L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 97 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Jeu 14 Sep 2017 00:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



La voix du thorkin est la première chose que j'entends. Sauf qu'à mon grand étonnement, il ne se met pas à râler ou à faire quelque chose d'indécent. Il prend même un ton déçu, disant qu'il a perdu plus qu'il n'a gagné dans cette affaire. Je demeure de marbre, me contenant d'un regard en biais. Bien fait. Il n'avait qu'à m'écouter, comme tous les géants qui ont voulu sortir de la capitale humaine pour jouer les héros. Je les ai pourtant prévenu dès le début que les affaires d'aldrydes devaient être réglées par des aldrydes, mais non. Même cela, il faut qu'ils le réalisent par eux-même pour l'admettre. Je ne cherche nullement à le retenir quand il affirme repartir prochainement pour la cité honnie. Aucun intérêt. Aucune envie. Il fait ce qu'il veut, et j'aurai un demi-boulet de moins à gérer ou dont la sécurité ferait oublier la sienne au Protecteur. Je me contente de lui jeter un bref coup d’œil d'une neutralité flagrante. Tout de même, faire tout ce chemin pour renoncer la veille d'un carnage, c'est presque dommage. Mais il fait ce qu'il veut, après tout. Si son instinct de survie lui dit qu'il est plus sage de fuir, grand bien lui fasse !

La voix de Shada'ïs parvient à mes spirales, ramenant mon attention sur elle. Première réponse, premier renouveau d'agacement. Elle commence par me dire qu'elle ignore où est Dae'ron. On ne peut vraiment pas compter sur elle ! D'accord, savoir où se trouve chaque porteur d'ailes de sa compagnie n'est pas simple, mais il ne s'agit pas de n'importe qui ! C'est du Protecteur que l'on parle ! Du mâle à qui elle a confié une javeline magique ! Qui a survécu à la Citadelle ! Dont les qualités et le charme ne peuvent pas laisser de marbre, par mes ailes !

D'un coup, elle change brutalement de sujet, prenant un ton visant à me faire culpabiliser quant à l'utilisation de l’Écharde. Elle insiste sur le fait que je suis toujours le mieux à même de me dissimuler pour l'utiliser dans le Cœur de Givre, et sur l'évidence que si l'objet est dangereux, peu de ses partisans pourraient résister à son pouvoir pour me remplacer. Je rive mon regard sur son faciès avec une expression blasée. C'est à croire qu'elle fait exprès de ne pas comprendre. Elle veut juste me pousser à bout, histoire de vérifier que je suis toujours moi, c'est cela ? Presque tête basse, et non contente de ne rien percevoir de mes intentions, elle se permet une tirade moralisatrice. Mo-ra-li-sa-tri-ce ! Envers moi ! Pour qui elle se prend celle-là ?

"Je t'ai surestimé, femelle.", dis-je en me pinçant ostensiblement l'arête du nez. "Je t'ai cru apte à comprendre qu'après des jours à transporter cette chose, je veuille m'en débarrasser au moins pour quelques heures... Pas la peine de jouer à ça avec moi."

Je tique à sa réponse. Pas de temps à perdre... Elle est bonne celle-là ! Qu'a-t-elle fait au juste de ses dix doigts pendant que je sillonnais une terre humaine en quête de ce foutu morceau de feu tangible ? Elle tente de me faire comprendre qu'elle a juste hâte de lancer la bataille pour comprendre l'origine du feu dans le ciel, mais franchement, en cet instant, je me contrefous bien de ce qu'elle peut vouloir. Non seulement je fais des trucs qui ne me bénéficient en rien, et ont en prime de sales conséquences pour moi, mais cela ne suffit même pas à satisfaire la dame ! Heureusement pour elle, elle finit par se raviser et accepter de garder l'objet le temps que je me pose un peu. J'étends ma main libre sur le côté, affichant ouvertement l'expression moqueuse traduisant ce "tu vois ? Ce n'était pas si dur à comprendre" flottant dans mon crâne.

"Je ne fais jamais la grasse matinée.", dis-je d'une façon méprisante en la regardant prendre l'objet de mon voyage difficilement à cause de l'amulette. "Une paire d'heures de tranquillité devrait suffire. Sauf si tu tiens à ce point à parler de ton incroyable plan à une spirale malheureuse avant.", fais-je avec un rictus.

Mais non, elle se contente de me laisser partir, m'indiquant que je devrais peut-être voir avec son Second pour glaner des informations. Pas question ! Je suis assez grand pour me débrouiller sans lui ! D'ici quelques heures, je me rendrai au sommet de l'arbre, là où elle tient son quartier général, mais avant cela, je n'ai aucune envie de perdre mon temps avec qui que ce soit appartenant aux rebelles !

Maintenant défait de mes foutues obligations, je me sens soulagé d'un poids et en train d'en accueillir un autre. Je prends de l'altitude, cherchant dans la pénombre une paire d'ailes blanches familières ou une sombre appartenant à mon harney. Une chose est certaine : être entouré d'autant d'aldrydes réveille un malaise et des souvenirs viscéraux de mes années d'aldron. Je me méfie de chaque battement un peu trop proche, de chaque rire de femelle. Tournant quelques minutes, je finis par comprendre chercher une aiguille dans une meule de foin. Un claquement de langue frustré et me voilà obligé d'interpeller un groupe de mâles pour glaner des informations. La seule chose que j'obtiens de ces imbéciles est qu'ils ignorent eux aussi où se trouve le Protecteur, mais me conseillent à leur tour de me renseigner auprès de Jorhan. Le Second et mon brun se seraient trouvé des affinités pendant mon absence. Irritation croissante. Amertume certaine. Imagination aux relents de mauvais rêve. En l'absence d'un blond, il serait allé en trouver un autre ? Non, il n'est pas comme cela. Il n'a pas intérêt à être comme cela !

Mes ailes me portent à une branche où le mâle aux ailes teintes en noir est juché, auprès de quelques autres jeunes avec lesquels il discute en maniant son épée. Je me contrefous de l'évidence que je vais arriver comme une plume sur la soupe et l'interpelle.

"Eh, le Second. Tu ne saurais pas où perche Dae'ron ?"

Mauvais signe. Il sourit de cette irritante façon heureuse typique de quelqu'un qui a trouvé une nouvelle source d'amusement. Il m'apprend que le Protecteur est parti une heure auparavant se coucher. Selon les dires de l'entouré, ils ont jouté eux aussi. Suspicieux quant à l'issue du match, je suis rapidement rassuré. Avant de nous connaître, nul ne rivalisait avec Jorhan en matière de vol. Maintenant, nous sommes deux.

(Tiens donc...), pensé-je en haussant un sourcil. "Pas étonnant. Il a de la ressource, lui.", dis-je avec un soupçon de fierté dans la voix avant de me taire brutalement. Il est hors de question que je partage trop de choses avec ce blond.

Dès qu'il m'a indiqué la direction, je reprends mon vol sans m'attarder ni prêter la spirale à une possible conversation. Je suis contrarié, mais aussi curieux. Bizarre que Dae'ron se soit livré à ce jeu aérien des plus désagréables. Devoir entrer en contact avec un autre aldryde, lutter dans un combat sans armes donc pas destiné à se débarrasser d'un ennemi. Aucun intérêt. Ce qui me surprend le plus est que le brun se soit livré à ce genre de bêtises. Je ne vois pas beaucoup d'explications. Soit le gradé blond a fait quelque chose pour provoquer le Protecteur, soit il s'ennuyait tant qu'il s'est mis en tête de s'occuper comme un mâle libre. Ou alors... Ou alors la conversation houleuse précédant mon départ l'a définitivement convaincu d'intégrer les rebelles, et c'était là son rite de passage. La pensée me contrarie grandement et je refuse d'envisager cette possibilité. Quelque part, je me demande comment cela s'est passé. Dae'ron a toujours été agile et doué en vol. Ne pas avoir été là pour assister à l'humiliation de ce poseur de Jorhan me frustre un peu plus.

Je suspends brièvement mon avancée, en proie à une hésitation. D'un côté, je ne veux pas voir son visage ni sentir son regard réprobateur à mon endroit. Quand il verra la Corruption aussi avancée, il ne pourra que deviner ce qui s'est passé là-bas et prendre peur ou pire... D'un autre, me retrouver en sa présence après ces derniers jours pénibles me semble salutaire. Je me suis habitué à voyager à ses côtés. Si c'est encore un peu dur à admettre, je dois bien avouer que sans lui, ce n'est pas pareil. Et puis... Il faut que je lui dise ce que j'ai sur le cœur. Franchement. Ouvertement. Petit sourire en coin alors que je reprends mon avancée vers le lieu où il doit se reposer.

Il n'y a vraiment que lui pour me déstabiliser autant sans même avoir à être là.


[Suite]


(1 440 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 17 Sep 2017 08:58 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Un genre de nid de fortune a été construit sur cette branche, comme sur beaucoup d'autres semble-t-il. Les rebelles ne disent pas non au confort, semble-il, car les nids ont une armature en branchage remplie d'herbes et... de plumes ! Lïyl en occupe une partie, et Daer'on est à côté, enveloppé dans ses propres ailes. Seul problème du système : il n'est visiblement pas conçu pour deux, et encore moins pour trois ! Tu pourras au mieux t'asseoir sur le bord, sous le regard défiant de ta monture qui est visiblement très à l'aise à sa place et semble redouter que tu cherches à l'en faire partir !

((( Nessandro : +0.5(post) +0.5(introspection) +1(longueur) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 23 Sep 2017 11:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Dans la pénombre, je vole dans une zone plus calme. Moins de mouvements d'emplumés, moins de rires agaçants ou de chants guerriers. Sur plusieurs branches, des amas de brindilles tressées bardés d'herbes et de plumes sont construits. Des nids, plutôt élaborés en vérité. J'en passe un certain nombre avant d'apercevoir une masse sombre de bonne taille. Mon harney, détendu et perché dans l'un des emplacements. Son œil d'un bleu crissant se braque vers moi à mon approche, m'arrachant une esquisse de sourire. Il est méfiant, me scrutant comme le jour de notre rencontre. Serré contre lui à cause du manque de place, abrité par ses propres ailes, le Protecteur sommeille. Ma monture a l'air de veiller sur lui, me défiant de faire un battement d'ailes de plus dans leur direction, et ne semblant guère encline à vouloir bouger. Je me pose sur le bord du nid, chose qui incite l'animal à gonfler le plumage. Par habitude, je plonge la main dans ma sacoche, à la recherche d'une baie séchée. L'oiseau reconnait ce geste et entrouvre le bec, la gobant d'une traite dès que ma main est assez proche. Il me laisse lui frotter la joue et répond par un petit son au léger sifflement que j'émets.

Les yeux braqués sur la forme du Protecteur, je m'assois au bord du nid, du côté de sa tête, observant silencieusement le mouvement généré par sa respiration. Pourquoi dort-il ici, dans cet amas de branchages ? Il n'utilise plus son hamac acheté chez ces insupportables lutins ? Craignait-il de passer pour un étrange aldryde ? Est-ce un signe de plus qu'il rejette ce que l'objet représente ? Frustré à cette pensée, je pousse cependant un simple souffle nasal. Je me sentais prêt à me confronter à lui, mais à le voir là, endormi et vulnérable, j'ai du mal à trouver le cœur de le réveiller. D'un rapide geste, je vérifie avoir toujours mon casque sur la tête, pose mon arbalète contre la paroi du nid et tends la main.

J'hésite, survole sa chevelure des doigts, ramène mon bras, le repousse dans sa direction. J'ai la sensation de me heurter à un mur, mais cette fois, je fais le choix de le percuter de plein fouet.

Ôtant ma protection magique dorée de mes bras pour profiter pleinement de la sensation, je touche légèrement la pommette du mâle, ramenant sa chevelure vers sa spirale auditive. Cette audace, je l'ai toujours muselée, bridée, empêchée de me compromettre envers lui. Ce soir, je lui laisse le champ libre. Je réitère mon geste, sentant sa peau fraiche contre mes doigts. Elle a toujours contrasté avec le coloris de la corruption, mais là, le constater après cette absence et dans cette pénombre avec laquelle je me confonds me frappe davantage. Au troisième passage, je m'enhardis et lisse sa joue du revers de la main, cherchant à le tirer de son sommeil sans violence.

Cela fait effet. Ses yeux papillonnent tandis qu'il lève une main vers ce qui le dérange et effleure la mienne. Il semble prendre conscience de ce qui se passe sans y croire tout à fait.

"Avant que tu le demandes : non, je ne sais pas l'heure qu'il est, et non cela ne pouvait pas attendre... Fallait que je te parle. "

Un son ensommeillé lui échappe tandis qu'il prend appui sur un bras et se redresse. Il se frotte les yeux à deux reprises : l'une pour y voir un peu mieux, l'autre avec de l'incrédulité.

"Tu es revenu ? Que s'est-il passé ?"

"Oh, rien !", fais-je avec une voix blasée. "Shada'ïs m'a envoyé chercher une breloque magique avec un éclaireur. Je suis revenu avec l'objet, et sans l'éclaireur.", ironisé-je en portant la main à mon casque sans l'ôter pour autant. "Ce... Cette dispute qu'on a eu avant mon départ...", dis-je avant de le scruter. "T'as probablement sauvé la vie."

J'inspire profondément, bizarrement craintif de poursuivre. Pourtant, cela ne me ressemble pas. Aussi, puisqu'il m'écoute aussi attentivement -le seul être qui l'ait jamais fait, d'ailleurs- je poursuis.

"Le Coeur Sombre s'est nourri de la puissance de l’Écharde. Cette saloperie de Crapaud a...", commencé-je avant de retirer mon casque et d'afficher ma nouvelle apparence. "Pris le dessus. Il m'a fait goûter à sa puissance."

Petit souffle dépité.

"J'ai cru à un rêve. Un foutu rêve. Un délicieux rêve. Et quand j'ai retrouvé mes esprits..."

Je soupire, ne ressentant aucune culpabilité pour le carnage causé et simplement de la frustration de m'être fait avoir. D'un coup, Dae'ron franchit le peu de distance qui nous sépare.

"Alors tu as tort ! J'aurais du être là ! Pour le combattre ! Il n'a pas le droit de te faire ça !"

La surprise de son approche passée, c'est de l'agacement qui m'étreint. Je rive ma main à son visage, l'obligeant à ressentir la chaleur désagréable de la Corruption qui me tient. Quand va-t-il se mettre une simple idée dans le crâne ?

"Tu serais mort, Dae'ron ! Comme l'autre aldryde ! Tu ne comprends pas ? J'ai adoré ressentir ce pouvoir. Voir tous les géants dans ce rêve vidés de leur vie ! Tu y serais passé aussi !", forcé-je dans la pénombre en serrant le poing. "Et par ma main, le Crapaud aurait eu ce qu'il voulait.", ajouté-je en le scrutant. "Ta disparition."

Et au lieu de comprendre, de promettre de ne pas faire de bêtises pour me causer tout un tas de sentiments intenables, le Protecteur me lance un regard de défi. Presque courroucé en vérité. Il me tient tête, maintenant !

"Quand cesseras-tu de me sous-estimer ?", me lance-t-il à la figure avec tout son aplomb et l'assurance que ce qu'il pense est légitime.

Joute de regards. En vérité, je ne m'attendais pas à ce genre de riposte. Depuis quand est-il capable de se montrer aussi sûr de lui ? Où est passé l'aldryde qui grelotait sur mon harney après l'épisode de la Citadelle ? Qui chouinait en pensant à sa troupe massacrée ? Des mots menacent de fuser de mes lèvres lorsque d'autres images me viennent d’elles-mêmes en tête : sa forme abattant l'aigle avec sa javeline, apprendre qu'il s'était mis à ma recherche, le voir abattre gnolls et kadus et plus encore l'entendre retourner mon sarcasme contre moi. Je n'avais jamais vu sa force aussi physique que mentale auparavant, ou plutôt je l'ai toujours devinée et je me suis évertué à ne pas le voir, à refuser de reconnaître ce qu'il représente.

Ce n'est pas lui qui n'est pas au niveau de mes attentes, c'est moi qui ne suis pas en mesure d'accepter ce lien. Par crainte. Tout ce qu'il m'a reproché plus tôt avait un fond de vérité.

"Non... C'est moi.", fais-je avec un brin de confusion. Et malgré tout ce que cela m'arrache, tout ce que ma fierté tente de cacher, je continue. "J'ai... Peur, Dae'ron... Tu me fais peur."

"Tu as bien raison.", fait-il en venant de lui-même accoler son front contre le mien. Encore une chose dont je l'ignorais capable. "Mais pourtant, tu pourras toujours compter sur moi. Après tout ce qu'on a traversé ensemble... Le nombre de fois où on s'est sauvé l'un l'autre... Il est fini, le temps où j'étais faible.", affirme-t-il avant de se crisper légèrement. "Du moins, c'est ce que je pensais, avant que tu t'en ailles. Nous sommes plus fort à deux, c'est cela, la vérité."

Je cogite sur ses paroles, médite sur ce contact frais contre ma peau, tente d'accepter le fait que je suis loin de vraiment connaître ce mâle. Mais est-il assez fort pour choisir de demeurer auprès de quelqu'un qui va à l'encontre de ses valeurs ? Après tout, je suis un assassin, un destructeur. Un corrompu. J'ai du le dire à voix haute, car le Protecteur imite mon claquement de langue agacé avant de répliquer.

"Et qu'est-ce que tu crois que j'essaie de faire depuis des mois maintenant, idiot ? Mais je vais te montrer que je suis aussi entêté que toi !", affirme-t-il, recevant de ma part un haussement de sourcil pour toute réponse. "Demain, je t'accompagnerai pour ta mission. Dis non... Et tu verras que je viendrai quand même !"

L'avoir dans les pattes encore une fois ? C'est dangereux et irréfléchi ! Et pourtant, imaginer un moment m'infiltrer avec lui au Cœur de givre et mettre le chaos dedans au nez et à la barbe des femelles a quelque chose de grisant.

"Encore faut-il que tu sois sorti du nid, monseigneur le jouteur.", dis-je en repoussant son front de l'index.

"Ce ne sera pas difficile. Et je suis sûr de pouvoir compter sur quelqu'un au cas où.", dit-il avec encore cette assurance que je découvre.

Je m'apprête à répliquer quand, venant d'un autre nid plus loin, une voix ensommeillée nous intime de faire moins de bruit. Retour de la contrariété. Saloperie d'emplumés, toujours là quand il ne le faut pas ! Et à cela s'ajoute la tête du harney, qui cherche à plonger le bec dans mon sac à la recherche de baies. La scène fait discrètement pouffer le brun. Lorsque l'oiseau est repu, Dae'ron tente de me faire un peu de place, mais je ne parviens qu'à m'asseoir contre le bord.

De toute façon, je ne suis pas en mesure de dormir. Pas avec tout ce qui me tourne dans le crâne et surtout à cause d'un détail important : un Dae'ron fatigué a décidé de se servir de ma cuisse comme oreiller et de s'endormir en refusant d'entendre raison. La tête en appui contre mon poing, je ne peux que constater son entêtement et me retrouve coincé à ne pas savoir quoi faire de mon autre bras. Je sais que je pourrais l'envoyer paître, mais je n'ai pas envie de le faire. Il a changé, et il n'est pas le seul. Je plonge mon regard dans la nuit, à l'écoute des sons nocturnes.


Une poignée d'heures plus tard, alors que l'aube n'est pas encore là, je secoue doucement l'épaule du Protecteur.

"Rends-moi ma jambe maintenant. On doit y aller."

Je tourne la tête en direction du quartier général de la femelle rousse. Aujourd'hui, le sang d'un bon nombre d'emplumés va couler.




(1 696 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Dim 1 Oct 2017 01:48, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 24 Sep 2017 10:27 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Shada'iss en personne vint vous trouver. Elle était visiblement épuisée mais déterminée. Bien que je jour ne soit pas levé, le camp bruissait d'une activité inhabituel. La tension était montée et, un peu partout, les aldrydes s'assemblaient par groupe, pour se préparer à un vol en formation. La guerre allait bientôt prendre fin, d'une manière ou d'une autre.

La chef rebelle expliqua :

"Nous allons nous mettre en route quelques heures après vous. Il faut profiter de la nuit, la ville sera un peu plus longue a réagir. Vous devez partir devant, entrer dans l'arbre des mâles et frapper le cristal d'helcéa du cœur de givre avec ceci."

Elle tendit l'écharde de feu, qui semblait maintenant un simple morceau de métal rouge-orangé. Daer'on la ramassa immédiatement. Malheureusement, l'objet était trop gros. Tant qu'il l'avait en main, il ne pourrait pas se battre... Il attacha néanmoins Plume d'argent dans son dos pour être prêt au cas ou.

"Ne perdons pas de temps, c'est à la fin d'un cycle que se joue l'avenir du suivant." précisa Shada'iss.

Elle vous conduisit en bordure du camp, vous désignant la direction à suivre.

(((Nessandro : +0.5(post) +0.5(interaction) +1(longueur) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 1 Oct 2017 01:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



À peine sommes-nous debout que la femelle rousse vient à notre rencontre. Elle a une sale tête. De grosses traces sous les yeux et les plumes un peu défraichies. Elle a peut-être fait une nuit blanche, mais franchement, son bien-être est la dernière chose qui pourrait me préoccuper. Autour de nous, le camp s'agite. Shada'ïs finit par l'ouvrir et semble comprendre, sans que j'ai besoin de gaspiller ma salive à lui expliquer, que le Protecteur se joindra à moi pour cette expédition. Le gros de l'armée se mettra en route quelque heures après nous. La nuit nous aidera probablement à nous infiltrer dans la prison glacée avant que les emplumées attardées réagissent. Une fois sur place, trouver le cristal de glace, le frapper avec l'Echarde et... Je suppose donner deux ou trois claques aux mâles sur place. S'ils sont aussi froussards que l'empoté que j'ai côtoyé pendant mes jeunes années, il me faudra les motiver.

À ma grande surprise, lorsque Dae'ron s'empare de l'objet coloré avant que j'ai pu protester, rien ne se produit. Pas de tempête de flammes, pas de brûlure sur ses mains. Je hausse un sourcil. Est-ce bien ce même bibelot magique que je me suis farci à ramener ? Il semble tellement banal que j'ai un doute. Enfin, tant qu'il fonctionne au moment voulu, cela me va. J'émets par contre un grognement agacé aux paroles cryptiques de la femelle, encore en train de parler de cycle. Je n'ai aucune envie de mobiliser mes pensées dessus. Mon attention se tourne vers ma monture que je cajole brièvement avant de la nourrir et de laisser quelques baies au fond du nid. Une cité de folles n'est pas la place d'un harney, si courageux soit-il.

Nos ailes nous portent à la bordure du camp, là où la meneuse des rebelles nous donne ses dernières indications. Elle nous laisse ensuite le champ libre pour mener à bien notre petite intrusion. Sans attendre, je m'élance, volant vivement quelques secondes avant de jeter un oeil par-dessus mon épaule.

"Un avis sur la marche à suivre ?", fais-je en laissant au Protecteur l'opportunité de me rattraper et de voler à mes côtés, en égal.

Ses ailes blanches sont voyantes, mais pas inhabituelles pour des femelles. Il aurait peut-être fallu les teindre temporairement pour gagner en discrétion, mais il est évident que si une sentinelle lui tombait dessus à ce moment-là, il serait identifié comme un rebelle.

D'ailleurs, si les ombres me sont un monde familier dans lequel je peux me réfugier, il n'en est pas de même pour lui. Reste à espérer que la surveillance sera moindre, et que tout se déroule sans accroc pour une fois.

Ha ! Mais qui est-ce que j'essaie de convaincre ? Comme s"il était possible que les choses aillent dans mon sens au moins une fois dans ma foutue vie !





(474 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Dim 8 Oct 2017 07:58, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 1 Oct 2017 13:48 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Comme toutes les villes aldryde, Sartori n'a pas de limite bien définie. Cependant, contre toute attente, vous arrivez à proximité des premiers nids creusés dans les troncs sans qu'aucun guetteur ne vous aient repérés. Comme dans le camp des rebelles, des petites lumières brillent ici et là et dévoile quelques activités, mais la plupart des aldrydes sont sans doute couchées depuis longtemps.

Daer'on t'indique un immense arbre qui se trouve devant vous. D'ici, quand un léger souffle d'air passe, tu peux sentir le froid qui en vient. Il est vraiment impressionnant, avec ses troncs entrelacés et morbides qui semblent englober quelque chose. Une prison de glace mortifère à l'image du sort des mâles dans cette ville...

"Les mâles sont enfermés là-bas. On a de la chance, il n'a pas l'air d'y avoir de gardes, mais prudence... ils peuvent être cachés. Je doute qu'avec la guerre civile, elles gardent l'arbre sans défense."

Alors, au loin, retentit comme un bruit d'explosion, ou d'effondrement, bientôt suivi de cris. Quelques éclats de lumières témoignent de sorts de combat lancés. Manifestement, la sororité à l'air assez occupé, en effet ! Pourtant, l'armée rebelle ne peut pas déjà être là...

((( Nessandro : +0.5(post) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 8 Oct 2017 07:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Quelque peu tendu, je demeure attentif à ce que je peux repérer dans la pénombre. Pas franchement de bruits, de mouvements autres que les nôtres et surtout pas de barrage ou de marquage défini de la cité. Il me faut un moment pour comprendre que les premières habitations croisées sont à l'image de celles de mon enfance : creusées dans des troncs. Quelques lueurs brillent à divers endroits, parfois masquées le temps qu'une emplumée passe devant. Pour autant, rien ni personne ne se met en travers de mon chemin, pour une fois.

Nous faufilant entre les arbres, le Protecteur et moi passons sans encombre jusqu'au coeur de la cité, en rasant presque le sol. Bientôt, le brun tend un peu le bras devant nous, pointant une chose qui me glace le sang. Un arbre immense, noueux, et duquel nous parviennent des relents d'air glacé que ma peau noire ressent de plein fouet. C'est donc là, dans ce végétal immonde que les femelles gardent leurs reproducteurs. C'est sinistre. Malgré le ton neutre de Dae'ron tandis qu'il me fait part de ses observations sur le nombre apparemment nul de gardes, j'ai la sensation qu'il combat quelque chose. Nous n'en avons jamais parlé, mais son teint et le coloris de sa tignasse suggèrent qu'il sait ce qui se trame dans ce genre d'endroit. J'espère qu'il a l'estomac bien accroché. Il a beau m'avoir assuré ne plus être aussi faible, c'est le moment de me le prouver.

Je m'apprête à répliquer quelque chose quand un soudain bruit retentit au loin, dans la cité. Le Protecteur et moi y jetons un rapide coup d’œil. Nos spirales perçoivent des cris, des éclats de lumières et beaucoup d'agitation. Quelque chose vient de se produire, et un échange rapide de regard avec mon compagnon m'indique que lui aussi doute que ce soit déjà l'alliance rebelle qui se soit lancé à l'assaut. C'est trop tôt.

"Peu importe ce que c'est, ça nous arrange.", fais-je en regardant la prison puis l'Echarde que tient le mâle. "Plus vite on en aura terminé ici, plus tôt on pourra aller voir ce qui se passe."

Je vérifie mon arbalète, fais circuler ma sombre magie en moi et attends un bref instant que Dae'ron me fasse part de son assentiment pour me mettre à la recherche d'une entrée. Le bruit risque d'attirer l'attention de quelques gardes hors des lieux. Je me tiens donc devant le Protecteur, mon corps sombre entre sa silhouette claire et une possible emplumée. Il nous faut rester proches du tronc, hors du champ de vision d'une imbécile qui pourrait jaillir du Coeur de Givre.

M'infiltrer chez des géants, je connais. M'exfiltrer d'une colonie aldryde sans avoir d'ailes, j'y suis aussi parvenu. M'introduire dans une prison à mon échelle par contre, avec l'idée d'en libérer un tas d'inconnus probablement trop stupides ou couards pour se débrouiller seuls, c'est bien la première fois. L'air froid et la puanteur des femelles que je risque de croiser relance mon dégoût pour ce que je suis en train de faire. Heureusement que cela va me servir personnellement !

Je m'apprête à jouer aux héros, et l'idée même m'énerve déjà !




(525 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Sam 14 Oct 2017 23:47, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 8 Oct 2017 10:43 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Jet de perception : échec.

L'arbre possède plusieurs issues, assez haut dans le tronc. Vous vous glissez prudemment vers l'une d'elles, ne remarquant aucun garde... mais à peine êtes-vous entré qu'un battement d'aile retentit derrière vous ! Un nombre inconnu de gardes semble se hâter dans votre direction, ayant remarqué avec un léger retard votre intrusion.. Pas beaucoup, sans doute, mais quand même...

Devant, un couloir d'un diamètre de deux aldrydes tout au plus et recouvert d'une fine pellicule de givre, au point qu'y marcher risque de vous faire glisser. Il s'enfonce très vite, semblant décrire comme une spirale vers les profondeurs. Il monte un froid glacial qui donne la chair de poule au protecteur, qui aurait bien aimé avoir plus de vêtements, cette fois-ci, ne t'en déplaise...

Derrière, des ennemis en approche, sans nulle doute. Donc clairement, aucun choix très réjouissant. Pourtant, il va falloir prendre une décision, et vite !

((( Nessandro : +0.5(post) +0.5(entrée) +0.5(longueur) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 14 Oct 2017 23:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Le tronc étant parsemé d'ouvertures, il n'est pas difficile d'en dénicher une. Bizarre, aucun garde ne fait semblant d'y faire son devoir, en train de pioncer en appui contre une paroi par exemple. Suspicieux, je m'engage toutefois à l'intérieur, le Protecteur sur les talons. Le couloir qui s'offre à nos yeux est légèrement givré et l'air y est glacial. Si nos protections en arctosa sont pratiques contre les armes, le froid parvient à se glisser progressivement dessous. Ce doit être pire pour Dae'ron, qui évolue pieds nus par habitude. Plus que la température, c'est l'atmosphère des lieux qui me hérisse le plus. Tout me crie un mot que je hais : prison.

J'ignore si c'est parce qu'il fait sombre que mes sens ont un problème ou si c'est lié à la température qui me mord plus férocement à cause de la fièvre corrompue, mais je ne remarque que tardivement un son. Déplaisant. Des battements d'ailes, derrière nous. D'autres aldrydes, et avec ma malchance habituelle, un tas de femelles censées protéger les lieux. Aucune voix nasillarde ou insupportable par contre. Si les emplumés qui nous suivent nous ont vus, ils n'ont encore donné aucune directive à notre endroit. Peut-être que la pénombre les fait douter de notre identité, ce qui est bon pour nous.

J'avise le couloir qui descend en spirale vers les profondeurs puis brièvement le Protecteur. S'il n'était pas venu celui-là, j'aurais pu trouver une alcôve même minuscule pour m'y dissimuler. Mais comme ce n'est pas possible, je dois faire avec.

"Avançons. Les déplumer maintenant nous ferait repérer de toutes.", fais-je avec un étrange calme malgré mon ressentiment. "On trouvera peut-être des cachettes plus bas."

Je fais toutefois appel à ma magie sombre, cherchant à la préparer au cas où. S'il le faut, je dois pouvoir créer un sombre nuage autour de nous. Cela nous fera gagner du temps en cas de besoin. Mes ailes noires me propulsent en premier dans le couloir, sans pour autant que je donne l'impression de fuir ceux qui nous poursuivent. Tant qu'à jouer sur leur doute, autant le faire complètement. Avec le Protecteur derrière moi, ce seront des ailes blanches qui seront de toute façon visibles d'abord, pas mes obscurs membres de plumes.

De plus, si une saloperie nous attend plus bas, mieux vaut que ce soit moi, le seul armé et prêt au combat des deux, qui prenne les devants.




(398 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Sam 21 Oct 2017 12:38, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 15 Oct 2017 10:17 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Vous vous enfoncez donc dans les ténèbres, jusqu'à ce qu'une lumière bleu apparaisse devant. Vous débouchez bientôt dans une chambre de bien deux mètres de diamètre. Autour, s'ouvrent plusieurs ouvertures que vous reconnaissez avec un frisson : ce sont les alvéoles dans lesquels les mâles congelés sont entassés.

Au centre, le bois se relève sous la forme d'un cône en pente douce au sommet duquel trône un cristal bleu. Autour de lui, le givre forme une pellicule épaisse et il en semble même recouvert. C'est le cristal qui garde les mâles congelés.

Derrière vous, les battement d'ailes approchent. Les gardes seront bientôt là ! Daer'on se poste à la sortie, non pas devant, mais juste à côté, pour surprendre la première aldryde qui passera. Mais il ne faut pas espérer qu'il puisse tenir bien longtemps... Il te fait un signe de tête volontaire. Il faut agir. Et vite.

((( Nessandro : +0.5(post) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 21 Oct 2017 12:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Plus je progresse, plus le froid se fait mordant. Il fait sombre, mais je m'en fiche. Mon regard est rivé à une lueur qui vire au bleuté à mesure que j'en approche. La salle qui s'offre à nous est aussi large qu'une saleté de géant en diamètre. J'ai souvenir d'avoir vécu dans un large tronc, mais celui-ci est des plus impressionnants. Dommage qu'il serve un but aussi détestable. Partout autour de nous, figés dans des alvéoles sur les parois, des mâles sont entassés. Vue la configuration des lieux, je pense avoir raison sur un point : même si nous libérons les mâles de leur carcan de givre, il nous faudra les défendre le temps qu'ils se reprennent.

Mes yeux sont attirés vers une sorte de cône en pente sur lequel est posé ma cible : un cristal bleu, qui me donne une sensation exactement contraire à celle de l'Echarde. Une lueur trop douce et calme pour être honnête. Pas de doute sur sa nature, la pellicule de glace qui le recouvre atteste que c'est bien ce que je dois détruire.

Mon attention est attirée par le son de battements d'ailes derrière nous. Je rive mon regard à celui du Protecteur, qui me fait un signe de tête volontaire. Il sait ce qu'il a à faire, et même si cela ne me plait pas du tout, pour une fois, je me tais. Il retardera les femelles autant qu'il le pourra. Je réponds à son courage d'un mouvement du chef identique, mais matérialise d'abord rapidement ma magie sombre et la place dans le couloir. L'ombre captant toute lumière, elle pourrait faire hésiter nos poursuivantes, puisque toute source de lueur sera masquée par elle. Avec de la chance, elles vont même se percuter bêtement.

Je récupère des mains du brun l’Écharde de feu puis file en direction du cristal, bien décidé à le démolir. Être pressé ne me dispense pas de prudence. Si l'objet que je tiens est opposé à ce point à ma future victime, la réaction risque d'être d'une rare violence. Moins je ferai face à cette chose lorsque je la détruirai, mieux cela vaudra. Mon sang bout sous la Corruption. Plus vite j'en aurai terminé avec cette affaire, plus tôt je pourrais déchaîner ma rancune !




Utilisation dans le couloir du sort RP d'invocateur "Ombre espionne : Une fois par jour, peut invoquer une ombre humanoïde magique tel un petit nuage qui se déplace à 10m de lui, pouvant espionner et débusquer des individus ou arrêter la propagation de la lumière qui ne peut pas la traverser puisqu'elle l'absorbe totalement. Pour que ça marche, il faut avoir un minimum de 1PM d'obscurité. La capacité ne consomme pas de PM par ailleurs."

(376 mots)

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Dim 29 Oct 2017 01:30, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 22 Oct 2017 10:12 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Jet d'attaque : raté

L'ombre se déploie sans peine, donnant naissance à une forme inquiétante sur la paroi du couloir. Puis, tu prend l'écharde, qui semble maintenant presque sans vie, loin de la caverne dont elle avait si longtemps reposée.

Derrière, un grand fracas retentit quand les aldrydes débarquent, une à une, par le couloir. Surprises par l'ombre, elles arrivent particulièrement désorganisée et Daer'on transperce sans peine la première avant de bousculer la deuxième. Mais d'autres arrivent...

Pendant ce temps, tu arrives au cœur de givre. Tu remarques aussi des filament de magie qui s'élèvent du cristal pour aller vers chaque chambre. C'est bien lui qui garde les mâles congelés. Problème : Il est totalement recouvert d'une pellicule de glace de bien deux centimètres d'épaisseurs. Tu frappes donc le cristal avec l'écharde, mais celle-ci glisse sur la surface de l'objet, ne faisant qu’ébrécher la glace.

((( Nessandro : +0.5(post) +0.5(ombre) +0.5(tentative contre le cœur de givre) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 29 Oct 2017 01:30 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Ma cible luit d'un éclat sombre, mais je n'y accorde qu'une brève attention. Pendant que mes spirales auditives m'apportent l'écho d'un chaos naissant proche de l'entrée, mes yeux sondent le cristal. Raffermissant ma prise sur l'Echarde, je l'abats sans attendre contre la surface. À peine le coup a-t-il porté que je siffle de frustration. Je comprends maintenant pourquoi l'éclat de l'objet ne me disait rien qui vaille. C'est de la glace. Je m'y étais attendu, mais là, c'est différent. Je ne peux que constater une épaisseur particulière, agissant comme une protection autour de ce que je dois briser. Par mes ailes, encore un contretemps ! Mon souffle forme une brume alors qu'un grondement m'échappe. Je l'ai à peine éraflé avec mon coup, et je perçois encore la vibration dans mon bras. Je n'ai pas le temps de racler la surface, ni d'aller quérir une torche ou quelque chose de semblable. Pas pendant que le Protecteur est en première ligne.

J'avise rageusement mon outil de minéral rouge, agacé qu'il soit aussi faible maintenant que j'en ai le plus besoin. Et tout ça à cause de ce foutu Coeur ! Rien que de penser à la puissance qu'il a absorbé, j'enrage ! Soudain, au milieu de cet énervement, un lien logique se crée dans mon esprit. Le Crapaud est une enflure, mais il n'est pas franchement un menteur. Or, il a laissé entendre être en mesure de contrôler le feu. Et puisque moi, je suis censé être son maître, autant lui rendre la monnaie de son yû en l'exploitant à mon tour !

"D'accord ou pas, tu vas me filer un coup de main, Crapaud.", fais-je en braquant la relique vers ma cible.

L'idéal serait de concentrer la puissance sur le cristal, mais à bien y réfléchir, les mâles gelés doivent pouvoir s'extirper de leur état rapidement. Plus vite ils seront en état de se battre, moins le Protecteur se mettra en devoir de leur servir de garde du corps jusqu'à ce que ce soit le cas. Ce n'est donc pas le bout de glace que je prends pour cible, mais l'air qui m'entoure. Je sonde alors l'Orbe, y cherchant l'élément de feu à en extraire. Jamais je n'ai fait cela, mais quelque chose me guide dans ma démarche. Instinctivement, je devine comment tirer cette magie brûlante de son repos. Le lien avec le Coeur, probablement. Jusqu'à quel point lui et moins sommes liés, difficile à dire. Et pour le moment, je m'en contrefiche.

Aussitôt que les premières gouttelettes se forment à la surface, j'arme mon bras. Je suis prêt à frapper ce cristal une nouvelle fois, et précisément là où je l'ai déjà entamé ! Ah, il a cru pouvoir me résister ? J'en ai assez qu'on se mette en travers de ma route, adversaire vivant ou non !

À l'instant où une lueur humide apparait proche de l'éraflure, comme signe annonciateur que la chose chiale en sachant ce qui l'attend, je me saisis de l’Écharde à deux mains. Inspirant vivement, je la positionne, vise, bloque mon souffle embué et frappe le bloc glacial avec autant de conviction que si j'empalai enfin le palpitant de la grosse moche !




- Utilisation du Cœur Sombre pour lancer le sort RP de niveau 1 "FEU - Température : Permet de créer une petite zone (5m de diamètre) autour du lanceur de sort où la température monte d'une dizaine de degrés pendant 2h."
- Frappe du cristal dès l'apparition d'un effet.

- 528 mots

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Sam 4 Nov 2017 13:09, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 29 Oct 2017 11:08 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
Messages: 13910
Nessandro : réussite
Daer'on : quasi-échec critique !

Derrière toi, Daer'on livre un combat féroce, faisant barrage aux gardes. De ton côté, la chaleur s'accumule lentement. Cela prend du temps, mais l'écharde se charge bientôt de chaleur, bien plus que n'aurait généré ton sort, en fait. Au point que tu as du mal à la tenir en main.

Alors, derrière, retentit un cri. Difficile de voir ce qui s'est passé, mais Daer'on a été balayé par la charge des gardes et repose, inconscient ! Cinq aldrydes débarques, furieuses...

... mais à ce moment là, ta main s'abat et une formidable onde de choc parcours la salle. Devant tes yeux, le cœur de givre se dresse toujours, insolent... mais alors, tu remarques qu'il est fendu sur toute sa longueur.

Le froid diminue, au contraire remplacé par la chaleur de l'écharde qui diffuse, remonte les filins de magie et plonge dans les alvéoles. Les gardes sont figées, horrifiées, mais plus rien ne peut les sauver. Comme dans un rêve, tu vois émerger des aldrydes mâles engourdis de partout, mais pas que; Certains... oui, certains portent des armes ! Ils secouent les autres en criant !

"Debout ! L'heure de la liberté à sonné ! Pour la rébellion !"

Voici donc le plan de Shada'iss... elle avait infiltré des rebelles qui s'étaient fait volontairement congelés pour pouvoir réveiller et organiser au plus vite cette armée intérieur ! Les gardes tente un instant de combattre, mais doivent bien vite rendre les armes tandis que plus de deux-cents aldrydes mâles surgissent de partout.

La rébellion est en marche, et maintenant, il va être très difficile de l'arrêter.

((( Nessandro : +0.5(post) +1(destruction du cœur) )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 4 Nov 2017 13:08 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mer 14 Mar 2012 17:44
Messages: 762
Localisation: [Quête 34] Kendra Kâr



Si l'orbe sombre se met à dégager la chaleur que je lui commande, force est de constater que décidément rien ne veut aller dans mon sens. La magie de feu se détourne de son devoir premier et est littéralement supplantée par un morceau de métal. Une grimace. Ma main tenant l'objet rouge passe d'une sensation gênante à inconfortable puis presque une brûlure. Ma sueur perle alors que la buée s'échappant de mes lèvres se fait de moins en moins visible. Cela n'est pas au point de brûler autant que l'épreuve de feu, mais la sensation s'en rapproche grandement. Mais si un simple morceau inanimé croit pouvoir m'imposer sa volonté, il se fourre un éclat là où je le pense !

Au moment où ma main s'abat, un son familier me parvient, masqué par une soudaine pulsation dans l'air. Secoué, je manque lâcher prise sur l’Écharde et lance un regard outré à ma cible. Ma hargne s'amenuise tandis que je constate l'exactitude de mon coup : le cristal est fendu sur toute sa longueur. Comme un cours d'eau brutal retenu depuis trop longtemps, le feu de l'objet rouge déferle le long des filins magiques, plongeant dans les alvéoles. Craquements, mouvements, les mâles sortent de leur torpeur, certains plus rapides que d'autres. Mes yeux sombres s'attardent sur l'un d'entre eux et surtout sur ce qu'il tient : une arme. Sourire en coin. Je n'avais donc pas entièrement tort lorsque je pensais les agents de Shada'ïs retenus quelque part. Faut-il avoir un grain pour vouloir se faire congeler ainsi ! Et si c'était un incapable qui avait été envoyé à ma place ? Ha ! Elle aurait été belle la Rébellion avec ses combattants en hibernation forcée !

Je pivote, laissant aux mâles organisateurs le soin de secouer les plumes des autres et avise en contrebas, le visage crispé d'un sourire sans chaleur parce que j'ai encore du agir pour autre chose que ma vengeance au nom d'un autre. Et que j'ai réussi, une fois de plus. Malgré la chaleur ambiante et celle qui parcourt mon corps en cet instant, mon rictus puis mon sang se figent alors que je distingue la silhouette étendue du Protecteur en contrebas. Ma forme noire plonge avant même que j'en formule la pensée et en un battement de cils, j'ai fondu dans sa direction. Ce cri... Ce n'était quand même pas... Dae'ron ne bouge pas Sensation désagréable lorsque je racle le sol de mes protections de tibias en glissant les derniers centimètres jusqu'à lui. Mais je m'en fous. Toute ma pensée est focalisée sur lui, sur son manque de réactions. Plume d'Argent a roulé assez loin, et il ne me faut guère qu'un bref instant pour comprendre qu'il a été débordé par le contingent de femelles.

"Soyez maudites.", grincé-je en basculant lentement le Protecteur sur son flanc et en le retenant ainsi avec précaution. "Pas de farce, Dae'ron. Ne me donne pas raison d'avoir voulu te tenir à l'écart.", ajouté-je en m'assurant qu'il respire sans gêne.

Mes mains tremblent alors que je tapote sa pommette pour le faire revenir à lui. Mon cœur pulse lourdement, s'accompagnant d'ignobles réminiscences d'un temps semblable lors d'un affrontement en forêt. Si la crainte pour la santé de mon compagnon est mon premier et plus puissant ressenti, il s'entache bientôt d'une colère froide et meurtrière. Je me fous de laquelle des cinq lui a porté le coup, elles sont responsables et vont le regretter. Toutes... Mes lourdes ailes noires s'étendent tandis que j'y concentre ma magie obscure. Je n'ai pas eu recours à ma création depuis longtemps et pourtant c'est la première possibilité que j'envisage. Là, mon instinct destructeur et vengeur prend le dessus. Ces salopes vont regretter leur geste, qu'il ait eu une raison ou non. Je n'en ai rien à faire.

Sous mon casque, je tourne un regard courroucé vers les cinq femelles effarées de voir les mâles se libérer, sauf que je n'accorde aucune espèce d'importance à leur existence. Sans y penser, je rapproche l'ombre humanoïde qui gardait le couloir, faisant planer une menace supplémentaire près d'elles. Qu'elles tremblent à leur tour ! Qu'elles se fassent dessus comme les geignardes incapables de penser qu'elles sont ! Seule leur souffrance voire leur trépas m'intéresse, mais avant tout, l'étanchement de ma soif de revanche.

"Soit tu te réveilles, Protecteur... Soit je prends un plaisir certain à toutes les plumer. Et pas de la plus rapide des manières...", dis-je au beau brun en resserrant davantage ma poigne sans pour autant le regarder, laissant mes yeux perçants et ma balafre visibles de mes cibles.

Je suis gagnant dans les deux cas. S'il m'arrête, il se sera donc remis. S'il ne réagit pas, ces imbéciles de geôlières subiront mon courroux pendant de longs, très longs, moments.




- Utilisation au niveau 22 (5PM) du sort personnel "Plumes de souffrances : Attaque de cibles multiples sur deux tours. Au premier, le lanceur crée des plumes noires à l'extrémité de ses ailes, parfaitement visibles. Au second, sa volonté lui permet de les projeter sur une à plusieurs cibles ([lvl]/4 cibles maximum). Ces plumes vont s'accrocher à la cible, pour lui boire littéralement sa vie (-0,25 PV/lvl par tour durant [lvl/4] tours)".

- 792 mots.

_________________


"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Ven 10 Nov 2017 14:47, édité 1 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 97 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016