Tandis que je débute ces écrits avec dans le cœur la mémoire de mes paires, je ne peux que repenser avec nostalgie à cette époque qui demeure désormais dans mon esprit comme un songe lointain... A cette époque, je ne pouvais imaginer qu'un jour viendrait où je serais amené à écrire mon histoire. Pour dire vrai, là où débute mon récit, je n'avais connaissance ni de l'écriture, ni même du monde extérieur. Il n'y avait pour moi rien d'autre que le clan.
Les hommes écrivent sur mon peuple des textes relatant de la rage et de la soif de meurtre inextinguible qui nous animes. Pourtant je ne m’identifie pas, ni mes semblables d'ailleurs, dans ces récits. Ce que j'ai vécu, c'était l'essence même de la culture, de la vie et du partage. Non pas l'entassement nauséabond des cités, où chaque être court dans des galeries nommés ruelles, ignorant son prochain. Je parle de véritable contact. Avec le recul, je me suis souvent demandé si cela était dût à notre faible nombre. Il semble logique de se dire que dans un groupe réduit, les gens se doivent de se reconnaître. Pourtant j'ai vu des campements d'hommes et de femmes, et ils ne se regardaient pas, ne se considéraient pas comme deux Garzoks peuvent le faire. Il ne s'agit pas d'amitié, pas même de contact. C'est bien plus fort que cela. Comme si un fil ténu liait chacun des membres d'un même clan. Que deux individus se tournes l'un vers l'autre, puis, sans qu'aucune parole ne soit prononcée, aucun signal, les voir se jeter tout deux dans un combat pour la vie, pour la domination. Que donnerais-je aujourd'hui pour observer à nouveau ce phénomène, le vivre, même si ce doit être la dernière chose qu'il me soit donnée de connaître.
Mais si je dois vous parler de moi, il faut inévitablement que je vous explique dans quel monde j'ai été élevé. C'était au sein du clan Poing sanglant. Respecté et craint par ceux qui ne vivaient pas dans le bois sombre et dont la subtilité du nom résumait la philosophie... Nous vivions effectivement dans cette forêt tortueuse entre la cité d'Omyre et Onaran. La réputation des Orques qui vivaient là bas n'était plus à faire bien avant que le clan ne soit fondé. Des monstres cannibales, plus sauvages que des bêtes et plus violents que le pire des Liykors. Je dois admettre que certaines rumeurs étaient vraies. Et même si le fait que nous ayons survécu sur le même territoire que d'autres clans peut laisser à penser que nous étions fait dans le même moule, je me plaît à croire que nous étions meilleurs que certains. Car comme je souhaite le dévoiler au travers de mes mémoires, nous avions une culture qui pour moi n'avait rien à envier aux plus grandes civilisations. Contrairement à bon nombre de tribus, nous ne vénérions qu'un seul et unique dieu. Il était notre totem, le ciel et la terre, celui qui vie dans les cours d'eaux et stimule notre frénésie lors d'un combat. Ter Zignok... D'autres peuples l'appel Yuimen, mais rares sont ceux qui le révère comme il en était le cas au sein du clan. Car il n'était à nos yeux ni la terre, ni les arbres ou le soleil. Il était tout et toute chose. Si nous gâchions de la viande, c'était une insulte à son nom. Lorsque nous entrions en rage, c'était sa sève qui coulait dans nos veines. Et lorsque nous faisions l'amour, c'était lui qui décidait si oui ou non un enfant viendrait à naître. Ces préceptes, c'était notre Chaman qui nous les avait inculqués. Et comme mon père, alors chef de clan, lui vouait un profond respect, ses rituels sont vites devenus sacrés. Pourtant, mis à part ceux qui souhaitaient vivres l'expérience du chamanisme, personne ne lui adressait vraiment de prière. Le terme même nous était inconnu. Et pour parler de mon père, il n'était pas ce que l'on peut dire... protecteur, même pour un Garzok. Ma mère étant morte en couche, je n'avais que lui. Et il n'avait pour moi que mépris. Mais ce que je prenais alors pour du dédain était sûrement plus proche de l'envie de me voir être le meilleur. Car ses seules paroles étaient des ordres ou des brimades. Quoi que je faisais, cela n'était pas assez bien. Même quant tous les autres pensaient que j'étais le meilleur chasseur, il trouvait cela insuffisant. Et pour cause, j'avais beau être un veneur talentueux au sein d'une tribu de barbares, je n'étais pas un combattant. J'appris à le regretter le jour même de sa mort... Tout commença alors qu'il rendait ses dernières paroles dans le monde des vivants...
Le fier guerrier inébranlable tirait sa dernière révérence. Vieillard impotent avachit sur le sol de sa hutte. En le voyant ainsi, je ne ressenti que mépris. Ce même dédain qu'il me réservait, pensais-je, lorsqu'il était encore plein de vie. Ceux qui vivent longtemps sont méprisés. Mais ce n'était pas le cas de Karak. Car même si la vieillesse était synonyme de lâcheté, souvent la marque de ceux qui fuient leur ultime combat, ce Garzok la, il avait fait quelque chose de plus grand. Il avait bâti un clan, l'avait fait mûrir, et désormais, ce qu'il avait construit allait lui survivre. Mais aussi grand soit son accomplissement, il n'en demeurait pas moins un poids mort. Sans lui, le Poing sanglant se porterait mieux, j'en étais convaincu, sans penser un instant que son trépas pouvait en même temps sonner mon glas.
« Ainsi c'est cet hiver que vois la fin du chef de clan. Gloire à celui qui prendra sa place. » Les poings sur les hanches, je l'observai d'un air impétueux, persuadé que sa dernière heure serait également l'heure de mon ascension.
« Je quitte cette terre heureux. Car je ne verrais pas la mort de mon fils. » Il leva son énorme main pour la poser sur son cœur, puis fût prit d'une quinte de toux, avant de poursuivre, d'une voix faiblarde.
« Tu crois que tu est prêt à me succéder... C'est en effet ce qui aurait dût être. Mais tu a été trop... Stupide ! Partir chasser pour ton plaisir, courir la forêt au lieux de devenir un... un vrai guerrier. »
« Et cela a fait de moi ce que je suis ! Le chasseur qui a tué plus de loups et de cerfs qu'aucun autre membre du clan ! »
« Des loups... et des cerfs... Haha... Aucune de tes proies n'est l'égale d'un Garzok. Si tu veut diriger le clan... Tu dois pouvoir affronter des dangers... Plus grands ! Aucun des combatants du Poing sanglant ne t'a jamais défié, car tu est mon fils. Mais après ma mort... Ils te tueront... »
Il fit une pose, fermant les yeux. Je commençais à penser qu'il était finalement mort, son ultime phrase prophétisant mon échec prochain, quant il se remit à parler, plus faible que jamais.
« Parce-que tes plus grands adversaires... furent des loups et des cerfs... »
Puis se fût le silence. Je n’eus alors plus aucun doute, il était parti, me laissant méditer sur ses paroles. Je ne voulais pas me laisser décontenancer par celles-ci, mais ce fût le cas. Si ce qu'il avait dit était vrai, alors le fait que personne n'ai jamais tenté de m'imposer sa force n'était pas dût à la peur que j'inspirais, comme je l'avais toujours cru, naïvement. Ils attendaient simplement l'heure où je revendiquerais le titre de chef de clan. Et alors...
« Tu est Ha'Karak. Tu sais ce que ce titre signifie. Ton père mort, c'est toi qui est amené à prendre sa place. Tu est désormais le chef de clan. »
C'était Gunak, le chaman et conseillé de mon père. Il se trouvait dans l’embrasure de la hutte, son bâton noueux reposant entre ses mains, l'échine courbée en signe de soumission.
« Depuis combien de temps m’épie tu, Gurnak ? »
J'avais toujours éprouvé un respect superstitieux pour lui, mais son intrusion me glaçait le sang. S'il avait entendu ce que m'avait dit mon père sur son lit de mort... Alors je n'avais plus aucune crédibilité.
« Je n'ai pas eu besoin d'écouter les mots de Karak pour savoir ce qu'ils signifiaient. Il se confiait à moi, le sais tu. Et il me parlait souvent de toi. Tu est un fils de la terre. Les oiseaux chantes ton nom. »
Il marqua une pose.
« Tu n'est pas fait pour être chef de clan, Sharak. Renonce à ce titre. C'est le premier et le dernier conseil que je peut te donner, Ha'Karak. »
«Tes rêves t'embrouillent l'esprit, Chaman. Si j'abandonne mon droit de chef, je serais la honte de la tribu. Je ne vaudrais pas mieux que ce corps froid qui était mon père ! »
Disant cela, je pointais un doigt accusateur sur le corps de mon géniteur mort.
« Je me doutais un peu que tu dirais quelque chose comme ça. Jeune et impétueux. Ce sont des qualités qui ne te seront guère utile. C'est pour cela que j'ai amené cela... »
Il sortit de ses frusques un pot en terre cuite et s'approcha de moi, y trempant deux doigts.
« Si tu veut afficher ta décision, tu dois arborer les peintures de celui qui dirige. »
Silencieux, je mis un genoux à terre, offrant mon visage à ses doigts décatis. Je connaissais cette partie du rite. Au moins n'avançais-je pas totalement à l'aveugle. Il traça sur mes paupières et mon visage la marque qui se trouvait encore sur le faciès déconfit de mon père. Puis y ajouta plusieurs autres touches. Devant mon étonnement visible, il émis un pâle sourire.
« Si tu dois affronter la mort, emporte avec toi la marque de ce que tu est. Plus que ce à quoi tu aspire, c'est le symbole du chasseur que je t'ai apposé. Maintenant, va ! »
Je passai mes doigts sur mes joues, m’imprégnant de cet instant calme, presque ésotérique. J'avais l'impression que ces tatouages tribaux étaient plus que de simple peintures faites de boue et de sang. Mais je n'avais guère le temps d'y penser. Dehors résonna un cri, que tous les membres du clan se mirent à scander.
« Ha'Karak ! Ha'Karak ! »
Ce n'était pas une acclamation, c'était un appel. Un appel à la guerre et au sang. Quelqu'un avait dût entendre ou entrevoir ce qui s'était passé dans la hutte. Prenant mon courage en main, je sorti, le dos droit, offrant ma face à ceux qui se tenaient en demi-cercle devant la demeure. Et ils étaient nombreux. En réalité, ils étaient tous là. Même les enfants les plus jeunes me regardaient, leurs yeux avides d'effusions sanguines.
« Ha ! Alors c'était donc vrai ! Ha'Karak ! Tu te proclame donc réellement notre nouveau chef ? »
Grimjoy... L'un des guerriers les plus vantards du clan se tenait devant lui. Il n'était pas réputé pour ses prouesses extraordinaires, mais il était fort en bouche. Et force était de lui reconnaître qu'il avait vaincu ses deux premiers adversaires. Comme Sharak, il était jeune et avait plus que tout autre chose envie de prouver sa valeur. Le ton moqueur avec lequel il s'adressait à moi ne m'étonnait pas vraiment. J'avais appris à ne pas m'en offusquer plus que de nécessaire.
« Karak est mort ! Je réclame donc mon droit légitime ! Si quelqu'un à quelque chose à y redire, qu'il le prouve par les actes et non les mots ! Mais avant, accordons les rites au défunt. Le clan n'a pas besoin de la malédiction de Ter Zignok ! »
Je m'exprimais à pleine voix pour être sur de ne pas être interrompu, fixant Grimjoy dans les yeux. Néanmoins, j'étais ravis de constater qu'il était le seul à s'être révélé ouvertement contre ma décision, à sa manière. Déjà des murmures fusaient de toutes part et c'était de l'assentiment qui transpirait du visage de la plupart. Le rite me laisserait le temps de me préparer. Et ma raillerie envers Grimjoy en ferait probablement mon premier adversaire. Il fallait que ce soi également le dernier. Prouver ma force en le mettant à terre imposerait le respect qui m'était dût. Si ce n'était pas le cas, je ne donnais pas cher de ma peau.
Les funérailles commencèrent presque immédiatement dans une sorte d'empressement général. Moi, je demeurais pensif, méditant sur l'instant présent. Tandis que le corps de mon père se faisait soulever par les plus puissants guerriers du clan et qu'un bûcher se mettait en place au centre du campement, je réfléchissais. Je n'avais jamais combattu mes semblables, en tout cas pas en dehors des entraînements imposés pour tout un chacun. Et je constatais, honteux, que j'étais le seul adulte n'ayant encore versé le sang de l'un de ses frères. La vérité me fit l'effet d'une claque et je prenais seulement conscience de l'influence de mon géniteur sur ma vie. Il m'avait protégé. Et ce faisant, m'avait rendu faible aux yeux de tous. Néanmoins je gardais pleine confiance en moi. Grimjoy n'étais pas un adversaire à ma mesure, et sa mort prouverait à tous qui j'étais vraiment. Peut-être quelques autres prétendants viendraient après lui, mais les Poings sanglants respectaient tous la force et la tradition. Mon rang était dans mon sang, ne me restait plus qu'à leur prouver ma force.
« Tu devrais te préparer au lieu de rêvasser. »
Gunak se tenait à côté de moi, une torche à la main. Il observait en direction du bûché, et je remarquais qu'un cercle de combat avait été tracé juste devant, en prévision de ce qui allait succéder aux funérailles. Rare étaient les Garzoks à avoir le droit de finir dans les flammes. La nourriture était chose précieuse, et la plupart de ceux qui mouraient ici servaient à sustenter les survivants. Mais c'était le chef et même en cas de famine la cérémonie aurait eu lieu et personne n'aurait touché à son corps. Néanmoins, ce genre de rituel ne prenait jamais beaucoup de temps. Alors que le chaman s'approchait du bûcher, me laissant seul, et qu'il l'embrasait, le silence se fît total. Seul le ululement des oiseaux nocturnes était audible, accompagné par le crépitement du brasier. Puis Gunak entonna une litanie tribal en l'honneur de la mort. L'air se satura rapidement de fumée et en quelques minutes, Karak disparut totalement de la surface de la terre, se changeant en cendres qui s'éparpillèrent aux quatre vents. Personne ne s'approchait de moi, pour quelque raison que se soit, et je me rendit compte que j'étais seul, tous les Garzoks présents étaient regroupés. Je restais à l'écart et ils commencèrent à tourner leurs regard vers moi. Tournant mon regard vers le cercle, je compris que j'avais bien gâché le temps qu'il m'était imparti. Déjà, Grimjoy se tenait en son centre et m'attendait... Quelques murmures fusèrent, puis le silence retomba. Tous s'écartèrent. Je me tenais face à mon adversaire, qui tenait dans ses deux mains sa hache d'arme. Alors, j'avançai. Je ne pouvais pas me dérober et quand bien même. Je trépignais intérieurement. Ce combat allait être décisif. Alors, le chaman vint vers moi. Je l'avais perdu de vu pendant quelques instants et je compris pourquoi. Il sortait de la hutte du chef et me tendit la lame de Karak. Non pas cette énorme hache qu'il utilisait jadis au combat, mais son couteau de dépeçage. Un large couteau tranchant sans aucun ornement, la garde n’étant qu'un entrelacs de bandes de cuirs. Gunak me connaissait bien. Et je la pris solennellement, ignorant les quelques ricanement qui fusèrent parmi les miens. Il était en effet risible pour beaucoup de combattre avec une arme faite pour la besogne, mais c'était le seul type d'arme de contact que je maîtrisais réellement. Ce que je perdais en allonge, je le regagnais en vitesse. C'est donc ainsi armé, le couteau en main, que je pénétra dans le cercle de combat. Grimjoy m'adressa un sourire édenté. Il ne se moquait pas cette fois, je le savais, il était simplement heureux, de cette joie simple de savoir que le combat approchait.
« J'ai hâte de t'écraser. » Dit-il en s'approchant de moi.
Le dos plié, avançant lentement de côté, sans le quitter du regard, je le laissa approcher. Je ne lui rendit aucun sourire, aucune parole. Le combat allait débuter et même si mon arme paraissait dérisoire contre le hachoir de mon adversaire, je me sentais prêt. Je cherchais de quelle manière l'attaquer pour une meilleur efficacité. Il tenait son arme à deux mains sur le côté droit, il progressait en biais pour en supporter le poid tout en avançant. Puis finalement, il se précipita. Sa charge était prévisible, et il m'a suffit de faire deux grands pas de côtés pour l'éviter. Une fois que sa lame fendit l'endroit où je me trouvais tantôt, il fît instantanément une rotation pour envoyer balayer sa lame dans ma direction. Si bien que je dus faire un bond qui faillit me faire sortir du cercle. En réalité il aurait dût en être ainsi, mais l'on me repoussa. Et c'est à ce moment que je pris conscience de la présence oppressante de tous les membres du clan. Ils étaient désormais agglutinés en périphérie de l'aire de combat et observaient en silence. Ce qui était particulièrement oppressant. J'aurais mille fois préféré qu'ils écumes, hurles et acclames. Mais non, ils se contentaient de regarder avec dans les yeux cette lueur avide et morbide. Je ne pouvais pas leur en vouloir car si je n'avais pas été en train de participer au combat, j'aurais agis exactement comme eux. Mais c'était bien moi qui devais lutter pour son titre et déjà Grimjoy s'approchait, sa hache sifflante fendant l'air à chacun de ses moulinés. Cette fois, c'est moi qui allais l'attaquer, et pour cela, je pris appuis sur le sol. Mes pieds s'enfoncèrent dans la terre meuble et propulsèrent des gravas alors que je poussais dessus pour me propulser. Ma trajectoire n'était pas parfaite, mais au moins avais-je réussie à débuter ma course comme je le voulais. Je retenais ma respiration en atteignant le flanc de mon ennemi. Mais avant même que je ne lève mon couteau pour frapper il avait dressé sa hache devant ma route, dans un mouvement éclair qui me prit totalement à dépourvu. Je fis alors la seule chose que je pouvais faire ; je poursuivis ma course en m'effondrant au sol, les jambes lancées en avant pour me permettre de glisser. Et cette action n'était visiblement pas ce à quoi s'attendant mon opposant, ce qui me permit de balancer mon bras armé droit sur sa cuisse. L'entaille provoqua un hurlement à Grimjoy, mais visiblement pas de douleur – elle était peu profonde -, c'était un cri de frustration mêle de colère. Sa réaction ne se fit pas tarder car je n'eut pas le temps de finir mon dérapage au sol que la jambe même que je venais de blesser s'écrasait sur mon ventre, me coupant littéralement le souffle. Si il était bel et bien un colosse, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si rapide. En cet instant, alors que je levais mon arme pour parer sa hache qui déjà fendait vers moi, je me fis la réflexion que les choses étaient bien différentes que ce à quoi je m'attendais. Si il était de notoriété publique de Grimjoy faisait partit de la « classe moyenne « des combattants, je frissonnais en pensant que j'aurais peut-être à affronter l'élite. Je pensais que ce combat serait vite réglé, que vaincre l'un de mes frères serait aussi aisé que d’abattre un loup ou un renard. Je n'étais qu'un imbécile.
L'impacte de l'énorme hache me donna l’impression d'être en le marteau et l'enclume. Ma lame tint bon, mais ma force n'était rien à voir avec celle de Grimjoy. Ses bras ressemblaient à des battoirs et ce n'était pas pour rien. Rapidement, je fût écrasé par mes propres poings, peinant pour simplement maintenir une distance entre ma propre arme et ma gorge.
_________________ Fiche
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