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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 21 Jan 2018 14:39 
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Alistair ramasse l'armure et suit le plan de Mathis, chantant après lui. Dans le même temps, il essaie d'atteindre les aurores de la même manière que les myconides, grâce aux drogues.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 21 Jan 2018 15:05 
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Nessandro, comme les mâles, sont en train de se débattre avec le pouvoir qui a envahi leurs esprits, et beaucoup ont du mal à suivre la demande de Mathis. Cependant, alors que les deux humains, Mathis et Alistair, se concentrent pour répéter les paroles, suivi par quelques uns, dont Daer'on, l'aldryde, les aurores semblent soudain s'apaiser légèrement. Elles se teints d'une lueur orangée et semble s'éloigner légèrement. D'ailleurs, les aldrydes clouées au sol semblent soudain retrouver la capacité à voler.

Le cataclysme s'apaise, ils ont gagné du temps, mais le danger est toujours là. De plus, Alistair à beau se concentrer sur la drogue qui coule en lui, celle-ci n'a manifestement aucun effet. Il ressent en revanche comme une gêne. Mathis, qui connait bien la chanson, est également affecté par cette étrange sensation : la chanson produit un effet mais... il manque quelque chose. Quelque chose de plus important.

Pendant ce temps, plus loin, Kalad'aes est parti à la rencontre des prêtresses de la sororité, mais d'ici, vous ne pouvez entendre ce qu'elle dit...

Heartless analyse calmement le cristal qu'il a en face de lui. Il est différent de ceux qu'il a vu en rêve, quoique d'une nature similaire, comme subtilement lumineux, irréels... Impossible d'identifier clairement la matière dont ils est fait, cependant.

Alors qu'il le frappe impulsivement, les aurores semblent cette fois-ci ignorer son mouvement, et il ébrèche à peine la surface. Les aurores refuseraient-elles de l'endommager ? Ou alors peut-être que son idée par rapport à la volonté était juste et que son action impulsive n'a du coup pas été soutenu. D'ailleurs, comme en réponse à cela, il reçut un flash... (((voire MP)))

Mathis : +0.5(post) +0.5(chanson) +0.5(gain de temps) +1(longueur)
Nessandro : +0.5(post) +0.5(longueur)
Heartless : +0.5(post) +0.5(attaque du cristal) +0.5(tentative de compréhension) +0.5(longueur)
Alistair : +1xp(relique) je te la mets sur ta fiche

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 27 Jan 2018 15:24 
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Les mâles aldrydes, dont Daer’on entendirent ma requête, et je pus voir qu’ils tentaient de suivre la mélodie et de répéter les paroles, mais je constatai avec perplexité qu’il peinait à la tâche. Par contre, Alistair me prêta main forte. Même si sa voix était loin de la qualité de ténor de la mienne, il se débrouillait assez bien. Et à ma grande satisfaction, notre action porta fruit, en partie du moins. Les aurores prirent une teinte orangée, et tout en s’apaisant légèrement, elles s’éloignèrent un brin. Et, je constatai avec satisfaction que les aldrydes pouvaient enfin quitter le sol et reconquérir la voie des airs et voler. Pour des êtres volants, il devait s’agir là du plus lourd handicap qui soit. Mais heureusement, grâce à cette chanson qui m’avait été communiqué par Mirédosi au risque de sa vie, les aldrydes avaient retrouvées leur aptitude à voler.

Mais je n’étais pas dupe, je savais que le combat n’était pas terminé. Les aurores s’étaient atténués, mais étaient toujours présentes dans le ciel. Il manquait quelque chose pour que l’effet soit complet, mais j’avais beau chercher, je ne réussissais pas à mettre le doigt dessus.

Puis, je vis Kalad’aes, l’aldryde à la robe multicolore qui était partie à la rencontre des prêtresses de la sororité, et je me souvins alors qu’elle avait répondu à Heartless que seules les aldrydes de la sororité pouvaient faire cesser ce phénomène lumineux. Je ne pouvais entendre ses paroles, mais par sa mimique autoritaire, sa posture, je devinais qu’elle tentait de leur donner des ordres.

En voie de réussite, décidé plus que jamais, et ce sans cesser de chanter, je courus vers cette prêtresse et les autres appartenant à la sororité. Je me plaçai à leur hauteur, leur souriant, tout en leur faisant entendre ma belle voix de ténor, espérant ainsi seconder Kalad’aes dans ses efforts et surtout espérant les convaincre de se joindre à moi en chanson.


((( 321 mots
En faisant entendre sa voix aux prêtresse de la sororité, Mathis espère les convaincre de se joindre à lui en chanson)))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 28 Jan 2018 05:31 
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Un violent étourdissement m'empêche brièvement de réfléchir. Il est suivi d'une sensation d'apaisement, comme si je me défaisais d'une charge. Ma tête résonne encore de quelques échos lointains, mais moins persistants. Lever le nez me permet de confirmer que les lueurs célestes ont encore changé de teinte pour virer à l'orangé. Je ne sais pas ce que ce grand bipède a fait réciter aux mâles, mais cela n'a pas totalement raté pour une fois. Pourtant, à en juger par la présence des nombreux corps empalés par les cristaux et le chaos régnant encore sur les lieux, quelque chose me dit sans la moindre subtilité que tout n'est pas encore fini.

Déployant mes ailes, je fais quelques mouvements prudents avec puis décolle. Voletant au-dessus des débris jonchant la terre, je me dirige vers le Protecteur. La première chose que je fais est de darder longuement mon regard sur lui à la recherche de la plus petite écorchure ou expression de malaise. Il a quand même pris un méchant coup par mes victimes avant tout ça, mais il n'a pas l'air d'en souffrir. Ou alors il le cache habilement. Presque aussi bien que moi.

Prenant position à côté de lui, j'avise les mâles. Certains sont encore assis au sol, écrasés par la force de ce lien que nous avons involontairement partagé. Dire que certains avaient du mal à marcher en sortant de la prison, je trouve surprenant de voir que la plupart a l'air encore saine d'esprit. Ils sont peut-être plus costauds que je l'avais imaginé. Je ne compte pas les traiter différemment d'inconnus qu'on m'a fourré dans les pattes pour autant !

"Debout ! Le repos, c'est après la bataille.", sifflé-je avant de me tourner vers le brun. "Quoiqu'une trêve a l'air de s'être invitée toute seule."

Mon corps pivote, me faisant embrasser la zone du regard tandis que d'un pouce je racle le bord de mon casque. Avec tout ce remue-ménage causé par le gus tombé en poussière et ces saloperies d'aurores, impossible de savoir où en sont les différents effectifs. J'appose une main rude sur l'épaule de mon compagnon, d'abord par caprice, puis pour m'assurer qu'il est réellement d'aplomb.

"Veille sur les mâles.", fais-je avant de faire comprendre que non, je ne me préoccupe pas plus d'eux que des autres aldrydes. "Qui sait quand leurs voix seront de nouveau nécessaires ?"

D'un battement d'ailes je m'éloigne de lui et fais volte-face avant d'être saisi d'une envie aussi soudaine que stupide. Jetant un regard par-dessus mon épaule, je suis mon instinct et reviens sur mes pas. J'attrape sa nuque de ma main libre et attire le Protecteur dans une accolade, sans rien dire. Ma rage allant en s'amenuisant, je ne peux que constater un début d'angoisse lié au danger que vient d'encourir mon beau brun. Et surtout que l'existence de femelles survivantes signifie que cette situation pourrie n'est pas encore terminée.

Je relâche mon étreinte aussi vite que j'ai fait l'inverse, rajuste mon casque et rejette ce moment de faiblesse passager de tout ce qui me reste d'âme.

"Je vais essayer de trouver Shada'ïs et son blondinet de second. S'ils sont encore en vie, ils seront peut-être utiles.", déclaré-je avant de prendre la direction du champ de bataille.

Les quelques géants présents s'affairent, le grand chanteur ayant l'air de recommencer auprès d'un groupe de femelles. Pour le moment, je m'en contrefiche. Les aurores sont un problème, mais dépasse-t-il en ennuis la guerre entre aldrydes ? J'ai besoin de savoir si oui ou non je dois traiter chaque emplumée non colorée en ennemie ou pas. Plus que je le fais habituellement, en tous cas.




(603 mots)

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Dernière édition par Nessandro le Dim 4 Fév 2018 03:41, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 28 Jan 2018 05:42 
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Heartless remarqua qu'autour de lui, les aurores se calmaient légèrement, comme si elles répondaient au chant des aldrydes. Mais ce n'était qu'un gain de temps, cet effort n'était pas encore capable de les repousser pour de bon.

Mais ces cristaux... que renfermaient-ils ? Il n'était pas parvenu à en détruire un, mais ils inspiraient en lui la présence d'un pouvoir silencieux, d'une volonté étrangère. Il se concentra sur le cristal devant lui, tentant de voir quelque chose à l'intérieur comme il avait vu la prêtresse dans son rêve, enfermée.

Il canalisa sa pensée, c'était évident désormais. Ces choses répondaient, d'une manière ou d'une autre, aux désirs des individus. Les sœurs irrationnelles désirant l'oubli, cet homme sombre qui semblait aspirer à la destruction... et si ce pouvoir pouvait servir à autre chose ?

Heartless eut un déclic. Il se souvint clairement de son rêve, de l'exploration sans fin, du dépassement éternel des frontières qu'il avait vu en songe, et qui lui avaient procuré quelques heures de pure joie. Il voulait vivre, vivre pour en voir plus. Les plaines mystérieuses et sans couleur de son rêve furent remplacées par les champs verdoyants du Nirtim, les déserts de l'Imiftil, les mystères de Yuimen et la profondeur de l'Aeronland. Une pensée le traversa comme une flèche perçant le vent : si il était immortel, si il n'avait plus à craindre le temps, les blessures, la maladie...

Il refoula cette pensée. Non, toute chose devait avoir une fin, et il finirait bien par se lasser. Mais les dieux règnent bien sur Yuimen, baignés dans leur immortalité, pourquoi pas lui ? Heartless n'était guère de ceux qui trouvaient une once de réconfort dans la certitude qu'il aurait droit un jour au sommeil éternel. A quoi bon mourir, pour ensuite être jugé et jeté dans le même berceau insipide que le reste du monde des morts ? Si il le pouvait, oui, si il en avait la possibilité, il embrasserait la vie éternelle.

Agrippant le cristal à deux mains, il fixa son reflet, ignorant tout autour de lui, devenant sourd même au chant salvateur. Il se voyait dans le cristal. Que voyait-il d'autre ? Il n'y avait rien derrière lui, mais pendant un moment, il se vit sourire. Souriait-il lui-même, ou était-ce juste cet autre "lui" ? Hallucinait-il ? Les aurores avaient-elles dérangé son esprit au point qu'il s'était mis à avoir des rêves éveillés ? Ses lèvres, comme animées par leur propre volonté, se mirent à murmurer. Dans sa barbe, il ruminait des mots incompréhensibles, comme un homme possédé... jusqu'à formuler timidement son vœu, le désir le plus profond, le plus fondamental, qu'il gardait caché dans les ténèbres de son esprit...

- Je... je veux... être immortel...


(475 mots)

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 28 Jan 2018 15:19 
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Mathis et Nessandro :

Vous parcourez rapidement le champ de bataille, maintenant envahi d'un calme relatif. Ça et là, des aldrydes en profitent pour fuir dans la forêt, mais vous rejoignez Shada'iss et Kalad'aes, qui sont en fait côte à côte, discutant avec des aldrydes appartenant certainement à la sororité. Elles sont visiblement trop occupées pour suivre le chant de Mathis, cependant. L'une d'elles est particulièrement vieille et en colère :

"Vous voyez ce que vous avez fait ? Vous avez refusé l'oubli éternel et cédé à la tentation des aurores ! Les mâles les ont même appelées à descendre sur nous ! C'est la fin des temps. J'espère que vous êtes fières..."

Kalad'aes répond vivement :

"Si vous faisiez moins de mystère, toute cette histoire n'en serait jamais arrivée là ! Maintenant, votre propre maître a dévoilé son dessein : il voulait tous nous tuer ! Il est temps de réparer tout cela. Aidez-nous à calmer les aurores, c'est un ordre !"

"Vous n'êtes plus matriarche, Kalad'aes..."

"Moi, j'ai une lance... lest-ce que cet argument est plus convaincant ?" siffla Shada'iss d'un air sinistre en faisant miroiter son arme devant la vieille.

Mais celle-ci ricana :

"Quel dilemme fort simple en vérité... Je ne pourrais arrêter les aurores seule, et si je vous révèle comment les contrôler, ce pouvoir vous rendra fous et vous ne pourrez résister à l'envie de l'utiliser. Finalement, le comprend notre maître, Darion, le Gris marcheur. L'extinction des aldrydes est peut-être le seul moyen de mettre un terme à cette folie."

À ce moment là, une nouvelle impulsion parcoure le ciel. Les aurores descendent de nouveau... vers Heartless. La vieille ricane :

"En voilà un qui a compris... admirez le spectacle des merveilles du feu dans le ciel... ce sera sans doute la dernière chose que vous verrez."

Vous assistez à la suite, impuissants.

Heartless :

Une étrange résonance retentit à l'intérieur du cristal qui bourdonne maintenant au rythme d'étranges pulsations, comme autant d'écho des pulsations lumineuses dans le ciel. Figé, tu vois alors les aurores redescendre vers toi, t'envelopper doucement...

... alors qu'une douleur abominable explose en toi. Tout ton être est recouvert d'un feu bleuté qui semble te consumer. Tu es brusquement arraché du sol et soulevé vers les hauteurs. Tu as l'impression de fendre les airs à une vitesse extraordinaire, et pourtant, tu es toujours en vu de la ville de Sartori, où milles yeux médusés te fixent. Le ciel s'ouvre alors devant toi. Tu t'engages dans un abîme de ténèbres qui, dans une ultime explosion, se referme sur toi. Ton esprit, balayé par la souffrance, sombre alors dans le néant.

(((suite à la faille de l'éternité)))

Il ne reste plus rien de Heartless. En revanche, le feu du ciel, qui s'était calmé pour un temps, semble de nouveau s'énerver, pulsant de multiples couleurs de manière de plus en plus chaotique...

((( Mathis : +0.5(post) +0.5(consultation de Kalad'aes)
Nessandro : +0.5(post) +0.5(consultation de Shada'iss) +0.5(longueur)
Heartless : +0.5(post) +1(feu d'artifice) )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 28 Jan 2018 21:39 
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Le cristal... il lui répondait.

Sirius leva la tête, il vit les aurores grossir, non, elles se rapprochaient, et leur lumière aveuglante l'entoura bientôt. Puis soudain, le tourment...

- Aaaaaaaaaaahhh !!

Des flammes bleues dévoraient son corps, infligeant une douleur horrible à chaque parcelle de son être. Avait-il commis un péché impardonnable ? Était-il jugé pour son égoïsme ? Son esprit, concentré sur la torture que subissait son corps, n'était pas en mesure de se poser ces questions. Ses pieds quittèrent le sol, sa carcasse brûlante de miasmes magiques s'éleva lentement vers le ciel, vers le terrible phénomène...

Après quelques secondes, ses cris d'agonie se turent. Sirius Heartless avait disparu.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 3 Fév 2018 05:49 
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Contrairement à l’accoutumé, ma magnifique voix ne fit pas l’effet escompté. Les aldrydes femelles n’emboitèrent pas le pas, ou plutôt ne se joignirent pas à moi en chanson. Un peu dépité par leur manque de collaboration, je m’arrêtai et j’observai Kalad’aes.

Comme je m’en étais douté par l’expression de son visage, elle sermonnait une aldryde plutôt âgée en tentant de la convaincre de nous aider à contrôler les aurores. Mais c’était peine perdue, cette prêtresse, à la robe multicolore, en colère ne se laissait pas intimider par l’ancienne matriarche, lui rappelant avec virulence qu’elle n’occupait plus cette fonction, et donc qu’elle n’avait plus à obéir à ses ordres.

Cette vieille aldryde, ne possédant pas la sagesse digne des gens de son âge, nous reprochait même de ne pas les laisser accomplir leur mission en refusant l’oubli éternel que son ordre jugeait salvateur. Elle clamait haut et fort que la fin des temps était arrivée et que c’était là notre faute.

En bonne dirigeante, Kalad’aes ne se laissa pas intimider par les propos virulents de son aînée. À son tour, elle fit des reproches aux prêtresses de la sororité, lui rappelant que tous ces mystères n’avaient rien donné qui vaille. Elle ne se gêna pas pour lui faire remarquer que leur propre maître ne voulait que la perte de ses disciples, puisqu’il avait souhaité tuer toutes les aldrydes, sans exception.

L’ordre de Kalad’aes de ramener les aurores au calme, ou l’assistance de Shada’iss et de sa lance n’impressionna aucunement la prêtresse âgée. Tout en ricanant, elle leur expliqua qu’elle ne pouvait à elle seule faire cesser les aurores. Leur dévoiler comment contrôler les aurores, reviendrait à leur donner un pouvoir tel qu’ils succomberaient à la folie, tentant de l’utiliser pour eux-mêmes. Elle termina en concluant que leur maître, Darion, le Gris marcheur était dans la bonne voie, la meilleure solution étant l’extinction des aldrydes.

Et tout juste comme elle prononçait ses derniers mots, une importante vibration troubla les aurores qui descendirent droit sur Heartless. Et la vieille fit entendre un rire sinistre, tout en prétendant qu’il avait compris. Elle nous pria d’admirer le spectacle merveilleux du feu du ciel puisqu’il s’agirait sans doute du dernier auquel nous assisterions.

Mais je ne l’écoutais plus, les yeux rivés sur Heartless, je demeurais immobile, obnubilé par le phénomène qui se déroulait devant mes yeux. Tout doucement, les aurores étaient descendues sur le pirate et l’avaient délicatement enveloppé d’un feu bleuté qui semblait le consumer. Brusquement, il fut soulevé et emporté très haut dans le ciel puis il disparut. Les aurores quittèrent alors soudainement leur calme couleur orangée pour revêtir leurs couleurs multicolores plus anarchique que jamais.

Le chaos qui régnait me fit penser au phénomène qui s’était produit dans le hangar, mais à une échelle beaucoup plus grande. Si nous avions pu nous échapper la première fois, il n’en serait pas de même cette fois-ci. Il me fallait travailler mes petites cellules grises et au plus vite. Je repassai en boucle ce qui s’étaient passés dans les dernières minutes.

(... en voilà un qui a compris… elle a dit en voilà un qui a compris.)

Mais qu’avait compris ce pirate avant de faire prisonnier de ces aurores ? Je creusai plus encore dans ma mémoire et puis je me souviens. Alors que j’étais occupé à chanter en compagnie d’Alistair et des aldrydes mâles, Heartless s’était plutôt retourné vers les cristaux et s’était acharné sur eux.

(Les cristaux ! )

Il semblait bien que les cristaux contrôlaient les aurores, ou plutôt attirait les aurores. Et par mon expérience dans les docks de Kendra Kâr, je connaissais le danger d’attirer vers nous ces phénomènes lumineux. Dans mon cas, j’y avais vu mon double, mais plus attirant et plus charmant que moi et j’avais éprouvé l’irrésistible envie de le rejoindre. Je commençais tout doucement à comprendre le pouvoir dont parlait la vieille aldryde.

Je me retournai vers Kalad’aes :

« Les cristaux ! Ce sont eux les responsables, ce sont eux qui donnent le pouvoir de faire descendre les aurores au sol. Pendant que je récitais la chanson des feux du ciel, j’ai aperçu Heartless du coin de l’œil tentant de détruire l’un des cristaux. »

Je jetai un rapide coup d’œil à la vieille aldryde avant de le reporter sur Shada’iss, Kalad’aes et Nessandro qui voletait non loin de là, et je leur dévoilai le fond de ma pensée.

« À Kendra Kâr, lorsque les aurores se sont déchainées et sont descendues sur nous, elles nous ont envoûtés, tentant de nous emporter avec elle, nous faisant apparaître en illusion l’un de nos plus fou et secret désir. »

Je regardai à nouveau la vieille aldryde :

« C’est de cette folie dont vous parliez, n’est-ce pas ? »

Puis réfléchissant à voix haute, je poursuivis :

« Il doit y avoir un moyen de ne pas succomber à cette folie... Se mettre des bouchons dans les oreilles ? Se bander les yeux ? »

J’essayais de mettre toutes mes neurones à contribution. Les aurores dessinaient des arabesques désordonnées, elles ne tarderaient pas à se déchaîner.

« Le chant ! Se concentrer sur la chanson, tout en ordonnant aux cristaux de calmer les aurores ! »

Cela dit, avec hâte, je fouillai dans mon sac pour en sortir mes gantelets de cuir et mon foulard rouge. Tout en me dirigeant vers les cristaux, j’enfilai mes gants et demandai assistance.

« Venez m’aider à résister à la folie, en m’accompagnant dans le chant. »

Une fois à proximité d’un cristal. Je déchirai deux petits bouts de mon foulard et les fourrai dans mes oreilles. Agenouillé vers un solide cristal sortant du sol, je bandai mes yeux avec ce qui me restait de mon foulard. Puis j’empoignai à deux mains tout en souhaitant.

« Brûle ces aurores de ton éclat bleuté ! »

Puis de crainte de voir les aurores descendre et m’envoûter, je me mis à chanter sans m’arrêter à voix forte la chanson du feu du ciel

((( 1001 mots
Tout en se munissant de ses gants, se couvrant la vue et protégeant son ouïe, Mathis ordonne aux cristaux de bruler les aurores, et puis chante afin d’éviter de se faire envouter par les aurores. )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 4 Fév 2018 03:40 
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Mes lourdes ailes sombres me portent à travers la dévastation du champ de bataille. Du coin de l'oeil, je note les mouvements de certaines fuyardes ailées. Encore des abruties qui ont du suivre le troupeau sans réfléchir aux conséquences sans doute. Je n'y accorde pas même plus d'une pensée avant de me concentrer sur le spectacle de Shada'ïs aux côtés d'un tas d'individus... Femelles, bien entendu. Et qui se moquent éperdument de la présence du chanteur à portée de spirale. Pauvre niais. Il croyait vraiment que les garces de ma race allaient lui prêter attention alors qu'il n'est ni aldryde ni femelle ?

Un éclat de voix des plus désagréables fait vrombir mes spirales auditives. Une vieille peau d'akrilla se permet de hausser le ton et de blâmer ceux qui l'entourent. Je tique à l'accusation que les mâles ont cédé à la tentation et ont appelé les aurores à descendre. Et la voilà qui fait comme tous ces fous criant à la fin des temps. Je hausse un sourcil à sa comédie. Ah, la mémoire sélective ! Elle n'aurait pas oublié que le premier a s'être servi de ces phénomènes n'est pas l'un de nous ? Pas même un aldryde ?

La femelle à côté de la meneuse rebelle rétorque que la faute leur revient à force de faire des mystères et des cachotteries. Sauf que la harpie est bornée et refuse de se mettre à table. Comme si cela ne suffisait pas, il faut encore qu'un de ces crétins de géants se fasse remarquer ! Les aurores se concentrent au-dessus d'un humain touchant à un cristal et subitement, le corps de grande taille se recouvre d'un feu au coloris bleu dérangeant. Grimace lorsque j'assiste, dubitatif, à l'envol et la disparition de la personne dans une sorte de... Faille ? L'espace d'une seconde, j'ai la sensation d'avoir vu quelque chose de similaire à l'exil des consciences de mes orbes, dans cet autre... Endroit inconnu.

Coupant court au silence pesant, le chanteur désigne les cristaux responsables. Ce serait eux la source du pouvoir mentionné. Et bien entendu, comme tous les êtres imbus d'eux-mêmes, il se lance dans le récit d'une aventure personnelle qui n'intéresse que lui. Il doit adorer s'écouter parler celui-là... Après un débit de paroles que je n'ai aucune envie de suivre, le géant part... S'agenouiller devant un minéral. Puis il se bouche les oreilles et se bande les yeux avec... Son foulard. Ce n'est pas possible, ils sont plus tarés les uns que les autres ces géants ! Aveugle et sourd, il ne m'offre pas le luxe de jouer les muets... Cet enquiquineur se met à chanter les mêmes paroles qu'il a demandé aux mâles de répéter. Et il le fait comme s'il était seul...

"Pourquoi faut encore que cela me tombe dessus.", fais-je en me pinçant l'arête d'un nez poussant un souffle blasé, avant de fixer cette ignoble garce âgée. "L'extinction, hein ? Ne me tente pas, femelle... Je vous savais loin de la notion même de réflexion, mais de là à voir autant d'emplumées devenir les brebis décérébrées d'un mâle humain... Même moi qui n'attends plus rien des vôtres depuis des années, j'ai réussi à être... Déçu.", piqué-je avec un rictus franchement méprisant et empli de rancune.

Retirant mon casque d'un geste, je la scrute comme si je voulais la transpercer de part en part de mon regard. Si elle croit me faire peur avec ses avertissements sur la folie et la puissance, elle se plante. Je suis aux premières loges en ce qui concerne la fréquentation d'un pouvoir immense et flirtant avec la perte de soi.

"Si tu tiens à garder tes secrets, grand bien t'en fasse. Mais je suis curieux... Combien de temps une déshonorée, qui a vendu ses pairs contre la reconnaissance d'un simple humain, peut endurer les interrogatoires de ceux qui viennent de goûter à la liberté et n'ont d'autre désir que de survivre ?", ajouté-je froidement, ne laissant aucun doute sur la réalité de cette menace. Poussé à bout, n'importe qui peut mettre de côté ses principes pour assurer sa survie et celle de ceux qui lui ressemble.

Un sourire narquois finit par prendre place sur mes traits tandis que je lève une main et hausse les épaules, l'air presque blasé.

"Mais je reconnais bien là l'hypocrisie des femelles. Tout est de votre faute et gnagnagna. Nous sommes les gentilles et blablabla... Cela joue les nobles protectrices quand, en vérité, cela ne fait que courir après le pouvoir et la domination des ignorants. C'est grisant, hein ? De maintenir les autres sous sa botte.", piqué-je de façon virulente avant de prendre une expression d'un calme glacial. "Une femelle qui place les autres avant sa propre carcasse, cela n'existe pas..."

Je fais un léger mouvement vers l'arrière, perdant mon sourire en coin.

"Et n'inverse pas les rôles. C'est ton marcheur qui a commencé avec ces foutues aurores. Une saloperie humaine pas même capable de causer correctement lors de son trépas plus que bienvenu !", sifflé-je. "Tant qu'à faire, prends-t'en aussi à l'entité qui m'a enseigné son chant lors de ma venue. Après tout, comment aurais-je fait cela seul sinon ? Je ne suis qu'un faible mâle.", grincé-je en lançant un souffle nasal moqueur.

Si après ça cette vieille peau ne lâche aucune information, tant pis pour elle. Elle souffrira, que ce soit par ma main ou par celle des anciens prisonniers. Et de toute façon, avec ou sans son aide, le Protecteur et moi trouverons bien la clé du mystère.

Ce sera juste un peu plus long sans indice, si le phénomène céleste nous laisse le temps d'y parvenir.




- 937 mots

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Dernière édition par Nessandro le Dim 11 Fév 2018 06:58, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 4 Fév 2018 15:32 
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La vieille aldryde vous regarde avec une ironie hautaine. Rien de ce que vous dites ne semble l'atteindre. Elle sourit d'un air supérieur en entendant les hypothèses de Mathis, et ricane franchement devant les allégations de Nessandro. Elle lâche à ce dernier :

"Tu craches bien les insultes, pauvre vermisseau minable. Cela pourrait peut-être fonctionner, si tu n'avais pas faux sur toute la ligne. Vous ne savez rien. Vous n'êtes que des enfants qui jouent avec le feu que nous cherchions à éteindre. Je me fiche que Darion soit un géant ou même un mâle, l'important, c'est ce qu'il représente. Ce qu'il nous a appris et que nous avons juré sur nos vies d'emporter dans la tombe. Je suis la dernière du premier cercle, et j'agirais ainsi. Pour l'oubli."

Elle tend alors une main vers le ciel, ferme les yeux et chante :

"Un lien de vie qui uni les ailés,
Une ombre qui plane entre les étoiles,
Tel un marin navigant à voile,
Elle revient, la peur oubliée du passé.
L'oubli est salvateur pour qui à la volonté,
Celle qui meure entraine l'horreur,
Et par la peur, amène le malheur,
Le menaçant devient le menacé."


Un feu de lumière descend sur elle... et sur Nessandro. Daer'on, qui approchait, laisse échapper une exclamation de terreur, mais ce feu ne brûle pas. Shada'iss et Kalad'aes reculent légèrement et se concertes, sans doute pour échafauder un plan. La vieille laisse échapper :

"Nous sommes lié, mon petit... N'essaie rien contre moi ou tu le regretteras. Je t'emmènerais avec moi dans les abysses de folies, là où tu comprendras ton erreur, et te repentiras pour l'éternité d'avoir agis en ignorance !"

Triomphante, elle ne peut tout de même masquer un certain intérêt, hésitant. Tu sens qu'elle se pose une question, tout en ayant la conviction qu'elle ne devrait pas la poser. Mais la trahison de Darion, le Gris marcheur, l'a tout de même ébranlé un peu plus qu'elle ne le prétend.

"Parle moi de cette présence... Sûrement une illusion. La folie du feu dans le ciel... mais avant de m'abandonner à lui, je souhaite savoir.""

Pendant ce temps, Mathis s'est agenouillé devant un cristal. Il y reste un certain temps, chantonnant et concentré.

(((Mathis, tu peux lire ton MP ici)))

Soudain, une succession de terribles explosions se produisent, jetant le jeune humain à terre. Les aurores se sont focalisée sur les cristaux et affluent dans leurs directions pour... s'y changer en formidables bouquets de flammes orangées ! La chaleur dégagée est impressionnante et elle ne fait qu'augmenter. Le cristal, en revanche, vire à un éclat bleu des plus élégant. Toute la ville est maintenant illuminée par ces formidables gerbes de flammes qui s'élèvent élégamment vers le ciel, semblant presque danser sous le ciel étoilé.

Les aurores sont de moins en moins brillantes l'air devient surchauffé, crépitant d'une énergie destructrice.

(((Mathis : +0.5(post) +0.5(hypothèses) +0.5(effet pyrotechnique) +1(longueur)
Nessandro : +0.5(post) +0.5(menaces) +0.5(révélation) +0.5(longueur) )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 10 Fév 2018 04:26 
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Pendant que les yeux bandés, je me concentrais sur mon chant et sur le cristal que je touchais avec mes mains gantés, la vieille aldryde se disputait avec Nessandro, l’aldryde mâle plutôt aigri. Je n’entendis que des bourdonnements, je ne perçus aucun mot, puisque j’avais bouché mes oreilles également.

Une fois mes sens isolés, je réalisai avec stupéfaction que mon esprit était plus clair, débarrassé désormais des bruits extérieurs et surtout de la lueur des aurores. Je sentis pour la première fois de ma vie, la magie au plus profond de moi. Et mon chant ne fit pas l’effet espéré.

(Pourtant je chante juste et probablement mieux que la plupart des aldrydes… des aldrydes.. c’est ça)

Avant que je ne pousse plus loin ma réflexion, un phénomène se produisit, mais pas celui que j’avais commandé, loin de là. Les cristaux demeurèrent immobiles, sans répondre à mon appel. Je crus un moment que mon essai avait été vain, lorsque les feux du ciel se focalisèrent sur les cristaux et provoquèrent une violente explosion.

Je fus projeté si violemment en arrière que mon bandeau fut arraché. Le ciel nous offrit alors une scène éblouissante. Les aurores se jetaient sur les cristaux et se transformaient en sublimes bouquets de flammes orangés dégageant une impressionnante chaleur. Pour ce qui était du cristal, il prit un éclat bleu. Ces gerbes de flammes s’élevaient élégamment vers le ciel.

(… les aurores brûlent…. le cristal a un éclat bleuté…. Mais… oui… c’est ça ! )

Croyant avoir enfin trouvé le mystère de ces aurores, je me levai précipitamment et je courus vers Kalad’aes et sans perdre une minute je lui débitai toutes mes déductions.

« Je crois avoir trouvé comment faire cesser tout ça ! Mais afin de faire calmer les aurores, le chant doit être exécuté par un aldryde, car ce sont eux qui les récitaient au départ. »


Je m’arrêtai pour reprendre mon souffle, puis je poursuivis en m’adressant encore à Kalad’aes mais aussi au soldat qui l’accompagnait et à tous ceux qui daignaient m’écouter.

« Mais ce n’est pas le plus important. Je pensais que les cristaux dirigeaient les aurores, mais j’avais tout faux…. En fait, pour sentir la magie au fond de nous, il suffit de se fermer les yeux. Ainsi les aurores ne nous envoûtent pas. »

J’observai leur expression et je poursuivis:

« Je crois que les cristaux sont des intermédiaires qui nous permettent de communiquer avec les aurores, mais ça, je n'en suis pas certain. Par contre, une chose est certaine, c’est que lorsque j’ai touché le cristal, j’ai donné un ordre et il a été exécuté. »

Je pointai du doigt les flammes orangées et les cristaux devenus bleutés avant de poursuivre.

« En touchant les cristaux, je leur ai donné l’ordre de brûler les aurores de leur éclat bleuté ! Et voyez ce qui est arrivé. »

Je parlais précipitamment, je détenais la clé et j’en étais persuadé.

« Il nous suffit donc de nous fermer les yeux, et même boucher les oreilles, de toucher les cristaux et d’ordonner aux aurores de se calmer… Et c’est vous Kalad’aes ainsi que les vôtres, qui devrez chanter…. Tout en fermant vos yeux. »

J’attendis leur réaction et si l’aldryde acceptait. Je remettrais mes bouchons dans mes oreilles, mon bandeau sur les yeux et je toucherai enfin les cristaux en donnant un nouvel ordre.

(Que le feu s’éteigne, que la chaleur se dissipe, que les aurores se calment dans le ciel.)

((( 581 mots
Mathis explique ce qu’il croit avoir compris à l’aldryde et tente de la convaincre de chanter aidée des autres aldrydes femelles
Puis Mathis refait une tentative avec les cristaux en donnant cette fois un tout autre ordre )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 11 Fév 2018 06:58 
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La ridée a beau être dans une situation peu enviable, elle fait l'effort de ne pas se mettre à pleurnicher. Par contre, elle a un ricanement qui me fait grimacer tant il agresse mes spirales auditives. La voilà qui me prend à parti, se présentant encore comme une sorte de sage prenant de haut des bambins ignares et turbulents. Elle présente l'humain Darion comme une sorte de symbole et persiste stupidement à le tenir en haute estime... Quelle abrutie. Elle continue de s'en tenir à une sorte de devoir pour l'oubli alors que l'évidence qu'elle s'est plantée sur toute la ligne devrait lui sauter à sa sale trogne parcheminée.

Elle tend une paluche vers les aurores et, comme son enflure de maître, se met à psalmodier quelque chose sur un lien de vie entre les ailés, une peur qui revient et... Que le menaçant devient menacé. J'ai à peine le temps de sentir une impression d'urgence monter en moi que je suis brutalement ébloui. Une gerbe lumineuse chute du ciel, droit sur moi et la mocheté poussiéreuse. Je serre les dents, mais contrairement à ce que j'aurais cru, nulle douleur n'est ressentie. Lorsque je reprends contenance, c'est pour entendre la soumise au géant m'apprendre avoir forgé un lien entre elle et moi.

L'instant de confusion qui m'étreint se change brutalement en hargne. Je ne veux rien avoir à faire avec cette femelle ! Encore un lien qu'on tisse contre mon gré ? Et avec une femelle qui va certainement crever sous des coups colériques ou sa propre folie ? Malgré le déferlement de haine que je ressens se nicher au creux de ma poitrine, un sourire mesquin pare mes traits. Si elle croit me faire peur avec ses histoires de folie, elle se plante ses plumes défraichies dans les yeux jusqu'au fondement ! J'ai déjà manqué devenir dingue par la souffrance du sacrifice de Dae'ron, et récemment encore à cause des visions et des pensées parasites des autres. Sans parler du fait que je suis lié bien plus étroitement avec une Conscience faite de folie et de souffrance pratiquement pures. Si cette mégère m'est liée, elle ne devrait pas tarder à ressentir les effets du Coeur Sombre dans sa propre carcasse.

Et bien entendu, après son sale tour à mon endroit, l'akrilla s'offre le luxe de me questionner sur la présence. Avant de pouvoir ouvrir la bouche, je suis coupé par une série d'explosions issues de la concentration des lueurs célestes en flammes au niveau des cristaux. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ?! J'avise immédiatement les alentours à la recherche de mon partenaire et suis soulagé de voir Dae'ron non loin de moi. Les environs se chargent d'une chaleur telle que mon corps et l'air alentour en viennent à des températures équivalentes. Mes yeux perçants se posent sur la vieille.

"Non contente de s'assurer un sursis en me choisissant pour ancre dans ce foutu monde, la vieille peau se permet le luxe de me questionner ?", lâché-je avant de rassembler une lampée de salive et de la cracher brutalement en direction d'une gerbe de flammes proche.

L'humain chanteur m'interrompt en se mettant à déblatérer un tas de choses auprès d'une autre femelle. Je n'en retiens que de rares points : fermer les yeux empêche l'envoûtement par les aurores, les cristaux sont de potentiels liens avec les lueurs célestes et un ordre donné par leur intermédiaire est exécuté... Mais pas dans le sens voulu par le commanditaire, si j'en juge par la différence entre l'exemple et le résultat... Mais ce serait partir du principe que le grand blond ne ment pas ni n'a loupé son ordre. Inconcevable. Cela reste un incapable d'humain, après tout. Lorsqu'il repart dans son délire, et auprès d'un cristal, je me déplace pour me rapprocher du Protecteur. Malgré son expression que je trouve peu rassurée, il fait des efforts pour se montrer digne et exemplaire.

Un instant, je rive mes yeux sombres aux siens, y cherchant la force et l'appui qui me sont nécessaires pour ne pas me laisser davantage emporter. Parce que là, entre la façon dont les choses vont de mal en pis et l'agacement de me voir encore embarqué dans plus grave que prévu, je suis de plus en plus tenté de laisser le Crapaud s'en donner à coeur joie. Poussant un grondement de gorge à l'impression que le Protecteur m'incite silencieusement à coopérer dans un intérêt commun, je reporte mon attention sur la vieille.

"Je vais laisser temporairement de côté ce désir que j'ai de te voir gésir, femelle, pour te prendre pour l'ignorante que tu es à mon tour.", dis-je en rangeant mon arbalète et en croisant les bras. "Imagine... Oui, je sais, je te demande de te servir de ta cervelle, c'est cruel pour quelqu'un qui n'y est pas habitué. Mais imagine un instant que tu as dans ton existence une personne qui t'est chère. Très chère. Au point d'avoir le sentiment que vous possédez une partie l'un de l'autre..."

Petite pause pendant laquelle je m'efforce de ne pas regarder le Protecteur, quand bien même cette description me fait brièvement penser à lui.

"Imagine ensuite que pendant la moitié de ton existence, cette personne soit absente. Peu importe la raison. Et qu'un jour, elle réapparaisse devant toi et t'étreigne avec la même chaleur d'antan, te faisant sentir à quel point tu lui as manqué.", tenté-je d'expliquer avant de finalement me tourner vers le Protecteur. "Tu te rappelles de mon moment d'absence, au-dessus de la frontière ynorienne ?"

Un petit signe d'assentiment de sa part. Comment pourrait-il oublier ? Quand je suis revenu à moi, j'ai quand même remercié des humains pour leur sollicitude. C'est dire si cette rencontre et cette ignoble sensation de bien-être m'avaient chamboulé l'esprit. Je poignarde la vieille emplumée du regard.

"Alors avant de vider ton sac sur les ignorants, ouvre bien tes spirales !", persiflé-je, écœuré que cela me tombe encore sur les ailes. "C'est cette présence qui est venue à ma rencontre ! Elle encore qui m'a enseigné ce chant dont l'écoute a rendu ton maître fou de rage ! Je n'ai pas cherché à percer un quelconque mystère antique, cela m'est juste tombé dessus.", grimacé-je avant de reprendre un calme d'une violence froide. "Il y a quelque chose de massif, sombre et mourant en lien avec les aurores. Mais il existe aussi une conscience, rattachée aux aldrydes à n'en pas douter, et capable de procurer une sensation... De paix."

Je ferme les yeux, me remémorant brièvement ce sentiment incongru et inconnu d'accomplissement ressenti alors. Je ne sais pas ce que c'était, mais cela m'avait rendu heureux malgré moi.

"Si l'oubli était vraiment la meilleure des voies, rien de ce qui se passe ici n'aurait débuté. Ouvre un peu les yeux, femelle.", dis-je toujours froidement, sans lui faire la grâce de la regarder. "Et tant qu'à faire, que ta boîte à caries fasse la même et donne des explications."

Le géant blond venant de faire s'embraser la région, que donneront ses prochaines expérimentations ? Si cette emplumée racornie percute enfin que son silence ne fait que ralentir l'inévitable, elle y mettra peut-être un terme. Tout comme au soi-disant lien qu'elle a créé entre nous. Par mes ailes, que j'ai hâte de la voir souffrir des effets secondaires de la Corruption, même si le temps nous est apparemment compté...




(1 216 mots)

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Dernière édition par Nessandro le Dim 18 Fév 2018 03:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 11 Fév 2018 16:23 
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Plusieurs aldrydes, hésitants, se joignent à Mathis, mais d'autres, notamment Shada'iss, tentent de l'avertir :

"Faites attention ! Ces choses ont l'air très instable et votre contrôle à l'air assez faible."

Alors que le jeune homme tend les mains vers les cristaux, la chaleur qui sent à travers ses gants le fait reculer à temps. Ces flammes n'ont rien de factice ! Il s'agit d'un feu bien réel qui brûle, apparemment sans autre combustible que les aurores. Et pourtant, ce feu semble réduire légèrement. Il semble que la méthode ne soit pas la bonne. Les cristaux n'ont manifestement rien à voir là-dedans, et la chanson semble également faire très peu d'effet, en fait encore moins que précédemment, malgré le fait qu'elle soit chantée par des aldrydes.

La vieille regarde ces tentatives d'un air amusé, mais les paroles de Nessandro la perturbent davantage et aucun commentaire sarcastique ne sort de ses lèvres. Elle réfléchie, s'agite, visiblement mal à l'aise.

"Je... j'ai vu la terreur par delà les étoiles. J'ai vu le Mal dont parle les anciens chants."

Shada'iss et Kalad'aes se tournent vers elle, surprises. La prêtresse souffle :

"À chaque fin de cycle, c'est écrit,
Le Mal revient empoisonner les esprits."


La chef rebelle hoche également la tête :

"Ce n'est que deux pauvres strophes, perdues dans l'un des chants du feu dans le ciel... Je les connais aussi et je n'y avais jamais pris garde. Se pourrait-il qu'il y ait quelque chose de mauvais dans les aurores ? Est-ce en lien avec cette amulette ?"

Elle montre un étrange objet, une sorte de pendentif manifestement très vieux et très usé.

"Je ne sais pas, avoue la vieille sagesse. Cet objet, qui s'est animé d'un pouvoir étrange depuis la venue du feu dans le ciel, était à la base de la conversion de nombre de sœurs. Ce qu'on y voit... personne ne l'a jamais compris. Mais personne n'y a jamais rien vu de bon, ni de chaleureux."

Elle soupire et est comme prise d'un frisson :

"Plusieurs sœurs ont perdu la raison en essayant de décrypter les visions transmises par cette chose. Elle n'ont jamais rien apporté d'utile, juste des récits incohérents, remplis de scènes extravagantes... Voilà le Mal qui se tapis parmi les aurores : la folie. Regardez ce pouvoir qui se déchaine ! Il explose, transforme, détruit, créé, efface... sans discernement ni considération ! Nous ignorons sa source, mais le Gris marcheur avait raison : il faut le bannir avant qu'il ne détruise tout ! Et pourtant, il y aurait quelque chose de bon qui y serait lié ? Désolé, mâle, mais j'ai de la peine à y croire. À moins que, comme tu dis, il y ait... plusieurs choses impliquées..."

Sa voix, son regard, tout indique qu'elle a déjà réfléchi à ces questions. Sa volonté de destruction n'est pas un acte de colère, mais plus une forme de résignation. Elle a cherché à comprendre... mais elle a fini par renoncé devant l'impossible. Mais les paroles de Nessandro ont ranimé une faible flamme de curiosité. Une flammèche qui semble cependant bien faible devant l'immensité de ce qui illumine les cieux en cet instant...

((( Mathis : +0.5(post) +0.5(tentative) +0.5(longueur)
Nessandro : +0.5(post) +0.5(révélations primordiales) +1(longueur) )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 18 Fév 2018 00:01 
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Bien que non-convaincus, plusieurs aldrydes obtempérèrent à ma propostion et se joignirent à moi en chanson. Mais d’autres plus avisés tentèrent de me prévenir du danger, me faisant remarquer que ces choses semblaient instable et mon contrôle plutôt faible. Persuadé de la réussite de mon action, je tendis mes mains vers les cristaux. Je ne pus malheureusement poursuivre mon mouvement. La chaleur du feu étant si intense que je la sentais à travers mes gants. Contrairement à ce que j’avais cru ce feu était bien réel et il semblait consumer les aurores. Cette fois, ma tentative fut un échec, rien ne se produisit, même si les aldrydes avaient eux-même chanter la mélodie.

La vieille aldryde rabougrit pavanait un sourire moqueur face à mes tentatives. Nessandro avait pourtant réussi à l’irriter et à la faire parler davantage.

Elle dit avoir vu la terreur au-delà des étoiles, elle avait vu le Mal dont parlaient les anciens chants. Interperlée par ces dernières paroles, la prêtresse récita une fraction de l’ancien chant qui parlait du Mal qui revenait à chaque fin de cycle pour empoisonner les esprits. L’aldryde rebelle commenta qu’il ne s’agissait là que deux strophes perdues. Elle les connaissait également mais n’y accordait pas d’importance. Elle fit alors référence à une amulette et demanda s’il y avait un lien avec ce dernier.

Je m’approchai un peu afin de l’observer. Il était fait d’argent et serti de pierres rouges. La partie supérieure abritant la pierre ronde et bombée avait une forme d’aldryde ou du moins il me semblait distinguer une paire d’ailes. La partie inférieure me faisait plutôt penser à la pointe d’une épée.

Bien que la vieille prêtresse ne connaissait pas davantage les pouvoirs de ce bijou. Elle savait qu’il en possédait de bien étrange, sans en savoir plus sur la teneur. Puis réprimant un frisson, elle expliqua que bien des aldrydes femelles étaient devenues folles à tenter de déchiffrer les visions que ce pendentif leur insufflait.

Je levai le regard du pendentif pour regarder ses aldrydes qui semblaient plus que jamais désorientées

« Et vous n’avez jamais tenté de détruire ce pendentif ? »

((( 352 mots )))

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Dernière édition par Mathis le Mer 28 Fév 2018 04:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 18 Fév 2018 03:21 
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Qu'il est bon de voir s'effriter le masque narquois d'une femelle ! La vieille peau semble enfin être à son tour mal à l'aise, mais bien trop peu à mon goût. Elle part dans un autre délire de fanatique, disant avoir vu la terreur au-delà des étoiles et le Mal dont parle les anciens chants. La femelle à côté de Shada'ïs récite deux vers, indiquant qu'à la fin de chaque cycle, le mal revient empoisonner les esprits. Encore cette histoire de cycle ? Le Crapaud l'a mentionné il y a quelques temps, m'exhortant à faire en sorte qu'il se perpétue ou de satisfaire sa soif de destruction si je n'y parviens pas. La rouquine reprend la parole tandis que je croise les bras, cherchant un lien entre ces mots, les aurores et... Une amulette bizarre. Elle me ferait presque penser à un poignard à cause de sa forme en dague et les pierres sanguines qui s'y trouvent.

La ridée fait encore entendre son affreuse voix et apporte des précisions sur l'objet. Franchement, je me contrefiche bien de toute cette histoire, mais je n'arrive pas à détourner mon attention de la conversation. Claquement de langue mécontent. La faute de cette foutue sorcellerie, ça ! Je suis contraint de l'écouter nous dire que l'objet s'est animé de pouvoirs à l'origine de la conversion d'un tas de femelles. Déjà que les aldrydes sont infoutues de sortir du cocon sans tares, certaines ont perdu la tête à chercher un sens à ce qu'elles ont vu à travers l'objet. Raclant l'arête de mon nez du pouce, je pousse un souffle agacé. Elle part dans de grandes paroles sur le chaos du pouvoir des aurores, insistant sur la nécessité de le bannir. Et elle met mes mots en doute, ce qui finit de m'agacer !

Comme si ça ne suffisait pas, le géant blond revient, amenant avec lui une odeur de matériau chaud et désagréable. Et comme tout abruti de son espèce, il envisage de détruire le pendentif avant d'avoir compris son usage exact. Toujours les mêmes ces crétins de grande taille... Il faut que je me change les idées avant de lui caler un carreau dans la tronche, histoire de lui clouer la langue au palais.

"Dans le vers, il est question d'un Mal dans le sens danger du terme... Ou d'un mâle avec un e ?", fais-je en insistant sur la lettre. "Parce que côté empoisonnement d'esprits, on peut dire que ton maître, un humain mâle, y a mis le paquet."

J'avise les aurores et les flammes environnantes puis mon compagnon brun. Il est muet depuis un moment, mais je me doute qu'il est préoccupé. Entre la malédiction de la vieille peau et le passage d'une "simple" guerre entre aldrydes à une sorte de veille de fin du monde, il ne dispose de pas grand-chose de rassurant. Dire que sans la porte close de la grosse moche nous ne nous serions pas même approchés des lieux ni n'aurions pris part à tout cela. Tout est encore de sa faute ! Raison de plus pour aller mettre fin à sa pitoyable existence !

Un souffle exaspéré m'échappe. Pour le moment, je suis coincé ici et je dois faire avec.

"Je ne sais pas ce que ton Gris marcheur a vu, mais sa haine contre le chant, pourtant apte à calmer les aurores, l'a rendu plus laid encore qu'il ne l'était déjà. Et ce n'était déjà pas un prix de beauté.", expliqué-je en revoyant ce faciès déformé, tout en pointant du doigt les hauteurs où je m'étais alors trouvé. "Imagine que ce soit un imposteur ou une autre victime... Rien de plus simple que d'être manipulé par le maléfice. Il a cru triompher du Mal ou lui échapper, mais en est devenu l'instrument.", fais-je en crispant les doigts sur mes protections d'or, chassant de mon esprit le parallèle entre cette description et ma propre situation. "L'oubli d'abord et puisque cela n'a pas suffit à ce pseudo-justicier, l'annihilation pure et simple de ceux qui pourraient se souvenir du versant positif des aurores. Ces lueurs ont beau être là, nul ignorant n'aurait su s'en servir s'il n'avait pas commencé..."

J'ai bien envie de faire une remarque sur la faiblesse et l'hypocrisie humaines, mais le cœur n'y est pas.

"Tu as l'air de savoir comment employer les aurores, femelle.", finis-je par dire à l'emplumée ridée. "Pourquoi ne pas t'en servir pour clarifier les visions du pendentif au lieu d'en user pour asservir un mâle inconnu ?", grincé-je en appuyant un regard sombre sur elle avant de grimacer à l'idée stupide et pourtant évidente qui me vient à l'esprit. "Si nous sommes... Liés...", commencé-je en sentant l'amertume rouler sur ma langue à chaque mot. "Le poids des visions que le pendentif pourrait me donner a théoriquement des chances... D'être moins élevé."

Je ne tiens plus... En un instant, je rassemble un crachat colossal que je lance sans ménagement en direction du sol chaotique. Faire équipe avec celle qui m'a mis cette laisse ? Rien que l'idée me dégoûte et m’écœure au plus haut point ! Il me faut de longs instants à examiner l'expression du Protecteur pour ravaler mon amertume. Je veux le tirer de là. Les autres sont accessoires, mais lui... Je sais que de toute façon, il ne renoncera pas tant qu'il n'aura pas fait quelque chose de bien, pour tout le monde... Il a beau vouloir sincèrement rester à mes côtés, j'imagine déjà son expression dépitée si je me lavais les mains de cette foutue histoire et décidais de partir. Un jour, je lui ferai payer toutes ces faveurs.

En attendant, je balaie les environs du regard, tapotant de mes doigts armurés sur mes bras.




- 948 mots

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Dernière édition par Nessandro le Dim 25 Fév 2018 03:25, édité 1 fois.

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