L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 28 Nov 2015 19:50 
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Localisation: Quête 32 : Elysian | À la recherche des Hypogriffes perdus
Mon hôte me guide. Je me contente simplement de le suivre, sans poser de question, sans même prendre la parole. Cela ne me servirait à rien, on peut apprendre beaucoup en observant uniquement. C'est donc ce que je fais. Nous descendons le long escalier, pour finalement sortir. Il fait froid. Le blizzard a tout recouvert de neige.
Nous empruntons un chemin très escarpé. Contre la montagne, nous descendons, encore et encore.
Les minutes coulent et s'écoulent. Je me contente de marcher dans les pas de l'Ancien. Ser me frôle en nous rattrapant. Son cri, poussé à ma hauteur, me fait frisonner.
Mon guide et hôte s'arrête enfin. D'un côté la roche, de l'autre l'à-pic. La terre et l'air. La pierre et le vent.
Reprenant son souffle, le vieil homme sort de son petit sac une très longue et solide corde. En quelques gestes précis, il l'attache à un petit anneau métallique fixé dans la pierre. Il sait ce qu'il fait, visiblement. Je n'ai pas de raison de m'inquiéter.

Il me dit de m'attacher à la corde, solidement, car il me faut descendre en rappel. Il précise néanmoins que lui m'attendra ici.
Il m'observe quelques secondes. J'attends qu'il ait fini de parler. Ses dires s'achèvent en me demandant de descendre quand je suis prêt. Le fait d'attendre dans le froid ne doit pas être très agréable, alors je me hâte. Pas trop quand même, histoire de faire les choses bien.

Je ne sais ni où je vais, ni si c'est vraiment intelligent. Mais je le fais quand même. Le sort en est jeté. Solidement attaché à la corde, je commence à descendre au cri du faucon. Je verrai bien où m'arrêter après tout. Si un anneau a été fixé dans la pierre, c'est qu'il y a quelque chose d'intéressant plus bas. Et c'est ce quelque chose que je veux découvrir.

(332 mots)

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 29 Nov 2015 19:18 
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Crocs du Monde – Ruines du fluide

Pour Hrist


    Le fluide se trouvait dans les ruines d’un bâtiment qui avait dû être, en des temps révolus, un lieu de grande beauté. La carcasse d’une grande salle et d’un escalier colossal menant à des étages impraticables s’étendaient devant les yeux de la Sindel. Les murs, autrefois somptueux, étaient à présent recouverts de mousses, de lichens et d’herbe tandis qu’une rivière et des chutes d’eau se déversaient à l’intérieur. Tout un petit écosystème s’était développé à l’intérieur, parfois éclairés par des rais de lumière qui filtraient parmi les décombres. Autour du fluide, trônant dans un coin de la pièce, se trouvaient diverses psychés, de grands miroirs mobiles sur pied salis par les temps, qui reflétaient les ruines.

    Image


    Si la jeune femme fut seulement légèrement désorientée à la sortie du fluide, elle put cependant se sentir légèrement différente, ce qui se confirmerait si elle se mirait dans l’un des psychés.

    A ses premiers mouvements, elle se sentit légèrement plus aérienne et si d’aventure elle regardait son corps, elle pourrait le voir devenir soudainement vaporeux à chacun de ses mouvements, comme s’il se fondait dans l’air, dans une petite volute avant de retrouver de sa matérialité si elle cessait son mouvement. En se déplaçant plus vite, l’intégralité de son corps se fondait dans une volute aérienne, qui, si elle ne la rendait pas invisible, la rendait plus difficile à distinguer.

    Quelques secondes plus tard, Telam apparut à son tour au travers du fluide. Son corps à lui n’avait en rien changé, du moins rien de visible.


Crocs du Monde – Jättivuori

Pour Baratume


[T’as de la chance niveaux dés, toi… Deux lancés, deux réussis…]

    Baratume descendit péniblement en varappe le flanc de l’à-pic, les doigts engourdis par le froid s’accrochant avec peine à la roche, tandis que ces pieds allaient d’appuis en appuis, avec une lenteur délibérée afin de ne pas lâcher prise et se retrouver pendu à la corde. Ou écrasé au pied de la montagne, si d’aventure la corde n’était pas assez solide.

    S’il ne regardait pas trop en direction du vide sous lui, il parvenait à garder un semblant de calme, ne souffrant pas trop du vertige, et, après un temps qui lui parut infiniment long, ses pieds ne rencontrèrent plus la moindre prise. Il se rendit alors compte qu’il était arrivé en face d’une sorte de grotte qui s’enfonçait dans la montagne. Elle semblait naturelle, dépourvue de marques d’outils et pleine d’aspérités, cependant il semblait qu’une sorte de chemin avait été creusé par des siècles de pratique. Mais de là à estimer si la grotte était encore fréquentée, il y avait un monde. Peu après son arrivée, une corde descendit jusqu’à lui au bout de laquelle était accrochée une torche et un briquet fait de métal et de pierre. Sans doute un cadeau du vieux.

    Dans la grotte, dont il ne pouvait estimer la profondeur, il crut entendre un bruit. Etait-ce une pierre qui était naturellement tombée, après des âges d’érosion, ou était-ce autre chose ?


[Hrist - xp : 1 (post) ; 2 (entrée sur Elysian)
Baratume – xp : 0,5 (post)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 29 Nov 2015 21:51 
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Le milicien offrit à Hrist de conserver le parchemin sur lequel il était penché. La femme était quelque peu rassurée de ne pas avoir à recopier quelque chose par elle même et ses talents de cartographe étaient plus que douteux. Tout en écoutant l'homme, elle roulait soigneusement le parchemin en prenant garde à ne pas le déchirer avant de le ranger dans son écrin de cuir dur situé lui aussi sur la table.
Le milicien du nom Telam annonça la présence d'une bonne dizaine d'aventuriers sur place et à en juger par la taille d'Elysian, Hrist désespérait déjà de retrouver le Seigneur de l'Ombre car sa mission allait en se compliquant. Elle cherchait une aiguille dans une botte de foin sur un monde inconnu et en péril, qui plus est.

Le Faucon devait vraiment avoir une confiance singulière en elle. Telam avait également un frère, la Milice de Tulorim avait finalement quelqu'un pour se mouiller sur place et superviser l'évolution de la mission. Hrist se pinça les lèvres.

(" De toutes façons... S'il devient trop compliqué de faire avec les hommes de Tulorim, on peut toujours trouver des solutions alternatives et peu heureuses pour certains.") Commenta la jeune tueuse.

Telam la conduisit déjà à une autre pièce située derrière celle dans laquelle ils se trouvaient actuellement. Celle-ci était encore plus sobre, plongée dans le noir elle ne disposait que d'un simple pupitre de bois présentant un sceptre argenté aux motifs détaillés mais ce trésor n'était que pacotille face à la merveille éthérée dansant à côté du pupitre.

Hrist n'avait encore jamais vu ça. Un fluide magique, un concentré de puissance élémentaire, sang de la magie elle même. Tout ceci avait l'aspect d'une aurore boréale semblables à celles qu'elle admirait à Pohélis. Cette forme indicible, impossible à décrire lui évoquait un feu de joie dans lequel des apothicaires lançaient des substances telles que la limaille de fer ou du souffre pour colorer le feu lui même, sauf que ce spectacle singulier donnait l'impression d'être observé sous l'eau tant les flammèches magiques avaient la lenteur gracile d'une algue portée par un courant marin sur un fond verdâtre.

Hrist était en parfaite admiration. Dépourvue de fenêtre, la pièce rayonnait sous la lumière magique et presqu'hésitante, elle n'écoutait déjà plus Telam qui se montrait bien peu impressionnable.
Hrist récupéra le sceptre entre ses doigts et machinalement, appréciant chacun des pas qui la rapprochait de cette magie inconnue, elle ouvrait de grands yeux, prête sans le savoir à être aspirée et dévorée par une force inconnue pour être recrachée quelque part en des lieux inconnus...

Lorsque les doigts éthérés touchèrent sa main tendue vers l'inconnu il n'y eut rien. Un flash blanc qui aveugla ses yeux et un bourdonnement assourdissant qui meurtri ses oreilles. En un clin d'oeil, elle se trouvait déjà ailleurs, son corps transit et parsemé de fourmillements désagréables.

Elle chuta et roula loin de son point d'arrivée, elle termina sa chute contre un morceau arrondi de colonne échouée. Dos contre terre, la femme reprit ses esprits quelques secondes et contempla ainsi étendue la merveille qui s'offrait à elle.

Le monde était respirable, c'était déjà un bon signe. Dans son pessimisme permanent et sa paranoïa, elle avait imaginé un temps qu'il s'agissait là d'un pièce visant à la supprimer en l'envoyant sur une planète dépourvue d'oxygène pour l'y laisser mourir. La structure de pierre qui s'offrait à elle était conséquente.

(" Regarde moi ça ! C'est magnifique ! C'est divin c'est dantesque ! ") S'exclama Cèles.
(" Divin ouais... ") Grommela Hrist en se relevant doucement. (" Nous sommes divinement perdus oui... Où est ma carte ? Et mes pommes ? )
(" Franchement... Entre égorger la bonniche d'un type à Kendra Kâr et voyager sur un autre monde, tu pourrais quand même apprécier le voyage à sa juste valeur. Tu es peut-être la première Sindel à visiter ces lieux ! ")
(" Mais ce n'est PAS un voyage d'agrément... ") Dit Hrist de façon assez froide. (" Ma petite Cèles... Nous sommes perdues dans un pays en péril pour y retrouver quelqu'un qu'on ne connait pas et pour y accomplir un truc qu'on ne sait même pas quoi, même pas où et même pas comment... Alors la dernière chose à faire, c'est bien de profiter de voyage ! ")
(" Et bien moi, je n'ai jamais vu des essences aussi majestueuses ! Regarde cette racine ! Elle a dévoré une colonne entière en poussant autour. Et ce rejet, tu as déjà vu un noeud d'une taille pareille ? ")
(" Au grand jamais. ") Constata-Hrist avec un certain émerveillement dans le regard. Certes, elle n'était plus si sûre que cette idée de partir en quête soit à placer dans les meilleures choses à faire avant de mourir, mais la fascination de sa Faera lui était quelque peu contagieuse.

La tueuse se releva sous les traits de lumières fantomatique et au chant de l'eau qui se heurtait contre les débris de statues et de roc taillé pour essayer de retrouver son sac de pommes et la carte. La dernière, elle la trouva sans aucun mal, exactement là où elle perdit l'équilibre avant de rouler le long de la petit butte de terre herbacée. Les pommes quant à elles, étaient dispersées un peu partout autour de son point de chute et elle se baissa pour les récupérer une à une.

" Tu sais quoi, je crois que ce fluide me brouille un peu la vue... J'ai l'impr... "

Hrist fronça les sourcils et observa sa main d'un regard accusateur. Ses doigts refermés sur la pomme rouge sang semblaient entourés d'un halo étrange et ses formes s'évaporaient lorsqu'elle bougeait le bout des doigts. Hrist observa minutieusement l'autre main en fermant et ouvrant les doigts et constata avec surprise qu'eux aussi, semblaient s'évaporer à chaque mouvement.

Expérimentant cette découverte sur les bras et les jambes, la femme avait l'impression d'être plus légère, plus ... Intangible. Observant autour d'elle pour essayer d'un trouver âme qui vive, elle semblait être de plus en plus en proie à la panique.

(" Cèles-qu'est-ce-que-c'est-que-cette-connerie ?! ")
(" Alors ça, ma vielle ! Tu m'en bouches un fluide ! C'est pas par rapport aux runes Sylphides qui sont cousues sur tout ton matériel ? ")

Hrist vit un miroir ancien, objet qu'elle ne s'attendait absolument pas à trouver ici et s'en approcha. Tout ce qui semblait avoir été de bois en ces lieux nourrissait déjà des colonies de champignons dodus et ronds qui grouillaient sous les murs et dissimulés sous les colonnes échouées. Le miroir et sa surface lisse de verre poli était piqué par des tâches brunes et reflétait bien mal mais la femme parvenait à se distinguer correctement. Lorsqu'elle faisait un mouvement pour ajuster ses cheveux tombés devant son visage, son bras se fondait dans un brouillard éthéré et le rendit presque invisible.

Totalement déconcertée et déboussolée, Hrist entendit derrière elle un bruit de succion et un léger bruit de pas étouffé sur des herbes folles. Telam avait tenu sa promesse et était là mais contrairement à elle, il ne semblait pas déguisé en courant d'air et chacun de ses mouvements étaient parfaitement normal comme s'il n'avait pas été affecté par quoique ce soit.

(" Si ça se trouve, il a un grigri à la con pour le protéger d'un quelconque maléfice. Si c'est un maléfice. Je me sens plus légère... J'espère que je ne suis pas en train de disparaître. ") Commenta la jeune femme en s'approchant du milicien, fourrant une dernière pomme dans son sac.

" Qu'est ce que c'est que ça... ? Vous avez peut-être omis de préciser un détail ? "

Elle agita sa main devant son visage à tel point que sa paume et ses doigts devinrent transparent et elle y voyait au travers Telam comme derrière un brouillard bleuté.
" Où est-ce que nous sommes, j'ai bien la carte avec moi mais à moins que je ne me trompe... Plus personne ne vit ici depuis au moins des centaines d'années. "

Elle croisa les bras et fit une mine boudeuse en observant le milicien d'un regard noir.


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2015 16:36 
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Crocs du Monde – Les ruines du fluide

    - 1800 ans, répondit Telam tout en s’engageant sur le chemin de mousse permettant de sortir de la ruine vers l’extérieur.

    Il lança un bref coup d’œil aux reliquats des grandeurs du passé.

    - Cela fait 1800 ans que ces lieux sont dans cet état. Il semblerait que ces ruines aient appartenu à des gens de votre race, des Sindeldi, avant qu’ils ne soient complètement décimés par une catastrophe naturelle, une éruption d’un volcan voisin. Il lui lança un coup d’œil. Vous appartenez à une race éteinte, ici.

    Ils sortirent sur l’extérieur, et Hrist découvrit un paysage de montagne verdoyante battue par les vents. Ils se trouvaient dans une chaîne de montagnes et avaient une vue sur l’ensemble d’une vallée avec un cours d’eau serpentant en son sein. Le soleil était haut sur l’horizon, éclairant les cimes enneigées. Tout autour d’eux, sur quelques centaines de mètres, s’étendaient les ruines d’une antique cité à l’image du palais qu’avait dû être le bâtiment du fluide, mangées par la végétation.

    Image


    - Les Sylphes vous apprendront à maîtriser votre muutos - c'est ainsi que ce phénomène s'appelle, puisque vous appartenez au vent.

    Tout en prononçant ces mots, son corps se modifia à chaque pas. Sa peau se mit à émettre une lueur rougeoyante, semblable à celle que des doigts passés au-dessus d’une flamme peuvent émettre. Ses yeux se tinrent d’une lueur ambrée tandis que son corps émettait une légère chaleur. Il balaya ensuite la remarque d’un haussement d’épaule en retrouvant son corps normal, comme n’avait rien d’autre à ajouter. Le laconisme semblait être une seconde nature, chez lui.

    Célès sentit, sans qu’elle n’eut besoin d’en faire l’expérience, que si d’aventure elle bougeait du corps de Hrist ou changeait de forme, sa puissance serait brusquement aspirée, la menaçant de s’éteindre. Elle était libre de faire part ou non de cette découverte à son hôtesse.

    Il s’engagea sur un chemin suivant la ligne de crête.

    - Nous sommes dans les Crocs du Monde, à un peu plus de deux heures de marche d’Ilmatar, la Cité des Sylphes, notre destination.


[Hrist – xp : 2,5 (post), 0,5 (questions)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Ven 4 Déc 2015 01:39 
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Aux remarques de Telam concernant l'ancienneté des ruines, Hrist leva un œil curieux. A dire vrai, il restait encore des vitraux et bien qu'ils furent usés par les âges, ils représentaient des fresques colorées dont la faible teinte se voyait encore au soleil. Les moulures avaient des formes grossières et friables à cause de l'érosion et pour seul vestige vraiment identifiable, il restait la structure de pierre et les colonnes échouées.
L'homme approcha un peu d'elle et afficha un comportement différent. Il dégagea une onde de chaleur étonnamment douce qui irradia le visage de la Tueuse finalement surprise qu'il soit aussi touché par la " grâce " d'un aléa fluidique. Cette transformation surprenante se fit dans le plus grand silence, il brillait légèrement comme une flamme ardente sur le point de mourir puis plus rien. Visiblement et contrairement à elle, Telam maîtrisait bien le fluide qui l'animait. Puis il passa devant elle sans mot dire, la laissant à ses pensées qu'elle décida d'occuper en commentant le Sanctuaire.

" On se croirait dans une immense carcasse de pierre... " Commenta la jeune femme. (" Cela dit... Je suis assez surprise. Les Sindel sont des êtres intelligents, ils parviennent à construire des machines volantes et des armes très élaborées et ils trouvent le moyen de construire une ville à côté d'un volcan ? ")
(" D'ailleurs, je retire ce que je disais, t'es pas la première Sindel sur ce monde. Si tu cherches bien par terre, tu y trouveras peut-être des lointains parents ? ")
(" Qu'est-ce qui te prends de dire ça ?!")

Telam quant à lui avait déjà emboîté le pas, remontant un petit chemin vert et luisant de rosée qui conduisit jusqu'au monde extérieur. Le chemin jusqu'à la sortie de ce sanctuaire n'était pas bien long mais vu la difficulté qu'opposait le terrain, Hrist estima qu'il valait mieux faire attention sur la route.

('' Je dédramatise ! Voilà ce qu'il y a !")
(" C'est quand même hors norme. Il y a deux minutes, tu causais des racines comme s'il fallait se marier avec, et là tu es en plein drame... Remarque, moi aussi je me sens étrange.")
(" Il y a un petit détail auquel je n'ai pas pensé. " )
(" Lequel ? ")
(" Ta mission là. C'est bien de trouver qui aspire les fluides magiques de ce monde. Non ? ")
(" Oui; et d'assurer un bon rapport commercial avec la ville ou plus exactement Omyre. Enfin, Oaxaca. ")
(" Non non non. Trouver la puissance qui aspire le fluide. LE FLUIDE ! ")
(" Oui mais j'avais bien compris. Fluide. Et bien quoi ?")

Hrist irritée par les piallements de sa Faera se gratta la tête et chassa une nuée de moucherons d'un geste agacé de la main qui se perdit en courant d'air.
(" Il y a que je SUIS FLUIDE. Et que pour les apparitions d'araignées, de serpent ou faire venir des lapins pour leur tordre le cou pour ton casse dalle, bin tu pourras aller te gratter, je bouge pas des bracelets !")

Hrist lâcha un petit " merd' " audible tout en progressant derrière Telam. Elle réalisa à quel point elle avait été inconsciente de ne pas avoir songé plus avant à sa petite Cèles qui était conçue de fluide avant de s'engager dans un monde ou l'essence même de la magie était en perdition. La femme s'en mordit les lèvres et regretta déjà son manque d'anticipation. Elle n'osait pas imaginer comment elle ferait sans sa précieuse Faera. Sa petite boule de fluide orageuse cessa de râler mais Hrist sentait toujours sa présence. Ce monde devait la fatiguer au plus haut point et chacune de ses interventions devait nécessiter un effort significatif pour faire surface.

Hrist s'extirpa d'une cuvette pleine de bestioles et d'eau stagnante et arriva enfin derrière Telam qui connaissait déjà bien le terrain, à en juger son habilité certaine à éviter les trous d'eau.

Hrist s'enfonça dans l'un d'entre eux en pestant tout ce qu'elle avait de grossier à dire avant de poursuivre sa route avec un degré d'hygrométrie hors norme.
Elle observa autour d'elle mais quelque chose lui semblait étonnant. Dans ces lieux, un aura étrange planait et elle ne cessait de se poser une question (" Pourquoi personne ? S'il y a eu tant de morts, il y aurait bien un lieu de pèlerinage, un... Sanctuaire. Un autel ou n'importe quoi, or je ne vois rien. Les lieux sont totalement déserts, mis à part le bourdonnement abrutissant des mouches. ")

Elle rattrapa Telam en déroulant la carte pour observer brièvement. Le milicien n'était pas vraiment disposé à l'attendre et c'est tout juste s'il regardait que la femme restait bien derrière lui, toutefois, il ne semblait pas tarir d'informations capitales quant à ce lieux même s'il lui laissait à chaque fois la désagréable impression d'en savoir plus sur ce lieu qu'il ne le laissait entendre.

" Ilmaitair. Ilitair. Ilmatar ! Je le vois sur la carte et effectivement, ça fait une trotte. On longe le cours d'eau pour y parvenir ? Et j'ai d'autres questions hein ! "

Elle trottina pour essayer de s'approcher davantage de l'homme qui la distançait dès qu'elle cessait d'avancer au pas de course.

La vue des crocs du monde, l'endroit où ils se trouvèrent était à couper le souffle. Hrist avait déjà beaucoup voyagé et rencontré de nombreuses gens et vu des paysages aussi splendides que variés mais cette nature sauvage et intacte avait un charme presque exotique. Au loin, la neige et vu l'orientation sur laquelle ils s'engagèrent, la femme estima que les montagnes séparaient les terres de la mer, cas de figure qui aurait le mérite d'être impressionnant.

" Vous dites que j'appartiens au vent ? Qu'est ce que c'est que cette histoire ? Tous les autres merc.. Aventuriers sont aussi touchés par cette chose ? C'est quoi d'ailleurs. Muutos. "

La femme, ayant passé beaucoup de temps dans sa jeunesse à étudier, misait la réussite de sa mission en se faisant passer pour plus bête et faible qu'elle n'était, mais elle avait très bien déterminé que le mot était dérivé de " muter " et qu'il gardait ce sens collant à la situation : une mutation. De plus, si les Elfes Gris vivaient ici, il y avait de fortes chances que les habitants puissent comprendre un vocabulaire proche du sien quoiqu'un peu différent.

" Qu'est ce que Tulorim veut conserver comme atout commercial ? C'est bien gentil de me dire qu'il y a une manne commerciale à installer mais le monde a l'air vaste, il vous faut quoi ? Des fluides ? Des minéraux ? Des esclaves sexuels pour vos soirées de solitude ? "

(" Bravo... Mets l'ours en colère. ")
(" Il m'irrite à ne pas se dérider. Une petite expression d'agacement vaut mieux que pas d'expression du tout.")
(" M'enfin regarde le deux minutes, c'est un gars du cru. Il se peigne depuis qu'il est à la milice et encore, pour les grandes occasions, ça porte de grosses armures, de grosses épées comme si ça avait quelque chose à compenser alors qu'au final, ça vit dans des chaumières en basse campagne et ça mange de la soupe diluée avec mémé en fin de semaine.")

Hrist ne pu empêcher un petit rire amusé de s'échapper de ses lèvres. Elle se rattrapa en lançant une autre remarque qui pourrait avoir son importance :
" D'ailleurs, vous parlez de Sylphes. On dit que mon armure a été conçue par des Sylphes mais personne ne comprend les runes inscrites dessus. Elles vont m'apprendre à employer ce.. Cet élément, l'air ? Par de la magie ? Je vais pouvoir lancer des sorts magiques ? Et comment je vais comprendre les Sylphes si je suis déjà pas capable de lire ce qui est marqué sur mes affaires ? " Demanda-t-elle un peu réservée par cette nouvelle.
" Et... Comment dire, c'est permanent ou ça n'est propre qu'à ce monde ? Est-ce le Fluide stagnant dans le monde qui s'accroche à des êtres pour éviter d'être aspiré ou détruit ? "

(" N'empêche... Tu pars pas dans un monde inconnu souvent toi, mais quand ça t'arrive, c'est pour avancer dans des coins perdus de tous avec un type peu causant qui tire une gueule de trois lieux capable de se transformer en luciole brûlante... Question prestige on est loin de l'épique.")

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 5 Déc 2015 12:46 
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Crocs du Monde – Quelque part

    - Nan, on longe pas le cours d’eau, on longe la ligne de crête. Le cours d’eau est beaucoup, beaucoup plus loin si vous parlez de celui qui longe Erta’Ale, répliqua le milicien sans même détourner les yeux de son but, au loin dans la montagne.

    Il poussa un soupir presque inaudible, comme s’il se donnait du courage pour répondre au flot de question de la Sindel.

    - Tous les yuiméniens qui viennent ici se retrouvent avec un muutos. Quelque chose avec les fluides du coin qui sont sauvages et qui répondent aux fluides qu’on a de base dans les veines, même si on le maîtrise pas. Ou quelque chose du genre.

    Il ne semblait clairement pas s’être intéressé au sujet. Cela ne le tuait pas, ne mettait pas en péril ses hommes ? Aucun intérêt.

    - Il y a un marché potentiel énorme ici et des produits et artisanats qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Des produits de luxe. Tulorim espère nouer des accords avec plusieurs cités différentes, mais pour ça faut que le monde survive.

    Le monde en péril, oui, et pourtant si calme tout autour d’eux. Un oiseau aux couleurs chamarrées voleta à proximité d’eux, émettant un pépiement joyeux avant d’être rejoint par un congénère avant qu’ils ne s’envolent au loin.

    Telam, bien qu’il ne le manifesta pas distinctement, semblait agacé par le flot de questions incessantes de l’aventurière.

    - J’en sais rien pour vos runes, mais c’est pas elles qui vous apprendront à utiliser votre élément, à la manière qu’ils jugeront la meilleure. Et nan, vous ne saurez pas lancer des sorts si vous n’avez pas déjà cette capacité. Une fois maîtrisé, il deviendra permanent, même sur Yuimen. Et les Sylphes sont civilisés, vous comprendre très bien ce qu’ils disent.

    Cependant, la dernière question de Hrist sembla prendre le milicien de court. Il préféra donc l’ignorer et accéléra le pas. Le chemin montagnard ne permettait pas de marcher de concert, sous peine de voir l’un d’eux précipité au bas de la montagne.

    - Mon frère vous expliquera tout ça, lâcha-t-il tout de même à un moment à la volée, comme pris de remords de son absence manifeste d’entrain pour répondre aux questions.

    Ils apparurent finalement dans une petite gorge, étroite, au bout de laquelle ils débouchèrent une un spectacle insoupçonné. La lumière montagnarde illuminait un lac de reflets opalins duquel s’envolèrent une nuée d’oiseau. Sur l’une des rives s’élevait un escarpement surmonté d’une blanche cité aux fières tours qui s’élevaient, s’achevant en flèches qui tutoyaient les cieux. Si sa taille était modeste, elle n’en était pas moins étonnante, tant par son emplacement que par sa beauté.

    Image


    - Ilmatar, la cité du Vent, commente Telam.


[Hrist – xp : 2 (post), 0,5 (informations)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 5 Déc 2015 14:35 
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La descente est péniblement longue et difficile. Mais je m'y fais. Je trouve petit à petit le rythme adapté. Mes doigts, mes bras et mes jambes s'engourdissent avec le temps. J'ai peur de la paroi sur laquelle j'évolue. Presque lisse, les prises sont rares et distantes. Je ne fais qu'à moitié confiance à la corde. Je ne connais pas sa longueur exacte, et je ne sais pas si ma destination est encore éloignée...
J'avance donc. Lentement. Je calcule avec attention chaque distance, chaque mètre. Le vertige est quelque chose qui ne m'a jamais atteint. J'aime les hauteurs, à vrai dire. Mais évolué sur un tel environnement, sans entraînement au préalable, est plutôt stressant.
De longues secondes s'écoulèrent. Mes pieds finirent par ne plus rencontrer de prises. Je grimace. La surprise et le stress s'emparent de mon esprit.
J'abaisse le regard, et je m'aperçois que je suis arrivé à l'entrée d'une grotte. Je me laisse donc légèrement tombé, et je fais face au trou sombre et mystérieux.
La cavité me semble naturelle. Il n'y a pas de grosses aspérités ou de marque indiquant l'utilisation d'outils. En revanche, c'est comme si un chemin était tracé, face à moi. Je suis en revanche incapable de savoir si c'est un lieu fréquemment visité...
Quelque temps après mon arrivée, une autre corde descend sans faire de bruit. Une torche et un petit briquet métallique et pierreux. Merci le vieux. Il est décidément bien sympathique !
Un bruit se fait entendre. Je ne sais pas ce que c'est, ni qui cela peut-être. Alors avant d'allumer ma torche nouvellement acquise, je dégaine mon arc et encoche une flèche, au cas où.
Et j'attends, patiemment, de voir sur quelle surprise je vais tomber.

(285 mots)

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Multi de :
Hawke de la maison Zear'ël', Sindel, Chevalier du Chaos
Eva d'Arkheval, Semi-elfe, Enchanteresse


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 5 Déc 2015 18:22 
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Telam acheva de vexer la femme. Il semblait être d'un ennui bureaucratique et ne prononçait ses phrases que sur un ton infiniment ennuyeux qui avait pour seul effet d'irriter profondément la femme qui le suivait sur les chemins escarpés. Elle bouda un premier temps, laissant aux mots de Telam une absence de question quant bien même chacune des réponses de l'homme alimentait sa curiosité et elle n'était pas satisfaite des réponses. Elle voulait savoir de quoi il en retournait. Savoir s'il y avait des minéraux rares, s'ils y avait des matières à exploiter et si il y avait des peuples à asservir pour faciliter la tâche.

Mais les Sylphes... Rien que ce nom la passionnait. Sylphe, les runes de sa tenue venaient peut-être même d'Ilmatar, tissée par des créatures dont elle ne connaissait que des légendes et des ragots. Hrist était très excitée à l'idée de les rencontrer mais elle avait également l'arrière goût d'une appréhension amère.

Les chemins qui conduisaient jusqu'à la citée tant convoitée étaient usés et escarpés. Il lui était parfois même impossible de pouvoir se tenir à côté de Telam tant les passages exiguës rendait la tâche dangereuse. Au contrebas des cols de pierre où ils se trouvaient, Hrist vit une chute phénoménale, un sol distant couvert de verdure au travers duquel les rivières ressemblaient à de petites voie lactées scintillantes. Bien que la vue soit appréciable, Hrist ravala maladroitement sa salive et se jura de ne plus regarder en bas avant un long moment, elle qui avait facilement le vertige avait été servie sur cette route particulièrement traître.

Telam quant à lui, y progressait avec un naturel certain et une facilité déconcertante chose qui ne manqua pas d'attiser la colère de la femme qui le suivait en lui jetant des regards torves.

Au bout d'une marche assez éprouvante compte tenu de la nature du terrain, Hrist aperçut à quelques reprises au delà des cimes ce qui semblait être une citée mais faute d'en être sûre, elle ne fit pas part de ses impressions à son guide et son escorte.

(" Je me demande si on ne passe pas à côté de quelque chose. ") Finit par dire Hrist à sa petite Faera.

(" Hm ? ") Lâcha distraitement Cèles, trop occupée à essayer de garder l'esprit en surface.
(" Je veux dire... J'entends quelque chose. Enfin, je le ressens. Un chant des âges, quelque chose d'indicible, d'étonnamment vieux qui guide ce monde. Comme s'il y avait un esprit plus grand qui... Non plutôt que comme s'il y avait un. Comment expliquer. ") Elle secouait la tête essayant de rassembler ses idées et se reprit :
(" Comme si quelque chose de plus grand que les Dieux nous observait. Pas forcément que moi, hein. Mais c'est comme si j'étais en plein dans une histoire qui me dépasse totalement, et ce malgré moi. Ça a un sens ou j'ai vraiment l'impression de dégoiser des idées folles ? ")

Cèles ricana doucement avant de répondre d'une voix un peu exacerbée :
(" Et oui ma vieille. Tu mets les pieds en pleine quête. D'ailleurs c'est magnifique une quête, peu importe ce qu'on y cherche. La quête est comme une addiction. Elle rendra ton monde plus grand, plus beau, plus merveilleux et plus simple. Tout y a un sens. Qui y a goûté une fois retourne ensuite dans sa chaumière et y vit une existence minable et morne. Puis un jour, la gueule enfarinée devant un bol de soupe froide, on décide d'y retourner coûte que coûte. C'est comme ça qu'on trouve parfois sur les routes de vieux questeurs moisis et pathétiques avec un écu bon pour la réforme et qui tient à peine debout en trainant derrière lui un bourrin tout aussi daubé. Et c'est aussi la folie qu'on en retire qui va pousser ce vieux questeur à aller tabasser des moulins faute de trouver des Dragons. Une addiction je te dis. Qui rend bête et malheureux à la longue. ")

(" Encourageant...") Ponctua la tueuse.

Telam ouvrit la voie jusqu'à un col encore plus escarpé et terriblement descendant. Chacun de ses pas envoyèrent une multitude de petits gravillons chuter et rebondir le long de cette pente abrupte et dangereuse, Hrist au bout de quelques mètres à essayer de se retenir à la moindre branche qui dépassait priait tous les Dieux pour ne pas glisser elle même et arriver en bas beaucoup plus vite que prévu. Elle n'avait pas assez d'optimisme pour échanger un gain de temps notable contre de nombreuses ecchymoses et une éventuelle fracture.

(" Tu sais... Je suis magique; je ressens aussi des choses mais elles sont un peu plus pessimistes que toi. Je crois que ce pays perd sa magie comme un égorgé perd son sang. Si c'est un combat entre deux puissances énormes, alors je crains que la magie et les fluides ne tiennent plus qu'à un piolet sur la pente raide de la chute. Je ressens que ça tourne à l'aigre et que ça agonise en silence. Les habitants s'en rendent peut être compte, mais je suis sûre qu'une chose; c'est que la puissance qui aspire les fluides si elle venait à être détruite ferait ce que tout bon autocrate ferait. ")
(" Il emporterait le monde avec lui dans sa chute...")
(" Exact. ")

Le ton de la Faera avait une tournure moins amusée et moins joviale que d'ordinaire. La petite Cèles avait pourtant une bonne humeur permanente, ornée de moqueries caustiques mais elle avait un ton amusé. Là, Hrist constatait avec un certain effroi qu'il n'y avait rien d'amusé dans sa petite voix éthérée. Le danger était réel et tout autour d'eux sans qu'il soit encore possible de le distinguer.

Le petit duo d'aventuriers longea un énième col rocailleux jusqu'à arriver devant une plaine, là, au milieu de nul part. Au dessus de cette plaine se tenait la Citée Ilmatar, celle des Sylphes.

Hrist resta observer la structure édifiante qui se reflétait dans l'onde opaline d'un lac qui brillait sous les caresses du soleil montagnard. Elle s'accroupit un instant pour masser un peu ses cuisses et ses mollets qui avaient de nombreux fourmillements et quelques crampes à cause du terrain accidenté qu'ils venaient de parcourir. Elle ne s'était pas préparé à une telle randonnée et avait désormais l'espoir délirant que tout Elysian n'était pas formé que de montagnes et de vallons.

" Votre frère est à Ilmatar ? " Demanda-t-elle à Telam en lui adressant un regard moqueur, prête à lancer une remarque sarcastique.
" J'espère qu'il sera plus causant que vous. Et j'espère aussi que le chemin jusqu'aux portes de la citée est à deux pas. Et en terrain plat. "

Elle marqua un silence mesuré puis se reprit. La femme était sûre d'une chose, c'est que le succès de sa mission en ce monde reposait sur les relations qu'elle pourrait avoir avec ceux qui détenaient les informations. Ravalant un peu sa hargne, elle dit d'une voix plus douce :

" Écoutez... Je sens que quelque chose ne va pas bien. C'est peut-être ma présence qui vous gêne ou alors autre chose, quoiqu'il en soit, si vous doutez de moi, sachez que je ne suis pas là pour vous causer le moindre tort. Si le danger est aussi important que votre pieu silence laisse le croire, alors je jure solennellement que je ferais tout ce qui m'est possible pour que ça n'arrive pas et que ce monde y survive. J'espère que ces mots auront un peu de valeur à vos yeux. "


Elle tira une pomme de son sac et la coupa soigneusement en deux avec la Tueuse de Mage pour en offrir un morceau qu'elle tendit à Telam puis croqua à pleine dents dans le sien. L'air frais des cimes lui avait ouvert l'appétit et elle ne s'était pas alimentée depuis longtemps.

" On y sera avant la nuit ? Parce que j'ai une autre question. Vous parliez d'élémentaires à la milice. Une race à part qui détient la magie. Vous dites qu'elles sont en péril mais... C'est peut-être un peu surprenant comme question mais laquelle est plus en péril que les autres. Se pourrait-il que ça soit là l'œuvre d'un des élémentaires devenu trop ambitieux ? "

Hrist termina sa pomme et attendit avec impatience la réponse du Milicien.

-------------------------
1380 mots

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mer 9 Déc 2015 17:54 
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Crocs du Monde – A l’approche d’Ilmatar

    - Mon frère est Général d’Ilmatar, et il est plus loquace que moi, dit Telam en laissant percer une lueur d’amusement dans ses yeux. Le terrain est relativement plat d’ici à la cité, mais la cité elle-même sur les hauteurs.

    Il fit quelques pas, avant de poursuivre, son regard redevenu sérieux.

    - Ce n’est pas à moi de juger de si vous êtes apte ou non à mener cette tâche à bien, je laisse ceci aux Elémentaires. Quant au danger… ils vous en parleront sans doute mieux que moi, mais à ma connaissance, ils ressentent tous le drainage de la même façon. Nous serons rapidement dans la cité.

    En effet, peu après, ils arrivèrent face aux portes d’Ilmatar

[Suite à Ilmatar]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mar 15 Déc 2015 13:50 
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Crocs du Monde – Ruines du fluide

    Le fluide se trouvait dans les ruines d’un bâtiment qui avait dû être, en des temps révolus, un lieu de grande beauté. La carcasse d’une grande salle et d’un escalier colossal menant à des étages impraticables s’étendaient devant les yeux des deux aventuriers. Les murs, autrefois somptueux, étaient à présent recouverts de mousses, de lichens et d’herbe tandis qu’une rivière et des chutes d’eau se déversaient à l’intérieur. Tout un petit écosystème s’était développé à l’intérieur, parfois éclairés par des rais de lumière qui filtraient parmi les décombres. Autour du fluide, trônant dans un coin de la pièce, se trouvaient diverses psychés, de grands miroirs mobiles sur pied salis par les temps, qui reflétaient les ruines.

    Image


    Les deux hommes furent légèrement désorientés à la sortie du fluide, ils purent cependant se sentir légèrement différente, ce qui se confirmerait s’ils se miraient dans l’un des psychés.

    Tartuffe, à ses premiers mouvements, il se sentit légèrement plus aérien et si d’aventure il regardait son corps, il pourrait le voir devenir soudainement vaporeux à chacun de ses mouvements, comme s’il se fondait dans l’air, dans une petite volute avant de retrouver de sa matérialité si elle cessait son mouvement. En se déplaçant plus vite, l’intégralité de son corps se fondait dans une volute aérienne, qui, si elle ne le rendait pas invisible, le rendait plus difficile à distinguer.

    Le changement fut d’un tout autre ordre chez Meraxès, car l’intégralité de sa peau se mit à irradier d’une lumière qui s’étendait par vagues, comme des pulsations erratiques. Sur un même endroit de sa peau, la luminescence qui en était émise pouvait brusquement illuminer ses proches alentours tandis qu’à l’instant suivant elle se résumait à une petite veilleuse. Si ses vêtements ne semblaient pas touchés par ce phénomène, sa peau, en-dessous, semblait tout de même briller.

    L’instant d’après le milicien passa à son tour au travers du fluide. La transformation chez lui était bien plus discrète quoi que tout aussi étrange. Sa peau bleue devint semblable à la surface d’un lac, entièrement lisse bien que perturbée par endroits, lorsqu’on le touchait, par de vagues ondes qui se perdaient en s’éloignant du point d’impact. Il observait ses membres avec un intérêt légèrement ébahit.


[Meraxès – xp : 1 (post), 2 (arrivée sur Elysian) ;
Tartuffe – xp : 1,5 (post), 2 (arrivée sur Elysian)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Jeu 17 Déc 2015 18:38 
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Localisation: Sur la planète Elysian
Un vide aveuglant

Le blanc infini se stria de bandes noires s'étirant jusqu'à la sortie, Meraxès retrouva la vue au moment où son pied foula le sol. Le voyage parut durer une seconde, comme une bourrasque lumineuse balayant son existence pour la matérialiser autre part. Il fit quelques pas en avant, un lieu somptueux s'offrait à lui, un mélange d'architecture et de nature. Il s'agissait d'une vaste pièce aux murs recouverts de lierres, la mousse parsemait les fondations minérales. Des arbres aux allures de racines crevaient un plafond éboulé par lequel s'échappaient des raies lumineuses.

Un escalier imposant semblait mener vers des ruines impraticables, à ses pieds le Sinari bougeait et ondulait d'une étrange manière, sa silhouette devenait floue à chaque mouvement, Meraxès se frotta les yeux croyant avoir la berlue mais ce geste l'éblouit plus qu'autre chose.

Complètement confu, il découvrit ses mains irradiant d'une luminescence surnaturelle. Sa peau brillait par intermittence et tout son être dégageait une aura se reflétant contre les murs. Malgré sa compétence quasi innée à utiliser le fluide de lumière, sa maitrise lui avait toujours échappé. Ses flux internes étaient toujours chamboulés, à tel point qu'il ne réussissait qu'à invoquer de piètres sortilèges curatifs. Mais à présent c'était la cerise sur le gâteau, tout son être se détraquait...

Tandis qu'il se retournait pour constater la présence du fluide, il découvrit plusieurs psychés, sortes de grands miroirs disposés en demi-cercle. Il s'y approcha afin de contempler son reflet, et constata qu'en effet, tout son être émanait d'une aura lumineuse aux pulsations erratiques. Son visage et ses mains luisaient, ses vêtements étaient épargnés mais on distinguait tout de même à travers quelques lueurs ténues.

À ce moment le milicien apparu à travers le fluide, son corps aussi paraissait altéré, presque liquide, générant des vaguelettes faisant onduler sa peau au moindre contact. L'homme observait ses membres avec stupeur, preuve de son premier voyage en Elysian.

Meraxès comprit que ces changements étaient dus soit au fluide spatial, soit à ce monde nouveau. Tout ceci le troublait au plus haut point. Il abandonna son reflet pour progresser dans la pièce, découvrant un petit ruisseau s'écoulant d'une percée dans le mur. Il s'y abreuva et médita en silence sur ces nouveautés, avant de rejoindre le milicien s'admirant dans les miroirs.

« Savez-vous si ces changements physiques sont normaux ? C'est sacrément étrange... »


Le Sinari achevait sa danse voluptueuse, son corps semblait aérien et incertain et ceci semblait lui convenir.

« Et où sommes-nous ? » demanda-t-il en parcourant le palais verdoyant du regard.

-------------------------------
421 mots


Les Crocs du Monde

_________________
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Multi de : Daemon, Erastos
Thème de Meraxès

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Dernière édition par Meraxès le Mer 23 Déc 2015 02:15, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Ven 18 Déc 2015 14:43 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
La fin du trajet s'avéra expéditive. Je vis un grand flash blanc avant d'apparaître dans une immense ruine. Cette dernière abritait un monde à part entière. La nature, indomptable avait fini par reprendre le dessus. Une odeur de mousse et d'herbes séchées par le vent envahissait les lieux, l'embaumait délicatement. D'énormes racines parcouraient le sol, du lichen ornait les murs à la peinture écaillée.

La lumière perçait à travers des pans du toit qui s'étaient sans doute effondrés depuis longtemps déjà. Permettant ainsi à la végétation de s'épanouir, de grandir indéfiniment. Où que je regarde, le constat était le même. J'entendais même par intermittence des piaillements d'oiseaux. Cette ruine devait autrefois resplendir d'une beauté, d'un prestige sans pareil. Il y avait même une rivière qui s'écoulait tranquillement à travers la bâtisse, charriant les feuilles mortes.

Ce spectacle m'inspirait un air que je m'empressais de jouer avec ma flûte forestière. C'est quand je voulu la saisir que je m'aperçus du changement qui avait opéré en moi ! Mes membres semblaient se fondre dans l'air ambiant. J'eus l'impression d'avoir, comme, fusionné avec le vent. Voilà donc la réponse de Rana. Moi qui avait choisi de l'écouter, elle m'avait laissée ne faire qu'un avec son élément. Je me touchais pour m'assurer de ne pas être devenu pareil au vent. Non, malheureusement je pouvais toujours me toucher, par conséquent les autres aussi.

(Ah Rana ! Je suis sans doute trop présomptueux.)

Malgré ce petit détail, je n'éprouvais que du plaisir à me voir ainsi métamorphosé ! J'entamais alors une petite danse, jouissant de cette nouvelle souplesse qui me comblait de joie. Je voyais mes bras qui, sans devenir invisible pour autant, s'entouraient d'une sorte d'aura. J'allais me voir dans un de ces grands miroirs pour me contempler. Physiquement je n'avais point changé, hormis donc, cet halo qui m'enveloppait, me faisait paraître moins dense, plus intangible.

Un bruit attira alors mon attention. L'elfe était en train de s'admirer. Son corps était devenu... Luminescent ? Il irradiait d'une lumière blanche. En le voyant ainsi, je ne pus m'empêcher de faire une association avec les lanternes que nous avions dans la ferme. Il était en quelque sorte devenu un phare ambulant, je fus heureux de ne pas avoir subi le même traitement...

Le milicien arriva peu après, son corps ne semblait pas touché par la magie qui opérait ici. Du moins jusqu'à ce que je me rapproche. Sa peau avait héritée d'une teinte bleutée. Quand il posa son index sur sa paume, la surface de sa peau fut comme perturbée. Des petits remous s'éloignèrent lascivement du point d'impact jusqu'à se perdre dans les recoins de son membre.

L'elfe arriva derrière moi et questionna aussitôt le milicien sur l'origine de cette métamorphose ainsi que sur celle du bâtiment dans lequel nous séjournions. Pour mon compte, l'origine de ce phénomène devait forcement venir de Rana. Il n'y avait qu'elle pour réussir pareil miracle, quoi qu'en dise les autres. C'était sa bénédiction, et il fallait maintenant que je m'accommode de ce nouvel état. Je me sentais plus proche que jamais de Rana. Elle qui représentait tout pour moi venait de m'ouvrir une porte vers son royaume et je ne pouvais que me consumer de joie. Jamais je n'avais été si heureux, même le souvenir cette nuit où je me défit de mon pucelage ne représentait rien. Non ce n'était qu'un événement comme un autre en comparaison de cette transformation. Il était même probable que la puissance de Rana soit bien plus forte ici, raison de ce miracle.

Alors, sans même attendre les réponses du milicien, je me hâtais de rejoindre la sortie afin de prier Rana comme il se devait. Face au vent, face à l'infinité de l'horizon.



_______________________


Environ 540 mots.

_________________
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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 20 Déc 2015 15:55 
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Crocs du Monde - Jättivuori

Pour Baratume


    Aucune surprise ne parvient au jeune homme, si ce n’est le vent qui siffle dans ses oreilles, l’empêchant d’entendre quoi que ce soit.

    En avançant dans la grotte, il verra la cavité s’enfoncer sous la forme d’un boyau au coeur de la montagne, un tunnel suffisamment grand pour qu’il puisse avancer sans mal. Mais, petit à petit, il commence à entendre du bruit, de petits sons qui percent l’obscurité et lui parviennent, comme les cris de multiples oiseaux. Alors qu’il s’avance plus encore, il se rend compte que les oiseaux en question possèdent un certain coffre ou doivent être d’une certaine taille.

    Au bout de ce boyau, il arrive dans une grotte, une très grande grotte dont sa torche ne parvient pas à percer les ténèbres. Il entend alors un concerte de cris et de roucoulements, comme s’il était entré dans une volière et, soudain, entrent dans son champs de vision cinq grandes créatures à la forme et à la taille d’un cheval, mais à la tête et aux pattes avant de faucon. Ils regardent Baratume en poussant des cris, comme pour le faire fuir.


Crocs du Monde - Ruines du fluide


Pour Meraxès et Tartuffe

    - Ouais, c’normal, répond le milicien à Meraxès en jouant à créer de petites ondées sur sa peau en la percutant avec son doigt.

    Le milicien semble tout excité de se trouver sur Elysian et emboite le pas de Tartuffe en murmurant, tout en continuant à jouer avec sa peau :

    - ’n’est dans les Crocs du Monde.

    A peinte Tartuffe eût-il fait quelques pas hors des ruines qu’il découvrit un paysage magnifique. C’était un paysage de montagne verdoyante battue par les vents. Ils se trouvaient dans une chaîne de montagnes et avaient une vue sur l’ensemble d’une vallée avec un cours d’eau serpentant en son sein. Le soleil était haut sur l’horizon, éclairant les cimes enneigées. Tout autour d’eux, sur quelques centaines de mètres, s’étendaient les ruines d’une antique cité à l’image du palais qu’avait dû être le bâtiment du fluide, mangées par la végétation.

    Image


    Il fut cependant très brusquement substitué à une vision que d’aucuns pourraient qualifier d’infernale, car il tomba nez à nez (ou plutôt nez à torse) avec un homme de haute stature à la peau entièrement rougeoyante, pourvu d’une barbe et de cheveux noirs en bataille et vêtu dans les tons bruns. Outre sa peau rouge, il possédait deux petites cornes blanches qui ressortaient de son front et ses yeux le toisèrent d’un air naturellement sarcastique.

    Image


    - Et bien ça par exemple, un humain miniature, lâcha-t-il en regardant Tartuffe avec un sourcil haussé.

    Son regard se porta rapidement derrière lui.

    - Et Vernon, qui plus est. Je suppose que vous êtes des aventuriers.

    La mine du milicien s’était considérablement ternie à l’apparition du nouveau venu.

    - Altesse, lâcha-t-il de mauvaise grâce en inclinant le buste.

    Le nouveau venu ne sembla pas s’en soucier.

    - Merci Vernon, tu as accomplis ton devoir, tu peux t’en retourner chez les tiens, déclara-t-il.

    Le milicien resta debout, incertain, sans faire mine de bouger.

    - Me suis-je mal fait comprendre ? demanda l’homme de feu sur un ton d’où perçait une légère menace.

    - C’t’a dire, Altesse, qu’vous êtes pas habilité à m’donner des ordres, et j’ai bien envie d’continuer sur mon ch’min, moi.

    Le nouveau venu haussa un sourcil et s’avança d’un pas lent jusqu’au milicien. Il le dépassait d’une bonne tête et se plaça à un pas de lui.

    - Ce n’était pas un ordre, soldat, c’était un avertissement. M’est avis que l’Instructeur Telam réprouverait ta venue en ces lieux, ne te l’a-t-il pas d’ailleurs interdit ? Oui, j’ai eu vent de cette affaire, poursuivit l’homme alors que le milicien se recroquevillait sur lui-même.

    L’homme n’avait fait aucun geste brusque envers le milicien, mais il dégageait clairement une aura de puissance et le milicien fit un pas en arrière en hochant la tête d’un air apeuré avant de filer vers le fluide sans demander son reste. Le nouveau venu lâcha un petit rire de dérision avant de se tourner vers les aventuriers.

    - Mes excuses, j’en oublie toute politesse. Je me nomme Malakbêl et je suis un Ekhi, un élémentaire de feu. Je subodore que ce bon Vernon ne vous a rien appris de ce monde, alors je vais me charger de corriger cette erreur en chemin. Nous nous rendons à Ilmatar, la cité des Sylphes, les élémentaires de l’air.

    Il leur lança un coup d’oeil avant de se mettre en route, descendant le petit chemin qui montait aux ruines.

    - En tout cas bienvenue à vous, il est heureux que vous ayez choisi de venir sur Elysian, dit-il aux deux aventurier lorsque le milicien eut disparu dans le fluide. Vous avez des questions ?


[Baratume - xp : 0,5 (post)
Meraxès – xp : 0,5 (post) ;
Tartuffe – xp : 1 (post)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 21 Déc 2015 01:14 
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J’entendais les pas du milicien et de l’elfe derrière moi mais ne ralentissais pas l’allure pour autant. Une brèche dans le mur me laissa passer sans encombrement, enjambant d’un pas confiant la petite rambarde de pierre. Le paysage qui s’offrit à moi me laissa sans voix, béat d’admiration devant les miracles de la nature. J’étais donc arrivé dans une chaîne de montagne, une rivière, ou était-ce un fleuve, à cette distance je ne saurais le dire, sinuait en contrebas, luisant d’un éclat saphir. Les parois des monts étaient recouvertes d’un pelage uniformément vert.

Le vent le faisait onduler telle la crinière d’un immense animal qui somnolait au soleil. Des formes mouvantes s’élançaient à l’horizon, elles m’évoquaient les aigles majestueux. Ces animaux qui mués par le désir de liberté ne pouvaient s’empêcher de parcourir le territoire divin, de tutoyer l’horizon. J’avais envie de pouvoir moi aussi voler, de les rejoindre dans leur danse endiablé. Ils jouissaient de ce droit divin de parcourir depuis le domaine de Rana les terres et les mers, que ne donnerais-je pour faire de même…

Tout autour s’étendait, sous ce ciel parcouru par quelques nuages, les ruines d’anciennes bâtisses. Cette zone, délaissée depuis ce qui semblait des siècles au vu de la domination quasi omniprésente de la faune et de la flore devait être devenue obsolète. Mais quelle était son but à l’origine… ?

J’avais bien envie de demander au milicien mais le pauvre semblait très peu informé et j’avais peur de le mettre dans l’embarras. Et puis-là n’était pas l’essentiel ! Je m’agenouillais et psalmodiais ma prière quotidienne.

« Ô Rana, détentrice de la sagesse, pourvoyeuse du vent salutaire, toi qui me permets de fouler cette terre, soit bénie pour ta noblesse. »


Je n'avais pas terminé qu'une présence se fit sentir, projetant une ombre devant moi. C'est en me relevant doucement que je pu apercevoir un individu élancé. Je fus obligé de me reculer de quelques pas afin de mieux l’appréhender, mon nez se trouvant à hauteur de son ventre.

Cet homme n’était pas commun, avec sa grande tunique brune et sa peau rougeoyante comme des braises. Son bouc était bien lissé à l’instar de ses cheveux noirs entremêlés. Pour parfaire le tableau venait dépasser deux petites cornes laiteuses qui ornaient son front, surplombant deux grenats encastrés. Cet homme avait un air méphistophélique, un peu malicieux également. Rien qui inspirait confiance pourtant je savais qu’il ne fallait se fier uniquement à la bure du pèlerin.

Il me toisa, haussant un de ses sourcils au passage avant de m’apostropher avec un qualificatif déplacé. Il m’appelait homme miniature, moi un honorable Sinari. Il ne m’accorda pas plus de temps, comme si ma réponse ne pouvait être que futile et alla parler au milicien posté derrière moi.

Ce dernier, apparemment appelé Vernon, ne semblait guère jouasse d’être en compagnie de cet inconnu qu’il qualifia d’altesse. Mais ce mot avait-il la même signification ici ? Je n’osais demander pour l’heure, la tension était palpable et à couper au coutelas.

Vernon singea une rapide révérence, je m’empressais de faire de même, me plaçant judicieusement à droite du milicien de sorte d’être vu. Mais cela ne fit, en toute apparence du moins, ni chaud ni froid à notre chère Altesse.

Ce dernier ne s’embarrassa pas du fait d’être courtois et avec une désinvolture blessante congédia le milicien. Vernon ne fit pas mine de bouger, campant sur sa position, le regard haut., défiant celui de l’inconnu qui s’approcha de quelques pas avant de reprendre la parole, perdant toute chaleur dans sa voix. Il semblait étonné de ne pas voir ses ordres aussitôt exécutés. Ce à quoi le milicien répondit, qu’il n’avait aucun ordre à recevoir de lui sans ajouter qu’il était partant pour continuer.

Le nouveau venu s’arrêta à quelques centimètres du milicien, il le dépassait d’une bonne tête. Cela ne dura qu’un instant mais j’eus l’impression que Vernon retroussa le nez, sans doute sentait-il l’haleine de l’homme en face.

Le lord s’expliqua avec froideur, sa demande n’était en aucun cas une sollicitation mais bel et bien un ordre… Il parla également d’un Telam et d’une interdiction d’être ici pour ce milicien. Vernon semblait se liquéfier telle la bougie devant le brasier. Il était certain qu’il allait ployer comme un fétu de paille.

Il bafouilla quelques mots d’excuses avant de se carapater vers l’étrange portail. Sa fuite fut accompagnée du rire cristallin de l’inconnu qui rompit avec cette impression de puissance et de dangerosité qu’il dégageait il y a quelques secondes à peine. Je n’osais esquisser un mouvement, mes genoux s’entrechoquaient, mon palpitant battait la chamade.


(Ah Rana... La route ne sera pas de tout repos n'est-ce pas... Enfin ! Ne mettons pas la morue avant les œufs.)


Cet homme, quelle que soit sa nature devait être important au sein de sa hiérarchie. N'importe qui n'était pas envoyé en tant qu'émissaire. Il fallait des qualités inhérentes à cette fonction, comme la gestion des émotions, la compréhension de l'autre. Alors pourquoi cet homme-là avait-il été envoyé... Non décidément il ne me plaisait guère. D’instinct j’agrippais ma flûte pour me rassurer, cet objet me venait d’un troubadour qui lui aussi révérait Rana. Ah son sobriquet était lui-même évocateur au possible, se faisant appeler Anar.

Il parcourait le monde, propageant la bonne parole, se servant de ses divers instruments afin d’égayer les rudes soirées d’hiver. C’est lui-même qui m’avait incité à jouer de la flûte, lui encore qui m’avait intrigué avec cette Rana qui à ce moment-là m’était parfaitement inconnue. Pourtant que ne fut la joie quand je me fus penché sur ses préceptes. Depuis lors je vouais ma vie à Rana, tâchant d’agir au mieux, de répandre moi aussi la joie et ses précieux enseignements.


L’homme se retourna vers l’elfe et moi, nous souriant tour à tour. S’excusant pour sa perte de manière. Il se présenta sous le nom de Malakbêl, un élémentaire de feu. Malgré sa gentillesse apparente je ne me laissais pas duper. Je savais, j’avais ressenti l’aura dégénérée de cette homme, il n’était pas juste dangereux, il était pire…

Dangereux et inconstant. Comme à l’instant avec le milicien, cette facilité de briser ce rythme imposé par la colère pour revenir tout sourire. C’était le genre d’homme capable de massacrer un village entier, le faire brûler avant de revenir tout guilleret comme si de rien n’était. Je voulu avertir l’elfe mais j’eus peur que Malakbêl ne le remarque et préféra ne rien tenter de dangereux.

Il sermonna Vernon, bien que ce dernier n’était plus là pour se défendre, et nous expliqua que nous étions en route pour Ilmatar, la cité des Sylphes, villégiature des élémentaire d’air. Il se mit aussitôt en route, empruntant le petit sentier qui reliait les ruines à notre prochaine escale.

Il termina en nous souhaitant la bienvenue, nous félicitant au passage de notre judicieux choix, pour finir par nous inciter à lui poser des questions. La première qui me vint m’apparût comme toute naturelle en vue de notre future destination.

« Messire, vous avez évoqué Ilmatar, résidence des élémentaire d’air. Je suppose qu’un temple est consacré là-bas à Rana ? J’aimerais le visiter, y prier également… Ma précédente prière a été… Ecourtée. J’aimerais également savoir ce que l’on attend de nous, le milicien Vernon n’a que succinctement parlé d’un problème de drainage.»



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1214 mots

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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


Dernière édition par Tartuffe le Lun 21 Déc 2015 14:17, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 21 Déc 2015 11:23 
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Localisation: Quête 32 : Elysian | À la recherche des Hypogriffes perdus
J'attends donc, sans autre bruit pour me tenir compagnie que le souffle violent du vent frais. Les secondes s'écoulent. Une minute passe. Je ne bouge toujours pas. L'idée de m'aventurer dans une grotte inconnue me fout la frousse. Mais visiblement il n'y a rien de dangereux devant moi. Si c'était le cas cela m'aurait déjà attaqué non ?
Prenant mon courage et ma torche à deux mains, je m'avance. Allumant le précieux cadeau du vieux, je souris un instant. Ça c'est de l'aventure ! Conteras-ton un jour mes combats et rencontre héroïques ?

Je fais quelques pas. J'ai rangé mon arc, il m’encombrerait plus qu'autres choses avec une torche dans l'autre main. Le tunnel est pile assez grand pour que je progresse sans problème. J'ai l'étrange impression de me faufiler dans le... d'un géant. C'est extrêmement gênant comme pensée, alors je ne pousse pas mon intelligente réflexion plus loin.
Des bruits se font entendre. Des petits bruits aigus qui me rappellent un instant ceux de petits oisillons. M'approcherai-je d'un nid de petits oiseaux inoffensifs ? Si c'est ça, je crois que je m'en voudrai toute ma vie d'aventurier d'avoir flipper comme ça à l'entrée... Mais enfin bon, l'aventure c'est aussi des mystères et de la peur, un peu de peur.
Je fais quelques mètres en plus. Les petits cris se renforcent et me paraissent un peu plus graves, un peu plus puissants. Les oisillons inoffensifs ne doivent pas être tout petits, si je comprends bien.

J'arrive, non pas au bout du rouleau, mais au bout du boyau. Une immense grotte me fait face. Immense, car je la lumière de ma torche, qui pourtant éclaire, n'arrive pas à me faire voir le bout de la cavité. Je suis alors accueilli comme il se doit. Des gros roucoulements et des cris me ramènent soudainement à l'inquiétante réalité.
Cinq créatures me font face. Des chevaux-oiseaux. Rien de plus étrange... Je n'ai jamais croisé de bestiole comme ça et j'imagine que c'est une spécialité du coin. Ils sont grands, gros, et tentent de me faire fuir à grand renfort de cris.

Je ne cède pas à la tentation de m'enfuir en courant. Ils n'ont pas l'air bien méchant, et puis si je tente de les attaquer tout de suite, à un contre cinq, je risque d'avoir du mal à m'en défaire aisément.
Je joue donc la carte de l'apaisement. Je recule d'un pas et d'un geste apaisant de la main, je tente une approche gentille :

« Calme. Paix. Je ne vous veut aucun mal... »

(422 mots)

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Hawke de la maison Zear'ël', Sindel, Chevalier du Chaos
Eva d'Arkheval, Semi-elfe, Enchanteresse


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