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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Lun 20 Avr 2015 22:35 
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Péripéties de Rascasse - Chapitre XV



Péripéties de Rascasse

Chapitre XVI




La prêtresse lui rétorqua qu'il aurait été bête de ne pas utiliser sa magie alors qu'elle ne faisait pas le poids avec sa force seule. Elle marquait un point, mais, quand même, il trouvait ça nul. L'intérêt d'une bonne bagarre, c'était de se battre à armes égales. Le choc d'un poing dans les dents, ça avait toujours son panache. Régler l'histoire avec de la magie... Bon, d'accord, ça avait de la gueule, mais ça cassait un peu le délire. Et puis elle devait bien l'avoir vu depuis le début, cette peau-bleue, qu'elle se ferait défoncer si elle n'usait que ses poings. Elle avait dû prévoir l'usage de ses fluides avant même de démarrer la baston et ça, c'était ce qu'il appelait de la triche. Mais enfin bon, il n'en était plus là. Son fric dormait déjà avec la bourse du barbu depuis plusieurs heures...

Elle ajouta, sans que l'humoran ne sache s'il s'agissait d'une gentille taquinerie ou d'un clair foutage de gueule, que vu son état, elle ferait peut-être en effet mieux de demander à la capitaine.

Il ricana :
"Ah ! Dis pas d'conneries ! Les yeux bandés que j'te retape ça ! Vas-y, file-moi ta..."

Il s'interrompit en remarquant tardivement l'arrivée de la capitaine, l'air relativement fatiguée, qui leur souhaitait le bonsoir, son tricorne en main.

Oh non, pas elle.
Lui aussi était fatigué. Il n'avait pas envie de se prendre la tête avec elle, là, maintenant. Là, il voulait juste se poser tranquillement, tailler le bout de gras avec quelqu'un en attendant de rejoindre son pieu. Il ne voulait pas boire davantage pour ce soir, ni même glander. Glander sous l'effet de l'alcool, il trouvait ça nul. Non, il voulait parler. Parler pour ne rien dire avec quelques glands qui n'auraient rien d'autre à faire. Étonnamment, la peau-bleue convenait bien à cette affaire et faire le coq avec ses capacités de guérison lui allait bien.
Juste, il espérait qu'elle n'était pas venu lui chercher querelle.

Il était tout de même prêt à l'envoyer chier au moindre reproche. Il se retrouva bien bête, victime de sa propre paranoïa, en constatant que l'oudio n'était pas venu pour lui. Elle demandait des comptes à la prêtresse, rapport à son combat. C'était vrai qu'on ne l'avait pas vu dans le coin, la capitaine, pendant la baston. Un évènement important et pouf, elle était absente. Plutôt con, hein ? Les absents ont toujours tord, comme on dit.

Elle se tourna ensuite vers lui, lui demandant quand le semi-orque serait de nouveau valide. Il répondit comme il l'aurait fait pour Alkrim lui demandant une récap' des soins :
"Multip' fractures costales côté droit, chocs directs... Fausses côtes huit, neuf et dix... Replacement et régen' des os et du cartilage... S'est pas laissé faire, ai dû le faire boire... Gros dodo... S'lèvera avec la gueule de bois demain matin, mais rien de plus... 'vous apprendrez, à l'occas'.", dit-il avant de bailler.

Mercurio pensait vraiment ce qu'il disait. Il était prêt à lui apprendre quelques trucs. Si jamais il lui arrivait des bricoles, il aimerait bien que quelqu'un soit foutu de le soigner proprement. Ah, et pour l'équipage, aussi. Il ne voulait pas vraiment s'étendre là-dessus ce soir, mais ça n'aurait pas non plus été sans contrepartie. Il devait encore apprendre la navigation pour être réellement apte à diriger un navire et il sentait qu'il devrait quelques temps caresser l'oudio dans le sens du poil dans ce but. Une fois que cela serait fait, il passerait à l'étape suivante...

"Bon, avant qu'vous vous pointiez, j'allais justement m'occuper d'son poignet... Intéressée ?"



Péripéties de Rascasse - Chapitre XVII

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A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Mar 21 Avr 2015 17:29 
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L'humoran protesta qu'il y parviendrait sans peine mais, avant qu'elle ne puisse répondre, Mythanorië arrivait, demandant calmement des explications sur ce qui s'était passé. Leyna sentit son teint s'assombrir légèrement, et baissa la tête, honteuse. Mercurio, trouvant sans doute là une douce vengeance, fit la longue liste des dégâts qu'elle avait infligée, assurant cependant que l'autre s'en remettrait assez vite. Incapable de regarder la capitaine dans les yeux, Leyna murmura :

« Pardon, capitaine, je crains d'avoir encore laissé l'ardeur de ma volonté prendre le pas sur ma raison... Cependant, j'ai identifié avec certitude un excellent maître d'armes pour l'équipage. Il nous sera précieux. »

Mais voilà que Mercurio affirmait être prêt à laisser la capitaine s'occuper de sa main ! Une proposition fort malvenue qui fit relever la tête à la jeune femme. Il était hors de question de laisser cet ivrogne échapper à sa mise à l'épreuve !

« Vous vous êtes assez vanté d'être guérisseur. Faites votre travail. » déclara-t-elle en tendant sa main gauche blessée.

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Mar 21 Avr 2015 18:09 
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Mercurio fut le premier à me répondre. Il détailla les blessures infligées au colosse. Côtes brisées, déplacées pour certaines. Il m'annonça les opérations faites sur le blessé, chose qui me rappela vaguement mon amie liykor lors de ses retours de voyage. Elle aussi me parlait médecine. J'en fus reconnaissante. Je n'étais pas perdue le moins du monde face au discours du guérisseur. Expression neutre, je l'entendis me raconter avoir du enivrer le blessé pour qu'il se tienne tranquille. Il allait avoir mal au crâne le lendemain. Je hochai la tête, contente de ne pas faire face à une réticence inappropriée.

Leyna semblait mal à l'aise. Il y avait de quoi vues les blessures infligées. Je la croyais pourtant un peu plus maîtresse d'elle-même. Lorsqu'elle prit la parole, ce ne fut pas pour m'expliquer ce qui avait abouti à ce résultat, mais pour s'excuser. Elle sembla vouloir chasser ce détail rapidement, m'apprenant que le colosse constituait un excellent maître d'armes. Je contins de justesse une remarque sur le côté cocasse de la chose. Malmener à ce point un homme censé guider les autres par son savoir en matière de combat...

"Je vois. Encore un sujet impossiblement urgent à aborder..."

J'esquissai un sourire au brin de lassitude qui m'avait échappé. Mercurio reprit la parole, m'annonçant qu'il s'apprêtait à soigner la jeune femme avant mon arrivée. Curieusement, il voulut savoir si j'étais intéressée. La jeune semie-elfe me devança en présentant son poignet meurtri, l'incitant à prouver son savoir. Je me contentai d'un signe du chef positif.

"Grandement, Mercurio."

Disposer de magie curative ne faisait pas de moi une guérisseuse. Dans le domaine, j'avais encore beaucoup à apprendre. L'humoran avait peut-être un sale caractère, mais il savait y faire. S'il était d'humeur à me former un minimum, il aurait été plus que malvenu de cracher sur cette opportunité. De plus, étant sans doute la seule autre personne à bord disposant d'énergie curative, savoir soigner notre soigneur pouvait s'avérer crucial. Et je gardais à l'esprit que si, un jour, il devenait trop dangereux, il me faudrait l'écarter sans mettre mon équipage en danger.

"Montrez-moi."

J'avisai d'abord le visage de Leyna. Je ne lui en voulais pas personnellement, même si j'étais quelque peu déçue. Mais je me décidai à attendre d'entendre le fin mot de cette histoire de sa propre bouche. Je regardai ensuite l'humoran puis abaissai mes yeux clairs sur la blessure. S'il tenait parole, le poignet de Leyna serait bien mieux soigné que le mien ne l'avait été.

Tout de même, j'avais de la chance d'être parcourue de sève plutôt que de sang. La tension des derniers jours avait été extraordinaire. J'avais quelques fibres nouées, mais heureusement, j'étais encore bien loin du point de rupture. Il fallait croire que la mer savait vraiment vous changer quelqu'un !


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Dernière édition par Mythanorië le Ven 24 Avr 2015 21:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Ven 24 Avr 2015 20:28 
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Péripéties de Rascasse - Chapitre XVI



Péripéties de Rascasse

Chapitre XVII




La prêtresse s'était écrasée devant la capitaine, se répandant en excuse. Forte tête comme elle avait prouvé l'être, s'en était même étonnant. Était-ce son grade qui l’impressionnait autant ? Il n'y avait franchement pas de quoi, un capitaine était un crétin comme un autre, surtout en ce qui concernait l'oudio. Pourtant, à l'égard de l'humoran, elle était bien moins tendre. Lorsque celui-ci affirma vouloir s'occuper de son poignet, elle lui dit d'un ton dédaigneux de faire son travail en le lui tendant. Comme s'il avait des ordres à recevoir d'elle. Si elle continuait comme ça, ce serait des gifles qu'elles recevraient, pas des soins.

Il la regarda du coin de l’œil en fronçant les sourcils, lui prenant le bras avec une forte envie de lui serrer jusqu'au sang, mais il n'en fit rien. L'oudio se déclara intéressée. Bien, rien de tel qu'une petite leçon pour se mettre en valeur. Le coq, il pourrait toujours bien le faire, finalement. Mais il le ferait à son aise.

Avec un équilibre approximatif, il entreprit de s'accroupir avant de finalement se laisser tomber lourdement les fesses sur le pont, dos collé au bastingage. La peau-bleue et l'oudio, un peu obligée par la circonstance, le mimèrent en se baissant.

"Bon. 'lors un truc hyper-important à savoir. On peut pas just' bombarder une partie du corps avec d'la magie d'lumière, comme ça et s'dire après qu'tout va bien dans l'meilleur des mond'. Non. C'pas assez efficace comme ça. Si c'est grave le gaillard il peut encore avoir mal, rechuter ou carrément en clamser. Pour faire bien, y faut qu't'apprennes à ressentir la blessure. Bon, là, ça va être vite fait, pasque ça s'voit. C'est un p'tit peu gonflé, et puis surtout qu'j'sais déjà c'qui s'est passé, mais r'gad. J'fais ça lent'ment pour qu'tu captes."

Il plaça sa main libre au-dessus du poignet et une faible lueur de fluide de lumière s'en échappa.

"Pour l'instant, j'soigne rien du tout, là. Juste, avec un tout p'tit peu d'magie, j'réussis à comprendre c'qui va pas. Comme si j'voyais l'intérieur. C'est 'achement utile, sur un coup comme ça. Pasque si la fracture est déplacée et qu'j'fais régénérer l'os de traviole, j'dis pas l'merdier pour tout remettre normal après ! Y a des tas d'conneries comme ça d'possible, alors faut faire gaffe. Donc des fois, faudra remettre l'os dans l'axe, à la main. Ça aussi, ça s’apprend. On peut pas faire n'import' comment. Bon, là, c'est pas l'cas...", dit-il en interrompant ses fluides. "J'ai r'ssenti qu'la fracture était au niveau du haut du radius, juste en dessous d'l'extrémité et qu'c'était toujours aligné. Alors maint'nant qu'j'sais ça, pas la peine de bombarder toute la zone comme un bourrin. Non non non, ma bonne dame !", dit-il en remettant sa main par-dessus. "Si j'faisais qu'bombarder tous mes sorts, j'm'épuiserais comme un débile pour rien. Faut juste s'concentrer sur la zone à soigner, là le haut d'l'os, et laisser couler tranquil'ment un p'tit filet d'fluide qui va traverser les chairs pis l'atteindre. Voilà, c'est fait. Après, si j'veux fignoler, j'peux aussi m'occuper d'l'écchymose, là, qui fait l'gonflement. Avec un léger sort de zone, ça t'refout tous les p'tits vaisseaux comme à la normale."

Il finit par relâcher le bras guéri de Leyna et continua quelques phrases pour conclure :
"Voilà, si la blessure s'voit pas, toujours commencer par chercher à la ressentir, ensuit' soigner l'plus grave et puis fignoler. Dans ma cabane à Dahràm, j'le faisais toujours payer en supplément, le fignolage, moi !", dit-il avant de rigoler grassement. "'fin bref, pour ressentir la blessure, c'est simple. Tu passes ta main d'vant, tu sors une toute petite partie d'tes fluides sans les faire agir direct'. Juste, t'observes, grâce à eux. Au début c'est un peu galère, j'cache pas. Pasque le soin d'zone il part vite tout seul. C'est un peu comme si on te d'mandais d'assommer une fourmi avec ton poing sans la tuer. Faut apprendre à gérer la puissance. Mais à force, ça devient d'l'instinct. Et puis comme ça, tu t'épuiseras moins et ça, c'est hyper-important quand y a beaucoup d'gars à soigner !"



Péripéties de Rascasse - Chapitre XVIII

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Ven 24 Avr 2015 21:43 
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*3*



Après avoir attrapé la Prêtresse, Mercurio se laissa choir le long du bastingage. Je me baissai à mon tour en mettant un genou à terre. Moins j'aurais mis de temps à me relever en cas d'urgence, mieux cela aurait valu. Le guérisseur commença par préciser qu'y aller brutalement et à l'aveugle en matière de magie curative risquait de faire plus de mal qu'autre chose. Je retins de justesse un froncement de sourcils au soudain tutoiement que le gaillard se mit à employer. Non, franchement, ce n'était pas demain la veille qu'il allait avoir une once de respect pour moi. Mais je pris sur moi. J'étais là pour apprendre.

Diagnostique visuel de la blessure, puis utilisation infime de magie pour sonder la zone touchée. Il fallait sans nul doute un bon contrôle de ses fluides pour y parvenir. De ce côté-ci, je n'appréhendais pas trop. J'avais appris à manier ma magie d'eau avec précaution et précision. Restait à pouvoir l'appliquer à celle de lumière.

Professionnellement, il expliqua où se situait la fracture de Leyna'. Bien lui en prit, car à part un beau bleu, rien à mes yeux clairs ne laissait songer que l'os avait été partiellement brisé. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer sur ce pont pour en arriver là... La magie du guérisseur se concentra sur le point en question. Le plus gros fut rapidement soigné. Le félin précisa ensuite qu'il était possible de faire disparaitre l'ecchymose à l'aide d'un sort sur la zone.

Sa prestation achevée, il poursuivit. J'en appris davantage sur lui. Il avait apparemment vécu à Dahràm, cité réputée même en Imiftil pour son côté désordonné et dangereux. Cela expliquait son pragmatisme et sa façon bourrue de parler. Il récapitula les points importants. Sonder la blessure avec une infime parcelle de magie sans déclencher le soin de surface, réparer les dégâts en profondeur s'il n'y avait pas besoin de replacer la structure du corps auparavant, puis terminer par "l'accessoire".

Peut-être était-ce parce que j'étais oudio, mais l'idée des os brisés, de la chair ensanglantée ou écrasée ne me rebutait pas. Je ne me sentais pas franchement dégoûtée ou empathique, mais peut-être était-ce juste lié à l'absence de visuel. Savoir comment étaient constitués les corps des êtres à sang rouge m'intéressait grandement, mais intégrer tout le savoir maritime primait. Toutefois, nul doute qu'un bon médecin pouvait aussi faire un excellent tueur avec ce genre de connaissances. Cette pensée resta étrangement rivée dans un coin de ma tête de bois.

Mes yeux clairs avisèrent le guérisseur.

"Une leçon en toute clarté. Merci Mercurio. Le contrôle de fluide ne me posera pas de problème, mais je vais devoir accroître mes connaissances en anatomie."

Je reportai mon attention sur la prêtresse en me redressant. J'esquissai un très léger sourire malgré le ton quelque peu réprobateur et las de mes paroles.

"Une fracture... On peut vraiment dire que vous n'y êtes pas allée de main-morte. Une autre forme de leçon, je suppose."

Nous allions devoir discuter de ce qui s'était passé, et surtout de cette histoire de maître d'armes. Mais j'étais certaine qu'elle connaissait mes intentions. Nul besoin de les formuler sur le moment. J'avisai le soleil presque disparu. Demain en milieu de journée, voire en fin de matinée si les vents étaient avec nous, nous allions rallier la zone de l'épave. Je m'abstins de justesse de le formuler, n'ayant aucune envie de revenir sur cette décision ou de devoir m'expliquer encore, chose qui m'aurait épuisé davantage.

D'un geste, je me recoiffai de mon tricorne et le relevai d'un serpentin. Le cap était donné, le pont n'était guère agité, même par les quelques curieux ayant aperçu de la lumière.



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Dernière édition par Mythanorië le Sam 25 Avr 2015 20:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 10:24 
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Le guérisseur se lança dans un long exposé sur comment réaliser une guérison. Si long, en fait, que la prêtresse fut incapable de garder son esprit fixé dessus. Il parla de la nécessité d'utiliser ses fluides avec soin, les concentrant sur la tâche qu'ils étaient sensé accomplir. Il parla, encore et encore, et sa voix faisait écho aux pensées et souvenir d'anciens earions guérisseurs... Quand elle réalisa que c'était fini, elle manqua de sursauter, bougea un peu son pouce et constata qu'il semblait parfaitement réparé.

« Je vous remercie. Je vais maintenant retourner méditer. »

Elle se leva et salua les deux personnes avant de retourner dans sa cabine pour y prendre un repos bien mérité.

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 17:46 
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Péripéties de Rascasse - Chapitre XVII



Péripéties de Rascasse

Chapitre XVIII




L'oudio le remercia brièvement, soulignant cependant qu'elle avait encore quelques lacunes en ce qui concernait l'anatomie des êtres de chair et de sang. La prêtresse, quant à elle, semblait s'être presque assoupie durant le soin. C'était une bonne signe concernant ses capacités, qu'un patient ne ressente pas la moindre sensation durant son office. Ce n'était même pas sa spécialité, l'étouffement de la douleur, à la base, bien au contraire. Pour lui il avait toujours plus s'agit d'être rapide et économe avec ses fluides en visant au plus grave plutôt que d'empêcher toute souffrance au patient. Arriver à faire ça inconsciemment était une preuve de plus de ses progrès.

Le fait était que la nuit et la fatigue se faisait sentir pour tout le monde. Nul ne s'attarda après le soin, chacun allant vaquer à ses occupations et le pont s'était quelque peu vidé, outre certains membres d'équipages qui flânaient et avaient regardé la scène de loin. Il fallait dire que la réunion de la pseudo-capitaine oudio, du guérisseur qui avait déjà fait son petit spectacle et de la prêtresse qui avait mis un grand gaillard au tapis avait de quoi attiser l'intérêt. Le genre de mélange explosif qui peut partir en vrille à tout moment et dont la survie dicte de ne pas quitter des yeux.

Mais non, cette réunion ne fut qu'un pétard mouillé et il était difficile de différencier dans l’œil des spectateurs s'il s'agissait d'une déception ou d'un soulagement.

De nouveau seul, l'humoran se releva mollement, bailla et regarda sans but les personnes qui restaient sur le pont. Molrak et Ranos, toujours collés comme deux figues, se partageaient la charge de vérifier les nœuds de corde avant la nuit. A la vigie, il y avait cette humaine un peu âgée, dans sa tenue mauve. C'était un poste qu'il trouvait affreusement chiant, vigie, il était content de n'avoir jamais eu à le faire. Rester percher comme un gland sur un chêne, se taper le soleil sur la tronche à longueur de journée sans avoir rien d'autre à foutre que de regarder à l'horizon... Ça le palpitait pas des masses, il était content de ne jamais avoir eu à le faire. S'il comprenait bien, c'était elle et le fameux Nahö qui se relayaient là-haut...

Mais d'ailleurs, ils allaient où, au fait ? La capitaine lui avait assuré qu'ils avaient changé de cap depuis leur entretien mais ce cap, quel était-il ? Quel était leur objectif, maintenant ? L'humoran se tenait tellement bien occupé sur ce navire qu'il en avait presque oublié qu'il se déplaçait... Bon, demain, il chercherait la réponse à sa question mais là, il avait des difficultés à rester éveillé. La journée avait été bien remplie, il lui fallait quelques heures de sommeil.

Il rejoignit brièvement son cabinet pour voir l'état du semi-orque. Il ronquait comme un poids mort, un filet de vomi sur le bord des lèvres. Cet enfoiré avait laissé une galette au sol ! Putain, ça puait... Médusé, le guérisseur lui laissa son cabinet pour la nuit. Après tout, il avait marqué son territoire. Il se rapatria dans les couchages pour aller s'effondrer dans un hamac libre. Cette journée était terminée.



Péripéties de Rascasse - Chapitre XIX

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 20:05 
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Aussi rapidement que cette entrevue s'était constituée, elle se dissipa. Prêtresse comme guérisseur décidèrent de rejoindre leurs quartiers. Sur le pont, quelques rares silhouettes familières terminaient des vérifications avant de passer le relai à la prochaine équipe de quart. Après avoir vérifié que les lampes étaient allumées et aptes à tenir plusieurs heures, je pris également congé. Eliwin ne m'avait pas suivi, mais je ne doutais pas qu'il avait toujours une façon de garder un oeil sur ce qui se passait à bord. Une fois dans ma cabine, je vérifiai une carte maritime davantage détaillée des côtes ynoriennes. La zone que nous allions approcher était marquée de nombreux signes indiquant un bon nombre de hauts-fonds. Il allait falloir tenir le vaisseau à distance de ces derniers. Je m'étendis ensuite sur mon couchage, habillée et bottes aux pieds. Je devais être prête à sauter debout en cas de besoin, après tout.

À chaque changement de quart, l'un de mes hommes toquait à ma porte. Il allait vraiment falloir que je désigne un second pour m'aider à relayer mes ordres. Et un maître d'équipage aussi, car je devais avouer qu'entre mes devoirs de capitaine, les charges triviales et la surveillance du bon roulement des équipes, j'avais peu de temps à consacrer à mes impératifs personnels.

La nuit se déroula sans encombres. Debout depuis quelques heures, me tenant aux côtés du timonier temporaire et d'Eliwin, j'inspectai le ciel. Finis les beaux jours. Le vent était là, poussant de lourds nuages gris avec lui. Il faisait sombre malgré l'heure avancée du matin.

"Terre en vue, Capitaine !"

Je levai le nez vers Lydia, perchée à son nid de corbeau. Mes serpentins agrippèrent mon tricorne. Voir approcher les côtes me mettait étrangement sur mes gardes. Nous avions fait un détour conséquent, mais cela n'excluait pas de possibles rencontres.

"Gardez l’œil ouvert, Lydia ! Signalez tout navire ou activité même minime sur notre cap !"

Une certaine curiosité commençait à se faire sentir sur le pont. Cela, et un peu d'anxiété aussi. Le voyage avait été relativement calme, à part les échauffourées entre membres, mais mes hommes et femmes semblaient ne pas s'être endormis pour autant.

La Rascasse était rapide. D'ici peu, nous aurions atteint les coordonnées indiquées. Restait à savoir si l'épave convoitée était accessible, et si son chargement était encore intact. Je fermai un instant les yeux, adressant une prière à Moura.


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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 20:49 
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Le temps s'écoula à son rythme, comme d'habitude, et Leyna se réveilla pour prendre un petit déjeuné correct. Il faut dire qu'elle avait oublié le dernier dîné ! Mais finalement, elle sortit de sa cabine, car le navire ralentissait. Sous un ciel gris et une houle légère mais présente, la Rascasse s'était arrêté. Le navire et son équipage étaient en attente de ce qui allait suivre... L'épave du marchand était en vue, échouée et brisée en deux sur un haut fond. La côte Ynorienne, près des montagnes du nord, était traîtresse...

Snori arriva au côté de la prêtresse.

« Alors c'est là qu'il y a le butin ? »

Elle hocha la tête.

« Ouai... enfin s'il reste quelque chose, hein ? Bon on verra... »

Elle sourit, puis se tourna vers l'équipage :

« Si trésor il y a, il nous attend ! Mettez quelques chaloupes à l'eau pour transporter les coffres... Je pars en éclaireuse... qui m'aime me suive ! »

Elle rit à l'idée de retrouver son élément, invoqua la magie de l'air pour conjurer une bulle autour de sa tête, puis sauta par-dessus bord. Snori, qui devait la prendre au pied de la lettre, cria :

« Ceux qui ont peur de l'eau sont des marins d'eau douce ! »

Et il sauta à sa suite. Leyna percuta l'eau et se mit à nager. Elle avait l'impression que ça faisait une éternité ! Sa robe à écaille et sa cape d'argent glissait dans l'eau, lui donnant l'air d'un poisson luisant malgré les nuages qui couvraient le ciel. Elle nagea droit vers l'épave, manquant pourtant d'oublier cette cible dans son bonheur de retrouver l'élément liquide.

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Mar 28 Avr 2015 23:51 
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Péripéties de Rascasse - Chapitre XVIII



Péripéties de Rascasse

Chapitre XIX




L'humoran se réveilla avec une sensation étrange.
Il savait avoir cauchemardé. Un cauchemar tardif, dans lequel il revivait la torture des marais sans fin d'Omyrhy et du danger saurien qui était là, toujours présent, mais qui ne se révélait jamais. Quelques détails avaient cependant changé. Ce traumatisme passé, il le revivait avec la présence de Heartless, Leyna, Iguru, Klaus et la fille des dunes de l'équipage de Garriar. Pourquoi eux et pas d'autres ? C'était sans doute inconscient, mais une réponse instinctive le frappa. Chacun était là pour une raison différente. Chacun, à sa façon, l'avait choqué. La peau-bleue semblait faire tâche là-dedans. Il ne la connaissait pas depuis longtemps. Elle n'avait rien fait pour mériter une place particulière dans sa mémoire... Mais son esprit, emprunt des frais souvenirs de la bagarre de la veille, devait avoir jugé bon de l'incorporer dans cet étrange songe.
Il était étrange de faire ce rêve si tard après les évènements. Ceux-ci l'avait choqué, il n'y avait pas de doute, mais c'était la première fois qu'il les revivait en rêve. Pourquoi maintenant ?
De plus, le rêve en lui-même n'eut pas le temps de s'achever et ne se termina d'aucune façon. Il avait été réveillé par la quinte de toux matinale de Molrak et avait bien du mal à retrouver ses repères, les vapeurs de la veille n'aidant pas non plus. Aussi, il fut étonné par la fraîcheur du temps à son réveil. Il n'avait pas encore mis le pied dehors qu'il sentait déjà le temps extérieur de sa couche. Les remous du navire était un peu plus fort qu'à l'accoutumée, il faisait une humidité froide à s'en glacer les os et l'on entendait un vent peu violent mais constant siffler sans arrêt.

Il s'assit avec précipitation sur le rebord du hamac avant d'être pris d'un grand frisson dans le dos. Bien qu'il ait largement fait sa nuit, il lui semblait presque n'avoir aucunement dormi.

Apparemment, il s'était levé à peu près en même temps que tout le monde. Aux premières minutes du réveil, tout le monde était un peu dans le gaz et ceux qui émergeait faisaient de leur mieux pour faire ce qu'ils avaient à faire sans réveiller les autres mais fait était de constater que tout le monde avait commencé à ouvrir l’œil. Et les derniers qui se tournaient dans leur hamac en poussant de petits souffles ou gémissements ne faisaient que retarder l'échéance de quelques minutes. Après tout, ils étaient déjà réveillés.

Il fit un saut dans son cabinet pour constater que le semi-orque y était toujours, et toujours endormi. Oh, et encore cette odeur de vomi qui empestait... Au réveil c'était vraiment le genre de flagrance dont on se passait. Il allait le laisser dormir, mais il n'était pas question de laisser auprès de lui toutes ses affaires. Il alla dissimuler sa bourse de yus dans un coffre de haricot plus loin et récupéra le katar-dragon avant de monter sur le pont.

Des nuages gris et noirs assombrissaient un ciel, s'écartant les uns les autres au gré du vent. Ils semblaient prêts à partir en tempête à tout moment. Le soleil était presque invisible derrière l'épaisseur nuageuse si ce n'était ce halo rond de luminosité qui se détachait de tout cela. Ce temps, ça puait. Ça puait bien la mort même.

L'équipage, presque au complet, se retrouvait là, sur le pont, médusé par cette météo matinale et la vigie, Lydia, venait d'annoncer terre en vue avant de se rendre compte qu'il s'agissait en fait d'un haut-récif sur lequel s'était brisé en deux un grand navire marchand.

Qu'avait-elle fait, cette foutue capitaine ? Elle avait osé prendre le risque de les emmener ici quand même ?! Mercurio s'angoissa soudainement. Alors il était proche de l'Ynorie. Proche de la guerre. Proche d'Oaxaca et de ses horreurs. Son sang ne fit qu'un tour. L'oudio était folle de les avoir emmener ici, elle ne se rendait pas compte. Ils n'avaient rien à faire là. Rien. Et personne ne semblait s'en rendre compte.

Ils étaient tous là, tout content d'aller chercher bonheur dans un bateau de commerce éventré par les rocs et par les eaux. Bande d'inconscients de merde !

L'humoran désespérait de cette situation, se trouvant encore le seul être sensé de ce putain d'équipage. Il aurait bien été tenté d'en vouloir à la capitaine mais depuis hier, sa petite histoire avait circulé parmi les hommes et les femmes de ce navire quand même. Et tout le monde savait où on allait. Et personne n'a bronché. C'était... fantastique. Pas un pour rattraper l'autre. Pas une prise de conscience, pas un brin de bon sens, non, rien. Quoi ? La guerre du côté de l'Ynorie avec l'armée d'Oaxaca et des monstres légendaires, le pire de la raclure interspatiale que ce monde ait jamais porté ? Rien à foutre ! Allons en zigzaguant sur les hauts fonds risquer nos vies pour fouiller un bateau dont on n'est même pas sûr de l'état juste à kilomètres de la pire guerre du siècle avec le très faible espoir d'y récupérer quelques yus ! C'est vrai que le jeu en vaut foutrement la chandelle, bordel !

Le spectacle lui parût d'autant plus absurde en voyant les peaux-bleues, tout contents, se jeter à la flotte avec un enthousiasme enfantin. Ils n'avaient encore rien trouvé que des chaloupes étaient en route pour rapporter des supposés trésors qui, évidemment, n'auraient pas eu la bonne idée d'aller se noyer au fond du gouffre. Il se ruait là-bas comme s'ils savaient que le légendaire coffre caché de Barbécru s'y trouvait.

Abasourdi par cette absurdité, Mercurio resta un instant figé. Il ne savait plus quoi faire.
Il sentait juste que le mieux était pour le moment de continuer à fermer sa gueule et d'accompagner les hommes. Surtout, qu'on ne le prenne pas pour un lâche ou un incapable. Mieux, ce serait certainement dans les instants de péril qu'il aurait le plus de chance de pouvoir escamoter le commandement de Mythanorië...

Il plongea alors dans l'eau. Elle était gelée et le vent d'ouest rendait la natation difficile, mais ils s'approchaient...



Péripéties de Rascasse - Chapitre XX

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A propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand père racontait,
celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué...
C'est la morale des temps nouveaux.
Ceux qui te mettent dans la merde, ne le font pas toujours pour ton malheur
et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur.
Mais surtout ceci, quand tu es dans la merde, tais-toi !

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Mer 29 Avr 2015 13:43 
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La Rascasse stoppa à bonne distance des récifs. Toutefois, je n'eus pas le temps de briefer l'équipage que Leyna lança le mouvement, incitant mes hommes à la suivre et ordonnant la mise à l'eau de chaloupes. Cette fois-ci, je ne masquai pas mon geste, plaquant la main contre mon front de bois. Je la vis s'éloigner à travers les flots, suivie de près par Snori. Plus étonnant encore, et sans que j'eusse besoin de me prendre le bec avec lui, Mercurio plongea à son tour. Etrange, mais la présence du guérisseur pouvait s'avérer utile.

Il allait falloir du temps pour que les coques de noix soient mises à l'eau. Je me tournai vers Nahöriel et Eliwin.

"Elivan, je te confie la Rascasse."

Malgré son foulard, je pouvais deviner la désapprobation de l'ancien capitaine. Il avait juré de me protéger, mais je voyais au-delà.

"Je me joins à l'expédition. Il faut que quelqu'un d'expérience reste à bord. Si d'aventure la Rascasse encourait le moindre danger, je veux que tu la sortes des récifs."

Je me retins de rajouter "avec ou sans nous". Je n'étais pas encore prête à accepter de devoir sacrifier une partie de l'équipage pour en préserver une autre. Un jour, peut-être, mais pas sur l'heure. J'avisai alors Nahöriel, qui leva brutalement une main.

"Ohlà Cap'taine ! S'tu veux qu'j'reste à bord, ben j'suis désolé, mais j'peux pas. Où tu vas, je vais !"

"Où va Leyna, plutôt, non ?"

Le semi-elfe fit étrangement une moue vexée.

"Eh ! J'suis pas l'genre de gars à lâcher ses amis pour une nana, même si elle est incroyable..."

Je déroulai mes serpentins, lui assénant une claque dans le dos qui le fit chanceler sur ses appuis puis rire en se frottant le nez. Ses yeux marrons brillèrent, comme s'il attendait quelque chose de ma part. Mon changement en mon autre forme, sûrement. Mais je ne cédai pas à cette pulsion irréfléchie. Je ne comptais avoir recours à la force animale qu'en cas d'urgence ou de nécessité. Après tout, je n'avais nulle envie d'effrayer mes compagnons. Ceux qui étaient partis ignoraient que je possédais cette capacité.

Après avoir confié mon tricorne à un marin, je bondis hors de la Rascasse. Un instant, je crus que mon manteau allait me gêner, mais pas du tout. Il semblait taillé pour fendre les flots et ne pas se gorger inutilement d'eau. À ma suite, Nahöriel plongea. Il resta sous la surface un moment puis émergea avec un grand sourire. Cette vie maritime lui convenait parfaitement.

Sérieuse, je regardai droit devant puis sur les côtés. Même avec une éclaireuse, mieux valait rester prudents.


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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Mer 29 Avr 2015 17:33 
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Elle nagea longtemps, s'abandonnant à l'onde pure qui guidait autant son corps vers l'épave que son âme vers la félicité. L'eau glissait sur son corps en une douce caresse et elle pouvait à loisir plonger plus en profondeur pour admirer la vie, si intense prêt des côtes... encore qu'il lui sembla qu'il y en avait assez peu. Ce devait être signe de tempête, que de voir les animaux se cacher au fond. Il ne faudrait pas trop tarder. Cela lui remit l'épave en tête et elle se dirigea dessus, jusqu'à arriver au niveau d'une brèche dans les cales. Parfait !

Le lest s'était vidé à cet endroit, formant une sorte de petite plage sur le récif. Parfait pour les chaloupes. Elle s'y engagea et regarda dans la cale. Celle-ci contenait des tonneaux, sans doute de la boisson qui devait être imprégnée d'eau salée. Hélas, la marée avait dû faire perdre beaucoup de marchandises...

Snori arriva à son tour et regarda avidement autour de lui, cherchant déjà le trésor, mais il devait être ailleurs..

Elle se retourna vers le large pour voir si d'autres l'avaient suivi et où étaient les chaloupes. Elle aurait dû attendre d'être sûr que l'équipage venait ! Elle aurait dû demander à la capitaine ! Décidément, son impulsivité allait finir par lui jouer des tours...

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Mer 29 Avr 2015 18:38 
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Péripéties de Rascasse - Chapitre XIX



Péripéties de Rascasse

Chapitre XX




Mercurio regretta vite de s'être encombré de ce fichu katar. Cette saloperie était lourde et le forçait à faire deux fois plus d'effort pour nager. Déjà que ce n'était pas facile, pour les peaux-velues comme lui, alors si en plus il se créait des handicaps...

Quoi qu'il en était, il arriva enfin à s'agripper au rebord de l'épave, respirant lourdement en regardant la Rascasse Volante plus loin. Il pensait que d'autres auraient suivi, mais non. Ces mous du bulbe rachidien s'étaient juste entassés contre le bastingage et les regardaient sur l'épave avec un air niais. Ils avaient peur de quoi ? On était sur la côte d'Ynorie ici, pas dans la mare aux drakarns !

Lorsqu'il retrouva assez de force pour monter au sec, il entendit de nouveaux bruit de plongeon derrière lui. Et oui, évidemment, avec un corps en bois sec, on avait moins peur de se noyer. L'oudio, suivi du pleurnichard qu'il avait guéri, s'avançait. La capitaine qui abandonnait le navire ? C'était du propre. Qui allait donner les ordres, là-bas, maintenant ? Enfin bref, Mercurio était las de compter toutes les erreurs de commandement de la femme-arbre.

Il se rapprocha des peaux-bleues et vit le mâle, Snori, regarder avidement autour de lui. Quel crétin. Ils étaient sur un navire marchand, rien de plus, et ils étaient dans les cales. La cargaison en elle-même pouvait parfois être intéressantes mais visiblement, il n'y avait ici rien de plus à piller que des tonneaux. Certainement du vin ou de la gnôle. C'était donc ça, que ce navire transportait ? C'était ça, qui valait tout ce périple ? Non, certainement pas. Ça pouvait toujours être un petit plus à récupérer, il ne disait pas, mais bon... L'intérêt de piller un bateau de marchandise, c'était plutôt les yus qu'ils pouvaient contenir. Et les yus, il n'y avait pas de mystères, ils étaient souvent planqués bien au chaud dans la cabine du capitaine. Il fallait donc accéder au pont.

"J'monte.", dit simplement Mercurio pour les prévenir avant de se placer là où la structure du navire avait cédée.

L'avantage d'être un peau-velue, c'était les griffes. Grâce à elle, non seulement si on voulait être méchant en baston c'était bien sympa mais aussi, ça permettait de pouvoir grimper facilement partout où plein de races auraient eu plus de mal. Plantant alors ses griffes dans le bois, s'aidant des interstices entre les plaques de bois, l'humoran escalada la paroi. S'il avait l'occasion de récolter les lauriers de la découverte du trésor, il n'allait pas se priver.



Péripéties de Rascasse - Chapitre XXI

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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Jeu 30 Avr 2015 18:15 
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Ceux qui m'avaient précédée étaient déjà dans et sur l'épave. Voir un vaisseau ainsi penché à ce point sur le récif fit se serrer mon écorce. Je me jurai de ne jamais laisser la belle Rascasse finir ainsi. Ma priorité était de me rendre dans la cabine du capitaine, histoire de voir si les registres s'y trouvaient toujours. Carnet de bord et listes de la cargaison allaient s'avérer indispensables pour m'assurer que cette épave était bien la bonne, et évaluer aussi le degré de pillage du navire.

J'avisai la silhouette de Leyna comme je le pus en arrivant, la gratifiant d'un regard réprobateur mais sans articuler un mot. J'espérais qu'elle avait comprit d'elle-même la sottise de son comportement. Se porter volontaire pour partir en éclaireur était louable. Le faire sans attendre l'avis du commandement l'était déjà moins.

Nahöriel émergea à son tour et s'ébroua comme un jeune animal. Il leva le nez vers la forme en pleine ascension de Mercurio, qui avait entreprit de se hisser sur le pont. J'y jetai aussi un œil. Avoir du sang félin devait l'aider. Grimper une paroi aussi inadaptée ne devait pas être de tout repos. Je fronçai les sourcils. Même si le guérisseur avait su faire la preuve de son savoir, lui faire confiance aussi facilement n'était pas ma ligne de conduite.

Je jetai un regard à Nahöriel. Je connaissais ses capacités en matière d'escalade, mais j'avais toutefois un doute.

"Si tu peux le suivre, fais-le. Et si vous parvenez à la cabine du capitaine, essaie de voir s'il y a des carnets ou des cartes comme les nôtres qui soient encore lisibles. Si ce n'est pas envisageable, contente-toi de nous rejoindre."

Le jeune brun me lança un regard interrogateur puis fit un signe de tête.

"À tes ordres, Cap'taine !"

Le semi-elfe avisa brièvement Leyna et Snori puis extirpa des lames courtes et effilées, tout en examinant la paroi à attaquer. Dagues de jet sans doute. Il avait du les acquérir à Tulorim, car elles ne me disaient rien.

Je gardai un serpentin sur la garde de mon épée. Cela faisait plusieurs jours que le navire était échoué. Qui sait si quelques créatures marines n'y avaient pas élu domicile avant notre arrivée ? Je m'étais d'ailleurs attendue à quelques corps pris au piège dans cette épave. L'équipage du navire avait-il réussi à s'en tirer entièrement ?



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 Sujet du message: Re: La Rascasse Volante (Guilde : Confrérie d'Outre-mer)
MessagePosté: Jeu 30 Avr 2015 18:57 
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Mercurio fut le premier à arriver. Surprenant. Un être mi-homme mi-chat n'aurait-il pas dû avoir peur de l'eau ? C'était un bon point pour lui. Il acceptait Moura. Il se lança aussitôt à l'escalade de la coque.

« Quel andouille, c'est dans les cales que se trouve la cargaison. » marmonna Snori.

Mythanorië et Nahöriel étaient arrivés eux aussi, et la capitaine fit les gros yeux à la prêtresse qui se mordit les lèvres et préféra ne rien dire. La femme-arbre envoya Nahö à la suite de l'humoran.

« Bon, on y va ? » s'impatienta Snori.

Leyna hocha la tête et entra dans la cale. L'endroit était humide et rincé par les marées, et elle vit bientôt quelques squelettes soigneusement récurés par les créatures marines, Moura avait pris son dû, ce qui évitait au moins le spectacle répugnant de cadavres gonflés... En revanche, la progression était rendue difficile par l'inclinaison du navire échoué. Associé aux planches glissantes, il en découlait que la jeune femme manqua plusieurs fois de tomber. Snori, plus à l'aise, s'élançait et la devançait, les yeux brillants à l'idée de trouver le trésor le premier.

Elle arriva bientôt dans le couloir central. Il allait falloir explorer les plusieurs compartiments des cales pour trouver la cargaison précieuse...

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