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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Dim 8 Nov 2015 17:12 
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Kadria hocha la tête, visiblement parfaitement mise au courant de tes pensées par sa faera :

"Thimoros peut servir les desseins de Phaïtos, s'il est correctement canalisé. La mort donnée dans la paix permet de sauver les âmes. Te sens-tu capable de canaliser le chaos lui-même ?"

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Dim 8 Nov 2015 19:39 
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Un gloussement lointain

Le regard de Kadria se fait insistant et ses sourcils se froncent. D'un bref mouvement de la tête elle rassemble ses pensées, ou alors communique avec sa faera. Morgoth achève un triple looping avant de venir se poser aux pieds de Daemon, histoire de l'observer avec ses grands yeux pâles. Le semi-elfe est embarrassé, va-t-il devoir se trimballer cette faera jusqu'à la fin de sa vie ? Aussi mignonne soit-elle, c'est décontenançant. Elle virevolte aussi bien dans les airs que dans sa tête...

« Thimoros peut servir les desseins de Phaïtos, s'il est correctement canalisé. La mort donnée dans la paix permet de sauver les âmes. Te sens-tu capable de canaliser le chaos lui-même ? »

Daemon abaisse les yeux, réfléchit à cette tirade. Que sous-entend elle ? Contenir Thimoros lui-même ? Elle parle surement du gantelet... Mais alors que l'angoisse le gagne, Morgoth le réconforte d'une manière indescriptible. Lui insufflant la confiance nécessaire pour répondre calmement.

« De par leurs natures divines, mort et souffrance sont liées. La souffrance influence la mort et condamne les âmes aux landes éternelles. J'ai conscience des enjeux de la mission accordée aux Messagers. Nous devons dispenser la justice infernale, œuvrer autant pour les morts que les vivants. Si tel est votre question... Oui, je souhaite incarner le bras de la justice, l'extinction au service du repos éternel ! »


Un frisson de plaisir et de souffrance

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Dernière édition par Daemon le Lun 9 Nov 2015 21:04, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Dim 8 Nov 2015 19:48 
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La maîtresse de l'ordre sembla encore hésiter un instant... Puis, elle sortit de sa besace... le gantelet de Thimoros qu'elle te tendit. Elle te regarda intensément, comme si elle souhaitait que tu prennes conscience de l'immense confiance qu'elle plaçait en toi par ce geste.

Puis elle se retira, silencieuse comme elle était venue.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Lun 9 Nov 2015 21:03 
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L'extinction au service du repos éternel !

Le regard de la dame des brumes se fait plus pénétrant encore... Le semi-elfe ne sait quoi penser. Il n'ose même plus penser d’ailleurs, cette femme lit en lui comme dans un livre...

Après une concertation apparente avec sa faera, tandis que Morgoth reste toujours muet, elle attrape sa besace perdue dans les plis de sa robe et l'ouvre cérémonieusement pour y prélever son contenu : le gantelet de l'obscurité ! La convoitise de Daemon s'empare à nouveau de lui. Comme hypnotisé, il ne lâche pas l'objet des yeux, d'une main à l'autre, Kadria finit par tendre la relique turpide. Elle le regarde intensément, soulignant que ce don est un gage de confiance. Après tout, rien ne l'oblige à lui céder cette relique démoniaque.

Daemon s'en saisit, et dit :

« Je ne vous décevrai plus. »

La maîtresse de l'ordre hoche la tête, la situation est claire, inutile d'abonder davantage. Elle s’éclipse entre les lauriers, aussi silencieusement qu'elle est arrivée.

Daemon et Asad échangent un regard avant de l'abaisser sur le gantelet aux reflets flamboyants. Il ne réalise pas. Il ne réalise pas qu'il le tient enfin entre ses mains... Il caresse le cuir d'une facture divine. La sensation l'enivre d'un plaisir étouffant. Ses doigts glissent jusqu'à l’entrebâillement, s'introduisent, un frisson de plaisir et de souffrance parcourt son échine. Les doigts arachnéens se mouvent, s'ouvrent et se referment alternativement. Il saisit son poignet pour présenter ce bras à la lune, tel un nouveau membre !

« Euh, à présent tu pourrais m'expliquer tout ce qui vient de se passer ? »


Petit déjeuner

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mar 10 Nov 2015 13:29 
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Un frisson de plaisir et de souffrance

Le bruit sifflant du vent sur les contreforts résonne dans la chambre, haute de plusieurs mètres, une série de fenêtres s'étend sur le mur, mais l'essentiel de la luminosité est apportée par une somptueuse rosace, irradiant d'un éventail de couleurs chatoyantes. Daemon s'enroule dans les draps de velours bleu, gémissant et s'étirant.

" La nuit fut reposante? "

Il se redresse et papillonne des yeux. Morgoth, la faera s'étant éprise de lui, le scrute de ses grands yeux livides. Trop enfariné pour parler, Daemon hoche de la tête et répond mentalement. Le sol de pierre sous ses pieds est froid, il se dirige en direction d'une glace pour se contempler. Son torse est encore maculé de bleus et de cicatrices. Néanmoins, la douleur se fait lointaine. Le cuir s'enroule autour de son bras, presque symbiotiquement, le gantelet d'obscurité lui va à ravir. Il se plaît à prendre la pause et à stimuler ses biceps en s'admirant.

Il déverrouille difficilement les loquets rouillés des fenêtres, le vent pousse les battants pour s'engouffrer dans la loge. Accoudé au rebord, il distingue la petite cour et son bassin en contrebas. Au-delà, un océan de verdure s'étend jusqu'à l'horizon.

Après tout, se faire à cette nouvelle vie ne sera pas si compliqué...

Daemon descend et croise Asad dans l'escalier en colimaçon, le basané indique qu'un petit déjeuner est servi dans le boudoir rouge. Ils descendent accompagnés de Morgoth mimant des bonds de marches en marches.

Une miche de pain, un pichet de lait et des fruits rouges. Sans autre procès, Daemon se jette sur les denrées.

" Puis avoir une coupe de lait? Maow ! "

Asad bondit de son fauteuil.

" AHH ! Le chat fantôme qui fait des bulles parle !"

Daemon explose de rire en retenant sa bouchée à moitié expulsée. Son compère est agrippé au montant du canapé.

" Je te l'ai expliqué hier, ce n'est pas un fantôme mais une faera ! Il n'arrête pas de miauler dans ma tête, pourquoi ne parlerait-il pas? se tournant ensuite vers Morgoth, Et les esprits ancestraux ne boivent pas de lait ! "

Le chat disparaît dans un tourbillon avec un miaulement de mécontentement. Après une explication de Daemon sur la nature du matou, sans trop entrer dans les détails, Asad l'invite à s'habiller car ils ont du pain sur la planche. Il faut achever la rénovation de la seconde loge dans la journée, sinon Merilian va encore gueuler...


En garde !

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Dernière édition par Daemon le Dim 13 Déc 2015 16:21, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mar 10 Nov 2015 20:03 
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Petit déjeuner

La journée bien entamée, les travaux sont quasiment terminés. Daemon achève la besogne en déplaçant quelques meubles afin d'améliorer l'arrangement de la pièce, trop anarchique à son goût.

" Tu es trop perfectionniste, nous devons seulement nettoyer et réparer, nul besoin de s'époumoner... " s'exclame Asad avachi dans un fauteuil.

" Arrête donc de glander et viens m'aider. "

Ils sortent de la loge et empaquetent les déchets dans une grande toile. Trimballer ce baluchon gigantesque n'est pas mince affaire. Ils finissent donc par l'abandonner dans un coin perdu du château, croisant les doigts pour ne pas croiser Merilian.

" Pfiou ! Qu'est-ce qu'on fait maintenant? " demande Daemon en s'époussetant les mains.

" Hum... Allons à la salle d'armes ! Je pense que tu vas aimer. "

Daemon acquiesse, ce n'est pas la première fois qu'il entend parler de la fameuse salle d'entrainement, et croiser le fer serait bien plus gratifiant que passer le balai... Enfin bon, il faut bien prouver sa valeur.

Plusieurs couloirs se succèdent dans un dédale sombre et humide. Au détour de l'un d'eux, ils croisent un Messager de petite taille. Arrivé à sa hauteur, Daemon le reconnaît. Il s'agit de Maya, la jeune fille qui accompagne la brute de garzoke dénommée Zu'Gash, un cuisant souvenir... La fillette lui adresse un sourire avant de disparaitre derrière une porte.

Une autre personne lui vient à l'esprit. Il a tellement papillonné ces jours-ci, qu'il n'a même pas songé à Korben. Ne l'ayant pas croisé depuis l'entretien avec Kadria, il craint que le nain ne soit plus de ce monde...

Oh et puis après tout il s'en tape !

Ils aboutissent enfin dans une large salle, néanmoins le terme cathédrale serait plus adapté. D'une longueur indéfinissable, sa hauteur en est de même. D'immenses vitraux illuminent l'édifice d'un seul pan, les mosaïques lui sont familières... Daemon se souvient les avoir aperçus de l'extérieur, depuis la cour adjacente à sa loge.

Un détail notable achève la comparaison entre une salle d'armes et un édifice religieux. Un arsenal suspendu aux murs : glaives, haches, hallebardes, claymores, tridents, braquemarts, dagues, rapières, espadons, lances, et tout objet pointu inventé dans le but de percer autrui. Même le grand lustre se compose d'épées...

La grand-salle est déserte, Daemon galope jusqu'à son centre afin d'admirer cet édifice à la gloire du combat. Ses yeux brillent de mille feux. Il évite néanmoins de se maintenir trop longtemps sous le lustre de peur de recevoir une épée à travers l'épaule. Asad se saisit d'un glaive, le soupèse en le faisant tourner avec sa paume avant de le braquer dans sa direction.

" En garde ! "


Répercutions assourdissantes

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Dernière édition par Daemon le Mer 11 Nov 2015 18:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mer 11 Nov 2015 18:14 
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En garde !

Le regard de Daemon balaye le mur à la recherche d'une arme. Des centaines de lames sont exposées ici, mais aucune ne semble lui convenir. Un bruit de course met un terme à son examen, Asad fond sur lui, épée en main.

" Attends, laisse-moi le temps de... "

Sans pouvoir achever sa phrase, il esquive une attaque circulaire d'un bond en arrière. Pris dans son élan, Asad enchaîne d'une estoque rapide.

" Hey, attends que je choisisse une lame ! "

Asad fait tournoyer son glaive en approchant, son rire sinistre résonne dans l'immensité.

" Penses-tu qu'en combat réel ton adversaire attendra sagement? "

" Oui, on appelle ça un duel ! "

" Laisse-moi rire ! " se tord-il d'un sourire.

Comme pour ponctuer sa réplique, il se courbe en pointant son arme et fonce sur lui. Daemon beugle et détalle le plus rapidement possible. Asad le talone et tente de porter quelques coups, n'ayant pour effet qu'accentuer la course du semi-elfe.

Pendant sa fuite, Daemon remarque sa faera assise dans un coin, scrutant le pseudo-combat avec curiosité. Le basané finit par s'essouffler et s'arrête sous le grand lustre. Une lame effilée trouve enfin grâce aux yeux de Daemon, il se précipite sur le mur, prend appui sur une masse exposée et se projette à la hauteur du sabre. Le glissement de l'acier retentit, d'un nouvel appui, il bondit et tournoie pour atterrir avec agilité.

" Tu vas voir ! " gémit-il, furieux.

Les deux protagonistes sillonnent la salle pour se rencontrer dans un éclat résonnant. Les coups suivants sont plus ténus et rythmés, chaque assaut rencontre sa parade. Asad prend néanmoins le dessus, physiquement plus robuste, ses coups finissent par ébranler la garde maladroite de Daemon.

Le semi-elfe recule et répond de plusieurs coups désorganisés. Le maniement du sabre n'est pas vraiment son point fort, bien qu'il en connaisse les rudiments.

Chaque estoc réanime un pan oublié de sa mémoire. Derrière le temple, au bord du précipice, Daemon suivait les enseignements de son père. Ils échangeaient des coups de bâton en riant, à l'endroit même où se situe à présent la tombe de ses parents. Après plusieurs mois de vagabondages, il s'installa à Dahràm, ville si mal fréquentée qu'il dut s'armer d'une dague. C'est ainsi qu'il expérimenta le maniement des armes courtes au détriment des épées.

Un puissant coup ascendant brise la garde d'Asad dans une gerbe d'étincelles, le bruit sourd retentit dans la cathédrale des lames. Le basané écarquille les yeux, surprit par la violence de ce dernier mouvement.

" Tu prends enfin ton entrainement au sérieux? "

Une vague de sentiments néfastes envahit Daemon, sabre levé, il fond sur lui en expulsant un râle déchirant. L'acier rebondit, les coups deviennent plus puissants. Le combat devient anarchique, les lames fusent dans tous les sens, frappant aléatoirement. Il ne peut retenir un petit cri quand le glaive adverse entaille son bras, fort heureusement, la lame émoussée par le temps n'ouvre qu'une petite entaille.

Asad aussi perd le fil et gagne en agressivité. Une tempête de métal aux répercutions assourdissantes éclate jusqu'au renversement final... La partition s'achève sur une note vibrante. Celle d'une lame en déroute voltigeant dans les airs. Le sabre achève sa course en rebondissant au sol, s'ensuit un silence tranchant.

Daemon n'accepte pas la défaite. Il se précipite vers un pilier et décroche une flamberge. L'assaut reprend, Asad ne se laisse pas décontenancer et le désarme aisément.

(Pourquoi t'acharner à utiliser ces machins rouillés...)

Il interroge le chaton du regard.

(Laisse donc ces babioles aux autres mortels, la plus terrifiante des armes de cette cathédrale est déjà entre tes mains...)

" Mais oui ! "

Asad bondit les bras levés. Toujours en suspension, il abat son glaive sur le semi-elfe.

Bras tendu, lame entre les doigts, une douleur vive saisit la paume de Daemon. Le gantelet de Thimoros lui a permit de bloquer l'assaut de ses propres mains. Un coup de chance, néanmoins la manœuvre est douloureuse. Profitant de l’effarement d'Asad, il se dégage et enchaîne avec une droite en plein visage.


Un coup de chance

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Dernière édition par Daemon le Dim 15 Nov 2015 04:21, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Jeu 12 Nov 2015 15:35 
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Répercutions assourdissantes

Daemon ricane, fier de lui, ouvrant et refermant les doigts arachnéens de sa main gantée. La douleur est vive, mais la satisfaction d'avoir enfin touché Asad le comble. Le basané s'essuie le visage, apparemment le coup n'était pas si violent que ça.

" Un coup de chance, voilà tout... "

" J'suis piètre épéiste, mais sache qu'à mains nues c'pas la même histoire. " réplique le semi-elfe d'un ton moqueur.

Asad crache avant de lancer son arme à l'autre bout de la pièce.

" Vraiment? Alors jouons. Si tu m'atteinds une seconde fois au visage, considérons que tu as gagné. "

Face à autant d'assurance, Daemon se garde d'épandre davantage d'huile sur le feu. Chacun adopte une posture différente, le semi-elfe de profil, bras en avant avec la paume vers le ciel. L'autre ferme ses poings et fléchit ses bras.

Daemon se concentre, autant finir ce combat en un coup. Il rétracte son bras, fonce tête baissée et propulse son poing droit entre les yeux azurés de l'humain. Néanmoins, le geste trop prévisible est arrêté net par les deux mains jointes du défenseur. Sans rien y comprendre, son bras se trouve retourné de manière à infliger une tension douloureuse aux tendons.

Asad s'esclaffe, il le maitrise d'une seule main. Daemon gesticule et pleurniche jusqu’à ce que l'étreinte soit relâchée.

(Il m'a bien eu... Mon coup était trop prévisible. Le visage est toujours le premier endroit qu'on protège. Faut que j'trouve comment passer outre...)

Il approche prudemment et teste la garde avec plusieurs tapes. Pas moyen. Il accentue les assauts vifs mais le poing d'Asad s'écrase sur son visage.

" Aussi accessible que le con d'une putain. " ricane-t-il, avant de préciser le bas de gamme.

Le semi-efle fulmine en se pinçant le nez dégoulinant de sangs. À trop s'appliquer, il en a oublié de se protéger... Comment? Mais comment briser sa garde?


Plus fluide que le vent, plus solide que la roche !

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Dernière édition par Daemon le Dim 15 Nov 2015 04:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Dim 15 Nov 2015 04:06 
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Un coup de chance

Une accalmie vient dissiper le tapage du combat. Daemon sautille en se tenant le nez histoire de dissiper la douleur, tandis que les nuages se dégagent afin de laisser pénétrer des piliers de lumières à travers les vitraux. Son compère patiente tranquillement en faisant craquer ses doigts en guise d'échauffement.

(Quel piètre combattant tu fais...)

Le semi-elfe adresse du regard le chaton posté dans la pénombre.

(Plutôt que de critiquer, tu pourrais m'aider !)

(Crois-tu qu'il existe une technique miracle ? Non. Aucun mot ne pourra retranscrire l'expérience. Tu dois apprendre par toi-même. L'art de la mêlée tes étranger, peurs et controverses occupent ton esprit. Laisse les réflexions au placard, fait corps avec l'instant. Tes mouvements doivent devenir plus fluides que le vent, ton poing plus solide que la roche...)

« Plus fluide que le vent, plus solide que la roche ! »

« Pardon ? » s'étonne Asad en soulevant un sourcil.

« En garde vile catin ! »

D'un trait son poing fuse déjà à sa rencontre. D'un revers, le basané balaye l'assaut et rétorque d'en bas. Un coup de pied amortit de justesse par Daemon.

Il est clair que l'homme du désert mène la danse, ses pas guident ceux de Daemon qui recule au moindre assaut. Chaque attaque trouve aussitôt sa réponse et pousse sans cesse le semi-elfe sur la défensive.

(Bon sang, pas la moindre occasion... Comment l'atteindre au visage?)

C'est alors qu'il trouve un début de réponse, quitte à tricher un peu. De quelques pas latéraux, il oblige Asad à maintenir son attention, et enchaîne d'une droite prévisible. Le basané se prépare à parer la frappe quand les serres du gantelet se déploient. L'éventail de griffes noires déchiquette ses manches, ravage ses avants bras.

Il se dégage sous la surprise, mais Daemon resserre le poing afin de trouver son visage. Le geste est rapide et violent... mais brasse l'air. Asad esquive à une vitesse prodigieuse. Il saisit ensuite le bras fourbe pour soulever le semi-elfe en utilisant sa propre inertie afin de l'envoyer voltiger à terre.

Daemon gesticule sans succès, le basané le maintient au sol d'une prise interdisant tout mouvement.

« Alors comme ça tu comptais ruser, petit tricheur. » souffle-t-il à son oreille.

Il relâche son étreinte et s'éloigne en époussetant ses mains.

« S'en est fini pour aujourd'hui, allons plutôt rendre grâce à notre maître. »


Un escalier de fer

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Dernière édition par Daemon le Mar 17 Nov 2015 00:28, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Lun 16 Nov 2015 00:03 
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Chaque nouveau pas de sa monture l’emmenait un peu plus loin du lieu de son forfait, mais également de la lumière. Voilà quelque temps déjà qu’elle avançait au pas lent et cadencé du cheval de trait, les cimes des arbres alentours ne cessant de s’élancer toujours plus haut vers le ciel, donnant bientôt aux environs de la jeune femme un air intemporel de crépuscule alors que le soleil se trouvait encore haut et n’avait pas encore atteint son zénith. Elle ne pouvait que deviner son éclat dans les cimes légèrement éclaircies des géants jalonnant sa route.

Tout aussi troublée que sa monture, la carriole produisant un sursaut avec fracas à chaque fois que l’une de ses roues butait sur une racine émergée, Evelyn n’en cessait néanmoins d’admirer ses environs immédiats. Bien que sombres, ces troncs à n’en plus finir lui donnaient un sentiment de sécurité, plus que jamais, plus que sur la route ou plus qu’avec son compagnon d’un soir, elle sentait qu’elle se trouvait aussi loin de Kendra Kâr qu’elle le pouvait. Peut-être pas géographiquement, bien qu’elle ne ignore jusqu’au mot géographie, mais bien symboliquement. Elle avait laissé la civilisation derrière pour s’enfoncer dans cet étrange dédale végétal, l’air glacé et les bancs de brouillards tentant même de la convaincre qu’elle avait laissé derrière elle le monde des vivants au profit des environs du royaume de son maître. Le vrai celui-ci, pas cet étrange bonhomme qui avait décidé d’en finir avec elle aussitôt qu’il l’avait aperçu. Un véritable maître, impartial, aimant et accordant un vrai repos à tous ceux en nécessitant le besoin.

Pour autant elle ne se sentait pas encore prête pour accueillir l’embrassade de Phaïtos, un jour peut-être, mais elle ne devait pas cesser d’apprendre, elle n’en savait encore que trop peu, notamment sur elle-même. L’épisode de la soirée n’avait pas manqué de la plonger dans de profondes réflexions. Dispensait-elle vraiment la bénédiction de Phaïtos de manière ponctuelle ou bien le faisait-elle parce qu’elle y trouvait une forme de plaisir ? Et si c’était le cas ? Cela pervertirait-il son adoration du dieu bienveillant ? Trouver du plaisir dans l’accomplissement de cet acte la priverait-elle de la bienveillance de son saint-patron ?

Comme pour répondre à ses interrogations, sa monture s’arrêta brusquement en s’ébrouant. Un changement s’était fait sentir dans l’air, il se faisait tout à coup plus froid, plus pénétrant. Malgré son oreille habituée à déceler le bruit de pièces dans le brouhaha des rues bondées, elle ne décela pas la moindre présence autour d’elle. Du moins d’après ce que pouvait en dire ses oreilles, car ses yeux eux étaient paralysés par un phénomène surréaliste.

Avançant comme une seule personne, flottant plus que marchant, plusieurs silhouettes émergeaient des ombres autour d’elle, la menaçant d’armes tout ce qu’il y a de plus réelles. Tentant de percer les ténèbres des bures alignées autour d’elle, elle ne put s’empêcher de rentrer légèrement la tête entre ses épaules, en un geste stupide de protection alors qu’une voix glaciale semblait s’élever, les mots repris comme un chœur funeste par les autres orateurs.


~ Pourquoi as-tu tué cette homme ?

Normalement, le premier réflexe de la jeune femme aurait été de se défendre, de nier les faits. Plus d’une fois elle avait été prise par la milice de Kendra Kâr et la première règle que l’on apprenait dans le milieu était de ne jamais rien avouer. Toujours avoir l’air le plus innocent possible. Être une femme dans de cas pouvait avoir ses avantages suivant la personnalité de son captif, mais elle se doutait qu’il ne s’agirait pas de cela ici. Le vieil homme l’avait envoyé, celui qui lui avait montré la voix, celui qui avait fait d’elle plus qu’une simple voleuse à la tire. Mentir n’était pas la chose à faire, du moins le pensait-elle.

~ Par peur ai-je crû tout d’abord… Avoua-t-elle en baissant les yeux. Non par artifice, mais bien par honte devant ces orbites invisibles qui semblaient plonger au cœur même de son âme depuis les ténèbres de ces capuches.

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Paroles - #008080
Récit - #404080


Dernière édition par Evelyn le Lun 16 Nov 2015 20:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Lun 16 Nov 2015 11:05 
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L'homme sembla hésiter, puis, il fit un geste. Un autre se détacha et te fit signe de le suivre. Bientôt, un étrange cortège constitué de la moitié des hommes en noir te mena vers le sombre château en ruine, forme massive et menaçante malgré son état délabré.

Après être passé par une grande cour cernée de murs effondrés et de tours en ruines, puis par une petite antichambre au plafond absent, on t'entraina dans les tréfonds, vers une salle qui semblait enfin receler d'un peu de vie. Ici, les ombres semblaient plus des hommes ordinaires. Un planton de garde discutait autour d'une chope de bière et saluèrent les nouveaux arrivants. Néanmoins, un élément acheva de dissiper tout doutes sur le fait que tu avais trouvé les gens que tu cherchais : six gardes squelettes étaient plantés là, armés de pieux simples.

Un autre homme se présenta devant toi. Ton escorte lui expliqua la situation et il te regarda :

"Souhaites-tu rejoindre Phaïtos dès maintenant ou préfères-tu être jugée par Lord Kadria, la dame des brûmes ?"

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mar 17 Nov 2015 00:27 
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Plus fluide que le vent, plus solide que la roche !

Un escalier de fer, un couloir étroit et obscur, au fond de ce couloir une porte entrouverte d'où nous parviennent les accords d'une musique, qui en ces lieux nous paraît irréelle.

(C'est le côté obscur de la force !)

(Qu'est-ce que tu racontes ? )

Après avoir traversé l'endroit où résonne la sinistre mélopée, les deux compères s'engagent dans les entrailles du château, un dédale sombre et humide désorientant Daemon. Ils croisent plusieurs squelettes déambulant au hasard des couloirs, des messagers silencieux comme des ombres, jusqu'à ce qu'une imposante porte de bois massif se dresse devant eux. Asad l'entrouvre avec précaution, se crispant quand le grincement des gonds retentit.

Endor recèle de salles magnifiques, mais celle-ci coupe le souffle de Daemon. Plusieurs piliers s'alignent en arc de cercle, l'unique source de lumière projette leurs ombres sur les murs de pierres noircies. Un étaux de fer en forme de jarre étrangle une flamme, qui baigne le centre de la pièce de lueurs rougeâtres. Les piliers disparaissent dans un plafond de ténèbres. Surplombant l'autel crépitant, immense et majestueux, Phaïtos trône dans ses draperies de granite. Visage dissimulé au fond d'une capuche, ses d'ailes s'écartent pour enlacer la lueur des flammes.

Plusieurs messagers prient en silence, ventre à terre en signe de soumission. Asad lui fait signe d'avancer et de ne pas faire de bruit.

Daemon lève ses yeux pourpres afin d'admirer l'idole, qui, sous la lumière dansante, semble presque animée d'un vent ondulant ses tissus. Après un moment de recueillement à genoux, paumes liées, il s'affale au sol et psalmodie des prières muettes.

Le silence règne jusqu'à ce que d'autres fidèles entrent en claquant la porte, une faible agitation se devine derrière, mais Daemon reste plongé dans sa messe noire. Des gémissements, des bruits de pas brutaux et « pof » !

« Hey ! » hurle le semi-elfe.

Quelqu'un vient de lui assener un coup de pied au derrière ! Avachi par terre, il se redresse et découvre le con de nain ! La tension monte, une plainte s'élève dans sa gorge quand la main d'Asad vient l'abroger.

« Silence ! » susurre-t-il à son oreille.

Un étrange Liykor accompagne Korben, c'est amusant, les deux sont d'une rousseur criarde, comme assorties. Korben affiche un air moqueur et extrêmement énervant, avant de s'éloigner dans un escalier dissimulé dans les ombres...

Éprit de vengeance, Daemon s'y engage avec la ferme intention de lui retourner le compliment.


C'est louche

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Thème : Catacombae - Mussorgsky


Dernière édition par Daemon le Mar 17 Nov 2015 23:15, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mar 17 Nov 2015 01:05 
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A mesure qu’elle prenait conscience des êtres l’entourant, elle parvenait à discerner petit à petit des mouvements plus humains. Ils perdaient de l’apparence irréelle que son esprit leur avait tout d’abord conférer, en se basant sur l’atmosphère des environs et l’idée qu’elle se faisait de serviteurs de Phaïtos. L’enchantement se vit bientôt complètement brisé lorsque la bure lui faisant directement face se mit en œuvre d’accomplir des mouvements bien plus pratiques que fantastiques. Enjoignant d’un geste l’un de ses compagnons à lui ouvrir la voix alors que deux autres prenaient sur eux de flanquer la charrette.

Par mesure de prudence ? Ou pour l’empêcher de dévier ? De toute manière la densité de la forêt l’aurait empêché d’utiliser son moyen de locomotion dans une direction différente que l’avant, celle qu’ils semblaient justement l’inviter à prendre. Quant à ses chances à pieds, seule, dans la forêt, cernée par pareils gardes… Elle ne se faisait que peu d’illusion sur ses chances de quitter en vie l’endroit si elle devait outrager le maître des lieux.

Le petit groupe progressait rapidement dans la forêt, tant et si bien qu'une trouée dans la masse végétale ne tarda pas à laisser apparaître ce qui semblait bien le terme de son voyage. Une forme imposante émergeait en effet au-dessus des arbres, comme autant de sentinelles projetant leur ombre sur la forêt, les tours en ruines de l'antique bâtisse ne laissaient que peu de doute sur l'âge de l'ensemble. L'ouvrage s'était tenu en cette place bien avant sa naissance et, malgré l'état dans lequel elle le découvrait, risquait de continuer à le faire bien après qu'elle ait rejoint son saint patron.

Pénétrant sans un mot dans une grande cour, tout aussi délabrée que les tours la surplombant, la jeune femme arrêta tant bien que mal son moyen de locomotion, attachant sa monture avec rapidité à ce qu'elle pouvait bien trouver pour faire office de piquet avant de suivre son escorte sans empressement. Elle ne se faisait pas de soucis pour la cargaison. Celle-ci ne lui appartenait pas et quoi qu'il arrive dans l'enceinte sombre de cette forteresse, elle se doutait que quelques tonneaux seraient bien le cadet de ses soucis.

Pour autant, malgré toutes les expériences frémissantes qu'elle avait endurée jusqu'ici, un étrange sentiment de réconfort commençait à poindre en elle. Evelyn touchée au terme de son voyage, un court voyage géographique, mais qui avait commencé, elle s'en rendait compte à présent, lors de sa première rencontre avec le vieil. Il l'avait destiné à ceci, qu'elle meure ou vive, elle servirait Phaïtos et tenterait de poursuivre toujours plus loin sa soif d'enseignement.

Poursuivant leur procession au cœur du château, ils laissèrent le ciel et les cimes derrières eux, les troquant contre des plafonds de pierre et un sentiment d'enfermement. Progressant lentement, ils finirent néanmoins par achever leur voyage dans une salle qui ne partageait pas le vide humain des autres.

Les ombres qui l’accompagnaient y retrouvèrent des camarades, ceux-ci finissant de briser l’apparence d’irréalité que leur avait d’abord associé l’esprit de la tueuse. Mais plus que ces hommes étranges en bures sombres jouant au dé ou savourant le contenu d’une chope, ce sont leurs compagnons qui surprirent le plus la jeune femme. Son cœur manquant un battement, elle découvrit ce qu’elle ne pouvait manquer de reconnaître. Des cadavres… Dont les os seuls étaient encore présents. Mais contrairement aux cadavres dont elle avait l’habitude, ceux-ci se tenaient debout, sans aides et soutenaient de leurs mains osseuses les hampes de piques menaçantes.

Achevant son examen de cette variété peu commune de gardes, elle détourna le regard vers un nouvel homme qui s‘avançait vers elle. Conversant brièvement avec le chef de son escorte, il se tourna enfin vers Evelyn la surprit presque à utiliser une voix tout à fait humaine.


"Souhaites-tu rejoindre Phaïtos dès maintenant ou préfères-tu être jugée par Lord Kadria, la dame des brûmes ?"

Le fait qu’on lui laisse le choix de sa fin la surprit. Certains voyageaient-ils vraiment jusqu’ici juste pour recevoir leur bénédiction et leur aide dans le voyage qui allait les faire rejoindre le dieu de la mort ? Elle ne saurait le dire, les gens ayant souvent été l’une des grandes énigmes qu’elle s’était juré de résoudre avant de passer de l’autre côté.

Cherchant ses mots, tentant de leur donner une forme plus élégante, consciente qu’il pouvait s’agir des derniers qu’elle prononcerait jamais, elle releva néanmoins les yeux avec fougue pour dévisager l’homme. L’enseignement se ferait de plein gré, elle n’aurait pas peur de son destin.


~ Je vous rejoins humblement, envoyée par le Vagabond aux mots blancs. Je me plierais donc au jugement du Lord Kadria, dame des brûmes.

Elle avait eu du mal à composer une phrase sur ce niveau de langage, son quotidien ne l’y ayant pas préparé, aussi espérait-elle ne pas avoir commis d’impair ni insulter quiconque. C’est dans un regard mêlant espoir et résignation qu’elle dévisageait à présent son interlocuteur.

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Paroles - #008080
Récit - #404080


Dernière édition par Evelyn le Mar 17 Nov 2015 12:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mar 17 Nov 2015 01:16 
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Accompagné de Sine je parcours les couloirs pour aboutir dans le hall. Quelques gardes traînaient ça et là, l’apparence massive de Sine force le respect des gardes qui préfèrent reculer.

Je le regarde avec étonnement, il m’enjoint de le suivre d’un geste de la main et s’avance en direction de la salle de prière. J’sais que va falloir être discret, si l’autre folle y est encore j’risque juste d’me faire corriger sinon. Sine ouvre la porte délicatement, j’entre à sa suite et par réflexe la claque bruyamment…

(Oups ?)

Quelques têtes se tournent vers moi, le regard désapprobateur… J’commence à ouvrir ma bouche pour m’excuser quand Sine m’empoigne avec force l’épaule. La salle est très faiblement éclairée, offrant une ambiance tamisée. Je devine des formes éparses, en position de prière.

(Ah oui… Le silence est d’or. M’enfin tu m’diras la baston est de Myrhtil, et c’est mieux le Mythril.)

Une des silhouettes m’est familière, plutôt féminine, avec des courbes fines, des cheveux d’un noir de jais… Elle est à genoux, son fondement s’offre à moi… A mes pieds…. La tentation est forte… Je commence à me rapprocher.

Sine doit comprendre mon intention car cette fois c’est avec ses deux grosses paluches qu’il me retient. J’arrive même pas à esquisser un geste. J’ai envie de chialer, après avoir été maltraité par l’autre mégère qui siège en haut de sa grande tour, après avoir passé des semaines sans boire ne serait-ce qu’une goutte d’alcool … Voilà qu’on me privait de mon dernier plaisir… Je fais mine de me calmer, Sine me relâche peu à peu.

D’un geste nerveux je flanque un coup de pied dans l’postérieur qui se dresse devant moi. La voix qui s’exclame en s’affalant face contre terre ne peut appartenir qu’au demi-elfe, au moins j’me suis pas trompé.

Sine se baisse à mon niveau et d’une voix froide me signifie de me contrôler… Sans quoi je pourrais bien passer quelques jours dans un cachot, avec pour seule compagnie les rats, pour seule nourriture du pain moisi et de l’eau croupie. J’essaie de faire comme si de rien mais cette proposition ne me laisse pas rêveur…

Il me dépasse et emprunte un escalier dans le fond de la pièce, je me dépêche de le suivre. Les marches sont étroites et il me faut faire attention de ne pas glisser. Peu à peu une odeur aigre me parvient, elle s’amplifie au fur et à mesure et semble atteindre son paroxysme quand j’arrive devant une entrée béante. Je vois un éclat roux se diriger tout droit, je m’empresse de le suivre, je n’ai pas spécialement peur des coins sombres mais la présence de Sine est réconfortante, bien qu’il n’cause pas beaucoup.

« Sine, que penses-tu qu’on puisse trouver ici-bas ? »

« Qui sait… Beaucoup d’âmes reposent en ces lieux, et leurs anciennes enveloppes physiques bien sûr. J’ai entendu nombres de rumeurs à propos des trésors qu’on peut trouver dans les catacombes à condition de ne pas avoir peur des squelettes. »

« Bah ! Ce ne sont pas quelques squelettes qui vont nous faire peur ! »

Sine préfère ne rien répondre, on continue donc d’avancer jusqu’à arriver dans une antichambre. Des torches éteintes parcourent les murs, Sine en prend deux et m’en tend une. Je sors un vieux briquet en amadou hérité de ma mère.

Pendant quelques instants je ne peux m’empêcher de penser à elle, à son odeur le matin… Je sens des larmes se former au creux de mon œil encore valide. Elle était tout pour moi, et avoir en main un de ses objets fétiches extirpent des méandres de ma mémoire des flots d’images qui me plongent dans une douloureuse nostalgie. Ce briquet m'envoûte, m'empoisonne de pensées qui s’ancrent en moi. Et pourtant il me semble inconcevable de m’en défaire… Des scènes heureuses se jouent encore et encore dans ma tête, mais alors que je pourrais m’en réjouir, ce ne sont que des poignards qui me lardent de coups.

Je sens peser sur moi le regard de Sine et fait mine de rien.

« Désolé j’avais une poussière dans l’œil ! »

Je m’essuie rapidement à l’aide de ma manche et entreprends d’allumer les torches pour mieux y voir. La salle s’emplit d’une vive lumière, elle est exempte de tout mobilier, ses dalles d’une gris sombre absorbaient la lumière des torches. Un escalier descend de quelques marches et la surface s’aplanit, une porte en fer bloque l’accès des catacombes. Une serrure figure en son centre, Sine me dépasse et y insère une grosse clef.

« Voilà l’entrée des catacombes. Es-tu prêt Korben ? »

« Plus que jamais. J’ai besoin de me défouler sévère. »

La porte s’ouvre dans un grincement sourd, les gonds rongés par la rouille. Un nouvel escalier plonge dans une obscurité totale. Heureusement les torches nous apportent assez de lumière pour progresser aisément. Les marches, rendues glissantes par l’humidité ambiante sont un vrai casse-gueule. Je perds l’équilibre, mon pied servant de pivot glissant sur la surface d’une des marches.

« Oh putain Sine ! »

Je le percute en plein dans l’dos, nos corps s’entremêlent tandis que nous dévalons l’escalier avec fracas. L’atterrissage demeure le plus douloureux, Sine m’écrasant de tout son poids. Tout l’air contenu dans mes poumons s’évacue, ma trogne prend une couleur cramoisie. Sine se relève prestement, me libérant. Je me redresse le souffle court.

« On peut dire que cette aventure commence sous les meilleurs auspices ! »

Je n’obtins qu’un silence en réponse, Sine commençant déjà à partir, me tournant le dos.

(Bon bon… Reprenons not’sérieux alors.)

Je lui emboite le pas, la lueur diffusée par les torches me permets de voir à quelques mètres. Des squelettes jonchent le sol. Certains portent encore des armures, d’autre de simples pagnes. Je suis intrigué par un détail, un squelette adossé au mur, dont les oreilles m’indiquent qu’il s’agit d’un elfe semble me défier du regard. Certes il n’en a pas vraiment, mais ses orbites m’lorgnent d’un air belliqueux. Je décide de me saisir de son crâne, il se détache sans difficulté du reste du corps, qui déséquilibré s’écroule par terre.

L’exhibant avec théâtralité je déclame :

« Etre mort ou ne pas l’être… Telle est la question !»

Puis je le projette avec force derrière moi et me retourne rejoindre Sine qui n’a pas daigné me regarder. Pour l’instant les couloirs se ressemblent, mais Sine semble connaître ces lieux car il n’hésite pas à choisir quelle voie emprunter. Les armures des squelettes sont dans un état piteux…J’espère avoir plus de chance avec les prochains car il est hors de question que j’me balade avec ce genre d’cuirasse sur l’dos.

Après quelques minutes nous arrivons au niveau d’une vaste salle circulaire affublée de multiples sorties. Au centre, un amas de squelettes trône. Je décide de tenter ma chance et demande à Sine d’attendre quelques instants. Je fonce dans la direction de l’amoncellement d’os dans l’espoir de trouver quelque chose de convenable.
Mais j’ai beau chercher je ne trouve rien qui ne soit déjà rouillé, ou brisé… En colère je balance un coup de pied dedans. Des débris volent et se répandent plus loin.

« Inutile de faire tant de bruit Korben. Il n’est pas sage de réveiller ceux qui reposent ici-bas. »

« Boarf ! S’ils sont aussi chichement équipés que ceux qui sont là, on n’a pas grand-chose à craindre… »

Je jette un regard moqueur en direction du tas en le désignant du doigt. Mais cette fois… Un détail m’interpelle, je me penche et dégage les squelettes me gênant.

(Un…Parchemin ? Super la trouvaille.)

Par acquis de conscience je décide quand même de l’ouvrir, peut-être est-ce une carte menant à un trésor, faut bien rêver. Au final il n’y a que des mots transcris dans une langue qui m’est inconnue. Quand je m’apprête à le jeter au sol, les lettres s’illuminent d’une couleur bleue très vive ! Une sorte d’aura émane alors du parchemin, elle m’enveloppe puis disparaît aussi soudainement qu’elle est apparue.

Je range le parchemin dans ma ceinture quand Sine s’exclame :

« Korben tu vas bien ?! Cette magie… Ou devrais-je dire cette malédiction plus probablement… Pourquoi as-tu ouvert ce parchemin sombre idiot ? Tu ne sais même pas quels effets peuvent découler de son utilisation. »

« Mais je vais bien ! Ce n’était vraiment rien ! Parole de Nain. »

« Hum… Nous verrons bien. »

« Ne t’inquiètes pas. Je ne sens aucun mal en moi ! Alors ne fait pas ton rabat-joie ! »

Sine me regarde d’un air amusé, j’pige pas pourquoi m’enfin je ne m’en fais pas outre-mesure.

Je lui demande :

« Quelle voie emprunter ? Guide-moi de tes pas légers, afin que je puisse trouver l’armure qui m’est désigné ! »

Cette fois il éclate de rire, mais j’suis bien incapable d’comprendre pourquoi…

« Mais cesse de te moquer ! Espèce de gougnafier ! Tu vas voir de quels minerais les nains sont chauffés ! »

Je réprime une envie d’aller lui botter l’cul, si je me l’aliène j’serais mal barré.

Sine arrête enfin de rire et d’un geste de la main me demande d'aller à sa hauteur.

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J'suis tête en l'air... Merci à Dame Itsvara pour c'te superbe signature !


Korben's Song.


Dernière édition par Korben Bière Brisée le Mar 17 Nov 2015 23:34, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le château d'Endor
MessagePosté: Mar 17 Nov 2015 10:25 
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Intervention de guilde pour Evelyn



"Tes mots sont étranges... Tu les répéteras à la dame des brumes."

Il semblait légèrement dérouté mais sans plus. Il te guida vers une riche salle de réception aux tapis rouges. Des serviteurs s'affairent à nettoyer les murs et à maintenir les torches. Vous prenez un couloir transversal qui vous mène à un escalier en colimaçon, s'élevant sans doute dans l'une des tours du château, comme le confirme l'homme :

"La tour des mille corbeaux. Respecte le silence de la mort et répond simplement aux questions de la dame des brumes."

Tu n'as plus qu'à grimper... à moins que tu ne veuille poser quelques questions ?

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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