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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 12 Déc 2014 23:28 
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Mes spirales auditives vibrent. Même si c'est encore la voix trop aiguë de la femelle qui me répond, j'essaie d'en faire fi en me concentrant sur les informations données. Un globe noir, et contrairement à ce que je pensais, gardé dans la crypte de cette citadelle. Ces géants seraient donc un peu moins stupides que prévu ? Il serait aux mains d'un regroupement de dégénérés qui se croient au service d'une déité qu'ils n'ont jamais vu eux-mêmes. Pathétiques. Donc dangereux. Je manque d'émettre un sifflement contrarié quand la porteuse de lance emploie mon nom. Cependant, bizarrement, elle le fait pour me demander mon avis sur le danger potentiel de cet objet imprégné de magie noire.

J'émets un rire amer.

"S'il ressemble à un concentré de magie comme la mienne, capable de changer les ombres en matière tangible, de manipuler les émotions et de s'attaquer à la vie même..."

Je croise les bras et les chevilles, me faisant sérieux.

"Certain."

Je fronce les sourcils sous mon casque. Là aussi, je déteste ce que je suis en train de faire, mais un objet pareil m'intrigue. Et si le commanditaire est humain ou pire, alors me l'approprier et faire perdre la face à cette femelle du même coup est une perspective plutôt agréable. C'est ce qui me pousse à mettre temporairement ma rancune de côté, comme je l'ai fait auparavant.

"Mais si ses gardiens ne sont pas trop crétins, ils auront peut-être un dispositif quelconque pour le transporter. Ne serait-ce que pour le mettre en lieu sûr dans un autre endroit fortifié s'il est pris pour cible. Les fanatiques sont encore plus paranoïaques que les autres, après tout."

Je tourne la tête vers la citadelle. Il ne doit pas être simple de s'en approcher et encore moins de s'informer sur le contenu de cette crypte. Comment leur commanditaire a-t'il pu être mis au courant ? Je laisse cette question de côté, me concentrant sur l'opération à venir. Ce n'est pas le moment de m'égarer en hypothèses invérifiables.


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Dernière édition par Nessandro le Ven 19 Déc 2014 23:00, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 12 Déc 2014 23:46 
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Elle secoue la tête :

« Depuis la mort de Nostrad, l'orbe a été récupéré par ces fous. Ils l'ont amené ici et elle n'en est jamais partie. J'ai bien peur qu'ils n'aient pas prévus de la déplacer, il n'ont pas de lieux plus sûr qu'ici... Mais comment faire pour la transporter alors ? Pourrais-tu la porter, toi qui a des pouvoirs de l'ombre ? »

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 00:04 
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D'après ce que la femelle laisse entendre, l'objet recherché aurait été amené ici après le trépas de son propriétaire ou créateur, et n'en serait jamais ressorti. Cela exclut donc de potentiels coffrets ou supports pour éviter le contact. Est-ce que ce serait là la meilleure défense contre le vol de cette chose ? La laisser se défendre elle-même ? Là, il est certain qu'elle ne reverra jamais le jour. Et voilà l'autre idiote, Shadachose, qui me demande si mes pouvoirs pourraient me permettre de le manipuler. J'ai beau la traiter mentalement de tous les noms d'oiseau que je connais, sa question soulève un point important. Je suis moi-même teinté par cette énergie noire et donc le plus à même d'en être protégé.

Je lui rends son regard directement, ravalant dégoût et amertume d'avoir ce visage trop rond face à moi.

"La magie c'est capricieux. Mais cela pourrait fonctionner."

Je pousse un souffle nasal en songeant à quelque chose.

"Il est possible aussi que l'énergie qu'il contient et la mienne non seulement se tolèrent, mais s'accordent trop bien. Dans ce cas, ce serait nous séparer qui serait compliqué."

Je décroise les bras. Si elle le veut à ce point, elle n'aura alors qu'une solution devant elle, parce que je ne compte pas m'en défaire sans une excellente raison.

"Le plus simple pour répondre à toutes ces questions c'est encore d'arrêter de perdre du temps ici. Voyons à quoi on a affaire avant tout."

Oui, parce que dans le cas où l'objet serait de la taille d'un cheval, la question sera aussi réglée. Même en combinant nos forces, une poignée d'aldrydes ne sera pas à la hauteur de la tâche.



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Dernière édition par Nessandro le Sam 13 Déc 2014 11:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 11:05 
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Shadai's écoute ton discours avec attention. Elle a fermé les yeux et un petit sourire lui apparaît. Daer'on proteste que cela semble bien trop dangereux, mais son commentaire se heurte à un silence total. Finalement, la guerrière murmure :

« J'aime ta détermination, Nessandro. Tu ne vas sans doute pas être d'accord, mais il y a plus en commun entre nous qu'il semble au premier abord. »

Alors derrière elle, l'horizon semble s'embraser. L'origine du feu est invisible, mais son but ne fait aucun doute tandis que de nouvelles flèches enflammées s'élancent vers la citadelle et que des sonneries d'alarmes retentissent. Toute la citadelle est maintenant sur le pied de guerre et des soldats se précipitent sur le rempart opposés, diminuant la vigilance de votre côté.

Tout le groupe recule avec des exclamations de surprises devant le spectacle magnifique et terrifiant. Daer'on pointe sa lance, les mains crispées. Seul Shada'is reste immobile, sa silhouette se découpant sur les flammes.

« Notre commanditaire nous offre notre chance, comme convenu. » dit-elle simplement.

Elle ouvre les yeux, et ils semblent un instant briller comme des étoiles. Alors, d'un coup de lance, elle se propulse en l'air. Aussitôt, Daer'on, Kaat et une femelle équipée d'une épée et de vêtements sombres, probablement Shank'ii, s'élancent vers les remparts.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 11:43 
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Je suis légèrement surpris que le presque princier Dae'ron se montre d'un coup bien couard en protestant et mettant en avant la dangerosité de l'action. Qu'est-ce qu'il croyait ? Que sa troupe allait attaquer de front ? Shada'ïs, si j'écorche proprement son nom, souffle plus qu'elle ne parle, épargnant mes spirales auditives. D'après elle, nous aurions tous deux plus de points communs qu'à première vue. Ca, c'est une hypothèse que je ne chercherai aucunement à approfondir. Cette mission requiert ma coopération, pas que je change de personnalité.

Mon regard est soudain attiré par de puissantes émanations lumineuses, d'un roux feu propre à cet élément. Des projectiles enflammés volent, causant un mouvement de recul de la part des autres laideronnes du groupe. Même Dae'ron semble sur le qui-vive. D'abord pris au dépourvu par cette teinte, je me reprends très vite en constatant l'air impassible de la guerrière, avant que seule sa silhouette tranche sur l'horizon. Elle savait que cela se produirait, et le confirme en évoquant la chance offerte par leur commanditaire. Les êtres en armure semblent effectivement se hâter vers le lieu pris pour cible, amoindrissant leur présence sur le flanc par lequel nous allons arriver.

( Simple mais efficace. Fallait y penser. )

Sur ce, je m'élance à la suite de la guerrière, de mon congénère et d'une autre femelle porteuse d'épée. Je me mure dans le silence, plus attentif que jamais aux mouvements alors que nous approchons des remparts. Nous allons avoir un temps limité si les gardiens finissent par comprendre qu'il ne s'agit que d'une diversion. La citadelle est d'ailleurs entièrement alertée par cette action, et il y a fort à parier que ces fanatiques détachent quelques forces spécialement pour barrer la route à d'éventuels intrus. Comme nous. Nous avons encore l'effet de surprise grâce à notre taille inférieure, mais cela ne fera pas tout.
Raison de plus pour être rapide, efficace, et disparaitre avant que quelque chose dégénère.

La première chose à faire une fois les hautes protections dépassées : repérer un point d'entrée dans la structure.



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Dernière édition par Nessandro le Sam 13 Déc 2014 12:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 12:04 
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Shada'is vous emmène aussi haut que possible dans le ciel et vous passez bien vite les remparts. Vous arrivez prêt du corps central. Mais là, les choses se compliques : il y a beaucoup de soldats, portant des torches, qui entrent et qui sortent par l'entrée principale. C'est sans conteste le chemin le plus court vers la crypte, mais aussi le plus dangereux.

« Dispersons-nous. Retrouvez l'entrée de la crypte et attendez-y les autres. Nous attendrons un peu, mais s'il manque toujours quelqu'un au bout de quelques minutes, le reste doit continuer la mission. Bonne chance. »

Shadai's s'élance vers une meurtrière. Les autres se dispersent, passant par divers ouvertures. Seul Daer'on reste un instant, hésitant. Il te dit finalement :

« Bon courage. »


Et se lance à son tour. Il ne reste plus que toi, mais avec ton aile blessée, comment réussir à les suivre ? De toute façon, comme eux, tu n'as que deux options : l'entrée principale en essayant d'être discret, ou une meurtrière au risque de ne pas réussir à rattraper les autres à temps. En sachant que dans les deux cas, ta monture ne pourra t'accompagner à l'intérieur...

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 12:29 
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Le quatuor d'aldrydes qui me précède monte à une belle hauteur, et je m'efforce de suivre. Je commence à regretter d'avoir laissé Lyïl en arrière avec quelques baies, mais finalement, j'ai bien fait. Comme je le pensais, l'alerte résonne dans l'ensemble du lieu, et des géants s'activent stupidement en brandissant des torches et laissant leurs voix affreuses faire écho. La voie principale est bien plus empruntée que je le pensais. La distraction risque fort de nous desservir en fait. Je plisse les yeux, battant des ailes régulièrement pour maintenir mon altitude.

La guerrière donne ses instructions : se disperser, trouver la crypte, patienter un peu puis poursuivre. Alors qu'elle file vers une ouverture dans une paroi, Dae'ron semble hésiter puis me souhaite bon courage. Ils sont bien plus rapides que moi et ne m'attendront pas. De toute façon, à part peut-être pour porter l'objet, ma présence n'est pas indispensable. Après tout, elle a bien dit pouvoir se débrouiller, non ? Cela me frustre, mais je ne leur dois rien. Inutile de mettre mes plumes en danger de façon irréfléchie.

J'ai beau devoir me dépêcher, l'afflux de géants équipés ne me donne pas envie d'y aller de front. Ce crétin de lutin m'aurait appris à me glisser dans les ombres comme lui, mes possibilités auraient été autres. Là, je n'ai pas le choix, surtout avec une aile récemment remise.

( Alors droit vers la meurtrière. Et garde les yeux ouverts. )



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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 19:22 
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Un grand rire précéda la réponse d’Iris – un rire qui ne me parait pas hostile. La réponse, en revanche, m’incommode, car elle ne correspond pas à mes plans.

"On verra bien ! Tout d'abord, vous devez retrouver le père et me ramener la fille, si vous tenez à la vie du fils. Je me demande si ce gredin de père, va aussi sacrifier son fils, pour se sauver la peau"

A-t-il ignoré à dessein ma dernière proposition, ou était-ce un oubli ? Les choses avaient-elles changé depuis que nous avons eu cette rapide conversation plus bas dans la montagne ? Quand je n’avais que des doutes, il était déjà hors de question que je laisse le gamin ici. Mais maintenant que je suis certain qu’il s’agit d’une fille, c’est pire… La guérisseuse a peut-être pigé le truc… Et elle a peut-être déjà dévoilé le secret. Hors de question de laisser la petiote.


« Z’y t’nez encore à c’t’histoire de fillette… Une mauvaise idée, vous pouvez m’croire… Le frère est d’jà pas commode, j’imagine pas la fille… Si elle existe, si vos hommes s’sont pas fait avoir par une cousine d’passage, une servante, ou j’sais pas quel tour de cochon. Enfin… On en r’caus’ra quand je s’rai r’mis sur pattes… »




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Dernière édition par Jager le Dim 14 Déc 2014 21:01, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Sam 13 Déc 2014 23:01 
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Iris écouta attentivement Jager puis plissa ses yeux et rétorqua d'une voix dure cette fois.
"Je sais ce que j'ai à faire ! Et de votre côté, réfléchissez bien à ce que vous voulez faire, votre vie est entre mes mains, ne l'oubliez pas. "

Il se détourna ensuite sans attendre de réponse et voulut reprendre la marche dans le tunnel, il avait terminé de converser et ne voulait plus rien rajouter.

Mais c'est à ce moment que Maël, lança un cri perçant. Ce qu'il regardait depuis un petit moment au bout de la galerie, arrivait en trombe: une horde de gros rats, une vingtaine au moins.

"MammyRay"

Mais la vieille ne répondit pas ! Ne s'occupant plus de ses invités, Iris dégaina une lame et abattit les rats qui se trouvaient devant lui, il voulait se frayer un chemin et retrouver la vieille dame.

Les deux hommes robustes déposèrent le brancard au sol et armés de leurs couteaux tentaient eux aussi de tuer les rats.

Tant qu'à Maël, mort de trouille restait, adossé au mur.


(((Tu l'auras deviné, tu es en combat libre. Les hommes d'Iris vont tenter de te protéger du mieux qu'ils peuvent des rats, mais trois vont réussir à se faufiler et à se rendre jusqu'à toi. Je te laisse donc rp ce combat et je te demande aussi de jouer les deux gaillards)))

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Dim 14 Déc 2014 20:59 
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Le peu de délicatesse avec laquelle les deux hommes reposent mon brancard au sol me cause quelques vives douleurs dans le dos, mais je ne peux leur en vouloir. L’assaut des rats est pour le moins surprenant, et les bêtes paraissent menaçantes et voraces. Je n’ai jamais aimé ces crevures, mais voir de leurs représentants presque aussi gros que des chats s’en prendre à nous m’arrache des frissons qui n’ont rien à voir avec le froid. Au sol je suis une proie toute désignée pour leurs crocs. Je repense alors à la réponse assez dure qu’a fait Iris à ma suggestion de laisser partir Maël, un refus, presque une menace.

(« Votre vie est entre mes mains, ne l’oubliez pas. » Ah ! La blague… Et pendant que lui, il écorche des rats pour retrouver sa guérisseuse, c’est sûrement pas entre ses mains qu’est ma vie… M’enfin, je le comprends, elle m’a l’air bien sympathique et bien utile la bonne dame.)

La peur de la mort est comme le goût amer et métallique d’une gorgée de bière brune, pleine de réconfort : m’y tenir me permettra de me maintenir vivant. Les priorités d’abord. Se relever : couché, je suis plus que menacé. Cela ne se fera pas sans mal, je suis faible, j’ai mal, mais… Il y a la gamine, et puis ma peau. J’ai crapahuté dans les montagnes, tué un liykor noir, affronté un foutu bélier changeforme, crapahuté encore, et maintenant je devrais crever, bouffé par des rats ? Mais que la gale les ronge ! Hors de question que ma mort soit si minable ! Pas maintenant ! Ma main se serre sur le fer de la hache pour la tirer de la sangle de cuir où elle est passée : me redressant avec peine, puis calant le manche contre le sol, je me relève avec difficulté pour moi aussi faire face, non sans grimacer aux signaux que me renvoie mon corps meurtri. Pas le temps d’encorder l’arc, ni la place dans le tunnel pour tirer l’épée, la hache, bien que lourde, fera une excellente arme ; j’ai confiance en elle, pas en le poignard de ce liykor dont je ne connais rien, et qui pour autant que je sache pourrait bien se briser au premier assaut. Et serrant l’arme, il me semble que je sens un peu de la force passée d’Aaron couler en moi, à moins que ce ne soit une illusion distillée par mes sens éprouvés.

« VOUS DEUX, DEFENDEZ LE GAMIN, Y DOIT RIEN LUI ARRIVER, VOT’ CHEF Y TIENT ! »

Est-ce le bon sens, ou la crainte de leur meneur, qui touche le mieux les deux hommes ? Quelques pas les amènent à former un rempart entre l’enfant et les rats. Ils sont grands, solides, larges d’épaule, et leurs lames déjà tachées d’un sang qui n’est pas le leur sont redoutablement maniées.

« ET TOI MAEL, RESTE A L’ABRI, FAIS PAS L’IDIOT ! »

L’enfant abrité, soigneusement gardé, moi voilà dans cette position en tous points inconfortable qui consiste à devenir la cible sur le chemin des animaux rendus agressifs par la faim ou je ne sais quelle obscure volonté. Les guerriers m’ont assuré le répit nécessaire pour me relever, mais leur soudain retrait change radicalement la donne.

Doué d’un bon sens qui n’est pas sans rappeler celui de certains fauves, trois rats prennent le temps de me jauger, et durant ces secondes qui me paraissent s’étirer démesurément, je fais de même. Leurs yeux rouges sont inexpressifs, mais il n’y a qu’un pas pour y lire de la rage, de la haine de tout ce qui vit, surtout lorsque l’on contemple leurs longs crocs effilés, sans doute capables de causer de terribles entailles, surtout s’ils trouvent une artère où les planter, sans compter leurs griffes, et avec cela toutes les maladies, infections et poisons qu’ils sont susceptibles de porter.

Le bond du premier me surprend, et déjà le voilà sur ma cuirasse, cherchant sans doute à achever son escalade jusqu’à mon visage. Retenant un cri de douleur, incapable de tenter le moindre mouvement de mon arme pour le déloger, je le saisis de ma main libre pour le lancer violemment contre une des parois de la grotte. Le choc fait vibrer les boucliers accrochés là. Cette rapide premier passe me fait prendre conscience de ma faiblesse – je ne dois probablement qu’à un coup de chance d’avoir pu me débarrasser ainsi du rat, qui n’avait pas encore planté ses griffes assez profondément dans mon armure de cuir – et de la nécessité d’opter pour une stratégie de combat différente de tout ce que j’avais pu faire jusque là. Que ce soit avec le liykor noir ou avec le mouflon, j’avais eu un coup d’avance grâce au concours de mon arc, un avantage déjà précieux quand j’étais plus en forme. Que dire maintenant ? Penser autrement. Se battre autrement.

Profitant du léger moment de confusion résultant de l’échec de l’offensive du premier rat, je recule rapidement de quelques pas pour décrocher un bouclier rond du mur où il est suspendu à un clou. Mal préparé au poids que cela représente au bout de mon bras libre, je me laisse tomber à genoux, foudroyé par la douleur et la fatigue…

Le décor tangue et tremble, mais pas assez pour me faire ignorer le rat qui fonce vers moi. Saisissant aussi fort que je le peux la poignée de bois protégée par l’umbo, je relève le bouclier et encaisse le choc alors que l’énorme rongeur s’y heurte. A nouveau le combat me semble plus équilibré : mes muscles ont pris la mesure de la charge, je commence à saisir quels mouvements me sont interdits, et dans l’esprit de ces bêtes s’est sans doute insinuée l’idée que je ne serai pas une proie facile. Elles n’en seront que plus redoutables, mais peut-être plus prudentes pour cela, de quoi compenser ma perte de vivacité. Un coup d’œil aux deux hommes et à l’enfant qu’ils protègent m’apprend qu’ils sont dans une position d’équilibre précaire : armés de couteaux longs, les combattants parviennent à tenir à distance une poignée de rats particulièrement voraces, mais au prix de nombreuses griffures et coupures. A ce macabre petit jeu, leur endurance et leur volonté fera la différence. Malheureusement pour moi, je ne peux pas faire grand-chose pour eux sans m’être moi-même mis en positon de force.

Trois rats, trois bons gros rats, boules de fureur, de poils, de griffes et de crocs. Entre eux et moi, il n’y aura que le bois, le fer, le sang, la mort. La sentir toute proche, comme un souffle sur ma nuque me donne l’illusion que soudain de l’énergie coule à nouveau dans mes veines, comme la promesse d’un lendemain meilleur à cette journée de malheur qui s’acharne et s’éternise.

« J’crèvr’ai pas bouffé par des rats, ça non ! M’entendez la vermine ! Vous m’bouff’rez pas ! »

Mais les rats ne comprennent sans doute pas mes propos, ou n’en ont que faire. Le résultat est le même les voilà qui foncent à nouveau. Organisés, ils m’assaillent à tour de rôle, sans jamais se gêner, avec les précautions d’une meute rôdée à des techniques de harcèlement : lorsque l’un fonce pour mordre ou griffer, les deux autres se tiennent en retrait, et si l’attaquant est blessé ou mis en difficulté, il se dérobe avant de subir le moindre dommage, remplacé si vite par ses compagnons que pour moi cette rotation ne fait aucune différence. Malgré cette tactique animale, je tiens bon. Le bouclier résiste, donne moins de prises aux pattes que mes vêtements, et les dents peinent à s’y planter. Lorsqu’un rat s’approche assez près, je lui oppose cette barrière, tente de l’éloigner parfois d’un coup de botte ; les mouvements du bras qui le porte sont limités, je palie à cette mobilité en me penchant légèrement, en ployant parfois les genoux. Pour ménager mes forces, je tiens cette solide protection près de mon corps, si bien que l’odeur putride monte à mon nez en même temps qu’eux à l’assaut. Les rares coups que je parviens à placer sont faibles, sans grande conséquence pour eux, des coupures, des contusions, rien qui les fasse renoncer au dîner de choix que je constitue. Pourquoi tant d’acharnement ? Que sont ces rats ?

Une espèce autrement plus dangereuse que toutes celles que j’ai pu croiser, dans les villes ou dans les champs. Ma défense les a épuisés, et moi plus encore. Sont-ils moins vifs parce que malmenés par les rares coups que j’ai pu placer, ou parce qu’ils sentent ma fin proche et refusent de prendre des risques pour rien ? Douleur et fatigue se diffusent dans mes membres, et la mort ne devient plus tant un repoussoir que la perspective d’un repos mérité. S’il n’y avait pas l’enfant…

L’un des gardes de Maël est au sol. De ce que j’ai aperçu du coin de l’œil, en reculant trop vivement il a heurté une saillance du roc, trébuché en arrière ; le heurt de sa tête contre le sol l’a plongé dans l’inconscience, ou tué. Pour lui et pour les autres, le résultat est le même. En revanche, avant de tomber, avec son compagnon il en a occis son compte, et ils ne sont plus qu’une paire à tenir en respect les humains debout.

(Le type s’en sortira. Mais moi il faut que j’en finisse, avant que ce soit eux qui en finissent avec moi…)

La première erreur du groupe de rat. L’un d’eux a eu l’idée douteuse de vouloir se faufiler sous mon bouclier pour attaquer mes bottes ou mes jambes sans doute. Je suis d’ailleurs surpris qu’ils n’aient pas tenté pareille manœuvre plus tôt. Une erreur. Laissant tomber de tout mon poids la tranche du bouclier sur le corps du rongeur trop entreprenant, je l’immobilise deux précieuses secondes ; avec plus de temps, il aurait fini par se libérer à force de contorsions, mais le temps est précisément ce dont je le prive en lui écrasant le crâne à coup de hache. Pour effectuer cette manœuvre, j’ai posé le genou à terre ; en me relevant, le dévoile le carnage aux deux animaux restant le carnage. Mes braies sont tachées, le sol se colore d’un pourpre accentué par la lumière vacillante des torches, et l’excitation des rats redouble à l’odeur du sang répandu. Ils ne sont pas les seuls. Ce tiers de victoire me redonne du cœur au ventre, et laisse entrevoir une issue favorable. C’est ce qu’il me fallait pour chasser le désespoir, la crainte, le doute. Je peux les vaincre, surtout si je vais jusqu’au bout de ma démarche. Ne plus penser comme un chasseur ou comme un bûcheron, mais comme un guerrier. Le bouclier m’a offert l’avantage de cette première mise à mort, m’a défendu contre les assauts.

« Un bouclier est une arme comme une autre… »

La voix sonne à mes oreilles, je la connais, je la sais familière, mais mon esprit ne parvient pas à retrouver ce souvenir, sa source. Déjà les deux rats reprennent leur harcèlement. Le plat du fer de la hache d’Aaron en cueille un à la tempe, le sonne légèrement, et son comparse tente de me contourner, m’obligeant à pivoter. Je suis pris entre deux feux.

« Souviens-toi… Souviens-toi du village… Souviens-toi des morts… »

Le murmure convoque des images. La nuit et les flammes. Les hurlements et les pleurs. Le sang et la mort. L’homme lutte sur les remparts, jouant de la hache – ma hache ? – comme si rien ne pouvait stopper sa danse macabre. Et lorsqu’un ennemi tente de prendre pied, il le repousse d’un violent coup de bouclier.

« Un bouclier est une arme comme une autre… »

Lorsque le rat saute, plutôt que d’attendre passivement le choc, j’élance l’umbo vers lui. Mauvaise coordination, le coup ne le heurte pas vraiment, à peine l’accompagne-t-il. Fort heureusement, ma chance se présente à nouveau, et cette fois, je suis prêt. Le dôme d’acier frappe le rat de plein fouet, l’envoyant bouler plus loin. L’élan du coup, lancé dans une position d’équilibre instable, m’a fait pivoter d’un quart de tour ; si je fais toujours face à un rat étourdi, un autre en profite pour se jeter sur mon dos. Cette fois ses griffes se prennent dans la cape de fourrure, qui me protège autant qu’elle l’aide dans son escalade. Le souffle chaud pue la charogne, et les longues moustaches du rongeur chatouillent ma nuque, quelques secondes – une, deux, quatre ? – et il plantera ses crocs dans ma gorge si je ne fais rien. Mais que faire ? Il m’est inaccessible. L’évidence m’apparaît dans un éclair de lucidité, sous le coup de la tension nerveuse, d’une passagère folie, j’en glousse tant la manœuvre me paraît absurde. Riant à gorge déployée, tel un dément, je me jette contre la paroi qui avait assuré mes arrières alors que j’affrontais mes adversaires quelques instants plus tôt, inclinant légèrement la tête pour le pas la heurter ; ignorant les couinements du rat, je me penche en avant pour me jeter encore contre l’étalage de boucliers, répétant deux fois la manœuvre, faisant fi de la douleur qui enfonçait ses serres dans mon torse. Le bruit d’un corps qui tombe me donne le signale pour me retourner et frapper de la hache, puis de la botte, encore et encore, jusqu’à entendre le craquement des os.

Le dernier rat se trouve à quelques pas de moi, hors de ma portée. Si je m’approche, il fuira sans doute, maintenant qu’il est seul. Hors de question qu’il m’échappe, pas après ce qu’il m’a fait subir. J’ignore si je pourrai faire encore deux pas sans m’effondrer… Canalisant dans mon bras ce qui me reste de force, je lève la hache, et l’envoie sur la cible immobile, peut-être encore sonnée par le coup de bouclier. Le fer s’enfonce dans la chair sans résistance, les os craquent, et le silence se fait soudainement assourdissant dans la grotte. Le dernier homme debout a fait rempart de son corps, Maël est vivant et les cadavres de rats jonchent le sol ; tous sont morts, ou se sont enfuis lorsqu’ils ont senti le vent tourner.

« Tout va bie… » essayé-je de demander. Douleur, fatigues et vertiges me rattrapent. Sans le bouclier comme soutien, je me serais étalé pour de bon au sol. Une puissante nausée me soulève le cœur, à genoux, appuyé sur la tranche de mon rempart, je vomis un flot de bile qui me brûle la gorge et la bouche. « Bien ? »


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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Mer 17 Déc 2014 05:06 
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Maël, les joues toutes rouges d'avoir pleuré répond oui de la tête avant de s'approcher, inquiète de l'état de Jager.

Le collosse toujours sur pied, se penche vers son compagnon.

Tout se passe en silence, jusqu'à ce que la voix de MammyRay, destinée à Iris, se fait entendre.

"Tu n'aurais pas dû t'en faire pour moi. Si je ne sais pas me battre, je suis experte dans l'art de me cacher, tu le sais bien. "

C'est à ce moment qu'Iris refait son entrée dans la galerie, MammyRay bien agrippée dans son dos. En un coup d'oeil, il évalue la situation, dépose délicatement MammyRay et se dirige vers son homme inconscient.


"MammyRay, fais quelque chose pour lui "

La vieille femme s'approche, trouve la blessure sur le crâne et tâte le pouls de l'homme inconscient puis se tourne vers Iris, qui est à genoux au chevet du blessé.

"Mes onguents et pansements seront inutiles. Et puis, nous ne pouvons le déplacer, il ne lui reste qu'une souffle de vie. Je ne peux rien pour lui.

Iris, la tête basse, ne rajoute rien. Des larmes mouillent ses yeux.

Discrètement Maël se rapproche et s'agenouille près du blessé, puis dépose délicatement sa main sur son front et ferme ses yeux. Aussitôt, un halo de lumière apparait au bout des doigts de la jeune femme. Peu à peu, la respiration du blessé devient plus régulière et adopte un bon rythme, ce dernier ouvre les yeux, mais Maël ne retire pas sa main.

D'une voix douce MammyRay demande à Maël de cesser ses soins:

" C'est assez, arrête, tu l'as suffisamment soigné. Tu dois te garder des forces et éviter de t'épuiser. "

Maël obéit à la vieille dame et lui révèle qu'elle contrôle mal ce pouvoir. Lorsque son protecteur fut blessé, elle n'avait pas réussi à le guérir, aucune lueur n'avait émané de ses mains. L’aînée lui expliqua alors que c'est elle qui devait contrôler son pouvoir et non l'inverse et que cela allait venir avec le temps, qu'il fallait pour ça, qu'elle découvre l'état d'esprit le plus propice à la guérison.

Iris regarde le petit droit dans les yeux.

"Tu as sauvé mon compagnon, je te rend alors ta liberté.... Mais cela n'a pas effacé la dette de ton père, je vais trouver un autre moyen. Et il devra tenir parole. "

Le colosse intact chuchota dans l'oreille de son chef. Ce dernier, visiblement soulagé de la guérison de son employé, jeta un oeil sur Jager, puis se releva. Il se rendit au bouclier gisant sur le sol, le ramassa, examina les quelques traces laissés par les rats et dit à l'intention de Jager.

"Ce bouclier m'appartient ! " Ce disant, il l'accrocha au mur, pour en décrocher un second, le bouclier d'Aaron qu'il tendit à Jager.

"Celui par contre, vient de trouver un nouveau propriétaire ! "

Allez, on reprends la route. Pablo, tu vas aider Richy à marcher, et vous fermer la route, MammyRay et le petit vous les précéder. Je vais être le premier en tête, espérant ne plus rencontrer ces sales vermines. Et toi le chasseur, tu vas grimper sur mon dos.

Cela dit, il prit la forme d'un mouflon, attendant que Jager prenne place avant de partir le petit convoi !

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 19 Déc 2014 14:50 
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Vous arrivez au lieu où les autres étaient sensé vous attendre... mais il n'y a personne. Shada'is pousse un cri et se précipite aux sol. Alors que vous vous posez, vous voyez alors le triste spectacle. Il y a du sang, que l'obscurité avait dissimulé. Le groupe a été massacré et les cadavres retirés. Il ne reste que des flaques de sang et quelques restes arrachés, un bras ici, quelques plumes là...

Alors, un rire retentit, et une vingtaine de garzok et de shaakt, armés pour la plupart d'arcs et d'épées, surgissent des arbres, formant un arc de cercle autour de vous. Une femelle shaakt les dirige, et elle semble beaucoup s'amuser.

« L'orbe avait raison, maudite soit-elle, souffle Shada'is, le visage empli de larmes. Notre commanditaire nous a trahi. Elle a retrouvé le groupe et l'a massacré. Elle n'avait jamais l'intention de nous payer... Oh Zewen... la gardienne avait raison, je me repents amèrement de mes actes. Je nous ai tous conduits à la mort. »

La chef shaakt crie :

« Un geste et vous êtes mort ! Remettez-moi l'orbe ! Oaxaca sera si contente de mettre enfin la main dessus que je vous laisserais la vie sauve... »

Daer'on, appuyé sur sa lance, murmure :

« Ce n'est pas possible, ça ne peut pas finir ainsi... »

Mais il est impuissant, lui aussi. Shada'is à fermé les yeux. Elle vous fait face, dos tourné aux ennemis, visiblement abattue par la perspective d'avoir amené son petit « peuple » à la mort.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 19 Déc 2014 15:37 
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Arrivés au point de rendez-vous, personne ne semble nous y attendre. Mon mauvais pressentiment se change en conviction. Il me faut cependant un moment et le soudain cri de Shada'ïs pour prendre toute la mesure de ce qui se passe. Je me pose après elle, découvrant les restes d'un champ de bataille. Du sang, des plumes, et même des restes de membres. Ma tête fait un mouvement négatif d'elle-même. Où est Lyïl dans tout cela ? A-t'il réussi à fuir ? Et que s'est-il passé ? Ai-je raison ? Les commanditaires ont-ils dévoilé la présence du groupe ? L'odeur me fait froncer le nez, mais ce sont mes spirales auditives qui sont prises à parti. Un rire, cruel, précède l'apparition de nombreux géants. Shaakts, garzoks. Ils arrivent des arbres, et à n'en pas douter, sont les responsables de ce massacre. Un arc-de-cercle se dessine autour de nous et je vois, menant ce groupe adverse, une femelle à peau sombre.

Sans quitter cette menace des yeux, j'entends Shada'ïs se mettre à pleurer. Elle savait ce qui s'était passé. Leur commanditaire s'est retourné contre eux, a retrouvé le groupe et l'a mis à mort. Je m'en doutais. Quinze ans à servir de mercenaires, à chercher leur place, et il n'a fallu qu'une parcelle de la nuit pour tout détruire. Je ne devrais pas ressentir quoi que ce soit. Ce groupe était féminin dans sa majorité. Et pourtant, apprendre que des géants ont massacré des êtres libres me fait enrager.

La shaakte s'écrie, ordonnant que cet orbe qui a coûté des vies et est en train de me ronger lui soit remis. Elle aussi, comme la volonté sombre, prétend nous laisser la vie sauve si l'objet lui est offert. Non loin, Dae'ron est presque aussi abattu que la guerrière. Je sais que cette femelle géante ment. Elle a fait massacrer un contingent d'aldrydes sans aucun scrupules. Elle ne s'arrêtera pas là. Mes dents se serrent et je tends la main porteuse de l'orbe en l'air pour attirer l'attention dessus, et me déplace entre l'arc de cercle et Dae'ron dans une tentative de le protéger.

"L'orbe que tu cherches est en ma possession, femelle sombre."

Je l'agite un peu, repousse ma manche pour montrer la différence entre ma peau intacte et celle touchée, avant de grimacer en sentant la corruption se répandre. Toute ma main est devenue noire, et la tache commence à s'attaquer à mon avant-bras. Je peux tenter de m'en servir pour négocier.

"Mais il m'est lié maintenant. Comme tu le vois, il tue lentement son porteur et pas de manière indolore."

Une pensée se glisse dans mon esprit, m'incitant à fuir et abandonner là les deux aldrydes survivants. Après tout, rien ne me retient plus et ma liberté est sur le fil du rasoir. Mais je refuse de plier devant une femelle, géante qui plus est. C'est sans doute vain, mais je veux tenter de rembourser ma dette envers Dae'ron et Shada'ïs.

"Tu n'auras pas le temps de retourner auprès de ta maîtresse qu'il t'aura dévoré. Et plus vite encore si tu ne manies pas la magie de l'ombre."

J'étends mes ailes à leur maximum, couvrant le mâle derrière moi, sans cesser de brandir l'objet pour attirer l'attention dessus.

"Laisse ces aldrydes partir. Ils sont brisés et ne sont pas de taille face à toi. Accepte et..."

Ma mâchoire se crispe à l'idée de ce que je vais proposer. Mais ma dette sera effacée si cela fonctionne. Je m'efforce de rassembler ma magie d'ombre, espérant réunir assez d'énergie pour être en mesure de créer une zone sans lumière afin de pouvoir couvrir la fuite des deux autres, au cas où tout basculerait.

"Et je te servirai de réceptacle vivant pendant le trajet. Ni tes troupes ni toi ne serez corrompus par l'orbe, tant que je vivrai."

L'armure a parlé de sacrifice et de force quand on est déterminé à aider les autres. Si je peux y parvenir à mon tour, alors je serai certain de ne pas ressembler à la volonté noire. Je ne sombrerai pas dans le désespoir, mais la présence de ces deux êtres avec qui je commence à avoir des affinités est un poids qui restreint ma liberté.

Si seulement Lyïl était là, il pourrait porter le mâle et lui permettre de se mettre à l'abri. J'émets un sifflement qui ressemble à un soupir, mais destiné à mon oiseau. J'espère qu'il est encore en vie.



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Dernière édition par Nessandro le Ven 19 Déc 2014 17:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 19 Déc 2014 16:20 
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La shaakt ricane :

« Je ne te crois pas. Mais après tout... C'est d'accord, viens et... »

« NON ! »

Le mot est lancé avec détermination et tout le monde s'immobilise. Shada'is lève les yeux, et il te semble revoir la guerrière environnée de flammes.

« Tout est ma faute. Ce n'est pas à toi d'en porter les conséquences. Va, ces salauds n'aurons pas l'orbe. Ils vont payer cher leurs trahisons. Part, Nessandro, emmène Daer'on avec toi. »

« Non ! Proteste ce dernier. J'ai juré de rester avec toi, jusqu'à te sauver la vie comme tu as sauvé la mienne. »

Elle secoue la tête.

« Oublie ce serment. Tu ne mérites pas de mourir... mon amour. »

Il y a un moment de silence, l'aldryde mâle ouvre des yeux ronds, mais Shada'is coupe court à tout commentaire.

« En voyant quels mauvais souvenirs tu avais des femelles, j'ai perdu tout envie de te le dire... mais pourquoi t'aurais-je sauvé en courant des risques insensés, sinon ? Alons, partez. Que cette garce n'ai jamais l'orbe. »

La shaakt, pendant ce temps, s'impatiente.

« Alors, qu'attendez-vous ? »

« Je ne te laisserais pas approcher ! »

« Folle ! Nous avons des arcs, nous sommes plus grands et plus forts... »

Shada'is sourit, le sourire tranquille de quelqu'un qui a accepté son destin.

« Je n'ai pas l'intention de me laisser toucher... et vous allez comprendre pourquoi j'ai toujours gagné mes combats jusqu'à aujourd'hui. Soyez témoins du dernier chant d'une guerrière du phénix ! »

Et, frappant le sol de sa lance, elle s'envole.

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 Sujet du message: Re: Les Chaînes de Montagnes
MessagePosté: Ven 19 Déc 2014 17:02 
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Un ricanement de femelle accueille ma proposition, peu avant qu'elle ne mette en doute mes paroles. Elle semble accepter ce que je lui offre quand Shada'ïs fait soudain entendre sa voix. Déterminée, plus que jamais femelle ne l'a un jour été, elle laisse apparaitre une aura de flammes et agit en martyre. Elle annonce que ce n'est pas à moi d'en porter les conséquences et affirme être prête à faire payer aux traitres leurs agissements. Elle me donne ensuite l'ordre de partir, et d'emmener le blessé avec moi. Évidemment, le porteur de pagne refuse, rappelant son serment de lui sauver la vie comme elle l'a fait pour lui. Ni l'un ni l'autre ne semble en démordre, jusqu'à ce que la femelle fasse une déclaration qui me laisse hébété. Elle avoue ses sentiments plus profonds que la simple affection envers le porteur de pagne blanc, avant de se justifier. Dae'ron a aussi de nombreux mauvais souvenirs au sujet des femelles, raison qui l'a poussée à se taire.

De son côté, la femelle shaakte s'impatiente, mais l'aldryde veut en découdre, peu importe les arcs et la taille des adversaires. Le sourire que je vois sur le faciès de la guerrière n'est pas bon. Elle provoque le groupe ennemi, leur disant d'être témoin du chant d'une guerrière du phénix. Elle tape sa lance au sol et s'envole. La folle ! Après une telle révélation, Dae'ron va être sous le choc et incapable de bouger, si ce n'est pire !

Je me tourne vers le mâle, empoigne sa taille et fais passer son bras valide au-dessus de mes épaules sans lui demander son avis. Une grimace mécontente s'affiche sur mes traits tandis que je décolle, comptant sur quelques mouvements d'aile du blessé pour m'aider.

"Ne me lâche surtout pas. Je suis affaibli, mais je peux encore tenter quelque chose !"

Alors que je m'efforce de prendre de l'altidude, je brandis l'orbe avec détermination et cherche à faire appel à mes fluides sombres. Si cet objet possède vraiment une partie de la puissance des ténèbres, c'est le moment de le prouver. Ma dette envers la guerrière flamboyante ne sera jamais remboursée si elle périt aussi stupidement ! Je veux déployer de profondes ténèbres, suffisantes pour empêcher tout tir de trouver sa cible, et retenir la guerrière dans sa charge.

Elle ne doit pas périr ! C'est trop facile de déclarer ses sentiments sans attendre de réponse ! J'ai subi une profonde peine de cœur, hors de question que Shada'ïs y échappe d'une façon faussement courageuse. Elle n'a même pas entendu la réponse du mâle, par mes ailes !

"Dae'ron ! Reprends-toi !"

Je me concentre alors que mes ailes me portent, et amène ma magie noire dans ma main du même coloris. Je veux créer un voile de ténèbres assez puissant pour sortir la folle de cette tentative de suicide. Je ne l'aime pas, c'est vrai, mais je préfère encore la combattre moi-même ! Et si ce n'est pas ce qu'elle veut, c'est encore mieux !

C'est peut-être la dernière chose que je fais pour eux, mais je m'y donne corps et âme !

"L'orbe ne me quittera pas, alors ne t'égare pas ! Et tu sais que je n'écoute pas les ordres ! Ce n'est pas le bon moment ! Prends du recul, Shada'ïs !"


[Suite]



Essai d'utilisation du sort Voile de Ténèbres pour sauver tout le monde.

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