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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 22 Jan 2009 00:37 
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Quand l'elfe tend son bras je saute sur son épaule sans hésiter. J'ai toujours adoré ce mode de transport et ça me fait tellement plaisir d'avoir trouver quelqu'un qui accepte. Remarque, ça m'arrive rarement uniquement parce que j'ai quitté la forêt de Cuilnen. C'est vrai que les elfes n'étaient que rarement dérangé par ce genre d'escalade. N'ayant pour ainsi dire aucune possession je tiens seulement ma petite cape sous le bras.

Arrivés en bas, Je saute sur la table, remarquant qu'Eirwen choisie la même que la veille. Vu le choix qu'il y a, ça me fait sourire. J'ai déjà l'eau à la bouche alors que Talic rejoint sa cuisine suite au signe de mon amie. En attendant que le petit déjeuné je me demande tout enjoué :

« Alors, tu penses commencer par quoi ? c'est dans quoi que t'es la plus forte ? Tu me montreras comment tu tire à l'arc dis ? »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 22 Jan 2009 10:09 
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(C'était trop beau ...)

Si j'avais pu me défiler jusque là de parler de moi, évitant ainsi de mettre en avant mon amnésie et toutes ses conséquences, cette fois, je ne voyais pas comment détourner le sujet. Je pris alors un air pensif, comme si je devais faire un choix ... Mais en fait je priai Zewen de provoquer quelque chose, n'importe quoi, pour interrompre cette conversation qui s'annonçait compliquée.

Mais rien ne vint. Pas d'arrivée de nouveaux clients, Talic toujours dans la cuisine, le calme dans la salle ... Sans doute le Maître des Destins et du Temps pensait-il qu'il était temps que je prenne mes responsabilités. Il est vrai que quelque part, ça m'ennuyait de mentir par omission à Naem. Mais je ne pouvais m'empêcher de repenser aux mises en garde du lutin au sujet des gens profitant de la naïveté des autres. Peut-être que lui-même ... Non, pas Naem ! J'avais du mal à imaginer ce petit être, si souriant et gentil, jouer l'hypocrisie et abuser de ma confiance.

(Oh et puis, je ne fais qu'appliquer son conseil !) me rassurai-je.

Je choisis donc de ne rien dire. Il était trop tôt ... Je ne le connaissais que depuis cette nuit, après tout ! Mais que pouvais-je lui répondre dans ce cas ? Que pouvais-je dire sans risquer de lui mentir ? Il était certain que je tirais à l'arc, rien d'étonnant pour une Elfe. Mais étais-je particulièrement douée dans ce domaine ? Ou bien était-ce juste un hobby ? De manière discrète, feignant examiner mes ongles d'un air nonchalant, je scrutai mes mains. La peau était fine et douce, non marquée par l'usage intensif de la soie bouillie qui constituait la corde de mon arme. Je contractai alors les muscles de mes bras sans esquisser le moindre mouvement et jugeai ne pas les avoir très développés. Sans doute n'étais-je pas particulièrement douée ...

"En fait ... Je comptais sur toi pour me dire où je devais aller justement en premier. Je ne crois pas qu'on puisse dire que je me distingue dans un art en particulier. Je n'ai pas eu souvent l'occasion d'user de mon arc et je suis encore jeune et n'ai pas eu le temps d'apprendre toutes les maîtrises qu'un archer devrait connaître ... Mais je veux bien faire une démonstration plus tard, si tu veux. Voir mes capacités pourrait peut-être t'aider à me conseiller."

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Dim 25 Jan 2009 20:10 
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Je remarque une nouvelle fois cet air pensif qu'Eirwen prend si souvent depuis la veille. Elle a l'air un peu perdue. C'est une chance qu'on se soit rencontrés. Je ne sais pas ce qu'elle ferait sans guide et moi, même si je me débrouille tout seul, c'est loin d'être facile tous les jours. Loin de prendre exemple sur l'elfe, je reste enjoué, attendant avec impatience l'arrivée de notre pitance.

« Super, on ira dans un endroit tranquille alors, pour éviter les accidents. »

Je m'apprête à enchainer quand Talic revient avec notre petit déjeuné. Je me taille aussitôt une large part d'une belle pomme et tend le reste à Eirwen, incapable de manger une si grande quantité de nourriture. J'avale quelques bouché avant de continuer.

« Pour le travail c'est pas très compliqué. Ya les boulots sans risques et ceux avec. Les boulots sans risques ont le désavantage de ne pas rapporter grand chose. Tu ne feras pas fortune en servant de la bière à des soulards. Dans les boulots dangereux on trouve la milice ou l'escorte de marchands pour faire dans le légal, mais si t'as un peu moins de scrupules Tulorim regorge de voleurs, de pickpockets et autres détrousseurs plus ou moins tendre. C'est fou tout ce qu'on peut voir du haut des toits d'une ville...hihihi »

Je ris joyeusement avant de croquer ma pomme, comme si ce que je venais de dire était amusant. En fait, si Eirwen est une voleuse et qu'elle me le cache depuis hier ça me ferait bien de la peine, surtout après le serment que j'ai fait. Mais ça ne lui ressemblerai pas. Tout en mâchant je fredonne un petit air enjoué.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 30 Jan 2009 09:00 
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Talic fit son apparition un peu tard à mon goût mais, contre toute attente, j'avais réussi à m'en sortir sans trop de difficultés de la curiosité - légitime - de mon nouvel ami. Mais combien de temps parviendrai-je à user de telles entourloupettes pour cacher mon état amnésique ? Il fallait me hâter de retrouver la mémoire, que ce soit naturellement ou non. Et peut-être obtiendrais-je satisfaction en me rendant chez ces prêtres qui soignent le corps ... Peut-être soignaient-ils également l'âme et l'esprit.

Naem poursuivait avec des éléments intéressants pour m'aider à choisir. Sa manière simple de voir les choses m'aidait à ne pas m'attarder sur des détails sans grande importance. Avec lui, on allait à l'essentiel. Avec lui, j'étais certaine d'aller de l'avant et c'était précisément ce qu'il me fallait. Je saisis la pomme entamée de couleur verte et goûtai - découvrai - avec délice le goût acidulé de sa chair ferme et croquante.

"En fait, si j'avais le choix, je pense que je préfèrerais un emploi qui me laisse une certaine liberté d'action. Il est fort probable que je ne me fixerai pas à Tulorim éternellement et ..."

Une certitude émergea soudainement en moi, une évidence ...

"... je n'aime pas les contraintes. Si vraiment aucune autre possibilité se présente alors, oui, peut-être demanderais-je à Talic de m'engager pour l'aider à servir ses clients mais je crois que ce serait en dernier recours ... avec le Purgatoire, également."

Le dernier morceau de pomme englouti, je bus un verre d'eau fraîche puis fixai le visage joyeux du lutin.

"Mais, malgré ta promesse à mon égard, j'aimerais malgré tout prendre en compte ce que toi tu aimes aussi. Quel est l'intérêt que tu me suives si ce que je fais ne te plaît pas. Je n'ai aucune envie d'avoir un compagnon triste à mes côtés ... Es-tu vraiment sûr de ne pas avoir de préférence ?"

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 30 Jan 2009 20:28 
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J'écoute Eirwen et en profite pour manger mon morceau de pomme. Je ne perds pas une miette des interrogations de l'elfe. Cela fait trop longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'avoir une pareille discussion. Mais ça m'étonne tout de même de voir ma sauveuse se poser autant de questions. C'est pas tout les jours que les elfes sortent de leur forêt et c'est encore plus rare de les voir sortir sans aucune raison. En même temps, j'ai fait la même chose. Je ne me pose donc pas plus de questions. Mais celle d'Eirwen me décroche un nouveau grand sourire.

S'il est vrai que je suis près à me mettre dans des situations délicates juste pour rigoler et s'il est encore plus vrai que rien ne pourra me convaincre de renier mon serment, je ne compte pas pour autant abandonner mes valeurs.

« Oh si, moi aussi j'ai mes préférences. Mais t'inquiètes pas, j'ai aussi la liberté et j'aime voyager. Pour ce qui est d'être triste ça ne m'arrive que rarement. En fait avant de le devenir je risque plutôt de te tirai les oreilles jusqu'à ce que tu m'écoutes. Je serais... »

Je me relève et tourne sur moi-même dans un élégant petit pas de danse...

«...ta conscience. Hihihi... T'as de la chance je suis une conscience tranquille. »

J'éclate de rire après ce jeu de mot et retombe sur mes fesses. Je finis alors tranquillement mon morceau de pomme, secoué de temps à autre par mon petit rire.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mer 4 Fév 2009 23:13 
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"Tranquille ? ... Humm, je doute que ce soit le qualificatif qui t'aille le mieux, mon cher Naem." répliquai-je avec une pointe de malice dans la voix.

Je pris alors une seconde pomme et en croquai un bon morceau, appréciant que notre conversation ne fut pas trop sérieuse. Intuitivement, j'étais persuadée que je n'aimais guère ce genre de dialogues, ennuyeux au possible. J'avais des allures d'Elfe adulte mais n'étais pas sûre d'être vraiment mature dans l'esprit ... Mais dans ce cas, par quelle diablerie m'étais-je donc retrouvée sur ce bateau qui a fait naufrage ? Avais-je eus un besoin irréprescible d'aventures ou bien quelque chose de plus ... sérieux ? Je constatai alors une chose : plus je découvrais des choses sur mon caractère, mon passé, plus je me posais de questions ... Tout cela prenait une drôle de tournure !

"Toi, qui connais bien Tulorim, où est-ce que je pourrais te faire ma démonstration de tir à l'arc ? Et puis, y a-t-il une boutique où je pourrais aussi m'acheter un peu d'équipement ? J'ai perdu ma gourde et me vois mal aller et venir sans avoir de l'eau fraîche à disposition ..."

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 7 Fév 2009 01:56 
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Sur le seuil de la taverne j’hésitai une seconde surpris par le nombres de personnes présente s ici et l’ambiance qui régnait en ces lieux.

(Toutes les tavernes se ressemblent)

Je me frayai un chemin parmi le foule, jusqu’au comptoir, je trouvai par chance un tabouret libre et m’y assis.

Un gros homme, le visages rouges, le front en sueur, s’approcha de moi dès que je fus installé.

« Alors quoi de neuf ?
-Rien. Les blés poussent, les bêtes engraissent »

Le serveur, s’essuya le front avec un torchon sale.
« je te sers quoi bonhomme ?
-Une bière et de quoi grailler s’il te plait, n’importe quoi qui puisse me remplir l’estomac

Le gros disparu dans l’arrière-cuisine en beuglant quelques ordres, pour me servir deux minutes après ma bière, un assortiment de cochonnaille et un bout de pain.

J’attaquai un talon de jambon trop salé à mon goût. La terrine était bien meilleure dommage que le pain data de la veille. L’amertume de la bière valait, à elle seule, les yus dépensés. Cela faisait des jours que je me contentais d’un peu d’eau. Mes papilles se réveillaient et mon corps se réchauffait. Je ne regrettais pas d’avoir atterri ici. Tranquillement, les yeux fixés sur mon assiette, je sirotais ma bière et grignotais du saucisson. Rassasié, je m’accoudai au comptoir, face à la salle pleine de vie
.
Pendant mes mois d’errance, je m’étais habitué à ce genre d’endroit. Il y traînait les mêmes ivrognes, les mêmes pauvres types qui s’inventaient des histoires héroïques, pour épater la galerie.

« Si ! Si ! le vous jure, un troll d’au moins 16 pieds, avec une massue énorme. Bham ! une flèche entre les deux yeux ! Raide mort il est tombé ! »

Peut importe que ce genre d’histoires soit vrais ou pas, seules compter la manière de la raconter. Plus le conteur parlait fort en faisant de grands gestes, plus il était crédible. Ici, il n’y avait pas de héros, les héros étaient discrets eux, mais j’aimais cette ambiance bonne enfant et populaire, j’en étais issu et en étais presque fier.

On m’avait fait un tableau de Tulorim. Brigand, petite frappe, assassins, prostitué y traînaient selon les rumeurs. La réputation de la cité n’était plus à faire dans les campagnes. Je m’étais promis d’être prudent, mais déjà arrive depuis peu, je me détendais et souris même en écoutant le chant paillard que chantait fort et faux un groupe d’ivrogne, Une histoire d’ours et de pucelle. À la fin de la chansonnette, évidemment, la pucelle s’était fait prendre par la bête, et les chanteurs improvisés s’esclaffèrent. Je soupirai. Mes amis, avec qui au village je chantais ses chansons, me manquaient, et encore plus Marielle qui était si jolie quand elle rougissait honteuse d’avoir entendu pareilles paroles.

J’allais commander une autre bière quand je sentis un violent choc dans mes jambes. Un nain passablement éméché venait de me percuter. Ce genre de choses arrive tous les jours dans les tavernes, aussi je préférais de ne pas y faire attention.

« Hé tu pouvais t’excuser ! » le nain tira sur mon pantalon pour attirer mon attention.
Sans intentions belliqueuses je lui répondis calmement :

« c’est toi qui m’a bousculer, je ne m’excuserai pas.
-Moi ? si t’étais pas là ç’aurais pas arrivé !
-je suis là et c’est arrivé. C’est pas à moi de présenter des excuses.
-Que si ! De suite ! »

Si je n’avais pas dans l’idée de me battre ce soir, il n’en était pas de même pour le nain dont le visage se cramoisit.

« Écoutez » dis-je d’une voix calme. « Vous m’êtes rentré, c’est des choses qui arrivent, pas la peine d’en faire un plat, d’avance j’accepte vos excuses.
-Tu n’acceptes rien du tout oui ! Je vais t’faire voir c’est quoi d’être pas poli avec un nain ! »

Le nain tira de son dos une hache proportionnelle à sa taille mais au tranchant impeccable. Entre des mains expertes, l’arme pouvait s’avérer redoutable.

« Léghar ! Range ton arme ! pas de sang sur mon plancher ! j’ai assez à faire avec la bière que tu fous par–terre !! »

Léghar regarda le gros serveur comme un enfant qui venait de se faire gronder. En râlant dans sa barbe sale, il rangea son arme.L’incident était clos à mon grand soulagement.

« Cadeau de la maison. » Dit le serveur en posant devant moi une choppe. « Un conseil, la prochaine fois excuse toi, même si t’as rien fait. Surtout avec les nains, ce qu’ils peuvent être têtus parfois ! »
« Merci. »

[En cours...]


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 7 Fév 2009 23:12 
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Je me remets rapidement du nouvel éclat de rire que provoque la réplique de l'elfe. Peu importe ce que nous réserve le reste de la journée, je suis déjà content de m'être levé aujourd'hui. D'ailleurs, cela doit se voir sur mon visage...
Je n'ai pas à réfléchir longtemps pour répondre aux questions d'Eirwen.

« Pour la gourde, rien de plus facile, suffit d'aller voir du coté du marché, on y trouve tout ce qu'on veut. D'ailleurs moi aussi j'ai des achats à faire, on a qu'à y aller après notre petit déjeuné. Pour ce qui est du tir à l'arc, il suffit de sortir de la ville. N'importe quel coin un peu isolé fera l'affaire. »

Je me rends compte que je vais enfin pouvoir parcourir les rues de cette ville sans risquer de me faire écraser. Les toits sont bien pratiques mais manquent cruellement de marchands.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 10 Fév 2009 02:16 
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"D'accord ! Allons donc faire des emplettes ... Mais il faudra veiller à ne pas trop dépenser." terminai-je sur un ton songeur.

Qui sait si je trouverais de suite un travail ! Et qui dit travail ne sous-entend pas forcément que je serai payée le jour même ... La liberté était une chose, les contraintes existaient malgré tout. J'engloutis donc le dernier quartier de pomme et attendis patiemment que le jeune lutin face à moi ait terminé de se rassasier.

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Dernière édition par Eirwen le Mar 24 Fév 2009 22:18, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Lun 23 Fév 2009 19:07 
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Je finis un autre morceau de pomme en vitesse avant de répondre du ton enjoué.

« Très bien ! Allons-y ! »

Je laisse l'elfe s'équiper avant de me hisser sur son épaule. Je fais mine de fouiller mes poches, sans rien n'y trouver. Pas la moindre piécette. Je fais un grand sourire à Eirwen.

« Je te laisse régler l'auberge.... » Je m'empresse d'ajouter : « J'ai rien sur moi, les pièces sont bien trop lourdes. D'ailleurs on fera un petit détour avant d'aller au marché si tu veux bien. »

[Les Ruelles]

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 24 Fév 2009 22:27 
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Debout sur mon épaule, Naem fit une réplique qui m'arracha un sourire.

(Ainsi, tu veux faire un détour ! Aurais-tu une quelconque cachette pour tes richesses ?)

Alors que je me dirigeai vers le comptoir pour payer Talic pour notre séjour sous son toit, je me demandais si remiser ses trésors dans une cachette à Tulorim était plus prudent que de se balader avec, la main et les yeux dessus ... Encore une question qui n'a pas vraiment de réponse.

Je poussai la porte et regardai un moment face à moi. L'aube se levait à peine mais déjà la rue devant nous était parcourue par quelques passants. Où allaient-ils ? Qui étaient-ils ? Des questions sans importance il est vrai. Mais pour moi, ces questions résumaient toute ma vie : qui étais-je, où devais-je aller ? Je me fis alors l'écho d'une partie de mes pensées :

"Par où commence ton détour, Naem ?"

Je tournai alors légèrement mon visage vers l'épaule où il siégeait tel un roi, attendant les instructions de ma 'conscience' ...


[ suite ]

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Lun 15 Juin 2009 13:12 
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Le jeune inconnu n’a pas menti, l’auberge se trouve à quelque rues seulement du lieu de la rencontre. Visiblement, sa chute lui a tordu la cheville, et il peine à marcher. C’est avec soulagement qu’il montre à Cornélius l’enseigne de l’auberge.

-Voilà on y est ! Eh ben c’est pas trop tôt, ça me fait un mal de chien… 

Puis il pousse la grosse porte en bois de l’auberge et pénètre à l’intérieur. Le jeune enodien lui emboîte le pas.

Finalement je suis plutôt chanceux, il ne reste plus qu’à espérer que la bonne fortune me suive…

Alors que l’extérieur ne laisse présager qu’une petite auberge tranquille, l’intérieur offre un spectacle tout autre. Plusieurs mots viennent à l’esprit lorsque l’on contemple l’intérieur de la salle, mais diversité est sans doute celui qui frappe le plus fort. Ici, tout les peuples semblent réunis, on y retrouve des humains évidement, mais aussi des elfes, des nains, et d’autres races que Cornélius n’a jamais rencontré ni même parfois entendu parler. De cette assemblée ressort un brouhaha mêlant conversations animées, chants d’ivrognes, exclamations des joueurs de cartes, dés ou autres jeux de hasard entre autre. Le vice et le plaisir. Ici tout le monde doit avoir quelque chose à se reprocher, du simple larcin aux actes plus…graves. Mais dans ce lieu l’ambiance est à la fête, et pourvu de connaître les règles, de ne pas être trop malchanceux, il y a moyen de passer une soirée très agréables.

L’auberge semble bien remplie, même à cette heure tardive, et aucune table ne semble libre. Ne tenant pas absolument à s’enivrer dès son arrivée en ville, Cornélius décide que le plus simple est encore de prendre une chambre directement. Il fait part de son intention à son interlocuteur.

-Attend tu rigole ! Je compte bien sur toi pour me payer à boire, et puis de la place, ce n’est pas ce qui va manquer tu vas voir.

Comme pour lier la parole à l’acte, il se dirige à la table de deux hommes qui buvaient paisiblement leurs breuvages. Ce sont sans doute les clients les plus calmes à cette heure-ci.

-Bon messieurs je le dirais pas deux fois, faudrait dégager la table fissa, mon ami et moi on aimerait bien passer un agréable moment.

Cornélius commence à douter fortement de la santé mentale du jeune homme. Les deux hommes assis ne sont en effet pas ce qu’on pourrait appeler des gringalets, mais ont plutôt la carrure de solides bûcherons. Ceux-ci se regardent, d’abord surpris, puis sans mot dire commencent à se lever, non pour céder leur place mais plutôt pour en vue de donner une bonne correction au jeune impertinent. Celui-ci ne semble d’ailleurs pas plus impressionné que cela. Pourtant, à la vue de la piètre prestation de tout à l’heure, il a de quoi s’inquiéter.

-Ah ça fait les durs ! Vous allez regretter de vous être opposés à un Pagaille !

Parmi les clients à proximité, plusieurs se retournent à l’écoute des mots du jeune homme, certains avec un air surpris. Les rixes sont nombreuses en ce lieu, et c’est plutôt le nom de famille qui surprend les clients, qui n‘est pas tout à fait inconnu. Cependant les deux intéressés ne semblent pas troublés et pour cause, ils ne proviennent pas de la région, et n’ont donc jamais entendu parlé de cette famille. Voyant le peu d’effet de ses paroles, le compagnon de Cornélius commence à perdre de sa superbe, et jette quelques regards à ce dernier, l’invitant à voler à son secours.

Le jeune enodien n’est pas un bagarreur, et considère que la diplomatie est toujours un moyen plus efficace que l’affrontement. Il se dirige donc vers les deux hommes, les bras en avant, adoptant l’attitude la plus pacifique possible.

-Écoutez, tout ceci est un simple malentendu…

Les deux hommes ne prêtent pas attention à ses paroles, et déjà le premier lève son poing dans la ferme intention de le coller dans la figure du jeune Pagaille. Celui-ci, selon toute probabilité n’a aucune chance de parer le coup. C’est alors que, de nulle part surgit un colosse, s’interposant entre les deux partis, bloquant le poignet de l’agresseur.

-Moi je serais toi j’éviterais de faire ça à ta place. Tu sais pas sur qui tu frappe. Alors un conseil, toi et ton pote feriez mieux de quitter cet endroit au plus vite, parce que vous êtes pas les bienvenus ici.


Sa voix est grave et imposante, et fait l’effet d’un tremblement de terre. Mais le nouvel arrivant n’a pas besoin de parler pour impressionner. Bien que faisant dos à Cornélius, celui-ci peut admirer sa taille de géant, plus de deux mètres selon ses estimations, et surtout la musculature impressionnante dont il est doté. Torse nu, sa peau arbore de multiples cicatrices qui parlent d’elles même quand à l’expérience du bonhomme. La plus grande prend son origine à la base du dos, pour remonter jusqu’aux omoplates. Enfin, un tatouage couvre l’intégralité de son crâne chauve. Les deux hommes ne se font pas prier, et détalent sans demander leurs restes. Le colosse se retourne alors vers le compagnon du jeune enodien,ne prêtant plus aucune attention aux deux hommes. Maintenant que Cornélius le voit de face, l’homme est encore plus impressionnant, si cela est possible.

-T’a bien de la chance de tomber sur moi Neil, j’sais pas ce que ton frère t’aurait fait s’il avait été là.

Neil…Je n’ai même pas pensé à demander son nom se dit Cornélius. La situation prend une tournure étonnante.

Neil prit un air renfrogné à l’entente des paroles du colosse.

-Ouai ouai…J’aurai pus m’en sortir tout seul Igro. Il faut toujours que tu sois dans mes pattes.

Le dénommé Igro ne relève pas, visiblement habitué aux humeurs de Neil. Ce dernier ajoute, haussant les épaules.

-Bon et bien on a une table de libre maintenant, tout ça m’a donné soif. Et vous, vous regardez quoi ? Cherchez les ennuis ?

Les quelques curieux s’étant retournés pour observer la scène s’empressent de détourner le regard, plus par peur de représailles d’Igro que de la réflexion de Neil.

-Tient Igro je te présente un nouvel ami, il s‘appel…

-Cornélius, enchanté.

-Ouai, Cornélius c’est ça. Il est nouveau en ville je l’ai rencontré dans la rue tout à l’heure, complètement paumé. Et Cornélius, je te présente Igro, un ami…et accessoirement le bras droit de mon frère.

Le colosse adresse un signe de tête à Cornélius et ironise.

-C’est une habitude à Neil de s’faire pote avec ses supposées victimes.

La suite de la discussion porte sur les activités peu avouable de l’organisation, dirigée par le frère de Neil. Spécialisée dans les crimes en tout genre, elle a acquis une certaine réputation dans la citée, et ses membres sont craints et respectés. Neil, en tant que frère du patron bénéficie d’une certaine immunité, mais force est de constaté qu’il n’est pas très doué dans le milieu. Cependant son caractère sympathique fait qu’il est plutôt bien intégré. Igro quand à lui est le plus ancien membre encore vivant de l’organisation, et l’ami proche du frère de Neil. Il est peu bavard mais malgré ses airs de grosse brute épaisse, est un bon conseillé et ami sur qui on peut compter.
Cornélius lui, parle des motivations qui l‘ont poussé à partir, et ce qu’il espère trouver.

Après plus de deux heures passées à discuter, Cornélius sent la fatigue monter. Le groupe se sépare, avec la promesse de se revoir. Le jeune enodien commande une chambre, quelques heures avant que l’aube ne fasse sont apparition. La salle est maintenant pratiquement vide, et le calme règne. Il monte avec lassitude les escaliers qui mènent à sa chambre. Une fois à l’intérieur, il s’enferme et, exténué, s’endort immédiatement.

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Cornélius, Humain, Guerrier

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


The Fear Litany, F.H.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2009 02:24 
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Localisation: Marseille/Lille
[Chapitre premier, Sous-chapitre Un: Des débuts difficiles]


La façon dont Rasliak pénétra dans l'auberge était tout sauf conventionnelle, mais ce qu'il venait y faire n'était pas très conventionnel non plus, alors bon... Plutôt qu'entrer par la porte principale, ce qui n'aurait pas manqué de le faire remarquer par les clients de l'établissement, il se glissa par une des fenêtres supérieures de la battisse. L'escalade lui avait demandé une bonne dizaine de minutes, plusieurs jurons et quelques gouttes de sueur, mais il était arrivé à atteindre le toit de l'auberge sans casse. De là, il n'avait eu aucune difficulté à se laisser glisser jusqu'à la fenêtre ouverte la plus proche.
Il se jucha sur le rebord de bois, surplombant l'agitation qui régnait au sol... Un groupe de soudards livraient un tournoi de bras-de-fer, plus loin quelques ivrognes dormaient, avachis sur leur table...

Le bruit et la cohue qui emplissait la salle couvrait totalement les mouvements furtifs du jeune voleur... Il se déplaça lentement afin de parvenir jusqu'à une poutre, sur laquelle il rampa jusqu'à se trouver au dessus d'un groupe de clients qui avait attiré son attention... L'un d'entre eux notamment, arborait ostensiblement plusieurs bijoux brillants... Rien qui ne puisse tromper un œil expert toutefois: il ne s'agissait que d'imitations maladroites de bijoux plus précieux, mais cela pouvait parfois se revendre à bon prix: il suffisait d'un peu de chance...

(Ah, bah en voilà un qui doit cacher quelques babioles de valeurs chez lui... Ouais, ça pourrait valoir le coup... Bon, y'a plus qu'à...)

Prenant son mal en patience, il se coucha à plat ventre sur la poutre, afin d'essayer de saisir quelques bribes de la conversation... Le groupe d'hommes parlait fort, mais le bruit de l'auberge couvrait presque tout, et le jeune voleur avait du mal à saisir plus de quelques mots incohérents...

" Une superbe collection.... sur les quais du port avant hier... La plupart chez moi mais... sans valeur sauf pour... coffre, il faut la... mais caché..."

(Bordel, mais de quoi il parle? Ça à l'air juteux, mais j'entends rien...)

Rasliak resta perché sur sa poutre quelques minutes de plus, tentant en vain de saisir le sens de la conversation des hommes qu'il espionnait... Il ne savait pas s'il devait bénir l'agitation des clients qui lui avait permis d'arriver jusque là sans tracas, ou bien la maudire puisqu'elle lui empêchait maintenant de travailler correctement... enfin, pour autant que l'on puisse parler de travail...

Plusieurs tournées de bières passèrent et le jeune homme aller perdre espoir lorsque le groupe de client finit par se lever, et celui qui portait les bijoux clinquants cria aux autres, qui s'éloignaient vers le bars:

"Merci de régler pour moi les gars! Je rentre me changer et je vous rejoins dans 30 minutes pour la réception privée chez Mushu!"

Le jeune homme serra le poing, et retint un cri de victoire...

(Et la chance tourne! Y'a plus qu'à le suivre, attendre qu'il reparte et à moi sa baraque... Héhé, ça va être du gâteau...)

Le jeune voleur rampa discrètement jusqu'à la fenêtre qu'il avait utilisé pour entrer...
Son plan était simple, suivre l'homme jusqu'à chez lui, attendre qu'il se change et ressorte, puis fouiller sa maison et repartir avant son retour... Ne connaissant que très mal la ville, il n'avait donc pas d'autre choix que de suivre sa proie jusque chez elle...



_________________

Image

Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


Dernière édition par Rasliak le Dim 16 Aoû 2009 11:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 14 Aoû 2009 11:59 
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Inscription: Sam 6 Juin 2009 22:31
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Localisation: Alentours de Kendra Kâr
La chaleur de l’endroit était conséquente, lorsque l’on sortait du froid nocturne des ruelles, mais elle était plus naturelle que celle du Purgatoire. Ici, c’était le grand feu de la cheminée et la foule compacte attablée et joyeuse qui offraient les degrés à l’établissement de logement, et non des vapeurs insidieuses et humides qui alourdissaient l’air. Cet endroit n’était en rien malsain, c’était juste une auberge, peuplée et joyeuse, avec ses clients divers, recommandables ou non. Il stagnait ici une ambiance bon enfant, que ce soit une tablée de vieux amis autour d’un chope de bière, ou des aventuriers racontant leurs récits aventureux à un auditoire curieux.

Mais je n’étais pas là pour profiter de l’ale blonde ou des récits épiques des conteurs en verve. Mes buts ici étaient moins innocents que ceux de la plupart des âmes présentes, même si toutes n’étaient pas reluisantes. Mes sombres desseins de meurtrier forcé m’avaient amené ici dans un seul but : quérir des renseignements sur ma cible, sur ma proie. Je devais savoir où cet homme habitait, qui il était, quelles étaient ses habitudes, ses travers et ses points forts. Je devais le connaître avant même de l’avoir vu, ou même aperçu.

Je m’installai donc à une table, la première qui me vint à la vue, et qui était libre. Je ne cherchai pas une place dans un coin reculé et sombre de l’auberge, seuls les voyageurs étranges et ayant quelque chose à cacher se terraient dans les coins. Je ne cherchai pas non plus à m’installer auprès d’une tablée bruyante pour écouter les ragots citadins, car je n’espérais pas trouver avec une chance inouïe l’information que je cherchais dans la bouche d’un de ces soulards avinés. J’avais une question, il ne me restait plus qu’à trouver la personne qui allait me renseigner. Talic aurait été, certainement, le plus à même de me répondre, mais il était sans doute trop chargé à s’occuper de son comptoir, et de la foule de voyageurs cherchent le logis, un boulot, de la compagnie ou autres informations concrètes. Je devais donc me rabattre sur quelqu’un d’autres. Mes yeux verts se mirent à sonder l’assemblée pour apercevoir quelqu’un qui saurait m’aider, même si je ne savais pas exactement comment j’aurais pu m’y prendre pour reconnaître à l’œil nu un donneur de renseignement… J’espérais surtout qu’un homme seul ne le restait jamais longtemps, dans une auberge peuplée.

Et j’avais raison de l’espérer, puisque peu de temps après mon installation, une des serveuses de l’endroit vint se poster devant moi. Elle était plutôt jeune, et son tablier ocre était accordé avec la coiffe de tissus qui recouvrait ses cheveux, sans doute châtains. Elle avait dans sa posture la maladresse due à son jeune âge, et son frais minois rougissait de la chaleur ambiante. Sa voix n’était pas forte, plutôt fluette, même. Tout en elle reflétait l’absence de considération qui faisait ses journées. Elle était mignonne, mais ne rivalisait pas avec les serveuses graciles au corset bien fourni qui semblaient faire le quotidien des personnes présentes. Les gens avaient tendance à idéaliser la gent féminine, et à y voir le reflet de leurs fantasmes inavoués. Je ne me laissai pas abuser par des subterfuges charnels aussi vagues, et me laissai porter par mon instinct. De par sa discrétion, cette petite était la personne qu’il me fallait, et qui en savait certainement plus sur mon homme que toutes les minettes affriolantes attirant les regards.

« Qu’est-ce que je vous sers ? »

Une esquisse de sourire naquit sur mes lèvres closes, juste par politesse, cette hypocrite politesse qui faisait céder plus d’une porte de chambre… C’est calmement, mais sans vouloir dissimuler mes dires, que je m’adressai à elle.

« Une chopine de bière, et quelques informations, s’il vous plait… »

La petite fronça un instant les sourcils, puis opina du chef et s’en alla commander mon breuvage. Je n’en avais guère envie, mais poser des questions sans rien consommer n’aurait pas mis en confiance cette jeune serveuse. Je m’amusai à penser, en la voyant me jeter des œillades discrètes et timides, que je lui plaisais, et que ce sentiment la troublait. Je n’en aurais que lus facile à en tirer des indications sur mon homme.

Ainsi, lorsqu’elle revint poser ma commande sur la table, je l’invitai d’un geste de la main à prendre place à mon côté. Elle parut en être troublée, et me répondit un peu sur la défensive :

« J’ai du travail. Je ne peux pas traîner. »

Et c’est d’un ton avenant que je lui répondis…

« Je suis persuadé qu’ils pourront s’en sortir un instant sans vous, et que vous saurez rattraper le retard par la suite, demoiselle. Asseyez-vous donc, j’ai des questions à vous poser. Mais avant toute chose, si vous pouviez m’énoncer votre prénom, je serais ravi. »

Mon petit numéro de charme était perceptible, sans aucun doute. Je ne prenais pas de pincette avec elle… Elle devait sans doute s’en sentir flattée, ça ne devait pas lui arriver souvent. Elle esquissa un sourire gêné avant de répondre brièvement et rapidement :

« Aliës… »

Puis, lentement, elle s’assit sur sa chaise et baissa les yeux, timide, avant de poursuivre en un souffle :

« Ça vient d’une langue elfique, ça veut dire ‘Aube’… »

Un sourire calculateur orna à cet instant mon visage. Cette jeune demoiselle avait certainement du puiser loin dans son être pour me dire ça. Aussi ne jouai-je pas le rustre, et répondis-je presque sincèrement :

« C’est un prénom qui vous va bien, Aliës. Je me nomme Selen, mais je ne pense pas que ça ait une quelconque signification. »

Je n’avais aucune raison de lui cacher mon identité. Je n’étais pas une sommité dans la ville, et personne n’avait sans doute entendu parler de moi dans le quartier. Sans sommation, je poursuivis. La politesse était certes de mise, mais je n’avais pas de temps à perdre.

« Je cherche des informations sur un homme, Auguste Brandburg, qui vit dans ce quartier. »

Pour l’instant, je n’avais pas à justifier ma question, ni par un mensonge, ni par la vérité. Tout allait désormais déprendre de ce qu’elle me répondrait…

_________________
- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 15 Aoû 2009 11:41 
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Aliës se mordit soudainement la lèvre inférieure, relevant la tête pour fixer de ses grands yeux le plafond et la roue ornée de bougies fatiguées de cette soirée qui s’éternisait. Elle due te paraître songeuse, mais en réalité, elle faisait un gros effort pour essayer de mettre la main sur ce que ce nom évoquait pour elle.

Sans rabaisser la tête, dans l’espoir d’éviter de croiser ton regard, elle prit une voix un peu gênée, comme si elle était désolée de ne pas savoir plus de choses que ce qu’elle était sur le point de te dire…

« Brandburg…Brandburg… Je connais ce nom, bien sûr, mais pas d’Auguste. Cecilia Brandburg, elle, je l’ai déjà rencontré… Mais pas d’Auguste, non… », répéta-t-elle pour finir.

Elle se doutait que maintenant qu’elle avait commencé, elle se devait de finir, pour satisfaire son client qui la déstabilisait tant. Avalant sa salive, elle se mit à parler un peu plus bas lorsqu’elle se rendit compte, en rabaissant ses yeux, que deux ou trois clients assis derrière Selen, à des tables différentes et certes un peu en retrait, les fixaient bizarrement.

« C’est une belle femme, très belle, mais je ne la connais pas beaucoup. Elle est venue…hum… deux ou trois fois peut-être… nous acheter de la viande que nous salons sur place, mais…je… j’avoue que ça fait un moment que je ne l’ai plus vu, allez savoir pourquoi…Elle était ma foi toujours seule et je ne saurai même pas vous dire si elle a un lien avec cet Auguste qui vous intéresse. »

Elle balbutiait le peu de chose qu’elle avait à dire sur cette personne, songeant au fait qu’elle parlait peut-être pour rien et qu’elle t’embêtait plus qu’autre chose avec son absence de savoir. Mais elle était encore plus mal à l’aise maintenant que toi et les hommes derrière vous la dévisageaient avec insistance.

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