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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Mer 23 Déc 2015 22:26 
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-C'est un vrai palais ce temple, non ? Ces hommes te suivent où que tu ailles ?

Waor affublait son jeune frère de questions. Ayant vécu toute sa vie loin des temples, en arpenter un était une expérience inédite pour lui.
Il avait fallu deux jours pour que le woran neige soit remit sur pattes. Sa convalescence (trop courte selon les guérisseurs) demeurait une perte de temps pour le champion, dont la magie était de nouveau opérationnelle. Malgré quelques courbatures et une fatigue plus présente, Aztai tenait à partir très vite, et il en serait ainsi.
Durant son alitement, Octave l'avait tenu informé des agissements de l'armée en place. La tentative d'assassinat subie par le fauve n'avait pas retardé le départ des renforts, un bon point. A présent, Aztai devait détacher un contingent de sa garde et rattraper les Fils de la Flamme. Habitué à voyager seul depuis quelques années, se déplacer avec les Fils de la Flammen avec la même détermination, serait une expérience grisante.
En chemin pour le Nord-Ouest, Les troupes apporteraient un soutient défensif en vue des assauts sur les alentours d'Oranan. Selon l'Archiprêtre Moerio, plus de renforts encore les rejoindraient au cour des prochains mois.
Et Waor serait du voyage, que demander de plus ? Zénith lui-même reconnaissait que sa présence pour une première bataille serait bénéfique à son protégé.
Actuellement ils arpentaient les couloirs en direction des casernes. Le woran roux ne cessait de jeter des regards aux gardes du corps de son frère.

-Ces hommes assurent ma sécurité, deux d'entre eux sont tombés il y a trois nuits. Il est normal que je rende visite à ma garde. J'aimerai également que tu rencontres le Lieutenant Serjin, sa maîtrise des armes fut précieuse durant mon entraînement. C'est lui qui m'a suggéré...

-Un lieutenant obéit à tes ordres ? Coupa Waor.

-De son plein gré ! Se défendit Aztai. Je me suis beaucoup entretenu avec lui et c'est un allié inestimable, mieux : un humain de confiance. Sa vision des choses est similaire à la nôtre sais-tu ? Celle de tous les soldats également, ajouta-t-il avec évidence.

Waor ne semblait pas convaincu. Aztai, quant à lui, aurait rêver intégrer son frère au sein des Fils de la Flamme. Éradiquer la tristesse de Waor était impossible, mais la vengeance pouvait apaiser ses maux.

Une fois dehors, ils traversèrent plusieurs cours, saluèrent quelques fidèles et soldats sur leur passage et se dirigèrent vers les écuries. Alan Serjin, cuirasse vêtue, se tenait non loin d'une arche en pierre en compagnie d'un soldat. Il distribuait à la hâte des ordres, son homme partit au pas de course après avoir salué le Champion, de loin. Serjin tourna la tête dans cette direction.

-Lieutenant ! Appela Aztai.

-Les hommes attendent, Seigneur ! Scanda l'officier en accueillant son champion.

Aztai vit les yeux de son frère s’écarquiller devant cette appellation, il ne dit rien.

-Nous partons cette nuit, annonça Aztai.

Serjin fut surpris, le départ était prévu pour le lendemain.

-Nous n'avons que trop attendu, notre retard n'est pas tolérable, expliqua le woran neige. A fond, il n'en pouvait simplement plus d'attendre. De plus, reprit-il, vos hommes...

-Les vôtres, Seigneur, corrigea Serjin.

-Oui... mes hommes désirent me voir au combat très vite, un désir partagé vous le savez. Combien de soldats est-il coutume d'emmener, Lieutenant ?

-Hum... Je dirais une cinquantaine, nous verrons par la suite. De la cavalerie, voilà ce qu'il nous faut. Le temple fournira sans problème les chevaux et nous devrions rattraper le capitaine Neiffert.

Neiffert était à la tête des Fils de la Flamme en route pour le Nord-Ouest. Aztai désirait ardemment arriver au but à ses côtés. Même s'il n'avait rencontré l'officier qu'une seule fois, lors de son arrivée au temple, le fauve ne doutait pas de la loyauté et de la force de cet homme. Petit mais trapus, ç'aurait été une erreur de sous-estimer un tel officier, ses nombreux adversaires vaincus auraient sûrement pu en témoigner...

-Va pour les chevaux. Nous irons au Nord dans un premier temps et couperons vers l'Ouest à la lisière de la forêt.

L'officier opina du chef mais fit la moue :

-J'aurais personnellement choisi votre monture, Seigneur, mais votre... carrure, et le temps qui nous manque, vont me poser des difficultés. Pour ce voyage et seulement ce voyage je vous trouverai un cheval imposant, mais pas entraîné à la guerre. Une fois sur place je me chargerai de trouver un destrier digne de ce nom !

-Lieutenant vous en choisirez deux.

Aztai fit un pas de côté et tendit la patte vers Waor, en retrait.

-Mon frère nous accompagnera.

-Meno soit loué, murmura le lieutenant en tendant sa main, le frère du champion...

-...et son premier maître, termina Waor, sa patte enserrant largement la main de Serjin.

-Lieutenant, mon frère partage les mêmes convictions que moi, et actuellement il vaut mieux l'avoir dans notre camp, plaisanta le fauve.

Serjin jeta un coup d’œil à la hache à deux pattes du woran roux.

-Je n'en doute pas. Votre impatience est contagieuse, Seigneur, ce départ avancé n'est qu'une preuve de votre détermination : vos hommes apprécierons !

-Je m'en vais les encourager, lieutenant, accompagnez-moi ? Proposa Aztai, enthousiaste. Si Waor se bat à leurs côtés, ils se doivent de savoir qui il est. Comme il l'a justement relevé, c'est tout de même mon premier professeur.

-Navré, Seigneur, je me dois de refuser. Il serait mieux que vous y alliez sans moi, à la veille du départ.

-Après tout, ajouta Waor avec un regard appuyé, ils s'agit de tes hommes.

Mais à sa grande surprise, Aztai ne reconnut aucun cynisme dans ces mots,. Son frère avait accepté ce statut de Champion, il fallait que ça dure...

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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Mar 14 Fév 2017 20:18 
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Le temple se dressait enfin devant moi. J'étais épuisé. La nuit n'était pas encore tombée mais ce n'était plus qu'une question de minutes. Heureusement pour moi le temple de Meno était celui le plus proche de la cour des duels. Je n'avais pas eu à marcher longtemps mais malgré cela ma jambe droite me faisait affreusement souffrir. Sans la canne providentielle que j'avais trouvée je n'aurais sans doute pas pu parcourir la distance. Je m'accordais une brève pause devant le portail.

Le tunnel qui partait de la cour des duels, après une marche qui m'avait semblé interminable, m'avait mené au sous-sol d'une maison. L'endroit était inhabité et semblait avoir été entièrement vidé. Il s'agissait probablement d'une ancienne planque laissée à l'abandon en même temps que la cours des duels. La bâtisse était au nord-ouest de l'amphithéâtre. Le temple de Meno était dans la même direction, juste à l'autre bout du pâté de maisons. J'avais marché la peur au ventre dans les petites rues. Le moindre bruit me faisant tressaillir. J'avais épuisé ma réserve d'énergie et d'adrénaline pour les jours voire les semaines à venir. Si une patrouille m'avait trouvée je serais juste tombé à genou, sans opposer la moindre résistance.

Heureusement pour moi ce ne fut pas le cas et j'étais parvenu à mon objectif. Le grillage du temple était ouvert devant moi, donnant sur un chemin encadré de bac à feu. Ils brillaient comme une invitation à avancer encore un peu. Il me faudrait encore convaincre les prêtres de ma bonne foi mais je ne doutais pas que j'y parviendrai. Je m'écartai du mur sur lequel je m'étais appuyé, repris appui sur ma canne et me remis à marcher. Je touchais au but.

Le temple était magnifique. Les lumières du soleil couchant se reflétaient sur les plaques en métal qui recouvraient ses murs. Les bacs éclairant l'allée rajoutaient des couleurs chaudes à l'ensemble. Les lumières mouvantes des feus se mêlaient à celles plus stables du ciel. Les premières prenaient plus de place à mesure que les secondes s'en allaient doucement alors que le crépuscule avançait. Cette magnifique fresque mouvante qui s'offrait devant moi me fit pendant un moment oublié ma douleur.

Arrivé au bout du chemin je rentrai simplement dans le temple dont la porte était ouverte. L'intérieur était encore plus sublime. Un grand feu brulait au milieu de la pièce entouré par quelques bancs. La flamme colossale brulait avec une telle intensité qu'elle en était presque surnaturelle. Le phénomène était accentué par les murs du temple. Ils étaient tous recouverts par des métaux différents. Chacun renvoyait la lumière de l'âtre à sa façon, la teintant de sa propre couleur et l'atténuant selon sa nature. L'endroit était plongé dans une multitude de variation de rouge mais en ce lieu cette couleur n'avait rien d'agressif. Il se dégageait de ce désordre visuel une atmosphère chaude et accueillante.

Je n'étais pas le seul à baigner dans cette ambiance si particulière. Il y avait cinq personnes dans la salle: un mendiant, une enfant en train de suivre un apprentissage avec son précepteur, un guerrier vêtu de rouge et un second prêtre. En dehors du dernier aucun ne semblait m’avoir remarqué, je me tenais hagard sur le seuil. Il me regarda avec un air interrogateur auquel je ne trouvai rien à répondre. Voyant que je ne réagissais pas il finit par avancer vers moi. Le guerrier vit son mouvement, me remarqua finalement et porta à son tour son attention sur moi.

Le prêtre s'adressa à moi avec un air plus que méfiant. Il me demanda ce que je venais chercher ici. Maintenant tous les regards étaient tournés vers moi. Las de fuir et de mentir, je racontai la vérité. Je commençai par mon arrivé à Kendra-Kâr et l'incident des thermes. Dexter sortit la tête de son sac quand je mentionnai son nom, après un bref regard aux alentours il disparut de nouveau, l'atmosphère du lieu ne devait pas lui convenir. Je continuai avec ma mésaventure à la tortue guerrière et ma fuite sur les toits jusque la cour des duels. J'expliquai comment j'avais reçus une flèche alors que j'escaladais l'enceinte du bâtiment. Je conclus en disant, sans dévoiler l'étrange nature de mon interlocuteur, qu'un informateur anonyme m'avait dit que quelqu'un m'attendait ici et que je pourrais trouver refuge dans ce temple.

Le prêtre écouta attentivement l'ensemble de mon histoire. Quand j'eus fini, avec un air désolé, il m'annonça qu'il ne pouvait pas garder un fugitif dans le temple, ni même l'aider. De plus il affirma que personne ici ne me recherchait et que j'avais probablement été mal informé. Il me demanda de quitter l'endroit. Il me conseilla d'aller voir à la taverne des sept sabres. D'après lui, les gens comme moi y seraient mieux reçus. Je compris à son ton qu'il ne croyait pas en mon histoire et qu'il ne voyait en moi qu'une sorte de brigand.

Refusant d'abandonner si tôt et n'ayant rien à perdre, je me présentai comme un fervent de Meno. Le prête, soulevant un sourcil circonspect, me demanda de montrer mon tatouage faisant preuve que j'avais quitté les juvéniles. Je blêmis et commençai à bafouiller. Cette fois il perdit patience, il se tourna vers le soldat et lui demanda de me mettre dehors.

La panique commença à s'emparer de moi. Dans un ultime effort de persuasion je sortis les runes de ma bourse avant que le garde ne m'empoigne. A leur vu le prêtre arrêta le soldat d'un signe de la main. La situation se figea, mon interlocuteur se saisit des pierres comme pour examiner leur authenticité. Je profitai de ce moment de flottement pour parler de mon enfance chez les varrocks et de l'importance qu'avait Meno pour mon peuple. Je parlais très vite en prenant à peine le temps de respirer entre deux phrases. Je racontai comment mon grand-père, forgeron du village, m'avait enseigné l'art de la forge et la fabrication du feuillu.

Avisant ma canne le prêtre demanda si elle était de mon ouvrage, après une seconde d'hésitation je répondis que non. Je m'empressai tout de même de sortir ma bourse de billes multicolores de mon sac. Je vendis mon travail du mieux que je pus. J'expliquai qu'elles venaient de mes années chez mon père, du peuple Wiehl. Chacune avait été fabriquée en utilisant des métaux ou des procédés différents. En cinq ans d'apprentissage je n'avais volontairement gardé que les plus réussies. Je pus voir au visage du prêtre qu'il était impressionné par mon ouvrage. J'avais plaidé ma cause du mieux que j'avais pu. Essoufflé j'attendais avec angoisse le verdict du prêtre.

Il me rendit les runes et me demanda d'attendre un moment. Il partit et me laissa dans la salle en compagnie des quatre autres personnes. L'étudiante et son précepteur reprirent leur leçon tandis que le guerrier et le mendiant ne me lâchaient pas des yeux. Finalement le prêtre revint accompagné de celui qui était visiblement le chef de l'endroit. Ce dernier me demanda de raconter de nouveau toute mon histoire. A bout de force je demandai à m'allonger et à ce qu'on s'occupe de ma blessure avant.

Avec empressement il accéda à ma requête et envoya le prêtre chercher un médecin. Ce dernier obéit sans dire un mot. Je me retrouvais vite sur un banc allongé sur le ventre. Une guérisseuse arriva et découpa mon bas pour pouvoir examiner ma blessure. Je me retrouvais donc à moitié nu avec trois personnes, le grand prêtre, celui qui m'avait accueilli et la guérisseuse, qui me regardaient avec attention. J'étais trop las pour me formaliser d'une telle situation. Tandis qua la guérisseuse commençait délicatement son travail, le contact de ses mains froides sur ma chaire me fit frémir mais était plutôt agréable, je recommençais l'histoire de ma vie.



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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Mer 15 Fév 2017 05:30 
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Un grand portail en fer forgé, aux pointes en motif de flammes, marquait l'entrée du temple de Meno. Il n'était pas difficile à trouver. L'édifice dominait les maisons alentour et une lueur rougeâtre montait le long de ses murs, provenant de fosses ardentes qui entouraient le bâtiment. Éviter les miliciens fut plus délicat, mais dans une ville comme Kendra-Kar, il était toujours possible de se fondre dans la masse.

Erastos s'engagea sur le chemin menant au bâtiment métallique, qui miroitait dans l'ombre naissante du couchant. Les imposants battants des portes étaient entrouverts et une formidable chaleur s'en échappait, aux relents de soufre et d'acier, semblable à l'odeur familière de la forge qu'il avait jadis quittée. Il s'y introduisit sans annoncer sa présence et y trouva un guerrier vêtu de rouge, un mendiant, une enfant accompagné de son percepteur et plus en retrait, un prêtre et une guérisseuse qui se souciaient d'un homme souffrant. Un second prêtre vint silencieusement à sa rencontre et l'incita à entrer. Le jeune forgeron s'avança au milieu de la pièce où brillait, aveuglante, une formidable flamme qui se réverbérait sur les dorures des murs et piliers métalliques.

Il s'assit en tailleur à côté du guerrier écarlate et fixa intensément la flamme. Depuis son départ de Yarthiss, il retrouvait pour la première fois l'étouffante chaleur de l'âtre. Elle lui insufflait un sentiment de confiance presque maternel. Il n'était plus loin de chez lui, il n'était plus égaré sur un autre continent, simplement là, auprès de Meno.

Erastos méditait en silence et écoutait d'une oreille distraite les supplications de l'homme blessé. Il semblait vouloir prouver sa dévotion envers Meno en comptant son histoire, celle d'une enfance tranquille chez les varrocks, et il insistait sur l'enseignement de son grand-père dans les arts de la forge... À ses mots, le Yarthissois se raidit. La description correspondait en tout point avec l'homme qu'il cherchait. Il se leva d'un bond et rejoignit l'assemblée regroupée autour du postérieur du pauvre homme. Une flèche y était figée. Alors que la guérisseuse s’apprêtait à retirer la flèche, Erastos se posta devant lui.

« Vous êtes Harper, n'est-ce pas ? J'ai quelque chose à vous remettre. »

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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Mer 15 Fév 2017 17:39 
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Alors que j'en étais encore seulement à mon enfance chez les varrocks un homme que je n'avais pas entendu entrer se planta devant moi. Il semblait un peu plus vieux que moi mais encore dans le début de la vingtaine. Je remarquai en premier son regard, ses pupilles étaient rouges et les lumières de l'endroit donnaient encore plus de profondeur à cette couleur singulière. Pour le reste il avait les cheveux châtains, la peau pâle, des traits d'une grande finesse et de l'ensemble de son être se dégageait une certaine noblesse.

Interloqué j'interrompis mon histoire et jetai un regard interrogateur au nouveau-venu. Il me demanda, son ton était plus affirmatif qu'interrogatif, si j'étais bien Harper. J'hochai la tête. Il me dit alors qu'il avait quelque chose à me remettre. C'était donc lui l'homme dont l'apparition de la cour des duels avait parlé. J'ouvris la bouche pour répondre à l'inconnu mais je ne parvins pas à formuler la moindre phrase.

La guérisseuse avait vu dans l'arrivée de mon interlocuteur l'occasion de retirer la flèche. Au moment où je m'y attendais le moins, elle l'arracha d'un coup sec. La douleur me traversa comme si je venais d'être touché une seconde fois. Je ne pus contenir un hurlement. Tous ceux qui m'entouraient, en dehors de celle qui me soignait, eurent un mouvement de surprise et de recule. Je me repris la seconde d'après et serrai les dents alors qu’une crème était appliquée sur ma blessure.

Dexter, que mon cri avait alerté, bondit en dehors de son sac. Il se posta immédiatement sur mon dos, montrant les dents dans une posture d'intimidation. D'un ordre je le fis venir à ma tête. Il se blottit aussitôt contre ma joue, se frottant à moi comme pour me réconforter. Je desserrai lentement la mâchoire, de la sueur perlait sur mon front, et relevai les yeux vers mon interlocuteur. Je parlais autant pour lui que pour montrer aux prêtres que ce que j'avais dit antérieurement était finalement bien la vérité.

"On m'a dit que je trouverai quelqu'un ici avec des informations sur ma mère et son passé. Je suppose qu'il s'agit de vous. Je suis bien Harper. Quelle est la chose que vous avez à me remettre? Désolé je vous aurai bien serré la main mais... Enfin merci beaucoup… vous êtes?"

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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Jeu 16 Fév 2017 17:23 
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L'expression confuse du jeune homme à l'écho de sa question était manifeste. Il hocha la tête affirmativement et alors qu'il ouvrait la bouche pour répondre, au même moment, sans prévenir, la guérisseuse retira d'un coup sec la flèche plantée dans son arrière-train. Un hurlement de souffrance résonna dans le temple. Malgré les affres de son interlocuteur, Erastos affichait un grand sourire, heureux d'avoir réalisé sa mission avec succès. Cependant, il devait à présent gagner sa confiance et les circonstances de leur rencontre allaient sans doute aider. Les hommes blessés sont souvent plus réceptifs.

Alors que les gémissements s’éteignaient progressivement, le sac de l'homme se mit à remuer, comme s'il était doté d'une vie propre. Les spectateurs eurent un léger mouvement de recul quand un museau se glissa à l'air libre et émit des petits couinements suraigües. Une petite créature aux poils drus se dandina pour sortir de la musette et bondit le dos du blessé en exhibant ses crocs. Un affreux ratissa, apparemment dompté, grinçait pour protéger son maitre. Ce dernier calma ses hardeurs d'un mot. La créature vint se lover affectueusement contre sa joue.

Erastos observa le curieux spectacle d'un œil étonné, avant de s'adoucir devant cette tendresse réciproque. Le varrock, une fois ses moyens retrouvés, répondit à sa question avec intérêt. Apparemment quelqu'un lui avait annoncé sa venue. L'apprenti forgeron s'en étonna, car seuls le chef du village lui ayant confié la mission, et lui-même, étaient au courant de sa venue. Il confirma ensuite son identité, il s'agissait bien d'Harper, et il s'excusa de ne pouvoir le saluer comme il devrait, en référence à ses dispositions peu enviables.

« Je ne vous en tiens pas rigueur. » répondit Erastos en riant. Le varrock avait de l'humour, c'était un bon début. « Je me nomme Erastos de Dimir, comte de la Brume et apprenti forgeron de Yarthiss. Je dois vous annoncer une grave nouvelle en provenance de votre village natal. Votre grand-mère est décédée, depuis un peu moins d'un mois. Mes condoléances... »

Un court silence marqua l'annonce, puis Harper fit un petit sourire et le remercia d'apporter la nouvelle. Il connaissait l'état de sa grand-mère et la nouvelle ne paraissait pas le prendre au dépourvu. Erastos eut un sourire désolé et reprit ses explications en observant le ratissa s’affairer autour du visage de son maitre.

« Il serait plus honnête d'expliquer dès maintenant mes intentions. Je suis venu en Nirtim en quête du secret de fabrication du feuillu. J'ai ainsi entrepris de rencontrer votre grand-père, sans savoir qu'il n'était plus. Arrivé au moment des préparatifs de l'enterrement de votre grand-mère, le chef de votre village m'a parlé de vous, et m'a confié un paquet à votre destination. »

Il fouilla dans son sac et y sortit le carnet de feuilles, ainsi que des lettres cachetés, le tout ligoté par une ficelle.

« Il était prévu que vous le receviez à votre majorité, mais le chef du village s'inquiétait de ne pas vous revoir et de ne pouvoir vous le transmettre. »

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Dernière édition par Erastos le Ven 17 Fév 2017 17:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Jeu 16 Fév 2017 18:59 
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La situation était bien trop absurde pour être prise sérieusement. L'homme aux yeux rouges répondit en riant qu'il ne se formaliserait pas pour si peu. Sur un ton plus sérieux il se présenta: "Erastos de Dimir, comte de la Brume et apprenti forgeron de Yarthiss". J'eus une pointe d'admiration. Quelques années seulement nous séparaient mais ce nom constituait un écart bien plus profond que le temps entre nos naissances. Lorsque je me présentais j'étais Harper et seulement Harper.

Il continua en prenant un ton plus grave. Ma grand-mère était morte. J'encaissai la nouvelle en silence. Je me doutais déjà de la chose mais l'apprendre de manière officielle était totalement différent. Mes sentiments étaient partagés entre une sorte de soulagement et du chagrin. Je levai un sourire triste vers Erastos et le remerciai de m'avoir prévenu. Dexter se blottit davantage contre moi.

Après un bref moment le comte reprit la parole. Il répondu de lui même à la question que je m'apprêtais à lui poser. Il s'était retrouvé à faire le coursier pour moi parce qu'il voulait apprendre le secret du feuillu. Il avait d'abord cherché mon grand-père mais n'avait trouvé que sa tombe. Il était arrivé chez les miens peu après le décès de ma grand-mère et le chef du village avait vu en lui un moyen efficace de me faire parvenir le testament de mes grands-parents. Il lui avait sans doute promis que je lui enseignerai ce qu'il souhaiterait. C'était juste.

Il sortit de son sac un carnet de feuille et plusieurs lettres. Je fus surpris de voir une telle quantité de paperasse. Il ne pouvait pas s'agir uniquement du testament. Le comte m'informa que ces papiers auraient du m'être remis à ma majorité. La folie de ma grand-mère l'avait probablement empêchée de me les remettre le temps voulu. Les informations sur ma mère et son passé étaient sûrement contenues dans ces papiers.

La guérisseuse m'annonça qu'elle avait fini son travail mais qu'il me faudrait un nouveau pantalon. Après m'avoir conseillé du repos, de ne pas m'assoir et de ne pas forcer sur ma jambe pendant un moment elle prit congé. Le grand-prêtre envoya chercher une toge pour me couvrir en attendant que je trouve mieux. Je me tournai vers lui pour demander si je devais reprendre mon histoire. Je vis à son visage que l'arrivé du comte avait plaidé en ma faveur. Il m'affirma que cela pourrait attendre. Pour le moment je pouvais m'occuper du plus urgent. Le testament. Il salua les personnes présentes, nous informa que des dortoirs étaient à disposition pour ceux qui le souhaitaient et se retira à son tour. C'est ce moment que le mendiant choisit pour aller se coucher sans dire un mot.

L'homme qui m'avait accueilli revint avec un grand habit rouge vif. Je me redressai péniblement sous le regard inquiet de Dexter alors que le prêtre s'excusait pour le côté voyant de la chose. Je mentis, assurant que ça ne me dérangeait pas, en passant l'habit avec respect. Je me sentais ridicule mais il s'agissait d'un vêtement de religieux malgré tout. Le prêtre eut un regard appréciateur sur ma nouvelle tenue puis retourna dans un coin de la salle parler avec le guerrier.

Je me retrouvais seul avec le comte au milieu de la pièce. Je regardais avec appréhension la pile de documents qu'il avait encore à la main. Jusqu'à maintenant tous ce que m'avait dit l'apparition dans la cour des duels s'était avéré vrai. Dans ces papiers il y avait sûrement des informations sur ma mère et sur la nature du danger qui l'a menaçait. L'information m'avait était délivrée sur un ton tellement neutre que j'avais du mal à croire au sérieux de la situation. D'une main un peu tremblante je saisis le paquet. Je contemplai l'ensemble un moment avant de lever les yeux vers mon interlocuteur.

"Excusez moi monsieur le comte si mes manières ne sont pas les bonnes. Je ne sais pas du tout comment je suis censé me comporter avec quelqu'un de votre rang... En tout cas merci beaucoup pour ce que vous avez fait pour moi. Je vous enseignerai avec plaisir tous ce que je sais sur le feuillu. Cependant je dois vous prévenir, je suis recherché par la milice de Kendra-Kâr. Une bête histoire causée par la présence de Dexter, mon ratissa, dans les thermes. Du coup ne sais pas si ce serait bien vu qu'une personne comme vous passe du temps en ma compagnie. En tout cas pour ce soir je vais rester dormir ici et tenter de déchiffrer tout ça. Je vous propose que l'on se retrouve demain matin ici-même pour commencer votre première leçon. Cela vous conviendrait-il?"



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Dernière édition par Harper le Mar 28 Fév 2017 20:16, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Ven 17 Fév 2017 17:03 
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Le varrock prit connaissance du paquet de feuilles avec circonspection, sans bouger, alors que la guérisseuse finalisait ses soins. Harper avait été élevé par ses grands-parents, Erastos supposa donc que ses parents étaient partis trop tôt et puisque à présent ses grands-parents n'étaient plus, il s'agissait de son ultime héritage. Il n'avait pas ouvert le paquet et il ne connaissait donc rien de son contenu, mais la curiosité commençait à le gagner.

Une fois le bandage achevé, le grand prêtre prêta une robe religieuse rouge à Harper, qui l'enfila avec une certaine gêne. Il fit ensuite signe à tout le monde que le gîte était disponible, en quoi le mendiant disparut sans un mot dans une arrière-salle, puis il alla s'entretenir avec le guerrier rouge, le laissant enfin seul avec Harper.

Il lui remit les feuillets. Le varrock le remercia, pas vraiment à l'aise, en lui demandant de l'excuser sur ses manières, car il ignorait comment il devait se comporter en présence d'un compte. À ces mots, Erastos agita les bras en signe de dénégation et répondit en riant.

« Oh ! Ne vous en faites pas pour ça. Bien que j'en tire une grande fierté, ma famille est très modeste et je ne suis qu'un humble et apprenti forgeron. »

Harper lui fit savoir qu'il acceptait de lui enseigner le secret du feuillu, mais il précisa qu'il n'était pas du genre fréquentable. La milice était à sa recherche, pour une histoire de thermes, avec son ratissa, Dexter. Voilà d'où il tirait sa réputation d'exhibitionniste.

« J'ai eu moi-même un léger... accrochage avec des miliciens. Rien de grave. Mais je préférerais aussi les éviter. »

Ils convinrent qu'ils commenceraient l'apprentissage le lendemain. Leurs journées avaient été éprouvantes. Erastos remercia abondement son nouveau et original maitre de forges et partit dans les salles annexes. Plusieurs cellules étaient à disposition des voyageurs et mendiants. Il en choisit une, plutôt spartiate, et il s'endormit le sourire aux lèvres, heureux d'enfin atteindre son objectif.


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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Mar 28 Fév 2017 20:15 
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La réponse du comte me surprit. Il affirma que malgré la noblesse de sa famille, il était issu d'un milieu "très modeste" selon ses propres mots. Je me demandais quelle valeur pouvait avoir cette notion dans la bouche d'un tel homme. En tout cas ce serait surement simple de travailler avec lui. Il ne semblait pas du tout être imbu de sa personne et vraiment désireux d'apprendre. Je n'avais jamais eu l'occasion d'enseigner mais je voyais ça comme étant de bon augure.

Il m'étonna une deuxième fois lorsqu'il m'apprit que lui aussi avait eu des soucis avec la milice. Je commençais à penser que ce comte ne correspondait peut-être pas tout à fait à l'image que j'avais de la noblesse. Il conclut en acceptant avec enthousiasme ma proposition de commencer l'apprentissage demain. Il me remercia avec effusion, un peu gêné je lui affirmai que son service valait bien le mien. En vérité je sentais la pression monter, je n'étais pas sûr d’être à la hauteur.

Il finit par partir un sourire aux lèvres et cette fois il me stupéfia. Alors que je m'attendais à le voir quitter le temple pour aller dormir dans une auberge en ville, il prit la porte menant aux dortoirs. Cela me semblait improbable mais ce comte comptait dormir dans une chambre voisine à celle d'un mendiant. Il semblait être honnête mais du coup je me mis sérieusement à douter de l'identité de cet individu. Je décidai de tirer ça au clair le lendemain.

Je me retrouvai seul près du grand feu qui brûlait au centre de la pièce. J'avais mal aux jambes mais grâce à la sieste improvisée que j'avais faite cet après-midi je n'étais pas encore trop fatigué. Je me rallongeai là où la soigneuse avait retiré la flèche. Être debout était désagréable mais m'assoir n’était pas envisageable, je n'avais pas trop le choix. Sur le ventre, j'ouvris la première lettre du testament et tentai de la lire.

Je n'avait pas fais un tel exercice depuis mon départ de chez mes grands-parents. Déchiffrer l'écriture manuscrite était ardu d'autant que la personne qui avait écrit ça avait été visiblement pressée. Finalement, après plusieurs heures de déchiffrage, je parvins à restituer le sens global du message.

La lettre venait de ma mère. Elle m'indiquait être poursuivie et regrettait de ne pas pouvoir me trouver mais malheureusement elle ne pouvait pas rester longtemps au même endroit. Elle me parlait ensuite de reliques, d’objets liés à la déesse Rana, que je devais absolument aller chercher. Elle fournissait quelques indications pour trouver les objets. Elle concluait en s'excusant de ne pouvoir écrire une plus longue lettre mais qu'elle me laissait également son journal de bord. J'étais censé trouver de plus amples informations dans ce dernier. C'était tout.

Au fil de mon déchiffrement une sourde inquiétude s'était emparée de moi. La lettre était alarmante. La ponctuation, la précipitation de l’écriture ou les termes employés, tout semblait indiquer que le danger était imminent. Cela ressemblait à un appel de détresse lancé par une personne sachant que ses jours étaient comptés. Pourtant au lieu de me donner les moyens de l'aider elle m'envoyait chercher je ne sais quels objets.

Je restai un moment interdit la lettre entre les mains. Il fallait que je parte le plus vite possible. Alors que je tentais de me redresser, je m’aperçus que j’étais resté allongé sur le ventre bien trop longtemps. Tous mes membres étaient engourdis et je ressentis une vive douleur à l’endroit de ma blessure. Même en m’aidant de ma canne je mis plusieurs minutes avant de parvenir à me relever.

Je dus me rendre à l'évidence: je ne pourrais pas partir ce soir. Après avoir salué les personnes encore présentes dans la salle, je fis signe à Dexter et nous nous dirigeâmes vers les dortoirs. Je trouvai une paillasse et m'y allongeai du mieux que je pus, mon compagnon à mes côtés. Des tas d'images défilaient dans ma tête. Malgré l'effort que m'avait demandé ma laborieuse lecture j'eus un énormément de mal à m'endormir. Je me réveillai plusieurs fois dans la nuit à cause de la douleur qu’entraînaient mes mouvements dans mon sommeil. Finalement je quittai la chambre un peu avant l’aube.

Dexter sur mes talons je retournai dans la salle principale. L’endroit était comme je l’avais quitté la veille, resplendissant. La multitude de nuances de rouges me frappèrent de plein fouet. Je demeurai un moment silencieux et immobile. J’observais les lumières du feu, se reflétant sur les métaux des murs, onduler doucement dans un ballet hypnotique. C’était magnifique.

Je mis un moment avant de m’apercevoir que je n’étais pas seul dans la pièce. Le grand-prêtre était assis près du grand foyer. Il me regardait avec un sourire engageant et visiblement amusé. Il avait remarqué que je n’étais pas insensible à la beauté de son temple et semblait en être flatté. Lui rendant son sourire je m’approchai de lui en le remerciant pour son accueil de la veille. Il balaya la chose d’un geste de la main et m’invita à m’asseoir près de lui pour que je lui raconte mon histoire. Je restai debout à cause de ma blessure mais entrepris de recommencer mon récit de la veille.

Il écouta sans m’interrompre avec un visage attentif. Les runes n’éveillèrent que faiblement son attention mais en revanche il étudia longuement mes billes de métal. Je conclus sur mon départ imminent dû au message alarmant de la lettre. Il observa un moment de silence, pensif et finalement me pria de garder la toge rouge. Il me rassura en me disant qu’il ne s’agissait que d’un habit d’une faible valeur. J’acceptai, j’en aurais besoin le temps de recoudre mon bas ou de trouver un remplacement. Le prêtre m’assura ensuite que je serais toujours le bienvenu dans le temple et qu’il n’était jamais trop tard pour devenir un Fils des Flammes. Je comprenais mieux le cadeau précédent. Offrir un objet quelconque à un client pour lui faire penser qu’il nous doit quelque chose était une pratique courante chez les marchands varrocks. Visiblement le prêtre utilisait la même stratégie en religion.

Je souris à cette pensée et remerciai mon hôte pour tout ce qu’il avait fait pour moi. Je m’apprêtais à partir lorsque le comte de Dimir rentra à son tour dans la grande salle. J’eus un moment de culpabilité, j’avais complètement oublié notre accord de la veille et avais failli l’abandonner sans lui fournir d’explications. Heureusement l’homme était de bonne humeur et ne sembla pas s’apercevoir que j’avais failli le laisser. Il salua le grand-prêtre et se dirigea vers moi avec un air enjoué. Après les salutations usuelles je dus lui expliquer que malheureusement je ne pourrais pas tenir ma parole pour le moment.

« Ecoutez monsieur, je suis vraiment désolé mais une des lettres me pousse à partir précipitamment. Je vais devoir quitter la ville pour une durée encore indéterminée. Cependant il y a une grande forge juste à côté du temple. Je suis sûr qu’elle regorge d’artisans compétents qui seraient prêts à aider quelqu’un comme vous à progresser. A mon retour je vous enseignerai tout ce que je sais…»

La mine de mon interlocuteur s’était assombrie au fil de mon discours. Visiblement le feuillu était vraiment la chose qui l’avait fait venir jusqu’ici. Je tentais de trouver le soutien du grand-prêtre d’un regard. Aussitôt il confirma que la forge d’Argaïe était un lieu de passage pour beaucoup de grands maîtres. Il insista en disant que les fourneaux et les outils étaient à disposition pour toutes les personnes affiliées au temple. Je dus retenir un sourire à cette proposition à peine voilée. Les disciples de Meno étaient connus pour leur volonté de convertir le plus grand nombre. Le grand-prêtre était à la hauteur de cette réputation.

Le comte ne semblait pas être emballé par cette perspective. C’était surtout de la déception que je pouvais voir dans ses yeux. Je me sentais coupable mais le temps pressait. C’est alors qu’une idée me vint.

« Sinon vous pouvez venir avec moi. Le feuillu est une pratique qui requiert non seulement des connaissances en métallurgie mais aussi en herboristerie. Si vous décidez de m’accompagner je pourrais vous apprendre ce que je sais sur la seconde partie. Ainsi lorsque nous reviendrons vous aurez déjà appris plus de la moitié de ce qu’il y a à savoir. Cependant je dois vous avertir: le voyage sera sans confort, dangereux et peut-être long. Je pars à la recherche d’objets que des gens sans scrupules convoitent également. Il faudra peut-être se battre… En tout cas je dois partir maintenant. Que décidez-vous ? »



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Dernière édition par Harper le Mar 14 Mar 2017 19:16, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Temple de Meno
MessagePosté: Lun 6 Mar 2017 19:30 
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Erastos passa la nuit la plus agréable qu'il eut connue depuis des mois. Après tant de vagabondage et de voyage, il était enfin sous un vrai toit, dans un lit, avec la chaleur de l'âtre du temple. Sans parler de son humeur qui avait atteint son point culminant, puisque enfin on allait lui enseigner la recette du feuillu. Le jeune varrock, Harper, était une véritable bénédiction. Quand il se leva, il remarqua qu'on avait déposé une écuelle de nourriture à l'entrée de la chambre. Il déjeuna en vitesse pour retrouver son nouveau maître forgeron. Il était dans la grande salle auprès du grand-prêtre.

« Bonjour à vous ! La nuit fut bonne, malgré votre blessure ? »

Quand Harper l'aperçut, il parut confus et mal à l'aise. Quelque chose semblait le tracasser. Il commença à bredouiller qu'il devait partir aider quelqu'un, en s'excusant abondement. L'expression d'Erastos, au début enjouée, s'affaissa au fil de ses mots mal articulées. Il allait l'abandonner là, comme ça...

« Mais... Je croyais que. » fit-il, tétanisé par la nouvelle.

Erastos avait le regard hagard, vidé par la déception. Son interlocuteur parut encore plus embarrassé. Finalement, Harper se résolut à lui proposer de l'accompagner, en ajoutant que l'apprentissage nécessite aussi des notions en herboristerie et qu'un voyage permettrait d'aborder ce point. L'apprenti forgeron s'illumina de nouveau. Cependant, Harper précisa que le voyage risquait d'être dangereux, car il allait partir à la recherche d'objets que convoitaient des gens sans scrupules. Erastos rayonnait toujours.

« Mon épée est vôtre ! » fit-il en dégainant. « Et votre quête est mienne ! Nous trouverons ces reliques ! »


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