseur de Primes "Tournis" niv15 sans attaque + souplesse reptilienne jusqu'à épuisement de la cible.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 03:16 
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Localisation: Aliaénon - Andel'Ys
Le hurlement de triomphe n’aurait laissé aucun doute à aucun des liykors présents dans les alentours, et sans doute certains d’entre eux seraient venus contester la proie sitôt le signal entendu : Therion était de ceux là qui répugnaient à se cacher une fois la proie mise à mort, l’oreille tendu, l’œil sans cesse en mouvement, la truffe au vent, la crainte au ventre plutôt que la jubilation. Tous ceux qui se croyaient assez forts pour lui contester la carcasse pouvaient venir tenter de lui contester le produit de sa chasse. Dans les forêts où traquait avant sa capture, son cri était reconnaissable, et beaucoup avaient appris à le craindre.

« LES GEANTS TOMBENT PAR LA FORCE DU PERE ! »

Sa hache avait tranché la chair, coupé dans le même mouvement l’os, pour rejaillir dans une volée d’esquille et une gerbe de sang. Voilà que le colosse qu’affrontait le liykor noir perd son dernier appui et s’effondre sur le sol, lâchant par là même son arme. Les sons puissants et graves qui jaillissaient de ce gosier démesuré trahissaient la douleur, la détresse, peut-être même une peur de la mort. Pour ce que le chasseur avait à faire de ces râles d’agonie… Maintenant il n’avait plus qu’à cœur de mettre fin aux souffrances de ce monceau de viande, car aucun des Enfants qui laisserait souffrir une proie abattue ne reçoit plus la force du Père et les proies de la Mère. Comme il avait trouvé des tendons, des articulations, Therion trouverait bien au cou une artère saillante à sectionner pour que le géant sombre au plus vite dans le repos éternel.

Si ce dernier lui en avait laissé le temps. Abattu, oui, mais pas encore mort, l’humanoïde avait encore la force et la vitesse pour se saisir du vainqueur, et le malmener à mort. Therion se sentit tout d’abord soulevé du sol, sensation qu’il n’avait jamais connu jusque là. Puis vint la douleur, et la conscience de la pression qui s’exerçait peu à peu contre ses muscles, sur ses os. L’acier sur sa fourrure grinçait et il croyait sentir chaque maillon s’imprimer peu à peu dans sa peau. Les bras coincés dans la tenaille, il pouvait à peine agiter les pattes antérieures, sans grand effet. Ses instincts de bête prirent le dessus, et il mordit dans la main à pleines dents : en vain. Que devaient représenter ces égratignures comparées à la souffrance qu’il venait d’infliger à celui qui maintenant le tenait en son pouvoir ? La douleur côtoyait la suffocation, il se sentait partir, en proie à une rage sourde d’être impuissant, et de connaître une fin semblable à celle d’un mulot.

(Père, Mère, je viens chasser avec vous et avec tous les Enfants de votre meute…)

C’était cependant trop tôt qu’il avait songé aux épaisses forêts qui l’attendaient, car il n’avait pas compté sur l’action d’un homme. Seok s’était rué sur le géant et de sa hache déchira les chairs du bras et de la main qui maintenant Therion captif. Après quelques coups vint la libération. Pas le temps de réfléchir, il reprit son souffle dans le mouvement qui le rapprocha de sa hache. Une fois ses doigts fermés sur le manche de bois, le poids rassurant du métal au bout de ses bras, il sentit sa rage se transformer en quelque chose de plus pur. Le sentiment de la chasse lui revenait.

Le sang, toujours plus de sang… Il coulait de la jambe sectionnée, et l’homme debout sur le torse agité de soubresauts lardait de coups le géant, les haches s’abattant en rythme.

Avant même de prendre conscience du champ de bataille qui l’entourait, Therion vit le mouvement lent de la bête à l’agonie, le bras qui se levait, et l’absence de réaction du fils d’Astinedix face à cette menace. En temps normal, il aurait laissé l’homme à son propre sort mais… Un liykor noir n’a rien à faire sur un champ de bataille, encore moins aux côtés de proies… Et le guerrier venait de prolonger sa vie sur ce monde, de lui offrir de nouvelles opportunités de prouver une force plus grande au Père et à la Mère… Alors…

Alors il brandit sa hache, courut de toute la vitesse et sauta de toute la force que lui offraient encore ses jambes, la hache levée. Ce qu’il avait fait pour une jambe, il pouvait bien le faire pour un bras. Et s’il ne parvenait pas à le trancher, il pourrait au moins à le détourner.

((( je retente, sur le bras indemne qui menace Seok, le coup de la dernière fois : Trancheur : Le combattant saisie sa lame à deux mains au lieu d’une et concentre tout son Ki pour essayer de trancher un membre, peu de chose résistant à l'effet du Ki qui agit lui-même comme une lame (For+1,5/lvl, arrondis à l'inférieur, [lvl]% de trancher un membre.)
Condition : une lame à une main tenue à deux. Ne pas utiliser sur un PJ

749 mots)))

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La faim chasse le loup du bois...


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 12:33 
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Andel’Ys – Grand’Place (Kiyo)

    Gurfelion sembla rassuré du discours de Kiyoheïki, et il opina du chef à ses paroles.

    « Alors allez. Et mourez de la façon qui vous plaira. Et souvenez-vous de ce jour en ces termes : Les ténèbres que vous voyez ne sont pas toutes l’ennemie de la lumière. Et pour qu’un nouveau jour naisse, il faut qu’il soit lui-même précédé d’une nuit. »

    Il désigna une rue, assez large, principale, au nord de la place.

    « Filez droit, Ynorien, et dites au Capitaine Grüür, près des portes, que Sire Gurfelion vous laisse partir. »

    Le cordon d’orques s’ouvrit pour laisser passer le milicien, et uniquement lui. En passant au milieu des orques, il put sentir leur haleine alcoolisée et voir leurs regards torves. Ceux-là n’étaient pas prêts au combat : si les murs tombaient, la reprise de la ville serait aisée, avec une petite force armée. (suite près des murailles.)


Andel’Ys – Intérieur de la ville, près des murailles. (Heartless, Mathis, Azra, Kiyo).

    Alors que le quatuor des ombres et de la mort, incarné par les personnes de Loona, Thensoor, Azra et Rendrak, se téléporta dans la première tour, Mathis et la belle et énergique Glanaë se retrouvèrent seuls dans la leur. La demoiselle aux cheveux fuchsia regarda Mathis d’un air amusé, quand il proposa d’effrayer les soldats restant à l’extérieur, ceux qui n’avaient pas encore fui le dragon de la tour, ni n’étaient entrés dans la première.

    « Bien ! Le dragon va faire sa sortie ! »

    Et aussitôt, elle se concentra pour que son illusion effrayante se modèle pour quitter la tour et faire des ravages psychologiques dans les rangs ennemis. Ils n’en virent pas de suite le résultat, bien sûr, tout concentrés qu’ils étaient sur le mécanisme. Si Mathis tentait de voir ce qui se passait dans l’autre tour, il n’y verrait qu’ombre. Par contre, après un court instant, il put entendre la voix de Thensoor lui souffler d’activer le mécanisme. Ce qu’avec l’aide de Glanaë, ils firent sans tarder.

    Dans l’autre tour, l’apparition du quatuor se fit dans le chaos le plus total. Les ombres magiques de Loona ne permettaient de rien voir, pourtant, ils surent au boucan local que l’endroit était rempli de garzoks et de sektegs qui s’échinaient à libérer le passage pour grimper dans les hauteurs de la tour. Ils y étaient parvenus, sans aucun doute, vu les pas pressés de ceux-ci dans les marches pour les étages. Cette partie de muraille serait bien vite recouverte de peaux-vertes. Mais ce n’était pas pour ça qu’ils étaient là. Sitôt furent ils entrés que Thensoor donna ses ordres, d’adressant d’abord à Loona :

    « Toi, va activer le mécanisme pendant qu’on s’occupe de les retenir. »

    Il s’empara alors, sans qu’Azra ne s’en rende compte, de sa propre pierre de vision, et souffla un message à Mathis et Glanaë :

    « Activez le mécanisme, maintenant ! »

    Avant de la reglisser dans la poche de la nécroliche. Ils ne rencontrèrent, dans un premier temps, pas de contrainte particulières, les peaux-vertes ne se souciant que peu de l’ombre, et se ruant vers les étages. Mais d’un coup, toute une masse pressée et grommelant des couinements apeurés entra en se poussant dans la tour, si bien que la place vint à manquer, et Rendrak fut bousculé, forçant Thensoor et Azra à reculer. Et à reculer encore, poussés par la masse qui ne prêtait aucune attention à leur présence, les prenant sans doute pour des garzoks, eux aussi.

    Mais les mécanismes étaient activés tous deux, et dehors, les lourdes portent s’ouvraient dans un profond grincement. Un grincement annonciateur de pas mal de changements, dans le cœur de la bataille…

    Dehors, Heartless était toujours aux prises avec le garzok. Comme il l’avait prévu, le capitaine des forces d’Oaxaca n’abandonna ni sa rage, ni son combat. Se rendre maintenant, c’était agir en faible, en couard… Et l’orque ne pouvait être affublé d’aucun de ces deux qualificatifs. Il se rua à nouveau à l’attaque ves le pirate, et échoua à nouveau celle-ci. Mais autour d’eux, tout se précipita subitement. Le dragon furieux, enfermé dans sa tour, trouva le moyen d’en réchapper, et sortit, furieux, crachant du feu partout autour de lui.

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    Les quelques garzoks qui étaient restés cachés aux alentours prirent leurs jambes à leur cou dans les rues adjacentes, finissant de quitter leur poste. Ceux qui s’agglutinaient encore devant la porte de la tour de droite furent pris de la même panique que leurs confrères. Ils se scindèrent en deux groupes, ceux, à l’arrière de la file, qui voyaient bien qu’ils ne rentreraient jamais dans la tour, et qui s’enfuirent avec force cris et grognement apeurés, bousculant même Heartless et le capitaine garzok dans leur duel. Et le second groupe, qui s’empara d’une force commune pour pénétrer la tour en poussant leurs condisciples jusqu’à les compresser à l’intérieur de l’édifice.

    Bientôt, il ne resta que les deux duellistes face à la bête, qui leur fit face. L’orque rompit le combat et s’apprêta à affronter ce nouvel ennemi terrifiant qui semblait attendre, furieux, qu’ils attaquent en premier. Ce fut à ce moment que Kiyoheïki, en provenance de l’artière principale de la cité où il avait croisé plusieurs garzoks et gobelins fuyant frénétiquement le combat, arriva sur les lieux, juste derrière l’orque et le pirate. Tout ça pour observer le summum de ce twist incompréhensible : derrière le dragon, les grandes portes de la ville s’ouvraient en grinçant.


Andel’Ys – Champs de bataille. (Alistair, Eva, Lothindil et Therion).

    Face à Alistair, Haràn restait concentré, attentif. Lorsque le tulorain lui parla, il répondit :

    « Parce que, assassin, mon honneur c’est Oaxaca qui l’a pris. Elle seule peut me le rendre. Toi, tu n’y peux rien. Si je ne t’ai pas tué, c’est parce que je ne souhaite pas ta mort. C’est parce que je souhaite la vie… »

    Il restait fier dans son discours, et fidèle à ses paroles d’avant. Il n’attaquait pas les ynoriens, il se défendait de leur assaut. Jusqu’au bout, sans doute, avait-il espéré. Agile et leste, il vit venir l’attaque d’Alistair et, s’en prémunissant, s’aida de sa lance pour la passer dans les jambes de l’humain pour la relever brutalement et le faire choir au sol. La détermination froide était lisible dans le regard du semi elfe, alors qu’il brandit son arme pour la planter avec force dans le corps à sa merci. Le métal de la lance vint transpercer l’armure de cuir du défenseur de Fan-Ming au niveau du ventre, et lui transperça la peau, pénétrant sa chair. Mais subitement, alors que le coup se pouvait mortel, il s’arrêta net. Haràn des Marches kendranes venait, sous ses yeux, de se cristalliser. La glace s’était emparée de ses chairs, les immobilisant dans un instant éternel, détermination collée sur la face. Il ne l’avait pas vu venir. Tout comme ses nombreux compagnons, qui sous l’impulsion de la puissante enchanteresse, à la magie exacerbée en ce monde, se changèrent en statues de glace. Une armée glacée, désormais immobile, figée dans l’éternité de leur destin. Ceux qui n’avaient su choisir entre la liberté et la mort furent pris par les glaces, vivant éternellement sans pouvoir en profiter toutefois.

    L’énergie dépensée pour obtenir un tel effet fit toutefois défaillir Eva, qui fut si faible qu’elle manqua de choir au sol, en bas de sa monture. Elle ne dut sa sauvegarde qu’aux piquiers qui l’entouraient, qui la maintinrent en selle, étourdie mais consciente, et avec une extrême sensation de fatigue. Entre l’enchantement de son sabre, son mur de glace et, maintenant, la cristallisation de tous les esclaves, elle était rompue.

    Ce fut le moment choisi par la compagnie Oméga pour arriver sur les lieux, et instantanément s’arrêter, faute d’ennemis. Alistair put se relever, blessé, mais pas gravement, par la lance d’Haràn. Hirotoshi s’approcha de lui pour s’assurer de son état. Et là… il se passa une chose à laquelle ils ne s’attendaient pas : les portes pivotèrent sur leurs gonds, grinçant bruyamment, en s’ouvrant. Le Capitaine de la section Omega se tourna vers Alistair avec un air circonspect :

    « Et maintenant ? »

    Ils n’étaient pas hors de danger pour autant, car bien vite un homme de la troupe de Fan-Ming prévint que des silhouettes se déplaçaient sur les murailles à gauche de la porte. S’ils avaient été épargnés jusqu’ici, les troupes ennemies gagnaient désormais le chemin de ronde d’un côté de la porte désormais ouverte, et ne tarderaient plus à les larder de flèches, s’ils n’agissaient pas vite.


    Mais la bataille était loin d’être terminée. Sur le flanc ouest de la cité, la mêlée faisait rage avec une rare ferveur. Sur deux fronts, les fantassins pâles avaient reçus la charge des monteurs de loups garzoks. Si les archers s’taient montrés très vite pris de court par les mouvements de subit changement de la charge ennemie, les rendant inutiles, leurs piquiers avaient fait des ravages lors du premier contact, transperçant les bêtes avec leurs longues armes pointues. Les loups étaient cependant nombreux, et finirent par percer, d’un côté comme de l’autre, les murailles de piques pour traverser frénétiquement les rangs des hommes pâles, qui pouvaient dès à présent déchaîner leur ferveur au combat, animés par le thiir qu’ils avaient absorbés. Ils étaient soutenus par les harpies qui plongeaient en piqués meurtriers dans la mêlée pour désarçonner des garzoks montés, les emmenant dans les airs avant de mes relâcher dans la cœur de la bataille.

    Devant ce capharnaüm sans pitié, Lothindil venait de lancer un nouveau sortilège dans ce paysage chaotique toujours en mouvement, tremblant sous les pieds dans un vacarme assourdissant qui résonnait dans toute la plaine, troublant jusqu’aux eaux paisibles du lac. Ainsi, une véritable boule de liane de deux mètres de diamètre se forma autour d’elle, rendant impossible tout assaut ennemi sur elle, mais l’empêchant elle-même d’y voir goutte, ou d’agir elle aussi sous sa forme féline. Les lianes, de l’intérieur du dôme, prirent cependant soin d’elle, ôtant de leurs « doigts » végétaux la pointe de la lance de la plaie tout en la soignant, ne laissant sur sa peau poilue qu’une légère cicatrice. De même, la magie imprégnant les plantes sembla filtrer jusqu’à sa main, qui se reforma subitement à grande vitesse, lui redonnant son aspect et sa force d’avant. Une régénération bienvenue, indéniablement.

    Du côté des géants, les forces étaient bien moins équitables. Il devenait clair que la simple cavalerie pâle ne suffirait pas à éliminer ces monstres gigantesques. Même s’ils parvenaient à en abattre quelques-uns, ils se feraient décimer ensuite. Mais leur ferveur combattive les empêchait sans doute de s’en apercevoir, et leur chef, Seok, ne semblait pas être de ceux qui abandonnaient la bataille. Therion lui rendit d’ailleurs la monnaie de sa pièce en s’attaquant au dernier membre indemne du géant victimisé par leurs coups. La lame de sa hache pénétra de plus belle les chairs du monstre, jusqu’à ce que son bras pendouille mollement au bout d’un lambeau de chair. La masse énorme s’effondra sur le sol, manquant désormais de suffisamment de force pour se battre davantage. Seok croisa le regard de Therion, immobile. Il lui laissait l’honneur d’achever la bête bipède.



[Kiyo : 0,5 (départ) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – piaculaire.
Mathis : 0,5 (demande d’illusion) + 0,5 (coordination) + 0,5 (bonus longueur) + 1 (exploit : ouverture des portes d’Andel’ys). Mot : 0. – adamantin.
Azra : 0,5 (protection) + 1 (exploit : ouverture des portes d’Andel’Ys.). Mot : 1 bon ! – capricant.
Heartless : 0,5 (cc combinée) + 0,5 (introspection). Mot : 0. – obombrer.
Eva : 0,5 (sortilège) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur) + 2 (exploit : cristallisation des esclaves). Mot : 1 bon ! – saurer.
Alistair : 0,5 (introspection) +0,5 (attaque) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – thébaïde.
Lothindil : note quand ça sera édité. Mot : séide.
Therion : 0,5 (CC) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur) + 1 (exploit : meurtre d’un géant). Mot : 0. – flavescent.]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 17:24 
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La grande beauté de Glanaë était indéniable, mais lorsqu’elle y ajouta ce sourire éclatant et cet air amusé à ma proposition, elle fut alors à couper le souffle ! Je sentais une complicité s’installer entre nous deux et j’en étais bien content. Ma proposition plut à ma ravissante comparse qui déclara que le dragon allait faire une sortie !

Bien que je ne puisse le voir, j’entendis l’illusion ou plutôt la réaction qu’elle causait sur son passage. L’ennemi fuyait, avec raison, le gigantesque dragon sans demander son reste. Pendant ce temps, les mains sur le manche déclenchant le mécanisme, nous attendîmes les consignes de nos acolytes dans la seconde tour. Notre attente fut courte puisque quelques secondes plus tard j’entendis la voix profonde de Thensoor me souffler de passer à l’action. Aidé de Glanaë, je poussai le bras de levier de toutes mes forces. Lentement mais sûrement, les portes grincèrent puis s’ouvrirent.

Nous avions réussi ! Les portes s’ouvraient et bientôt nos alliées pourraient pénétrer l’enceinte de Andel’Ys. La tour que nous occupions était déserte, tandis que l’autre était occupée par des orques…

(Les orques ! Ils vont remonter dans la tour !)

A l’aide de la grosse poutre, moi et Loona avions temporairement freiné la montée des orques dans la première tour. Il était cependant certain qu’ils se ressaisiraient assez rapidement et qu’ils reprendraient l’ascension de la première tour. Certes, j’avais fermé la porte et mis une planche de travers pour entraver le passage, mais cet obstacle ne ferait pas long feu devant les orques enragés. Et si par malheur, ils se rendaient sur le chemin de garde, nos alliées deviendraient des cibles faciles. Réfléchissant rapidement, je proposai à Glanaë :

«Votre sourire est magnifique et d’un éclat adamantin . Vos illusions nous sauvent la vie une fois de plus, vous êtes indispensable. Grâce à vous, nous sauverons Andel’Ys. Je crains par contre que les orques de la première tour réussissent à se rendre sur le chemin de garde. Vous pourriez déplacer le dragon sur le chemin de garde de la première tour ? Il attendra ainsi les orques et puis on pourrait éviter ainsi que le dragon fasse peur à nos alliés. »

Le dragon saura sans aucun doute repousser les orques, qui effrayés dévaleront les marches et…

(Loona et Azra !)

Sans perdre une seconde je pris ma pierre de vision pour envoyer un message à Azra :
(« Attention: Les orques qui gravissent votre tour vont redescendre à toute vitesse, lorsqu'ils verront l'illusion de dragon créé par Glanaë, il serait plus sage pour vous de dégager la voie, prévenez Loona et Thensoor.»)

Jusqu’à présent nous nous en étions bien sortis. Par la porte, je vis qu'une armée alliée s'approchait. Je pris la main de Glanaë et je lui proposai

« Vite, remontez au chemin de garde de notre tour, vous pourrez mieux voir la situation et contrôler votre dragon afin que l'ennemi n'envahisse pas trop le chemin de garde.»

Cela dit, je franchis la porte, et je fis de grands signes aux armées alliées. je voulais que quelques soldats me rejoignent et gravissent la tour. Il fallait que nos alliés archers puissent aussi profiter de l'un des chemins de garde. Je criai donc même si je me doutais qu'on ne m'entendrait peut-être pas :

" Venez par ici avec des archers, cette voie est libre ! "



(((560 mots)))
(((Message à Azra via la gemme de vision)))

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 21:30 
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La téléportation se déroula sans problème et ils arrivèrent... dans les ombres, bien sûr. Le mort-vivant ne voyait presque rien, mais il sentait la foule qui se pressait. Apparemment, les troupes ennemies avaient réussi à se dégager un passage et montaient vers le chemin de ronde. Cela avait au moins l'avantage que personne ne pouvait remarquer qu'ils n'étaient pas des leurs. Ils purent donc activer la porte sans crainte. Le seigneur d'Elscar'Olth commanda à la jeune femme d'activer le mécanisme. Azra sentait ses mains qui prenaient sa pierre pour indiquer à Mathis d'ouvrir de son côté. Ces objets avaient donc aussi un tel pouvoir ? Intéressant.

La bousculade se faisait de plus en plus forte tandis que les garzoks envahissaient la tour en masse, visiblement pressés de quitter le dehors, ce qui n'était pas vraiment bon signe. Azra sentit Rendrak qui s'interposait, tentant de faire barrage avec son bouclier pour repousser la foule. Il n'osait pas frapper dans les ténèbres, et le nécromancien était tout aussi hésitant, agrippé aux ossements de son compagnon pour garder un point de repère. Il sortit brièvement de la zone d'ombre pour voir la femme qui activait le mécanisme. Il se servit de ce point de repère pour guider correctement le liykor. Il faudrait cependant qu'ils ne s'attardent pas trop ici.

Comme il pensait cela, la voix de Mathis retentit dans son esprit, sans doute aussi communiqué par sa pierre, l'avertissant que les ennemis allaient redescendre en trombe à cause de l'illusion de dragon. Ainsi, il nettoyait le rempart... parfait. Azra souffla à Thensoor :

« Si vous avez fini, Mathis nous avertit qu'il risque d'y avoir un retour en masse de nos ennemis, nous devons partir. Sortons pour avertir ceux qui sont à la porte ! »

Tout en disant cela, il prit sa pierre et chercha quelque chose qu'il avait brièvement senti : une forte concentration de pierres de visions non loin d'ici. Il eut brièvement la vue d'une elfe grise combattant parmi une armée d'hommes pâles qui essuyait la charge de chevaucheurs de loup. La bataille à l'extérieur ! Il lui faudrait s'y rendre au plus vite...

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Dim 17 Avr 2016 12:25 
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Gurfelion est plus honorable que bien des gens. Il accepte de me laisser aller périr de la façon qui me conviendra, non sans me donner un ultime conseil. Celui de me souvenir de ce jour en l'illustrant par le fait que toutes ténèbres ne sont pas ennemies de la lumière, et sont parfois nécessaires à un renouveau. Pourquoi ? Pourquoi une telle sagesse dans la bouche d'un ennemi ? Je devrais le haïr pour ce qu'il représente, mais apprendre ses raisons a changé la donne. J'hésite, et je sais pertinemment que c'est là une faiblesse pour qui prétend servir une cause. Est-ce que si j'avais un tel échange avec le Dragon Mauve, je réagirais de la même façon ? Malgré toutes ses répliques insultantes envers mon peuple ? Me souvenir de son rire me hérisse instinctivement. Je peux tendre la main, mais j'ai tout de même mes limites...

Puis, le général Pâle m'indique une voie directe vers les portes, me conseillant de m'adresser à un certain capitaine Grüür pour sortir de la cité. Je me contente d'un signe de tête et ne m'attarde pas, passant entre les garzoks qui me laissent faire. Je perçois par contre une haleine fétide et imbibée d'alcool. Nul doute que si lutte il y a avec eux, ils auront du mal à se défendre. Encore faut-il que je parvienne à faire entrer du renfort dans la cité.

Remontant rapidement la voie, je croise et suis presque bousculé par des garzoks et des sektegs quittant précipitamment la zone d'entrée. Lorsque j'arrive auprès de deux hommes, un garzok gigantesque ainsi qu'un homme borgne dont j'ignore l'origine, leur mouvement de regarder autre chose attire mon attention. Un dragon... Encore un ! Le second en une journée, alors que ces êtres sont censés avoir disparu ou être rarissimes ! Brillant de flammes, celui-là, et à l'aspect qui me fait écarquiller les yeux. Il ressemble à certaines superbes gravures de mon peuple.

"Je... M'étais préparé à une lutte piaculaire, mais ça..."

Je ramène mon arme à moi, prenant une posture défensive. Encore une créature d'Oaxaca ? Ou une puissante magie qui a mal tourné, comme pour le loup de bois de Lothindil ? Mais, quand j'y pense, s'il était allié aux forces sombres, ces dernières ne fuiraient pas en s'entassant dans cette grande tour à droite, encadrant les portes qui... S'ouvrent ? Mais je viens d'arriver... Ce n'est donc pas pour me laisser passer. Y aurait-il là-haut quelque allié œuvrant pour Andel'Ys ? Si c'est le cas, l'afflux de peaux-vertes les mets en grave péril !

Les portent s'ouvrant, je pourrais rejoindre le champ de bataille, mais si ce dragon-serpent est bel et bien présent, c'est un obstacle de taille. Toutefois, vue la force de ses flammes, je m'attendrais à sentir une chaleur étouffante en plus du poids de sa présence. Peut-être suis-je juste trop loin ?

Mes yeux violets se dirigent donc vers la foule entassée dans la tour. Frapper dans le dos est déshonorant, mais Gurfelion l'a dit... C'est la guerre... Si je dois en passer par là, en songeant qu'eux n'hésiteraient pas... Je concentre mon énergie physique en me décalant des duellistes suspendant leur lutte, pour me rapprocher de la tour. Je dois tenter quelque chose ! Si les forces sombres sont à ce point entassées à l'intérieur, peut-être que les priver de ceux qui poussent en bas fera choir toute la cohorte qui s'y masse.

Plissant les yeux, je laisse ma détermination emplir mes bras. Mentalement, j'invoque Rana, la priant de guider ma lame pour ce que je m'apprête à faire. Je manie mon énergie physique, bien décidé à faire le plus de victimes possibles, en m'efforçant d'être sourd à cette petite voix me criant de procéder autrement.

( Gaïa me pardonne. )

Si un tel coup a pu trancher la patte d'une épaisse invocation de bois, contre des troupes paniquées et agglutinées... Saisissant mon arme à deux mains, je lui fais décrire un violent arc-de-cercle en direction des soldats massés dans la porte de la tour, en espérant voir se former une onde d'énergie physique.




Utilisation de la CCAA "Tranché de Rana" Technique spéciale utilisée autrefois par les chevaliers pour terrasser de puissants monstres volants. Elle permet à son utilisateur de mater un ennemi volant ou trop éloigné en invoquant une onde de choc visible de Ki investie par la volonté de Rana, canalisée dans son arme AA (For+1/lvl, peut toucher des ennemis volants ou éloignés) - Niveau 10, en direction des orques et associés massés dans la tour.


(680 mots)

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Dernière édition par Kiyoheiki le Dim 24 Avr 2016 17:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 19 Avr 2016 12:13 
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L'attaque d'Alistair ne fut pas un franc succès, et c'était un euphémisme. Il se savait désavantagé contre un piquier, mais il avait compté sur sa vitesse pour le prendre au corps à corps. Mais lorsqu'il s'avança, pour tenter de le prendre à revers, Haràn manipula rapidement et habilement sa lance, le faisant chuter en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Et sa lance, aussitôt, se planta dans son ventre, lui arrachant un gargouillis de douleur alors que le sang se libérait par la plaie de plus en plus béante que l'acier traçait dans sa chair. Incapable de bouger, l'assassin crut sa mort imminente, mais un phénomène étrange lui sauva la vie ; le corps du semi-elfe s'était figé, presque instantanément, pris dans des glaces éternelles. Immédiatement, Alistair se défit de la lance et se redressa, avec peine. Un regard à droite, un regard à gauche, et il eut la confirmation que ce triste spectacle était généralisé à tous les esclaves qui leur faisait face. C'était apparemment la dénommée Eva qui était à l'origine de ce prodige. Il refit face alors au corps gelé du porte parole des esclaves. Cet idiot qui avait tout gâché. Il avait réduit à néant ses tentatives de négociations, et il en payait maintenant le prix.

« Puisses-tu ne jamais revenir à la vie, » murmura Alistair d'un ton froid en donnant un coup de pied à la statue de glace pour la faire basculer.

Derrière eux, Hirotoshi, accompagné de la compagnie Oméga, s'approchait. Ils arrivaient juste au moment où leurs adversaires avaient disparus. Etrangement, les portes de la ville s'ouvrirent dans un grincement, sans qu'il n'y ai la moindre explication de pourquoi, ou comment. Le Capitaine se tourna vers Alistair, dubitatif, comme attendant une suggestion, ou un ordre. Que devaient-ils faire maintenant ? Au même moment, un soldat leur fit remarquer la présence d'archers sur le chemin de ronde, prêts à les prendre comme cibles.

« On se retire dans un verger pour profiter d'une douce thébaïde, » répondit sarcastiquement Alistair, une main sur son ventre blessé, et un léger rictus de douleur sur le visage. « On fonce à l'intérieur, bien sûr, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse d'autre ? On ne va pas reprendre la cité depuis le pas de leur porte. Il faudrait passer entre les esclaves, ainsi nous pourrons nous servir de leurs corps comme de boucliers. Et j'aimerais bien un peu d'aide pour aller jusqu'à l'intérieur, je saigne pas mal et je doute de pouvoir tenir la cadence seul. »

Il faudrait qu'il prenne quelques temps pour se faire bander la plaie lorsqu'ils seraient hors de portée des flèches, car si la blessure n'était pas mortelle, elle serait à terme très handicapante. Ce n'était cependant pas ce qui inquiétait le plus Alistair ; les esclaves étaient certes vaincus, en un sens, et il serait bien plus facile de combattre sans risquer de prendre une attaque dans le dos pour les Hommes Pâles... mais si son but était d'abord de les convaincre, ce n'était pas par altruisme. Il restait en effet toujours un problème majeur : il doutait fermement de la capacité de leurs alliés à vaincre les géants et autres troupes Oaxiennes.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mar 19 Avr 2016 15:03 
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Ma magie opère, une fois de plus. Du haut de ma monture, j'observe, avec une grande surprise et un brin de satisfaction, l'étendue de ma puissance. Une véritable vague de froid s'élança en arc de cercle et vint geler tous les esclaves. J'ai désormais sous les yeux un champ de statues de glace. J'espère avoir fait le bon choix, entre la vie sauve et la mort éternelle. Les voilà prisonniers de ma magie, sûrement pendant un long moment. Au moins, ils ne sont pas réellement mort. Et ils ne risquent pas de faire des pertes dans les rangs de mes alliés.

Je souris légèrement, fière de moi.

La tête me tourne. Ma vision s'altère. Je vois comme des petites mouches sombres, troublant ma vue. Mes yeux se ferment d'eux-mêmes et je sens le haut de mon corps s’affaisser. Je sens qu'on me tient et qu'on m'aide à rester sur selle. Je rouvre péniblement les yeux. J'ai toujours mon sabre à la main. Je le serre très fort, presque sans m'en rendre compte.
Le contre-coup est terrible. Me voilà presque vidé de toute énergie. Je tiens à peine sur selle, mais je n'ai pas le choix. La retraite n'a pas encore sonné. La Victoire ou la Mort. Voilà mes seules possibilités, désormais...

J'entends les portes qui s'ouvrent. Je lutte contre mon corps et mon esprit, et je m'élance difficilement à la suite de tous les autres. J'espère que je ne vais pas voir de mauvaise surprise. Je ne pourrai presque pas me défendre.

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Hawke, Sindel, Chevalier du Chaos
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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Mer 20 Avr 2016 12:17 
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Andel’Ys – Champs de bataille (ajout à la màj pour l’arrivée de Charis)

    Le cheval ailé de Charis posa celle-ci dans la plaine hors de la cité d’Andel’Ys, légèrement au nord ouest de la cité, ce qui lui donnait une vue d’ensemble sur ce qui se passait. Une troupe de guerriers de style ynorien s’amassait devant les portes nord de la ville, ouvertes. Ils faisaient face à une étrange armée de soldats de glace immobiles, comme figés dans le temps. Sur les murailles, des sombres silhouettes les menaçaient. À l’ouest de la ville, le cœur de la bataille faisait rage. Les troupes des Hommes Päles avaient été attaquées en tenailles par des loups montés d’orques sauvages. Du curieuses créatures volantes survolaient la mêlée. Le centre de la plaine était, quant à lui, sans dessus-dessous. La terre tremblait, elle pouvait le sentir, sous la force d’un puissant sortilège. À cet endroit, elle se soulevait même, creusant sillons et crevasses, levant des pans entiers de la plaine dans un chaos sans nom. Au cœur de cette tempête terreuse, une grosse boule de liane stagnait, attaquée vainement par les quelques guerriers orques encore vivants dans cette zone, et suffisamment fous pour ne pas en fuir.

    Plus loin, vers le sud, elle put apercevoir, au loin, une troupe de cavalier attaquer de front des géants. Elle ne distinguait que des formes floues, pas les individus. Mais la guerre était là, indéniablement. Ibn la regarda, désolé, attendant qu’elle décide de la direction à prendre.

(HJ : n’hésite pas à lire la màj précédente pour plus de détail sur chaque situation, prenant en compte celle qui t’arrange le plus pour que Charis s’y rende., hormis celle dans les murs de la cité.
Pour les autres : la màj reste samedi pour tout le monde.)


[Charis : mot : hyalin]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Jeu 21 Avr 2016 22:39 
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La magie comme toujours sur ce monde a des effets pour le moins surprenant. Certes tout se passe comme prévu, les herbes tissant un bouclier solide autour de moi, tout autour de moi. Et le sort de soin les rend même légèrement dorée à l'intérieur, durant quelques secondes. D'une précision chirurgicale, les végétaux viennent extraire la lance et, doucement, viennent s'occuper de ma plaie. En quelques minutes à peine, la plaie est parfaitement refermée, ne laissant qu'un trou de poils dans la fourrure moirée de la panthère. Mais, mieux encore, c'est un fourmillement dans notre main qui nous attire, la magie issues de mes veines y revient et améliore brutalement mon pouvoir, me reconstituant la main à une vitesse proprement effrayante, même pour moi.

(Ouah. Vraiment pratique ton pouvoir !)

Bon, maintenant, on fait quoi ? J'avais prévu de laisser Astinor nous conduire vers l'arrière de la bataille, mais ça n'a aucun sens désormais, étant entièrement soignée. Un message télépathique m'avertit que les elfes ont bien reçus Kithra, et qu'ils arrivent. Que je dois temporiser. Temporiser ? Mais je fais ça comment ?

(Il faut se protéger !)
(Et on fait ça comment ?)
(La ville ! Faut être dans la ville !)
(Faudrait que les portes soient ouvertes pour entrer !)
(Y a plein de gemmes près de la porte. Tu pourrais aller voir ce qui se passe non ?)

Sans y réfléchir plus que ça, Astinor prend l'une des pierres de ma poche et tombe sur la vision de portes qui s'ouvrent, celles de la ville à n'en pas douter d'ailleurs ! L'armée Ynorienne qui s'en approche, un blondinet et une mage aux cheveux rouges. J'ignore ce qui se dit, et c'est frustrant, mais les portes sont ouvertes, et l'armée ynorienne s'y dirige, c'est le principal.

(Problème réglé, donc. Maintenant faut y aller !)
(Reste le soucis des Pâles encore.)
(Ah, heu, ouais. Bon, je nous mène à Astidentix, tu gères après !)

Astinor dégaine ses lames en se léchant les babines d'excitation... avant de réaliser qu'elle n'ira pas bien loin, vu l'amas de plantes autour de moi. Ni elle ni moi n'avions réalisé jusqu'à cet instant précis que ma protection est quasiment une prison verte.

(Hey, ça pourrait faire un chouette départ pour une bonne colère verte à l'ancienne !)
(Ah non, à moi de m'éclater ! Toi, tu dors !)

Calmement, la panthère range ses deux épées et prend une profonde respiration. Se ruant de toute sa force dans les feuilles, Astinor entreprend de faire bouger la boule végétale... qui se décale en roulant. Avec un sourire annonciateur d'un chaos indescriptible, Astinor commence à courir, usant de ses quatre pattes, comme au temps où elle était une panthère, faisant rouler la boule, sur nos ennemis et nos alliés, le manque de vision rendant la distinction très limitée. Tant bien que mal, guidés par Anouar, nous nous dirigeons, roulant et sautillant sur une terre qui n'a cessé de trembler, vers le chef des guerriers pâles...


(roule, roule la boule de lianes... + vision dans la pierre de Mathis ^^)

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Ven 22 Avr 2016 20:54 
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Khebet accepta d’échanger le sceptre contre le colletin que je suis parvenue à récupérer dans l’ancienne cité de Messaliah. La prise en main du sceptre est… étrange, comme s’il acceptait le nouveau propriétaire que je représente, un peu comme mon armure et cette épée que je porte à la ceinture. Je ressens en lui une certaine puissance dans laquelle je n’ose pour le moment piocher, mais… bientôt. Oui, très bientôt. Je remercie Khebet d’un signe de tête, lui promettant de revenir le voir dès que j’aurais de nouveaux objets à lui échanger. Ma phrase est fort juste en vérité, car j’aimerai beaucoup retourner à Messaliah afin d’en explorer les profondeurs.

Les aurevoirs de Marthis me serrent le cœur, je crains réellement de ne pas le revoir un jour, mais qui sait ? Peut-être nos routes seront-elles un jour amenées à se recroiser. J’attendrai ce jour avec impatience. Toujours est-il qu’il ne prendra sans doute pas part à cette guerre et je ne peux lui en vouloir, comme il le dit, une troupe de saltimbanques n’a rien à faire dans une cité assiégée. Ainsi nous nous quittons, nous inclinant chacun devant l’autre, en signe de respect, en signe d’amitié et d’adieu.

Ibn Al’Sabbar, quant à lui, observe avec amusement la clé de Sol que je lui tends et m’annonce qu’elle appartenait à celle qui autrefois portait mon armure, la protectrice de Messaliah. Il conclue en me expliquant qu’elle me revient de droit et qu’il m’incombe de l’arborer fièrement. Il me la rend alors, pendant au bout d’une chaîne d’or qu’il passe autour de mon cou. Elle est jolie et se dépose délicatement sur l’armure, comme si toutes deux n’étaient que d’anciens amants retrouvant les bras de l’autre après tant d’années. Je la regarde en la gardant en main et… une réflexion me vient, une question que je ne puis m’empêcher de poser malgré son aspect si personnel.

- On m’a conté, dis-je, regardant pensivement dans la direction où je sais que Marthis se trouve, on m’a raconté l’histoire de la chute de Messaliah… Avez-vous connu cette femme, Seigneur Ibn Al’Sabbar, la Protectrice de Messaliah ? Qui était-elle, comment était-elle ?

Je n’ose m’approcher plus de ce que j’ai entendu dire de lui, mes paroles sont déjà osées, bien plus osées que je n’aurais jamais osé en dire auparavant. Je sais qu’ainsi je fais peut-être ressortir d’anciennes pensées que cet homme cherche à enfouir, mais… après tant d’années d’enfermement, peut-être est-il de nouveau en paix avec lui-même. Et j’ai besoin de savoir.

Nous prenons alors ma monture pour nous rendre à Andel’Ys. Là-bas, le cheval nous pose dans la plaine, hors de la cité elle-même qui nous permet d’embrasser du regard l’ensemble de cette guerre qui fait rage.

Soudain, j’ai l’impression d’y être de nouveau, d’entendre les cris des femmes, les rires des hommes et le bruit du feu qui crépite et qui ronge les bois et les tissus des tentes, s’acharnant sur les chairs. J’ai l’impression d’y être et de tout revivre. Un bref instant je chancèle et les larmes montent. Je les ravale, difficilement, parce que je le dois, parce que je représente ce peuple déchu qui fut autrefois ma patrie. Dans un effort de volonté, je redresse la tête et fait face au massacre. Mes yeux sont humides, je le sais, mais je n’y peux rien.

Dans ce décor de guerre, je vois tant d’armées se faire face, tant d’hommes et de créatures prêts à mourir pour une cause qu’ils ne connaissent sans doute qu’à peine, pantins entre les mains de leurs chefs.

- J’aimerai avoir ces grandes loupes à la pureté hyaline qui nous permettraient de mieux embrasser du regard ce que nous avons devant nous, dis-je à Al’Sabbar, plus pour détourner mon attention de mes sombres pensées qu’autre chose.

Je vois tout d’abord un groupe de guerriers aux allures ynoriennes s’amasser devant les portes au nord de la cité qui me semblent ouvertes. Souhaitent-ils pénétrer à l’intérieur ou en sortir ? Ils semblent faire face à une armée de soldats qui… ne se meuvent pas, comme s’ils étaient enchâssés dans une chape de glace, figés telles des statues de pierre.

J’avise de sombres silhouettes sur les murailles, menaçantes, sombres. Peut-être souhaitent-ils entrer dans la cité, donc.

A l’ouest de la cité, une autre bataille fait rage. Des loups montés d’orque, si j’en crois mes yeux, attaquent une troupe d’hommes à la peau pâle, si pâle qu’ils ne peuvent qu’être les Hommes Pâles dont j’ai entendu parler, la tribu d’Al’Mansur, celle qu’il méprisait tant. Ils étaient survolés par des créatures qui n’étaient pas dépourvues de caractéristiques humaines, étranges, et semblaient venir en aide aux Hommes Pâles.

Le centre de la plaine, quant à lui, tremble, je peux le sentir jusqu’ici. Qu’y vois-je ? Une sorte de grosse boule de lianes demeure, imperturbable dans ce décors chaotique et attaqué par plusieurs orques encore vivants en ces lieux.

En arrière-plan, j’avise une troupe de cavaliers attaquer des géants. Ils me semblent en infériorité numérique, prêts à se faire écraser. Les Hommes Pâle semblent tenir, les hommes de glace ne semblent plus être une menace tandis que cette grosse boule de lianes ne m’inspire guère. Je crois savoir où je vais me rendre.

- Allons au sud, dis-je à Al’Sabbar. Venons à bout de ces géants.

Nous nous y rendons, et, le temps d’arriver sur place, un plan est déjà présent dans ma tête. Un plan fou, insensé, mais il semble que le fou et l’insensé soient pour eux nécessaires. Maintenant… Comment pourrais-je utiliser mon feu pour mordre toutes ces créatures ? Je crains que la vague de feu ne soit pas suffisante, ou du moins le sera-t-elle seulement sur un pan de cette armée. Mon regarde monte vers le ciel au-dessus de nos têtes. L’eau en tombe parfois, rarement même.

La question est à présent la suivante : les flammes peuvent-elles tomber des cieux ?

Je ne saurais pas avant d’avoir essayé, n’est-ce pas ? Je me tourne vers Al’Sabbar.

- Je vais tenter de faire tomber des flammes des cieux. Êtes-vous en mesure de les canaliser si d’aventure cela tournait mal ? Si non, sauriez-vous agir de même et les faire tomber sur ces gigantesques créatures ? dis-je en indiquant les géants.

A bonne distance de l’armée pour ne pas être fauchée par la bataille, mais suffisamment proche pour agir dessus, je me concentre. Je décide, comme les autres fois, de faire appel à cette chaleur qui couve en moi, me renforce et me berce. Etonnement, je sens une seconde source provenir de la clé de sol qui orne mon cou et j’esquisse un sourire. Quel objet parfait. Je décide de puiser la force qu’il me faut pour faire ce que j’ai en tête à l’intérieur, pour voir ce qu’il convient de faire.

Cette fois, au lieu de canaliser ma puissance au travers de mes membres, je décide de la canaliser au travers du sceptre. Je le sens tout de suite réagir, puissant, farouche, comme ravi d’être utilisé après une si longue période d’inactivité. La force que je ressens est joueuse, pleine d’entrain et je me vois obligée de la maîtriser. Je veux lui donner une forme particulière, surtout pas quelque chose d’anodin. Alors, dans mon esprit, je la sculpte et la modèle. J’imagine l’effet que je désire et lui donne mentalement forme. D’abord, une flamme brûle devant mes yeux. Cette flamme se condense petit à petit, prend la forme d’une boule de plus en plus dense mais brûlante d’un feu non moins vif. Je grossis ensuite mentalement la taille de cette boule et je la démultiplie. A présent, je n’en vois plus qu’une, mais plusieurs, les unes à côté des autres. Il y a maintenant un champ de boules de flammes qui s’étende devant mes yeux clos. D’une petite impulsion mentale, je leur donne une vitesse, puis une trajectoire. Elles s’effondrent sur le sol, sur les géants.

J’ouvre à présent les yeux, observant l’armée que je souhaite pourfendre. Cette fois, je relâche l’énergie contenue à présent dans le sceptre. Je ne cherche plus à la garder mais je l’expulse avec puissance, puisant dans cette clef autour de mon cou, symbole d’une âme d’antan. Loin de la laisser sans canevas, je modèle cette puissance dans ce que je cherche à faire. J’imagine réellement ces fluides se former en boule de feu, puis en une multitude de boules de feu gravitant au-dessus des géants.

Soudainement, j’ajoute à cette pensée un élément que j’ai déjà fait, cette espèce de langue de feu que j’ai utilisée à Messaliah. Je l’ajoute à ce mélange détonnant et tente de modeler cette vague de feu et de l’utiliser pour lier toutes les boules de feu en un gigantesque draps igné qui descendrait des cieux sur nos ennemis. Je prends malgré tout la plus grande garde à ne pas toucher nos alliés cavaliers.

Et je lâche le tout, telle que, je l’espère, une marée de feu qui engloutira ces géants sous les flammes, de ces mêmes flammes qui réduisirent Messaliah à néant.


[1506 mots
Tentative d'apprentissage de :
  • Comète : Fait apparaître une boule de feu qui vient frapper le sol au pied d'un adversaire, projetant des débris à la ronde (mag+1/lvl pour la cible, mag+0,25/lvl pour tous ceux se trouvant dans un rayon de lvl/8 m, lanceur de sort compris)
Lançage en sort combiné avec comète de :
  • Vague de feu : Une vague de feu large de [lvl/4]m se projette sur [lvl/4]ennemis, brûlant aussi tout sur son passage (mag+1/lvl)]

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 23 Avr 2016 00:36 
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Le coup de hache porta aussi bien que prévu, et l’outil du garzok devenait une griffe, un croc, comme tombé de la gueule béante du Père dans les mains de son Enfant pour déchirer la chair de ces proies immenses. Ces bras et ces jambes avaient la taille et l’épaisseur des arbres, et comme eux ils tombaient sous les coups de la cognée, maniée par un être qui se voulait plus redoutable qu’un bûcheron. Le bras désarmé retomba le long du corps animé de soubresauts, déchiré de toutes parts, déjà amputé, retenu par quelques lambeaux de chair. Cette manière de faire n’avait rien de vraiment glorieuse, mais au moins le liykor noir était-il parvenu à écarter la menace qui allait s’abattre sur Seok. A l’humain, il estimait bien devoir ça.

Ce dernier ne fit pas mine de vouloir mettre fin aux souffrances du géant, ses haches cessèrent leur hachage méthodique. Therion prit cela pour une invitation, l’honneur de mettre à mort la proie affaiblie après tant d’effort. Cerf, brok’nud, humanoïde… Même les garzoks, les sektegs et toute leur clique d’esclavagistes méritaient de mourir en proie une fois traqués et vaincus. Aussi le liykor agit-il en digne Enfant, ainsi que son âme toute entière le lui commandait. Sans un regard pour les yeux vitreux qui roulaient dans leurs orbites, quasiment aussi imposants que son propre crâne, il trouva sous le coup une artère qui palpitait encore, tendue par la douleur, la peur de la mort, saillante sous la peau. Le cœur emballé, malgré la perte déjà importante de sang, palpitait à tout rompre, et en jet puissant vida progressivement le corps qui s’affaissait et s’apaisait, tandis que la tête se voyait privée peu à peu de toute source de vie.

« Retourne chasser avec les tiens, quelles que soient tes proies… » grogna Therion, assez bas pour que personne ne puisse l’entendre. Puis, bien plus fort, il s’adressa à Seok : « Tu a chassé comme un des Enfants du Père et de la Mère. Quand je ne chasserai plus sur ce monde, ni sur un autre, mais avec Eux, je t’accueillerai dans ma meute, et nous chasserons ensemble. »

Mais la chasse était loin d’être achevée. Les humains avaient souffert de la charge, balayés par les géants encore bien campés sur leurs jambes. Therion était maintenant couvert d’un sang qui n’était pas le sien, le poil collant, trempé, qui ne tarderait pas à coller, à se couvrir de poussière, puis encore de sang, car il ne comptait pas laisser tomber la chasse. Même si, souvenir de la poigne dont il avait été le prisonniers, ses muscles, ses os, étaient encore pénétré d’un écho de douleur, il se sentait encore capable de lutter, de mener la traque jusqu’au bout.

(Deux chasseurs pour un géant… Et nous sommes encore debouts… Nous savons qu’ils peuvent mourir… Nous l’avons montré à tous ceux qui regardent… Si nous les piquons comme des mouches à sang, ils s’arrêteront assez longtemps, ils voudront se battre. Nous les agacerons… Nous serons des mouches pour eux… Et ils se frapperont avec leurs masses comme des louveteaux se battent avec leur queue… Ils verront que la mouche est un loup… Trop tard…)


(((532 mots)))

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La faim chasse le loup du bois...


Dernière édition par Therion le Sam 30 Avr 2016 04:03, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Andel'Ys
MessagePosté: Sam 23 Avr 2016 02:27 
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La lame du garzork s'écrasa une nouvelle fois au sol, sans trace du sang d'Heartless.

- Tu comprends pas, espèce de dégénéré ? Ça sert à rien de continuer comme ça ! Arrête !

Mais l'adversaire avait cessé d'écouter depuis longtemps, et il frappait, frappait encore. Il aurait continué jusqu'à ce que la mort l'emporte si un imprévu n'avait pas interrompu leur duel.

Un grondement fracassant se fit entendre et forme gigantesque et flamboyante fit irruption devant les portes de la ville : un dragon rouge et furieux.

- Quoi ?! Mais bordel, qu'est-ce que ça veut dire ?

Deux dragons dans la même journée, trois dans la même semaine, Heartless avait-il été maudit depuis qu'il s'était extirpé de l'étreinte glacée de Nosvéria ? Les orques aux alentours semblaient terrifiés et ils se dispersaient dans un encore plus grand capharnaüm depuis qu'ils avaient vu la bête incandescente. Un autre groupe semblait pousser dans les escaliers pour monter jusqu'en haut des murailles, jusqu'aux tours, mais progressaient avec peine. Quoi de plus, les grandes portes de la cité étaient en train de s'ouvrir derrière le dragon ! Tant de choses se passaient au même moment sans raison apparente. Le garzork, ivre de combat, se mit à courir en rassemblant toutes ses forces vers le dragon. Cette bête avait-elle été déchaînée par un allié ou un ennemi ?

Ce fut alors qu'il se rendit compte de la présence d'une autre personne, un elfe gris en armure, noble en son allure, et qui avait l'air de rassembler une énergie magique, les yeux rivés sur les orques en déroute. Le borgne détourna son attention de l'ennemi avec lequel il avait échangé maints coups, décidant que si il désirait tant mourir au combat, il pouvait bien foncer seul sur un dragon, et cette attention il la recentra sur le nouvel arrivant.

Il courut vers lui, prenant soin de récupérer sa gourde tombée au sol en passage, et tendit le bras pour lui retenir l'épaule. Il n'avait aucune idée de ce qu'il était en train de faire, et dans le feu de l'action, il s'était dit que peut-être cet homme qui semblait être mage contrôlait le dragon d'une certaine manière. Mais au moins il ne semblait pas être du camp des orques, c'était suffisant pour pousser Heartless à l'interpeller.

- Hé, toi ! Tu fais quoi, là ? Qu'est-ce qui se passe ici ? C'est quoi ce dragon ?! lui hurlait-il en plein chaos alors qu'il saisissait son épaule.

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