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Arrivée à l’auberge, Rosie repéra rapidement des figures familières. Alors qu’ils approchaient, La jeune femme cherchait désespérément dans leurs visages le moindre signe d’un succès quelconque, mais elle n’en vit rien. Le doute vint la hanter. Elle se sentie alors beaucoup moins victorieuse malgré leur mission accomplis, sentant qu’avoir un moyen de transport n’aiderait pas cette guerre s’ils n’arrivaient pas à recruter des hommes pour le remplir.
Mathis lui souris. Ça aurait été un signe encouragent si la semi-elfe ne connaissait pas si bien le charmeur. Le genre d’homme à sourire dans les pires situations.
L’air pessimiste, la semi-elfe tira Mérové avec elle vers l’auberge. Elle observa les autres donner leur monture au palefrenier, et sourcilla quand elle vit ce dernier accepter la bête d’Azra. Le jeune homme était bien brave de prendre un loup dans son écurie. Même elle qui traine avec un ours énorme, n’était pas a l’aise en présence de la monture du nécromancien.
(Pauvres chevaux, ils ne fermeront pas l’œil de la nuit.)
Alors qu’elle éprouvait de la pitié pour les montures, elle sentie une soudaine angoisse chez son compagnon à quatre pattes. La vu des bêtes séparé de leur maître ne lui plaisait pas comme s’il sentait son tour. Presque vexée que Mérové puisse penser et craindre une telle chose de sa part, Rosie le rassura.
«Ne t’inquiète pas mon gros. Il est hors de question que je ne t’attache à une clôture ou ne te laisse seul avec n’importe qui et n’importe quoi. Sois tu viens avec moi, sois je ne vais nulle part.»
Elle ébouriffait violement le dessus du crâne de son frère d’arme et eut un regard pour le palefrenier qui était bien pâle justement. Alors qu’il venait d’hériter de la garde d’un loup géant, la vu de l’ours semblait l’inquiéter tout autant.
« Rassurez-vous jeune homme. Sir Mérové n’est pas une vulgaire monture comme il peut sembler. Étant mon frère d’arme et mon égal, il entre avec moi. »
Le garçon n’avait pas l’air plus soulagé. Rosie l’ignora. Comme la soirée avançait, elle préférait imposer la présence de l’ours, plutôt que de perdre un temps précieux à demander une permission qui lui serait sûrement déclinée. Si quelqu’un refuse que l’ours soit à l’intérieur, on lui signalera.
C’est donc complètement obstinée à ne pas se séparer de Mérové que Rosie entra dans l’auberge presqu’à la suite d’Azra, suivit de près par son compagnon. Alors qu’elle s’était sentie d’une volonté de fer un instant plus tôt, la vu des regards ahuris dans leurs directions l’intimida considérablement. Elle resta un instant figée à contempler les yeux qui les dévisageaient et à craindre une réponse agressive envers son compagnon. Mérové pour sa part, nullement gêné par la situation, grognon, fatigué et affamé, mis de la pression sur sa faible compagne pour la forcer à avancer dans la pièce étant beaucoup plus à l’aise avec l’attention que lui portait le publique qu’avec son postérieur toujours au frais dans le cadrage de la porte.
C’est avec soulagement, que Rosie aperçut la Princesse qui leur faisait signe la rejoindre à sa table. Ayant une destination mieux définie, la semi-elfe traversa la pièce pour aller à sa rencontre, Mérové vaillamment sur ses talons. Se dernier bouscula légèrement à son passage une tables ou deux et quelques chaises vides, mais rien de bien dramatique. Dans tous les cas, c’est ce que Rosie tentait de se convaincre de croire en entendant derrière elle le bois des meubles se plaindre.
« Bonsoir »
Avant de s’assoir, Rosie poussa lentement la tête de l’ours pour le forcer à se coucher à ses cotés. ‘’Forcer’’ n’était peut être pas le mot juste car Mérové ne se fit pas prier et s’aplatit immédiatement au sol, faisant presque trembler les tables tout en ignorant les quelques exclamations qui traversèrent la pièce à ce moment. Il n’attendait que ça depuis leur arrivé en ville. Une fois la bête somnolente, la jeune femme s’assit.
Mathis semblait être en profonde conversation avec le Capitaine Hirotoshi, Azra hélais à l’intention d’un sirop qui ne devait pas être bien loin, Chihiro avait le regard perdu et il y avait la Princesse. Elle s’attendait bien probablement un compte rendu de la tâche dont le nécromancien et elle s’étaient confiés, mais Rosie garda le silence. Elle s’attendait à ce qu’Azra prenne les devants, mais à la plus grande surprise de Rosie, il n’en fit rien. Plus la soirée avançait et moins il prenait les initiatives. La fatigue était-elle donc au final ce qui pouvait avoir raison de lui?
« Nous avons réussi à nous trouver jusqu’à trois embarcations ainsi que leur équipage pour la descente du fleuve. Si plus nous ait nécessaire le Capitaine Chakere avec qui nous faisons affaire, nous a certifier qu’elle pourrait user de ses contacts pour nous dégoter des embarcations de plus. »
Rosie s’arrêta un instant, n’étant pas sûre de ce qui était important de dire.
« Nous nous sommes aussi assurés que la Capitaine était parfaitement consciente de la destination et des risques qu’elle encoure. Elle est prête à partir lorsque nous le sommes. Il ne faut juste pas la faire attendre trop longtemps bien sûr sinon l’entente sera annulée et sans remboursement je le crains… mais… »
L’attention de Rosie dévia soudainement vers le petit hobbit qui entra violement dans son chant de vision et qui avait une humeur à jouer dans poing à la table d’étrangers.
«… Mais Sirop est complètement saoul!»
Elle fut prise d’envie de se lever et de le ramener à porter de bras afin de le contenir, mais elle ne se résolu qu’à le regarder dans ses simagrées.
( Que Rana lui vient en aide. )
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Lvl 12
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