L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Dim 31 Mai 2009 14:20 
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Avant de te laisser passer pour aller récupérer tes affaires, le greffier, quoique d'apparence frêle, te bloque fermement pour te dire droit dans les yeux, d'un ton à la fois glacial, furieux, et empli de menaces:

" Ravalez-donc vos sarcasmes, et si vous tenez à la vie, contentez-vous de m'obéir et de vous la fermer. Pour s'être retrouvé en cellule, il ne faut pas avoir beaucoup de jugeote, et vous n'avez absolument aucune idée de ce dans quoi vous êtes engagé. Alors, Cantemort, je vous conseille très honnêtement de vous plier à -comment avez-vous dit déjà?- mon incommensurable autorité. "

Pendant qu'il prononce ces paroles, son regard s'assombrit, et toute sa personne respire la dangerosité. Ce personnage, qui a après tout réussi à s'infiltrer dans la milice de Kendra-Kâr, est assurément quelqu'un à ne pas négliger...
Il te regarde fixement pendant que tu récupères tes affaires, puis, d'un ton exaspéré, il marmonne:

" Bon sang, avec un accoutrement pareil, il va se faire repérer à 100 mètres à la ronde... "
Puis, plus fort, il s'adresse à toi:
" Je vais vous chercher des habits moins... tape-à-l'oeil. Restez ici, ne bougez pas, ne parlez pas, ne pensez pas. Je reviens. "


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 21 Oct 2009 19:01 
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Les rats de Lockbaal ou comment sortir d'un donjon.
]



Au plus profond du donjon de Kendrâ Kar, dans un cachot obscur, froid, puant et sale habitait une créature dépassant la taille d’un rat mutant. L’habitant de ce cachot n’y habitait pas par plaisir, son poil autrefois blanc et immaculé était maintenant presque brun de poussière, ses jambes trempaient à moitié dans de l’eau croupi, ses poings étaient attaché par des chaines au mur de cette endroit de désolation où seule la mort dans la solitude vous attend. Cette être qui avait réussi à survivre plus d’une semaine en ayant fait ami-ami avec les rats, se nommait Lockbaal. Cela faisait un mois qu’il était emprisonné dans ce cachot et pourquoi ? Parce qu’il était considéré comme une bête, on l’appelait were-wolf, homme-loup. Exposé aux quolibets de la foule pendant deux années entières, il s’était rebellé, avait brisé ses chaines, tué un de ses persécuteur et avait pris la fuite. Rattrapé il fut condamné à mourir dans ce trou occupé par des rats deux fois plus grand que la moyenne. Cela faisait un cycle lunaire qu’il rassemblait ses forces et sa haine en prévision de ce moment, un mois à manger du pain moisi, à boire de l’eau croupie et à festoyer de bouts de viande volé par les rats dont il avait appris le langage. Mais l’heure était enfin venue, la pleine lune était là et son envie de vengeance aussi. Il glissa ses bras hors de ses chaines, qui n’étaient absolument pas adaptées à un prisonnier tel que lui. Le garde passa et le vit en train de masser ses pattes.

Heureusement pour moi ce gardien était un sadique, un homme mauvais qui ne faisait ce métier que pour torturer ses prisonniers. Il pensait avoir une occasion de se défouler un peu et ne donna pas l’alerte Il ouvrit imprudemment la porte et avec un os trouvé dans un coin de ce cachot, il s’approchait pour me frapper. Je le laissai s’approcher. Son sourire mauvais augmentait en même temps qu’il levait son gourdin improvisé. Un sourire éclaira mes lèvres et un rayon de pleine lune surgit à cet instant par une fente dans la roche, comme pour immortaliser ce moment. Je donna un coup de patte en plein dans le ventre de cette espèce de grand tas d’immondice accumulé en un seul être possédant deux jambes, deux bras et une tête. Il s’écroula sur lui-même à cause de la douleur, ses pupilles rétrécirent de surprise. Mes griffes jaillirent de mes pattes pour s’abaisser sur sa tête et lui ôter à jamais toute envie sadique. Il tomba dans un clapotis d’eau, effrayant dans un premier temps mes amis les rats avant qu’ils ne décident de se lécher les babines à l’idée de ce repas. Je fouilla cette espèce de loque humaine. Parmi les affaires que je décidais d’emporter se trouvait une carte de ce lieu (((aucune incidence sur mon personnage et son inventaire, j’en ai besoin pour mon poste RP mais c’est juste une carte du lieu que je jetterais à la fin du RP))). Elle indiquait où se situait la salle d’armes où était entreposé les affaires des prisonniers.

Dix-huit des plus gros rats décidèrent d’abandonner leur repas pour me suivre dans mon expédition. Ils se nommaient Aanok, Laek, G’aer, Lira, Beri, Asser, Zider, Locpi, Caer, Lichar, Poify, Shiitar, Lalip, Al’ktar, brity, Jilo, Gveri et Al’laer. Sept mâles et onze femelles. Je passai les couloirs avec une discrétion des plus absolues. Il m’arriva deux ou trois fois de voir un flambeau au loin, signe qu'un garde passait par là. Mon poil autrefois blanc m’aurait fait repéré si il ne s’était terni à cause de ce cachot sale et de huit ans passé dans la forêt. Les seuls bruits qui m’accompagnaient étaient ceux des griffes des rats raclant la pierre.

(Dans trois intersection je tourne à gauche, je récupère mes affaires, ma cape, mon arc, et je m’en vais chasser de l’humain).

Un sourire mauvais se dessina sur mon visage à l’évocation de cette pensée. Nous arrivions enfin, moi et mes rats, à la salle d’armes dont le gardien ronflait à en faire trembler les murs. Je pris mes affaires. Je vis des armes minuscules à l’échelle de mes rats et ne résista pas à l’envie enfantine de les en équiper. Malheureusement le garde se réveilla suite à la chute d’un des jouets qui produisit un puissant bruit métallique. La première parole du garde fut :

_ « Alerte »

La deuxième fut :

_ « ARGH »

Et il s’écroula une flèche planté dans la gorge.

(Bien la chasse à l’homme peut commencer)

Je fis un bond prodigieux et je me jucha sur une poutre. Enfoui sous ma cape de dissimulation, à l’abri des regards, je patientais.

_ « Il doit être là »

_ « Cherchez partout »

Mes poursuivants, non, mes proies, se mirent à fouiller la pièce, au bout d’un moment, seul deux restèrent pour continuer de fouiller tandis que les autres allaient fouiller le reste du donjon. J’encochai une flèche à mon arc, je me préparais à tirer quand un reflet de mon œil me trahit. Le garde para ma flèche avec son bouclier et cria :

_ « Il est là »

Le fait d’avoir baissé sa garde une seconde lui fut fatal et une flèche lui transperça l’oeil. L’autre garde prit son arbalète et me tira dessus. Le carreau bien heureusement me rata mais il alla se ficher dans la poutre. Un craquement horrible se fit entendre, la poutre s’était fendue sur tout son long lors de l’impact et elle ne pouvait plus soutenir mon poids. Elle rompit alors dans un amas de copeau de bois et de poussière et moi, je m’étalai de tout mon long par terre et je voyais trente-six chandelles. Le garde tenait son arbalète braqué sur moi.

_ « Je l’ai eu »

Il cria si fort que ma tête bourdonna ou alors était-ce une des conséquences de la chute ? Je n’avais pas le temps de réfléchir je me levai alors et fonçai à toute vitesse vers le garde.

_ « Toi, bouge pas ou je tire ! »

Il tira sur moi, mais en proie à la panique, visa très mal et me manqua. La flèche vint quand même frôler mon museau et me laisser une estafilade sanglante sur la joue. Il tira de nouveau et cette fois égratigne mon bras. Il laissa tomber son arbalète et sorti son épée du fourreau. Il frappa de bas en haut, une esquive facile, puis de gauche à droite, hop ! Un petit saut et un coup de patte dans les dents, un ! Il vacilla et recula de quelques mètres. Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. J’ai couru dans la direction du garde le plus vite possible. Son épée s’interposa et me blessa au bras gauche qui possédait ainsi deux estafilades. De la main droite et de la main gauche, je lui imposai un cou avec une torsion de trois-cent soixante degré.

(Pff, ce sont des fils de citadin fanatique désirant servir leur stupide cité, n’ayant reçu aucun entrainement au combat et dont le courage tient plus de la stupidité que d’autres choses. J’ai presque pitié d’eux, mais je n’ai pas le temps, Ils n’ont pas le mérite d’être aussi rompu à la survie et au combat que moi, mais ils ont au moins celui d’être nombreux)

Et c’est sans même avoir eu le temps de fouiller les cadavres, qui entre temps ont été dévoré par mes braves compagnons au poil plutôt noir et sale, que je quittai cette pièce en direction de la sortie.

De toutes parts j’entendais les gardes qui criaient mais je ne m’arrêta pas, Je continuai mon chemin vers la sortie. J’étais étonné que les rats réussissent à me suivre. Au bout d’un moment à force de course haletante, j’entrevis une ouverture dans le mur de pierre, la lumière de la lune et du dehors resplendissait à telle point qu’elle m’aveuglait. Plus que ce pont à traverser et je me retrouverai dehors. Un bruit métallique se fit entendre.
(Ils abaissent la herse ces espèces de ********)

_Tu ne peux pas sortir, rends-toi !

A voir l’aura de courage immense qui émanait de ces deux là qui tremblaient comme des feuilles au vent, je me dis que eux aussi n’était pas des guerriers. Ils me tiraient dessus aussi vite qu’ils le pouvaient. Des carreaux sifflaient à mes oreilles. Je reçus deux estafilades légères aux jambes avant de les avoir rejoint. Je sauta sur le premier et lui traça trois lignes parallèles sur le ventre, mais alors que je me retournais, l’autre tira sous l’effet de la frayeur et une flèche se ficha dans mon épaule. Les rats profondément outré par cet acte lui sautent dessus et c’est en en nous laissant une arbalète et un cri déchirant qu’il se métamorphosa, sous l’effet des crocs de mes compagnons, en un squelette blanc et lustré à la perfection vet de l'insigne de cette ignoble cité. J’arracha la flèche de mon épaule et continua vers ma destination.

La herse se fermait. Je me suis hâté et je réussis au dernier moment avec une superbe roulade artistique (plutôt un roulé-boulé pèle - mêle, je me vante un peu) à passer la herse sous les yeux médusés de mes anciens geôliers. Je sauta alors dans les douves du donjon afin de laver le sang qui coule de mes blessure et de me laver un peu. Mon poil retrouve un peu de sa blancheur.

_"Dépechez-vous tas de fainéant et relevez moi cette herse"

Le capitaine hurlait sur ses hommes. ces derniers s'attelèrent à remonter la herse mais à peine le travail était-il commencé que la chaine cassa et que la herse retomba. Dix-huit rats sautèrent alors du haut de cette herse.

(Ils ont de sacré dents ces rats"

Je traversais sans encombre les rues sans fins de cette ville, capuche mis la plus en avant possible. A cette heure-ci seul les ivrognes, les mendiants une bouteille à la main qui ne tarderont pas à rejoindre les ivrognes, quelque miliciens fanatique ainsi que les filles de joie et leurs futur clients, peuplaient ces rues immonde.

J’arrivas enfin aux portes de la ville. Tout le monde avait déjà oublié mon visage et je réussis à franchir les portes. Je dirigais mon visage vers la forêt et enlevais ma capuche. Je drvais désormais me porter vers le lendemain. Malheureusement quelqu’un ne fut pas d’accord avec cela.

_ « Tu te rappelle de moi ma joli bestiole ?»

_ « Je ne suis pas une bête ! Je suis un Lyikor, un Sujonen, un Lyikor pur, et mon nom est Lockbaal »

_ « Ainsi donc tu parles ? Bien c’est intéressant. Je savais que tu t’évaderais cette nuit, c’est celle de la pleine lune. Je ne te laisserais pas partir »

Cet homme était le chef des chasseurs qui m’avaient capturé dans la forêt. Cet homme était responsable de deux de mes années d’emprisonnement. Il portait une moustache ridicule en guidon de vélo. Il était armé d’un gros cimeterre qu’il tenait à deux mains. Cet homme était grand, très grand et très fort, le combat risquait d’être serré.

_ « Bien, grâce à ton intervention ma vengeance pourra réellement commencer. Il est temps pour toi de gouter à la mort. »

Le combat s’engagea avec force et fracas. C’était un duel griffe contre cimeterre et j’avais grand peine à le penser mais il avait le dessus. Je subi une blessure sur le bras gauche, deux sur le bras droit, mais elles étaient sans gravité. Je ne parvenais pas à le toucher, il parait toujours tout mes coups du plat de la lame. Un grand coup de cimeterre, et ma jambe souffrit, une blessure profonde qui me faisait atrocement mal et qui saignait abondamment s'inscrivit sur le haut de ma cuisse. Il me donna un coup avec la garde de son cimeterre, un coup qui me projeta à cinq mètres de distance. Le combat était inégal, j’avais déjà été blessé plusieurs fois et ma nourriture pendant deux ans avait été bien maigre, alors que lui était déjà un peu grassouillet, et en pleine forme. Il s’avança et posa un pied sur mon torse.

_ « Alors c’est tout ce que tu peux faire mon petit loup ? Aïe, sale bête »

Un des rats, Aanok, un mâle, était monté le long de sa jambe et lui avait mordu le molet. Ce chasseur le projeta du plat de sa lame. Aanok finit son vol plané sur un mur. Tout les rats se dirigèrent vers leur congénère.

_ « Squeek eek iik »

Ce qui en leur langue voulait dire « il souffre mais il n’a rien de cassé »

_ « Alors comme ça, t’es pote avec les rats. Quoique, en y réfléchissant, c’est normal, il ne valent pas mieux que toi.»

Ce chasseur commençait à me mettre en colère.

(Il a insulté les seuls amis que je m’étais jamais fait, ces rats avaient été mon soutien pendant tout un mois, ils ont partagé leur repas avec moi. Ils sont ce qui ressemble le plus à mes yeux à des amis. Il n’a pas le droit.)

La colère, non, la haine me submergeait. Je n'avais plus qu'un seul désir, plus qu'une seule chose en tête, faire payer cet être abominable pour ce qu'il avait commis. Et le seul prix pour de tels actes était celui de sa vie.

_ « Ils valent déjà mieux que toi »

Je balaya avec une de mes jambes sa jambe qui n’était pas sur ma poitrine. Je me libérai ainsi de l’étreinte de son pied et me relevai. N’attendant pas qu’il se reprenne je l’attaquai de suite. Mes coups partaient avec une vitesse fulgurante, il n’avait que le temps de les détourner et donc de diminuer les dommages infligé à sa personne. De multitude de petite série de quatre traits parallèles et sanguinolents s’inscrivirent partout sur son être. Il reculait, je l’acculais. Dans un saut de désespoir il lança une attaque avec son cimeterre en direction de ma tête. Je pris la lame du cimeterre entre mes dents. Le moment semblait figé. Une grosse veine bleue palpitait au niveau de son coup. Mon sourire s’élargit autant qu’il l’est possible avec un cimeterre dans la bouche. Je décidais de briser ce moment et j’augmentais la pression de mes dents sur la lame du cimeterre. La lame vola en éclat. Le chasseur recula. La peur était facilement lisible dans ses yeux. Je le saisis au col. Je frappai ce bonhomme grassouillet, ce détritus contre le mur. Je réitéra l’opération, une fois, deux fois, trois fois. Je le laissa tomber et mit ma patte sur sa poitrine.

_ « Tu as commis une erreur c’est celle d’insulter mes amis : ces rats comme tu dis si bien »

Je tournai ma tête vers eux et dans le crachement systématique produit lorsqu’on parle le langage des rats, je dis :

_ « Eeek Eeeeek ik »

Ce qui dans la langue des rats signifiait « à table ». Touts les rats se dirigèrent vers lui. On pouvait voir dans touts leurs yeux ainsi que dans les miens scintiller la même lueur.

_ « NOOOOOON »

Les rats prodiguèrent un trou au niveau de son pantalon puis un trou dans la jambe et le dévorèrent de l’intérieur. Je le fouillai puis décidai de repartir, une fois le travail des rats accomplis.L'envie de déclamer quelque vers me prit.

_ « Sorti de mon cachot puant,
En étripant ces chiens de gardes.
J’avais les pieds tout plein d’échardes
Mais je devais serrer les dents.
Jusqu’à la lumière du dehors,
Avec le vent pour seul allié,
Lié à ces rats par amitié,
Mes pieds m’ont sorti de ce fort.
J’étais enfin hors du donjon.
Et dans cette ville embrumée,
Vengé, je fus, de mon geôlier,
De cette ville j’ai franchi le pont.
Maintenant que j’en suis sortit,
J’espère bien que tout est fini. »

C'est bon, le cachot c'est du passé.Je décide de me mettre en route. Je veux encore prendre ma revanche sur ceux qui reste, mais pour l'instant, il faut me reposer. Je suis meurtri et essouflé, mes forces s'amenuisent. Je décide pendant un moment d'aller vers la forêts, mais un magnifque lac attire mon regarde et je décide de m'y diriger.

(((>> Lac de Hynim)))

_________________
Lockbaal/rôdeur/niveau 4

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Les chroniques de Lockbaal


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 28 Oct 2009 04:35 
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Cela fait trois jours que Zephreïna purge sa peine dans les cachots, un endroit glauque, plutôt sombre, et où l'hygiène est encore moins qu'une notion abstraite.

De nombreuses fois, elle avait dû, la mort dans l'âme, refuser les farouches tentatives de son voisin de cellule, Guethenoc, prompt et encore habile vieillard auquel il devait manquer une bonne flopée de dents, et qui avait une jambe de bois, sentait la moisissure, et faisait des gestes relativement obscènes. Il ne fallait pas lui en vouloir, un bel homme comme lui, et si distingué, quoi de plus naturel que d'envisager une amourette avec une si charmante et jolie jeune femme.

Mais ses joyeuses aventures ne s'arrêtèrent pas là, bien au contraire. Une agréable et apaisante nuit à veiller avec les rats afin qu'ils ne lui écorchent le visage ou ne lui transmettent quelque douce maladie. Il y avait aussi une sympathique journée de chaleur passée aux côtés d'Humphrey ainsi que son odeur des plus délectables étant donné qu’il était mort la veille au soir, dans d'harmonieuses symphonies de hurlements de souffrance.
Pour quelle raison était-il mort? On ne pourra l'affirmer, mais une théorie n'est pas à négliger: la mort par la fatigue, en effet, il s’était vanté à Zephreïna, de pouvoir donner l'heure exacte, à quelques vaches près, bien entendu, grâce à la luminosité de la pièce... Évidemment, quel est le rapport entre la mort par la fatigue et ce fait-divers? Voici la réponse:

« ... C’est pourquoi je peux te donner l'heure exacte rien qu'en regardant le carré de lumière, là. »

« Vrai? »

« Bien sûr! »

« Quelle heure il est, alors? »

« Boh... À peu près... quinze heures et trente-cinq minutes... »

« Ah merci... »

« Quelle heure il est, maintenant? »

« Mais! Je viens de le dire! Quinze heures trente-cinq! »

« Non, ça doit faire une minute que tu l'as dit! »

« Bon, ben, il est à peu près quinze heures trente-six! »

« Ah merci... »

« Quelle heure il est? »


« Nan mais c’est pas fini, oui? »

Quelques heures plus tard...

« Mais je t'ai dit quarante fois que la nuit, ça marche pas! Je peux pas te dire quelle heure il est, bordel ! Je vais devenir dingue… »

« Eh… Humphrey… »

« Quoi encore ??? »

« Quelle heure il est ? »

La suite, nous ne la connaissons pas, mais ce qu'on sait, c'est qu'il est mort. Et oui, Zephreïna est une fanatique du temps, elle aime savoir continuellement l'heure qu'il est. Il était donc, définitivement mal tombé.

Cela faisait donc trois jours, trois jours de paradis...

Comme d'habitude, Zephreïna psalmodiait en l'honneur du Grand Zewen, assise en tailleur sur le sol en plein milieu de sa geôle, les bras vers le ciel :

(Ainsi doit être comblée la Grande Volonté de Zewen, ainsi doit être comblée la Grande Volonté de Zewen...)

« Eh! Pshhhht! Pshhhht! Ma jolie! Eh! »

C’était Guethenoc, son voisin sympathique et raffiné, qui la hélait une nouvelle fois. Zephreïna, tournant la tête lascivement :
« Oui? Qui a-t-il, au nom de Zewen? »

« Eh bien, ma petite, cette nuit, on s'en va! »

Toujours lascivement, sur un ton un peu las :
« Ah bon? »

Le vieillard, plutôt enjoué de cette réponse si enthousiaste :
« Oui ma belle, heureusement que le vieux Guethenoc est là pour te sauver de ce gourbis! Tu me remercieras plus tard tu verras! »

« S'il le faut, alors oui, je vous remercierai, mais il m'est imparti une peine, et je compte bien la subir jusqu'au bout. Zewen m'a amené ici, et c'est pour une bonne raison. »

Le vieux, s’énervant un peu du comportement plus que végétatif de son interlocutrice, rétorqua de plus belle :
« Nan mais tu vas arrêter avec tes conneries de Zewen là? Je te parles de sortir d'ici, t'as pas envie de rester là, non? »

A ces mots, Zephreïna pris un regard sinistre qui glaça le sang du pauvre mendiant :
« Attention à ce que tu dis, infidèle, je tolère ta présence et ton absence de foi, mais je ne supporterais pas un blasphème de plus, est-ce clair? »

« Ok D'accord, désolé ma p'tite dame, enfin, de toutes façons, moi et les copains on se casse cette nuit, donc si tu veux nous suivre, tu le feras, si tu veux rester, ben tu resteras! »

La nuit tomba alors, en effet, les gentils petits pouilleux emprisonnés avaient fait preuve de patience et de malice, étant emprisonnés depuis quelques temps et ayant encore quelques semaines à y passer, ils avaient réussi à faire engager un de leurs amis à l’extérieur à la cantine des gardes des cachots. Cette ristourne accomplie, il leur était facile de glisser un léger poison de sommeil dans la nourriture de chaque garde. Les secours pouvant donc entrer dans les geôles et libérer leurs amis sans soucis, tous partirent, tous sauf Zephreïna.

« Allez, fais pas l’idiote ! Viens, il faut s’en aller ! Tu vas pas rester ici ! »

Zephreïna, toujours aussi lucide et active qu’à l’habitude :
« Deux jours, qu’est-ce, dans une vie ? Et puis, je l’ai mérité, cette peine ! »

Guethenoc, outré par ce manque de jugeotte comme il l’aime l’appeler :
« Attends, mais tu vas pas me dire que tu es d’accord avec le système ? Je te croyais révolutionnaire ! »

Toujours sur le même ton qui a don d’agacer toute personne non dotée d’un sang froid extraordinaire :
« Cela n’a rien a voir avec ça, j’ai commis un crime pour la loi des mortels et je me suis faite prendre, je dois donc en payer les conséquences »

« Mais tu es suicidaire, par Phaitos ! Ou alors tu as changé de bord ! »

« Absolument pas, je ne vais pas me dénoncer à chacun de mes méfaits, mais si je me fais prendre, Zewen m’ordonne de me soumettre, voilà tout »

Un autre des malfrats vient à serrer Guethenoc à l’épaule en le tirant vers l’arrière :
« Bon Guethenoc, on a pas le temps, là, ils vont bientôt se réveiller, faut partir, là ! »

« Bon, et bien, bonne chance à toi, jeune folle ! »

« Bonne chance à vous, surtout. »

(Ainsi est comblée la Grand Volonté de Zewen…)

Zephreïna referma alors la porte de sa cellule, se rassit au milieu de la pièce et ferma les yeux tout en priant.
Quelques minutes plus tard, les gardes, réveillés, s’activèrent à compter les prisonniers et aller chercher les resquilleurs. Tandis que deux d’entre eux vinrent la voir.

« Bah, pourquoi êtes-vous là ? Vous ne vous êtes pas enfuie ? Ils vous ont laissée croupir là ? »

« Non, du tout. Je n’ai point voulu partir, d’ailleurs, la serrure de ma cellule est endommagée, vous feriez mieux de la réparer, pas pour moi, mais pour vos futurs prisonniers éventuels qui seraient tentés alors de s’échapper. »

Le chef de la garde, plutôt perplexe :
« Tu te fous de nous ? »

Zephreïna, toujours avec cet air si naturel qui use le moral :
« Absolument pas »

Le garde, croyant à ses dires :
« Mais alors, pourquoi ne les as-tu pas arrêtés ? »

« Ce n’est pas mon rôle, c’était leur choix, pas le mien. »

Ce dernier, exaspéré par l’inaccessibilité du dialogue :
« Je comprends rien, bon en tout cas, merci de pas t’être échappé aussi, ça nous aurait fait du soucis en plus. Mais c’est pas pour ça qu’on te fera sortir plus tôt, petite chapardeuse ! »

« Je comprends. »

« Ouais, d’accord »

Un garde, passant entre son chef et la prisonnière :
« Laissez Monsieur, elle a un grain de toutes façons. »

Ceux-ci sont alors sortis, et ont fait réparer les serrures dans l’heure, sur les conseils avisés de Zephreïna…
Malgré le scepticisme dont ont fait part les gardes par rapport au comportement de Zephreïna, ainsi qu’à la raison de celui-ci, cela ne les a pas empêchés de lui apporter de la véritable nourriture les jours suivants, ainsi qu’une couverture pour la nuit.

Sonne alors l’heure de la sortie de Zephreïna, enfin, l’air libre pourrait lui être rendu. Les gardes vinrent à la porte de sa geôle pour lui ouvrir.
D’un pas lent, elle se dirigea vers la sortie, les remerciant de l’avoir libérée sans retard.

« Ma petite, t’es pas de celles que j’aime bien, mais si tous les malfrats étaient comme toi, notre travail serait beaucoup moins fastidieux, merci encore, et à bientôt j’espère ! »

Après un temps de réflexion, il lui rendit ses affaires personnelles et finit par la pousser affectueusement dehors en ajoutant :
« La vache, je débloque moi, c’est n’importe quoi ! Allez, vas ! Et ne recommences pas tes âneries, combles plutôt ton temps à quelque chose de plus noble ! »

Rentrant dans la bâtisse, on pu distinguer encore :
« C’est la première fois que je vois ça, je crois qu’il faut que j’arrête de boire, ça me réussi pas… »

Ainsi, Zephreina, à nouveau libre, allait enfin pouvoir se consacrer à sa mission ici : Aller parler à Zewen dans son temple, ici, à Kendra Kâr. Une petite affiche lui fit esquisser quand même un sourire, une affiche tout près du bâtiment de la milice Kendrane, où l’on pouvait lire :
« Ici ont périt cinq prisonniers qui ont essayé de s’échapper, à quiconque voudrait faire de même, voici votre sort, le choix est vôtre. »



_________________
Zephreïna voleuse wiehle persuadée que Zewen lui parle.

"Ainsi sera comblée la Grande Volonté de Zewen!"


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 2 Déc 2009 14:50 
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(Il m'énerve. Il est beau, il est grand, il est fort notre bel héros! Je le tuerai surement... plus tard. Jouons en attendant. « Tape-à-l'œil »? Nous verrons.)

Ce personnage était de plus en plus désagréable. Le sentiment de liberté de Cantemort était entravé par l'attitude de son sauveur et il ne le supportait pas. Il attendit que le greffier soit partit pour se terrer dans un coin. Il se drapa de sa cape autant qu'il le pouvait et attendit le retour du greffier, prêt à lui sauter dessus. Juste une petite blague évidemment.

(Nous verrons si je suis « tape-à-l'œil ».)

_________________


    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 17:24 
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Dirigé de Papouic (qui renaît de ses cendres!)



Quelques froides minutes passent, dans un silence de mort. Tu finis par entendre résonner des pas discrets dans l'escalier descendant aux cachots, puis tu vois réapparaître ton cher et tendre greffier, mystérieux personnage capable de bien plus de choses que ne le laisse entendre sa fonction ou son gabarit. Il porte une cape sombre élégante, mais tout à fait banale. Parfaite pour se fondre dans la masse. Il tient serrée contre lui une réplique de sa cape, tandis qu'il descend les dernières marches pour arriver à ton niveau.

Bien évidemment, il ne te repère pas tout de suite, tas de chiffons facétieux planqué dans un coin, prêt à lui sauter dessus pour lui crier "BOUH". Il fait vivement un tour sur lui-même, son regard aiguisé inspectant tous les recoins du cachot. Agacé, il souffle:

" Cantemort, l'heure n'est plus aux jeux, bigre de clown. "


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mar 22 Déc 2009 20:20 
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Localisation: Devant un ordinateur.
Le noir complet, rien n'est plus, il fait froid.
Mes yeux s'ouvrent, je me pose la question fatidique :

"Où suis-je ?"

Ma question était idiote car je connais très bien la réponse : je suis dans les cachots de Kendra Kâr.
Pour une première visite, celle-ci est mouvementée. Mes mains sont liées, attachées à un bout de fer dans le plafond, c'est à peine si mes pieds touchent le sol.

"OH !!! Amène-toi ! Il s'est réveillé !"

C'était la voix d'un garde, il appelait un autre gros barbu, armé d'un fouet. J'en déduis que se faire avoir par un faux mendiant coûte, en plus d'une semaine de cachot, une humiliation au fouet. Le gros tas de graisse qui tenait le fouet riait comme un demeuré. Il est près de moi maintenant, et il me fait face, je sens son haleine mortuaire qui attaque mes narines :

"Tu sais que c'est pas bien d'embêter les pauv'gens ? Tu mérite une punition exemplaiiiire !"

"Et toi, tu sais que c'est dangereux de manger jusqu'à l'excès ? Je parie que tu m'as bouffé mon cheval."

Il me regarde furieusement.

"QU..QUOI ?!"

Il m'assène deux énormes coups de fouets qui semblent forcer mes entrailles à sortir par mes blessures. Devant un tel ennemi, il faut garder sa fierté.

"Alors comme ça j'ai réussi à vexer un gros porc ? Pourquoi tu me fouettes pas ? Allez, mets plus de cœur à l'ouvrage ! Ton corps est-il si lourd au point que tu peines à bouger ton propre bras ? Bon Dieu ! Tu vas finir par exploser !"

L'obèse pousse un hurlement et me porte frénétiquement une dizaine de coups de fouets pendant lesquels je criais :

"OUI ! C'est ça ! Continue ! MH ! Plus fort !"

Je criais ainsi pour dissimuler mes cris de douleur, comme je l'ai dit, je devais rester "digne".
Le gros hurle encore plus fort et jette le fouet à terre, en sortant de la pièce d'un pas agressif, il avait fini. Il me laisse avec des marques rouges sang sur le dos qui brûlait encore.
On me jette au cachot, dans lequel je suis destiné à séjourner pendant une bonne semaine. Malheureusement, je ne le voyais pas de cette manière. L'humiliation était trop grande : je suis condamné à être fouetté et jeté au cachot pendant plus d'une semaine pour un crime envers un autre voleur. Un Sekteg en plus !
Celui-là... je le jure face aux dieux, il ne s'en tirera pas si facilement ! Je devais m'évader !
Mais tout d'abord, je devais récupérer de mes blessures, je souffre tellement que chaque pas est un calvaire. Bien sûr, je n'envisage pas de me soigner ici, cela ne pourrait au mieux que les aggraver.
Une évasion dans cet état est pratiquement impossible, mais je suis borné.
Pour m'évader, j'aurais besoin d'une énorme chance, bien que celle-ci ne m'aime pas beaucoup.
Je moisis longtemps dans ma cellule, à me demander quand viendra la chance. La chance arrive un jour, alors que j'étais assis près du mur sale et moisi, le geôlier me parlais :

"Salut, mon gars ! Aujourd'hui, tu as de la chance ! Au lieu de subir les coups de fouet, tu devra faire un travail d'ordre public, sous le soleil de Kendra Kâr. Tu devrais être reconnaissant, le gros a refusé de venir aujourd'hui."

Je ne le regarde pas, mes yeux restent collés contre le mur d'en face :

"Quoi comme travail ?"

"Rien de bien difficile ! Tu vois, le temple de Moura est très vieux et, bien que l'intérieur est constamment nettoyé, l'extérieur commence à fatiguer. En effet, la statue de Moura en haut du temple tombe en miettes et c'est à toi d'installer une nouvelle statue. Rien de bien compliqué hein ?"

"Et si je n'installe pas ce caillou ?"

"Et bien tu gagnera une semaine de cachot supplémentaire. Mais si tu fais ce travail, et que tu le fais bien, tu pourras être relâché pour bonne conduite."

Je ne réfléchis pas outre-mesure, je lui dis :

"Mmmhhh... C'est jouable. Je serais surveillé ?"

"Mais bien sûr que tu seras surveillé ! Non seulement tu le feras avec des menottes, mais aussi ton petit copain, le "gros porc" comme tu le dis si bien, s'est porté volontaire pour te surveiller. Elle est pas belle la vie ?"

Je ne réponds pas, le garde, constatant mon soi-disant "manque d'humour", soupire et part le sourire aux lèvres.
La chance me sourit enfin, à l'extérieur, il me sera plus facile de m'échapper.
Le garde revient, accompagné d'une personne que j'avais déjà vu : l'elfe blanc.

Image


"Mais je vous connais ! Vous étiez avec les marchands ! C'est donc vous qui aviez provoqué une telle émeute ?"

Je ne réponds pas.

"J'en oublie les bonnes manières, je m'appelle Kilias Dibane, je suis le chef de la garde. Une telle violence ma interpellé, bien que j'y sois habitué, à venir voir de mes propres yeux l'auteur de tels méfaits. C'était donc vous."

Le Hinion parlait d'une voix paisible, caractéristique des elfes blancs. Il n'est pas comme les bourreaux qui m'ont conduit à une telle misère. Je reste tout de même sur la défensive, je le regarde dans ses yeux verts :

"Chef de la garde hein ? Je me pose une question : pourquoi êtes vous venu perdre votre temps avec moi ?"

L'elfe, surpris par mes propos, me demande :

"Vous, les humains, considérez la discussion comme une perte de temps ? Votre vie est décidément bien ennuyeuse... Mais je ne suis pas venu ici uniquement dans le but de bavarder, j'ai été prévenu que vous alliez faire un travail au temple de la déesse Moura, mais après de tels exploits, vous me semblez en bien mauvais état. En tant qu'Hinion, j'ai des dons de guérisseur, dons qui se transmettent de génération en génération. Installer une telle statue est une bien pénible tâche avec de telles blessures, laissez-moi vous aider."

Il demande au geôlier d'ouvrir la porte du cachot, ce que ce dernier fit sans tergiverser. Il s'approche lentement de moi, sans méfiance, je ne réagis pas.

"Veuillez vous lever."

J'hésite un instant, puis je décide de faire selon ses dires. Je met un genou devant l'autre, et me relève péniblement, en prenant bien garde de ne pas rouvrir mes plaies.L'elfe me regarde un instant, un maigre sourire aux lèvres.

"Ne bougez pas."

Kilias met ses mains blanches sur mes épaules, il ferme les yeux., ses traits se crispent. Une fumée blanche entoure son corps, elle est d'une blancheur anormale, une légère lumière transparait. Le halo nous entoure bientôt tous les deux. Il rouvre les yeux subitement, ses traits se crispent encore plus. D'un seul coup, un froid glacial submergeait mon corps. Un frisson parcourt mon échine blessée. Le froid est insupportable, je sens mon corps geler, qu'avait-il l'intention de faire ? Je doute, mais je reste droit, les mains de Kilias me parurent comme des glaçons.
Je commence à souffrir le martyr, c'est à cet instant précis que l'elfe blanc retire ses mains, faisant disparaître la fumée glacée, et le froid qu'elle avait crée.
Je ne sens plus mes cicatrices, je regarde mon corps et je vois que mes plaies sont recouvertes de gel. Mais qu'est ce que ... ?

"Le froid est le meilleur moyen de conserver le corps, si on en applique sur des blessures, le sang arrête de jaillir."

Évidemment, je ne saigne plus, mais le gel, bien que présent, ne me faisait plus froid . L'elfe, essoufflé, me regarde, souriant encore un fois.

"Bien, je suppose que tu es prêt pour ton labeur, tu dois y aller maintenant."

Je prends mes haillons, et sort, menotté du cachot, le garde me surveillant toujours d'un regard sérieux. Je sors de la prison, accompagné de quelques hommes armés, et me dirige en direction du temple de Moura.

_________________
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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 23 Déc 2009 20:13 
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(((Pour éviter de faire trop de posts je considère que Cantemort réussi. Si c'est pas le cas je modifierai.)))

Le greffier avait tourné sur lui-même, inspectant la pièce sous tous les angles, et n'avait pas remarqué Cantemort, toujours tapis dans l'ombre. Profitant que son sauveur lui tournait le dos, celui-ci sortit de l'ombre et s'avança vers lui doucement, sans bruit.

Arrivé derrière celui-ci, il dégaina discrètement sa lame et l'appliqua contre la gorge du greffier.


« Bouh! »

Très fier de lui, Cantemort souriait de toutes ses dents.

« Suis-je assez discret? »

Le ton était celui du sarcasme et Cantemort maintenait toujours sa dague sous le cou de son sauveur.

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    "Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune." Boris Vian


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Dim 27 Déc 2009 16:50 
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Si le greffier avait pu hurler d'exaspération, il n'aurait pas hésité une seconde à se péter les cordes vocales. Dommage pour lui, la discrétion est primordiale cette nuit si vous tenez à votre peau, aussi se contente-t-il de bloquer brusquement sa respiration lorsque le métal glacé de ta dague vient se poser contre sa gorge. En effet, il ne t'avait pas vu, ce qui aurait pu se révéler fatal pour lui.

Cependant il ne réagit guère plus à ta petite blague de clown trop longtemps resté enfermé. Raide comme un piquet, il attend que tu parles, et laisse passer une, puis deux secondes. Puis d'un mouvement brusque de la main droite, il éloigne la dague de sa gorge tandis qu'il t'enfonce violemment le coude gauche dans l'estomac. Tu te plies en deux de douleur, ce dont il profite pour t'ôter ta dague des mains et la pointer d'un air menaçant sur ton torse:

" Discret, mais guère efficace. Encore une blague de ce genre, le clown, et je vous tue, quoique le Maître en pense. "

Il te lance au visage la cape roulée en boule, semblable à celle qu'il porte, et laisse tomber ta dague devant toi, puis reprend:

" Allez, bougez-vous. On y va. Passez devant, que je puisse garder un oeil sur vous. "

Il se place devant l'escalier et t'invite à monter d'un respectueux geste, ironique.


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 6 Jan 2010 22:42 
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Emporté par la soudaine vivacité de la parade du greffier, Cantemort tomba sur le sol, lourdement.

Le cul par terre, le bassin douloureux, Cantemort éprouva un quelques secondes toutes les émotions de son restreint répertoire. D'abord incrédule, il devint rapidement intrigué, puis fâché, puis malgré tout content d'avoir surpris son guide, ce qui le mena inéluctablement à l'amusement.

C'est donc en souriant qu'il se releva et se frotta le derrière de sa main droite.


« Allons allons! Longtemps tempérez vos humeurs monsieur. »

Tournant ostensiblement le dos au greffier, Cantemort s'engagea dans l'escalier tout en revêtant la cape. Il grimpa les marches d'un pas fanfaron et ironique.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Dim 10 Jan 2010 00:22 
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A la fois grincheux et satisfait, le greffier grommèle en t'emboîtant le pas. Bien qu'il garde le plus possible son sang-froid, ta pitrerie constante semble l'horripiler au plus haut point. Témoignera-t-il de ton comportement à ton maître? Cette histoire est décidément bien étrange: ton maître te met à l'épreuve, tu ne sais pas pour quelle raison, tu te fais attraper, emprisonner, tabasser, pour finalement te faire délivrer par un inconnu apparemment de mèche avec ton maître, en parlant d'un "nous" mystérieux.

Ton évasion de la prison se déroule sans encombres, comme si la voie était spécialement dégagée pour vous. A chaque intersection, le greffier emmitouflé dans sa cape te souffle la direction à prendre, te collant d'assez prêt pour éviter qu'il t'arrive quelque chose en cas de tuile, ou peut-être pour éviter que tu te fasses la malle, ou que tu tentes de l'embrouiller.

Quelques minutes silencieuses et tendues passent, et te voilà à l'air libre. Au coeur de la nuit, dans Kendra-Kâr endormie. Le greffier pose sa main sur ton épaule et s'adresse à toi d'un ton de conspirateur:

" Vous aviez rendez-vous aux Docks, avant votre stupide capture. Il tient toujours. Tâchez d'y arriver seul et sans encombres, cette fois, car plus personne ne viendra vous aider. Bonne chance, Cantemort! "

Puis il disparaît dans les ombres d'une ruelle, restant fidèle au mystère de son personnage.


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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Lun 11 Jan 2010 21:14 
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Debout devant les bâtiments de la milice, Cantemort dut attendre que ses idées se remettent en place. Il se souvenait vaguement de ces quelques jours. Il ne lui restaient que son conte et le visage grimaçant de Maens. Sans vraiment savoir pourquoi, les violences gratuites de l'homme étant déjàs vague dans la mémoire de Cantemort, il concevait une haine farouche à l'égard de l'homme.

« Toi tu mourras. Pas encore car pour lors... Où est-ce? Sept! »

Et Cantemort se mit en route vers les docks. Le greffier presque oublié, son humiliation comme envolée. Seule comptait désormais sa liberté retrouvée et le vieux qui l'attendait.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Jeu 27 Mai 2010 12:09 
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L'ombre de la porte de la cellule vacillait au rythme régulier de la flamme d'une torche. Les nuits n'avaient pas retrouvé la chaleur de l'été et la pierre grise des cachots, dures et froides, n'étaient pas une literie adapté pour un homme qui avait rêvé toute la journée d'un bon lit douillet.
Elhor n'arriverait pas à dormir. Il avait perdu sa boîte à plantes à la l'auberge de la tortue guerrière. Elle contenait de nombreuses feuilles, graines ou poudre. Celle qu'il avait utiliser le soir même était une compistion de multiples plantes et de souffre. "Le sable de morphée". La plupart des gens qui s'en servent, renifle la poudre afin de stopper les migraines et autres maux de tête. On dit qu'une grande quantité peut endormir un homme. Ce "on dit" avait eu raison à l'auberge. Il faut dire que l'alcool avait aussi aidé à endormir le jeune homme. Elhor allait devoir se reposer dans les cachots d'une ville dont il ne connaissait que le nom... Sa lèvre avait doublé de volume et le sang séché l'empêchait de fermer sa bouche convenablement. De temps en temps, il humectait ses lèvres avec sa langue.

Les heures passèrent...

Des bruits de pas firent redressé Elhor. La porte s'ouvrit. Un garde dont la pénombre cachait le visage posa au sol une écuelle d'eau.

- Lave toi le visage.

Elhor ne bougea pas.

- Tu passes la matinée ici après on te libère. Plusieurs personnes sont venus témoignés en ta faveur. Ou plutôt en la dévafeur de la famille Carrière.

Elhor remercia le garde d'un "merci" murmuré. Il se lava le visage. Bu une grande quantité d'eau. Puis s'adossa contre le mur froid de la pièce. Il attendait sa libération...

Les heures passèrent...

Personne ne vint se manifester. La matinée touchait à sa fin. Les yeux de Elhor fixaient la porte, il était à l'affût de tous bruits de clefs, de pas, de discussions... Il s'était habitué à la pénombre de la pièce si bien qu'il remarqua une légère gravure sur le bois de la porte. Juste en bas à droite. Elhor se leva (ce qui provoqua un craquement douloureux de ses articulations endorlies). Sur la porte, une phrase avait été gravé.

" Pardonne moi. J'ai tué Meneysan par deux fois! Aide moi... Arrête moi."

La phrase n'avait aucun sens réelle. Surement le repenti d'un ancien prisonnier. Cependant elle laissa dans l'esprit d'Elhor une étrange impression. Alors qu'il voulu la relire une dernière fois, la porte s'ouvrit (manquant de l'assomé).
Le garde l'accompagna devant un de ses supérieurs.

- Ton nom?
- Elhor Fils du Sud.
- T'es pas là depuis longtemps si j'en crois les dires de l'aubergiste?
- Je suis arrivée en ville hier dans la soirée.
- Et tu passes déjà une nuit en prison. On aime pas ça par ici! Mais bon, les autres ont témoigné et d'après eux tu te défendais.
- Oui je...
- Par contre ton petit manège avec ta poudre, j'ai pas apprécié. Tu gardes tes plantes pour ton usage personnel et pas pour les balancer à la figure du premier abruti qui te titille. C'est clair?
- Oui.
- Tu trouveras tes affaires à l'auberge. Le patron a sauvé ce qu'il a pu. Il va de soi qu'il en te remboursera pas la chambre et que tu vas devoir te trouver un nouveau toit.


Elhor était de nouveau libre. Libre de circuler au sein de la cité de Kendra Kâr. Libre de retrouver ses plantes et autres graines. Libre de... Libre de poser une étrange question au garde qui le faisait quitter la prison.

- Excusez-moi. Vous avez connu un certain Meynesan?

Le garde fronça ses sourcils et fit :

- Connu? Oui. Et je le connais toujours? C'est un ami à vous?
- Non... pas vraiment...


Elhor quitta l'enceinte de la prison et se dririgea vers l'auberge de la tortue guerrière à la recherche de ses biens.

_________________
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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Mer 27 Oct 2010 16:36 
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Les cachots étaient humides, une odeur de pourriture et de moisi arrivait à mes narines exacerbées par les années passées dans les ordures. Mes haillons semblaient être imprégnés du parfum délicat de la putréfaction et de l'urine de rat. Je ne savais pas ce qui me retenait sur ce monde, pour quelle raison n'avais-je pas été emportée par le typhus ou une maladie semblable ? Depuis quatre jours déjà, à moins que cinq soient passés, je vivais recluse dans cette prison sale et malodorante, attendant que l'on me libère des chaînes et des entraves qui me retenaient en ce lieu. Mais, d'un autre côté, que ferais-je à l'extérieur ? Je n'avais nulle part où aller, un maigre pécule que j'avais trouvé dans la demeure de ce salaud pervers et insultant et pour seule compagnie ma tristesse désarmante. À cette terrible pensée, les larmes remontèrent à la surface prêtes à jaillir dans un geyser chaud et salé mais si réconfortant. Mes haillons étaient déchirés à de nombreux endroits, m'empêchant ainsi de me réchauffer comme je l'aurais voulu. Pour couronner le tout, mes dons si recherchés apparemment par certains, ne m'étaient d'aucune utilité en ce jour si noir.

De temps en temps des cris gutturaux parvenaient jusqu'à mes oreilles, sans doute des créatures diaboliques enfermées dans les geôles avant d'être jugées et tuées. Et au milieu de ces bêtes, j'étais là, moi, Gabrielle une jeune fille affolée par le simple tonnerre. Pourtant, je ne pouvais pas m'en vouloir, j'avais fait ce qu'il fallait, je préférais encore être ici plutôt que dans cette maison avec cet être abject qui abusait de moi dès qu'il en avait la possibilité. Mes yeux s'embuèrent une fois de plus, prêts à rejeter toutes les larmes de mon corps. Comme si ce n'était pas suffisant, je ne savais pas quand je sortirais de ce lieu et encore moins ce que je ferais une fois dehors. Je n'avais nulle part où aller et retrouver mon père ne ferait qu'accroître mon chagrin. Lui qui m'aimait tant, je me refusais à lui dire toutes les diableries qui m'étaient arrivées ces derniers temps. Comment pourrais-je lui expliquer qu'un homme, mon époux avait pu faire ces choses avec moi. Oh ! Par les Dieux qu'avais-je fait de si terrible pour mériter un tel châtiment ! Lorsque j'étais petite, je ne rêvais que d'éducation, d'amour et d'une famille;aujourd'hui seule la ruine et la tristesse faisaient partie de moi. Et un sentiment encore plus horrible germait dans mon coeur : la vengeance. Oui, il me paierait tout ce qu'il m'avait fait subir, toutes ces choses lubriques et désinvoltes que j'avais subi dans l'ombre. Tant que je serais en vie, je n'aurais de cesse sa mort !

(Oh Gabrielle ! Mais que t'arrive-t-il ?)

Je désirais donc la mort d'un être, moi qui étais si frêle et si douce envers toutes les personnes qui m'entouraient ? Et pour couronner le tout, j'étais une disciple de Moura, la Déesse de la force et des océans. Pourquoi m'avait-elle choisie ? Peut-être que ces pouvoirs étaient héréditaires ? Certainement, mais alors pourquoi mon père ne possédait aucun don ? Seule cette vieille tante pourrait m'éclairer sur l'origine de ces forces et bien entendu j'ignorais si elle était encore en vie. Et puis, de toute manière j'étais bloquée en ce lieu encore et encore, priant chaque jour une délivrance qui semblait inexorablement s'éloigner de moi. À vrai dire, plus le temps passé, plus je me sentais partir, mourir à petit feu. Mes poignets étaient rongés par la rouille de mes entraves et le froid s'insinuait toujours plus dans mon corps, essayant de toucher mes organes vitaux afin de m'emporter dans un tourment innommable. Un terrible frisson parcourut mon dos, me rappelant rapidement à la réalité. Non ! Jamais je ne me laisserais entraîner vers cette mort qui ferait tant plaisir à mon cher époux, je ne lui donnerai pas raison ! Cependant, une force inexplicable, sans doute la fatigue, me poussa vers un sombre et agité sommeil.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Jeu 25 Nov 2010 17:52 
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«Bbbbbbbbbbbbbrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!»
Je sursautai comme une gamine lorsqu'un bruit effrayant me sortit de ma torpeur. J'en avais plus qu'assez de craindre le moindre bruissement et je haïssais encore plus cet endroit. Mon cœur battait la chamane, me faisait frissonner encore et toujours, me laissant flotter dans un monde terrible où des monstres s'apprêtaient à me tuer. Il fallait que je sorte d'ici, que je vois le jour, que je puisse marcher dans la rue à la recherche de quelque chose à faire. Malgré tout, de nouvelles larmes se mirent à couler sur mes joues purement et simplement, m'enfermant ainsi dans une geôle de désespoir. J'étais toute tremblante, sanglotant sans avoir le moindre contrôle sur mon corps qui faisait des soubresauts. Un goût amer apparut dans ma bouche, une saveur que je connaissais si bien : celle du sang. Ce goût horrible me fit me souvenir des coups que ce salaud m'avait donné et qui m'avait fendu les lèvres à plusieurs reprises. C'en était trop, je devais partir d'ici, je n'en pouvais plus :
«Laissez-moi ! Par les Dieux ouvrez-moi la porte !» hurlai-je au silence.

J'étais sur le point de devenir folle, je me mis à pousser des cris, à me griffer le corps, me punissant comme si je venais de commettre une faute irréparable. Pourtant, il n'en était rien, tout ceci n'était que l'œuvre de la folie, d'une folie dévastatrice qui me forçait à m'agenouiller sur le sol. Dans un dernier effort, je me mis à prier ma Déesse, espérant qu'elle me confère la force des océans si stables et immortels. Oui, je voulais m'en sortir, c'était mon seul désir, je n'avais que faire de ce que les gardes pourraient me faire si je ne rentrais pas dans les normes sociales auxquelles ils auraient aimé que je me contraigne. Mais, il n'en fut rien... Personne ne vint me sortir de cette cellule, aucun mouvement ne se fit voir ou entendre, j'étais toujours aussi seule et dénudée. Une incommensurable tristesse me fit vaciller, dans quelques instants je sombrerai dans une nouvelle torpeur où je me perdrai jusqu'à ce que je retrouve un soupçon de lucidité.

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 Sujet du message: Re: Les cachots
MessagePosté: Dim 28 Nov 2010 19:21 
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Les heures s'étaient écoulées, comme si j'étais sous l'effet d'un puissant narcotique, je ne me souvenais plus de ce qui venait de se dérouler. Mon corps avait été assiégé par des griffures cruelles que j'avais dû m'infliger durant ma fougue. J'étais terrifiée, je me faisais tant de mal sans m'en rendre compte, je devais sortir de ce lieu terrible et reprendre le cours de ma vie avant de ne devenir qu'une pauvre esclave captive. Six jours s'étaient écoulés et seuls deux geôliers étaient venus me rendre visite pour m'offrir un festin digne de celui des plus pauvres mendiants de cette ville. Et une fois encore un soldat de la garde apparut, cette fois-ci je vis un sourire se peindre sur ses lèvres.
«Vous êtes libre, six jours complets se sont écoulés vous pouvez aller où bon vous semble.»

Était-ce donc vrai ? Pouvais-je quitter ce lieu maudit pour retrouver ma liberté tant souhaitée ? Je n'en croyais pas mes oreilles, ainsi donc je ne serais pas enfermée dans cette cellule toute ma vie comme un vulgaire animal ? Je voulais éclater de joie, mais cette sensation ne dura que quelques instants... Rapidement, je me souvins du fait que je n'avais nulle part où me rendre et que bien entendu j'allais devoir passer ma vie dehors au beau milieu des rats et de la saleté. Ce retour brutal à la réalité me donna des frissons, néanmoins, je n'avais pas le choix, il était hors de question que j'aille quémander devant la porte de mon époux pour qu'il m'accueille dans son taudis où il me ferait subir les pires humiliations. Non ! J'étais prête à retrouver ma tante ou une quelconque autre personne pour qu'elle m'aide à comprendre mes dons et les faire se développer. Ou tout au moins, pour qu'elle m'aide à comprendre les mécanismes de ma magie car je n'étais pas une des plus grandes magiciennes de ce temps et je comptais bien ne pas rester dans l'ombre de tous les prestidigitateurs de grand chemin. Bien entendu, je n'avais pas la moindre idée de comment faire croître mes dons et encore moins comment les utiliser avec brio. Peut-être était-ce un moyen pour moi de devenir une personne respectable et respectée et par la même occasion de sortir du bas monde de Kendra Kâr ? Oui ! Je devais tenter le coup et ne plus penser à mon infâme amant qui chercherait bientôt à retrouver sa possession pour m'infliger les pires souffrances !

(Allez Gabrielle ! Une nouvelle vie s'ouvre à toi. Tu es la seule capitaine à bord, alors autant en profiter.)

Et puis de toute manière, j'avais un avantage sur cet homme, il ignorait que j'étais douée et je n'hésiterai pas à me servir de ma magie contre lui si jamais il devait m'importuner. Bien ! C'était donc emplie d'un espoir nouveau que je me dirigeais vers la sortie des cachots, emportant avec moi tous les mauvais souvenirs de cette aventure et le peu d'affaires que je possédais. J'étais fin prête à affronter Kendra Kâr la Grande, prête à en apprendre un peu plus sur la magie et prête à en découdre avec mon époux si jamais je le rencontrais. Non ! Je n'étais plus la jeune Gabrielle soumise, j'étais une nouvelle fille et même une véritable femme.

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