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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 18 Fév 2018 14:58 
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Les aldrydes lancèrent un regard un peu fâché à Mathis :

"Nous ne sommes pas des barbares qui détruisent les objets d'art, nous..." assura Kalad'aes, acerbe.

Les autres avaient l'air bien d'accord, Shada'iss ajouta :

"Cet objet contient peut-être la clé pour comprendre tout cela, le détruire serait du gâchis ! Si tant est que nous en ayons les moyens."

La vieille prêtresse conclut :

"Et nous ne les avons pas. Personne ne sait en quoi est fait cet objet. Un genre de métal élémentaire, mais inconnu. Indestructible par nos moyens."

Elle se tourna ensuite vers Nessandro :

"Le feu dans le ciel ne peut rien clarifier. Ce serait comme demander à du feu de mouiller ! Et ne vous faites pas d'illusions : personne ne peut vraiment les contrôler. Votre compagnon pirate en a fait les frais. J'en sais juste un peu plus, d'après quelques enseignements du gris-marcheur."

Dans le ciel, un grondement retentit. Le feu dans le ciel recommence à s'énerver, mais plus faiblement. Apparemment, vous l'avez un peu calmé, mais il reste menaçant. Shada'iss lève un regard inquiet, puis ajoute à l'aldryde noir :

"Les vers sont transmis par tradition orale. Personne ne sait quel sens ils avaient à l'origine. Mais devant les actions de cet homme... je ne peux m'empêcher de penser que ce serait effectivement lui, le Mal. Après tout, j'étais venue en paix, à l'origine. C'est sa sororité qui a poussée la ville à la résistance. Tous les problèmes viennent de lui, plus que du feu dans le ciel."

Toutes ces paroles ébranlent visiblement la vieille prêtresse. elle regarde le pendentif, puis le ciel, puis ses interlocuteurs. Elle semble écartelée entre un choix intérieur dont aucune possibilité ne l'enchante, mais elle semble aussi retrouver un espoir, comme une certaine fierté qui l'avait abandonné et qui poindrait à nouveau le bout de son nez. Qu'a-t-elle en tête ? Impossible à dire, mais la tentation semble être grande et vous ne pouvez qu'espérer que ce soit une bonne chose.

Dans le ciel, retentit un nouveau grondement. Des cris paniqués retentissent dans la ville, auxquels répondent de nouveaux bruits déchirants, surnaturels. Toute la tension qui s'est accumulée dans l'air a atteint le point de rupture. Il va falloir jouer de ce que vous avez appris et agir, une action qui sera décisive. Dans un sens ou dans l'autre...

((( Mathis : +0.5(post) +0.5(proposition)
Nessandro : +0.5(post) +0.5(hypothèses) +1(longueur) )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Sam 24 Fév 2018 13:38 
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Ma question concernant l'hypothétique option de destruction du pendentif les choqua toutes sans exception. La première me lança un regard noir m'expliquant qu'elles n'étaient point des barbares pour détruire un objet d'une telle beauté. Une autre prétexta que ce pendentif renfermait peut-être la solution de l'énigme des aurores. Le détruire nous ferait perdre toutes nos chances de connaître la vérité. Et pour terminer, la vieille prêtresse rajouta qu'elles n'avaient pas le moyen de le détruire. Il avait été confectionné dans un métal inconnu et indestructible.

Se tournant vers l'aldryde mâle arborant toujours une mine hargneuse et la vieille lui expliqua que personne ne pouvait contrôler le feu dans le ciel... Réfléchissant à voix haute, elle nous confia que les vers étaient transmis par voie orale et donc qu'ils pouvaient avoir été modifiés avec le temps. Elle en vint vite à la conclusion que le gris marcheur était peut-être le mal qu'ils craignaient tous. La vieille aldryde semblait confuse comme si elle hésitait à prendre une décision. Intrigué, je levai les sourcils à ses propos et je pris la parole.

Si vous en savez un peu plus,veuillez nous partager votre savoir... le gris marcheur n'est plus, vous n'avez plus rien à perdre


(((200 mots ))

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Dernière édition par Mathis le Dim 4 Mar 2018 14:24, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 25 Fév 2018 03:24 
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L'arrière-goût amer que me laisse l'obligation de coopérer persiste. Les femelles autour de moi discutent, piaillant sur le gâchis que serait la perte de l'amulette et l'impossibilité physique de détruire ledit objet. Shada'ïs semble penser que le bijou pourrait contenir la clé pour comprendre ce qui se passe. La vieille loque assure de son côté que l'étrange métal élémentaire qui le constitue est non seulement inconnu mais aussi indestructible par nos moyens. Elle se tourne vers moi pour insister encore sur le fait que personne ne peut contrôler les aurores, tout en révélant en savoir un peu plus à cause des palabres de son maître. Et pourtant cette idiote joue encore les mystérieuses en se taisant ensuite ! Elle commence vraiment à me taper sur les nerfs avec ses petits secrets, celle-la !

Un grondement fait lever le nez de presque tout le monde en direction des aurores. Le phénomène recommence à s'agiter, ce qui n'augure rien de bon. Fronçant les sourcils, je n'en détourne pas les yeux pendant que la rouquine penche en faveur de ma théorie sur le Mal dont il est question dans les vers. La sororité a poussé la ville à résister. Et qui était derrière ? Un mâle humain dont personne ou presque ne sait rien, si ce n'est qu'il a voulu tous nous éradiquer en se cachant comme un lâche.

Un nouveau grondement retentit, suivi de cris d'aldrydes perdus qui sont étrangement à leur tour suivis d'échos. Est-ce que le phénomène serait en train de répondre aux cœurs des présents ? Le temps joue donc contre nous. Même l'humain blond semble s'en rendre compte, et pourtant il fait des ronds de jambe pour que la vieille expose son savoir sans la brusquer.

Dégoûté par son attitude franchement hypocrite, je détourne le regard et le pose sur le Protecteur.

"Il faut rassembler les survivants et les calmer.", fais-je avant d'aviser les lueurs. "S'ils se dispersent, nous manquerons d'appui s'il nous faut entonner un ultime chant."

J'inspire profondément, irrité par mes propres pensées. Je sais pertinemment que qui ne risque rien n'a rien, et puisque je sais ne pouvoir compter sur personne d'autre que moi et le Protecteur ici, je vais encore me coltiner une tâche que je n'ai aucune envie d'entreprendre. La vieille a laissé entendre que seules des femelles se sont servies du bijou pour avoir des visions sans les comprendre. Si cela se trouve, cette ignoble rencontre qui m'a temporairement apaisé à la frontière ynorienne m'aidera à trouver la pièce manquante de l'énigme. Qu'est-ce que je risque ? La folie ? Entre l'omniprésence du Crapaud et la vision de la gigantesque ombre mourante, je ne pense pas qu'une simple hallucination puisse faire pire.

Je m'apprête à tendre la main pour qu'on me passe le bijou quand une pensée différente me vient. Et si cette amulette fonctionnait un peu comme mes orbes ? Dans le sens où il ne s'agirait que d'un fragment de quelque chose de plus important... Pourquoi pas une sorte de clé liée à cette Ruche du Phénix que Shada'ïs ne cessait de mentionner jusqu'à récemment ? Je fronce les sourcils.

"Quel peut être le lien entre des aurores magiques, un poème dont le sens est flou, une amulette qui donne des visions, la fin d'un cycle, les aldrydes et une ruche mythique dont des membres ne se souviennent qu'à peine ?", dis-je sans franchement m'attendre à des réponses, tout en poussant un souffle nasal exaspéré, puis en pointant le bijou du doigt. "Je vais y jeter un œil."

Je leur dirais bien de réfléchir à d'autres vers pour le chant de l'entité d'euphorie, mais je ne suis pas leur chaperon ni n'ai envie d'endosser une quelconque responsabilité supplémentaire vis-à-vis d'eux. Qu'ils se débrouillent un peu ! Quant à cette amulette, elle a intérêt à être à la hauteur de sa réputation ! Et si jamais elle me vrille un peu trop la cervelle, j'espère entrainer la vieille akrilla qui m'a enchainé à elle avec moi !




- 666 mots

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Dernière édition par Nessandro le Dim 4 Mar 2018 03:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 25 Fév 2018 12:24 
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La vieille aldryde hésita en entendant les paroles de Mathis, tous ces échanges avaient réveillé son esprit bercé par l'oubli... Kalad'aes et Shada'iss mirent aussitôt en œuvre la proposition de Nessandro, la chef rebelle lui glissant au passage :

"Si tu tiens à regarder dans cette amulette, on verra ça plus tard, on n'a plus le temps !"

Un nouveau grondement parcouru les cieux comme pour appuyer cela. Les deux femmes commencèrent à interpeler les aldrydes paniquées pour les calmer. Daer'on se joignit à elles, faisant taire les mâles. Dans le ciel, les pulsations erratiques commencèrent à diminuer, mais ce début de désamorçage était bien trop tardif et les aurores, si elles se calmaient, étaient toujours parmi vous.

Alors, la vieille sagesse se décida à agir. Elle rassembla un groupe de prêtresse, dont Kalad'aes, auxquels elle distribua des instructions pour le moins surprenante :

"Toi, va chercher un tambour et joue un rythme soutenu. Vous deux, des flûtes, toi, frappe dans les mains en rythme ! Rythme simple, trans-musique ! Vous, là, chœur en rythme ! Thème de la Détermination ! Vous quatre, Danse de la transe céleste ! Et que ça saute !"

Les aldrydes entendant cela, en digne artistes, comprirent parfaitement les recommandations et entamèrent une danse étrange et rythmée, guidée par un chœur entêtant. C'était une de ces musiques rythmée, grandiose, dont le rythme hypnotique semblait rentrer directement au fond de l'esprit. La sagesse se mit à danser également tandis que les quatre danseuses tourbillonnaient autour d'elle une ronde infernale. Mathis, en particulier, n'eut aucun mal à reconnaître le même type de danse chaotique des prêtresses à Kendra Kâr.

En entendent cela, d'autres aldrydes, transportées, se mirent à danser également. Des cris montèrent et, sous leurs sonorités démentes, vous entendez pourtant la puissance d'une volonté parfaitement coordonnée, concentrée sur l'abolition de la pensée, ou du moins de toute pensée parasite. Vous même cessez bientôt de penser à ce qui vous entour. Aussi impensable que cela paraisse, malgré la menace diffuse et pourtant terrible que vous sentez peser, vous n'y pensez plus. C'est si beau, si entêtant,et fascinant de terreur... votre vie pourrait s'arrêter ici, cela n'aurait pas d'importance, car vous assistez à la pleine expression des talents artistiques des aldrydes. Une musique qui parle à l'âme. Vos propres jambes se mettent en mouvement, esquissant quelques pas de danse sous la lumière des aurores qui ondule, jette des éclats féériques...

... combien de temps cela dure-t-il ? Impossible à dire. Une minute ou une éternité s'écoule jusqu'à ce que la vieille sagesse, complètement emplie de sa transe mystique, se mette à scander des paroles incohérente :

"Partir, partir, il faut partir, c'est la fin, il le faut, partir, partir, partir, il faut partir..."

Puis, les yeux révulsés, elle lève d'un coup les bras vers le ciel et hurle :

"PARTEZ !!!!!!!!!"

Et le charme fut rompu. Vous reprenez vos esprits, et il vous semble un instant que vous avez tous crié avec elle, au moins en esprit...

... et autour de vous, les aurores en paix s'élevèrent tranquillement pour reprendre leur place dans le ciel. Elles sont accompagnées d'une petite lueur qui s'en va avec elle et disparaît dans le firmament. Nessandro sait mieux que quiconque de quoi il s'agit car le lien qui pesait sur lui a disparut. Et la vieille sagesse repose au sol, en paix avec elle-même. Elle a mit toute son âme dans ce cri de départ, et elle est partie avec lui.

Alors que le calme revient sur Sartori, plus personne n'a le cœur à combattre, ni même à chercher à comprendre ce qui s'est passé. Royalistes, rebelles et sororité, tout le monde va et viens, cherchant à aider les blessés. La ville a été durement endommagée et plus personne n'a le cœur à continuer cette guerre. Le daimyo Nishikaze approche avec ses hommes, un peu secoué. Vous apprenez que Darion, l'homme gris que vous avez vaincu, se faisait passer pour un milicien de Bouhen et tentait de le pousser à faire la guerre aux aldrydes, promettant l'aide du comte. Heureusement, il semble que qu'Alistair ai perturbé ses plans, le poussant à agir de façon plus directe. Cela redore un peu le blason de l'assassin qui, après être resté planqué à l'heure la plus grave, s'attire des regards mauvais de la plupart des aldrydes présents.

Pendant ce temps, devant le soleil de l'aube, apparaît la forme imposante d'un aynore. C'est le Passe-nuage, à bord duquel sont venus les aventuriers du groupe de Kendra Kâr.

La capitaine Leifyriane descend le long d'une échelle de corde avec quelques membres d'équipages pour apporter leur aide aux blessés.

Pendant ce temps, une discussion houleuse à lieu entre Fadrin'iass, la matriarche, son ancienne collègue Kalad'aes et la chef rebelle Shada'iss. Finalement, Fadrin'iass proclame qu'elle abandonne son titre de matriarche, refusant de servir dans une ville où mâles et femelles seraient égaux. Elle et sa famille vont rejoindre les ruches indépendantes, tandis que Kalada'es devient seule matriarche de la ville. Cette dernière se tourne vers Shada'iss :

"Et maintenant ? Vous allez demander le titre de reine ?"

L'aldryde rousse secoue la tête :

"Cela n'a jamais été mon but. Mais maintenant que mâles et femelles sont enfin unis, du moins dans une ville, il faut absolument que je retrouve la ruche du phénix. Nous célébrerons la fin du cycle là-bas, avec nos ancêtre. Vous ne voulez pas être des nôtre ?"

"Impossible. Je dois aider à reconstruire la ville, ou Sartori va s'effondrer de l'intérieur. Faites comme bon vous semble, je ne peux vous en empêcher... mais j'espère que votre quête vaut le coup."

Shada'iss parcours du regard le désastre, les centaines de morts, les arbres arrachés, les trous dans le sol et les étranges cristaux, maintenant parfaitement inertes, qui parsèment la ville. Pour la première fois, elle semble avoir des doutes.

Elle se tourne ensuite vers les aventuriers :

"J'ai à partir en Imiftil, à la recherche de la ruche du phénix. Je n'ai que peu d'indices et pas de temps à perdre. Le feu dans le ciel ne restera pas éternellement... Je souhaite vous emprunter votre aynore pour me rendre là-bas; Cela ne prendra que quelques heures... et si vous souhaitez m'aider, élucider le mystère du feu dans le ciel et de la première ruche des aldrydes, vous serez les bienvenu."

Mathis, en particulier, ne peut ignorer que les choses vont continuer là-bas, en effet. Le roi n'a-t-il pas averti des événements sinistre qui avaient cour sur l'autre continent ?

Nous sommes à la fin d'un cycle et au début d'un autre. Vous avez vu les conséquences potentiels, mais la raison reste obscure. Une chose reste sûr, l'ombre que fait planer les aurores est loin d'être dissipée ! Les quelques reflets qui chatoient encore par moment dans la lueur de l'aube le rappel de manière inquiétante...

((( Ouf ! Fin de la première partie ! Merci à vous !
Nessandro : +0.5(post) +0.5(apaisement des aurores) +0.5(longueur satanique) act de prestige : Sauvegarde de Sartori
Mathis : +0.5(post) +0.5(conviction) acte de prestige : Sauvegarde de Sartori
Alistair : acte de prestige : Complot efficace, mais aussi un point d'échec pour être resté trop passif au moment crucial )))

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 4 Mar 2018 03:54 
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Mes indications sont étrangement suivies sans protestations par les femelles. Sauf celle de m'occuper du bijou, Shada'ïs me faisant comprendre qu'elle ne risque pas de s'en séparer, sous prétexte que le temps presse. Dae'ron contribue à ramener le calme parmi les emplumés effarouchés, chose que je me contente de regarder de loin. L'idée est de moi, mais j'ai déjà bien assez fait pour ce ramassis d'inconnus. Visage fermé, je scrute le phénomène lumineux, constatant que malgré l'appel au calme, la sensation de danger persiste. Sans doute parce qu'elle refuse de me donner raison quant à son inutilité, la vieille harpie se met à rassembler des femelles auparavant sous la coupe de l'humain. Malgré moi, je suis leur manège du coin de l’œil.

Je hausse un sourcil en l'entendant donner des instructions pour... Se donner en spectacle. Littéralement en plus ! Un tambour est frappé en rythme, un duo de flûtes, des chœurs et des danseuses. Une histoire de Détermination et de Transe céleste. Un battement prend place dans les airs, un rythme qui me dérange grandement parce qu'il... Finit par ne plus me déplaire. Malgré toute ma réticence et ma hargne, je me sens comme pris dans cet ensemble. Comme si j'en faisais légitimement partie. Je suis certain d'en jeter la faute sur la vieille, mais même ce genre de pensée me fuit. Un mouvement fluide. Un geste en harmonie avec la musique. Je devrais ressentir quelque chose, mais non. Simplement un sentiment que plus rien n'a d'importance. Mes yeux m'apportent une vision singulière : celle de mon propre corps se déplaçant comme pour décrire un cercle s'interrompant sur certains temps de la musique autour des aldrydes, imité par d'autres silhouettes faisant le même mouvement.

Je vois sans la voir vraiment cette ancienne femelle scander quelque chose avant de s'écrier en levant les bras en l'air. Non, ce n'est pas un simple cri. C'est un ordre, si puissant et autoritaire que la sensation de légèreté s'évanouit. Encore un peu perdu, je constate que le phénomène lumineux suit la directive et s'élève lentement. Ce n'est pas la seule chose d'ailleurs. Une autre lueur plus petite emprunte le même chemin au moment où je sens nettement être libéré d'une entrave. Un bref coup d’œil vers le sol me permet de voir la ridée reposer par terre. Je ne l'ai même pas vu choir et, bizarrement, la voir gésir ne me procure aucune sensation. Pas de joie d'être libre, pas de frustration d'être privé de vengeance. Rien.

Au moment où l'envie de me frotter le coin des yeux me prend, je perçois une résistance au niveau de ma main. Dans un mouvement identique, Dae'ron et moi baissons la tête sur un autre spectacle ne les redressant que pour chercher nos regards respectifs avant de vivement les détourner. Nos mains se retiennent mutuellement. À quel moment est-ce arrivé au juste ? Pendant la cérémonie ? Avant ? Après ? Je sais que d'ordinaire je lui aurais lancé une pique à ce sujet, mais en le constatant aussi silencieux et fasciné par ce qu'il voit, je devine avoir raté le coche. Ma main libre vient frotter ma nuque. Peste soit mon instinct qui me fait défaut quand j'en ai besoin !

Un rire embarrassé à ma spirale. Il pense à moi cet idiot, au poids que ce geste peut avoir et donc à quel point il m'exaspère. D'ordinaire il aurait vu juste. Mais pas cette fois. Dissipant ma protection dorée de mes bras, je lâche effectivement sa main de façon un peu abrupte. Mais avant même qu'il ait eu le temps de la retirer, ou pire de se sentir rejeté, je la reprends pour entrelacer nos doigts. Une lourde pulsation dans ma poitrine m'aurait laissé brièvement démuni sans ma notable vivacité d'esprit.

"Impressionnante dévastation.", fais-je en lissant sa peau du pouce, m'efforçant de regarder uniquement la scène nous entourant, comme si quelque chose m'empêchait de tourner la tête vers lui.

Je reste là, à voler sur place, observant les autres acteurs du conflit s'organiser. Aide aux blessés, explications par des humains d'Ynorie sur un autre versant de la perfidie du mâle brun, puis venue d'un des engins volants des grandes-gens au-dessus de la cité dévastée. Les femelles se décident quant à qui prendra la tête de la cité où mâles et femelles sont censés devenir égaux. Mais franchement, je m'en contrefiche. Je sais que cela ne durera qu'un temps, quelques mois ou années avant que l'un des camps se souvienne du passé et cherche à le restaurer ou à instaurer un nouvel ordre. C'est inévitable, et je ne veux ni être présent ni laisser le Protecteur à proximité lorsque cela se produira.

Shada'ïs finit par solliciter les imbéciles dans notre genre qui nous sommes impliqués dans cette histoire, nous informant de sa volonté de poursuivre la quête de la ruche mythique. Plus agaçant encore, chose que je suis forcé de constater, le feu dans le ciel est encore là. Moins visible, mais pas disparu, ce qui signifie une chose...

"Par mes ailes... Sa porte va encore être fermée un moment.", grondé-je en songeant à la grosse moche barricadée dans sa demeure, épouvantée par le maléfice des aurores.

Sans le contact apaisant de Dae'ron, mon ire serait montée en flèche en un instant rien qu'à cette pensée. À la place, seul un rictus moqueur me vient. Je siffle les trois notes destinées à Lyïl. L'avoir tenu écarté de la bataille est une chose, le laisser ici en est une autre. Le bel aldryde brun se penche un peu, entrant dans mon champ de vision avec une expression indéchiffrable.

"Il y a beaucoup à reconstruire ici. Beaucoup de gens à aider. De choses bien à faire. Je pense que je devrais peut-être...", commence le Protecteur en laissant sa phrase volontairement en suspend.

Ses beaux yeux sombres se rivent aux miens. Il attend quoi au juste ? Ma bénédiction ? Alors qu'il m'a fait comprendre vouloir partager mon quotidien à peine quelques heures plus tôt ?! Il faudrait que je le laisse faire ? Que je sois coincé ici le temps que Sartori soit rebâtie ou le laisser derrière en songeant à chaque instant de séparation à son expression attristée ?! Je sens mon amertume modeler mes mots avant même de les prononcer, et ceux qui sortent sont entachés d'un tout autre sentiment.

"Ha ! Pour que toutes les femelles avec des yeux fonctionnels et les mâles en quête d'un modèle passent leur temps à te voler après ? Ôte-toi cette idée du crâne !", persifflé-je en attirant sa main à moi, manquant de peu qu'il me percute suite à l'élan donné. "Ta place est à mes côtés !"

Face à ma grimace encolérée, Dae'ron passe d'une expression surprise à taquine. Devant mon regard inquisiteur quant à sa réaction, il ne dissimule même plus un sourire. Je comprends seulement à cet instant qu'il s'est joué de moi, me provoquant habilement au point de me faire dire à haute voix ce que j'avais sur le cœur. Il commence à devenir fort à ce petit jeu. Très. Trop. Et je suis bêtement tombé dans le panneau.

Après un instant à fixer mon regard au sien, je finis par pousser un souffle exaspéré. J'ai horreur de me donner en spectacle et poignarde des yeux les curieux qui souriraient de mon éclat spontané. Après quelques instants, mon attention se tourne vers la rouquine.

"J'ai besoin de changer d'air. Partir sur un autre continent devrait faire l'affaire.", fais-je en me massant l'arête du nez.

Aller avant l'aube délivrer les mâles d'une prison glacée, empêcher une saloperie d'humain de tous nous tuer, chanter pour un phénomène lumineux que nul ne peut contrôler et assister à un spectacle rythmé m'ont éreinté. J'entends à peine Dae'ron confirmer mes dires tant je me sens las. Je remarque d'ailleurs une autre chose : malgré son vil manège envers moi et le retour de mon humeur de chien, à aucun moment je n'ai lâché sa main.




(1 327 mots)

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Dernière édition par Nessandro le Dim 11 Mar 2018 08:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 4 Mar 2018 16:05 
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Je fus agréablement surpris de constater que dans le cerveau de cet aldryde mâle ne résidait pas que de la hargne envers les humains, mais une intelligence et un esprit de déduction assez aiguisé. Ainsi, le petit être ailé pensa à rassembler les survivants, mais surtout il cherchait à trouver le lien entre les aurores magiques, le poème, l’amulette, la fin du cycle, les aldrydes et la ruche mythique. Personnellement, je n’avais rien à lui envier, possédant moi-même une intelligence hors du commun. Mais s’il se montrait plus coopératif, il ferait un excellent allié pour notre prochaine mission… s’il acceptait de nous accompagner.

La vieille aldryde demeura muette quelques secondes, mes paroles sensées la fit sûrement réfléchir. Je ne la quittais pas des yeux attendant avec curiosité ce qu’elle allait décider. Par contre, du coin de l’œil, je pus voir toutes les autres aldrydes suivrent la proposition de Nessandro et tenter de percer le mystère du pendentif. Toutes, sauf la chef rebelle qui leur rappela qu’elles n’avaient pas le temps de faire une telle investigation.

Et comme pour appuyer ses paroles, un grondement similaire à celui du tonnerre se fit entendre dans les cieux colorés. Les deux aldrydes qui observaient le pendentif se tournèrent alors vers le ciel, tentant en vain d’amadouer les aurores en requérant l’aide des autres aldrydes, les mâles y compris. Et elles réussirent en partie, mais c’était trop peu et trop tard. Les aurores étaient toujours présentes, fébriles et inquiétantes. Leurs vains efforts s’avéraient insuffisants.

Devant l’insuccès de ses compatriotes, la vieille aldryde se décida enfin à prendre les choses en main. D’une autorité inégalée, elle réunit les prêtresses et leur donna des ordres précis. La première ramassa un tambour et le battit des deux mains alternativement faisant entendre un rythme régulier. Les flûtistes, pour leur part, devaient entamer une mélodie sans perdre le rythme imposé par le tambour. Une quatrième devait taper des mains et pour terminer, les quatre dernières, en robes colorées, devaient effectuer une danse céleste.

Le résultat fut assez étrange et peu agréable à l’oreille même si tout était en rythme et apparemment conforme aux directives de la vieille aldryde qui agissait en chef d’orchestre. Lorsqu’elle se joignit aux danseuses, ces dernières l’entourèrent. Je reconnus alors cette chorégraphie chaotique pour l’avoir vu dans le hangar de Kendra Kâr.

Cette étrange mélodie envahit ma tête et m’empêcha de penser à autre chose,… de penser tout court même. Et sans que j’y consente, mes jambes se mirent à suivre le rythme, et effectuèrent quelques élégants pas de danse sous la lumière ondulante et chatoyante des aurores. Puis, au moment voulu, la vieille aldryde ordonna aux aurores de partir. Elle n’utilisa aucun vers recherché ou complexe, comme nous avions pensé qu’il était nécessaire de faire. Le simple mot : partir, répété sans cesse, sur le même ton semblait suffire. Puis, soudainement, elle leva les bras dans les airs, et les yeux révulsés, elle leur ordonna, leur cria, de partir !

Ce fut à ce moment précis que je repris le contrôle de mes jambes et de mes pensées. Les aurores reprirent leur position plus haute dans le ciel, laissant une petite lueur avant de disparaître.

Pour ce qui était de la vieille aldryde, ayant épuisé toutes ses forces, elle s’effondra sur le sol, sans vie, l’âme en paix d’avoir accomplir un geste important avant de mourir. Aucune aldryde ne s’en alarma, c’était ainsi que cela devait se terminer. Pour ma part, je ne fis aucun geste dans sa direction. Je devais laisser les aldrydes disposer de son corps comme leur coutume devait l’exiger envers un membre important de leur fraternité.

L’orage lumineux enfin calmé, toutes les personnes en place se mirent à l’ouvrage pour retrouver les êtres vivants quoique blessés et mutilés afin de leur apporter les soins appropriés. D’une nature charitable, je mis moi-même la main à la pâte, transportant, délicatement, quelques blessés vers le camp de fortune érigé pour les soigner. Les blessés étaient nombreux, mais les morts encore plus, ce qui était navrant et triste. Les cadavres petits et grands étaient rassemblés en tas, à part dans un endroit. Certains non réclamés par les familles seraient sûrement brûlés sur un bûcher. Il était nécessaire que les vermines n’y aient pas accès. Une épidémie, ou des maladies seraient un cauchemar supplémentaire qu’il fallait éviter.

Puis, alors que je n’y pensais plus, absorbé par la corvée de nettoyage, apparut un imposant aynore. Je reconnus immédiatement le Passe-Nuage puisqu’il s’agissait de l’aynore qui nous avait transportés jusqu’ici.

Une échelle de corde fut lancée et la jolie capitaine y descendit, suivie de quelques membres de son équipage.

Les bruits d’une discussion, vive et agressive, parvint à mes oreilles. Après quelques minutes, Fadrin’iass annonça sa démission de sa fonction de matriarche. Elle refusait de mener un groupe d’aldrydes où les mâles ne seraient pas dominés par les femelles. Elle quitterait les lieux afin de rejoindre une ruche plus traditionnelle et indépendante.

Kalada’es accepta de prendre le rôle de matriarche, ne voyant pas de problème à l’égalité entre les mâles et les femelles. Et contrairement à ce que pensait Kalada’es, la rebelle n’aspirait pas à devenir reine, elle envisageait plutôt de retrouver la ruche du phénix.
Se tournant vers nous et l’équipage de l’aynore, la chef de rebelles nous demanda de l’accompagner sur Imiftil, afin de poursuivre l’enquête sur les feux du ciel.

Nessandro répondit le premier affirmant qu’il serait de l’aventure.

Pour ma part, j’esquissai un sourire charmeur à la chef des rebelles avant de lui répondre :

« Je me suis engagé auprès du Roi de Kendra Kâr à élucider ce mystère, et je compte bien tenir ma parole. Et plus maintenant que jamais. »

Cela dit, je souris à la charmante capitaine, et je pris l’échelle de corde d’une main pour saluer ceux qui restaient de l’autre. Je gravis lestement l’échelle et me rendis sans peine dans l’Aynore.

Le mystère du phenix m’intriguait et j’étais décidé de connaître le fin mot de toute cette histoire qui perdurait depuis trop longtemps.


(((1 005 mots )))

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Dernière édition par Mathis le Ven 9 Mar 2018 02:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La forêt des faera
MessagePosté: Dim 4 Mar 2018 19:28 
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Vous montez à bord du Passe-nuage avec l'aide de la capitaine, laissant la cité des aldrydes se reconstruire derrière vous. Bien des choses vont avoir changée ici, mais votre quête ne fait que commencer...

Lorsque vous embarquez, vous êtes accueilli par un vieux magicien, que Mathis est le seul à connaître pour l'instant. Celui-ci vous fait signe en silence de vous installer et de vous reposer. L'aynore va bientôt reprendre son voyage, mais il reste une question fondamentale qu'il vous pose :

"Nous savons que notre destination est dans le désert de l'est... mais où précisément ? Je pense qu'il est temps de mettre en commun ce que nous savons."

((( Vous pouvez continuer à rp dans ce topic

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