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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 28 Oct 2014 21:06 
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Des soins. Un soupir de soulagement m’échappe. Mais ce n’est pas pour autant que je dois me laisser complètement aller. Du sang me manque, j’en ai sans doute trop perdu malgré mes tentatives de soin sommaires… Et s’il fait meilleur dans la grotte que sur les chemins de montagne, ce n’est pas encore l’idéal pour guérir, ou tout du moins se maintenir. Il faut que je m’occupe les mains, sans quoi mon esprit s’en ira sans doute à la dérive, et mon corps risque de sombrer sans lui dans le sommeil. Or, ce n’est pas le moment de dormir. Tant qu’il restera une flamme de vie dans ma carcasse, je ne me laisserai pas aller, ça non. S’il me faut attendre, que les minutes soient mises à profit. Mon équipement a été mis à rude épreuve lors de ces derniers temps de voyage, que ce soit avec le froid, le combat contre le liykor noir ou encore ces assauts grotesques contre un mouflon…

(Une gamine… Ben voyons… Il ne manquait plus que ça… Des emmerdes à foison… Pourquoi est-ce que je me suis engagé là dedans ? Qu’est-ce que les dieux me veulent ? … Un homme peut passer sa vie sans jamais ne serait-ce que se couper en aiguisant un couteau, et un autre verra les ennuis s’amonceler sur sa route… Est-ce ce que me réserve ma vie pour avoir mis la main sur cette hache ?... Pour avoir quitté ma forêt ? … Est-ce un moyen de m’éprouver, pour mieux juger de mon droit à revenir parmi les miens ?...)

Tandis que j’essaie de démêler l’écheveau de questions qu’est devenue mon existence, mes mains courent sur les sangles de cuir de mon sac, éprouvent les pièces d’acier qui maintiennent le tout ; une fois l’harnachement contrôlé, c’est à l’arc qu’elles s’attaquent, et mes oreilles s’en mêlent, sensibles à la musique de la structure composite sous la tension ; il faut également veiller à la qualité de la corde, à ce que les flèches restantes ne se soient pas tordues, brisées, ou que des pièces ne ce soient pas démises… Et dans cet affairement, j’en oubli que j’ai à côté de moi une enfant, dont les jours ont sûrement été aussi mouvementés que les miens, et avec laquelle je n’ai pas été tendre dans mes derniers propos. Fouillant un peu dans mon sac, j’y trouve le sachet de tissu dans lequel j’ai conservé les cerneaux de noix : l’ensemble a été un peu malmené, mais les morceaux sont encore assez gros pour qu’avec des doigts assez fins on puisse s’en saisir ; je tends le sac à Maël.

« Désolé si j’ai été un peu rude. Mais on peut pas s’permett’ de gaffer là… » lui expliqué-je à voix basse. « Et faut pas traiter les gens de truands quand tu sais rien sur eux. Y sont p’têt pas d’mauvais gars au fond. Pas tendres, ça… Mais on vit pas dans un monde tendre… On est vivant, t’as pas d’chaines aux pieds, moi non plus, alors laisse leur une chance comme y nous en ont laissé une… Y’a d’jà eu un mort de trop dans c’t’affaire, vaudrait mieux qu’maint’nant on s’en tienne là question dégâts. »


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Dim 2 Nov 2014 21:41 
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Maël prend le sac de noix que lui tends le chasseur. Elle en ramasse quelques petits morceaux, et lui redonne le sac.

"Merci monsieur.... Je vous ai menti, vous aviez donc raison d'être rude, mais je vais vous écouter désormais. Je ne vous causerai plus de soucis. " Elle aussi avait parlé la voix basse ne voulant être entendu par l'homme qu'elle craignait tant.

Le léger bruit résonna dans la caverne. Son qui semblait très familier au chef de clan qui se leva d'un bond.

"C'est Mammyray, elle chantonne toujours comme ça ! " Dit-il à l'intention de Jager et Maël.

Et quelques secondes plus tard apparut à l'entrée de l'une des galeries une vieille dame. Il serait difficile d'évaluer son âge. Si ses rides lui témoignaient une soixantaine d'année, sa démarche vive et sa posture droite, ne lui en donnerait pas plus de quarante. D'un peu moins d'un mètre cinquante-cinq, la dame aux cheveux très courts et noirs pasa devant Iris, lui accorda un bref regard puis s'approcha d'un pas rapide vers Jager et Maël.
Ses yeux vifs dévisagèrent un instant Maël avant de se détourner vers le blessé. La sagefemme ne fit aucun commentaire, mais ses lèvres esquissèrent un petit sourire, elle savait désormais quelque chose que Iris ignorait.

D'une voix aimable et légèrement enrouée, elle s'adressa à Jager.

" Je vais commencer par bien examiner vos plaies. Puis je vais les désinfecter. Ensuite, j'appliquerai un onguent et ferai un pansement."

Cela dit, avec soin et précautions, elle déplaça les morceaux de vêtements déchirés afin d'examiner l'épaule puis l'abdomen ensuite.

Une minute plus tard, la naine revint tout essoufflée, portant un sac qu'elle remit à la vieille dame. Celle-ci prit un air espiègle en s'adressant à la naine.

" Je n'aurais pas dû vous laisser porter mon sac, jeune enfant !"

Cette petite moquerie sans malice terminée, délicatement elle s'affaira à désinfecter les plaies en appliquant un liquide jaune qui pouvait causer des picotements à l'application.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Dim 9 Nov 2014 18:42 
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La gamine me présenta ses excuses, s’engagea à ne plus me causer de souci, à m’écouter… Comme j’aimerais la croire, comme j’aimerais avoir cette capacité d’oublier ce passé proche qui nous unit dans de si tristes circonstances pour reprendre nos relations dans une sérénité nouvelle. Las ! La confiance se gagne, le respect se mérite, et je n’ai plus l’âge – ou plus la candeur – de croire aveuglément aux promesses d’une enfant qui m’a joué un sale tour ; elle est entrée, malgré elle peut-être, dans un monde d’adultes : le temps seul me dira comment il conviendra de la considérer. Comme je ne suis pas un monstre, je me contente de hocher la tête à ses propos, signifiant par là que je les avais entendu, compris ; peu m’importe ce qu’elle lira dans ce mouvement, pourvu qu’elle comprenne que je ne suis pas indifférent.

Ces mots envolés et perdus dans la voûte de la caverne, je sombre dans un hébétement proche de l’inconscience, rattrapé par le sang perdu et la fatigue qui lentement remonte le long de mes membres. Dans mes pensées, tout fond et se confond, les images que je perçois à travers mes paupières mi-closes : les souvenirs lointain du village ynorien, ma femme, ses frères… le sang sur la colline, l’ordalie, le jugement des dieux et le jugement des miens… Le rêve étrange où j’étais, les cris, les cris et le sang, le village en sang… Et toujours les tambours, tambours et les chants de guerre de la horde massée aux portes… La mélodie n’est que bruit et fureur, détresse et désespoir, et tout se mêle à mesure que fusent les encouragements, les ordres, les suppliques… Et coulent encore le long de mon échine les pleurs des enfants terrifiés… Quand soudain un nouveau motif vient s’ajouter à cette trame de sang et de mort, un chant, lointain, lointain…

La voix rude d’Iris dissipe peu à peu les lambeaux du rêve éveillée, annonçant une mystérieuse Mammyray, reconnaissable, semblerait-il, à son chant ; la guérisseuse serait-elle semblable à la source cachée aux yeux du voyageur assoiffé, qu’il entend avant de la découvrir ? C’est finalement une femme au visage marqué par l’âge, aux courts cheveux noirs, mais au port et à l’attitude nuançant les estimations que l’on pourrait fonder sur ses rides, qui entre dans la grotte.

Dans tout ce chaos qu’est devenue mon existence depuis que j’ai eu le malheur d’accompagner la gamine dans sa quête absurde, la perspective de faire soigner mes plaies me paraît comme un îlot de bienfait inespéré. Pour un peu, je me serais levé pour saluer la nouvelle venue ; hélas, les forces me manquent, et je me contente d’un signe de tête là aussi. Par mes yeux qui s’ouvrent, et grâce à mon esprit qui reprend curieusement son activité, je perçois un sourire chez la femme, après qu’elle ait observé rapidement Maël. Ma mère disait toujours que les femmes sont capables de voir bien des choses qu’un homme ne pourrait pas remarquer : j’espère qu’elle se trompait en partie, et que ce que j’ai observé n’était qu’une construction de mon imagination portée par les circonstances sur la méfiance. Si la guérisseuse d’Iris a compris que le jeune prisonnier était une jeune prisonnière, c’en serait fini des cartes qu’il me restait encore à jouer pour peu qu’elle décide de faire part de sa découverte au chef de cette curieuse bande, car il aurait alors ce qu’il voulait obtenir, et ce que je comptais lui racheter contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Alors que ces considérations se déroulaient sous mon crâne, la femme commença à m’expliquer ce qu’elle comptait faire, et elle joignit le geste à la parole. J’acquiesce d’un grognement, trop content que quelqu’un s’occupe de mon état pour faire la fine bouche, me plaindre ou refuser le traitement : parfois, mieux vaut ne pas être idiot. Le plus souvent est même le mieux. Arrive enfin la naine, cette damnée naine qui m’en a fait voir de belles, porteuse d’un sac : la soigneuse la moque gentiment, et je ne peux m’empêcher d’être secoué par un petit rire silencieux ; mal m’en prend, la douleur de mes plaies coupe court à mon amusement.

Entre deux, grimaces alors qu’est appliqué sur mes blessures un liquide jaune qui me cause des picotements peu gênants en temps normal, je fais tout de même l’effort d’articuler :

« Merci m’dame. Z’êtes bien bonne… J’me nomme Jager, et le jeune… garçon terrifié et loin de sa famille, c’est Maël… Un bon p’tit que j’voudrais ram’ner chez lui, pour qu’toute cette histoire s’passe sans malheur pour personne… »


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Dernière édition par Jager le Mar 18 Nov 2014 16:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mer 12 Nov 2014 05:28 
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Maël tint sa promesse envers le chasseur et ne fit aucun commentaire, ni aucun geste. Elle se contenta d'observer attentivement les gestes de guérison de la vieille dame. Cette dernière te regarda grimacer et te répondit:

"Je suis Mammyray ! Moi, je m'occupe de te remettre sur pied temporairement, c'est Iris qui décidera de ton sort et du sien Termina-t-elle en pointant Maël.

Iris, droit comme un pic, attendait patiemment le verdict de sa guérisseuse. Cette dernière sachant ce qu'il attendait d'elle lui répondit tout en poursuivant de désinfecter les plaies.

" Il est gravement blessé, mais il est coriace, il a certainement vu pire, il s'en tirera ! "

Tout en parlant, elle épongea doucement le surplus de liquide désinfectant puis entreprit de faire des bandages sur les deux plaies.

"Tant mieux puisque j'ai besoin de lui vivant !" Rétorqua Iris.

Sachant que Maël l'avait observé depuis le début elle lui tendit les bandes de tissus et lui dit de sa voix agréable bien que légèrement enrouée:

" Tiens, mon petit. Tu m'as vu faire. Continue à y enrouler ces bandages bien serrés. Tu lui dois bien cela il me semble "

Puis se tournant vers Iris, elle rajouta :

" Mais il a besoin de repos, nous devrons le transporter à l'intérieur ! "

Iris resta immobile un instant, réfléchissant puis ordonna à la naine d'aller chercher deux hommes et un brancard.

Pendant ce temps, alerte et souple, la guérisseuse se leva pour rejoindre Iris et lui chuchoter des choses à l'oreille. Ce dernier écouta attentivement avant de prendre une position assise pour laisser son aînée examiner la plaie à sa jambe.

En peu de temps des hommes identiques, robustes et forts arrivèrent avec un brancard constitué de deux long bâtons maintenant une fourrure au centre. Ils firent d'abord un hochement de tête respectueux envers leur chef avant de se rendre au blesser. Sans aucun effort, il placèrent le chasseur sur leur brancard et commencèrent à le transporter.

Maël, silencieux, marcha aux côtés de Jager, tenant d,une main un des long bâtons de bois.

Tel un labyrinthe, les galeries se succèdèrent, toutes remplies d'objets de valeurs. Ils virent d'abord, des épées, puis des pièces d,armures. Les murs de la troisième était garnies de plus d'une cinquantaine de boucliers.

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Iris arrêta là le petit convoi, le temps de donner un peu de repos à sa jambe blessée.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 18 Nov 2014 16:39 
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Tout devient de plus en plus confus… Je ne sais pas si c’est le fait de recevoir des soins qui rompt soudainement la digue de tension qui me retenait dans un état de lucidité ou…

La femme parle au chef, je la vois lui chuchoter à l’oreille… A-t-elle compris pour le gamin – enfin la gamine ? Que dénonce-t-elle ? Elle dit aussi que je vais vivre… Et le colosse, Iris, en est satisfait, il prétend avoir besoin de moi vivant… Vivant ! Une bonne nouvelle, il ne me tuera pas… Mais je ne sais pas pourquoi il a besoin de moi… Besoin… Une hache, un objet ? Utilisé, jeté, détruit quand il devient inutile ? Et la gamine qui enroule les bandages, qui soigne mes plaies… Sale gamine… Mais est-ce vraiment sa faute ? Et ce brancard ? Pourquoi un brancard ? Je peux encore me lever ! Je peux encore me…

Eh merde… Alors que je me réveille de ce moment de faiblesse, de cette inconscience dans laquelle je suis tombé, deux hommes portent le brancard sur lequel je suis allongé. Et la petite est encore là. Eh merde… Que s’est-il passé ? Combien de temps ai-je été absent ? Qu’ai-je manqué ? Les choses commencent à se remettre en place… La guérisseuse a parlé d’aller à l’intérieur – je crois. Les parois autour de moi ressemblent à une grotte… Une grotte dans la grotte ? Il y a des armes, des biens de valeur, un véritable antre des voleurs, une superbe cache, ça oui ! Au cœur de la montagne, haut, là où personne ne vient chercher des bandits, probablement… J’ai dû manquer des galeries, mais aucune ne doit être aussi impressionnante que celle dans laquelle on me transporte : des boucliers sur les murs, des dizaines de boucliers, de toutes sortes, de tous aspects, une fichue salle des trophées.

« C’est une saprée collection qu’vous avez là » me risqué-je à ironiser, ne serait-ce que pour rappeler que je n’ai pas encore trépassé.


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Jeu 20 Nov 2014 02:49 
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Contrairement à la naine, Jager et Iris, Maël ne sembla pas s'intéresser aux trophés exposés, ses yeux plutôt rivés à l'extrémité de la galerie à la hauteur de bottines.

Iris, arborant une fierté non-dissimulée te répondit :


"Une collection ramassée après plusieurs années. Certains objets représentent le salaire d'un contrat effectué, d'autres d'un combat remporté, et quelques uns des objets rares appartement à des vaillants ancêtres. Je n'ai aucun scrupule à voler, sauf pour ces objets de ma collection. Cela dit, votre hache m'intéresserait. Elle appartenait à Aaron, et je possède déjà une autre pièce de son équipement. Il se rait dommage qu'ils n'appartiennent pas tous au même propriétaire !"

Avant que Jager ne puisse répondre, c'est MammyRay qui intervient.


" Allez, il nous reste un bout de chemin à faire. J'ai hâte de me faire une bonne tasse d'eau chaude avec un nuage de lait de brebis "

Cela dit, elle prit la tête du petit défilé et apparemment perdu dans ses pensées, se mit à chantonner.

Iris se tourna vers le chasseur attendant une réponse.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 22 Nov 2014 17:11 
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A ma remarque répond Iris par des explications… Mais s’il avait pu se borner à cela…

"Cela dit, votre hache m'intéresserait. Elle appartenait à Aaron, et je possède déjà une autre pièce de son équipement. Il se rait dommage qu'ils n'appartiennent pas tous au même propriétaire !" qu'il raconte...

La hache d’Aaron ? Comment l’a-t-il reconnue ? Et comment se fait-il que lui possède un bouclier ayant appartenu à ce guerrier, et qu’en sus je me trouve pris en otage – car je ne vois pas ce que je peux être d’autre pour l’instant, puisqu’il me veut en vie, c’est bien pour une raison – par lui. Bien souvent je me dis que les dieux ont d’autres préoccupations que de tourner leur attention vers les affaires d’anonymes dans la foule, et que cette manière de faire ne relève que des chansons, contes et autres fables bonne à amuser les enfants, à meubler les longues soirées d’hiver, à divertir dans une taverne les voyageurs harassés par une longue journée de marche. Et dans cette caverne, je me mets à douter. Instinctivement ma main se glisse jusqu’à la hache, alors que la guérisseuse prononce quelques paroles qui semblent détourner le sujet de la conversation. Mais dans l’œil du géant changeforme, je vois qu’il ne s’agit pas là d’un sujet qu’on élude. Alors que mes doigts se serrent sur le manche de l’arme, je lance ma réponse d’une voix ferme, malgré la fatigue et l’épuisement :

« Ca s’rait dommage, y’a pas à dire… Mais j’vous la donnerai pas. Par cont’… Si vraiment ça vous tracasse d’voir des objets désunis, j’veux bien qu’vous m’donniez l’bouclier. »




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Dernière édition par Jager le Sam 13 Déc 2014 19:23, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 25 Nov 2014 01:32 
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((( [:attention:] Attention, partie pouvant choquer la sensibilité des jeunes lecteurs! [:attention:] )))

Précédemment

Malgré le couvert des sapins et autres arbres de montagne, on y voyait très bien car un soleil éclatant dominait le ciel. Le temps était idéal pour une promenade en pleine nature et John devait reconnaître que le soupirant de sa sœur avait choisi le bon moment pour une ballade en amoureux. Rien que de penser à ce dernier mot, ça lui donnait des frissons et la nausée tellement l'idée le dégoûtait au plus profond de lui même. Un irdak détala soudainement devant ses pieds le faisant sursauter d'une manière fort peu discrète. Heureusement pour le jeune montagnard les tourtereaux étaient si concentrés l'un sur l'autre qu'ils ne semblèrent rien remarquer.

(Mmmm. Il faudrait que je vérifie mes pièges aussi après).

Le frère jaloux restait relativement prudent pour suivre le couple devant lui, si bien qu'il avançait lentement en se cachant de temps à autre derrière les arbres. Le duo, lui, n'avait pas besoin de faire attention à leur discrétion et, de plus, il semblait particulièrement pressé si bien qu'il s'éloignait de plus en plus de leur poursuivant. Le montagnard ne put que jurer en silence et tenter tant bien que mal de suivre la cadence tout en restant hors de vue.

(Qu'est-ce donc?).

Un bruit de métal se fit entendre derrière John qui se retourna afin d'observer d'où cela pouvait bien venir et sa surprise fut de taille lorsqu'il découvrit un des gardes du village, le père du soupirant d'Anna. Le jeune homme se demanda bien ce qu'il pouvait faire là mais pour lui, il était clair qu'il suivait les même personnes. En réaction à cette soudaine apparition le montagnard s'allongea au sol et tenta de se faire le plus discret possible en attendant que l'homme d'arme passe.

(Par Yuimen je joue de malchance, je ne vois plus rien en plus désormais).

L'homme d'arme finit par passer et le frère soucieux se releva pour reprendre sa filature en suivant le garde au bruit. En effet il préférait suivre le militaire de plus loin qu'il ne suivait le couple auparavant car celui-ci avait après tout pour rôle d'être méfiant afin de détecter les dangers potentiels lorsqu'il était de garde. Cette situation ne convenait nullement à John qui trouvait particulièrement incongru de suivre quelqu'un suivant lui-même sa cible, ce dont il n'était même pas sûr à cent pour cent. Ce manège dura une bonne quinzaine de minutes où l'inquiétude du jeune montagnard montait de plus en plus n'ayant plus sa sœur chérie dans son champ de vision.

"Nooooooon ! Ne me touche pas sale porc ! Ahhhhh !"

"Par tous les dieux ! Anna !"

Les pires craintes du berger semblaient s'être réalisées car le cri qu'il avait entendu venait de sa sœur dont il connaissait la voix par cœur. Faisant fi de toute prudence il jeta un coup d’œil rapide aux alentours pour voir où était le garde mais ne vit personne car le chemin qu'il avait suivi n'en était pas un. John se trouvait au beau milieu de nulle part et tout ce qu'il pouvait observer c'était des arbres particulièrement resserrés, principalement des pins. Les cris recommencèrent mais plus étrange, il y avait de la douleur, beaucoup de douleur mais autre chose aussi. John couru dans la direction d'où venait les exclamations de souffrance aussi vite qu'il le pouvait étant donné la nature du terrain. Sa vue se brouillait de plus en plus et il manqua de peu de trébucher sur une racine dépassant du sol, il s'essuya les yeux et remarqua qu'il était tout simplement en train de pleurer.

(Tiens bon j'arrive).

Plusieurs scénarios de ce qui se passait plus loin envahissaient la tête du montagnard mais différents éléments les éliminaient au fur et à mesure. Tout d'abord il n'y avait que sa sœur qui criait ce qui faisait penser au jeune homme que soit le garçon qui était avec était l'agresseur, soit il avait déjà était mis hors d'état de nuire. Ensuite il y avait le garde, John se demandait bien pourquoi il s'était perdu dans la forêt si son rôle était bien de suivre le couple et non pas tenter de faire une diversion comme le frère épeuré le pensait désormais.

(Ou bien je suis paranoïaque et c'est quelqu'un d'autre qui crie ou alors le garde fait simplement une ronde de routine en forêt).

Les cris se faisaient de plus en plus fort au fur et à mesure de la course et de plus en plus inquiétant si bien que le jeune homme accéléra le pas. Il déboucha sur un sentier qu'il connaissait bien et qui menait à un petit étang entouré d'une sympathique clairière, un endroit idéal pour un rendez-vous amoureux en somme. La forte probabilité que le drame se jouât en ce lieu idyllique était quasiment certaine si bien que John se décida à ralentir et à approcher l'étang par les arbres afin d'observer et de s'assurer qu'il n'allait pas commettre d'impair. La végétation était dense mais avec quelques efforts le montagnard réussit à se cacher derrière un arbre en ayant une bonne vision sur la clairière et son étendu d'eau on ne peut plus calme.

(Par Thimoros et Phaïtos je vais le...).

Le spectacle qui s'offrait à ses yeux lui fit rendre tout son repas de la matinée et pour cause : sa sœur avait arrêté de crier étant donné que le porcelet avait fini son office. Il avait d'ailleurs encore ses chausses baissées et se tenait fièrement devant la jeune fille qui était recroquevillée au sol en position fœtale, sa belle robe blanche déchirée révélant des traces de coups sur sa peau claire largement exposée. Alors qu'auparavant l'animosité qu'il avait envers l'agresseur tenait plus de la jalousie, il avait maintenant pour lui une haine profonde et violente.

(Tu es mort).

John sortit la dague de son fourreau et s'apprêta à charge l'agresseur de sa sœur adorée quand il fut pris d'une migraine soudaine. Ignorant la douleur il surgit de derrière son arbre et se jeta sur sa victime qui eut à peine le temps de se retourner avant de violemment se faire percuter par le montagnard. Les deux hommes tombèrent à terre et l'agresseur se releva plus promptement que sa victime que pour se jeter derechef sur sa cible afin de l'empêcher de se relever. Le garçon était apeuré et assez ridicule avec tout le bas de son corps découvert. Alors que le frère vengeur allait plonger sa lame dans l'entre jambe de sa cible, il s'écroula sur l'objet de sa haine pris d'une douleur encore plus vive que la précédente.

"John ! "

Le violeur en profita pour pousser son agresseur sur le côté et se relever pour se précipiter sur quelque chose de posé au sol un peu plus loin. Il n'en eut cependant pas le temps car lui même s'écroula au sol tandis que le montagnard s'était repris en entendant la voix de sa sœur qui l'appelait. A la grande surprise de John l'objet de sa haine toujours virulente tremblait de peur en le regardant.

"Sorcellerie ! Que m'as tu fais ?!"

Le frère vengeur ne savait pas de quoi sa cible parlait mais il était vrai qu 'au moment où ce dernier avait chuté, comme un courait d'air glacé avait balayé l'espace entre les deux jeunes gens.

"Rien de pire que ce que je vais te faire maintenant. Raaaahhhhh !"

Le garçon des montagne chargea une deuxième fois alors que sa victime tentait de se relever et lui décocha un coup de genou en plein dans le visage, lui brisant le nez au passage. Le soupirant indélicat s'écroula au sol tandis que son agresseur le retourna et se servit de son arme afin de couper ce avec quoi il avait agressé sa sœur. Le cri qui s'en suivit fut si fort et si terrible et le sang si abondant à couler que la pauvre jeune fille jusque là choquée et meurtrie mais consciente s'évanouit. Son frère quand à lui laissa sa victime crier un moment avant de le faire taire définitivement en lui tranchant la jugulaire d'un coup net de sa lame.

"On fait moins le malin maintenant ! Tiens !"

Dans sa colère immense et sa haine terrible le jeune homme continua à poignarder le corps sans vie de l'ami du fils aîné du duc d'Amaranthe. Cependant un bruit de ferraille familier l'interrompit dans son déchaînement de violence.

« Assassin ! »

Le fameux garde que le montagnard suivait il y a peu avait probablement entendu les cris de la jeune victime puis ceux de son agresseur quand il est passé de chasseur à chassé. L'homme d'arme ne s’embarrassa pas de connaître la raison de la scène qu'il avait sous les yeux et chargea l'épée à la main avec une expression terrible de colère sur le visage.

« Que... ? »

C'est sous le regard ébahi de John que le soldat s'envola soudainement et rencontra violemment la branche d'un arbre avant de tomber au sol, ses membres formant des angles improbable. Une autre personne jaillit alors des broussailles, passablement essoufflé par un effort intense aggravé par son âge avancé. C'était un vieux kender aux cheveux gris, de petite taille même pour sa race et qui avait la corpulence d'un chat famélique.

« C'est plus de mon âge... ses bêtises. Ça va... mon garçon ? Mauvaise question... évidemment que ça ne va pas... quand on voit tes yeux.»

Le vieillard reprenait son souffle en se baissant et en se tenant les genoux tout en parlant. La scène qu'il avait devant lui, à savoir un cadavre émasculé à la gorge tranché, une jeune femme à moitié nue dans les vapes et un soldat ayant fait un vol plané, ne semblait pas ni le déranger, ni le surprendre. John fut bien incapable de lui répondre quoi que ce soit, abruti par la douleur des migraines et choqué par les dix dernières minutes passées qui avaient été fortes en émotion. Trop forte apparemment car il trouva d'un coup la lumière bien trop claire et éblouissante tandis que la clairière et le petit étang bougeait autour de lui d'une curieuse manière. Finalement il ne vit plus rien et rejoignit sa sœur adorée dans l'inconscience.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mer 26 Nov 2014 03:57 
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Iris écouta attentivement les dernières paroles de Jager, puis éclata d'un grand rire franc.

"On verra bien ! Tout d'abord, vous devez retrouver le père et me ramener la fille, si vous tenez à la vie du fils. Je me demande si ce gredin de père, va aussi sacrifier son fils, pour se sauver la peau"

Maël tint sa promesse et demeura silencieuse, mais elle se mordit les lèvres comme si elle se retenait pour ne pas parler. Iris ne le remarqua point. Seul quelqu'un d'observateur aurait pu s'en apercevoir et la vieille Mammyray faisait partie de cette minorité.

Mais elle demeura à son tour silencieuse et ils poursuivirent leur chemin.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 29 Nov 2014 01:26 
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Ce troisième interrogé venait d'admettre que leur objectif était notre groupe, et plus particulièrement ma personne. Le lieutenant avait beau me demander d'être calme et silencieuse, mon esprit s'agitait et retournait toutes les raisons possibles à une attaque du genre. Comment avaient-ils su pour ma présence au Domaine ? Voire même, plus incroyable, comment avaient-ils eu connaissance de ma présence dans cette excursion ?!
Le lieutenant, aussi, comprenait bien étrangeté de l'information ainsi délivrée. Mais, si lui n'accordait que peu de crédit à ces paroles, estimant qu'il s'agissait là d'une simple provocation, je ne partageais pas son avis. Mais rien, absolument rien, ne me permettait d'en obtenir la certitude. L'entretien prenait une tournure qui le rendait bien plus excitant et palpitant et je protestais lorsque le maître des lieux annonça une interruption de séance. Je fus conduite hors de la salle d'interrogatoire et menée à la salle de gardes, tandis que le lieutenant et l'autre gradé s'éloignaient en parlant à demie-voix. J'aurais juré qu'ils complotaient. J'étais persuadée que l'un ou l'autre, voire les deux, était la source des orcs. Tous les regards tournés vers moi, alors que je rejoignais le reste de la troupe, me semblaient être inquisiteurs, suspects, mesquins et belliqueux.

Ils ont dû me prendre pour une hystérique lorsque je leur ai hurlé de ne pas me regarder s'ils ne voulaient pas que j'en gèle un. Un silence de mort s'est imposé et on me laissa seule dans un coin de la pièce, d'où je scrutais chaque homme.
Je passai le reste de la journée isolée du groupe, par ma volonté propre. Pas un seul soldat n'osa s'approcher et je ne revis le lieutenant qu'au dîner. Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait pu faire de son temps ; enfin, pour être exacte, j'avais moult idées sur ses occupations probables, mais aucune ne pouvait être vérifiée dans l'instant.
Il vint s'installer à ma table avec son écuelle chargée de l'immonde repas qu'on nous avait préparé. Je ne lui décrochai pas un mot ni même un regard. Je sentais mes fluides crépiter et me demandai si je devais, ou non, les retenir. Finalement, il brisa la glace.

"Ça vous dirait qu'on utilise un des prisonniers, histoire d'être sûrs des allégations du dernier ?"

Je n'avais pas une once de confiance à placer dans cette proposition. Pourtant, avant ça, je l'aimais bien ce gaillard, du moins, je l'estimais un minimum. Mais, cette annonce alors qu'il pouvait très bien avoir fomenté un coup bas pendant toute la demi-journée, à cet instant précis, je doutais de tout et tout le monde.

"Vous me prenez pour une conne ?"

Il me fixa avec incrédulité, j'enchaînai donc :

"Vous interrompez la séance alors qu'une révélation est faite sur mon compte, vous disparaissez pendant plusieurs heures, puis vous revenez avec une proposition du genre…? Vous pensez sérieusement que je n'ai pas de quoi douter de votre bonne foi ? Vous me répugnez, mais je ne peux pas me débarrasser de vous. J'ai besoin de votre aide pour rentrer au Domaine et, d'ici là, je suis bloquée, avec vous, dans ce trou à rats."

Ma voix était montée dans les aigües et les soldats autour de nous s'étaient légèrement écartés. L'air était devenu glacial sans même que je m'en rende compte, le feu dans la cheminée non loin de nous crépitait avec rage, comme luttant pour sa survie. Le lieutenant n'avait pas bougé d'un iota, il me fixait et, après quelques secondes de silence me répondit d'une voix posée.

"Si nous avons coupé court à la séance, c'est justement pour ce qui se produit à l'instant. Vous vous emportez, sans même vous en rendre compte et, je ne sais pas si vous le remarquez mais vos humeurs influent sur l'atmosphère. Vous aviez déjà presque tué un garzok en le touchant, qu'en aurait-il été si vous nous aviez tous gelés ?
J'espérais vous revoir apaisée, ce n'est visiblement pas le cas."


J'hésitais, mais mon esprit était bien trop tourmenté pour y voir clair. Je fus seulement capable de me calmer légèrement, en expirant lentement, en me concentrant sur mes fluides, jusqu'à les sentir couler paisiblement à travers mon corps. Enfin, je repris avec un chuchotement agacé :

"Je ne vois pas comment je pourrais vous faire confiance. Ce ne sont que des mots. Je veux des preuves. Menez-moi aux geôles, j'aviserai ensuite."

Il haussa les épaules, engloutit son ragoût immonde et quitta la table. Je le suivis jusqu'au sous-sol. Nous n'étions qu'à deux, si on excepte le garde en poste et les quatre prisonniers.

"Et maintenant ? Vous comptez faire quoi ?"
"Lequel a parlé ? Je ne les reconnais pas, ils se ressemblent tous."

Évidemment, je me doutais qu'il ne s'agissait pas du défiguré qui était toujours recroquevillé dans un coin de sa cellule, ni de celui qui partageait l'espace avec lui. Quant à l'autre geôle, un était intact, l'autre amoché… Ce devait donc être ce dernier et, en effet, c'est celui que le lieutenant me désigna d'un geste las de la main.
Je me souviens très bien qu'à ce moment, ma future victime eût un mouvement de recul. Quel plaisir ! Un garzok qui recule devant moi, la "grosse conne d'elfe". À nouveau ce frisson de domination me parcourut, on me craignait, on me fuyait… Non pour mon apparence, mais pour mes capacités. Je me sentais plus puissante que jamais et je comptais bien le démontrer.
Plus je m'approchais de la cellule, plus je ressentais la tension monter dans la pièce. Les quatre gros porcs me fixaient d'un regard mêlant défiance et provocation, sous mon masque, mon sourire s'agrandissait. Avant d'être devant les grilles, je me retournai vers le lieutenant et lui demandai si j'avais l'autorisation d'en faire ce que je voulais. Il acquiesça puis s'installa à table, bras croisés, tête légèrement penchée en arrière, comme une personne prenant place au théâtre pour une pièce qui s'annonce longue et pas forcément attrayante.
Sans même demander l'ouverture de la porte, je reproduisis le sort tant utilisé à l'entraînement avec les gardes. Vous savez, celui qui engourdissait lentement mais surement mes opposants. Je concentrai mes fluides sur le torse de celui qui n'avait pas encore participé à nos petits entretiens. Sa poitrine l'oppressait et, plus rapidement qu'escompté, il commençait à montrer des signes de faiblesse pour se tenir debout. Je le voyais s'appuyer au mur puis glisser jusqu'à se mettre assis. Ses yeux étincelaient de panique et d'incompréhension. Et, plus je voyais cela, plus mon cœur s'emballait de plaisir. Le teint verdâtre de ma cible virait peu à peu au blanchâtre, ou noirâtre, je ne me souviens plus bien. Mais, clairement, le but de ma petite manipulation était atteint, son cœur était affaibli et il finit par perdre connaissance. Je relâchai alors ma concentration et, toujours dans un silence oppressant, je rejoignis le lieutenant.

"La prochaine fois, je le tue. L'un de vous aurait quelque chose à me dire d'intéressant ou le sort de votre compagnon d'arme vous importe peu ?"




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Dernière édition par Dame Negliits le Mar 13 Jan 2015 04:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 2 Déc 2014 04:48 
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Intervention gmique pour Hivann Goont -1-


Jets de dés esquive à l'effondrement:
Troll 1 : Echec mortel
Troll 2 : Echec, blessure grave
Troll 3 : Réussite
Le bratien: Echec, blessures superficielles
Lur: Echec, blessures superficielles
Hivann: Réussite

La déflagration fut violente et les trois compères furent envoyés dans les airs. Le bratien fut projeté violemment contre un mur de pierre, le dénommé Lür connut le même sort. Hivann, plus chanceux, atterrit sur un sol exempt plat exempt de débris rocheux et s'en sortit pratiquement indemne. Les trolls qui d'abord amusé par l'explosion perdirent leur sourire lorsque le pilier central céda enfin. Le plus près celui qui s'était approché des aventuriers fut enseveli complètement par les gros débris de pierre, seule la pointe de la lame de sa hache était encore visible. Le second géant gisait au sol, hurlant de douleur, ses jambes emprisonnées sous les amas de roches. Le troisième, plus chanceux n'eut que quelques cicatrices aux visages.

La flamme bleu caractéristiques du souffre brûlait encore, et le gaz toxique commençait à se répandre.

Mais tout n'était pas terminés, les autres piliers semblaient fragiles et risquaient de tomber à tout moment.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mar 2 Déc 2014 13:39 
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Un sifflement strident et continu résonnait dans la tête d'Hivann, alors qu'il ouvrait lentement les yeux. En se relevant, il ressenti une certaine douleur sur le flanc droit sur lequel il avait atterri après sa haute voltige. Mais à par cela, heureusement, aucune autre blessure ne lui sembla notable. Même les flammes qui l'avaient enveloppé ne semblaient pas avoir dépassé le cuir du manteau d'artilleur dont Lür lui avait fait cadeau. En revanche, ce dernier ainsi que Rawf furent projetés violemment contre les parois de la grotte. Encore sonné, titubant, le vieil ynorien se dirigea vers eux, d'abord pour relever le bratien, puis pour aider Lür.

Ce n'est qu'après cela qu'il vit enfin les dégâts de l'explosion : le pilier central avait été détruit avec brio. Le troll qui les avait repérés et qui s'était apprêté à les cueillir d'un coup n'avait d'ailleurs pas échappé à l'explosion. Car de lui, il ne restait plus que la pointe de son énorme massue qui dépassait encore de l'amas de pierre. Cependant, tout n'était pas encore fini. Bien qu'il restait encore un troll blessé gravement aux jambes, immobilisé, et un seul autre encore debout et prompt au combat, il fallait se rappeler du plus important : il restait encore trois explosions qui allaient fragiliser le tunnel.

"Il faut qu'on se dépêche ! On a plus beaucoup de temps !" cria Hivann à l'intention de ses compères.

Et Rawf, pour réponse, ne se contenta pas seulement de reprendre ses esprits... Dès qu'il fut debout, il entama une course qui serait impressionnante, même aux yeux d'un liykor entraîné, et se jeta sur le torse du troll emprisonné. La peau à l'allure de roche céda d'un coup sous la mâchoire surpuissante du bratien. La rupture fut telle qu'elle sembla presque surnaturelle et pour tout dire, Hivann n'imaginait même pas qu'il était possible de transpercer la peau d'un troll aussi facilement.
Mais il n'eut pas le temps de s'étonner davantage devant tant de force. Car non loin du pauvre Rawf, le dernier troll s'approchait, armé d'une des torches géantes qui alimentaient le bûcher. Il n'eut que le temps de lever son arme au dessus de sa tête quand une douleur intense la lui fit tomber juste derrière lui. C'est alors qu'Hivann vit son compagnon, Lür, en position de combat. Il venait de lancer un de ses couteaux de lancer dans l'épaule du monstre.

"Ne perdez pas de temps ! Préparez votre sort et avancez !"

Lür avait raison. Déjà, les étincelles de la mèche se rapprochaient dangereusement de la deuxième charge d'explosifs. L'arbalète à la main, l'encensoir allumé, Hivann avança alors pour traverser le centre du campement des trolls, où brûlait encore la flamme bleue caractéristique du soufre. Mais les vapeurs toxiques s'en échappaient et l'ynorien ne pouvait s'en protéger qu'avec ce qu'il avait : le haut col de son nouveau manteau d'artilleur et ses manches. Il fallait admettre qu'en plus d'être élégant, quoiqu'un peu vieillot et abîmé, il avait les qualités requises pour le moment où il devrait utiliser son fusil.
Se félicitant lui-même de sa nouvelle possession, il continua d'avancer, alors que Rawf s'acharnait sur le cadavre du troll et que Lür tentait encore d'attirer l'attention de l'autre.

"Rawf ! Avance ! Il est mort, tu dois t'en aller !"

Les vapeurs commençaient à envahir tout ce lieu, mais Rawf ne voulait pas partir. Encore enragé par la vision de son frère de race dévoré par ces monstres, il ne se contentait plus de mordre la gorge du géant : il en mangeait la chair et y plantait encore les griffes de plus belle. Voyant qu'il ne bougerait pas, Hivann trouva cependant un autre moyen de le faire s'écarter du gaz.

"Aide Lür ! Tue l'autre troll !"

Mais trop concentré par l'idée de garder Rawf en sécurité, Hivann ne vit pas arriver l'énorme gifle du troll, qui s'était approché dans son dos. Incapable de l'éviter, il eut heureusement le réflexe de créer un mur de pierre qui le protégea d'un impact potentiellement mortel... Mais seulement partiellement. Car le coup fut si fort que le mur se brisa et que l'onde de choc, les débris et la force restante dans la gigantesque main le projetèrent une bonne dizaine de mètres plus loin...
Après cette seconde voltige, Hivann atterri contre un rocher qui lui fit cambrer douloureusement le dos. Mais heureusement, ce n'était que de la douleur, et l'urgence le fit immédiatement se relever pour avancer encore de l'autre côté du camp. Car ce coup le sauva finalement du gaz : il l'avait projeté bien plus loin dans son avancée.

Désormais, Lür était encore en périphérie, à lancer ses armes de jet, tandis que Rawf avait décidé de se jeter sur le dos du monstre pour en croquer l'omoplate. Mais ils n'étaient toujours pas en sécurité... Car d'un coup, le second explosif sauta dans une large déflagration lumineuse et un grondement sonore. Et encore, les rochers chutaient par dizaines. Peut-être n'aurait-il pas besoin d'utiliser d'autre sort pour faire s'effondrer tout le tunnel...
D'ici deux explosions, tout tomberait en ruine. La troisième, déjà, serait trop proche d'eux pour qu'ils en réchappent. Quant à un sort de zone comme la puissance terrestre, il risquait de blesser ses propres alliés...

Il lui fallait enfin utiliser pour la première fois ses talents d'archer-mage et frapper juste... Mais il ne pouvait pas frapper de manière trop offensive pour la sécurité de ses compagnons. Il eut alors malgré tout une idée.

"Maintenez-le bien !"

Le sol tremblait, mais malgré tout, il chercha au profond de lui la concentration nécessaire pour préparer un sort salvateur. Comme à son habitude, il laissa ses fluides circuler dans tout son corps, jusqu'à réussir à se créer de véritables racines de mana. D'ordinaire, c'est ainsi qu'il les utilise pour visualiser la manière dont ses sorts agissent sur ses adversaires. Mais au lieu s'étendre ses racines jusqu'à son ennemi, il les rétracta jusque dans son corps.
Ces racines devinrent de plus en plus recroquevillées, sans vraiment devenir plus petites. Et bientôt, elles ne formèrent plus qu'une boule en son ventre. Cette boule se déplaça jusque dans son bras gauche, puis dans sa main... Puis dans le carreau qu'il portait.
C'est enfin là qu'il sentit qu'il pouvait armer son arbalète.

"Ne bougez plus !"

Une chance encore : dans ses mésaventures, Hivann n'avait toujours pas cassé ses lunettes. Il les réajusta alors avant de pointer son arme vers le géant. Du coin de l'oeil, il voyait que l'étincelle se rapprochait encore du troisième explosif qui risquait d'avoir raison de ses amis.
Autant que possible, avec le peu de connaissances qu'il avait de ce domaine là, il concentra son ki jusqu'à pouvoir stabiliser correctement ses bras. Enfin, après quelques secondes, il ne bougeait plus. C'est là qu'il tira.

Le trait fila droit vers l'ennemi, sans pour autant le blesser grièvement. Il se planta dans sa hanche, où il plaça une main qui permit à Rawf de le griffe plus violemment à la gorge. Mais le plus important se trouvait aux pieds du monstre : le fluide s'était déployé à travers son corps, puis dans le sol. Et du sol jaillirent alors des pointes acérées qui, en plus de le fissurer, blessèrent profondément le monstre en l'immobilisant.
Dans un cri grave, il cessa toute offensive pour aller essayer de sauver ses pieds emprisonnées.

"On s'en va maintenant ! Rawf ! Lür !"

Mais heureusement, Rawf n'était désormais plus si têtu. Ils avait tous trois vaincu, alors il se dirigea vers son "maître", suivi du mercenaire.
Il n'y eut que quelques pas d'écart entre la fameuse explosion tant attendue, qui frôla encore une fois le dos du professeur d'Hivann, alors très fier de son élève. Tout de même pressés par la quatrième et dernière explosion qui allait arriver, et l'envie d'être enfin en sécurité, il continuèrent d'avancer vers l'autre bout du tunnel où devait se trouver enfin le Sanctuaire Perché.
Ce n'est que lorsque l'on entendit la dernière détonation et que tout s'effondra derrière eux que Lür s'exprima librement.

"Bon sang... On peut qu'il y a au moins une chose positive dans cette altercation."

"Nous sommes en vie ?"

"Ça, et le fait que vous soyez un élève qui assimile vite les choses.

Un petit rire suivi d'une tape sur l'épaule du mage s'en suivit. Puis ce dernier s'adressa au bratien.

"Tu vas bien, Rawf ?"

"Ils sont morts, rawf... Alors je vais bien."

"Bon..."

Goont regarda droit devant lui. D'ici, déjà, on pouvait voir que le soleil baignait le bout de ce tunnel. Et il n'y avait rien d'aussi similaire avec la fraîcheur du dehors. Ils pouvaient le voir et même le sentir d'ici : la lumière était plus jaune et il faisait même bien plus chaud...
Ils arrivaient enfin vers leur premier but.

-------------------
Apprentissage de sort évolutif :
Faille terrestre :
Le sol se fissure sous les pieds de la cible du sort, la blessant aux pieds. (Mag+1/lvl, lvl/4 tours, la cible perd lvl/4 à toutes ses esquives et perd toute la possibilité de fuite)

_________________
Multi de Ziresh et Jôs.

Ser Hivann Goont, Archer-Mage niveau 10.


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 12 Déc 2014 21:33 
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Comme tu l'as deviné, vous arrivez de nuit, et le groupe est déjà en train de se préparer. Non loin, se dresse une tour imposante, entourée d'un rempart. Des torches brillent ça et là et donne un aperçu de cette citadelle imprenable. A leur lumière, tu peux entrevoir des éclats signalant les armures des sentinelles sur le chemin de ronde.

Shada'is hausse un sourcil en te voyant mais ne dit rien au début. Finalement, comme l'obscurité est complète, elle déclare :

« Bon, vous avez compris ? Tout le monde reste ici. Daer'on, Kaat et Shank'ii viennent avec moi. Tu peux venir aussi, le nouveau dont je ne connais toujours pas le nom, mais seulement si tu sais être discret. Si ton impertinence cause la mort d'un seul membre de l'équipe, tu le paieras de ta vie. Bon, quelqu'un à des questions ? »

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 12 Déc 2014 22:51 
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Lorsque nous nous approchons, à mon grand regret, du groupe méprisable au possible, celui-ci finit de se préparer. Cependant, je me fiche éperdument de l'attroupement, mon regard étant attiré par la construction proche. Une tour, gigantesque et épaisse, entourée d'un rempart. Et évidemment, sur celui-ci, des torches indiquant des êtres en armure qui le patrouillent. Pas étonnant alors d'avoir fait appel à des aldrydes. Le haut mur ne protège pas contre une intrusion ailée, et les géants sont généralement assez stupides pour placer ce qu'ils ont de précieux en hauteur.

Après un moment de flottement où ma monture se pose non loin du groupe, l'irritante femelle prend la parole. Visiblement, la plupart des bras cassés resteront en retrait tandis qu'elle, Dae'ron, Kaat le mâle manieur de lumière et une créature répondant au nom de Shank'ii formeront le détachement. J'apprends avoir le droit de venir à la condition de me montrer discret et me fais même menacer de mort si je mets l'équipe en danger. Un rictus se glisse sur mes lèvres. Si j'étais certain que ce serait elle qui allait trinquer, pourquoi pas ? Mais je préfère éviter de compliquer la situation, surtout si à la clé se trouve quelque chose dont le vol peut grandement embarrasser ces grandes formes. Car presque davantage que les femelles, les géants me mettent hors de moi.

"Comme si j'allais gaspiller ma salive pour de grands imbéciles."

Je tourne légèrement la tête vers Dae'ron et quitte ma monture d'un bond, laissant mes ailes me porter. Je déteste cela mais faire connaître mon nom pourrait servir. À condition qu'il n'en abuse pas. Et peut importe si d'autres l'entendent, je ne m'adresse qu'à lui.

"Nessandro. S'il faut m'appeler, c'est par ce nom. "

Je plonge ensuite ma main dans ma sacoche et en extirpe quelques baies dont je nourris mon harney. Je sais qu'il m'attendra tranquillement, si toutefois aucune de ces créatures aussi digne et intelligente qu'un mouton sous hypnose ne le perturbe. D'un geste rapide, je m'assure que ma sarbacane est à portée de main, tout comme la dague volée à Célestin.

J'ai naturellement des questions, à savoir si ces idiotes ont déjà fait un repérage, si la guerrière sait où son contingent doit se rendre, mais aussi quelles sont les capacités de chacun. Mais c'est une femelle, que je déteste et qui me le rend bien. Plutôt me fracturer l'autre aile que de dépendre de son savoir. Si elle en a, hormis dans la distribution de coups. Je me contente donc de quelque chose de basique, même si je suis prêt à leur filer le train au moindre mouvement.

"L'objectif ?"



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"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Ven 19 Déc 2014 03:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 12 Déc 2014 23:06 
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Shada'is hoche la tête.

« L'objectif ? Un globe noir appelé l'orbe de Nostrad. Notre commanditaire nous paierait très cher pour l'avoir, mais il se trouve dans les crypte de ce bâtiment : la citadelle de l'ordre purificateur de Gaïa. Des fanatiques dégénérés... et dangereux. Nous allons entrer en volant, pénétrer dans la crypte, localiser l'orbe et l'emporter. Qu'en penses-tu... Nessandro ? Un objet imprégné de magie noir peut-il est dangereux au contacte ? »

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