Les rats de Lockbaal ou comment sortir d'un donjon.
]Au plus profond du donjon de Kendrâ Kar, dans un cachot obscur, froid, puant et sale habitait une créature dépassant la taille d’un rat mutant. L’habitant de ce cachot n’y habitait pas par plaisir, son poil autrefois blanc et immaculé était maintenant presque brun de poussière, ses jambes trempaient à moitié dans de l’eau croupi, ses poings étaient attaché par des chaines au mur de cette endroit de désolation où seule la mort dans la solitude vous attend. Cette être qui avait réussi à survivre plus d’une semaine en ayant fait ami-ami avec les rats, se nommait Lockbaal. Cela faisait un mois qu’il était emprisonné dans ce cachot et pourquoi ? Parce qu’il était considéré comme une bête, on l’appelait were-wolf, homme-loup. Exposé aux quolibets de la foule pendant deux années entières, il s’était rebellé, avait brisé ses chaines, tué un de ses persécuteur et avait pris la fuite. Rattrapé il fut condamné à mourir dans ce trou occupé par des rats deux fois plus grand que la moyenne. Cela faisait un cycle lunaire qu’il rassemblait ses forces et sa haine en prévision de ce moment, un mois à manger du pain moisi, à boire de l’eau croupie et à festoyer de bouts de viande volé par les rats dont il avait appris le langage. Mais l’heure était enfin venue, la pleine lune était là et son envie de vengeance aussi. Il glissa ses bras hors de ses chaines, qui n’étaient absolument pas adaptées à un prisonnier tel que lui. Le garde passa et le vit en train de masser ses pattes.
Heureusement pour moi ce gardien était un sadique, un homme mauvais qui ne faisait ce métier que pour torturer ses prisonniers. Il pensait avoir une occasion de se défouler un peu et ne donna pas l’alerte Il ouvrit imprudemment la porte et avec un os trouvé dans un coin de ce cachot, il s’approchait pour me frapper. Je le laissai s’approcher. Son sourire mauvais augmentait en même temps qu’il levait son gourdin improvisé. Un sourire éclaira mes lèvres et un rayon de pleine lune surgit à cet instant par une fente dans la roche, comme pour immortaliser ce moment. Je donna un coup de patte en plein dans le ventre de cette espèce de grand tas d’immondice accumulé en un seul être possédant deux jambes, deux bras et une tête. Il s’écroula sur lui-même à cause de la douleur, ses pupilles rétrécirent de surprise. Mes griffes jaillirent de mes pattes pour s’abaisser sur sa tête et lui ôter à jamais toute envie sadique. Il tomba dans un clapotis d’eau, effrayant dans un premier temps mes amis les rats avant qu’ils ne décident de se lécher les babines à l’idée de ce repas. Je fouilla cette espèce de loque humaine. Parmi les affaires que je décidais d’emporter se trouvait une carte de ce lieu (((aucune incidence sur mon personnage et son inventaire, j’en ai besoin pour mon poste RP mais c’est juste une carte du lieu que je jetterais à la fin du RP))). Elle indiquait où se situait la salle d’armes où était entreposé les affaires des prisonniers.
Dix-huit des plus gros rats décidèrent d’abandonner leur repas pour me suivre dans mon expédition. Ils se nommaient Aanok, Laek, G’aer, Lira, Beri, Asser, Zider, Locpi, Caer, Lichar, Poify, Shiitar, Lalip, Al’ktar, brity, Jilo, Gveri et Al’laer. Sept mâles et onze femelles. Je passai les couloirs avec une discrétion des plus absolues. Il m’arriva deux ou trois fois de voir un flambeau au loin, signe qu'un garde passait par là. Mon poil autrefois blanc m’aurait fait repéré si il ne s’était terni à cause de ce cachot sale et de huit ans passé dans la forêt. Les seuls bruits qui m’accompagnaient étaient ceux des griffes des rats raclant la pierre.
(Dans trois intersection je tourne à gauche, je récupère mes affaires, ma cape, mon arc, et je m’en vais chasser de l’humain).
Un sourire mauvais se dessina sur mon visage à l’évocation de cette pensée. Nous arrivions enfin, moi et mes rats, à la salle d’armes dont le gardien ronflait à en faire trembler les murs. Je pris mes affaires. Je vis des armes minuscules à l’échelle de mes rats et ne résista pas à l’envie enfantine de les en équiper. Malheureusement le garde se réveilla suite à la chute d’un des jouets qui produisit un puissant bruit métallique. La première parole du garde fut :
_ « Alerte »La deuxième fut :
_ « ARGH »Et il s’écroula une flèche planté dans la gorge.
(Bien la chasse à l’homme peut commencer)
Je fis un bond prodigieux et je me jucha sur une poutre. Enfoui sous ma cape de dissimulation, à l’abri des regards, je patientais.
_ « Il doit être là »_ « Cherchez partout »Mes poursuivants, non, mes proies, se mirent à fouiller la pièce, au bout d’un moment, seul deux restèrent pour continuer de fouiller tandis que les autres allaient fouiller le reste du donjon. J’encochai une flèche à mon arc, je me préparais à tirer quand un reflet de mon œil me trahit. Le garde para ma flèche avec son bouclier et cria :
_ « Il est là »Le fait d’avoir baissé sa garde une seconde lui fut fatal et une flèche lui transperça l’oeil. L’autre garde prit son arbalète et me tira dessus. Le carreau bien heureusement me rata mais il alla se ficher dans la poutre. Un craquement horrible se fit entendre, la poutre s’était fendue sur tout son long lors de l’impact et elle ne pouvait plus soutenir mon poids. Elle rompit alors dans un amas de copeau de bois et de poussière et moi, je m’étalai de tout mon long par terre et je voyais trente-six chandelles. Le garde tenait son arbalète braqué sur moi.
_ « Je l’ai eu »Il cria si fort que ma tête bourdonna ou alors était-ce une des conséquences de la chute ? Je n’avais pas le temps de réfléchir je me levai alors et fonçai à toute vitesse vers le garde.
_ « Toi, bouge pas ou je tire ! »Il tira sur moi, mais en proie à la panique, visa très mal et me manqua. La flèche vint quand même frôler mon museau et me laisser une estafilade sanglante sur la joue. Il tira de nouveau et cette fois égratigne mon bras. Il laissa tomber son arbalète et sorti son épée du fourreau. Il frappa de bas en haut, une esquive facile, puis de gauche à droite, hop ! Un petit saut et un coup de patte dans les dents, un ! Il vacilla et recula de quelques mètres. Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. J’ai couru dans la direction du garde le plus vite possible. Son épée s’interposa et me blessa au bras gauche qui possédait ainsi deux estafilades. De la main droite et de la main gauche, je lui imposai un cou avec une torsion de trois-cent soixante degré.
(Pff, ce sont des fils de citadin fanatique désirant servir leur stupide cité, n’ayant reçu aucun entrainement au combat et dont le courage tient plus de la stupidité que d’autres choses. J’ai presque pitié d’eux, mais je n’ai pas le temps, Ils n’ont pas le mérite d’être aussi rompu à la survie et au combat que moi, mais ils ont au moins celui d’être nombreux)
Et c’est sans même avoir eu le temps de fouiller les cadavres, qui entre temps ont été dévoré par mes braves compagnons au poil plutôt noir et sale, que je quittai cette pièce en direction de la sortie.
De toutes parts j’entendais les gardes qui criaient mais je ne m’arrêta pas, Je continuai mon chemin vers la sortie. J’étais étonné que les rats réussissent à me suivre. Au bout d’un moment à force de course haletante, j’entrevis une ouverture dans le mur de pierre, la lumière de la lune et du dehors resplendissait à telle point qu’elle m’aveuglait. Plus que ce pont à traverser et je me retrouverai dehors. Un bruit métallique se fit entendre.
(Ils abaissent la herse ces espèces de ********)
_Tu ne peux pas sortir, rends-toi !A voir l’aura de courage immense qui émanait de ces deux là qui tremblaient comme des feuilles au vent, je me dis que eux aussi n’était pas des guerriers. Ils me tiraient dessus aussi vite qu’ils le pouvaient. Des carreaux sifflaient à mes oreilles. Je reçus deux estafilades légères aux jambes avant de les avoir rejoint. Je sauta sur le premier et lui traça trois lignes parallèles sur le ventre, mais alors que je me retournais, l’autre tira sous l’effet de la frayeur et une flèche se ficha dans mon épaule. Les rats profondément outré par cet acte lui sautent dessus et c’est en en nous laissant une arbalète et un cri déchirant qu’il se métamorphosa, sous l’effet des crocs de mes compagnons, en un squelette blanc et lustré à la perfection vet de l'insigne de cette ignoble cité. J’arracha la flèche de mon épaule et continua vers ma destination.
La herse se fermait. Je me suis hâté et je réussis au dernier moment avec une superbe roulade artistique (plutôt un roulé-boulé pèle - mêle, je me vante un peu) à passer la herse sous les yeux médusés de mes anciens geôliers. Je sauta alors dans les douves du donjon afin de laver le sang qui coule de mes blessure et de me laver un peu. Mon poil retrouve un peu de sa blancheur.
_"Dépechez-vous tas de fainéant et relevez moi cette herse"
Le capitaine hurlait sur ses hommes. ces derniers s'attelèrent à remonter la herse mais à peine le travail était-il commencé que la chaine cassa et que la herse retomba. Dix-huit rats sautèrent alors du haut de cette herse.
(Ils ont de sacré dents ces rats"
Je traversais sans encombre les rues sans fins de cette ville, capuche mis la plus en avant possible. A cette heure-ci seul les ivrognes, les mendiants une bouteille à la main qui ne tarderont pas à rejoindre les ivrognes, quelque miliciens fanatique ainsi que les filles de joie et leurs futur clients, peuplaient ces rues immonde.
J’arrivas enfin aux portes de la ville. Tout le monde avait déjà oublié mon visage et je réussis à franchir les portes. Je dirigais mon visage vers la forêt et enlevais ma capuche. Je drvais désormais me porter vers le lendemain. Malheureusement quelqu’un ne fut pas d’accord avec cela.
_ « Tu te rappelle de moi ma joli bestiole ?»_ « Je ne suis pas une bête ! Je suis un Lyikor, un Sujonen, un Lyikor pur, et mon nom est Lockbaal »
_ « Ainsi donc tu parles ? Bien c’est intéressant. Je savais que tu t’évaderais cette nuit, c’est celle de la pleine lune. Je ne te laisserais pas partir »Cet homme était le chef des chasseurs qui m’avaient capturé dans la forêt. Cet homme était responsable de deux de mes années d’emprisonnement. Il portait une moustache ridicule en guidon de vélo. Il était armé d’un gros cimeterre qu’il tenait à deux mains. Cet homme était grand, très grand et très fort, le combat risquait d’être serré.
_ « Bien, grâce à ton intervention ma vengeance pourra réellement commencer. Il est temps pour toi de gouter à la mort. »
Le combat s’engagea avec force et fracas. C’était un duel griffe contre cimeterre et j’avais grand peine à le penser mais il avait le dessus. Je subi une blessure sur le bras gauche, deux sur le bras droit, mais elles étaient sans gravité. Je ne parvenais pas à le toucher, il parait toujours tout mes coups du plat de la lame. Un grand coup de cimeterre, et ma jambe souffrit, une blessure profonde qui me faisait atrocement mal et qui saignait abondamment s'inscrivit sur le haut de ma cuisse. Il me donna un coup avec la garde de son cimeterre, un coup qui me projeta à cinq mètres de distance. Le combat était inégal, j’avais déjà été blessé plusieurs fois et ma nourriture pendant deux ans avait été bien maigre, alors que lui était déjà un peu grassouillet, et en pleine forme. Il s’avança et posa un pied sur mon torse.
_ « Alors c’est tout ce que tu peux faire mon petit loup ? Aïe, sale bête »Un des rats, Aanok, un mâle, était monté le long de sa jambe et lui avait mordu le molet. Ce chasseur le projeta du plat de sa lame. Aanok finit son vol plané sur un mur. Tout les rats se dirigèrent vers leur congénère.
_ « Squeek eek iik »Ce qui en leur langue voulait dire « il souffre mais il n’a rien de cassé »
_ « Alors comme ça, t’es pote avec les rats. Quoique, en y réfléchissant, c’est normal, il ne valent pas mieux que toi.»Ce chasseur commençait à me mettre en colère.
(Il a insulté les seuls amis que je m’étais jamais fait, ces rats avaient été mon soutien pendant tout un mois, ils ont partagé leur repas avec moi. Ils sont ce qui ressemble le plus à mes yeux à des amis. Il n’a pas le droit.)
La colère, non, la haine me submergeait. Je n'avais plus qu'un seul désir, plus qu'une seule chose en tête, faire payer cet être abominable pour ce qu'il avait commis. Et le seul prix pour de tels actes était celui de sa vie.
_ « Ils valent déjà mieux que toi »
Je balaya avec une de mes jambes sa jambe qui n’était pas sur ma poitrine. Je me libérai ainsi de l’étreinte de son pied et me relevai. N’attendant pas qu’il se reprenne je l’attaquai de suite. Mes coups partaient avec une vitesse fulgurante, il n’avait que le temps de les détourner et donc de diminuer les dommages infligé à sa personne. De multitude de petite série de quatre traits parallèles et sanguinolents s’inscrivirent partout sur son être. Il reculait, je l’acculais. Dans un saut de désespoir il lança une attaque avec son cimeterre en direction de ma tête. Je pris la lame du cimeterre entre mes dents. Le moment semblait figé. Une grosse veine bleue palpitait au niveau de son coup. Mon sourire s’élargit autant qu’il l’est possible avec un cimeterre dans la bouche. Je décidais de briser ce moment et j’augmentais la pression de mes dents sur la lame du cimeterre. La lame vola en éclat. Le chasseur recula. La peur était facilement lisible dans ses yeux. Je le saisis au col. Je frappai ce bonhomme grassouillet, ce détritus contre le mur. Je réitéra l’opération, une fois, deux fois, trois fois. Je le laissa tomber et mit ma patte sur sa poitrine.
_ « Tu as commis une erreur c’est celle d’insulter mes amis : ces rats comme tu dis si bien »
Je tournai ma tête vers eux et dans le crachement systématique produit lorsqu’on parle le langage des rats, je dis :
_ « Eeek Eeeeek ik »
Ce qui dans la langue des rats signifiait « à table ». Touts les rats se dirigèrent vers lui. On pouvait voir dans touts leurs yeux ainsi que dans les miens scintiller la même lueur.
_ « NOOOOOON »
Les rats prodiguèrent un trou au niveau de son pantalon puis un trou dans la jambe et le dévorèrent de l’intérieur. Je le fouillai puis décidai de repartir, une fois le travail des rats accomplis.L'envie de déclamer quelque vers me prit.
_ « Sorti de mon cachot puant,
En étripant ces chiens de gardes.
J’avais les pieds tout plein d’échardes
Mais je devais serrer les dents.
Jusqu’à la lumière du dehors,
Avec le vent pour seul allié,
Lié à ces rats par amitié,
Mes pieds m’ont sorti de ce fort.
J’étais enfin hors du donjon.
Et dans cette ville embrumée,
Vengé, je fus, de mon geôlier,
De cette ville j’ai franchi le pont.
Maintenant que j’en suis sortit,
J’espère bien que tout est fini. »
C'est bon, le cachot c'est du passé.Je décide de me mettre en route. Je veux encore prendre ma revanche sur ceux qui reste, mais pour l'instant, il faut me reposer. Je suis meurtri et essouflé, mes forces s'amenuisent. Je décide pendant un moment d'aller vers la forêts, mais un magnifque lac attire mon regarde et je décide de m'y diriger.
(((>> Lac de Hynim)))