Son manque d’expériences et les nouvelles responsabilités qui viennent de lui tomber dessus semblent avoir perdu Rupert ! Une occasion comme celle-là ne se représentera pas ! Il me faut la saisir. Je m’agrippe à ma brosse aussi fort que possible et me jette sur Rupert. Sa fraction de secondes et la surprise de mon action me donne l’avantage.
Rupert n’a que juste le temps de parer mon attaque et ainsi d’éviter un coup de brosse dans la tempe. Je décide de profiter de l’élan qu’il me reste pour me jeter sur lui et l’emmener au sol avec moi. Il n’est certes pas bien fort, mais semble maitriser l’art du combat, il ne faut absolument pas qu’il puisse se ressaisir ! Heureusement pour moi, je possède le dessus physiquement. L’arrivée au sol, inattendue de sa part, le sonne et me laisse ainsi le temps de l’assener d’un coup de brosse ! Puis d’un autre ! Et enfin d’un dernier pour être sûr qu’il ne se relève pas ! Tout est allé si vite ! Je me précipite sur les clés pour ouvrir à mes codétenues. Non pas que je préoccupe d’eux, mais ils me permettent d’augmenter mes chances d’évasion. Heureusement, il n’y a que trois clés sur le trousseau et j’ai pris soin de repérer la mienne ! En ouvrant la première cellule je désigne la porte en bois menant dans la pièce voisine.
« Ouvres les cages, pour une diversion ! »Il se saisit de la hallebarde avant de s’engouffrer dans la pièce voisine. Je me dépêche d’ouvrir l’autre cage. À peine le ‘clic’ de la serrure se fait entendre que je me dirige vers la porte de sortie. Mon compagnon d’infortune ne se fait pas désirer et franchi la porte avec moi. En tournant vers la droite, on se retrouve nez à nez avec un Sarinsa ! J’aperçois le premier fuyard gravir des escaliers, ce qui me confirme que la sortie doit se trouver de ce côté. Je regarde mon acolyte, qui a l’air bien embarrassé de se retrouver dans cette situation.
« Au top ! Toi à droite, moi à gauche ! »Il acquiesce d’un signe de tête et se tient prêt à courir pour passer par la droite.
« Top ! »Il me semble me souvenir qu’un Sarinsa réagit au mouvement, aussi je lui laisse une légère avance et m’élance vers la gauche. Le Sarinsa se tourne vers lui et le transperce de sa queue au niveau de l’épaule. Pendant ce temps je plonge pour passer cette bête. Bien que ma ‘diversion’ m’ai permis de franchir ce ‘barrage’, je n’ai pu atterrir hors de portée ! Je me redresse aussi rapidement que possible, mon flanc droit, exposé. Sans que je ne puisse réagir, le Sarinsa m’assène un coup d’une violence inouïe, touchant mon bras droit. La force du coup me projette un peu plus loin. Je ne sais pas si c’est la peur où l’adrénaline, surement un mélange des deux, mais je me relève en un éclair pour m’éloigner. Mon bras droit ne me fait pas encore souffrir, mais je ne peux le bouger ! Heureusement pour moi, les gémissements du prisonnier blessé attirent le monstre. Je gravis les escaliers à toutes vitesses pour déboucher sur une salle de gardes, heureusement déserte. Je me précipite vers la porte la plus imposante qui se trouve ouverte ! J’espère que mon prédécesseur à choisit la bonne direction !
Je peux entendre des bruits de fer qui s’entrechoque venant de ma destination. De toute façon il est trop tard pour faire demi-tour ! Je débouche sur ce qui semble être le hall, avec à ma droite la grande porte menant vers ma liberté ! A gauche, les deux gardes, qui devaient garder la porte, essaye de coincer mon ‘sauveur’. Ce dernier semble savoir manier la hallebarde et les tiens à distance. Je cours aussi vite que possible vers la sortie. Il semble que l’un des deux m’entende sortir, mais l’action l’oblige à soutenir son collègue ! Il est néanmoins certain que l’alarme va être donnée rapidement, et le blanc ne passe pas discrètement !
Je me dirige à toute allure vers la porte menant au port, misant sur le fait que tous les gardes ne connaissent pas tous les prisonniers, en prenant bien soin de reprendre une allure innocente à proximité des gardes !
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