L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 26 Oct 2014 15:20 
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Esseroth – Bourg de la ville. (21h)

    Alors que les orques autour étaient en train de se relever péniblement, Vallel, voyant approcher Ziresh en se faisant questionner par celui-ci fronça les sourcils, perplexe. Épée pointée en avant, il consentit de prendre le temps de répondre.

    « Ainsi l’ombre du doute s’est tout de même infiltrée en toi. Ainsi peut-être ouvriras-tu les yeux sur ce que tu défends comme étant le bien, contre le mal que j’incarne selon ta vision des choses. Bien. Je vais te répondre. »

    Il baissa sa lame vers le sol, quoique la maintenant toujours avec fermeté. Et il entreprit de répondre à la question, visiblement vaste, que Ziresh avait posée.

    « Il y a plusieurs raisons. Parce qu’Oaxaca m’en a donné l’ordre car les esserothéens représentent une menace contre son invasion serait une réponse trop simple, n’est-ce pas ? Disons plutôt que c’est par loyauté envers la personne à qui je dois la vie, fut-elle maudite. La loyauté… Une vertu que tu défends, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas tout, non, tu as raison. Par vengeance personnelle contre ces gens, aussi. Mais pour ça, il faut remonter à mes premières années. »

    Il soupira, puis raconta…

    « Ici, à Esseroth, chacun naît doté d’un pouvoir magique. Mineur, vital, cosmétique ou destructeur, chaque enfant mage y est accueilli avec la même équité. Pourtant, il arrive que certains, parfois, naissent sans pouvoir apparent… avec une magie tellement endormie en eux qu’elle ne se détecte pas… Ce fut mon cas. Et dans ces cas, toutes les soi-disant valeurs d’équité disparaissent mystérieusement. J’ai été rejeté, humilié pendant plusieurs années, cible de moqueries, d’insultes tant d’enfants que d’adultes ici. »

    Un rictus écœuré ornait ses lèvres, alors qu’il parlait.

    « Mes parents, me voyant détruit par ces pressions sociales, qui se répercutaient même sur eux, décidèrent de quitter la ville pour habiter à Elscar’Olth, dans la Lande Noire, où disait-on les pouvoirs magiques les plus enfouis ressurgissaient des tréfonds de la chair. Nous partîmes à trois d’Esseroth, mais j’arrivai seul dans la capitale. Mes parents n’ont pas survécu à ce voyage, déchiquetés par les créatures sauvages de la Lande Noire. Ils m’ont recueilli, éduqué et formé. Et aujourd’hui, je marche sur la ville de ceux qui m’ont rejeté, et causé la mort de mes proches. Ces monstres qui m’ont hanté toute ma vie. »

    Il baissa les yeux…

    « Il n’y a pas de camp du mal et du bien. Il y a juste deux camps, avec des points de vue différents. Ceux qui se disent bons se mentent à eux-mêmes… Car le sang coule, inexorablement, dans les deux camps. Et les seuls coupables sont ceux qui le font couler. »

    Les yeux baissés… C’était l’ouverture que Ziresh attendait. Il dégaina rapidement sa lame, et tenta dans le même geste de frapper Vallel… Mais… son geste fut retenu. L’épée de Vallel était toujours baissée vers le sol, mais sa main libre était tendue vers le lupin. Ziresh était comme paralysé. Non pas sous l’emprise d’un sort de gel, de terre ou prisonnier d’une gangue magique… Ses muscles étaient juste tétanisés, crispés jusqu’à la crampe, dans une douleur insoutenable. Le maître des chairs, voilà comment certains appelaient ce serviteur d’Oaxaca. Transformeur d’être, greffeur… Il maniait les muscles comme pas deux… Tel était son pouvoir autrefois enfoui… Et aujourd’hui puissant.

    Ses yeux noirs se plantèrent dans ceux de Ziresh. On pouvait presque y lire de la tristesse… Du regret, au moins. Et il lui murmura :

    « Voilà tout l’honneur et la bonté dont tu es capable. Tu as rejeté ma miséricorde, tu as rejeté mon accueil… Et tu voulais me prendre par surprise pour m’arracher la vie. Voilà donc les valeurs de ceux qui se disent du Bien. »

    Il secoua la tête, visiblement déçu. Il approcha sa tête de celle du lupin.

    « Au moins aurai-je essayé. »

    Et d’un coup sec, il recula tout en remontant sa lame avec violence vers le corps paralysé de Ziresh. L’acier glacial pénétra ses chairs au niveau de sa gorge, et les transpercèrent jusqu’à ressortir par la nuque. La mort ne vint pourtant que lorsque la lame sortit, à peine une seconde plus tard après être rentrée… Une éternité de douleur. La sensation du sang chaud qui se déversait de la plaie, puis le froid s’installant dans tout son être, avant de choir, aveuglé par la mort…

    ***


    Mais si le corps tomba, ce ne fut pas le cas de l’âme. Le cadavre de Ziresh reposait là, dans son propre sang, abandonné de toute vie… Et Ziresh le voyait pourtant comme s’il était resté debout. Il avait perdu, de sa vision, toutes les couleurs. Et les mouvements des vivants laissaient comme des traînées noires dans ce monde de l’ombre où il était entré. Spectre, invisible aux yeux de tous, mais voyant, en noir et blanc, ce qui se passait, et entendant, comme à travers un tunnel raisonnant, les voix de ceux-ci. Il vit Vallel essuyer sa lame sur les habits de son propre cadavre, penché sur celui-ci et posant une main sur son épaule sans vie… Il releva la tête vers le fantôme, sans le voir, regard perdu dans le vide, et il commenta, d’une voix qui paraissait venue d’outre-tombe à Ziresh :

    « Je sais que tu m’entends, Porteur de Lumière. Car ainsi sont faites les morts en ce monde. Je n’avais plus le choix. Je ne pouvais te laisser davantage risquer de perturber mes plans. »

    Puis, se tournant vers les orques goguenards qui le regardaient éberlués, sans comprendre à qui il s’adressait :


    « Emmenez-moi ce corps, et préparez un bûcher. »

[HJ : l’aventure ne se clôture pas là, pour toi, même si… elle va prendre une toute autre allure. Essaie, dans tes prochains posts, de poser quelques actions. Je ne révèlerai les capacités de ta nouvelle forme que si tu les découvres par toi-même.]


[Ziresh : Xp : 1 (post) + 1 (informations reçues) + 1 (tentative d’en finir). Mot : 1. – Tu n’as plus les capacités de jouer au jeu des mots temporairement…]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 26 Oct 2014 18:16 
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Ziresh ne s'était pas attendu à ce que son adversaire lui accorde suffisamment d'intérêt pour lui parler. En tout cas, alors que son destin semblait être tracé, il n'imaginait pas que Vallel aille jusqu'à lui confier sérieusement ce pourquoi il agissait ainsi. Pourquoi il avait décidé d'attaquer Esseroth.
Et l'histoire, contre toute attente, eut tout pour toucher le loup d'argent. On l'avait banni, parce qu'il ne possédait aucun talent magique. Ses parents s'étaient sacrifiés pour lui permettre de vivre une vie normale, dans un endroit où on allait lui permettre d'être "normal". Quand il conclut en disant qu'il n'y avait pas de "clan du bien et du mal", le bratien eut du mal à le croire, mais il le croyait profondément. Lui même l'avait pensé plus d'une fois, en voyant le sacrifice d'un peuple entier qui fut nécessaire pour en finir avec le Dieu-Pieuvre. Il l'avait pensé aussi, en voyant à quel point les liykors noirs avaient dû attaquer son clan, non pas par haine, mais pour survivre.

Aussi, quand Vallel baissa les yeux au sol, Ziresh n'attaque pas immédiatement. Il aurait eu du mal à l'admettre, mais ces mots avaient effectivement semé la graine du doute en lui. Et pendant un instant, il se demanda réellement si ce qu'il faisait valait davantage la peine.
Mais cela ne fut qu'un instant. Le souvenir de Kâhra lui vint en mémoire. Et avec elle, son clan, la Citadelle endormie, tous les amis qu'il avait eus et qu'il voulait revoir. Laisser Vallel en vie, c'était avoir de la pitié et de l'empathie, oui... Mais c'était aussi dire permettre à Oaxaca d'étendre son règne et de risquer la vie de tous ceux qu'il aimait. Alors, puisqu'il n'avait plus le choix, il attaqua. La lame jaillit littéralement de son fourreau pour trancher l'air jusqu'à la gorge du sergent. Mais au lieu de voir un rouge envahir sa vue, il ne vit que sa lame, bloquée dans les airs. Et au moment même où il réalisa que son corps entier était paralysé, Ziresh poussa un jappement de douleur. Il avait le sentiment que chacun de ses membres était froissé. A travers sa patte, même, d'où il s'était entaillé pour offrir le tribut au Dieu-Pieuvre, il vit que le sang ne coulait plus de la même manière. Comme si tous ses muscles avaient cessé d'être alimentés par son propre fluide vital.

Il comprit alors, en voyant la main de Vallel tendue vers lui, qu'il venait de commettre son dernier acte sur cette planète. Il secoua la tête, comme s'il était sincèrement déçu, peut-être même triste. Il exprima toute sa déception, puis il s'approcha une dernière fois de lui. "Au moins aurait-il essayé."
Ziresh n'eut pas le temps de prendre sa respiration pour répondre quand le métal froid vint le transpercer à la gorge. Outre l'indescriptible douleur qui traversa son corps à ce moment là, les dernières pensées du pauvre loup furent essentiellement du regret. Celui d'avoir agi aussi vite, de manière aussi impulsive et précipiter sa propre mort, déjà. Puis il y avait tout le reste. Le fait qu'il ne pourrait plus protéger son clan, ni étendre la Citadelle endormie. Aussi celui de n'avoir pu emmener Kâhra "là-haut". Et même encore, il avait celui d'avoir été si étrangement attiré par la fiancée du gouverneur, à Fan Ming, ayant presque oublié son propre premier amour. Toutes ces idées qui, désormais, ne valaient plus rien, à l'heure où son âme quittait son corps.
Son exécution semblait durer des heures, alors que la lame sortait peu à peu de son corps, bien qu'en vérité cela n'ait duré qu'à peine une seconde. Quand elle jaillit de sa gorge, son autre regret des plus absurdes fut d'avoir vu son corps être manipulé d'une telle manière qu'il ne pouvait pas même planter la Masamune dans le sol pour s'appuyer sur elle. Il n'allait même pas pouvoir tenir sa promesse selon laquelle il allait mourir littéralement debout.

Il resta un instant sur ses deux pattes, pourtant. Le sang avait jailli en une quantité qui lui donnait l'impression d'en être totalement vidé. Il essaya de parler un moment, mais rien ne vint. Il ne put que sentir la chaleur de son propre fluide, puis le froid de la mort qui l'envahissait.
Seulement une seconde avait de chuter en arrière, toutefois, il eut un éclair de lucidité. Il lâcha son arme, juste pour caresser une dernière fois la fiole de Pinga. Il aurait voulu entendre les chants des fujoniens qui avait fait écho sur la montagne, aux funérailles de son aimée. Mais comme il s'en allait, rien ne vint. A la place, un gargouillis sortit de sa gueule alors que le sang avait fini par l'envahir. Et enfin, il tomba. Sa vue ne s'était réduite qu'à un minuscule cercle de lumière, jusqu'au moment où ses paupières se fermèrent.
Il était mort.

***


Puis Ziresh ouvrit les yeux.
Tout avait changé autour de lui. Il avait bien conscience de ce qu'il venait de se passer, aussi, sa première fut de se demander... "Était-ce bien là l'enfer ?" Ce qu'il n'avait pu voir alors, n'était qu'un monde d'ombre et des silhouettes laissant des traînées sombres, comme du sang noir dans une eau trouble. Mais après un moment à regarder tout ce qu'il y avait autour de lui, il comprit seulement qu'il était encore dans ce monde qu'il ne connait pas. Aliaénon. Et qu'en plus d'être ici, il était comme dans un plan parallèle à la réalité qu'il avait vécue.
Vallel se tenait là, devant son propre corps, essuyant sa lame à même son cadavre. Il voulut grogner, mais il n'y eut qu'un écho qui ne sembla pas même transparaître à travers la réalité. Le sergent s'était seulement adressé une dernière fois à lui, comprenant qu'il l'entendrait.

Les morts étaient donc différentes ici. Il devait être désormais le maître de son âme, capable de se mouvoir jusqu'après la fin. Désormais, il avait encore des chances de s'en sortir. Si la mort n'était pas si définitive, il avait encore une chance de rester en vie. C'était encore une opportunité, pour lui, de tenir ses promesses. Si seulement il pouvait donner l'opportunité à son corps de retrouver sa vitalité, peut-être pourrait-il alors l'intégrer à nouveau.

"Ce n'est pas la fin... répéta-t-il infiniment pour lui-même. Ce n'est pas la fin, ce n'est pas la fin, ce n'est pas la fin..."

Mais avant toute chose, il devait comprendre comment il pouvait se mouvoir ici. Était-il vulnérable ? Probablement pas, sinon Vallel en aurait fini directement avec lui. Était-il davantage une "âme" ou un "fantôme" ? Il y avait tant d'histoires autour de ces morts qui prennent possession des vivants : peut-être pouvait-il faire cela ? Peut-être pouvait-il posséder le corps d'un orc pour porter son corps et son matériel et lui donner la chance de peut-être ressusciter dans un temple où les dieux lui accorderaient une telle bénédiction ? Cela dit, pouvait-on bénir un loup qui était allé jusqu'à renier les dieux et supposer leur mort ?

Trop de questions, il ne pouvait pas répondre à toutes. Un instant, il pensa tout de même à investir le corps de Vallel. Mais la logique lui vint en tête. Il y avait eu des centaines de morts ici bas. Et aucun n'aurait pensé à posséder le Sergent responsable de cette attaque pour ordonner la retraite des orcs ? Celui-ci devait bien être protégé... Ou alors était-il même capable de détruire une âme ?
Cette pensée l'aurait fait frissonner s'il avait eu encore une échine. Mais alors une nouvelle idée le traversa. Il y avait eu des centaines de morts, peut-être des milliers... Parmi elles, peut-être y en avait-elle une dans le "plan" que lui ? Peut-être aurait-il des réponses et comprendrait-il comment se sauver lui-même ? Et alors, comme une évidence lui vint un nom.

"Armelle !"

En plus d'être morte, elle partageait plus d'un point commun avec lui. Elle défendait Yuimen, se battait contre le même ennemi et elle lui avait accordé une confiance qu'il l'avait marqué. S'il la trouvait, ils seraient au moins deux fantômes à trouver comment s'en sortir. Il fallait seulement qu'il ne perde pas son propre corps matériel en vue, ainsi que son équipement.
Il avait donc plusieurs possibilités. Voir Armelle pouvait lui permettre peut-être de se préparer à plusieurs alternatives. Mais il pouvait aussi éventuellement investir un des corps d'orcs autour de lui pour garder un œil sur lui-même. Une pensée égoïste lui dit qu'il s'agissait probablement de la meilleure alternative, mais avant qu'un bûcher soit construit et que son corps soit brûlé, il devait y avoir au moins une heure ou deux. Prenant de l'avance alors sur les garzoks, il décida de sortir de la salle pour se rendre directement sur la place où se trouvait justement la bouche d'égout où flottait encore le corps inerte d'Armelle. Avec un peu de chance, il croiserait peut-être d'autres citoyens. Rien n'était perdu en tout cas. Il lui restait seulement à comprendre comment utiliser cette nouvelle enveloppe.

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 2 Nov 2014 12:15 
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    Ziresh se rendit vite compte que pour ce qui était du déplacement… ça n’avait rien avoir avec ce qu’il connaissait de son vivant. Le temps de la vraie vie semblait presque s’arrêter, alors qu’il se mouvait. Ou plutôt, ralentissait à l’extrême, lui permettant de se rendre en moins d’une seconde réelle la position qu’il voulait atteindre, dans les égouts de la Cour. En réalité, c’était plutôt lui qui était devenu très rapide, sans pour autant parler de téléportation, qu’une réelle influence sur le temps de l’action. Du moins, c’est ce qu’il pouvait conclure de son premier voyage hors de sa chair morte…

    S’il s’était attendu à croiser en personne des âmes perdues des morts d’Esseroth, il fut déçu : Nul visage ne ressortit de cette masse blanchâtre qui formait le décor, là où les vivants prenaient une teinte plus sombre, noire. Il pt toutefois se rendre compte que cette masse blanchâtre qui formait comme un filtre flou sur la réalité… C’était la masse des morts, des âmes et des esprits. Le monde des morts… Où il ne semblait pas encore tout à fait, mêlé avec les autres âmes. Il se démarquait encore. Tout comme l’esprit d’Armelle, qui flottait mollement au-dessus de son corps inerte. Mais l’esprit ne sembla en rien réagir à la présence de celui de Ziresh. Le cadavre de l’archère, à moitié plongé dans la fange des égouts, commençait à avoir une sale tronche, la peau rongée par l’humidité et l’infection de cette boue sale.

    Il se rendit compte aussi que de ses sens, il n’en avait gardé que quelques-uns : plus d’odorat, déjà. Plus de toucher, non plus, puisqu’il flottait au-dessus du sol. Plus de goût, encore qu’il n’en était pas totalement sûr… Et de la vue et de l’ouïe, elles lui restaient, mais… tronquées. Floues. Les sons raisonnaient, et les formes étaient imprécises, et sans couleur.

[Ziresh : XP : 1(post) + 0,5 (découvertes sur l'aspect fantôme.]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 2 Nov 2014 19:42 
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Au moment même où Ziresh tenta de se déplacer dans l'espace, avec l'intention d'aller juste là où il avait trouvé le corps d'Armelle, il eut conscience de tous nouveaux éléments qui le caractérisaient en tant qu'esprit. Tout d'abord, quand il se dirigea vers la place, il lui sembla enfin que son âme avait quitté le monde terrestre, puisqu'il flottait directement sur le sol. Mais le plus incroyable fut la traversée du chemin jusqu'au lieu qu'il désirait atteindre... Tout avait été parcouru en l'espace de seulement une seconde. Ce n'était pas de l'ubiquité, ou un don de téléportation : il avait bien senti la manière dont il avait voyagé sur cette petite centaine de mètres.

Mais que ce soit sur ce trajet ou sur son arrivée, il ne voyait autour de lui que les silhouettes sombres des êtres encore vivants d'Esseroth. Mais une masse blanche semblait tout recouvrir, notamment dans la cour. Sans savoir pourquoi, il comprit d'instinct que cette espèce de brume blanche n'était pas simplement un philtre appartenant au monde des morts, mais qu'il s'agissait bien là des morts réduits en une masse d'où lui seul pouvait se discerner. Il se demandait cependant pourquoi lui, seulement, pouvait encore se mouvoir quand les autres morts restaient inertes et informes... Puis il vit enfin l'esprit d'Armelle.

Au départ, il ne le vit qu'à l'entrée des égouts, au dessus du petit corps qui flottait encore dans la fange, comme auparavant. Quand il descendit en un flottement, elle ne réagit même pas en sa présence. Elle ne faisait que regarder son propre corps mort, qui était déjà dans un certain état de décomposition, à cause de l'infection.
En arrivant à son niveau, il remarqua d'ailleurs enfin que tous ses sens n'étaient plus présents. L'odeur de la mort n'était plus là, il ne pouvait plus rien toucher et puisqu'il ne sentait ni même la putrescence des égouts, il n'avait pas même le goût de la fange sur sa langue. Seules la vue et l'ouïe lui permettaient encore de comprendre un peu ce qu'il se passait autour de lui.

"Armelle...?" dit-il timidement pour essayer d'attirer son attention. Mais il n'eut aucune réponse. "Armelle, c'est moi, Ziresh. Il faut y aller maintenant, on a encore une chance d'y arriver..."

Mais la manière dont elle était perdue dans sa propre mort lui retirait tous ses espoirs. Si elle ne réagissait pas, alors non seulement il se retrouverait seul à combattre un ennemi depuis une dimension qu'il ne pouvait pas entièrement assimiler, mais en plus, il laisserait une amie perdre son âme sans espoir qu'elle puisse se reprendre. S'il avait encore eu son corps, il se serait assis à côté d'elle pour lui dire ce qu'il avait sur le cœur.

"Je suis désolé Armelle... Je sais que tu me faisais confiance et que tu croyais en moi, mais maintenant, la seule manière dont je puisse t'aider... C'est à travers ce monde des morts... Il faut qu'on y aille maintenant."

La première idée de Ziresh s'effondrait. Il ne pouvait pas aussi facilement utiliser les morts pour changer la donne. Désormais, s'il devait agir, ce serait de manière détournée dans le monde matériel. Et puisque la magie était puissante ici, peut-être pouvait-il encore agir avec certains de ses artefacts. Ses reliques, la Fleur de Lys, la fiole de Pinga, peut-être pouvait-il encore trouver le moyen de les utiliser depuis sa dimension.
Doucement, alors, il s'approcha une dernière fois d'Armelle et tenta de lui toucher l'épaule.

"Je ne vais pas simplement pouvoir t'attendre... Le temps passe ici d'une manière que je ne peux pas expliquer, et il se pourrait très bien que nos corps risquent d'être brûlés. Je vais essayer de trouver un moyen de faire quelque chose de cet "endroit". Je vais te laisser, maintenant..."

Elle ne réagit pas.

"Armelle, quand je partirai, je ne me retournerai probablement pas... Non pas que je ne le veuille pas."

Elle resta encore inerte. Il retint une larme, la gorge serrée.

"Je suis heureux de t'avoir rencontrée, Armelle. Je ne t'oublierai pas."

Ziresh lui fit une dernière étreinte discrète, puis il s'envola par la bouche d'égouts par laquelle il était entré. Son objectif était maintenant d'arriver jusqu'à son corps et voir s'il pouvait éventuellement agir avec l'un de ses objets magiques... Il commencerait directement par la fiole de Pinga.

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 9 Nov 2014 10:48 
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    Ni le corps ni l’esprit d’Armelle ne réagirent aux tentatives du lupin d’entrer en contact avec. Pire, quand il essaya de la toucher, il passa tout simplement à travers, comme si elle n’existait pas. Comme si elle faisait partie d’un autre monde, qui n’était présent que visuellement.

    De retour auprès de son corps, une fois encore à grande vitesse, il put constater que la situation n’avait pas bien changé. Quelques dizaines de secondes à peine s’étaient écoulées depuis sa mort… Alors qu’il arrivait à côté de son propre cadavre, deux orques débarquèrent dans la salle avec une civière de fortune, qu’ils posèrent à côté du lupin mort. Vallel s’était rassis, pensif, sur son trône, regard vague posé sur le corps sans vie de celui qui l’avait défié une fois de trop.

    Les deux orques transvasèrent Ziresh du sol jusqu’à la civière… Et là une question dût venir dans l’esprit du lupin : pourquoi brûler son corps, comme Vallel l’avait demandé ? Par respect ? Par sécurité ? Il avait beau être décédé, il avait encore quelque chose à faire en ce monde. Et il allait falloir le faire vite. Doté de ses nouveaux pouvoirs, qu’il allait falloir apprendre à découvrir rapidement, il devait œuvrer… Avant de disparaître définitivement, en rejoignant la brume immatérielle des âmes défuntes.

[Ziresh : XP : 1 (post).]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 9 Nov 2014 18:26 
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Armelle était perdue. Ziresh l'avait compris en réalisant qu'il ne pouvait pas même attirer son attention, et cela s'était finalement avéré quand il avait traversé son corps, sans même pouvoir former une "distorsion" dans la réalité de l'archère. Aussi, c'était avec un espoir amoindri qu'il s'était dirigé vers son propre corps.

Comment réussir à le sauver ? Comment pouvait-il se sauver lui-même en garantissant son propre retour sur Aliaénon ? Déjà, en rejoignant son pauvre cadavre, il voyait les orcs qui avaient commencé à empoigner ses chevilles et ses épaules pour le transférer sur une civière. Il avait fait beaucoup de choses en l'espace de quelques secondes qui lui avaient parues plusieurs minutes, c'était déjà un avancement en soit... Mais cette vitesse exceptionnelle ne pouvait pas encore garantir sa survie s'il ne pouvait agir sur le monde matériel.
Vallel avait ordonné que l'on fasse un bûcher et que l'on brûle son corps... Combien de minutes cela pouvait nécessiter ? Combien de temps, précisément, cela lui prendrait pour réussir à faire quoique ce soit ? Surtout qu'il réalisait quelque chose : Armelle était maintenant dans un état de décomposition avancé, et elle n'était plus même consciente de ce qui se passait autour d'elle... Peut-être le lien était-il là ? Tant que son corps serait en bon état, il aurait cet étrange pouvoir, mais ensuite... Ensuite, il serait tout comme cette brume mortifère qui flottait autour de lui.

"Bon sang... Non... Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir... Il faut que je trouve un moyen."

Plusieurs idées naissaient dans sa peur... Il pouvait peut-être posséder un de ces orcs qui portaient son corps. Mais rien n'était sûr quant à l'existence réelle de ce pouvoir. Mais une autre idée, plus folle mais peut-être plus probable lui vint en tête... Son rapport avec le temps et l'espace était différent. Peut-être que s'il se concentrait comme il le fallait, il pourrait retrouver ses anciens compagnons ou encore les Esserothéens qui étaient arrivés à Fan Ming. Avec un peu de chance, peut-être, on le verrait. Peut-être même que ce jeune homme blond pourrait créer un portail et envoyer des troupes pour le sauver...
Mais non... Non, c'était accorder trop d'importance à sa vie. Un peuple entier venait de succomber sous ses yeux : on ne viendrait pas le sauver simplement parce qu'il est une exception... Quoique... Il avait des informations qui pouvaient s'avérer importante. Il était le seul à avoir pu confronter Vallel et à être témoin de son implication sur Aliaénon. Cela pouvait-il changer quelque chose ?

Rien n'était sûr. Et pour tout dire, Ziresh avait une peur folle de tenter quelque chose qui finisse par le condamner, bêtement. Trop d'honneur et de folie l'avaient déjà tué. Si son existence devait s'arrêter définitivement ici à cause d'un mauvais choix... Alors peut-être n'était-il pas le héros que son peuple imaginait.
Mais s'il ne faisait rien, il perdrait tout.

"Bon... Allons-y."

Ses amis étaient encore en vie, il en était certain, mais il n'avait pas encore une connaissance suffisante de ses pouvoirs pour essayer de les trouver. Alors il décida de tenter quelque chose qui lui paraissait plus abordable : la possession. Combien d'histoire de fantômes incluaient ce pouvoir là ? Avec un peu de chance, il ne serait pas une exception.
Alors il s'avança doucement derrière le garzok qui avait agrippé les épaules de son ancien corps... Puis il tenta de le traverser, dans l'idée de l'utiliser comme une enveloppe. Il restait désormais à voir si cela fonctionnerait réellement.

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 11 Nov 2014 16:32 
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Esseroth – Habitation du bourg de la ville.

    L’esprit du lupin entra dans le corps de l’orque… Qui contenait déjà un esprit. Un peu lent à la détente, ledit orque ne se rendit compte de rien, alors qu’il se penchait pour amorcer le porté du corps de Ziresh afin de le placer sur la civière.

    C’était étrange de se retrouver dans un nouveau corps, à partager avec un autre esprit. Ziresh avait l’impression qu’une autre mémoire s’était ajoutée à la sienne, mais ne lui était pas accessible. Parce que l’orque n’y pensait pas, tout simplement. D’autres ressentis, aussi. Comme celui de se trouver dans un corps d’orque, fatigué et fourbu, mais volontaire malgré tout, servile. Une cicatrice dans le dos émettait une douleur sourde dans l’esprit de Ziresh. Il « ressentait » les mêmes choses que l’orque. Le toucher sur son corps mort ensanglanté, l’odeur de son propre sang, la vue, rétablie, mais non contrôlée, sur sa fourrure, alors qu’une pensée traversait son propre esprit, comme si elle était sienne sans vraiment l’être…

    (Ben c’s’rait dommage d’gâcher une si belle peau. Faut voir si avant d’le cramer, j’peux pas l’peler, histoire d’me faire une cape pour le nord. Parait qu’on s’les caille, là-bas.)

    Un sentiment d’envie, et de fierté de cette idée irradia de l’esprit voisin du sien… C’était vraiment une sensation étrange que de partager un seul corps avec deux esprits. Mais ça ouvrait de nouvelles possibilités… Pouvait-il chasser l’esprit de l’orque de son propre corps ? Et qu’est-ce que ça aurait comme conséquence ? Pourrait-il alors ressortir de ce corps ne lui appartenant pas ? Pouvait-il, plutôt, discuter par pensée avec l’orque ? Diriger ses gestes… totalement, ou en partie ? Lire en lui, dans ses souvenirs ? Mais n’en deviendrait-il pas fou lui-même, à se perdre dans un esprit autre que le sien ? La folie n’aurait-elle pas alors raison de la seule chose qui lui restait : son âme ? Tant de choses à tenter, tant de risques à prendre… Ou pas.

[Ziresh : XP : 0,5 (post) + 1 (intégration d'un corps d'orque - découverte de ce pouvoir).]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 12 Nov 2014 00:02 
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Contrairement à ce qu'il avait pu penser, Ziresh avait pu pénétrer le corps sans réelle difficulté. En revanche, s'accoutumer à la présence de l'esprit du garzok sembla vraiment étrange. Il s'était figuré, au départ, qu'il en aurait la totale possession ou, alors, qu'il ressentirait la présence d'une entité extérieure à la sienne. Mais au contraire, il lui sembla que son propre esprit se mélangeait à celui de sa victime, avec tous les sentiments, les douleurs, les pensées et les souvenirs que cela impliquait. Il ressentait la douleur d'une cicatrice dans son dos, l'odeur du sang, la sensation de sa fourrure... tout comme l'envie de peler son ancien corps pour en récupérer le pelage...

Immédiatement, en réalisant cette pensée qu'il semblait avoir émané de son propre esprit, il se rendit compte du danger qu'impliquait la possession de son corps. S'il se rendait trop présent, l'orc ressentirait des pensées contradictoires. Mais s'il ne s'imposait pas assez, il risquait de désirer sa propre mort définitivement.
Il lui fallait rester en retrait dans cet esprit, mais réussir à pousser la créature à désirer d'autres choses, progressivement. Un instant, il pensa à l'éventualité de posséder un orc endormi, inconscient dans son sommeil, mais cela risquait bien de l'emmener dans un monde onirique trop difficile à assimiler. Et surtout, il s'agissait ici d'une urgence. Il fallait à tout prix faire en sorte que son corps soit en bon état. Et c'était ce qu'il s'efforçait de garder en tête pour suivre la continuité de la pensée du garzok.

"Oui... Garder ce corps en bon état..." se répétait-il, cherchant progressivement à penser à un moyen de se "réparer".

"C'est quand même idiot... Vallel lui a complètement déchiqueté la gorge, je vais pas en tirer grand chose avec un trou pareil... Y doit bien y avoir un moyen..."

Jusqu'ici, cela avait un sens, mais Ziresh ne pouvait pas simplement se sauver en poussant l'orc à aller voir un des siens qui aurait des talents de taxidermistes... Il fallait qu'il se retrouve dans un lieu sacré, là où les dieux pourraient lui conférer une résurrection. Et comme le garzok ne pouvait pas connaître un lieu aussi bon, il chercha volontairement dans sa propre mémoire. Il essaya de visualiser un temple, comme un de ceux qu'il avait pu voir dans son vivant. Il fallait faire en sorte de rendre ce souvenir seul assez présent... Mais... Peut-être que cet orc, dans son pillage, avait déjà trouvé un autel dans cette ville, ou bien dans une autre aux alentours. Si c'était le cas, il pouvait se sauver lui-même ! Non, non... Pas se sauver, il pouvait réparer son corps... Seulement le réparer, le mettre en bon état, pour la revente.

"Y'a des prêtres qui savent soigner les corps, les ressusciter, ce genre de truc... J'pourrais... Ouais, j'pourrais l'emmener, dire qu'il faut le soigner, puis tuer le prêtre. Et après j'étouffe le loup pour garder une bonne fourrure... Ouais, c'est ça... Et puis... Ouais, faut pas qu'j'oublie son barda, il a des trucs intéressants."

Prendre les armes, emmener son corps pour le réparer... Mais ne pas perdre la tête. Simplement, rester dans cette idée. Ce pelage coûtera cher s'il est bien vendu. Il rapportera énormément, et d'autant plus avec ses armes.

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 16 Nov 2014 11:10 
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    À mesure que Ziresh parlait en pensée dans l’esprit de l’orque, il put sentir une vague de perplexité naître en lui. Enfin… en eux, puisqu’ils partageaient les mêmes émotions.

    (Mais…)

    Il s’était immobilisé, alors que ses pairs l’attendaient pour porter la civière. Se grattant la tête, il assistait lui-même à des pensées qui ne lui étaient pas volontaires.

    (C’est quoi c’bordel !?)

    Les autres, le voyant ainsi amorphe, l’apostrophèrent.

    « Hé, tu t’bouges le fion, ouais ? »

    Ne cherchant pas plus à comprendre ce qui lui arrivait, il haussa les épaules, et s’abaissa pour prendre la civière.

    « Ouais. Ouais. Heu… Toi, fous-moi ses armes avec sur la civière. »

    L’orque à qui il avait parlé obtempéra sans ciller, et ils commencèrent à sortir de la pièce.


[Ziresh : XP : 0,5 (post) + 0,5 (tentative de manipulation)]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 16 Nov 2014 17:23 
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La tentative de manipulation de Ziresh n'avait fonctionné qu'à moitié. Certes, l'orc avait bien décidé de récupérer ses armes, mais il avait semblé tout à fait perplexe en ressentant ces pensées qui n'étaient pas vraiment les siennes. Le loup d'argent l'avait bien ressenti : ce n'était finalement pas de cette manière qu'il allait réussir à se sauver.

Il fallait faire quelque de plus marquant. Quelque chose qui donne réellement envie à cet orc de le rendre vivant. Et il n'y avait jusqu'ici qu'une seule chose qui pouvait donner envie à un telle créature de sauver son ennemi : la garantie de gagner ses propres butins. Et comme ce garzok avait déjà montré son enclin à vouloir posséder sa propre cape, et qu'il avait aussi suivi ce "faux désir" de récupérer ces reliques, Ziresh pouvait bien espérer le manipuler davantage...

Alors il chercha dans la mémoire de l'orc pour trouver son nom et s'adresser à lui, de manière plus intime. En prenant une voix plus ostentatoire dans son esprit, il lui parla, après avoir cité son nom.

"Sauve le loup... Et toi ainsi que tes suivants -car tu en auras- serez les garzoks les plus craints de l'armée d'Oaxaca."

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 23 Nov 2014 15:21 
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Esseroth – Habitation du Bourg de la ville.

    Groth. Tu t’appelais Groth, fils de Grur. Et déjà, les réminiscences de ton ancien nom, Ziresh, se faisaient éparses. Oui, tu savais qui c’était, ce qu’il avait accompli. Avec une précision étonnante même. Mais de là à dire que tu avais toi-même vécu ces choses… c’était différent. Tu savais que c’était le nom du loup que tu transportais, avec ses armes.

    Avec ton collègue orque, vous sortiez de la masure où Vallel avait établi son quartier général pour rejoindre un groupe d’autres orques, sur la place, qui entassaient des buches pour offrir un bûcher pour tous les cadavres présents dans la cité. Cela faisait partie du plan. De l’épuration. Les âmes, sur ces buchers, seraient également consumées. Tu le savais. On te l’avait dit. Tu ne savais plus bien qui, ni dans quelle condition, mais c’était un fait. Brûler le corps détruit l’âme. Et tu te rappelais aussi que tu n’en avais rien eu à faire, sur le moment. À quoi bon se soucier de son âme ?

    Ton collègue t’emmena près d’un tas de cadavres… Frais, mais commençant déjà à puer la mort, la pourriture. Les plaies noircissaient, tant de nécrose que des mouches qui venaient s’y agglutiner pour manger et pondre leur écœurante progéniture.

    Au commentaire que tu t’étais toi-même fait, concernant la sauvegarde du loup, tu t’entendis penser :

    (Quoi ? Pourquoi ? Et t’es qui ? Hein ?)


    Tu t’étais pris la tête entre les mains. Tes collègues orques te regardaient, curieux. Tu fermais les yeux… Tu n’étais plus Ziresh. Tu étais Groth, un orque avec deux âmes. Deux voies de pensée. L’une devait gagner… Celle qui resterait, pour toujours, dans ce corps. Jusqu’à sa mort.

[Ziresh : XP : 0;5 (post) + 0,5 (informations sur la gestion de l'âme).]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 29 Nov 2014 14:01 
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Esseroth – Cour de la Porte.

    Et ce fut le trou. Le trou noir, le blanc total. La perte de conscience, de mémoire. L’orque qu’avait pénétré Ziresh avait, pendant plusieurs heures, repris totalement le dessus sur son propre esprit, mû par la fatigue de sa mort. Il n’avait été conscient de rien, pendant près de 15 heures. Et là, il reprenait conscience de sa situation. Il était toujours dans le corps de l’orque. Son cadavre gisait toujours sur le sol, à côté d’autres. Les bûchers avaient été éteints, momentanément, même s’il n’en connaissait pas vraiment la raison : il y avait encore beaucoup de cadavres à brûler. Dont certains n’étaient pas là la veille. Les derniers esserothéens, ceux qu’il n’avait pu sauver, malgré toutes ses tentatives. Désormais, Esseroth était entièrement sous le contrôle de Vallel et de son innombrable armée. Étrangement, les corps étaient plutôt bien conservés, malgré qu’ils soient ainsi exposés au soleil de l’après-midi. Un soleil chaud et réconfortant, malgré la grande bataille de la veille.

    Dans un coin de cette Cour d’Esseroth, à l’ombre des hautes murailles, un être venait d’apparaître, sortant des ombres. Sirat venait de reprendre possession de son corps. Et Thensoor de le quitter pour retourner en sa citadelle de la Lande Noire. Il put voir, outre les tas de cadavres, nombreux, bien trop nombreux, des esserothéens, une dizaine d’orques qui gardaient l’endroit.

[HJ : Ziresh, j't'ai mis à jour niveau temporel. ^^ comme ça tu es sur la même base que Sirat. ça n'aura aucune autre conséquence. ;) ]


[Sirat : mot : genèse.]

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 30 Nov 2014 13:25 
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La façon dont l'esprit de Ziresh semblait se mélanger avec celui de cet orc lui fit de plus en plus peur. Ou en tout cas, à travers les rares sentiments qu'il savait lui appartenir, il comprenait qu'il perdait le contrôle de son ancienne conscience. Alors quand il entendit les questions de l'orc résonner dans sa tête et qu'il commença à se rappeler ce nom qui ne lui appartenait pas, une profonde peur le prit par surprise. Et lorsqu'il perdit conscience, au moment où cet étrange noir inattendu vint l'envahir, il crut que tout était perdu, et que de Ziresh, il ne restait plus rien.

Mais il y avait encore un espoir. Et il comprit davantage de choses au sujet du fonctionnement de cette possession. L'orc, envahi par les réminiscences mortifères de Ziresh s'était évanoui. Cet état d'inconscience avait alors bel et bien plongé Ziresh dans le même sommeil que son hôte. Ainsi donc, il ne pouvait pas posséder une personne endormie pour la manipuler...
Mais il ne voulait plus rien tenter avec cet orc là. S'il s'était évanoui à cause d'une telle possession, il ne pouvait pas compter sur lui pour sauver son corps. Et trop de doute était encore présent en son coeur...

C'est alors qu'en se levant, il vit apparaître une personne bien singulière... Dans la grande cour d'Esseroth, ce n'était pas un garzok qui était arrivé, ni un sekteg ou encore Vallel... Il y avait une personne ici qui pouvait peut-être le sauver : Un woran. Ziresh n'avait rencontré qu'un seul woran avec qui il avait noué des liens forts d'amitié : Aztaï. Il ne pouvait pas affirmer que cet autre était tout aussi bon, mais s'il devait tenter d'implanter une idée ou de communiquer avec un esprit sain ici, il était probablement l'élu. Car les orcs, ici, ne pourraient probablement pas l'aider davantage.

S'empêchant de "penser à voix haute", il décida toutefois d'implanter une dernière idée dans l'esprit de l'orc qu'il avait possédé. Il allait ensuite quitter son corps pour rejoindre le fameux woran et peut-être l'observer un moment. S'il avait de l'esprit, peut-être pourrait-il être aidé. Mais en attendant, il avait déjà une petite idée pour répondre à la dernière question de l'orc qui lui avait été posée.

"Je suis le père de celle que tu sers, Groth. Alors obéis."

Et pour conclure ses paroles, avant de quitter son hôte, Ziresh força son esprit à imprimer l'image de la marque du Dieu-Pieuvre : les sceaux qu'il avait vus dans les mines de Lebher, les images monstrueuses hallucinatoires qu'il avait eues en déclenchant le pouvoir de sa marque... Puis il fit tout son possible pour s'en aller.

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 30 Nov 2014 16:42 
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Le mage blafard et cachectique adressa une dernière recommandation. Outre de garder le secret sur la source des pouvoirs de Thendoor, l’humoran devait bien choisir ses actes, d’eux dépendrait l’issue du conflit. Ce principe de causalité, ne troubla pas Sirat pas autant que le contact de la main squelettique de régent sur son épaule. Les rouages du destin entrainerait ce que Zewen avait écrit pensa l’enchanteur. L’archi-sorcier leva sa deuxième main vers les bougies qui s’étouffèrent, plongeant la pièce dans le noir. Une angoisse l’étreignit et si Thendoor le trahissait, ils fondirent dans l’ombre, s’enveloppant dans son manteau fuligineux pour disparaitre. Tout se passa très vite et le colosse n’eut pas le temps disserté.

Une lumière chaude éclaira son visage, il réapparut à l’ombrage de haute muraille. Le magicien disparu dans le même temps laissant l’enchanteur à l’abri de cette enceinte qui entourait une cour. Le soleil était haut dans le ciel, quelques nuages épars voilaient ce ciel bleu et clair. Un temps idyllique qui contrastait avec le tableau que découvrit Sirat dans ce préau.

Des amoncellement fumant et d’autres non, de cadavre gisaient sur le sol nu. Des mains, des cuisses, des visages sans corps, en plusieurs tas répartit dans le cloitre. Les rayons solaires pourléchaient les carcasses, se révélant sans pudeur dans des contorsions impossible. Le cœur de Sirat se serra dans sa poitrine alors qu’il avançait, médusé, vers les groupes de garzok qui exerçaient leur funeste travail. Son pas était lent et à mesure qu’il comprenait la scène la nausée l’étreignait.

C’est quoi la genèse de ce massacre… lâcha-t-il pour lui même avec stupeur dans la le silence mortuaire.

Il n’avait jamais vue pareil spectacle, et pourtant un détail le frappa aucun corps n'avaient commencé à pourrir. Parler du destin d’un peuple était un fait, mais voilà comment cela se traduisait dans la réalité. Il essaya de raccrocher à ses principes, mais la vue de ce charnier allait laisser des cicatrices dans son inconscient. Il expira, voulant calmer ses émotions, il était bien heureux de porter son casque car les fossoyeurs ne pouvaient lire sur son visage son horreur.
Arriver devant eux il se présenta.

Sirat, lieutenant de Khynt, je veux voir Vallel.

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 Sujet du message: Re: Esseroth (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 6 Déc 2014 16:23 
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Esseroth – Cour de la Porte.

[HJ : attention à bien lire la màj, les amis :
Ziresh, c’est pas l’orque qui s’est évanoui, c’est ton esprit qui a perdu toute conscience, au profit de celui de l’orque. C’est l’âme de Ziresh qui était dans le gaz, pas le corps de l’orque, qui a continué à vivre sans que tu t’en rendes compte.
Sirat : J’ai signalé que les corps étaient bien conservés. Donc ça pourrit pas (pour le moment)]



    Ziresh… parvint à se détacher du corps de l’orque, qui ne demandait par ailleurs rien de mieux que de se débarrasser de l’intrus inconnu qui avait élu domicile dans sa cervelle. Il était donc, à nouveau, un esprit libre et sans corps… Sans prise sur la réalité vivante de ce monde. Il avait vu l’humoran approcher, et parler au groupe d’orques dont il faisait partie… Groth. Il n’était plus Groth, plus du tout. Il était de nouveau Ziresh, et ça avait été de justesse. Il laissait derrière lui un garzok perplexe, qui se tint la tête d’un air incompris, que Sirat aurait pu prendre pour lui.

    Mais ce fut un autre garzok qui répondit.

    « Ouais, Vallel l’est au Palais, là. Il farfouille les trucs des mages. J’peux vous y m’nez, mais on peut aussi l’attendre ici. »

    Groth n’avait pas l’air dans son assiette. Il recula contre un mur, et son comparse se tourna vers lui d’un air interrogateur.

    « Hé ! Qu’est-ce t’as donc ? »

    Groth se tenait la tête, l’air paniqué.

    « Groth… Thimoros ! Aaarh. »

    Il était apparemment en plein délire.



Esseroth – Cave sombre.

    Vallel n’avait pas apprécié le mutisme dans lequel était entré Karz, sergent de Cwedim, alors qu’il avait insisté plusieurs fois sur les questions qui ne demandaient pourtant qu’une réponse simple. Nerveux, et soucieux de ne pas perdre son temps, il avait ordonné à ses gardes d’emmener l’archer en lieu sûr… Et un violent choc à l’arrière du crâne avait assommé le protecteur.

    C’est défait de ses affaires, de nombreuses heures plus tard, qu’il se réveilla, au cœur d’une cave humide et sombre. Sans doute le sous-sol d’une des maisons du Bourg… Ou une geôle du donjon d’Esseroth. Une porte massive bardée de ferrures formait l’unique ouverture de la pièce sans fenêtre. Il était allongé sur une paillasse inconfortable, et les seuls meubles étaient quelques tonneaux fermés et ferrés dans un coin de la salle, assez étroite.

    Il ne semblait y avoir… personne. Et Karz avait un sacré mal de crâne… Et une belle bosse.


[Sirat : XP : 0,5 (post). Mot : 1XP. - tournoi.
Ziresh : XP : 0,5 (post) + 0,5 (fuite du corps).
Karz : Mot : condiment.]

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