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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Dim 8 Juil 2012 10:17 
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-Sam Timun... minauda Cecil l'air pensif, oui oui je vois qui est cet homme, évidement.

Il releva la tête vers les gardes:

-Vous enverrez une escorte à l'aube pour quérir ce cher monsieur, et si la chance est avec vous (il se retourne vers toi), vous aurez un défenseur lors de votre procès...


Sans un mot, il fit volte-face. Les deux gardes lui emboitèrent le pas. Alors que la lueur s'éloigne tu pourras entendre l'écho de sa voix dans le corridor qui s'adresse à toi:

-Pour ce qui est de l'appel à témoin je ne vois pas qui dans cette ville serait prêt à défendre une criminelle! A part peut-être un complice, il ne faut pas vous attendre au miracle.
Profitez de votre dernière nuit,
ajouta-t-il alors qu'un garde laissait échapper un rire gras.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Dim 8 Juil 2012 10:55 
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« Je ne vois pas qui dans cette ville serait prêt à défendre une criminelle! A part peut-être un complice... »

Un complice. C'était donc ainsi que quiconque prenant ma défense serait vu ? Bien sûr, tout serait fait pour que d'éventuels témoins préfèrent se taire. J'ignorais si la malveillance des gardes et du scribe était due au fait qu'ils me croyaient sincèrement coupable, au contraire qu'ils me savaient parfaitement innocente, ou encore que peu leur importait et qu'ils tiraient simplement de la joie des malheurs des autres. Même Nimar, qui se sentait probablement trahi, devait toujours espérer au plus profond de lui que mon innocence soit prouvée. Ces gens-là eux, souhaitaient manifestement voir ma tête tombée, que ce soit juste ou non.

« Profitez de votre dernière nuit. »

« Ce ne sera certainement pas la dernière, n'ayez crainte. » sifflai-je doucement en retour. « Et j'ose espérer pour vous que vous n'êtes en rien impliqués dans cette supercherie... »

C'était autant une menace qu'un souhait. Je préférais imaginer un quiproquo, une maladresse, une erreur, plutôt qu'un coup monté.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Lun 9 Juil 2012 00:34 
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A l'aube du procès...

Il devait être midi, qui pouvait réellement savoir au fond de ce cachot. Tu pouvais entendre (pour la dernière fois?) tes tortionnaires approcher de ta cellule. Cinq colosses dont un gradé apparemment apparurent accompagnés du crissement de te chaînes qu'ils traînaient.
Le supérieur prit la parole:

-J'ai pour ordre de vous escorter jusqu'au tribunal de Kendra Kâr. Veuillez vous tenir tranquille.

Son ton était neutre sans regard lubrique ou sadique comme le laissait paraître certains soldats derrière. L'officier faisait son travail et tu pourra presque lire sa lassitude lors de ses gestes. Une fois ton cachot ouvert, les chaînes deviendront tes nouvelles amie: aux poignets et aux pieds. Enfin, ils t'escorteront tous hors du bâtiment...

--

Je te laisse rp, si tu le souhaite, un bout de discussion ou même la descriptions des gardes, des lieux... comme tu veux. :) Arrivée dehors je reprendrai les rênes.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Lun 9 Juil 2012 20:13 
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Perdue dans mes songes, j'avais laissé le temps filer sans prendre la peine de m'en soucier. Ni hâte ni appréhension ne me torturaient, mais l'incompréhension la plus totale me nouait encore l'estomac de même qu'une rage outrée, nourrie par la frustration de me retrouver dans une telle position. Comment avaient-ils osé ? Pourquoi personne ne semblait-il croire en mon innocence ? Pensaient-ils vraiment condamner quelqu'un sans avoir d'avantage de preuves ? Le peuple avait-il donc été si bien dressé à me haïr, m'avait-on si bien dépeint comme une bête noire que nul ne protesterait contre un jugement trop sommaire ? Pourquoi le scribe semblait-il si sûr de lui ? Ça ne présageait rien de bon... J'avais tant fais pour cette ville, pour la milice, voici comment on me remerciait... Si peu de considération... On avait bien tenté de me faire échapper, mais ç'aurait été indigne de moi. Mon honneur devrait être lavé sur la place publique. Quoi qu'il en coûte. Et si complot il y avait, alors ceux qui avaient osé s'investir là-dedans allaient tous payer.

Patience. Contrôle. Je ne devais faire aucun faux pas. Me taire. Ne dire que l'essentiel, que le plus pertinent. Ne pas me montrer trop pressée d'en finir ou trop énervée. Je devais paraître parfaitement sûre de moi, confiante en la justice, jusqu'au bout... Ne fuir qu'en tout dernier recours...

Et plus le temps passait, plus je craignais devoir effectivement m'échapper. Deux ans qu'ils me cherchaient. Deux ans qu'ils pensaient que j'étais la coupable. Et si j'étais disculpée, alors ce serait chose publique que l'incompétence de la milice (si ce n'est pire), le meurtrier vaquant à ses propres affaires tranquillement depuis deux ans. Qui aurait confiance en la milice après ceci ? Je risquais de me faire condamner ne serait-ce que pour éviter ce genre de situation désagréable pour les autorités de la ville.

Des pas. On venait me voir. Un, deux, trois... cinq gardes. L'heure devait être venue. Bientôt ils se présentèrent à l'entrée de ma cellule. Il ne s'agissait pas des gringalets qui se chargeaient de distribuer de rares repas ou de vérifier si tous les prisonniers étaient là où ils devaient être ; ceux-ci avaient des cous de taureaux, des poings pratiquement de la taille de ma tête, du moins me semblait-il, et des carrures d'ours. De courtes épées pendaient au côté de chacun d'entre eux mais il me paraissait plus probable qu'ils combattissent d'avantage à mains nues... Cinq gardes. Cinq colosses. On ne laissait visiblement rien au hasard...

J'espérais ardemment ne pas avoir à les affronter. S'ils se mettaient en travers de ma route, alors que j'étais désarmée, je n'avais aucune chance. Je ne faisais absolument pas le poids.

L'un d'eux s'avança vers moi et comme il prenait la parole je constatai qu'il devait être plus gradé que ses collègues.

« J'ai pour ordre de vous escorter jusqu'au tribunal de Kendra Kâr. Veuillez vous tenir tranquille. »

« Je n'ai pas l'intention d'essayer de me soustraire à mon jugement. Enfin aurai-je l'occasion de m'expliquer et de prouver à tous que je ne suis en rien responsable de la mort de ce pauvre Valem. »

Prouver... Comment ? J'aurais bien pu prouver mon voyage, ma bonne conduite, rien ne pouvait en revanche prouver que je dormais à l'heure où Valem avait été sauvagement assassiné. Que Yuia me vienne en aide, ça s'annonçait vraiment, vraiment mal...

Je ne prêtai d'attention ni aux regards ni aux gloussements des autres gardes. Les fers se fermèrent sur mes poignets et mes chevilles. L'acier froid vint mordre ma chair. Le claquement des verrous me firent sursauter. L'effroi me saisit, je réalisais enfin ce qui m'attendait. Sous des centaines de regards glacés de dégoût, j'allais être exhibée, comme un trophée, empêtrée dans des chaînes qui me rendraient aussi vulnérable qu'un nouveau-né. Ils allaient me huer, m'insulter, et j'allais rester là, face à eux, impuissante, le cœur aussi lourd et dur qu'une pierre, à guetter la moindre once, la trace la plus infimes de compassion en eux... Je déglutis maladroitement. Les larmes me venaient.

Bousculée par les gardes je repris mes esprits et nous nous mîmes péniblement en marche. Gênée par les fers et leurs chaînes j'avançais lentement et manquais de peu trébucher à chaque pas. Mâchoires serrées, tête haute, je gardai le silence lorsque nous parvînmes aux portes des cachots. L'aube dardait sur moi de timides rais de lumières qui nous venaient de l'autre bout de la ville, faisant scintiller de petits grains de poussières flottant paresseusement entre deux courants d'air. Les pavés encore plongés dans la pénombre luisaient de rosée.

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Dernière édition par Siiwih le Mar 21 Aoû 2012 20:48, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Lun 16 Juil 2012 19:23 
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Je n'avais pas imaginé retrouver les cachots si vite, il n'était pas même encore midi. L'humidité, la fraîcheur et les relents de sueur et d'excréments me prirent soudain à la gorge. Je réalisai alors, à présent qu'il me faisait défaut, comme l'air était pur dans les venelles, comparé aux sous-sols dans lesquels j'allais probablement loger encore quelques heures. D'un soupir las je rejoignis ma cellule et attendis patiemment que les gardes eurent fini d'ôter mes fers. Mes poignets si délicats portaient désormais des marques rouges dues au poids du métal mais ça aurait pu être pire, j'étais loin des chairs à vifs que ceux qui gardaient les fers pendant des semaines finissaient par avoir.

Après m'avoir enfermée, le capitaine congédia ses subalternes.

" Je ne sais pas si la vérité triomphera Mademoiselle Siiwih, mais j'ai déjà eu vent de vos prouesses et de votre loyauté bien avant cette affaire. Vivante ou morte je peinerai toujours à croire qu'un jour on ai pu vous accuser de meurtre. Le doute plane dans la milice, cette affaire n'est pas restée secrète. Peut-être ai-je en face de moi un monstre, peut-être pas et qu'importe si je fais fausse route, j'ai foi en vous. " lança-t-il avant de s'en retourner.

" Merci, capitaine. " lui répondis-je, émue, tant qu'il pouvait encore m'entendre. " Je tâcherai de ne rien ternir de cette réputation, dusse-je pour cela accepter la mort dignement ; Au moins certains se remémoreront ma personne telle qu'elle l'aura véritablement été. "

Ma voix mourut comme ses pas le firent. J'étais à nouveau seule, enfin sans compter sur la vermine qui peuplait les autres geôles.

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Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Lun 16 Juil 2012 21:28 
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Il te faudra attendre longtemps avant de voir de l'activité dans ton couloir. Les heures avaient été longues, dans les cris, les lamentations et l'insalubrité. Des pas avenants, et un soldat. Un simple soldat, une écuelle dans la main qui te lancera un regard des plus neutres. A ton étonnement tu ne verras ni Cécil comme le juge l'avait convenu, ni personne que tu connais. Décidément la seule chose que tu trouveras familière ce sera le contenu de ton repas...
Si tu interroges le soldat, celui-ci ne pourra te répondre, baigné dans la même ignorance que toi.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 8 Aoû 2012 01:50 
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Ce n'est que trois jours après t'avoir reconduite à ta cellule que tu pourras découvrir ta sentence. Le grincement d'une porte et des pas avenants. Derrière les barreaux de ta cellule, un seul soldat se présentera à toi, un trousseau à la main.

Il te demandera ton identité et après ta réponse fera coulisser une clé dans la serrure. La porte ouverte, il n'y aura pas de chaines, pas de liens pour te retenir. Le soldat s'écartera et t'invitera à passer la première en direction de la sortie:

-Condamnée Siwiih, par ordre du Capitaine Nimar et par la décision du juge responsable de votre condamnation, vous êtes à présent libre de toutes accusations.

Oubliant son ton solennel, il te regardera:

-Le Capitaine Nimar souhaite s'entreprendre avec vous.

-----


Tu peux décrire ta libération jusqu'au bout du corridor, je reprend les rennes arrivée à la porte :)

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Jeu 16 Aoû 2012 22:29 
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La prison, ce n'est pas si différent de cet instant, cette fraction de seconde, qui précède la mort après tout. C'est une pénible éternité, douloureusement courte pourtant à l'approche de la fin. C'est un battement de cœur, une inspiration, bloquée mille ans et balayée le temps d'un battement de cils. C'est une vie entière qui défile et un bref aperçu du néant. Ça vous prend à la gorge, ça vous prend au creux de l'estomac et ça vous retourne de l'intérieur comme un frêle esquif emporté sous la houle. Vous en perdez le Nord, le Sud et n'avez guère d'idée de la direction dans laquelle nager pour crever la surface. La tourmente vous laisse hagard et vous en oubliez de vous battre, jusqu'à ce dernier élan, cette ultime manifestation de l'instinct de survie, qui parvient souvent trop tard.

Mais non, je savais que ce ne serait pas la fin. Je n'avais pas peur. Emplie d'une froide assurance, je me disais que je m'échapperais s'il le fallait. Que je ne me laisserais pas faire. Et cette résolution n'avait guère faillit. Malgré cela, et malgré le fait que j'avais déjà fais cent fois le tour de la situation, des possibilités, de toute cette histoire en somme, il est des choses qui m'assaillirent que je n'avais pas songer craindre.

Trois jours. Trois jours assise dans un coin de ma répugnante cellule, le dos calé contre la pièce glacée d'un mur qui ne me coupait ni des plaintes ni des relents de mes voisins. Je n'avais pas froid. Je n'avais pas franchement faim. Je n'avais pas sommeil. Et ce furent, me semble-t-il, les trois plus longs jours de ma vie. Trois jours à n'avoir d'autre occupation que la torture de mon pauvre esprit, tournant en rond comme un chien galeux après sa queue. Petit à petit le fond sonore aux airs de concert pour chevalets s'estompa, remplacé par le fracas de rêves confus et de regrets chaotiques grondant sous mon crâne.

Que m'avait-il pris de revenir ? Il n'y avait rien pour moi ici, rien. Ni frères de sang, ni frères de coeur. Père se reposait en de lointaines terres et je ne doutais pas l'avoir vu pour la dernière fois. Il ne m'avait pas paru vieilli mais j'avais sentis au plus profond de mon être qu'il était trop las et estimait avoir déjà assez vagabondé en ce bas-monde pour s'en remettre aux dieux. Il quitterait notre monde comme il y avait séjourné ; fier, serein, prospère et rêveur. Nul doute que même la toute fin éveillât sa curiosité. Et je l'avais laissé. Une fois encore nos routes s'étaient séparées, comme si nous n'avions pour tout lien que celui de deux voyageurs marchant ensemble, s'arrêtant quelques temps sur le bord du chemin, bavardant volontiers, partageant avec la même allégresse pains et silence, le regard plein des mots qu'il était inutile de dire, avant de repartir, chargé de la poussière dont son faits les souvenirs. Une fois encore, peut-être une autre, peut-être jamais... Nos rencontres étaient toujours agréables, un chaleureux sourire au beau milieu d'une foule d'inconnus. Un sourire contagieux, un cœur qui ne bondit pas, car il savait déjà retrouver ce cher ami. Une absence qui ne naît qu'à l'instant où l'on découvre qu'elle aurait pu exister. Et pourtant je craignais un jour chercher ce regard bienveillant dans les badauds, et me rendre compte que je ne le reverrais plus. Alors mon cœur se fendillerait, car plus aucun lien de sang ne serait le mien. Ça n'a l'air de rien, surtout des liens si lâches qu'on en oublie les avoir, mais le jour où l'on tombe, on sait qu'on a toujours cette sécurité, un recours, l'assurance de pouvoir compter sur autrui. Avoir les poignets libres de ce genre de liens, c'est ça être vraiment seul. Dans le fond je ne m'étonnais pas de ces bougres qui faisaient tout pour garder leur geôle. Au moins n'étaient-ils pas si seuls, pas comme dans la rue...

La rue elle vous tournait la tête, vous éblouissait, vous portait de ses chants et vous jetait à terre la nuit tombée. Vous porter aux nues, vous traîner dans la fange... Ainsi sont les femmes, aime-t-on à dire. Ainsi sont les femmes... Comme si les femmes étaient responsables du caprice des sentiments. Comme s'il y avaient des victimes et des bourreaux. Mais chacun porte le poids de ses choix et nul ne peut reprocher à autrui de s'être déchargé un temps de ce poids avant de devoir le supporter à nouveau. Ce n'est pas un grand mal, simplement un retour à la normale, souvent trop brutal. Se retrouver seul avec soi-même, c'est une épreuve, difficile, accepter de se regarder en face, embrasser ses choix passés sans honte, accepter d'avoir commis des erreurs, accepter d'en faire à nouveau, en accepter les conséquences. Seul avec soi-même on ne cesse de se découvrir quand bien même se connait-on depuis plus longtemps que n'importe qui d'autre. Aussi peut-on redécouvrir des blessures, des craintes et des espoirs enfouis depuis si longtemps qu'on en ignorait l'existence, ainsi peut-on s'abîmer dans la contemplation de soi-même et en être encore confus. Il serait bien ardu de pouvoir analyser quelqu'un en son entier tant et si bien que l'on puisse comprendre la moindre de ses pensées. Ce serait non seulement ardu mais aussi dommage. Mais les âmes sœurs existent. Deux êtres qui par un fantastique hasard se comprennent parfaitement. Nul n'est besoin de garder ses noirs secrets pour soi, une âme sœur les accueille et les comprend, quand bien même ne les partage-t-elle pas. Ce peut être un ami, ce peut être un amour. Et rien ne vous manque plus alors que cet être perdu. Il est si merveilleux de savoir qu'il y a quelqu'un, quelque part, qui sans un mot, peut comprendre, sans un regard, sait. Il est si rare et si délicieux d'avoir cette chance qu'elle n'en est que plus terrible lorsque cet être est également celui qui s'est emparé de votre cœur.

Combien ? Trois année me semblait-il, peut-être cinq, je ne savais plus. J'avais essayé d'oublier. Nous nous étions trouvés, épaulés, réconfortés, suivis, unis, perdus, retrouvés, séparés et plus jamais revus... Ma main tâtonna machinalement sur le côté gauche de ma poitrine mais on m'avait retiré, entre autres biens, ma pelisse. Je laissai mollement retomber ma main sur la pierre glacée, vide de cette lettre qui ne m'avait plus quitté. Un vieux bout de papier chiffonné, griffonné d'une écriture penchée, vaguement tordue, se resserrant comme si le temps pressait ses derniers mots. Regardant sans voir, je fis mine de lire cette lettre, une centième fois, une millième peut-être ; je la connaissais par cœur.

« Siiwih, ma douce. » soufflai-je sans émettre le moindre son.

« Mes nuits étaient emplies d'angoisses. Te savoir ici a ramené en moi clarté et paix. Te retrouver a chassé les ténèbres qui me tourmentaient depuis ta disparition à Tahelta. Pourtant, je ne peux rester plus longtemps auprès de toi.
Maintes fois je t’ai promis d’être là à tes cotés… Et le moment venu, je brillais par mon absence. J’ai désormais conscience de mes faiblesses et tiens à y pallier. Je te quitte pour mieux de te retrouver, et ne plus risquer te perdre. Je ne choisis pas la fuite. Je ne suis pas un lâche. Je choisis la voie de ce qui me semble être la sagesse. J’espère, à mon retour, être en mesure de ne plus voir les êtres qui me sont chers disparaître sous mes yeux… Une fois me suffit. Je ne supporterai pas une autre épreuve aussi dure et violente pour l’âme. Je risquerais de sombrer dans les ténèbres. Et ce serait anéantir trop de travail. (...)
Mes démons ne me laissent pas en paix. (...) Trop de remords et de regrets me suivent depuis lors. La seule chose que je puisse faire pour eux est de venger leur mort. Et cela je dois l’accomplir seul. (...) Il devra payer. Une vie pour une vie, tel est le prix du sang. La vengeance n’est pas un chemin agréable mais c’est celui que j’ai choisi d’arpenter. Je l’ai mis trop longtemps de côté. Il me faudra le retrouver dans peu de temps. Une fois que j’aurai accompli ma vengeance, (...) je pourrai revivre. Je serai en mesure de m’adonner complètement au bonheur. Mais avant… Je le dois… Je ne te demande pas de le comprendre, mais seulement de l’accepter.
(...) Si je dois périr pour retrouver mon honneur et soulager les âmes de ceux qui m’ont aimé, je le ferai.
(...) Je ne sais pas si tu comprendras ni même si tu l’accepteras… Je ne le saurai qu’à mon retour. Mais je te promets une chose… Quand je reviendrai, je serai en mesure de protéger toutes les personnes qui me sont chères. Toi y compris… Sache que mes pensées t’accompagnent bien que je ne puisse être à tes côtés…
Siiwih… Tu me manqueras… Je regrette sincèrement de te quitter ainsi…

Adieu. »

Ces dernières paroles me laissèrent un goût amer dans la bouche tandis que mes yeux se mirent à me piquer.

Il n'était jamais revenu. Menteur. Tous des menteurs. Menteurs. Avec leurs grands airs. Leurs rêves gonflés d'héroïsme. Leur sentiment de puissance lorsqu'ils me prennent dans leurs bras, leur sentiment d'invincibilité, leur fierté, leur envie irrépressible de me protéger. Que de vaines promesses. Tous. Pas une n'a jamais été tenue.

J'écrasai une larme sur ma joue d'un geste rageux du revers du poignet.

J'en avais assez de regretter. Assez de m'épancher sur des romances pâlies par les jours passés. Assez d'attendre. Assez d'espérer. Le cœur a ses failles et le mien manquait de quelques mots seulement pour exploser. Mais j'avais peur de laisser jaillir ces flots, de m'ouvrir ainsi, j'avais peur de me perdre, de ne plus être qu'une coquille vide en fin de compte s'il ne me restait plus ces peines. Alors je préférai
déglutir maladroitement, inspirer puis expirer longuement, battant des paupières pour chasser les dernières larmes, refermer ce cœur promptement, le consolidant d'une résolution nouvellement forgée.

Je ne craindrais plus jamais rien. Nul ne saurait m'atteindre. Nul ne saurait toucher un point sensible chez moi. Il n'en était pas question. Je ne voulais plus. A quoi bon jouer les sentimentales lorsqu'il n'en résulte jamais rien de bon.

A quoi bon se sentir blessée par des propos insensés, leur auteur n'en vaut pas la peine. Qu'il se méprenne. Peu importait. J'étais seule. Je n'avais pas à me soucier de ce genre de choses. Dans la solitude seul compte son propre avis.


* * *

« Condamnée Sinaëthin ? »

Je mis un instant à rassembler mes esprits. Un soldat patientait devant ma cellule. Je pris la peine de me relever et étirai maladroitement mes muscles endoloris, tentant en vain de calmer le rythme de mon coeur. Le verdict ? Enfin ?

« Par ordre du Capitaine Nimar et par la décision du juge responsable de votre condamnation, vous êtes à présent libre de toutes accusations. »

Je faillis défaillir tant la moindre parcelle de mon corps se détendit brusquement. Cette annonce me laissa pantelante tandis que des larmes de joies me montèrent aux yeux. J'avais imaginé cette scène. Je m'étais imaginée arborant un sourire carnassier, vociférant un chapelet d'insultes prenant les dieux pour témoins de la stupidité des hommes pour ne pas en avoir décidé autant plus tôt, je m'étais imaginée si glaciale que les soldats en aurait pissé dans leur froque, ou encore si cinglante qu'ils auraient bredouillé des excuses jusqu'à même s'excuser d'être nés. J'avais imaginé tout ça, mais un tel poids s'est ôté de ma poitrine que j'ai cru m'envoler.

« Le Capitaine Nimar souhaite s'entreprendre avec vous. »

- Je vous suis, m'entendis-je répondre d'un voix atone, un peu éraillée de n'avoir pas servi depuis trois jours et d'avoir la gorge sèche.

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Dernière édition par Siiwih le Lun 20 Aoû 2012 22:19, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Ven 17 Aoû 2012 08:33 
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A travers les froids escaliers des cachots, le soldat te conduisit dans une des pièces annexes du bâtiment, et non à l'extérieur. Au niveau du premier étage, dans un large couloir, il te présenta devant une lourde porte en chêne et t'invita à entrer. A l'intérieur, des voix agitées résonnaient.

A ton entrée, le silence s'imposa. La pièce était éclairée par une unique fenêtre située en face de la porte. Collés aux murs, une bibliothèque presque vide et un seul tableau représentant Kendrâ Kâr. Au centre, une table avec autours plusieurs miliciens, ainsi que le Capitaine Nimar, arnachés comme pour partir en guerre. Ce dernier releva les yeux d'un plan, probablement celui de la ville. Il t'adressa un regard désolé emprunt de colère. Se mordant la lèvre inférieur, il paraissait incapable de décrocher un mot. Il lança un regard vers le soldat qui t'avait guidé jusque là:

-Faites porter l'équipement complet de l'accu... je veux dire de l'ancienne accusée.

Le milicien opéra, un silence gênant s'installa. Enfin, Nimar prit son courage à deux mains et sous le regard de ses quatre hommes, t'adressa la parole sur un ton de pardon:

-Les dieux nous pardonnent, à quelques heures prêt nous pendions une innocente...

_________________
-Les gens ont tendance à tenir pour vrai ce qu'ils
souhaitent être la vérité ou ce qu'ils redoutent être la vérité.


SOS GM? C'est là
Une question? C'est ici
Une intervention? Par là


Gm nocturne


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Lun 20 Aoû 2012 20:46 
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Le soulagement m'avait laissé chancelante et je vacillai légèrement lorsque je pris la suite du soldat, n'hésitant pas à prendre appuis au mur lorsque nous prîmes un escalier en colimaçon aux marches étroites et ravinées par des siècles de lourds pas. Parvenant à un énième pallier, une étincelle attira mon regard ; juste à hauteur d'yeux, une lueur ondoyait sur la colonne de l'escalier. Hébétée, je mis quelques secondes à penser à me retourner pour en découvrir l'origine. Par une meurtrière à peine assez large pour pouvoir passer un bras s'infiltrait un pâle rayon de soleil qui, par comparaison à la semi-pénombre dans laquelle j'avais passé les derniers jours, me semblait aussi chatoyant et féérique que les dais de feu multicolore qui parent les ciels de Nosvéris. Le jour. Je réalisai soudain que je ne souhaitais plus qu'une chose : sentir les caresses du soleil et de la brise sur ma peau, humer l'air marin, les lys sauvages et les fourneaux de Sam... Sortir d'ici, en somme.

Nous parvînmes finalement devant la porte d'une salle qui devait être le quartier de quelque milicien haut gradé, de laquelle filtraient des éclats de voix étouffés desquelles l'une me sembla familière. Nous entrâmes, le silence se fit. Les miliciens présents dans la pièce relevèrent tous les yeux d'une carte étalée au centre d'une imposante table en bois qui a elle seule habillait la pièce, décorée par ailleurs de façon très rudimentaire. Tous, sauf un, qui s'absorba dans la contemplation du parchemin jusqu'à ce qu'un soupir à la signification indéfinissable lui échappe et qu'il daigne poser le regard sur moi. Nimar. Dans son regard la colère le disputait aux regrets et je compris que c'était certainement lui qui avait renversé le verdict en ma faveur.

« Faites porter l'équipement complet de l'accu... Je veux dire de l'ancienne accusée. » ordonna-t-il à un subalterne.

Si l'erreur provoqua un silence gêné, c'est d'avantage le fait qu'il ne m'ait tout simplement pas désigné par mon nom qui me froissa d'avantage que son réflexe de me désigner comme accusée. Il était si distant... Je ne pouvais cependant le lui reprocher. Il devait garder son professionnalisme, en particulier devant ses pairs, auxquels il devait régulièrement se mesurer à qui il devait prouver son mérite pour le poste qu'il occupait désormais.

« Les dieux nous pardonnent, à quelques heures prêt nous pendions une innocente... »

J'aurais pu le remercier. Mais je n'étais même pas sûr que ma libération soit de son fait. En outre il ne m'avait pas cru. On ne m'avait pas cru. "A quelques heures..." A quelques heures la soi-disant justice de ces terres aurait opté pour ma pendaison. Comment lui accorderais-je un jour à nouveau crédit ? Il n'y avais que le hasard, la chance, sans doute, que je pouvais me permettre de remercier pour m'avoir épargné une évasion difficile (voire ratée) ainsi qu'une vie de paria. Le soulagement laissa place à la colère, une colère sourde trop longtemps réprimée. La déception. Il n'avaient pas changé d'avis, ils n'étaient pas parvenu à s'accorder sur mon innocence, il semblait que ce soit un élément extérieur survenu il y a quelques heures qui m'ait sauvé. A quoi bon la vertu, l’honnêteté, la bonté, le patriotisme pour un pays qui n'est même pas le vôtre, à quoi bon se donner corps et âme aux autres si l'on récolte les mêmes tourmentes que les voleurs, pilleurs, assassins, violeurs et autres engeances de la pire espèce ?

Ils ne m'auraient plus. J'avais assez donné.

« Par quel heureux hasard la justice kendranne s'est-elle décidée à épargner une innocente ? » demandai-je d'un ton froid.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 22 Aoû 2012 13:46 
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-Siiwih... soupira l'officier sur un ton plaignant.

Il se frotta les yeux avant de se pencher sur la carte, n'osant te regarder.

-Kendra Kâr à commi une erreur, c'est vrai. J'ai... commi une erreur aussi. Aveuglé par la tristesse de croire qu'une amie nous avait trahi, je n'ai pas cherché au delà et nous avons tous eut tord.

Un silence s'imposa. Comme pour se débarrasser du fardeau, il lâcha après une longue inspiration:

-Milos a disparu après l'audience. Il est responsable de la mort de son frère.

Cette dernière phrase sonna tel un gong dans la pièce. La véritable accusation était lâchée, Nimar n'osait en dire plus. Voyant que personne ne prenait le relai, il continua:

-Il... il vivait toujours dans l'ombre de son frère, il n'a pas supporté de se voir une fois de plus mit de côté alors que Valem était si heureux. Ainsi il a dévoilé un côté inconnu de sa vrai nature...

Le capitaine se retourna et invita un soldat à s'approcher. Mince, un visage rond et des cheveux un peu en bataille, il s'inclina en croisant ton regard, il était dénué de toute arme.

-Jeod faisait parti du complot, un crime parfait selon ses dires. Parfait, si seulement il n'avait pas, à notre grand plaisir, trahi Milos et avoué in extremis la vérité à la fin du jugement. Milos s'en ai aperçut apparemment et a filé aussi tôt. En s'avouant et complice de la mort de Valem, et en vue de la fuite de Milos, nous avons décidé de le croire, mais il est à présent sous surveillance et est décidé à nous prêter main forte afin d'arrêter et juger cet assassin de Milos.

Jeod s'inclina de nouveaux et s'exprima, la voix un peu tremblante:

-En vue de ma position je ne peux croire que vous accepterez mes excuses, Dame Siiwih, mais sachez que j'en suis désolé. Mon silence était un fardeau trop lourd à porter...

Il avait l'air d'un gamin avouant ses fautes.

-Il sera jugé par le tribunal lorsqu'on aura retrouvé le fautif principal, poursuivit l'officier, mais il devrait échapper à la peine capitale au prix de longues semaines au cachot...

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Jeu 23 Aoû 2012 22:05 
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Je restai soufflée à l'annonce de la culpabilité de Milos. L'incrédulité laissa place à la perplexité, mais j'écoutai sans les interrompre Nimar puis le dénommé Jeod. Je pris encore un instant pour réfléchir, les laissant mijoter dans un silence gêné avant de prendre la parole à mon tour, un peu brutalement.

« Vous avez commis une erreur en soutenant ma culpabilité. Rien ne me dis que vous ne vous apprêtez pas à en commettre une nouvelle. » J'haussai les épaules en prenant une inspiration, la bouche ouverte, hésitant sur les mots que j'allais choisir. « Vous avez perdu ma confiance Nimar. La milice, la justice kendranne, ont perdu ma confiance. Contrairement à vous je ne suis pas prompte à juger et ne traite de coupable que celui dont ont a prouvé le tord, et non toute personne qui ne peut me fournir de preuve suffisante du contraire. Milos est peut-être coupable. Mais je ne peux en être sûre. Je n'ai rien contre vous Jeod, vous m'avez l'air d'un honnête homme mais à vrai dire je ne vous connais pas. Rien ne m'assure que ceci ne pourrait pas être une machination contre Milos. Voyez-vous ? Il n'y a pas grand chose dont je puisse être sûre. Il serait temps de vous rendre compte à votre tour que vous pouvez vous tromper, et ce aussi facilement que vous respirez. Si cette histoire est la vérité alors Jeod je vous souhaite les geôles. Vous ne méritez aucunement la mort. Du reste... Comment vous pardonner un tel cauchemar ? Mais comment ne pas vous pardonner votre naïveté, vos faiblesses ? »

Je m'étais un peu perdue dans ma tirade et devais les avoir autant embrouillé que moi-même. Je soupirai.

« J'espère que l'annonce de mon innocence s'est aussi rapidement répandue que celle de ma culpabilité. J'imagine qu'il me faudra me faire discrète, voire aller et venir encapuchonnée quelques temps pour ne pas me faire importuner dans la rue... Les kendrans sont si friands des ragots, ils vendraient leurs propres enfants pour quelques nouvelles croustillantes de la cour de quelque contrée exotique, » terminai-je avec un vague sourire, tentant de détendre l'atmosphère avec dans l'idée de m'esquiver aussi tôt qu'on me le permettrait - et que mon équipement me serait rendu.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Ven 24 Aoû 2012 13:25 
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Nimar pinça les lèvres, visiblement gêné et plein de culpabilité. Il se tourna vers Jeod et lui fit signe de disposer. Les miliciens l'accompagnèrent en silence jusqu'à la porte derrière toi. Deux autres pénétrèrent dans la pièce les bras chargés de tout ton équipement. Ils te les remirent, Nimar restait silencieux, les poings fermés, fixant la carte de Nirtim. D'un geste impatient il congédia les deux soldats. Vous êtes à présent seuls.

-Je sais que le fardeau de cette erreur sera lourd à porter une fois sortie de ces murs, mais je jure de faire mon possible pour divulguer ton innocence.

Il désigna la carte devant lui.

-Je suis chargé de retrouvé Milos, et je prend en note ton point de vue. C'est promis, nous attendrons des preuves plus conséquentes que sa fuite ainsi que les avoeux de Jeod. Je suis malheureux d'apprendre ta perte de confiance envers la milice Kendrane, mais je la comprend.

Il se baissa et tira de sous la table un petit coffre qu'il posa délicatement sur la table.

-Accepte cependant ceci.

Il ouvrit le battant qui révéla une sorte de gemme, un petit cristal pouvant tenir dans ta paume. D'une couleur d'émeraude, il rayonnait dans la pièce.

-C'est une maigre compensation, je sais, et seul le temps à le pouvoir d'atténuer ta colère.

Il fixa la gemme.

-C'est une gemme de l'Archerie Royale Kendrane. Elle est à sertir sur un objet et t'apportera plus de force et de précision. Seuls nos tireurs les plus précis et les plus habiles s'en voit décerner une. J'aurai souhaité que tu me rejoigne pour traquer Milos, étant donné qu'il est à l'origine de ton jugement. Mais je comprendrai que tu ne veuilles pas.

Nimar se tourna vers la seule fenêtre et joignit les mains dans son dos.

-Je n'aspire qu'à servir Kendra Kâr, encore une fois je suis désolé...


-------------

((L'effet de ta gemme sera indiqué lors de ta correction. Je te libère de mon emprise à présent, libre à toi de poursuivre Milos ou pas. Je poste ta correction une fois que tu auras posté après cette Maj, comptant évidement ton dernier rp^^))

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Ven 24 Aoû 2012 18:24 
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Dès l'instant où Nimar dévoila un envoûtant cristal aux reflets d'émeraude, je ne parvins plus à en détacher le regard. Les pierres précieuses et autres choses scintillantes avaient un effet certain sur les dames, et je n'échappai malheureusement pas à la règle. Il me fallut faire un effort pour reporter mon attention sur Nimar.

« Comprends bien que mon ressentiment ne t'est pas dirigé Nimar. Inutile de te faire peser un fardeau que tu n'as pas à porter. Et tu me vois reconnaissante d'avoir tiré une leçon de cette histoire et de prendre d'avantage de précautions avec Milos. Je n'ai en effet aucunement l'envie de traquer ce cher Milos ; je ne me mêlerai désormais plus des affaires de la milice. Par ailleurs même s'il s'avère que c'est à lui que je dois mon incarcération... Je lui dois aussi le sursis qui m'a finalement sauvé. Le meurtre de son frère ne saurait être pardonné mais j'imagine que s'il a bien eu lieu ce n'est ni sans raisons, ni sans regrets. Et vous devrez au moins lui reconnaître assez d'empathie pour avoir tenté de m'éviter d'être condamnée à sa place - même si c'est d'un maigre réconfort. »

Mes yeux furent à nouveau attirés par la pierre. J'ai tout d'abord pensé refuser cette compensation, avant de conclure que cet aperçu des enfers, ce traitement infligé à l'une de leurs (jadis) plus ferventes recrues valait bien une sorte de récompense, ou distinction - voyez ça comme vous voulez. Tout compte je méritais amplement cette gemme et ne me fit pas prier pour m'en emparer.

Une ombre envahit la pièce lorsque le milicien, soudain si las et miséreux, se posta devant la fenêtre, les mains jointes dans le dos, le menton bas, perdu dans la contemplation de la ville sur laquelle il devait veiller.

Je poussai un soupir avant de me rééquiper de mes effets personnels.

« Je vous pardonne Nimar, » fis-je avec cette intonation particulière qui vous fait attendre le "mais", mais ce "mais" ne vint pas, et je pris la porte sans ajouter quoi que ce soit.


Je réalisai trop tard ne l'avoir pas remercié pour son présent, et préférai m'abstenir de faire marche arrière.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Sam 13 Oct 2012 05:47 
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Tu es à peine entré dans le cachot, qu'une poigne ferme te soulève de terre.

"Et peaux vertes, tu penses aller et venir ici comme bon te semble ? "

Sans te ménager et sans vraiment attendre que tu répondes à ta question, il enchaîne:

"Tu voulais venir ici, et bien je vais te satisfaire et même t'offrir une chambre pour la nuit.

Dis-il ironiquement au gobelin

Tout en parlant, le geôlier qui tenait toujours Ari à bout de bras, en suspension dans les airs, s'approchait des cellules.

" Pas de chance, toutes les cellules sont pleines, tu vas devoir partager avec un autre." Dit-il, se moquant encore d'Ari.

Ce disant, il ouvra une porte et te lança dans la cellule. Alors que tu entendais le cliquetis de la porte, en face de toi se trouvait la petite fille que tu voulais sauver. Le hasard peut parfois bien faire les choses.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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