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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Ven 17 Fév 2012 12:50 
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L'offre paraissait très alléchante, un peu trop. Un objet tant prometteur, pourquoi montrait-il une telle proposition ? Soit cela venait de sa naïveté qui lui valut d'être poursuivi soit il cachait quelque chose. Il avait probablement besoin d'aide pour la trouver mais lorsqu'ils trouveraient cette relique, que se passerait-il ? Ah vieille méfiance, acquise à la naissance dans un foyer couvert de sang, même enfermée Rosa n'échappa pas aux idées reçues sur les Sindels. La Baronne avait enrichi ses pensées sur ce peuple, la générosité de Miurah ne faisait que les attiser. C'était une aubaine certes et elle le croyait volontiers à propos de l'objet mais s'il fallait accepter, alors comme on avait appris à la mage, Rosa garderait un sommeil léger. Elle recula un peu la tête, l'elfe lui tendait une dégoûtante pièce de viande pour la désigner.

« Cette invitation est certes intéressante, oui. Une question me vient alors pour continuer le jeu, Si nous vous aidons. Que se passera t-il lorsque nous trouverons cette relique ? Vous ne cherchez pas celle ci rien que pour de la théorie n'est ce pas ? »

« Heartless risque de partir sans nous. »

« Il se débrouillera très bien seul avec sa petite troupe. Une ou deux absences qu'est ce que ça peut lui faire ? A l'heure qu'il est, le bateau qu'il a perdu est probablement à l'autre bout du monde. On pourra toujours revenir ou trouver un autre capitaine, qu'importe ! Monsieur Miurah nous propose une très grande opportunité, je n'ai aucunement envie de la refuser. »

« J'espère simplement qu'on ne devra pas ouvrir un coffre aux enfers indescriptibles. Nous acceptons donc. Alors où devrions-nous commencer ? »


Ils regardèrent tous les deux l'elfe finir son repas l'air paisible. Il nourrissait bien d'avantage l'intérêt, ces objets de pouvoir avaient de quoi s’entre-déchirer pour les acquérir. Et il apparaissait plein de gratitude et presque de façon insouciante pourtant.

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Dernière édition par Rosa le Dim 12 Aoû 2012 22:48, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Sam 18 Fév 2012 04:31 
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"Hihihi, vous êtes méfiante, c'est bien! Ca peut être utile pour survivre ici! Mais cette relique ne m'intéresse pas en elle même, je suis plus intéressé par les secrets qui l'entourent. Quand on la trouvera, si vous le désirer, elle sera à vous. En échange, il faudra juste faire en sorte que je reste en vie...un marché équitable non ?!"


Il vous fait un grand sourire et commence même à rire doucement et gentiment.

"Pour commencer...et si on sortait de cette ville moisie déjà ? Ca serait un bon début non?"

Le jeu des questions réponses semble terminé et après avoir déposé quelques pièces sur la table, il se dirige vers la sortie de la l'auberge.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Lun 20 Fév 2012 00:57 
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Il réagit plutôt bien face à la défiance naturelle de Rosa. Le wiehl n'était pas complètement emballé par le projet mais cette relique pouvait apporter une aide précieuse. Il observa la mage, pas complètement convaincue mais assez pour accepter de quitter cet amas de taudis. A la dernière question de Miurah, Thalo se releva et profita que l'elfe s'écarte pour murmurer à la sorcière préoccupée :

«  Il a l'air honnête, se méfier de lui serait une mauvaise idée. Gaïa nous sourrit après tout ce temps ! »

«  Un antiquaire aussi prometteur perdu au milieu d'Exech rien que pour nous, tu m'excuseras, cela a le mérite de me faire hausser un sourcil. »

« Peut-être cherchait-il des gens assez louches pour piller un vieux sanctuaire ou quelque chose de ce genre... Votre sourcil se fait assurément du soucis pour peu de chose. »

« Bien sur, bien sur. Je te laisse dormir sur tes deux oreilles si tu veux. »


Ils tournèrent leurs yeux à nouveau vers lui sortant de l'établissement sans prendre le temps de les inviter. Ils échangèrent un regard entre eux, l'une soupçonneuse et l'autre interloqué. Malgré leurs doutes ils avaient décidé de le suivre dans son aventure. Le guerrier s'avança près de la porte mais s'arrêta. Habitué à la présence de la shaakt, il s'aperçut qu'elle ne le suivait pas. Il se retourna lentement et la vit immobile à fixer le sol étrangement ailleurs.


« Tout va bien ? »

Elle émergea de sa rêverie, assez surprise et lui répondit brièvement :

« Oui, faisons vite. »

« Vous aviez l'air plus pensive que d'habitude. »

« Ce n'est rien. La fatigue commence à me peser et j'ai eu comme un malaise. »

« Je vais prévenir Miurah qu'il faudrait attendre une nuit. »


« Ce n'est pas la peine, mon sommeil peut attendre. Allons-y avant qu'il ne s'impatiente. »

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Dernière édition par Rosa le Dim 12 Aoû 2012 22:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Jeu 23 Fév 2012 23:36 
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A peine ton compagnon et toi avez passé le pas de la porte de l'auberge, Miurah s'arrête devant vous, "courant sur place" et, l'ai à moitié effrayé, à moitié amusé, il vous dit:

"Euh...Ca commence plutôt bine comme aventure! Un conseil, courrez...VITE! On se retrouve aux portes de la ville!"

En regardant sur votre droite, vous pouvez voir une dizaine d'hommes armés jusqu'aux dents, et ils n'ont pas l'air d'être là pour plaisanter. Sans vous attendre, Miurah s'enfuit en toute hâte, il court vite, vous ne pourrez le rattraper.

[HRP: Tu posteras ton message dans le topic des rues et ruelles.]

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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 07:37 
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Clodomir se lève tôt ce matin, il est déterminé à mettre un terme à cette histoire. La mort de son père le pousse à être impulsif, et c’est une bonne chose, car cela fait plusieurs années qu’il se morfond de solitude et d’ennui. Il a toujours détesté l’auberge de son père, mais le fréquente souvent. En grande partie pour voir son paternel. C’était un homme bon et loyal. Il aimait les gens et cela constituait pour lui une façon d’offrir confort et réconfort. Pour le fils, le réconfort n’a pas tout à fait la même définition. Les gens qui boivent jusqu’à oublier leur propre nom sont une chose absurde qui le dégoute au plus haut point. Son père disait toujours :

''Ceux qui désirent vivre malheureux peuvent l’être en bonne compagnie!''

Il avait raison. Nul n’était plus jovial que lui. Et parfois, certains gros buveurs avaient préféré boire de l’eau et discuter avec ce boutentrain. Ce fut les seuls beaux moments que vécut Clodomir dans ce lieu. Les jours, sans alcool… Ils sont peu nombreux ces jours-là. C’est aussi pourquoi il se lève tôt. La plupart du temps, le matin, les clients préfèrent les déjeuners à l’alcool. D’ailleurs, l’odeur du pain lui ouvre toujours l’appétit. C’est avec cette idée en tête qu’il pénètre dans l’auberge. Bien qu’elle semble minuscule de l’extérieur, la salle de repas étonne toujours les visiteurs. Plusieurs tables dispersées de manière méticuleuse occupent la place. De chaque côté de ces petites tables carrées sont placées des chaises. Une vingtaine d’autres sont empilées sur le mur de droite. Une sorte d’allée permet de se rendre directement au comptoir de service. Sous le poids de celui-ci, le bois produit ce son depuis plusieurs années.

(Trop nombreuses furent ces années.)

Le plancher de bois usé par les nombreux mouvements de chaises, de table et par les pas de danse des clients résiste toujours. Rendu au comptoir, il glisse sa main sur le rebord rugueux et grugé par le manque de délicatesse des clients et se dirige vers la gauche de manière nostalgique en prenant bien soin de ne heurter aucun tabouret. Il contourne le coin et se dirige au fond de la pièce en glissant négligemment sa main sur la surface. Cette fois, du côté employé, aucun signe d’usure ne permet de croire que ce meuble est installé depuis longtemps. Pour un étranger, ce comportement constituerait un fait étrange et qui soulèverait la suspicion. Mais le naturel de celui-ci réduit cette méfiance à zéro. Bien qu’il ne soit pas un employé de l’auberge, il la connaît de fond en comble. Sans même déplacer son regard, qui fixe le vide, il prend un verre et rebrousse chemin. De nouveau à l’embouchure, il tourne à droite et entre dans la cuisine.

''Bradick?''

Il jette un œil dans l’entrepôt et n’y trouve personne. Seules les caisses silencieuses lui offrent une réponse. Comme d’habitude, un panier plein de pains lui lance cette énième invitation. Il prend alors une miche de pain et lance son regard dans la cuisine. Des comptoirs font le tour de la pièce et un îlot se dresse au milieu. L’énorme four se languit dans le coin au fond à gauche. Puisqu’il n’y a rien d’inhabituel, il se dirige à sa table habituelle. Celle qui n’est pratiquement jamais occupée, car les uns préfèrent manger moins près du comptoir et de la circulation énergique de la serveuse. Les autres s’assoient directement au comptoir pour accéder à l’alcool rapidement. Ce matin, c’est ce dernier type de client qui est justement assis sur le banc tout près de la table. Il s’installe et il est déjà ivre. Il a probablement bu toute la nuit. Et à voir sa gueule, Clodomir se dit qu’il n’a probablement pas arrêté depuis les cinq dernières années.

(Mais où trouve-t-il leur argent?)

C’est avec cette idée en tête qu’il croque une bouchée de son pain en fixant le vide et en se grattant la barbe. L’homme assis au tabouret ressemble à quelqu’un qui reçoit une raclée par trois autres et qui se roule dans la boue afin de cacher en vain tous les défauts physiques qui s’en suit. Le crâne légèrement dégarni, le reste de ses cheveux ne ressemble à rien d’autre qu’un contenant à déchet dans lequel on insère le chaos lui même. Et l’odeur écœurante de ce contenant est concentrée dans un seul et même trou. Son haleine empesterait le pays tout entier surtout avec la bouche entrouverte comme ça. Chancelant sur sa chaise, il se crispe et réussit à émettre autre chose que ses flatulences.

''Hey!''

(Mais qu’elle manque de politesse! Pourquoi les buveurs ne peuvent-ils pas simplement dire bonjour ou bon avant midi? Mais bon… ce n’est pas cet idiot qui va gâcher ma journée.)

''Hey! C’est à toi que je parle!''

''Moi?''

(Bien sûr que c’est à moi qu’il parle, il n’y a personne d’autre ce matin…)


L’ivrogne se lève avec difficulté. Il titube lentement vers la table et s’assoit sur la chaise face à Clodomir. Le soûlon regarde dans le vide un instant puis il lance un regard perçant vers son interlocuteur comme s’il avait lu dans ses pensées.

''Bien sûr! Il n’y a personne d’autre ici! À qui veux-tu que je parle?''

(Ils sont parfois plus lucides que je ne le crois…)

''Tu me dis quelque chose.''

''Ah bon?''

''Oui! Tu me fais penser à ce stupide Clodomir! Hahaha''

(Oui, bon… je me trompe pas si rarement…)

''Tu connais ce garçon?''

Un brin ennuyé et n’ayant aucune envie de raconter sa vie à l’inconnu, il se contente de dire :

''En effet.''

"Imagine que son père, le pauuuuuvre, possédait cette auberge. Il était vraiment sympathique et me servait à boire autant que je désirais. Et il a fait un garçon qui déteste l’alcool, le pauuuuuvre…''

''Il semblerait que vous soyez tout le contraire''

''Quoi?''

(Il n’arrive même pas à comprendre une phrase! Qu’est-ce qu’il m’énerve! Mais bon… ce n’est pas cet idiot qui va gâcher ma journée.)

"Pardonnez, moi j’en oublie la politesse. Comment vous appelez-vous?''


''En tout cas, ce garçon était voué à l’échec. Comment t’appelles-tu déjà?''

''Clodomir.''

Pas l’once de réaction. Pourtant, c’est lui même qui a prononcé ce nom plus tôt. Ébahi, Clodomir commence à ressentir un profond mépris et l’agacement lui donne des démangeaisons. Il commence alors à se gratter frénétiquement la barbe.

''Heureusement, à son décès, il a eu la bonne idée de léguer cette auberge à son neveu. Sinon, je boirais de l’eau en ce moment! Hahaha''

''Vous ne croyez pas si bien dire…''

Sur ces paroles, il se lève et balance son poing sur le visage de cet ivrogne qui s’écroule par terre. Lorsqu’il voit le sang couler sur le plancher, il soupire et ramasse un bout de tissu. Il appuie ce morceau sur le visage du pauvre homme qui lâche un cri de douleur. Levant les yeux au ciel, Clodomir saisit un bras avec son autre main et soulève le malheureux sans difficulté. Il le traîne jusqu’à la porte et le pousse à l’extérieur directement dans une flaque d’eau et s’écrit :

''La voilà votre eau! Et ce n’est pas cet idiot qui va gâcher ma journée!''

Lorsqu’il se retourne, il remarque la serveuse qui le regarde d’un air complice.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 07:50 
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Habillée en blanc et munie d’un tablier beige foncé, cette blonde se fait remarquer parmi les Wiehl, qui ont les cheveux foncés. D’ailleurs, ses cheveux sont cachés sous un bandeau que la femme a soigneusement attaché sur sa tête. Elle porte à sa main un balai et il se dit qu’elle s’apprête à nettoyer. Surpris de lui même, il se demande comment réagir. C’est bien la première fois qu’il frappe un client. Et ce quelque temps après le décès de son père. Peut-être que c’est justement ce tragique événement qui lui donne une énergie nouvelle. Celle de la liberté. Lorsque sa rêverie cesse, il remarque que la serveuse le regarde encore de la même façon. Gêné, il bafouille, se racle la gorge et dit :

''Pardonnez-moi, j’ai taché le sol. Vous direz à Bradick que je paierai le nettoyage s’il le faut.''

''Inutile. Vous savez tout comme moi que ce n’est pas la première fois.''

À ces mots, il grimace de dégoût. Décidément, les mauvais souvenirs s’acharnent sur lui.

(Combien de stupides bagarres ai-je pu voir?)

''D’ailleurs, vous ne l’auriez pas vu? Il n’était pas là quand je suis entré.''


''Il ne devrait pas tarder.''

''Merci, vous m’avez été d’un grand soutien dans cette vie et je m’ennuierai de vous.''

"Vous partez?''

''Effectivement''

La serveuse se contente de cette réponse. Elle est habituée à l’attitude fermée de cet homme. D’ailleurs, ce compliment relève probablement de l’exploit. En y pensant, elle rougit, puis se ressaisit et se dirige dans l’autre pièce. Il se rassoit les yeux fixés dans le vide et se gratte la barbe comme à son habitude. Il reste ainsi quelques instants et une autre voix se fait entendre.

''Tu n’y vas pas de main morte depuis que mon oncle est décédé.''

C’est Bradick qui prononce ces mots. Gros et petit, il possède des vêtements simples et plutôt propres. Ses cheveux et ses yeux noirs lui donnent un petit air malsain. Il en faut plus pour intimider Clodomir. Cependant, le nouveau propriétaire semble ne manquer aucune occasion de se moquer de son cousin. D’ailleurs, ce sourire en coin suscite son attention. Toujours sous l’effet de la colère, ce sourire caché sous la barbe de Bradick et ce pitoyable jeu de mots soulèvent de nouveau son énervement et il répond sèchement :

''Justement, je m’en vais.''

''Tu t’en vas?''

(Bon sang qu’il m’énerve! Faut-il que je répète dans une autre langue?)

''Je m’en vais.''


''Mais où donc?''

''Probablement à Tulorim, cela semble une ville plus paisible que ce trou.''

''Tu ne mâches pas tes mots.''

''Je préfère mâcher ce pain''

À ces mots, il prend une bouchée de son pain. Peut-être que la faim le rend plus impatient. De toute façon, le fait de broyer ce pain dans sa bouche lui procure une certaine satisfaction. Bradick remarquant le jeu de mots esquisse un sourire encore plus énervant que le dernier et ajoute :

''De toute façon, mon oncle a eu une bonne idée de me léguer cette auberge.''

''Attention à tes paroles…''

''Tu n’as jamais toléré l’alcool n’est-ce pas?''

Silencieux, Clodomir se lève, prend son bâton et sa cape et se dirige lentement vers la sortie.

''Adieu Bradick. Je suis content que mon père t’ait légué cette auberge. Cela pourra subvenir à tes besoins et à ceux de ta famille. De toute façon, je n’aurais servi que de l’eau, surtout à ces stupides ivrognes. De toute façon, je n’ai jamais toléré l’alcool n’est-ce pas?''

Remarquant que Clodomir répète ses mots, Bradick projette de nouveau son sourire.

(Décidément, il a l’air de bonne humeur aujourd’hui. C’est bien la première fois que je le vois sourire autant.)

''Aurevoir Clodomir.''

(Non. J’espère ne jamais te revoir. Ni toi, ni ton espèce de sourire ridicule. Et j’espère quitter cette ville maudite. Maintenant que mon père est mort, plus rien ne me retient.)

''Adieu.''


''Adieu…''

En ouvrant la porte, il remarque que cet ivrogne est toujours étendu sur le sol. Grimaçant encore, il s’écrit :

''Ce n’est pas cet idiot qui va gâcher ma journée!''

(((Voir le chapitre L'ivrogne)))

Lorsque son regard croise les nuages dans le ciel, sa colère se dissipe. Soulagé de sortir de cette auberge qui le répugne, il accueille maintenant une pensée beaucoup plus sereine.

(Yuimen, je vous remercie de me donner la force de quitter cette vie. J’espère que votre bienséance saura m’accompagner et que j’aurais l’occasion de vivre une vie intéressante.)

Bien qu’il formule le vœu de vivre quelques aventures, son souhait le plus cher est d’atteindre la ville de Tulorim et d’y vivre une vie meilleure, mais avant, il doit trouver un moyen de transport. Et des yus...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Dim 19 Juin 2016 23:30 
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Seul à une table, l'homme finissait son godet de bière tout en jetant parfois des regards en direction de l'escalier, qui menait au deuxième étage. On l'avait envoyé ici effectuer une transaction, « afin de faire ses preuves » comme on lui avait-on dit. De quoi satisfaire Rhazel, il avait imaginé bien pire pour pouvoir intégrer la petite bande qui commençait à lentement se développer à proximité des docks. Bien que ces quartiers étaient sous la domination de la Fraternité, les petites frappes que le jeune homme avait pour projet de rejoindre étaient encore loin d'arriver à leur botte et prenaient garde à ne pas interférer avec leurs affaires. Mieux valait ne pas mécontenter ces pointures sur leur propre terrain.

Le jeune guerrier finit son breuvage d'une gorgée et reposa son verre. La bâtisse était assez animée ce soir-là. Ici se retrouvaient en général les marchands itinérants qui étaient de passage en ville, l'auberge étant réputée pour être la plus « fréquentable » d'Exech. C'était d'ailleurs l'un d'eux qu'attendait Rhazel. Son regard passa sur chacune des personnes présentes, plus par curiosité qu'autre chose. Il faut dire que c'était ici qu'on voyait le plus de profils différents et d'étrangers. Son regard fut alors attiré par un mouvement derrière l'une des fenêtres crasseuses, non loin de lui. La saleté l'empêcha de voir distinctement, apparemment le concerné qui se trouvait derrière également car il distingua une manche frotter fébrilement le carreau. Une petite bouille s'y colla ensuite et de grands yeux d'un violet peu ordinaire se mirent à explorer la vaste pièce.
Rhazel soupira intérieurement. La vie était impitoyable à Exech, elle l'était d'autant plus abominable pour les enfants. Le jeune guerrier en avait déjà eu un avant goût par son passé, mais jamais il n'avait été livré seul à lui même à un âge aussi tristement jeune. Les enfants des rues, aussi parfois appelés « rats » par la population locale se rassemblaient très souvent en petits groupes, c'était à vrai dire une de leurs seules et rares chances de survie. Ensemble ils commettaient des petits larcins, détroussaient les proies faciles et prenaient pour abri des taudis délabrés laissés à l'abandon.
Exech était bien assez malfaisant et sinistre comme ça, que des bambins aussi juvéniles se trouvent confrontés à la violence et la mort aussi tôt consternait Rhazel. Si Gaïa était une divinité aussi miséricorde et protectrice que ses prêtres prétendaient, cette dernière semblait avoir délaissé la ville depuis maintenant bien longtemps. Sûrement parce qu'aucun temple n'avait été bâti ici à son effigie, ne pouvait s'empêcher de penser avec ironie et avec aigreur le jeune guerrier. (Ayez au moins la décence de sauvegarder l'innocence de ces mioches quelques années, avant qu'ils ne tombent dans cette spirale de violence et de conflits, si propre à cette foutue cité).

Le jeune homme sortit de ses pensées en apercevant un homme descendre les escaliers qui menaient aux chambres. L'individu était tel qu'on lui avait décrit, bedonnant, une barbe grise nouée en trois tresses ornant un visage mât. Le turban qu'il portait indiquait bien indiqua bien que le marchand n'était pas d'ici. Il était vêtu d'un simple pantalon de toile et d'une veste en cuir de mouton qui laissait ses bras nus et une partie de son torse apparents. Ses signes caractéristiques sautaient alors aux yeux, prenant la forme de deux tatouages ornant son biceps et avant bras gauche. L'un représentant une femme particulièrement laide, l'autre une mouette. Allez comprendre...
Rhazel attira son attention sans peine avec un signe discret, quand ce dernier balaya la pièce principale du regard. Le marchand, nommé Basp le rejoignit, prit place en face de lui et pose une petite boîte rectangulaire devant lui.
« C'est vous l'intermédiaire ? J'aurais pensé que Jonas serait venu lui même. » L'homme avait un accent à couper au couteau.

« Jonas avait hélas des affaires plus pressantes à régler, une histoire de chevaux et de … Femmes. Bien que je ne voie pas non plus vraiment de rapport, je vous l'accorde. »
Il s'agissait de la réponse à donner afin de démontrer qu'il était bien l'intermédiaire.
Le message passa visiblement, car l'itinérant le détailla d'un rapide coup d'oeil et poussa vers lui la boîte allongée faite d'un bois sombre.
« Vous savez moi... Tant que j'ai mes sous ». Marmonna t'il tandis que Rhazel lui fit passer la bourse que lui avait remis un peu plus tot le commanditaire.
Consciencieux, Basp compta soigneusement la somme présente dans la bourse. Une fois cela fait il hocha la tête avec satisfaction, glissa la dernière à sa ceinture et se pencha tout en croisant ses coudes sur la table, pendant que le jeune homme ouvrit la boîte rectangulaire.

Une dague de très bonne qualité reposait sur un tissu de couleur rouge foncé.
« Voyez ce que Jonas en pense, s'il est satisfait je pourrais vous en livrer comme convenu une dizaine lors de mon prochain passage. »
Rhazel hocha la tête, inspectant l'arme du regard. Le fourreau, assez simple, était fait d'un cuir épais noir, dont la base était entrelacée de deux cordelettes de même couleur, facilitant l'attache de l'arme à la ceinture. Le jeune homme la prit ensuite et tira la dague du fourreau. Agréable en main, l'arme n'était pas constituée d'un mais de deux côtés tranchants, redoutablement aiguisés. Même s'il n'affectionnait pas les armes aussi courtes, le jeune guerrier sourit d'avance en imaginant les dommages qu'infligeraient de telles dagues à leurs futurs concurrents. Il la glissa soigneusement dans le fourreau et détailla la poignée, faite de métal, et autour de laquelle s'enroulaient étroitement de fines bandes de cuir, de même couleur que le fourreau.
« Je pense qu'un peu d'ornement et de décoration seraient les bienvenus... »
Rhazel secoua négativement la tête.
« Vous savez ici on évite tout ce qui est tape-à-l'oeil. »

Se balader seul avec une arme ou des parures étincelantes de gravures dans les rues d'Exech, était le moyen le plus rapide et assuré d'être retrouvé égorgé et dépouillé à l'ombre une ruelle.
« Tout ce qu'on demande c'est que se soit discret et efficace ».
Le marchand haussa les épaules en soupirant, n'insistant pas, il aurait bien aimé tirer quelques sous de plus avec quelques gravures.
« C'est aussi l'avis de Jonas... C'est vous qui voyez … Sur ce excusez moi. »
Dit il en se levant avec un soudain sourire.
« Mais j'aimerais arriver au Serpent Rouge avant la tombée de la nuit ». Ajouta Basp avec un clin d'oeil appuyé.
Rhazel ne put que l'excuser d'un signe de tête accompagné d'un rire. Le serpent rouge était le plus grand lupanar de la ville, mais aussi bien sûr le plus cher. Le jeune guerrier avait beau entendre dire que c'était là-bas qu'on trouvait les plus délicieuses femmes de la cité, avoir ne serait-ce qu'assez d'argent pour pouvoir se payer les services d'une de ces créatures de rêve, était déjà en soi-même un fantasme.
Il glissa rapidement la dague à sa ceinture, sous sa cape.
« Je vous laisse la boîte. Trop voyant et encombrant. »
Basp acquiesça sans insister. Ils échangèrent de rapides au revoir et quittèrent l'auberge. Chacun partit ensuite de son côté.



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 Sujet du message: Re: L'auberge à la Cruche Fendue
MessagePosté: Lun 22 Oct 2018 21:16 
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L’intérieur de l’auberge, puisque cela en était bien une, était étrangement chaleureux et accueillant, comme si elle n’avait rien à voir avec le reste de cette ville. Quelques personnes discutaient tranquillement tandis qu’un homme rondouillard servait à boire à deux hommes assis sur des tabourets et le tout était propre et bien entretenu. Je m’approchai du comptoir en enlevant mon masque et attendis mon tour qui ne tarda pas. Le gérant me regarda d’un œil méfiant mais je fis de mon mieux pour paraître agréable et parfaitement inoffensive.

- Bonjour monsieur, vous reste-t il des chambres de libres ?

- Cela se pourrait, tu as de quoi payer ?

- Bien sûr !

- C’est quinze yus la nuit et cinq le repas.

Je sortis ma bourse de mon sac et lui tendis la somme indiquée qu’il vérifia avant de laisser apparaître un petit sourire. Il alla chercher une clé et me la donna en indiquant ma chambre, précisant que le repas serait prêt d’ici une petite heure. Je le remerciai et montai à l’étage pour poser mes affaires. La chambre, une pièce avec un lit, une armoire bancale et une bassine, n’avait rien d’extraordinaire mais elle conviendrait parfaitement. J’espérais juste que personne n’essayerait d’y entrer en mon absence. Je redescendis ensuite dans la salle principale et m’installai à une table vide, un peu à l’écart, ce qui m’allait très bien, j’avais eu mon compte de rencontres pour la journée. Une serveuse s’approcha et me demanda si je souhaitai une bière maison. Je la regardai comme si elle venait de dire une énormité puis me repris et lui répondis avec un sourire que je ne prendrai pas d’alcool. Elle repartit et je pus me détendre quelques instants. Le brouhaha ambiant s’intensifiait mais j’y étais habituée et, après deux mois de trajet dans un presque silence constant, un peu de bruit ne me dérangeait pas. La même serveuse m’apporta une boisson sucrée que je sirotai en attendant le repas. Je sentis quelques regards sur moi et resserrai ma capuche sur ma tête, je n’avais pas eu d’ennuis pendant deux mois, je comptais bien continuer sur cette lancée. La serveuse m’apporta finalement le repas, une espèce de ragoût de légumes avec quelques morceaux de viande, que je mangeai tranquillement. Je pus observer la nuit tomber par les fenêtres de l’auberge et avec la nuit, son lot d’individus plus ou moins recommandables s’installa dans l’auberge. Lorsque les tables commencèrent à manquer, je décidai de me lever mais un homme s’installa à ma table au même moment. Il était couvert de cicatrices, avec un cache-œil à la place de son œil droit, avait des cheveux longs qui se mélangeaient presque avec son épaisse barbe noire. Il me regarda d’un air intéressé, sans rien dire.

- Vous voulez quelque chose ?

- Juste ton nom ma mignonne.

« Ma mignonne » ? Et c’était censé être un compliment ça ? Je ne répondis pas et me levai mais il continua comme si de rien n’était.

- Mon nom est Zaraki Merlorini, et je suis un homme très connu dans cette ville, je connais tout le monde et tout le monde me connait. Hors toi je ne te connais pas et cela m’intrigue, qui es-tu donc ?

Il avait une drôle de façon de parler et roulait les « r » à l’extrême. J’avais eu mon compte de personnage louche pour la journée et voulus quitter la table mais il me retint par le bras. Là je commençai à en avoir marre. Je lui lançai un regard noir et lui parlai en insistant sur chaque syllabe pour qu’il comprenne bien.

- Lâ-chez-moi !

Il me rendit un sourire et me lâcha en levant les deux mains, comme pour montrer qu’il n’avait aucune mauvaise intention.

- Je voulais simplement avoir quelques informations, c’est mon métier après tout.

Oh, un informateur professionnel ? Là ça m’intéressais par contre ! J'hésitai une petite seconde puis me rassis et me penchai vers lui.

- Donc si je vous demande quelques informations sur la ville ou sur quelqu’un d’ici vous serez capable de me répondre ?

Il hocha la tête avec un sourire. Une de ses dents brillait, comme si elle était en métal.

- Bien sûr ce n’est en général pas gratuit comme tu dois t’en douter, mais les gens apprécient beaucoup mes services malgré leurs prix élevés. Je doute que tu puisses te payer cela, alors je te propose un marché, pour une question que tu poses et à laquelle je réponds, tu réponds à une de mes questions.

Je réfléchis un instant. Le marché était honnête, trop peut-être. Méfiance, encore et toujours, cela devenait fatiguant à la longue mais je n'avais pas le choix.

- Comment savoir que vous dites la vérité ? Ou que moi je dis la vérité ? Et vous y gagnez quoi au final ?

- Voyons jeune fille, si je mentais en faisant cette profession je n’aurai pas fait de vieux os. Et j’y gagne que je peux être informé sur toi. Bien sûr tu peux mentir mais ce n’est pas très honnête et en général je finis toujours par savoir ce que je veux. Tu sembles être une personne honnête donc je ne me fais pas de soucis.

Devais-je vraiment faire confiance à ce type ? D’accord j’avais besoin d’informations et rapidement mais si je donnais des informations importantes sur moi, rien ne garantissait que des hommes aux ordres de Kisp n’allaient pas me tomber dessus dès le lendemain après avoir été renseignés par ce type. Je croisai les bras en le regardant.

- Je n’ai pas envie que des gens sachent que je suis ici, je suis censée rester discrète, vous tombez mal, je suis désolée.

Il eut l’air encore plus intéressé qu’avant, misère. Il se pencha vers moi avant de murmurer, une lueur d’intérêt non dissimulée dans le regard.

- Oho, un souci avec les gangs locaux ?

- Non, un souci avec un malfrat d’ailleurs mais qui a le bras long… Mais vous en savez déjà trop.

Il me sourit de nouveau. Quelle idiote, j’avais parlé sans réfléchir ! L’informateur fut cependant curieusement généreux.

- Je te consens une question, plus une autre si tu me dis ton prénom, libre à toi de continuer ensuite si tu le souhaites.

Pour ce que j’en savais, Kisp n’avait pas mon nom… tant pis, si au moins je pouvais avoir des informations, je pouvais prendre un peu de risques, rien n’est jamais gratuit de toute façon et encore moins dans cette ville apparemment. Je devais en apprendre le plus possible sans trop en dévoiler.

- Très bien, je me nomme Yliria. Voici mes questions : avez-vous des informations sur une pyromancienne à Exech ou aux alentours et si oui, où puis-je la trouver ?

-Yliria… très bien je vais te répondre. Oui je connais effectivement une pyromancienne qui réside à Exech et elle se trouve au Cirque de la Troupe Flamboyante.

Il était malin, il m’avait appris des choses mais cela ne me suffisait pas, je ne connaissais pas le nom de la pyromancienne ni où se situait ce fameux cirque. Il fallait que je sois plus fine que ça.

- Mon tour donc, quel âge as-tu et d’où viens-tu ?

Oh, je m’attendais à des questions plus intéressantes, tant pis pour lui.

- J’ai 14 ans et je viens de Gwadh.

Il écarquilla légèrement les yeux. Un point pour moi, il ne devait pas s’attendre à ces réponses. Ce n’était pas totalement vrai, mais je ne mentais pas non plus, j’étais née à Gwadh et j’avais donné mon âge équivalent en années humaines. Moi aussi je pouvais la jouer fine, monsieur l’informateur.

- A moi… Quel est le nom de cette pyromancienne et où se situe le Cirque de la Troupe Flamboyante ?

- Elle s’appelle Lichia Vela et le cirque est situé entre la place publique et le temple de Yuimen, sur la rue principale. Pourquoi cherches-tu une pyromancienne ?

- Pour m’instruire. A-t-elle un apprenti en ce moment ?

- Pas que je sache. Qui est ce malfrat qui te pourchasse ?

Un petit sourire se dessina sur mon visage, pas d’apprenti, j’avais toutes mes chances alors. J’avais toutes les informations que je souhaitais en plus, parfait.

- Désolé, je n’ai plus de questions, je vous remercie pour ces informations.

Il me rendit mon sourire.

- Très bien, j’en ai appris suffisamment si on me demande quoi que ce soit de basique. Service spécial, je vais t’offrir un conseil. Tiens-toi loin des truands d’ici et reste discrète, ils auraient sans doute très envie d’un petit bout de femme comme toi, surtout si tu es seule et pas très informée, ce qui semble être ton cas. Je te souhaite bonne chance jeune fille. Puisses le hasard nous faire nous rencontrer de nouveau, et cela je n’en doute pas.

Sur ces paroles énigmatiques, il se leva et quitta la table pour aller à une autre où il semblait connaître quelqu’un. Quel étrange personnage… Au moins j’avais réussi à avoir toutes les informations que je voulais et je ne pensais pas avoir donné d’informations importantes sur moi. Je me levai enfin de table et rejoignis ma chambre dans laquelle je m’enfermai pour passer la nuit.


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