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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 20 Jan 2015 02:06 
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[:attention:] Certains passages de ce texte peuvent heurter la sensibilité. [:attention:]


Nous sommes restés un moment devant la charpie de garzok. J'étais plongée dans une délectation malsaine de ce spectacle morbide. J'avais fait ça. Je peinais presque à le réaliser.
Le lieutenant, finalement, ordonna au garde à l'entrée de nous débarrasser du corps et mit ainsi fin à cette contemplation. Le subalterne disparut immédiatement pour revenir, une quinzaine de minutes plus tard, accompagné de trois collègues. Il faut dire que le tas de viande était gros.
Pendant notre attente, le lieutenant, qui s'amusait sans aucun doute de la situation, nettoya le pic tout en s'approchant des survivants. Je pense l'avoir estomaqué après cet accès de rage. Lui qui me voyait, avant notre départ, comme une petite noble gourde, me découvrait sous un tout autre angle. Il leur demanda si, eux-mêmes, s'attendaient à une proie aussi revêche. Et, là, pensant nous provoquer, l'abruti bavard répondit qu'ils me savaient être une mauvaise cryomancienne. Après cette révélation, le lieutenant s'est retourné vers moi, narquois.

"Je pense que nous avons là la confirmation." me lança-t-il enjoué.

Il avait raison. S'il doutait, lors de la première révélation, de la véracité des propos du garzok, cette nouvelle annonce renforçait un peu plus la conviction que j'avais.
Une fois débarrassés du corps, le lieutenant revint s'assoir à côté de moi. Nous étions, l'un et l'autre, captivés par le spectacle qu'offraient les deux prisonniers éveillés. Ils s'engueulaient, sans aucun doute. Le lieutenant essayait de capter quelques mots mais il soupira, nos deux énervés parlaient bien trop vite et mangeaient leurs mots sous le coup de la colère.
Enfin, mon accompagnateur engagea assez abruptement la conversation. Ça ressemblait à un truc du genre :

"Vous aimez ça, non ?"

J'avais parfaitement compris son propos, mais je préférai m'en assurer et lui demandai d'expliciter.

"Vous avez aimé torturer ce type. Et, même avant, vous nous regardiez avec envie. On aurait dit un gosse devant une confiserie."


Je n'étais pas bien à l'aise. Tant par le sujet que par le fait qu'il ait percé ce que je pensais avoir caché.

"Vous voulez quelques conseils ?"

Il avait l'air si sérieux avec cette demande pourtant faite d'un ton léger !

"Nan, parce que, la magie c'est bien, mais ça vous fatigue. Et, vous enflammer comme vous l'avez fait avec l'autre, ça vous fatigue aussi et ça ne sert pas à grand-chose… à part vous défouler, bien évidemment."

Je le fixais, cherchant à déterminer à quel point il me faisait marcher. Mais il me fixait aussi, sans ciller, il m'apparut honnête, serviable.

"Nous avons quelques outils et techniques pour torturer efficacement. Et, quand on aime le faire, c'est encore mieux."

Je préférais ne rien dire, j'attendais je-ne-sais-trop-quoi. Peut-être qu'il se décide à rentrer dans le vif du sujet. Il a dû le comprendre, puisqu'il fit signe au garde et, tous les deux, ils s'emparèrent du garzok inconscient pour le traîner sur la table et l'y attacher.
Là, le lieutenant commença par m'expliquer quelques points vitaux et sensibles ; les yeux, les ongles, les tempes, la jugulaire, la pomme d'adam, les articulations d'une manière générale, les reins, le tendon d'achille… Sans avoir reçu cette leçon, je connaissais déjà tout cela ; pensez seulement à la douleur ressentie quand on tape un coin de meuble ou qu'on a une poussière dans l'œil, et vous comprendrez ce que je vous dis là.
La seconde partie devint plus intéressante et, surtout, instructive : Une démonstration des différents outils sur le garzok, encore inconscient au début. Le lieutenant m'avait prévenue : "Je ne vous montre que les outils les plus courants et pratiques. Une sorte de sélection des indispensables pour bien commencer. Libre à vous de développer vos affinités par la suite." Vraiment un homme bien, ce lieutenant.

Je ne saurais plus vous dire exactement tout ce qu'il m'a montré ni dans quel ordre. Je peux, par contre, vous raconter ce qui m'a le plus marquée. Tout d'abord, je n'aime pas la force brute, elle m'épuise et je la pratique assez mal. Ensuite, j'adore amputer des petits bouts du corps, mais il faut un matériel adapté et de qualité. Enfin, les poisons sont fascinants.
Un autre point m'a fascinée, l'utilisation du temps pour faire souffrir. J'ai, par exemple, découvert les bienfaits du miel enduit sur un corps étendu à l'extérieur. Les fourmis et autres insectes font un travail de nettoyage admirable. Il y avait aussi ce collier constitué de pics, empêchant le porteur de bouger, de manger ou de s'endormir, sous peine de se condamner lui-même. Dans le genre, il y avait aussi un autre collier avec une tige dont une extrémité pointait sous le menton et l'autre au niveau du sternum. S'endormir signifie aussi la mort. J'ai trouvé ça malsain… et, de toute façon, je préfère être active.

Nous avons donc eu le loisir de tester quelques outils sur l'endormi. Puisqu'ils avaient déjà utilisé le pelage de peau et d'ongle, agrémenté de sel, nous nous en sommes dispensés sur celui-ci. J'ai essayé d'arracher une dent, ce qui a réveillé bien vite notre sujet d'expérimentation.
Il est très difficile d'arracher une dent. Déjà, il faut pouvoir maintenir la bouche ouverte, ensuite, il faut une bonne prise. J'ai dû lui éclater plusieurs fois les lèvres avant de comprendre la technique : placer la pince sur la gencive, pas sur la dent. Ensuite, il faut s'acharner au début, ne pas hésiter à tournicoter pour déchausser la racine, puis tirer d'un coup sec. Par contre, cela demande moins de force que je ne l'aurais cru. Ça saigne beaucoup, mais il paraît que ce n'est pas trop grave. Il faut juste prendre soin à ce que le torturé ne s'étouffe pas avec. Quant à ce que j'ai ressenti… j'avais des papillons dans le ventre.
Le lieutenant m'a aussi appris à extirper les intestins, il avait même un petit appareil avec une manivelle pour pouvoir le faire plus facilement et d'une manière moins salissante. La mort est, malheureusement, survenue quelques heures plus tard et il ne nous restait donc plus que deux prisonniers : le défiguré et le bavard.



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Dernière édition par Dame Negliits le Mar 20 Jan 2015 03:12, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 20 Jan 2015 03:11 
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Notre séance s'était terminée tard dans la nuit, ou tôt le matin si vous préférez. Je suis remontée dans le dortoir, sans me soucier de ce qu'ils avaient fait des corps, et avais bien vite sombré dans un sommeil lourd dont je n'en suis sortie qu'en milieu de journée. Le dortoir était vide, comme la veille, mais personne n'est venu me chercher. La salle des gardes était aussi désertée, seul un type était occupé à la récurer et il ne prêta nullement attention à moi. J'ai déambulé dans les couloirs, sans trouver âme qui vive, jusqu'à atteindre la salle d'interrogatoire, vide aussi. Ni prisonnier, ni garde, ni même outils sortis. Je suis remontée d'une traite et me suis dirigée vers la sortie du refuge à toute vitesse. La porte a claqué contre le mur et une vingtaine de visages se sont tournés vers moi. Ils étaient pratiquement tous là. Les soldats du refuge, mais aussi ceux de ma troupe, tous équipés.

Mon lieutenant se détacha du groupe avant de lancer :

"Ah, la voilà, on va pouvoir y aller."
"Aller où ?"
"Rentrer au Domaine."
"Mais non ! Nous avons encore beaucoup à faire ici ! Qui a décidé de rentrer ?"
"Moi-même. Ils n'ont pas les vivres suffisantes ici pour nous garder encore indéfiniment, et notre prochaine troupe ne devrait pas tarder à partir du Domaine. Il nous faut les retrouver au premier point de halte."
"Mais… et nos prisonniers ?!"
"Ils viennent avec nous. Notre troupe étant réduite, nous devrons redoubler de vigilance. Mais, désormais, je sais que je peux compter sur vous."

Je n'avais rien à répliquer aussi, il m'invita à récupérer mes affaires, que le garant des lieux compléta avec quelques fioles disposées dans un coffret.

"Je suis sûr que vous saurez quoi en faire."

Notre groupe ne comprenait plus que huit soldats auxquels je m'ajoutais ainsi que nos deux prisonniers, enchaînés. La tension était palpable, le moindre bruit nous crispait, nous regardions partout et tout le temps. Nous rejoignîmes le premier refuge sans trop de difficultés et même plus rapidement que lors de l'aller. Là, la troupe du Domaine nous attendait et quelle ne fut leur surprise de ne retrouver que huit de leurs compagnons ! Nous étions tous marqués par ces trois derniers jours, tant physiquement que psychologiquement. Enfin, je ne suis pas sûre que les autres aient été moralement marqués. Après tout, je ne connais rien de leur vécu. Toujours est-il que nous avons passés la nuit tous ensemble au refuge. L'ambiance réunissait réjouissances et souvenirs ou recueillement, je ne me suis pas mêlée au groupe, je les observais de loin et captais, parfois, quelques regards dans ma direction.
Le lendemain, le lieutenant transmit brièvement ses ordres au sergent et nous repartîmes vers le Domaine, toujours sans anicroches. Les prisonniers n'ont pas ouvert la bouche de tout le parcours. Les soldats ne les ont pas trop malmenés. Personne n'a essayé de les libérer ou de les exécuter. C'était presque trop calme, au point d'en être perturbant.


Ce n'était que le calme avant la tempête.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 23 Jan 2015 00:32 
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Le voyage dans les souterrains se déroule pour moi dans une sorte d’hébétude provoquée tant par la fatigue que la faiblesse de mon corps à la suite des récents évènements, sans compter la chute soudaine de l’énergie qui m’avait fait tenir face aux rongeurs démesurés. Au tapis le chasseur, voilà que je ne suis guère plus qu’un sac de pommes de terre sur le dos d’un mouflon. Malgré tout, je m’efforce de ne pas m’endormir ; d’une part pour ne pas tomber, d’autre part pour surprendre ce qui se dit autour de moi. Même si les relations semblent s’être améliorées entre tous les membres du groupe, ma promesse à l’égard de Maël n’est pour ainsi dire pas encore tenue. Il faudra que nous repartions, certes, mais régler quelques détails ne serait pas du luxe.

Détails que la gamine – encore gamin aux yeux de tous les autres, sauf peut-être de la soigneuse, qui paraît avoir plus d’un tour dans son sac – s’empresse de mettre en évidence, avec un manque flagrant de diplomatie : Iris a déjà cédé sur bien des points, et sans doute a-t-il dû remiser son orgueil pour cela. Mais voilà que l’autre met l’histoire de sa sœur sur la table, la fausse sœur bien entendu ; je ne peux pas le blâmer, c’est encore elle qui va se retrouver coincée si d’aventure elle rentre chez elle et se met à porter des jupons, mais je sens tout de même ma monture réagir, signe que le chef de cette bande de changeforme n’apprécie guère que l’on pousse le bouchon un peu loin. D’autant plus que Maël ne met rien sur la table pour négocier. Fort heureusement, la guérisseuse se charge de remettre gentiment les points sur les i à la gamine, ce qui m’épargne la corvée de le faire. N’empêche qu’il va quand même falloir que je lui suggère de la mettre provisoirement en veilleuse.

Finalement, le convoi fait halte dans une sorte de village troglodyte, probablement une ancienne colonie minière thorkine, abandonnée en même temps que s’épuisait le filon. Les tunnels dans lesquels on m’a trimballé, tantôt en civière, tantôt à dos de bouquetin, pouvaient bien être d’anciennes galeries. De ce que je vois à travers mes paupières mi-close, ce doit être une cache plutôt confortable : si les lieux ont été désertés il y a de cela des décennies, voire des siècles, il y a fort à parier que rares sont ceux qui se souviennent de la localisation de l’endroit, le rendant ainsi d’autant plus sûr. Une belle base de repli pour… Ca me fait penser que je ne sais toujours pas quelle est la profession avouée de cet étrange équipage qui me mène dans les entrailles de la terre. Contrebandiers ? Mercenaires ? Voleurs ? Marchands ? Ils pourraient également être tout cela à la fois. Par les temps qui courent, quand la guerre sévit et que la subsistance n’est plus aussi évidente que par le passé pour bien des gens, mieux vaut avoir plusieurs cordes à son arc.

Quand enfin on me dépose dans un lit, je crois avoir atteint un degré de félicité rarement égalé. Un lit ! La chambre est sommairement meublé, et le matelas sur lequel je repose ne conviendrait sans doute pas à une princesse au dos sensible – il paraîtrait qu’une princesse sent un petit pois sous des piles de draps, matelas et édredons ! – mais après tous les mouvements, les blessures, les soins sommaires, les combats, les affrontements de volonté, les tracas causé par l’autre mioche, c’est un véritable délice. Couché, avec le sommeil à porté de main. Je crois que je pourrais dormir une semaine, une longue semaine d’abandon, voilà tout ce que demande mon corps, et mon esprit me serait sans doute reconnaissant de ce repos.

Iris me laisse, ce dont je lui suis gré, même si je ne suis pas certain qu’il le fasse uniquement par souci de mon état de santé, et de mon besoin de sommeil. Par contre, la petite vient me voir.

"Je voulais tenter de vous soigner, mais la vieille dame m'a conseillé d'attendre à demain. Elle dit que je n'ai plus assez de force. Reposez-vous, je reviendrai vous voir demain promis."

J’avais presque oublié cette soudaine révélation : elle soigne et ramène les presque mort à la vie.

« Elle a raison, garde tes forces, je risque pas grand-chose d’ici d’main. J’vais dormir, ça m’f’ra du bien. Fais pareil, ça pourrait êt’ pas mal aussi. Colle-toi dans l’sillage d’la vieille, elle a l’air fiable. Et fais gaffe à c’que tu fais, à c’que tu dis, fais surtout pas de vagues. Faut qu’y se doutent de rien. Parle plus de ta sœur, cherche pas à négocier, attend que j’me lève. Même si y z’ont l’air plus commodes, faut pas qu’t’oublies qu’ici on est chez eux, et qu’y z’ont encore toutes les cartes en main. Alors profil bas… »

Sur ces mots, mes yeux se ferment, et la magie de matelas opère. L’épuisement m’a rattrapé pour de bon. Je dors.


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 27 Jan 2015 00:52 
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La nuit fut calme et réparatrice pour Jager, les onguents déposés sur ses plaies par la vieille Mammy commencèrent à faire effet ou du moins calmèrent la douleur.

Ce qui réveilla Jager, ce matin-là, ce ne fut pas le chant des oiseaux (puisqu'aucun ne pouvait se rendre si loin dans cette caverne) mais un espèce de bruit sourd, régulier et prolongé,... un ronflement !

Assise sur un tabouret non loin, la tête déposée sur ses avant-bras, ces derniers reposant sur le pied du lit de jager, Maëlle dormait et ronflait !

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Dim 8 Mar 2015 15:34 
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Eveil… Ma tête me fait mal comme le lendemain d’une gueule de bois, mais ce peut aussi bien être la fatigue, l’épuisement à peine repoussé… Pas assez froid pour que je sois dehors, ce n’est pas la couche de ma cabane, c’est… Alors que j’ouvre difficilement mes paupières collées par le sommeil, les souvenirs surpassent l’amnésie provisoire, le verrouillage imposé par mon esprit pour me préserver sans doute. Les souvenirs remontent le fil du temps, comme une histoire racontée trop vite, des ombres projetées par une lanterne sur un fleuve agité. L’arrivée de l’enfant à la taverne… la mort de son compagnon… le liykor dans la montagne… la neige et la marche… les mouflons changeformes… la grotte et les rats… le salut, le geste d’Iris… la magie de la gosse…

Comme mes facultés me reviennent j’identifie la source de mon éveil, le vacarme importun qui m’a sans doute privé d’un repos encore salutaire et nécessaire. J’ignore ses mes plaies sont guéries, mais il me semble que les onguents de la guérisseuse ont apaisé le feu qui brûlait mon torse, une bonne chose. Ce qui m’a fait émerger des limbes du sommeil n’est autre que le ronflement grondant de Maëlle. Le léger agacement de ce lever prématuré est très vite tempéré par l’observation de son attitude et de ce qu’elle implique. Elle m’a probablement veillé une partie de la nuit, si ce n’est tout du long, assise sur ce même tabouret où elle s’est endormie ; c’est là un acte qui lui vaut bien le pardon de ne m’avoir pas laissé – involontairement – pioncer plus longtemps.

En faisant le moins de bruit possible, je me redresse sur le lit et en sort avec d’infinies précautions, plus pour ne pas réveiller le mal qui sommeille en moi que par discrétion. J’avise dans un coin mes armes, sans doute les a-t-on déposé là après que j’ai sombré. Le bouclier ne me sera d’aucune utilité, pas plus que l’arc : il me semble que je suis en territoire amical, ou neutre tout du moins. Mais paraître désarmé auprès du groupe constitué par Iris et ses hommes ne me semble pas être un moyen pour conserver un peu de crédibilité. Et puis il y a toujours l’hypothèse que les esprits s’échauffent, et qu’il faille en venir aux mains, ou tout du moins à l’intimidation pour calmer le jeu. Saisissant la hache, je la passe à ma ceinture, et y accroche également le fourreau de l’épée bâtarde, et me dirige vers la sortie sur la pointe des pieds, non sans avoir enfilé mes bottes.


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 14 Mar 2015 02:39 
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Dès que tu franchis la porte, tu vis un homme assis sur un tabouret à la droite de celle-ci. Tu le reconnais facilement, car il s'agit de l'un des deux hommes qui t'avait porté sur le brancard (pas celui blessé, mais l'autre indemne)

Lorsqu'il t'aperçut, il se leva d'un bond.

" Iris m'a placé en faction ici pour que je puisse.... répondre à vos besoins si nécessaire. Vous avez besoin de quelque chose, vous avez faim. Peu importe, je vous accompagne ! "

Dit-il sur un ton enjoué.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Lun 16 Mar 2015 15:52 
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L’homme qui m’adresse m’est familier, et pour cause : c’est un de des deux qui tenaient le brancard lorsque je n’étais que blessé ; un des deux qui ont combattu également, celui qui s’en est tiré sans trop de mal. Sa présence m’agace au plus haut point, mais je m’efforce de n’en rien laisse transparaître : après tout, c’est sur ordre qu’il est en « faction », ce n’est pas vraiment sa faute. Et puis il m’a porté quand j’étais faible, ce qui mérite quand même un minimum de considération.

« Merci d’m’avoir trimballé dans les cavernes. Mais là j’ai pas b’soin d’un matuche sur l’casaquin. J’ai d’jà b’soin d’pisser, et j’crois pas qu’t’as ordre de m’la t’nir, alors indique moi les gogues du coin. Et pis tu m’emmèn’ra voir Iris. J’ai b’soin d’lui causer. »


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Lun 16 Mar 2015 22:54 
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Les sourcils froncés d'incompréhension face à certains mots utilisés par Jager, le jeune ne perdit pas pour autant sa bonne humeur.

"Tu nous as été de grands secours contre les rats, mais ici c'est Iris qui décide qui a besoin de quoi. Je vais te conduire à un endroit où tu pourras te soulager et puis je te ramènerai à ta chambre. Iris viendra te retrouver lorsqu'il aura décidé que le temps est venu."

Il indiqua donc à Jager la direction à prendre (tout droit ) et le suivit de près. Une fois rendue, il lui montra l'ouverture de la salle et attendit sans y entrer, adossé contre le mur, faisant dos à Jager.

Cette salle pierre est assez simple et les toilettes fort rudimentaires. Au fond de la pièce, il y a plusieurs trous à côté desquels se trouve une cruche d'eau, vraisemblablement pour se laver les mains après.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 17 Mar 2015 16:57 
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Bon petit soldat… Il ne prend pas la mouche, et récite bien sa leçon : c’est Iris qui décide de qui a besoin de quoi ici, hein ? Eh bien nous allons négocier avec monsieur Iris, puisqu’il en est ainsi. Au moins me conduit-il dans ce qui leur tient de lieu d’aisance, non sans me coller aux basques comme une moule à son rocher. Ne pas pouvoir aller pisser sans être talonné par un gars du cru, c’est une bonne définition de prisonnier ; pas besoin de chaines, pas besoin de murs, il suffit de ce gaillard et de son empressement bonhomme à accomplir sa mission. Enfin ce n’est pas ça qui va me couper l’envie, j’ai l’impression que ma vessie va exploser d’un moment à l’autre. Dans la salle où il me conduit, des trous sont creusés dans la pierre, et la première pensée qui me vient est pour toute la merde déversée par les occupants présents et passés des lieux : où s’est-elle donc déversée ? Combien de fumier dort sous la montagne, que l’on croit à tort faite de pierre solide et saine ? La pensée de quelque mineur intrépide, croyant tomber sur un filon et se trouvant par un malheureux coup de pioche dans la mauvaise paroi submergé d’un flot d’excrément, m’arrache un sourire, bien vite effacé. Emmêlés par la fatigue, les blessures, l’immobilité d’un trop long sommeils, mes doigts peines à obéir à mes ordres, et délasser ma braguette, chose en temps normal bien simple, m’arrache maintenant un juron. Mais le soulagement dépasse de loin l’effort exigé.

Mon affaire faite, mes mains rincées à l’eau claire de la cruche – des gens délicats – les cordons relacés, je ressors de la pièce pour retrouver mon garde chiourme, et lui grogner :

« Bon, maint’nant qu’ça c’est fait, emmène moi donc causer à Iris, que j’lui explique c’que c’est qu’mes b’soins. »


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Dernière édition par Jager le Mer 18 Mar 2015 14:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mer 18 Mar 2015 04:10 
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Le jeune homme fit un signe de tête affirmatif, puis rajouta.

"Pas de souci, suivez-moi "

Il partit donc dans la direction opposée de celle qu'ils arrivaient, et il marchait plus à côté de Jager que devant, afin sans doute, pour éviter que Jager s'échappe... ou peut-être pas qui sait ! Ils empruntèrent un premier tunnel vers la droite, puis un second encore à droite, et enfin un dernier à droite, pour se retrouver finalement au point de départ, la chambre où avait dormi Jager.

A l'intérieur de celle-ci, Maël venait à peine de se réveiller si on en jugeait par sa façon de s'étirer.

" Je pars voir si Iris peut venir vous voir et je reviens " Annonça le colosse avant de partir.

Maël se tourna vers le chasseur et s'informa:

"Vous allez bien ce matin ? "

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mer 18 Mar 2015 14:04 
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(Ce type est pire qu’un chaperon talonnant une pucelle dans une caserne…)

Après m’avoir encore baladé dans les tunnels, le voilà qui me ramène au point de départ, la maison où j’ai pioncé comme un mort. Et soudainement, j’ai comme l’impression d’être pris pour un imbécile, voire un importun que l’on fait patienter sur le pas de la porte tandis qu’on va vérifier si le maître veut bien se déranger. Prisonnier, et prisonnier au rabais en plus. Il n’en faut pas plus pour attiser ma mauvaise humeur, et heureusement que l’autre duègne en pantalon s’en va voir si son chef peut me recevoir, sinon il aurait fait les frais de ma mauvaise humeur. Pour l’heure, je me contente de lui grogner :

« C’est ça. Fais comme ça. »

Dans la maison taillée dans la pierre, Maël semble s’éveiller tout juste, et ses premières paroles à mon égard sont pour mon état. Touchante préoccupation, seulement je ne suis pas vraiment à même d’en goûter toute la portée, et je me contente d’un « ça va » peu amène. C’est que je commence à avoir faim, ce qui ne m’entraîne guère vers des penchants sociables ; certes, j’aurais pu demander quelque chose à grignoter à l’autre, mais hors de question d’engraisser comme un cochon dans son enclos tandis que les choses importantes ne sont pas réglées. Au moins le grondement au creux de mon estomac me maintiendra-t-il l’humeur en éveil pour ne pas céder outre mesure aux exigences du chef de cette bande de caprins s’il lui vient la fantaisie d’en formuler ; et j’ai comme dans l’idée qu’il risque de n’être pas si coulant que l’autre fois, dans la caverne, après le combat avec les rats.

Pour tromper mon impatience, je m’attache à porter plus d’attention au bouclier confié par Iris à la suite de l’affrontement. Une pièce étrange : ancienne, certes, mais qui me semble particulièrement résistante, bien qu’usée. Sa couleur est à elle seule suffit à retenir l’intérêt de qui l’observe, rouge comme du sang à peine séché, une substance tellement imprégnée dans les fibres du bois que l’on peine à savoir s’il s’agit de peinture, et soudain la coloration devient des plus macabres. Il faudra que je m’adapte à son poids, à son maniement, car un bouclier peut s’avérer d’un certain secours, comme me l’a prouvé le combat contre les rats dans la grotte, chose que je n’avais jamais envisagée. Comment aurait tourné le duel contre le liykor noir avec une telle protection ? M’aurait-il blessé de même ? M’en serais-je mieux sorti ? J’essaie de le lever, de l’abaisser, de faire quelques mouvements équipé de la hache dans l’espace que me permet la pièce. Mes muscles crient grâce, mes blessures me tiraillent, m’indiquant de n’aller pas trop loin. Vaincu par mon propre corps, je repose les armes contre le lit, pour m’occuper un peu de mon arc, et vérifier qu’il n’a pas souffert du transport et des derniers évènements. Une routine familière dans cet environnement qui ne l’est pas, face à une situation qui l’est encore moins.

Rouvrir les négociations

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Dernière édition par Jager le Sam 21 Mar 2015 15:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 20 Mar 2015 01:32 
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Après avoir observé Jager quelques minutes, Maël discrètement sort de la pièce. Mais il n'eut que sa tête passé dans l'embrasure qu'il vit demi-tour pour retourner s’asseoir sur le tabouret.

"C'est lui, il arrive ! " Dit-elle d'une voix pas trop forte. Il est visiblement intimidé par le chef de clan.

Et effectivement, en tendant l'oreille, il est facile de discerner des pas assurés se rendre dans la direction de Jager et Maël. Mais avant que l'homme soit à proximité de la chambre de Jager, un voix d'homme essoufflé se fit entendre:

" Patron, patron, attendez, Bastien vient de rentrer, il y a du nouveau ! "

Les pas s'arrêtèrent et si les deux compagnons furent assez attentifs, ils purent suivre la conversation.

"De bonnes nouvelles ? " S'informa Iris.

Oui Poursuivit l'homme, puis d'un ton plus bas, à peine perceptible par Maël et Jager.

Ils ont trouvé la jeune fille et ils l'ont séquestrés. La demande de rançon est envoyé au père, ils attendent une réponse.

À ces mots, Maël ouvrit la bouche, mais retint de justesse une exclamation de surprise.

Très bien. Va dire à Bastien que j'arrive, dès que j'en ai terminé avec mes deux prisonniers.

Oui, patron. Les bruits de pas reprirent. Le jeune homme partit et après à peine une minute Iris surgit dans l’entrebâillement de la porte. Et sans perdre une seconde, il annonça:

J'ai bien réfléchi et je n'aurai pas besoin de votre aide. Vous êtes libres tous les deux. J'envoie quelqu'un vous apporter de quoi vous restaurer, puis il vous escortera jusqu'à la sortie, et puis jusqu'à un lieu sécuritaire.

Maël est pétrifié sur son banc, et ose à peine respirer.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 21 Mar 2015 15:25 
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Quand le gamin – enfin la gamine – se décide à mettre le nez dehors, c’est pour rentrer aussitôt, comme un chaton affolé, et m’annoncer que le grand chef daigne enfin nous rendre visite. Pas trop ; il commençait sérieusement à jouer avec ma patience. Si lui me voit comme un prisonnier, ou un hôte de seconde qualité, ce n’est pas du tout ainsi que je me considère, et quand on me traine dans les montagnes, quand on met ma vie en danger pour des prétextes douteux, j’apprécie que l’on me porte un peu plus de considération. Pas qu’il me veille non plus, je ne suis pas comme ça. Mais qu’il ne me fasse pas lambiner. Je déteste tourner comme un animal en cage ; je crois d’ailleurs que l’habitude des grands espaces ouverts m’a pris depuis le long temps que je les courre, et si les blessures et l’épuisement m’avaient fait oublier que j’étais la veille dans une caverne, et la mauvaise humeur à mon éveil que je n’avais au dessus de moi qu’un firmament de pierre, cette conscience d’être dominé par une masse colossale de roche m’a pris alors que je m’occupais de l’état de mon arme, et elle n’est pas pour améliorer ma cordialité défaillante.

Mais au lieu de se continuer sa marche vers notre abri, le chef de la petite bande de caprins s’arrête alors qu’il est interpellé par un de ses subordonnés, et si ma mère m’a toujours enseigné que la curiosité est un vilain défaut, je ne peux m’empêcher de me lever pour m’approcher de la fenêtre taillée dans le roc, et tendre l’oreille. Vilain défaut, certes, mais cela dépend de la situation : entendre qu’il y a du nouveau peut me concerner, ou concerner la mioche sur laquelle je me suis engagé à veiller.

Aux aguets, je remercie Yuimen de m’avoir donné à la naissance une ouïe que l’âge n’a pas encore entamé, car les deux membres du clan ont baissé la voix. Peu importe, je distingue l’essentiel. Il est question d’une séquestration, et d’une demande de rançon à envoyer au père : ils ont chopé une autre gamine.

(Bon… Ce peut-être une manœuvre pour nous tromper : ils auraient alors conversé à voix suffisamment audible pour que nous baissions notre garde, que nous dévoilions la véritable identité de la petite, pour sauver l’autre. Ou bien ont-ils vraiment attrapé quelqu’un. Mais peut-être ne s’agit-il pas de l’affaire qui nous occupe ? … La coïncidence serait bien trop extraordinaire pour risquer de laisser passer l’occasion d’agir… Et si la petite m’avait menti ? S’il ya avait en réalité deux sœurs ? Elle n’aurait pas osé ? Quoi que…)

Difficile de faire confiance après s’être fait balader plus d’une fois… Cependant, il faut agir. Je ne laisserai pas une gamine innocente payer pour les extravagances de l’autre, ou les manquements à la parole de son père, pour peu que toute l’histoire racontée par Iris soit vraie. Révéler ce que j’ai entendu ne serait pas la meilleure méthode à adopter, alors autant s’en tenir à ce qui a été dit, d’homme de parole à homme…

(Bah, j’espère qu’il a une parole, un peu de droiture, un minimum de bon sens.)

D’ailleurs, quand le chef entre, c’est pour nous expliquer que nous sommes libres, que l’on nous raccompagnera. Plus besoin de notre aide. Ben voyons.

« Et la sœur du gamin ? Elle s'ra tranquille ? Ma proposition d'payer c'que doit encore le père, et un intérêt, tient toujours. Une bonne solution : l’argent immédiatement, pas d'ennuis en rab'. »

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Dim 22 Mar 2015 06:30 
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Iris regarda fixement Jager quelques secondes avant de répondre.


" Lors de notre dernière discussion, je vous avais dit que je prenais les milles yus et que je vous enverrais chercher la fille en échange du garçon. Il était prévu que mon homme de main, vous déleste de cette somme coquette une fois qu'il vous aura amené à la sortie. Mais un de mes meilleurs hommes a trouvé la jeune fille, je n'ai donc plus besoin de vous pour la suite ! "

Maël ouvrit la bouche pour rétorquer, mais se retint, jetant des coups d’œil interrogateurs et insistants à Jager. Il ne savait plus trop comment réagir et avait besoin de l'avis du chasseur.

Iris se retourna vers Maël

"Votre père était prêt à vendre le fruit de sa chair pour une somme d'argent. Croyez-moi, votre sœur sera mieux traitée par mes hommes que par son propre père ! " L'informa Iris.

Cette fois, Maël n'en put plus, elle s'approcha de l'homme et lui cracha ces paroles au visage:

"Vous n'êtes qu'un brigand et un sale menteur, mon père n'est nullement l'homme que vous décrivez "

L'homme point intimidé par les dires du jeunôt, reporta son attention sur Jager !

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Lun 23 Mar 2015 22:44 
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Iris n’a pas l’air décidé à lâcher l’affaire, mais au moins est-il franc – si j’admets que ce qu’il raconte n’est pas une ruse : il nous confesse qu’un de ses hommes a récupéré la fille, et que nos services lui sont maintenant… dispensables. La réaction de Maël ne se fait pas attendre lorsqu’en plus, le chef de cette bande de mouflons émet des doutes quant au bonheur de la fille au foyer familial ; il est vrai que si l’histoire contée par ce rançonneur est juste, n’est pas un père exemplaire celui qui propose sa fille pour payer une dette. Seulement, j’ignore tout de ses motivations, de ses plans, et bien d’autres choses encore : la fille en question ne semble pas partager les vues de notre « hôte », et son point de vue mérite de peser dans les décisions à prendre. Seulement, pour que son point de vue pèse, il faudrait dévoiler sa véritable identité, et là… J’ai comme dans l’idée que la bienveillance soudaine résultant de la guérison presque miraculeuse d’un de ses hommes s’est amenuisée durant mon sommeil, et que ce retournement de situation achèverait de la dissiper. Un risque à ne pas courir, alors que nous sommes à deux doigts – ou presque – d’une liberté bien méritée.

« C’est c’que vous aviez dit. J’étais pas convaincu ; j’le suis toujours pas… j’crois pas qu’ce soit la meilleure solution. Une otage, une rançon à attendre, et l’père qui peut vous faire j’sais pas quel tour de cochon encore… Et puis la peste que vous allez récupérer s’ra p’têt’ pire que ç’ui là, et pas les pouvoirs pour compenser si vous vous r’trouvez dans l’merdier… Bon, vous m’direz, l’important c’est p’t’êt’ plus l’argent qu’la réputation… Parc’que bon, enlever une gamine pour faire cracher l’père au bassinet, ‘fin voilà… L’argent, vous pouvez l’avoir, les ennuis en moins. Je paie pour le père, la somme dite : la moitié des mille cinq cents yus, et deux cent cinquante de prime, pour l’désagrément, et tout. Comme ça, pas d’souci, et on s’quitte en d’bons termes. »

Une autre vision des choses

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Dernière édition par Jager le Mar 24 Mar 2015 13:12, édité 1 fois.

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