Sirendor :

Le tavernier arrive vers vous avec un verre de bière à la main.

« Mais qu’est ce que c’est que ce bordel dans ma taverne… Vous et vous ouste, dehors…" dit-il en mettant le couple hors de ça taverne.

Puis il revient vers toi et te dit :

« Faut pas se laisser marcher sur les pieds par ces vauriens… A chaque fois c’est la même chose avec eux… »

Puis il repart à ses occupations…

Elle portait un habit vert rehaussant le turquoise de ses yeux, et elle s'avança vers moi, le souffle court. J'étais prêt à bondir, plus debout qu'assis sur le banc, tandis qu'elle me dévisageait. C'était une chose extrêmement désagréable que de sentir son regard fureter sur ma personne et enregistrer tous les détails de mon visage. Un voleur se doit d'être inconnu. Finalement, souriante, comme ayant pris une décision, elle mit fin à la confrontation silencieuse.

« Vedd... C'est bien toi?... »

Aussitôt, je fis un saut en arrière, et sortis mon poignard. Peu de gens, très peu de gens connaissaient mon nom. Et quand des gens connaissaient mon nom et que je ne connaissais pas le leur, ce n'était jamais une bonne chose. A quelques mètres de là, j'attendais, prêt à me défendre, que l'élégante elfe s'explique de son mieux. J'étais inquiet, et stupéfait. Quelle étrange, étrange journée ! Ce rêve, ces yus abondants et cette pierre dangereuse, cette conversation et cette elfe, maintenant, qui m'appelle par le nom qu'on me donna jadis... Que se passe-t-il aujourd'hui dans Kendra-kâr ? Pourquoi me semble-t-il que j'entre brusquement dans la ronde de folie qui hante cette ville ? Une elfe, par Yuimen ! Une elfe, qui m'appelle, moi ! Bien malgré moi, une étrange bouffée de fierté monta dans mes veines.

Vedd :

L’elfe blanche prend du recul, te regarde à nouveau:

« Dis moi jeune homme… As tu fais des rêves étranges ces dernières temps… » dit-elle d’une voix posée et douce.

Elle attend ta réponse avant de continuer la suite.

Plus elle parlait, et plus je me méfiais. Derrière cette voix douce et ce visage d'ange se cachait certainement un vulgaire piège. La milice, peut-être. Elle connaissait mon nom, elle semblait savoir ce qui avait peuplé mes rêves, mais elle ne savait pas que je ne pouvais lui répondre. Toute fois, je hochai la tête.

Notre petit désaccord s’arrête là, le tavernier étant intervenu avant que ça ne dégénère. Le couple mis à la porte, j’ai enfin la paix et retourne m’assoir boire mon dernier verre. Non sans avoir informé le tavernier que sans lui et son intervention, le gros aurait passé un sale moment.

Je me remets vite de cette pette altercation, mon nez me fait à peine mal et la bière, finissant de m’anesthésié, bientôt je ne le sens plus. Ni aucune autre partie de mon corps d’ailleurs, exception faite de ma vessie qu’il me faut rapidement vider.

Je ne fais absolument pas preuve de discrétions pour me rendre aux toilettes. Je ne veux pas laisser mes affaires sans surveillance et veux les emporter avec moi. Entre l’épée, le bouclier et mon je ne m’en sors pas et fini par tout faire tomber , ce qui fait assez de bruits pour faire tourner des têtes vers moi.

Je me rassois, l’air de rien. Et termine ma bière. Je ne suis rapidement plus le centre d’intérêt des curieux et retente d’aller me soulager. Je laisse mes affaires au comptoir pour qu’on me les garder, et rentre aux latrines.

L’odeur pique un peu au nez, mais je m’y fais très vite. Pour l’instant j’ai d’autres soucis, notamment celui de ne pas me pisser sur les pieds.

(Houla ! ça bouge, faut pas que j’en mette partout !.)

Une main sur le mur pour évitez trop bougez je réussi à viser la rigole, au sol.

(Rah, ça fait du bien !)

Un peu plus léger, je récupère mes affaires et retourne à ma place, si je ne m’assois pas rapidement, je sens que je vais tomber tant tout autour de moi, tout se met à tournoyer. Je ne me sens pas bien du tout.

Kamaliss :

Tu entres dans les souterrains de la ville et découvre un autre monde. Tout est puanteur, tout est sombre. Lorsque tu avances dans celui-ci, tu glisses et manques de tomber la première fois, la seconde fois tu chutes dans un courant d’eau qui t’emporte un peu plus loin dans les souterrains.


Vedd :

La jeune elfe te sourit et continue :

« Dans ceux-ci, il y a d’étranges phénomènes qui se passent… Et… une femme aux yeux émeraudes ? »

Te dit-elle avec une petite inquiétude dans sa voix.

L'elfe avait raison. Je me souvenais à présent parfaitement des yeux verts de cette jeune femme, de sa voix envoûtante et de sa proposition effrayante. Mais ce n'était qu'un rêve... Comment pouvait-elle deviner cela ? Il y avait bel et bien un lien avec l'épidémie cauchemardesque décimant la Cité Blanche. Qui était cette elfe ? A nouveau, j'acquiesçai. J'étais sur le point de ranger mon poignard, mais je me repris, et le gardai en main. Après tout, je ne savais toujours pas ce qu'elle voulait.

Vedd :

La jeune elfe te regarde avec un petit sourire et reprend la parole :

« N’aie pas peur de moi, je viens pour t’aider… Pour aider la jeune femme aux yeux émeraude aussi… »

Elle se tait une minute et reprend :

« Au faite, je ne me suis pas présentée, je m’appelle Maylee… »

Elle te regarde avec un doux regard et vient s’asseoir sur une pierre.

C'était facile, de promettre sa bonne volonté, mais je n'étais pas de nature à me laisser approcher si facilement. Donc, la femme de mon rêve existait. Il me fallait déjà assimiler cette information. Ensuite, cet elfe la connaissait. Et finalement, elle voulait nous aider tous les deux. Mais nous aider à quoi ? Elle s'appelait Maylee, me dit-elle. Je hochai à nouveau la tête, en guise de salutation cette fois-ci. Je ne pouvais me présenter, mais pour une fois cela n'importait guère. Il semblait que j'étais déjà connu. Elle s'assit sur le banc où j'étais peu avant. Je la regardai faire, et gardai mes distances. Puis, je m'approchai, gardant mon poignard sorti, et vins m'adosser à un arbre juste à côté. De là, je pouvais l'entendre et la surveiller sans que ses paroles ne s'échappent, et je n'étais pas pour autant à sa merci. Malgré ma méfiance et ma confusion, je me sentais enclin à lui accorder ma confiance. L'aura de mystère qui l'accompagnait me paraissait bienveillante... Et pourtant, ce pouvait encore être un traquenard... Vedd ! Elle connaît ton nom, elle connaît ton rêve ! Tout cela commençait à me dépasser.

(Ca pue, ça glisse... mais c'est pourri comme endroit ! C'est donc ici qu'ils laissent tomber leurs déchets, je suis bien étonné par une construction aussi mal entretenue. Et cette rivière draine vraiment de tous, je vois des crottes de chevaux, du bois, des serviettes, des ossements d'un chien... C'est horrible comme endroit ! Je me mets toujours dans des endroits épouvantable, je devrai sérieusement me remettre en question...)

Pourtant, il n'avait pas eu tellement tort de rentrer dans ces égouts, lorsqu'il se releva après avoir été emporter, il découvrit une sorte de village souterrain habité exclusivement par des gobelins. Les maisons étaient construites par tout ce qu'ils trouvaient, des draps, des pierres et même de la boue. Un jeune gob', âgé au maximum de 10 ans, vins me voir par curiosité. Il puait comme tout ce qui m'entourait. Il lui manquait quelques dents et il boitait de la jambe droite.

« Heu... bonjour petit, dis moi ça fait longtemps que vous vivez dans cet endroit ? »

(Tu n'es pas très imaginatif pour nouer le dialogue aujourd'hui. Je t'ai déjà vu plus constructif, crétin. Mais regardons le bon côté des choses, du moment qu'il ne fuit pas à cause de ta sale tronche, c'est le principal !)

Réponse à Vedd :

L’elfe blanche, faisant fi de ton poignard, pose une main sur ton épaule et te regarde droit dans les yeux, comme pour bien s’assurer que tu sois bien celui que tu prétends. Après quelques secondes, elle te murmure alors d’une voix douce :

« Tu es muet c’est ça ? Je suis certain qu’elle peut t’aider…Ceux qui viennent dans nos rêves ont toujours de grands pouvoirs. »

Réponse à Kamaliss :

Habillé de fripes, le jeune gobelin te regarde avec de grands yeux écarquillés, brillant un peu dans le noir.

« Nous habitter là tout le temps…Sauf quand grand glop nous chasser… »

Le petit être tend alors un long doigt décharné vers ton épaule.

« Toi blessé ? »

Je restais là, sans bouger. A quoi aurait servi le moindre geste ? Sa main était déjà sur mon épaule, alors que mon poignard la menaçait, et pour la deuxième fois en moins d'une journée, on me disait que je pourrais retrouver la parole. J'eus un instant envie de me débattre, de lui fendre la joue d'un coup de lame et de m'enfuir, et de reprendre ma vie comme elle avait — presque — toujours été. Puis, brusquement, tout esprit d'opposition m'abandonna. Ce qui était revenu aujourd'hui dans ma vie était cette chose que l'on nommait magie, et dont j'avais toujours pris soin de me tenir à l'écart. Revenu, car une fois seulement je l'avais rencontrée, il y avait dix ans de cela. Et je pensai soudain qu'elle était peut-être là à nouveau pour défaire ce qui avait été fait, que peut-être mon jour était enfin venu. C'était pourtant contre cet espoir que j'avais appris à me battre, mais jamais il ne m'était apparu si clairement, si ostensiblement, si proche. Alors, je cédai. Brusquement, je rangeai mon arme et décidai qu'était arrivé le tournant de ma jeune existence où j'allais enfin tenter de récupérer ce qui m'avait été ôté, longtemps, si longtemps auparavant. Je me levai, me dégageant se son emprise, et posai un regard attentif sur l'elfe. Je l'attendais, à présent, si elle devait être ma guide. Je ne laissai rien derrière moi, rien d'autre que de l'argent bien gardé et de futures victimes graciées. Et je ne savais pas où j'allais. Je parlerai.

La scène devant mes yeux est des plus comiques, l’homme saoul saute sur le dos de l’époux après s’être reçu un coup de poing bien placé. Sur mon monde, ces altercations se finissent souvent en bagarre générale. Un peu de distraction me fera du bien !

Non ! Le tavernier vient arrêter le désaccord, dommage, ça sera pour une prochaine fois. Le couple mit dehors, j’observe l’autre se rasseoir comme si rien ne s’était passé. Il finit son verre et se lève avec tu mal, lorsqu’il tente de reprendre toutes ces affaires, il fait tout tomber par maladresse. Un grand sourire se dessine sur mes lèvres, quel homme pitoyable !

Puis, je vois son bouclier se retourner, sur celui-ci, je vois l’insigne de la milice. Peut être une occasion d’en savoir plus sur cet « incident », un milicien saoul, pour lui soutirer des informations ça devrait être facile !

Il passe devant moi en zigzagant et rentre aux latrines. Quelques minutes plus tard, il en ressort toujours dans un état déplorable, ce qui me fait lâcher un petit rire intérieur. Il retourne s’asseoir à sa place, avec tout son « bordel » avec lui.

(Voila ma chance !)

Je me dirige vers sa table, peut-être qu’avec un verre ça passera mieux. Un homme saoul ne dit jamais non, et il sera de bonne humeur. Je commande deux bières au comptoir et vient m’asseoir en face de lui.

« Bonjour. Puis-je vous offrir un verre ? »

Tout en ôtant mon capuchon, je place la pinte devant lui souriant du mieux que je pus.

Vedd :

Maylee te dit avec un grand sourire :

« Viens avec moi, nous allons au temple de Yuimen… J’aimerais parler à un druide là-bas avant que nous partions demain pour Mertar… »

Elle se lève et commence à avancer en direction du temple. Celui-ci est à l’autre bout de la ville, et vous êtes obligés de passer devant le cynore écrasé. Maylee s’arrête deux minutes pour regarder ce qu’il se passe avant de continuer sa route.

« Oui mon... un homme m'a grièvement blessé avec son arme, j'ai assez mal même si je sais toujours faire bouger mon bras. Tu ne connaîtrais pas un guérisseur qui pourrait soigner cette plaie ? Je te serai très reconnaissant si tu acceptais de me le montrer. »

Je posai ma main sur mon épaule et écarta légèrement le tissu ensanglanté. L'entaille n'était pas profonde, mais mieux valait de la guérir avant qu'elle ne s'infecte. Les maladies que peuvent engendrer des plaies sont parfois bien plus dangereuses que la blessure en elle-même. Fallait-il encore qu'un soigneur existe dans ce trou pourris, étonnant tous de même.