L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mer 23 Déc 2015 02:12 
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Localisation: Sur la planète Elysian
Le palais verdoyant

Le milicien, trop émerveillé par sa nouvelle consistance, ne lui adressa aucun regard pour lui répondre. Rétorquant simplement que « c'est normal », trop occupé à titiller sa peau bleutée pour y créer des petites vaguelettes. L'homme avait troqué son attitude sérieuse et impérieuse pour un comportement presque enfantin.

Le Sinari n'ajouta rien et s'éloigna en direction de ce qui semblait être la sortie, une brèche dans le mur où émanait la lumière du jour. Le milicien emboita le pas, apparemment tout excité d'être dans ce nouveau monde et murmura, sans décoller les yeux de ses expériences, qu'ils étaient dans les Crocs du Monde. Meraxès réfléchit à l'appellation tandis qu'ils gravissaient un talus menant à la sortie. Il laissa l'homme passer en premier, son livre sacré à la main et s'exposa enfin à la lumière du jour.

D'un premier regard circulaire, il comprit l'appellation les Crocs du Monde : une formidable chaîne de montagnes s'offrait à eux. Ils étaient sur le flanc d'un de ses géants, au milieu de vestiges d'une ancienne cité elle aussi dévorée par la végétation. Des pierres cyclopéennes gravées d'étranges hiéroglyphes sortaient du sol et quelques murs tenaient encore debout. L'abondante végétation recouvrait tout, mais le point de vue permettait d'apprécier l'immense vallée s'étendant en contrebas, entre deux remparts montagneux et verdoyants. Une rivière y serpentait entre les reliefs et la forêt. Plus lointains, au dessus des sommets visibles constituant l'autre versant de la vallée, d'autres pics, plus vertigineux encore, se teintaient du blanc immaculé des neiges éternelles.

Le Sinari s'agenouilla face au paysage et joignit les mains afin de psalmodier une prière tandis que le vent résonnait dans les feuillages. Meraxès restait bouche bée en admirant le paysage en compagnie du milicien, quand une silhouette sortit des fourrés. Il crut d’abord voir un homme, avant de s’alarmer sur son aspect monstrueux.

D'une haute stature, son anatomie humanoïde contrastait avec une peau d'un rouge vif. Il arborait une barbe noire et des cheveux de la même couleur coiffés en arrière. Mais sa caractéristique la plus marquante restait ses deux cornes d'ivoire trônant symétriquement sur son front. Le tout donnait une allure infernale, cette d'une engeance tout droit sortie des contes sordides.

Comme une douche froide, cette vision extirpa Meraxès de sa contemplation et il frappa fissa le bras du milicien pour l'alerter de la présence hostile. Le soldat resta mou, pas vraiment paniqué et se dirigea même à la rencontre de la chose. La bête s'arrêta face au Sinari plongé dans sa prière et haussa un sourcil en baissant les yeux pour s'étonner sa taille miniature.

Le priant effectua un vif geste de recul en découvrant son interlocuteur. Mais la bête se détourna aussitôt vers le milicien en l’appelant Vernon, d'un ton emprunté laissant croire qu'ils se connaissent... Meraxès accompagna les pas du milicien dont la mine était devenue sérieuse et grave. Le soldat s'abaissa ensuite en une brève révérence pour saluer la chose avec un :

« Altesse. »

Le nouveau venu le toisa d'une manière peu amicale et l'invita à repartir pour Yuimen, soulignant qu'ici s'arrête son devoir. Cela ne sembla guère au goût de Vernon, qui resta là, sans bouger, en le fixant avec insolence.

Meraxès resta coi, se demandant si cet individu était un roi. Depuis quand les rois se baladaient-ils sans leurs gens ? Dans des ruines perdus dans les montagnes ? Il relativisa rapidement... Comprenant qu'il s'agissait d'un nouveau monde, de nouveaux peuples et de nouvelles règles. Ainsi, il décida simplement de ne pas intervenir, il serait peu avisé, à peine arrivé en Elysian, de fâcher un roi d'une maladresse...

L'individu demanda si il s'était bien fait comprendre, l'impatience commençait à se dessiner sur son visage. Vernon répondit d'un ton nonchalant que, techniquement, il n'avait pas à lui donner d'ordres, car il ne faisait pas partie de sa hiérarchie. À ces mots, l'altesse s'embruma et s’avança pour venir le dominer de toute sa taille. Il lui intima qu'il ne s'agissait pas un ordre, mais d'un avertissement... En ajoutant qu'apparemment, il n'aurait pas le droit de venir ici, l'altesse aurait eu vent d'une histoire au sein de la milice.

Le milicien perdait de sa contenance. Il fallait dire qu'en plus de la carrure particulièrement imposante de cet homme écarlate, une aura écrasante émanait de sa personne. Meraxès le sentait lui aussi et restait figé, assistant à la scène avec un mélange de peur et d'excitation. C'était la première fois qu'il rencontrait une si redoutable entité...

L'expression du milicien était déconfite. Il finit donc par détaller la queue entre les jambes dans les ruines de leur arrivée. La créature le suivit du regard avec malveillance, avant de lâcher un petit rire moqueur à son égard.

Une fois Vernon éclipsé, il se tourna vers eux en affichant une mine plus sympathique et s'excusa de son manque de politesse. Il se présenta sous le nom de Malakbêl, avant de préciser qu'il est un Ekhi, un élémentaire de feu. Ceci expliquait son allure pour le moins déconcertante.

Malakbêl indiqua ensuite qu'il allait les mener jusqu'à la cité des Sylphes appartenant aux élémentaires de l'air. L'elfe supposa qu'Elysian était habité par des races élémentaires. Il s'imaginait des villes et des marchés aux allures de Tulorim, mais où chaque passant serait doté de cornes blanches et d'une peau rouge.

Coupant court à son imagination foisonnante, Meraxès s'inclina avec une délicatesse propre aux elfes et se fendit d'un sourire bienveillant.

« Ravis de vous rencontrer, je vous remercie pour votre dévouement. Je me nomme Meraxès, elfe et prédicateur de notre déesse Gaïa. Il est vrai que Vernon ne nous a pas abondé de détails, notre départ fut précipité. »

Il n'avait pas fini de parler que l'élémentaire s'éloignait déjà sur le petit chemin descendant. Malakbêl leur souhaita la bienvenue sur Elysian, ajoutant qu'il répondra à toutes leurs interrogations. Le Sinari se renseigna aussitôt sur leur destination, demandant si il y avait un temple de Rana, avant d’évoquer le but de leur mission, le drainage, Meraxès l'avait déjà oublié.

Attendant patiemment que l'homme rouge ait fini de parler, il prit ensuite la parole :

« Vernon vous nomma Altesse à notre arrivée, avez-vous une parenté royale ? Je suis d'ailleurs très curieux de découvrir les peuples d'Elysian. Sont-ils comme nous ? Je veux dire composés d'elfes, d'hommes ou de semi-hommes ; ou uniquement de vos semblables... d'élémentaires ? »



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1050 mots environ

Cage dorée

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Multi de : Daemon, Erastos
Thème de Meraxès

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Dernière édition par Meraxès le Mer 30 Déc 2015 23:46, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 27 Déc 2015 21:56 
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Crocs du Monde - Quelque part

    Malakbêl lança un regard amusé à Tartuffe en haussant un sourcil lorsqu’il manifesta son envie d’aller prier dans un temple de Rana.

    - Vous allez avoir le plus grand mal à trouver un Temple, ici, qui ne soit pas en ruines depuis fort, fort longtemps, dit-il, avant d’ajouter avec un grand sourire : En fait ce qui se rapprocherait le plus d’un dieu du vent serait la Reine des Sylphes. Ou l’Esprit du vent.

    Il reprit un semblant de sérieux pour conclure :

    - Les dieux d’Elysian son morts il y a bien longtemps et les vôtres n’ont aucune prise ici.

    Il se tourna directement vers Meraxès, comme si ses propos n’avaient rien de choquant, pour lui répondre :

    - Je suis bien le fils de mon père… Baalshamin, le roi des Ekhii. Vous apprendrez bien vite, je pense, que les Ekhii, les Golems et les Sylphes ont une vision bien à eux de la charge de dirigeant, aussi tous ces titres ont tendance à être surfait et nous préférons les laisser reposer dans un coin.

    Il poursuivit son exposé tout en les menant le long d’un chemin serpentant sur un plateau battu par les vents car dépourvu d’arbres.

    - Il y a sur Elysian des Elfes, des Hommes, des Lutins et quelques autres races, à commencer par les élémentaires. Nous sommes au nombre de cinq : les Ekhii pour le feu, les Aigails pour l’eau, les Sylphes pour le vent, les Golems pour la terre et les plantes et finalement les Ishtars pour la lumière et l’ombre.

    « Quant à ce que nous attendons de vous… Et bien, nous nous sommes rendus compte il y a quelques temps que les fluides d’Elysian étaient drainés, par une force qui nous est inconnue. Hors, nous sommes constitués de fluides, et cela risquerait de nous tuer, à terme. En détruisant tout Elysian au passage, car l’équilibre des fluides que nous maintenons serait rompu. Cependant les autres races, du fait de nos pouvoirs, nous considèrent avec méfiance, rendant impossible pour nous la tâche d’aller enquêter auprès des autres races et nous n’avons pas assez confiance dans les habitants de ces terres pour s’y rendre à notre place, car la discrétion est de mise et nous craignons la trahison. C’est là vous entrez en jeu. Votre mission, si vous l’acceptez, est de vous rendre dans les cités d’Elysian et d’enquêter là bas sur le drainage, afin d’en trouver la source.


Crocs du Monde - Jättivuori

    Alors que Baratume recule en signe d’apaisement, les cinq chevaux ailés s’agitent en poussant des cris, comme s’ils ne savaient que faire de cet homme qui a trouvé ainsi l’entrée de leur demeure.

    Un autre cri de faucon, puissant, perce les ténèbres derrière Baratume et il entend des bruits de sabot s’approcher, jusqu’à ce qu’une sixième créature fasse son entrée. Son plumage et ses poils sont grisés, presque argentés à la lueur des torches et parsemés de touches noires, comme un flanc de montagne escarpée qui demeurerait sous la neige. L’animal semble jeune, plus que les cinq autres qui lui font face, bien qu’il semble sorti de l’enfance.

    Il s’approche de Baratume sans crainte, majestueux. Jusqu’à ce qu’il entende une voix résonner dans son esprit…


[Baratume - xp : 0,5 (post), 2 (miaou) ;
Meraxès – xp : 1,5 (post), 0,5 (informations), 2 (miaou) ;
Tartuffe – xp : 2 (post), 0,5 (informations), 2 (miaou)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 28 Déc 2015 03:43 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Malakbêl me regarda d’un air amusé, haussant au passage l’un de ses sourcils avant de me rétorquer que j’éprouverais le plus grand mal à trouver un temple qui ne soit pas réduit à l’état de ruine… Déjà que ce monde m’apparaissait comme étrange… Voilà que j’apprenais que son peuple faisait fi des Dieux, préférant surement le conflit à la paix de l’âme… Il rajouta un petit mot à propos d’une reine des sylphes, communément appelé esprit du vent, mais ce n’était pas Rana…

Je n'éprouvais que de la peine pour ce monde qui comme le mien était déchiré par la guerre. Cette folie meurtrière touchait une majorité de peuple, bien que les hommes restent les plus prompt à guerroyer, le plus souvent pour des stupidités sans nom... Je me trouvais écœuré devant cette constatation morbide. Où que j'aille, et qu'elle que soit la forme revêtue, je rencontrais toujours le mal, la haine, la mort...

(Ah Rana quel gâchis… Combien de jeunes inconscients devront mourir avant d’apprendre ?)

Malakbêl ne s’arrêta pas là, continuant de discourir sur des faits qui dans sa bouche sonnaient comme anodins… Ici les Dieux étaient…Morts ? Inconcevable… Pourtant il n’avait aucune raison de me mentir. Les Dieux pouvaient mourir ? N’étaient-ils pas nos bergers, ceux qui brillaient par leur sagesse, leur intelligence ? Ne devaient-ils pas arpenter sans fin les sentiers de la vie, nous offrant une main secourable au besoin… Il m'était intolérable de percevoir Rana et les autres déités comme des éléments mortels ou impuissants... Toute ma conception de la vie s'effondrerait céans, comme un vulgaire château de carte.

Je me sentais tout chose, mon corps était en proie à des tremblements incontrôlables. Dans ma tête se théâtralisait le conflit entre ma foi aveugle envers Rana, et l’autre penchant, celui de la méfiance, du doute et de la peur. J’étais écartelé entre ces deux pensées qui ne pouvaient réellement s’accommoder de leurs présences mutuelles. Ma foi me hélait de ne prêter attention aux inepties prononcé par ce malandrin qui devait se complaire dans sa bassesse. Mes doutes quant à eux me susurraient d’écouter, de comprendre…

J’étais déjà dans un état psychologique peu enviable que Malakbêl m’acheva littéralement en m’indiquant que Rana ainsi que les autres dieux n’avaient aucune emprise ici-bas… Non ce n’était pas possible… Cela ne pouvait être vrai… Il devait y avoir une explication. Il avait bien parlé d’un esprit du vent, surement Rana avait-elle été nommée ainsi par les habitants de ce monde. Cette idée me rassura, m’aida à reprendre un peu le contrôle. Une autre idée me parcourra succinctement… Si je pouvais rencontrer cet esprit, s’il était bien ma Rana…

Une joie sans pareille m’envahissait alors, j’étais le plus heureux des Sinaris ! Moi, humble croyant, avait l’opportunité d'approcher Rana en personne… Que d’honneur pour moi, un bonheur indescriptible était à ma portée… Il me suffisait de patienter. L’une des qualités que Rana avait cherché à m’enseigner lors de mon bref séjour en prison.

(Ah Rana ! Comment pourrais-je te remercier de m’avoir mené jusqu’à toi…)

J'entendis alors l'elfe prononcer d'un ton désinvolte qu'il savait que la lumière de Gaïa les guiderait toujours. Ce petit être bouffi d'arrogance pensait sa foi plus pure que la mienne. Mais qu'était la foi sans le doute pour la remettre en question ? Ce n'était surement pas ce jeune elfe qui allait m'apprendre la vie, non ce serait le contraire ! Il était grand temps que ma sagesse défriche les mauvaises pensées qui le gangrenaient.

Sur ces entrefaites Malbabêl reporta son attention sur Meraxès, lui expliquant qu’il était le dauphin, fils de Baalshamin, roi des Ekhii. Il termina en précisant que selon le peuple, les titres n’avaient pas la même valeur et de ce fait, n’était guère utilisé, généralement remisé au placard.

Nous continuâmes d’avancer à travers le sentier, qui exempt d’arbres était violemment battu par le vent. L’herbe s’écrasait devant sa souveraineté, je le sentais me parcourir, m’envelopper d’une douce étreinte avant de continuer sa route infatigablement, rapidement succédé par d’autres bourrasques.

Avec ma récente métamorphose je me sentais en parfaite harmonie avec cet élément. Et qu’importe les dires de Malakbêl, Rana ne pouvait laisser un monde voguer sans qu’elle ne le guide, dusse être de loin. Je sentais sa présence partout autour de moi, son souffle qui permettait à la semence des plantes de se répandre, de faire naître la vie, de perpétuer ce cycle infini… J’en avais les larmes aux yeux. Par ma naissance je faisais partie de ce tout. Par ma naissance j’étais au même titre que tous les autres un élément de la vie. J’étais la vie, nous l’étions tous. Et si je l’incarnais, j’étais aussi l’infini. J'avais pleinement conscience de n'être qu'un grain de poussière dans un désert dantesque. Pourtant oh combien cette idée se révélait réconfortante... Je n'étais et ne serais jamais seul, nous, humbles grains formions un amas compact qui jamais ne se briserait. Des fragments de paysage pointaient à la surface de ma mémoire, ils m'apparaissaient comme autant de joie. Dans ma tête défilaient les montagnes bornant l'horizon, toujours majestueuses et intangibles. Les champs de blé revêtus d'une robe dorée, scintillant au soleil, les prairies à la toison verdoyante... J'étais ces paysages, je faisais partie de la naissance de ce monde. Cet aboutissement de pensée était réconfortant, je ne devais en aucun cas perdre courage, ni ma foi. Elle devait rester immuable, me protégeant comme le ferait le barrage. Les vagues furieuses auront beau s'échiner à s'abattre dessus avec violence, rien n'y fera. Le mur restera là, bienveillant.

Je ressentais les choses qui m’entouraient différemment, les percevaient avec plus de discernement. Ce pauvre Malakbêl n’était qu’un agneau égaré, et bien qu’en lui se cachait un loup capable de vous arracher la gorge d’un geste, je n’arrivais plus à éprouver pour lui que de la peine, voir de la pitié. Il ne comprenait même pas qu’il passait à côté de la vie, qu’il ne faisait que la survoler en dépit de tout bon sens… Mais je n’oubliais pas cette part animale qui l’habitait, s’il venait à mal prendre mes propos, j’avais plus de chance de finir dans un fossé, oublié de tous, qu’autre chose…

(Ah Rana, guide ton fervent serviteur, permet lui de trouver les mots justes.)

J’allais parler quand Malakbêl reprit le fil de ses explications. Il nous déclama les différentes races peuplant Elysian, la plupart se retrouvait également dans mon monde, pour ne citer que les elfes, les lutins et les hommes. Mais il alla plus loin, évoquant les élémentaires, au nombre de cinq à travers ce monde. Chacun représentant un élément naturel : les Ekhii dominaient le feu , les Aigails en appelaient à l'eau, les heureux Sylphes et leurs maîtrises du vent, les Golems dotés du pouvoir lié à la terre et aux végétaux et pour finir les Ishtars maîtres de l'ombre et de la lumière.

Pour terminer il nous donna un os à ronger, nous expliquant les tenants et aboutissants de cette triste affaire de drainage. Une force tapie dans l’ombre pompait les précieux fluides, les élémentaires étant en grande partie constitué du dit fluide pouvait donc succomber.

Cela était un problème d’envergure, il devenait capital pour la sauvegarde de plusieurs peuplades de parvenir à démasquer et neutraliser le coupable, ou plus probablement les coupables. Peut-être était-ce des groupuscules mécontents du système de gouvernance actuelle, ou alors un châtiment divin… Il ne fallait aucunement écarter cette option, spécifiquement pour un monde perverti et aveugle devant la sainte lumière de Rana, de sa sagesse… Pourtant il n’y avait pas à tergiverser, d’après Malakbêl, c’était l’équilibre de tout Elysian qui se révélait être en péril, car les élémentaires jouaient un rôle indispensable à la stabilité de ce monde.

Mais là encore les sentiments venaient, défiant toute logique, entraver la survie d’un monde tout entier… Les différentes races ne se faisant pas suffisamment confiance ne collaboraient pas, et la confiance n’était pas de mise concernant les habitants de ces terres. Voilà pourquoi il avait fait appel à des intervenants extérieurs, nous ne susciterons pas autant de méfiance.

Tout ceci était dur à avaler, je sentais le poids des responsabilités peser sur mes épaules… Mais je n’étais pas seul ! Rana allait me guider, m’aider à y voir clair. Je ne devais en aucun cas être gagné par le découragement, même au vu de l’ampleur de la tâche.

Je regardais Malakbêl et lui annonça cérémonieusement :

« Altesse, mes oreilles et mes yeux sont à votre service. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider, peu me chaut l’or, la reconnaissance, ou la notoriété, il m’incombe de vous porter une main secourable. Voilà tout ce qui importe. »

J’esquissais une rapide révérence pour finir, soit dit en passant parfaitement exécutée, aboutissement de nombreuses années d’entraînements dans des soirées nobles. Après quoi nous continuâmes de marcher le long du chemin. L'elfe se mit à chantonner un chant religieux de Gaïa, le plus connu de tous bien entendu. Je l'avais moi-même interprété avec ma troupe lors d'une fête religieuse organisée par des fidèles de Gaïa lors d'une chaude soirée d'été... Ces souvenirs m'emplissaient de joie, je revoyais les visages éclairés par le bonheur quand nous entamions la douce mélodie, rapidement agrémentée par des voix d'anges. Mes camarades qui s'unissait dans l'amour de l'art, de cette beauté qui transcendait les peuples, les religions. J'entendais distinctement la musique, le rythme me revenait peu à peu. Là ! Mon solo était arrivé, j'étais accompagné d'Imalia, celle dont la voix portait le plus, s'évadait presque dans les airs... Je sortis ma flûte forestière et commença à jouer de concert avec Meraxès.

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1603 mots

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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


Dernière édition par Tartuffe le Jeu 31 Déc 2015 00:45, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 28 Déc 2015 15:31 
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Localisation: Quête 32 : Elysian | À la recherche des Hypogriffes perdus
Visiblement cela ne fait pas grand chose aux étranges équidés qui semblent vouloir me faire barrage. Le combat ne doit pas faire partie de leurs instincts, puisque je suis encore en vie. Un cri retentit. Magnifique, puissant, il me donne en quelques secondes des frissons d'admiration. Le bruit de sabot caractéristique de ces étranges créatures se fait entendre derrière moi. Un autre vient.

Je me retourne doucement, calme et serein. À la lumière de la torche offerte par le vieux, son plumage diffère légèrement de ceux des autres. Argent, parsemé de taches noires. Neige et charbon. La jeunesse semble couler dans les veines du nouveau venu. La jeunesse, et pas l'immaturité.

Alors qu'il s'approche de moi avec un calme olympien, une voix me cloue sur place. Elle n'est pas "physique" mais semble s'exprimer directement à mon esprit.

(Bonjour à toi, l'humain)

Je lui réponds dans la foulée, troublé et maladroit.

« C'est quoi ce bazar..? Enfin d’où.. Comment tu as fait pour me parler ? »

Les secondes passent. Il ne semble rien trouver à répondre, et me regarde, les yeux brillants et vifs. Puis mon esprit semble enfin se mettre en marche et je fais le lien avec le faucon du vieux. Ils arrivaient à se comprendre, avec Ser. Et une sorte de lien existait entre eux. Le Vent m'avait murmuré un dernier mot, à mon départ. "Deux âmes liées par l'espace et le temps...". Voici donc la deuxième âme, la première étant la mienne.
Ainsi, voici donc mon compagnon de route, d'aventure, et de combat. Mon compagnon à moi. Mon frère, mon camarade. Pas ma femme, mais presque.
La nouvelle me réjouit au plus haut point et un grand sourire s'étire sur mon visage.
Je ne serais complet qu'après avoir traversé une tâche ici, m'avait dit Terhenetar. Je ne sais pas de quoi il s'agit vraiment, mais une chose est sûre, je devais rencontrer cet animal. Que dis-je ? L'horreur me saisit quelques secondes. Je ne devrai pas parler de mon égal comme ceci.

Je me ressaisis et dans un élan de concentration, j'essaie de m'adresser à lui comme il s'est adressé à moi, directement dans son esprit.

(Salut, heu...)

Je ne connais pas son prénom. Le début de la conversation est laborieux mais je garde le sourire, trop content d'avoir l'opportunité d'avoir un compagnon. Ce dernier fait un petit mouvement de tête, signifiant sans nul doute que mon message est bien passé et que je peux continuer.

(Je suis Baratume Vorn. Je suis un aventurier venu sur Elysian afin d'essayer de sauver ce monde et ses habitants d'un étrange drainage de fluide magique. Le Vent semble avoir saisi mon nom en ces lieux. Et voilà que nous nous rencontrons. Je crois que cet événement était fixé depuis bien longtemps, je suis content de te rencontrer. Tu es ?)

(Rivä, pour te servir. Un Hypogriffe. Tu n'en as peut-être jamais croisé. Voici donc comment nous sommes, moi et mes confrères.)

(Pour me servir ? Quelle drôle d'idée ! Je te propose une autre vie, Rivä. Une vie d'aventure, de défis et de danger. Enfin, il n'y en a pas tout le temps, hein. Le vieux qui m'a fait venir ici, à lui aussi un compagnon. C'est un faucon nommé Ser.
Ainsi, je crois que nous sommes faits pour vivre comme eux, à deux.)


(Je dois avouer que le fait que tu repartes sans moi serait plutôt ennuyant... Ce n'est pas tout les jours que l'on croise un humain qui nous comprenne et qui est susceptible de devenir un bon maître.)

(Alors ? Acceptes-tu ma proposition ? Je te promets que je ferai tout pour que tu aies une vie similaire à moi en tout temps. Nous serons unis dans le bonheur, autant si ce n'est plus, dans les malheurs.)

(Allons, alors. J'accepte avec grand plaisir. Je ne suis pas fait pour rester dans ces montagnes.

Tu as mentionné un vieil homme. Allons le retrouver et reprenons le cours de ton aventure. Tu me donneras les détails au fur et à mesure, pas la peine de me faire un résumé assommant maintenant.)


J'aime sa façon de pensée. Je pense que nous allons bien nous entendre. Après tout, nous sommes faits pour cela.
C'est donc tout sourire que je quitte la grotte, laissant les autres hypogriffes et m'en allant avec l'un des leurs. Rivä me suit, dans un bruit de sabots des plus agréables.
Une fois à l'entrée du petit tunnel, j'éteins et je range la torche dans mon sac. Je regarde ensuite la paroi et me sens soudainement rougir. Cela va être un enfer pour remonter...

(Je ne t'ai pas précisé. Les ailes que nous avons, nous les hyppogriffes, servent à quelque chose, pas comme les poules.)

Je me tourne vers lui et écarquille les yeux. Un animal volant. J'aurai dû m'en douter. Il faut dire que les nouvelles précédentes m'ont fait oubliées tout le reste, bon sens compris.
Me voilà donc avec un compagnon, qui en plus peut me permettre de voyager librement.

Je m'approche de lui. Je n'ai pas de selle, mais je me promets d'essayer de trouver un moyen pour rendre les voyages sur son dos plus agréable pour lui comme pour moi.
Je sais monter à cheval. J'imagine que c'est la même chose pour les hyppogriffes. À la nuance près que là je n'ai pas à me soucier des mouvements, ayant un lien avec l'animal. Je n'aurai donc qu'à lui indiquer les grandes directions.
Je monte donc sur son dos. Je me sens soudainement grandi, puissant, et nouveau.

(Essayons de remonter en haut. Ne vas pas trop vite et prends bien en compte que je n'ai pas beaucoup de prise.)

J'espère que ça va le faire.

(951 mots)

_________________


Multi de :
Hawke de la maison Zear'ël', Sindel, Chevalier du Chaos
Eva d'Arkheval, Semi-elfe, Enchanteresse


Dernière édition par Baratume le Sam 2 Jan 2016 12:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mer 30 Déc 2015 23:44 
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Les Crocs du Monde

Malakbêl fit une révélation surprenante, les dieux d'Elysian dateraient de temps immémoriaux et ne seraient plus, en d'autres termes : morts. Meraxès resta songeur suite à cette information, les divinités seraient mortelles ? Un monde sans le contrôle des dieux, un monde livré à lui même... Toujours selon l'homme rouge, ce qui se rapprocherait le plus des dieux sur ce monde serait des Grands Esprits.

Ces nouvelles perspectives déclenchaient quelque chose chez Meraxès, ayant vécu toute sa vie dans une communauté religieuse, fervents prédicateurs de Gaïa, il vivait selon des règles imposées par la déesse avec un quotidien réglé comme une horloge. Passer d'un monde de cérémonies à un monde athée lui offrait un sentiment de liberté inégalé. Comme un petit oiseau s'échappant de sa cage dorée dans laquelle il fut à jamais emprisonné.

Devant lui s'étendait l'immensité montagneuse, son nouveau terrain de jeu. Ici, il pourra enfin être lui même. Alors qu'il jubilait intérieurement, le Sinari semblait traumatiser par la nouvelle. Un monde sans dieux, répétait-il à lui même, incapable de concevoir cette idée. Néanmoins, après quelques secondes sa gaieté habituelle reprit le dessus, on ne sait comment. L'elfe fut interloqué mais ne le questionna pas, de peur de révéler la maigreur de sa ferveur religieuse. Après tout, Meraxès était un religieux, ce petit homme n'était qu'un musicien de rue, rien de plus. Pourtant, il n'avait que Rana à la bouche et à toute les sauces, complètement obnubilé, à faire passer Meraxès pour un piètre croyant. Pas question de perdre sa couverture, le religieux c'était son rôle !

« Pour ma part, je suis certains que la lumière de Gaïa nous guide, dans ce monde et tous les autres. » émit-il assez clairement pour être entendu du Sinari.

L'Ekhi répondit ensuite à ses questions. Il expliqua qu'il était le fils de son père, sublime révélation songea Meraxès, mais de pas n'importe quel daron, un roi du nom de Baalshamin, seigneur des Ekhi. Selon lui les élémentaires posséderaient une vision particulière de la charge de dirigeant, car ils ne donneraient pas de réelle importance aux titres. Meraxès réfléchit, se disant que l'harmonie doit régner dans leur société et que ses élémentaires devaient être dotés d'une grande sagesse. Autant ne pas essayer de les tromper, nota-t-il dans son esprit. Cette bienpensance lui évoqua sa ville natale et les mœurs des elfes blancs... Sa nuque tressaillit.

Malakbêl continua ses explications de guide touristique interstellaire. Elysian serait aussi foulé par des hommes, des elfes, des lutins et encore d'autres races. Cependant, il insista sur les types d'élémentaires au nombre de cinq : les Ekhii pour le feu, les Aigails pour l'eau, les Sylphes pour le vent, les Golems pour la terre et enfin les Ishtars pour l'ombre et la lumière. Meraxès tenta d'imaginer l'apparence de chacun, d'hommes ailés pour les Sylphes, de gros tas de pierres aux fasciés humains, etc.

Le cornu entra enfin dans le vif du sujet, le fluide d'Elysian serait drainé par des entités inconnues et cela mettrait en danger l’existence des élémentaires constitués de fluide, ainsi que le monde lui même... Son ton était grave et sa préoccupation manifeste. Malheureusement, les autres races n'auraient pas confiance envers les élémentaires, craignant leurs pouvoirs, elles ne se mêleraient pas. Ainsi les aventuriers de Yuimen entreraient en jeu, leur mission serait de s'infiltrer parmi les races communes et découvrir la source du mal.

Le guérisseur réfléchit deux secondes et se dit que ce n'était pas gagné d'avance. À moins que les habitants de ce monde ne soient tous affectés par les bizarreries physiques dont ils avaient été victimes à leur arrivée, un elfe-luciole n'aurait rien de crédible si les gens du coin fussent effrayés par les élémentaires. Briller de mille feux et enquêter incognito lui semblaient deux notions incompatibles.

Néanmoins, il ne partagea pas ses doutes, se disant qu'Elysian dissimule encore bien des surprises.

« Nous comprenons vos inquiétudes et tacherons de vous apporter toute l'aide nécessaire, altesse. »

Suite à cela, ils continuèrent leur route en descendant le flanc de la montagne. Avant que le Sinari n'ouvrit la bouche pour encore rabâcher sa Rana, Meraxès entreprit de chanter un chant religieux pour insister sur sa ferveur et son rôle, trop inquiet de se le faire siffler par ce troubadour en surpoids.


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710 mots

Les tours albâtre

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 2 Jan 2016 17:40 
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Crocs du Monde – Jättivuori

    Rivä prit son élan et s’éleva dans les airs, faisant voltiger son compagnon dans le vent. Il fut bientôt rejoint de Ser, le faucon du vieil homme, qui vola à leurs côté en poussant un cri majestueux auquel d’autres hippogriffes firent écho. Rapidement, ce fut comme si un concerto de cris majestueux emplissait l’air, célébrant l’unification de deux êtres.

    Petit à petit les hippogriffes se séparèrent, laissant Rivä, Baratume et Ser rejoindre le vieillard emmitouflé sur le bord de la falaise.

    - C’est pas trop tôt, les accueillit-t-il. Allez, suivez-moi.

    Il avait en effet le bout du nez tout rouge et ses sourcils s’ornaient d’une fine pellicule d’eau. Il les ramena jusqu’à sa tour et les fit entrer dedans, non sans un :

    - La grosse bête, fais attention où tu mets tes grosses pattes, va pas me casser quelque chose.

    Ils se retrouvèrent ainsi tous les quatre dans sa tour, un peu à l’étroit car la salle n’était assurément pas faite pour accueillir un hippogriffe. Le vieil homme leur fit du thé et plaça quelque chose à grignoter sur la table et s’assit devant Baratume pour finalement parler.

    - Tu es ce que l’on appelle un coureur des plaines, un être lié à un autre, en l’occurrence ce canasson. Vous êtes des frères d’âmes, deux êtres égaux en tout et partageant le même esprit. C’est un lien très rare et très étrange. Il se créé parfois sans que l’on ne sache réellement pourquoi.

    Il marqua un petit temps de pause. Il n’avait jamais été aussi sérieux et Ser vint se placer sur son épaule, comme pour confirmer ses dires.

    - Vous devrez prendre soin l’un de l’autre, en tout temps et en toutes situations, vous êtes chacun le gardien de votre compagnon, dans le bien comme dans l’adversité. Sachez que ce lien si privilégié s’accompagne parfois de contraintes, car vous ne pourrez toujours être proches l’un de l’autre.

    Il fut une nouvelle pause, regardant Baratume droit dans les yeux.

    - Ta tâche, gamin, t’emmènera par-delà ces terres, par-delà la mer de Saphir et sache que les hippogriffes, s’ils existent apportés par certains rares aventuriers, ne sont pas monnaie courante dans les royaumes que tu visiteras et cette créature ne sera jamais sans attirer l’attention. Il vous sera parfois nécessaire de vous séparer, mais votre lien restera toujours vivace.


Crocs du Monde – Quelque part


    Malakbêl haussa un sourcil à la déclaration de Tartuffe et lui répliqua avec un petit sourire :

    - C’est bien dommage, je crois qu’il était prévu de vous donner une bourse de pièces sonnantes et trébuchantes, pour l’accomplissement de cette mission… Mais je vous remercie de votre engouement et je ne puis que l’apprécier.

    Quant à la déclaration de Méraxès, il leva les yeux au ciel.

    - Le soleil est pratique pour avancer, ça c’est certain, par contre de là à ce que ce soit votre déesse… Elle n’a pas le bras assez long, je le crains. Enfin, je vous laisse vos superstitions.

    Il haussa de nouveau les épaules et poursuivit le chemin. Ce dernier se rétrécissait et devenait peu propice à tout déplacement de concert, aussi les trois personnages se mirent en file indienne. Ils marchèrent ainsi par monts et par vaux durant quelques heures, jusqu’à ce que finalement ils arrivent dans une petite gorge, étroite, au bout de laquelle ils débouchèrent une un spectacle insoupçonné. La lumière montagnarde illuminait un lac de reflets opalins duquel s’envolèrent une nuée d’oiseau. Sur l’une des rives s’élevait un escarpement surmonté d’une blanche cité aux fières tours qui s’élevaient, s’achevant en flèches qui tutoyaient les cieux. Si sa taille était modeste, elle n’en était pas moins étonnante, tant par son emplacement que par sa beauté.

    Image


    - Voici Ilmatar, fief d’Aaria’Weïla, Reine des Sylphes et des Vents, déclara Malakbêl.


[Baratume - xp : 1,5 (post), 0,5 (rencontre avec Rivä) ;
Meraxès – xp : 1 (post) ;
Tartuffe – xp : 2,5 (post)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 2 Jan 2016 22:32 
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Localisation: Quête 32 : Elysian | À la recherche des Hypogriffes perdus
J'y suis arrivé. Me voilà dans les airs, sur le dos de Rivä. La joie et l'adrénaline m'envahissent quelques secondes. Le vent fouette violemment mon visage et je me penche légèrement plus en avant pour bénéficier de l'aérodynamisme de mon compagnon. Ser, le faucon qui parle, ne tarde pas à nous rejoindre dans les airs. Et c'est à son cri majestueux que j'entends tous ceux des autres hypogriffes. Les compères de Rivä semblent nous offrir un cadeau d'aurevoir et volent quelques instants à nos côtés. Le spectacle est magnifique, et il restera sûrement bien longtemps dans mon esprit.

Puis nous nous retrouvons devant le vieillard, qui nous attend patiemment, au bord de sa falaise gelée. Il énoncé le temps passé par un "c'est pas trop tôt" et nous demande de le suivre.
Je descends de Rivä. Ce n'est pas une bête de foire ou une simple monture.
Le vieux nous fait rentrer tranquillement dans sa grande tour. Il a le nez tout rouge et les poils du visage un peu gelés. J'espère que je ne l'ai pas trop fait attendre, je m'en voudrai. Il ne faut jamais laisser refroidir un vieux aussi longtemps, normalement. Quoi qu'il en soit, dès l'entrée de Rivä chez lui, il le met en garde contre ses gros sabots. Il a peur qu'il lui casse quelque chose. Moi je suis confiant, je suis certain que l'hyppogriffe peut se montrer agile et gracieux, même sur terre.

À quatre dans la petite salle chauffée, nous manquons un peu de place, mais ce n'est pas non plus très gênant. Le vieillard met quelques trucs à manger sur la petite table, et une fois assis devant moi, commence à me parler. Je l'écoute, les yeux et les oreilles grandes ouvertes.

Ainsi, je suis un coureur des plaines. Et je partage un lien unique avec mon compagnon, Rivä. Nous partageons, en réalité, le même esprit. Je souris légèrement. Me voilà donc complet, comme dirait l'Esprit du Vent.
Le vieux, plus sérieux et âgé que jamais, continue de me parler. Il souligne bien le fait que nous devons prendre soin de l'autre, entre compagnons. Il me met en garde sur la contrainte de ce lien. Nous ne pouvons en effet pas toujours être réunis, Rivä et moi.
J'hoche lentement la tête, écoutant la suite de son discours.
Il m'indique que ma quête se déroulera au-delà d'une mer de Saphir. Les hyppogriffes sont très rares, là-bas. Ainsi, ce n'est pas une bonne idée que Rivä se montre à tout vas. Le vieux nous indique quand même que même séparés, le lien persistera.

Me voilà donc avec un compagnon, et une sorte de magie consistant en un lien avec ce compagnon. Si j'avais su cela... C'est juste exceptionnel, comme truc !

« Très bien. Je veillerai à faire attention pour Rivä, et les gens.

Au sujet de la quête, qu'en est-il réellement ? J'ai ouï dire qu'il y avait une histoire de drainage, et qu'il en découlait un danger au niveau de certains peuples.
Mais je n'ai pas beaucoup d'informations. Et les autres aventuriers sont sûrement loin devant, tant au niveau information qu'au niveau géographique...

Pouvez-vous m'aider encore, à propos de tout ça ? »


J'attends patiemment qu'il me réponde. Je suis content. Content de voir que je deviens enfin un vrai aventurier digne de ce nom.

(553 mots)

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 3 Jan 2016 21:24 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Malakbêl ne sut réprimer un petit sourire qui éclaira fugacement son visage quant à ma déclaration. M’annonçant qu’une bourse bien garnie nous était destinés mais il se montra ravi de voir mon enthousiasme. Même en entendant ces mots je me savais droit dans mes bottes. Ce n’était pas juste pour donner la meilleure impression possible de mon humble personne que j’avais exprimé ce désir d’aider sans contrepartie aucune. Rana m’avait guidé jusqu’ici, et ce n’était clairement pas pour m’enrichir. J’étais son pantin, l’être qui insufflé par sa sagesse se devait d’agir en son nom.

Malakbêl se tourna ensuite vers Meraxès et d’un ton las lui rétorqua que Gaïa n’avait rien à voir avec cet astre divin qu’était le soleil. Je tiquai à ces mots, mais même s’il était impie, il était nécessaire de le sauver, de les sauver, tous autant qu’ils étaient. Ces pauvres hères méritaient la vie quoi qu’il advienne. Qui hormis les Dieux eux-mêmes pouvaient se targuer d’avoir la sagesse nécessaire à prendre pareil choix…
Sur quoi, nous continuâmes de longer le chemin terreux, tandis que le soleil nous abreuvait de sa divine lumière et nous réchauffait les membres. Je me sentais si léger en marchant, comme si mes pieds ne foulaient que fugitivement le sol. J’entendais derrière moi les pas lourds de Meraxès qui faisaient crisser la terre, la souillait de sa brutalité. Comme s’il venait en conquérant, si sûr de lui... Peut-être trop.

Quelques arbres dont la frondaison s’animait grâce au vent nous offrait leurs pénombres, exhibant leurs feuilles teintés d’or et d’émeraude. Le sentier se réduisit finalement à une fine route, nous obligeant à cheminer les unes derrière les autres. Pendant de longues heures nous marchâmes sans discontinuer, l’air charriait des odeurs forestières et les piaillements d’oiseaux saluant le jour nouveau.

Nous fûmes bientôt arrivés au niveau d’un goulot d’étranglement naturel. Les parois de roches s’élevaient, nous dominant entièrement. Des fissures les serpentaient, je pus apercevoir des trainées de fourmis noirs en sortir et y entrer avec une efficacité militaire. Ces animaux, sans doute privé de conscience n’agissait que dans un seul but, aider leur communauté. Si les hommes pouvaient ne serait-ce que s’en inspirer ça ne leur ferait pas de mal… Mais à quoi bon rêver à quelque chose qui n’arriverait jamais ? Ces barbares ne vivaient que par le sang, pour le sang. J’essayais de ne pas trop ruminer ces pensées qui à coup sûr me mettrait d’humeur maussade.

Après quelques minutes nous débouchâmes sur une plaine dont le panorama me laissa rêveur… Une vaste étendue d’eau s’étalait devant moi, sa surface miroitant au soleil était secouée par quelques frémissements. Sans doute les poissons étaient nombreux ici-bas, ce lac devait receler d’innombrables vies, d’histoires aussi. De la berge s’envola une flopée d’oiseaux. Ils s’étaient probablement rassasiés et s’envolait maintenant vers la voute céleste, parcourant le firmament inlassablement, jouissant de cette liberté propre aux élus des cieux. De ma position je pouvais discerner une multitude de couleur, la plupart des volatiles étaient enveloppés d’une robe brune mais certains se démarquaient de par leurs plumages écarlates ou céruléens.

« Ah Rana… Que tout ceci est beau, si déroutant… »


Je tapais ensuite sur le bras de Meraxès afin d’attirer son attention et d’un ton courtois lui déclama :

« Vous m’avez sembler mal prendre la remarque de Malakbêl, j’espère qu’il n’en est rien. Vous savez, il y a toujours différentes façons de voir et de prendre les choses. Comme dit si bien le proverbe familial, l’averse du lendemain n’arrête pas le pèlerin. »

Sur l’une des rives se distinguait un escarpement rocheux sur lequel était juché une cité tout de blanc vêtue. Ses tours lançaient un défi au ciel, s’élevant si haut… Tels les gardiens tutélaires, elles bornaient l’horizon, régnaient sans partage sur les hauteurs. Leurs pics fendaient comme la proue d’un navire les nuages qui trop impétueux s’approchaient sans crainte.

Malakbêl nous expliqua qu’ici siégeait Aaria’Weïla, reine des Sylphes et des vents. Cette cité se faisait appelé Ilmatar et était son fief. Bien que je trouvais un peu orgueilleux d’élever si haut les tours, la peuplade qui jouissait de la pérennité offerte par cette cité devait être avenante. Après tout si je pouvais trouver des défauts, des qualités il y avait également. Le blanc avait toujours été associé à la lumière, la bonté et même la sagesse. Sans ajouter qu’elle était tout bonnement magnifique… Je ne pouvais me mentir à moi-même. Puis l’important était de se forger un avis par soi-même, je devais attendre, observer, écouter avant de me décider.

Je tournais alors la tête vers Malakbêl et lui demanda :

« Altesse, bien que vous ne soyez originaire d’Ilmatar, que pourriez-vous me dire sur elle, son peuple, ses croyances ? Et allez-vous nous laisser là-bas ou continuerons-nous encore un peu notre chemin en votre compagnie ? »

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804 mots.

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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mar 5 Jan 2016 00:25 
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Les deux aventuriers évoluèrent en file indienne guidés par Malakbêl l'homme rouge sur les sentiers sinueux et vertigineux des Crocs du Monde. À cette altitude le paysage était escarpé, constitué de parois rocheuses presque verticales ponctuées çà et là d'arbres ancrés dans le granite. Le cornu ouvrait la marche, suivi de près par Tartuffe le Sinari. Meraxès avançait prudemment, les pierres se dérobaient sous ses pieds avant de rebondir et disparaître dans le gouffre. Il s'osait pas suivre la chute du regard, on distinguait encore vallée verdoyante en contrebas et la hauteur considérable l'apeurait vraiment.

« Par Gaïa. » murmurait-il.

Il crut entendre le cornu soupirer, surement lassé des évocations incessantes de déesse. Pour un habitant d'un monde sans dieux, supporter les caquètements de ces deux grenouilles de bénitier devait être exaspérant. Il avait d’ailleurs qualifié l'espérance (intérieurement mensongère) du guérisseur de superstition, soutenant que Gaïa n'avait pas le bras assez long pour être influente en Elysian. La réplique n'eut aucun effet sur Meraxès du fait de son absence totale de foi sincère. Néanmoins, l'elfe préférait persister dans son rôle de religieux au risque d'agacer l'élémentaire, persuadé que cette étiquette le servira à l'avenir. Car il le savait pertinemment : le pouvoir de la religion est grand, les âmes habiles peuvent aisément asservir les plus faibles.

La piste sillonnait entre les parois rocheuses, traversant la chaîne de montagnes en descendant. Ils ne croisèrent aucune trace de civilisation depuis leur départ des ruines à l'exception du petit chemin primitif qu'ils empruntaient. Les falaises abruptes se rapprochèrent pour former une gorge étroite, permettant le passage d'une seule personne. Ils conservèrent la même formation et après quelque temps à se glisser dans ce couloir forgé par l'érosion, la sortie se présenta sous la forme d'une brèche lumineuse.

Ils s'extirpèrent du cœur de la montagne, plissant les yeux éblouis par lumière de l'astre retrouvé et leur souffle se coupa en découvrant la perspective merveilleuse s'offrant à eux. Un lac scintillait de mille feux, renvoyant l'image inversée des montagnes, du ciel et d'une magistrale cité aux murs blancs immaculés. Une vaste étendue d'herbe les séparait des rivages desquel des nuées d'oiseaux s'élevaient comme un seul corps. La sublime cité était érigée au sommet d'un mont qui paraissait sortir dudit lac. Les tours albâtre se dispersaient sur les cimes et les hauteurs, chacune d'elles s'achevait en flèche tutoyant les nuages. La citadelle n'impressionnait pas du fait de ses proportions, mais pour sa splendeur et son emplacement arrogant.

« Voici Ilmatar, fief d'Aaria 'Weïla, reine des Sylphes et des vent. » présenta Malakbêl d'un ton solennel.

Meraxès restait bouche bée, littéralement soufflé par la beauté de ce paysage. Néanmoins, son ébahissement se mua rapidement en agacement quand le clochard musicien rabattit encore sa Rana déesse de la sagesse du vent et des coquelicots. L'envie de lui briser le cou le titilla quand la victime de ses désirs lui tapota le bras.

« Vous m’avez semblé mal prendre la remarque de Malakbêl, j’espère qu’il n’en est rien. Vous savez, il y a toujours différentes façons de voir et de prendre les choses. Comme dit si bien le proverbe familial, l’averse du lendemain n’arrête pas le pèlerin. »

Ses rouflaquettes se mouvaient sous ses paroles en de petits effluves de fumés, du fait de sa malédiction d'arrivée en Elysian affiliée à l'élément venteux. Le guérisseur rengaina aussitôt ses pensées turpide pour une attention pleine de compassion.

« Sage famille que la vôtre, l'espoir est religion et nous prions à chaque instant pour un avenir meilleur. N'ayez crainte pour ma sensibilité, j'ai conscience d'un pan d'univers sépare nos deux cultures, ainsi ses remarques ne m'ont nullement heurté. »

Sa bible de Gaïa entre ses mains cumulée à l'intense aura lumineuse émanant de tout son corps lui procurait une allure d'apparition divine. Tartuffe qui, quand à lui s'effaçait périodiquement sous la brise du vent, lui adressa un regard comblé et pétillant d'intelligence. Le guérisseur ne savait qu'en penser, l'intelligence manifeste de ce personnage pourrait être problématique.

« Votre dévotion pour Rana est réellement touchante... Vous voici comblé, la cité des vents nous fait face, peut-être trouverez-vous vos réponses entre ses murs. »

Le musicien hocha la tête et ensuite interrogea leur guide au sujet du peuple habitant ce château féérique. Pendant ce temps, Meraxès s'éloigna doucement pour s'asseoir dans les hautes herbes afin de profiter de la vue grandiose avec plénitude.


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728 mots


Aaria’Weïla, Souveraine d’Ilmatar

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 9 Jan 2016 14:46 
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Crocs du Monde – Tour du vieil ermite

    Le vieil homme secoua la tête avant de répondre à Baratume. Il était assis devant lui, une tasse fumante à la main.

    - Tout ceci n’est pas de mon ressort, c’est auprès d’autres personnes que tu devras trouver ces informations. Ce que je peux dire, c’est que de grandes choses se préparent, et que tous seront engagés dans ces évènements, qu’ils se sachent ou non. Il vous appartient à vous de trouver les fils et de les ramener afin de tisser votre toile pour qu’à la toute fin, l’arantèle soit suffisamment entrelacée pour piéger votre proie.

    Il fit une pause en sirotant son verre avant de poursuivre. Il semblait peu pressé de parler, comme peuvent l’être les vieilles personnes.

    - Au nord d’ici se trouve un peuple, ils se font appeler les Chevaucheurs du Vent. Peut-être auraient-ils des choses à t’apprendre, jeune homme.


Crocs du Monde – Vers Illyria


    Jillian, à la question de Faëlis, abonda dans le sens de Cromax.

    - Il vous reviendra de trouver des solutions à ces problèmes, et les tourner à votre avantage. Prenez garde, sur place, la cours d’Illyria peut s’avérer être un nid de vipères et ne vous fiez pas aux belles paroles des personnes que vous croiserez, car toutes verront en vous un intérêt. Il vous incombera de juger si celui-ci est commun. Les membres indiqués sur la liste sont relativement dignes de confiance.

    A la remarque de Cromax concernant les créatures qui feraient tout aussi bien de se montrer prudentes à leur égard, Aaria’Weïla répliqua avec un sourire :

    - Au vu du Léviathan que vous avez occis à deux, Ixtli et toi, je doute en effet de vous voir en grand danger, cependant une surprise est bien vite arrivée.

    Elle se tourna alors vers Leykhsa.

    - Vous auriez en effet pu prendre votre monture avec vous, Leykhsa. Elle sera ramenée à Illyria avec des moyens plus conventionnels à présent.

    La Reine et son Général, debout l’un à côté de l’autre sur les marches du Palais d'Ilmatar, les saluèrent et les regardèrent partir, l'expression impénétrable.

    Ils descendirent la colline sur laquelle s’élevait la cité des Sylphes et passèrent les portes pour s’engager dans les Crocs du Monde. Ixtli leur fit contourner le lac pour prendre le chemin menant vers le Sud.

    Le reste de la journée se passa sans incident notoire, si ce n’est une harde de cerfs qui fut dérangée lors d’un festin et qui détala en les entendant arriver. Le soir, ils n’avaient pas encore atteint le piémont, mais avaient senti l’air se réchauffer au cours de la journée et les feuillus se faire prédominants sur le reste. Ixtli proposa de monter le camp dans une clairière relativement plane.


[Je vous laisse discuter un peu, je vous reprends le soir une fois que vous aurez fait vos actions, à moins que vous ne souhaitiez discuter avec Ixtli. Je vous laisse également décrire vos montures si vous le souhaitez.]

Synchronisation :
Leykhsa : 65/100
Faëlis : 74/100
Cromax : 87/100
Silmeria : 92/100

[Cromax – xp : 1 (post) ;
Faëlis – xp : 0,5 (post)
Leykhsa – xp : 2 (post)
Hrist - xp : 3,5 (post) ;
Baratume : 1 (post), 0,5 (questions)]


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Sam 9 Jan 2016 15:09 
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De l'avis général, il faudrait qu'ils trouvent un moyen de ne pas trop se faire remarquer. Cependant, la liste remise à Cromax était apparemment riche en noms de personnages plus fiables que d'ordinaire dans cette ville humaine. Leykhsa estimait pour sa part qu'il serait difficile de ne pas se faire repérer longtemps en avance par les humains. Ils apprirent en outre que les pendants d'uraj pouvaient aussi transporter les chevaux. En attendant, ils allaient donc devoir utiliser de nouvelles montures. Faëlis regrettait un peu Brise, mais le fier cheval qui lui fut confier semblait bien docile, quoiqu'un peu ombrageux par moments. Sans doute était-il fier de porter si noble personnage !

C'est ainsi qu'ils quittèrent Ilmatar pour partir vers leur mission, en espérant qu'il leur reste assez de temps...

Les discussions allaient bon train. Apparemment, Cromax s'était bien amusé en leur absence, chassant des léviathans entre autres exploits. Décidément, il allait être difficile de briller en présence d'un tel individu ! L'elfe resta silencieux pendant le voyage, quelque peu mélancolique et inquiet vis-à-vis du voyage.Sans doute aurait-il été plus indiqué pour enquêter chez les elfes, mais il fallait bien que certains aillent chez les humains, et il n'y en avait pas beaucoup dans le groupe !

Ils contournèrent le lac scintillant et s'enfoncèrent dans les crocs du monde. L'elfe chercha dans le ciel, presque machinalement, les merveilleuses créatures qu'il avait vues en chemin vers Niyx, mais sans succès, bien sûr.

Finalement, plus il réfléchissait, plus Faëlis se demandait s'il n'y avait pas un meilleur moyen d'avancer vers la gloire. Un ami n'était pas suffisant, il lui en fallait beaucoup. Un lieu dans lequel les connaissances pourraient se mêler, les savoirs s'échanger... et d'une certaine manière, il en connaissait un, et il connaissait quelqu'un qui en faisait parti. Il fit accélérer un peu sa monture pour rejoindre le sindel et murmurer :

« Il se dit à Kendra Kâr que vous n'aimez guère les fastes des la cour... mais qu'il est une autre cour que vous préférez grandement. Il y a bien des gens qui aimeraient vous voir là-bas... et certains me verraient bien avec vous. Je sais reconnaître les signes de quelques manœuvres occultes, mais je ne comprends pas leur but. »

Il voyait une explication possible, mais il était difficile d'en être sûr.

« Que pourriez-vous me dire du temple des plaisir ? Car je pense qu'il n'est pas étrangers à ma présence ici. »

(((409)))

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 11:15 
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Derrière moi, tour à tour, les comparses de cette équipée quasiment improvisée jusqu’aux portes d’Illyria me rejoignent en bas des marches. Hrist, la sindel, s’empare de son canasson sans dire un mot, déterminée au possible. Elle semble plutôt affectée par sa visite chez l’esprit aérien. Et y étant moi-même passé, je sais qu’il y a de quoi l’être. Ainsi, même lorsque les dirigeants saluèrent la compagnie, elle ne répondit que d’un sourire malaisé, si faible qu’il aurait tout aussi bien pu être inexistant. Conscient de son trouble, bien qu’habilement dissimulé pour qui n’y prêterait pas attention, je décide de la ménager et de ne pas lui adresser la parole à moins qu’elle le fasse elle-même. Je lui donnerai sa part de Lys plus tard. Il serait dommage de partir sur de mauvaises bases : ce quatuor va se voir être uni au moins le temps d’un voyage, et de notre union dépend beaucoup, notamment la qualité de nos résultats collectifs dans la capitale humaine.

Pureté, elle, choisit un départ plus grandiloquent, promettant solennellement de ne revenir que victorieuse. Le genre de promesse qui peut fermer des portes. De trop nombreuses portes. Même moi j’ignore si nous allons revenir victorieux. Ou tout du moins victorieux dans le sens des élémentaires. Nous n’avons eu que leur son de cloche, jusqu’ici. Nos avis peuvent encore changer. Et si c’est le cas, et que je décide un engagement plus partagé envers la noble reine d’Ilmatar, je m’en voudrais de ne plus fouler ce sol où Ixtli vit et chérit ses semblables sylphes.

Me tournant vers ma propre monture, je lève les yeux au ciel de ce que je considère comme une maladresse diplomatique probable, un sourire collé aux lèvres, et détaille la jument qui m’est confiée pour le transport vers Illyria. Elle est à la fois plus trapue et large que Lune, ce pur-sang du désert d’Imiftil, cadeau des Kel Attamara pour avoir sauvé leur descendance, et plus fine que Nuit, le frison de guerre à la robe de charbon, monture officielle de Lysis. Sa robe est foncée, mais pas noire. Un pelage brun sombre et des crins bien plus clairs. Blonds, presque argentés, et à la fois drus et longs. Je lui flatte l’encolure alors qu’elle s’ébroue en secouant la tête, vive mais amicale. Nous allons bien nous entendre. Elle semble voir le cavalier émérite chez moi, et le respect que je lui porte. Nous ferons un bon duo, ne fut-ce que le temps d’un voyage, puisque tel que le dit Pureté, elle a dû, du fait des pendants d’Uraj, abandonner la propre sienne, éponyme du frison de Lysis, à Nyix.

Jillian, réfléchi et fin stratège, confirme mes propos : nous nous ferons notre propre avis sur la situation d’Illyria, et devrons nous concerter pour trouver une solution afin de nous y intégrer sans être directement classés comme des agents des Elémentaires. Plusieurs voies pourront s’offrir à nous : celle de la discrétion, où nous nous infiltrerions sans nous annoncer, et tâcherons de ne point briller. La populace se posera sans doute des questions, mais nous n’aurons pas accès aux hautes strates de la société, celles qui nous intéressent en priorité. Reste aussi la possibilité de nous faire passer pour de hauts dignitaires étrangers, des ambassadeurs visant à établir un contact diplomatique avec ces peuplades humaines, tendant à promettre alliance et aide en cas de besoin. Ou à l’inverse, être dans notre rôle d’envoyés des Elémentaires, et la jouer au culot. Mais il n’est pour l’heure pas encore le temps d’en parler. Nous verrons bien, à mesure que nous avançons, les informations que nous pourrons encore glaner.

Le départ est finalement donné, après qu’Aaria commente mon assurance de ne pas être foncièrement en danger face aux créatures sauvages de ces terres. Elle précise, tout en rappelant mes faits d’armes avec Ixtli contre le léviathan, entrant ainsi dans le rôle que je lui ai demandé d’assumer, qu’une mauvaise surprise est toujours possible, ce à quoi je rétorque calmement :

« Nous serons prudents. »

J’ignore s’il m’est possible de l’être, en vérité, étant plus téméraire que prudent, habituellement, à tenter des choses qui semblent impossibles juste pour prouver qu’elles ne le sont pas. Mais au moins reste-t-elle le cœur léger, sur ces paroles rassurantes. Poing fermé sur la poitrine, je m’incline légèrement avant d’enfourcher mon canasson sans plus me retourner. Lorsque tout le monde a fini ses au-revoir, nous partons enfin, et dévalons au pas la cité des sylphes, descendant cette colline sur laquelle elle est juchée sous le regard curieux, mais pas intrusif, de la populace. Ixtli, notre guide désormais dans ces Crocs encore inconnus à toute exploration de notre part, prend les devants de l’expédition, et je la suis de prêt, donnant à ma monture une allure rapide, mais pas trop, convenant à ce type de trajet long, afin qu’il soit rapide tout en ménageant nos chevaux.

Les chemins serpentueux et étroits des Crocs ne facilitent pas les conversations, mais s’élargissent un peu alors que nous entamons le contournement du grand Lac sous la montagne des sylphes, où se mire encore le reflet de la majestueuse cité d’Aaria’Weïla. Faëlis, la loupiote ambulante (et ce même lorsqu’il est éteint), talonne son cheval pour se mettre à la hauteur du mien. J’accueille cette arrivée d’un sourire poli, et sans transition, il continue la discussion débutée plus tôt sur les cours nobles kendranes. Il affirme que, si à Kendra Kâr, je suis perçu comme n’aimant pas le faste de la cour, j’en aime cependant d’autres. Surpris de cette assertion, je lève un sourcil circonspect. Son discours me semble obscur, mystérieux, et s’il m’affirme que nombre de courtisans aimeraient me voie parmi eux, à son côté, je n’en explique toujours pas sa première phrase.

Lorsqu’il poursuit, cependant, la lumière jaillit comme la clé de son erreur. Je note qu’il me vouvoie toujours. Pour ma part, je préfère rester sur le tutoiement employé plus tôt.

« Oh, tu sais, le Temple des Plaisirs est loin d’être une Cour. Sous ses apparences fastueuses, il est plutôt une Cour des Miracles où chacun a son secret et ses vices cachés. J’aime cet endroit, dans la Cité Blanche. Je m’y sens chez moi plus que nulle part ailleurs à l’intérieur de ces enceintes protectrices. Vous y êtes-vous déjà rendu ? »

Il affirme que le Temple n’est pas étranger à sa présence ici, évoquant des mystères occultes. Des mots qui correspondraient à ceux d’un amant tentant de rentrer en contact. Pourtant, ma cape reste figée de toute information : il n’a pas rencontré Pulinn. Un opposant, peut-être, présent pour m’arracher des secrets ? Peut-être, mais là non plus je ne saurais en être sûr.

« Pas étranger à ta présence ? Que veux-tu dire ? N’es-tu pas venu de ta propre gré, en ces lointaines contrées ? Si c’est sur les pas du Temple que ce périple est sensé t’amener, laisse-moi te dire qu’en vérité, tu en es bien plus éloigné que jamais. »

La plaisanterie se veut amicale. Je reprends, plus sérieusement.

« Qu’en connais-tu ? Alors, et seulement alors, je pourrai t’en parler tel que je le vois, moi. »

Une curieuse entrée en matière, finalement. Bien plus personnelle que je ne l’aurais cru, venant de sa part. Mais après tout, il vient d’une cour. Et les cours sont peuplées d’intrigants.

[1223 mots]

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Dim 10 Jan 2016 22:13 
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Localisation: Quête 32 : Elysian | À la recherche des Hypogriffes perdus
Une boisson brûlante entre ses mains ridées, le vieux me regarde un instant et me répond en secouant un peu la tête.
Tout cela ne le concerne visiblement pas. Il me déclare donc que je trouverais des informations auprès d'autres personnes, et que tout le monde sera concerné par les événements. À travers une élégante image, il me fait comprendre que plus nous serons informés, plus facilement nous réussirons à accomplir nos projets. Ou peut-être est-ce autre chose...?

Il prend son temps et avale lentement une gorgée avant de continuer.
Les Chevaucheurs du Vent. Voilà un nom qui claque. Qui claque au vent, ou tout court. Un peuple qui se trouve au Nord. D'après mon hôte, ils auraient quelques trucs à m'apprendre.

Je souris légèrement. Je n'ai pas besoin de plus pour me remonter un peu le moral.

(Tu as entendu, Rivä ?)
(Mmh.. Évidemment oui !)

C'est vraiment étrange, cette façon de communiquer. Cela me demande un peu de concentration, et entendre une voix directement dans mon crâne est vraiment étrange. Mais j'imagine que je m'y habituerai rapidement et que cela sera me paraîtra bientôt naturel.

(Attends. Tu comprends aussi ce que les autres humains disent ?)
(Bien sûr !)
Court silence.
(Arf... Je n'aurai pas dû te le dire, j'aurais pu t'espionner comme ça !)
(Tsss... C'est fourbe ! Au moins maintenant je sais. C'est pratique en tout cas, pas besoin de te traduire à chaque parole quoi... Et tu pourras même espionner des personnes comme ça !)

Je me rends compte que j'ai laissé quelques secondes passées sans parler au vieillard. Je me mords légèrement les lèvres et finis par lui répondre, en souriant légèrement.

« Très bien. Nous n'allons pas vous déranger davantage alors. Merci infiniment pour tout, pour Rivä, pour le toit et les soins de pieds ! »

Dit comme ça, la fin de ma phrase est étrange. Mais qu'importe, autant le remercier pour tout, même les choses les plus simples.

Je me lève en continuant à lui parler.
« Nous allons donc partir, maintenant que je suis complet, et que Rivä l'est aussi. Les Chevaucheurs du Vent nous attendent. Des choses à savoir avant de les rencontrer ? Ils mangent les hyppogriffes ? Ne sont pas humains comme moi ? Vivent la nuit ? »

Je souris légèrement, essayant de vider le stress qui comment à s'installer en moi à l'idée de voler de nouveau en compagnie de Rivä.

(423 mots)

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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Lun 11 Jan 2016 04:51 
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Localisation: Derrière Cromax
Ilmatar. L'air de cette ville fichue sur les hauteurs de ce paysages féérique était plus puissante que les alcools Shaakts que Hrist appréciait à ses heures. Des crocs du Monde, le souffle des forêts venait s'engouffrer dans les allées et les rues de la ville, portant avec lui le parfum résiné des cimes. Et mugit comme un Diable, rebondit contre le Palais, cette forteresse impénétrable où les Sylphes insoumis à leurs malheurs se vêtent comme des oiseaux.

Hrist observait les lieux, usant tous ses sens pour les apprécier. Ici, elle se sentait comme... Bienvenue. La Reine en personne l'avait accueillie en son domaine et à aucun moment elle n'avait été exclue comme à son habitude sur Yuimen. A aucun moment on n'avait porté sur elle un regard accusateur avant d'essayer de l'appréhender et de l'envoyer à la potence. En ces lieux, elle voyait là un nouveau départ, un nouvel Éden où personne ne connaissait ses pêchés et son noir passé. Hrist savait qu'elle y trouverait le travail plus facile. Il était impossible que quelqu'un d'autre que ses compagnons de Yuimen sache qui elle est. Ilyria serait un excellent moyen de commencer ses recherches.

Trouver le moyen de contrôler l'artefact...

Cette idée campait dans son esprit. Elle pourrait revenir sur Yuimen, tuer les Dieux et concevoir un nouveau monde, un arbre monde qui plongerait ses racines loin de tout ce qu'on pouvait connaître, l'indépendance des Dieux. Et elle, Anima Noire, serait la seule à diriger et décider qui vit ou non. Devenir une Tueuse de Dieux.

Secouant doucement la tête pour chasser les idées parasites, elle colla derrière les aventuriers qui tiraient déjà les rênes des montures pour les envoyer au galop au travers des rues pour déboucher en trompe jusqu'aux portes.

De nouveau l'air glacé des cimes. Sa peau frémissait au contact vif de cette nature sauvage. Sa monture suivait les autres compagnons de voyage, mais cette brave bête, probablement mieux dressée que les autres chevaux, répondait au doigt et à l'oeil à Hrist. Un temps, elle songeait que la magie de Cèles agissait toujours et que ce canasson répondait favorablement à l'approche amicale que déployait les fluides de sa Faera, mais il n'en était rien. La bête au poil noir était des plus réactives, elle anticipait même les mouvements que Hrist souhaitait lui faire exécuter à tel point qu'il était difficile de savoir qui dirigeait vraiment, la tueuse se contentait de tenir fermement la bride du harnachement et de lui tapoter de temps en temps l'encolure ou lui gratouiller le haut de la tête.

" Je n'ai même pas demandé ton nom..." Souffla-t-elle toute seule, au milieu du cortège qu'elle avait rattrapé sans mal.

Hrist leva un sourcil soucieux tout en observant l'animal qu'elle montait. De taille moyenne, assez vif, léger et rapide, c'était une monture idéale pour un voyage et elle se félicitait de voir qu'elle n'avait pas à parcourir d'affreuses distances à pieds.

Après avoir longé pendant de longs moments le lac cristallin, ce divin miroir d'eau où l'on voyait de temps en temps un canard plonger ou un poisson vorace engloutir un insecte à la surface de l'onde opaline, le groupe entama une percée dans les terres où ils croisaient de temps à autre du gros gibier agité, des lapins étonnés, des oiseaux ulcérés d'être ainsi dérangés qui s'envolaient dans toutes les directions. Jusqu'à présent, Hrist n'avait encore rien vu de menaçant en ces lieux, pas d'ours, aucun loup, même pas un ratel enragé. Pour seul danger, les mouches. Ils étaient seuls à traverser ces vastes étendues et avec eux, le bourdonnement permanent et désagréables des mouches.

" Je crois que je vais te trouver un nom. Que dis-tu de... Salope de mouche ! " *clac* Hrist venait de lâcher la bride de sa monture pour s'envoyer une claque magistrale, tuant au passage une grosse mouche bleue qui avait éclaté sur sa joue. Elle s'essuya d'un revers de manche, chassant un autre insecte de l'autre main et continua à sa monture qui s'ébrouait en soufflant des naseaux.
" Mais non. Pas Salope de Mouche pour toi. Je dirais plutôt... Peste Noire. C'est mignon ça, Peste Noire. "

Observant les alentours, des étendues verdoyantes parsemées de merdes d'animaux sauvages toutes plus épaisses et huileuses les unes que les autres sur lesquelles grouillaient des quantités astronomiques de mouches et d'insectes semblables à de petits asticots qui grouillaient dans la tiédeur d'un étron au soleil.

" Moui... Peste Noire colle bien. " Lui dit-elle en lui frottant le poil.

Se redressant sur sa monture, elle passa la main derrière elle pour y attraper la sacoche de cuir qui pendait sur le flanc de Peste Noire. Elle venait de repenser à Dame Aamu qui avait assuré qu'elle trouverait ce dont elle avait besoin au fond de son sac. Hrist y trouva quelques fournitures emballées dans du tissus, l'odeur était assez plaisante et lui donna faim mais l'objet de ses convoitises se trouvait surtout là, sous la forme d'un petit document roulé. D'une main elle le récupéra et de l'autre, elle attrapa une pomme dans son sac personnel pour croquer dedans à pleine dents. Elle préférait commencer ses denrées périssables avant d'entamer celle généreusement offerte par les Sylphes qui était assurément plus fraiche et sans doute mieux adaptée à un voyage.

Tandis qu'elle s'apprêtait à jeter un regard au fameux document accordé par les Sylphes, la femme Ixtli conseilla de s'installer sur une plaine pour la tombée de la nuit. Hrist se méfiait de cette Ambassadrice d'Ilmatar.

(" Faudrait quand même garder Dupoisson à l'oeil. ")
(" Et ce fameux Cromax alors, tu veux que je discute un peu avec sa Faera ? ")
(" Qu'est-ce que tu peux savoir de lui ? ") Demanda Hrist en éludant la question.
(" Heu... Et bien. Qu'il aime les fruits. Les abricots particulièrement mais tu devrais surtout t'entraîner à avoir des conversations avec les gens. Ils ne vont pas t'accorder leur confiance si tu ne parles pas. C'est même louche ! ")
" Effectivement... C'est un bel endroit. "
(" Un coupe gorge ouais. Très exposés. "
" Si vous souhaitez, je peux trouver un peu de bois pour faire un feu. Vous m'accompagnez ? Lança-t-elle à la volée aux trois compagnons Yuiménien espérant que l'un d'eux réponde favorablement à sa demande.

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1000 mots

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Les Crocs du Monde
MessagePosté: Mar 12 Jan 2016 11:30 
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Localisation: Elysian
Bien qu'il ait la tête un peu ailleurs, perturbé par toutes les nouveautés qui s'accumulaient ces derniers temps, l'elfe prit le temps d'écouter son interlocuteur. Grand bien lui prit car la réponse, toute ambiguë qu'elle soit, était intéressante. Cromax compara le temple des plaisirs à une cour des miracles où chacun avait son secret et où il se sentait fort bien. Faëlis sentit presque le petit frisson du complot tandis que ses craintes se confirmaient. Alors que le sindel parlait calmement, mais hésitait lui aussi entre vouvoient et tutoiement, cachant à peine le sérieux qu'il ressentait devant la situation et demandait ce qu'il savait du temple, Faëlis prit une grande inspiration. Il laissa son regard courir sur le lac, sans répondre.

Si ses suppositions étaient vrai, l'ambassadeur l'avait bien eu ! Évidemment, il était en position de faiblesse. Sans famille, ni protection... cherchant désespérément un soutient... et en même temps noble et au fait des intrigues ! Une proie de choix. Il résuma ses pensées à voix haute, parlant comme pour lui-même :

« Ce que je sais, c'est que si je n'ai rien contre le fait de servir les renseignements du royaume, je déteste l'idée qu'on m'utilise à mon insu... »

Son cheval, qui ne s'appelait encore que « cheval », renâcla, sentant la frustration de son maître. C'était une bonne bête. Encore plus sensible et semblable à son propriétaire que Brise. Il l'apaisa en lui caressant doucement l'encolure, puis se tourna vers l'aventurier vétéran et parla à voix basse :

« Chacun a ses secrets, là-bas... j'imagine, oui. Je ne connais rien du temple que sa façade. Mais j'ai déjà fréquenté les adeptes du cristal de neige et je sais que les organisations les plus... hédonistes... sont les plus chargées de nobles et de manipulateurs son les endroits où on trouve le plus de secrets. »

Il lissa pensivement ses cheveux, par pur réflexe, et ajouta :

« J'ai été envoyé par la cour de Kendra Kâr, je pensais que vous l'aviez compris. Et je commence à soupçonner que la cour s'intéresse au temple. Les seigneurs aiment connaître les secrets qui se promènent sur leurs terres. »

Après tout, il était fort possible que ce soit là la raison pour laquelle il avait été invité à la cérémonie... au même titre que la raison pour laquelle l'ambassadeur l'avait envoyé chercher un homme sans rapport avec la cour... mais en rapport avec d'autres gens.

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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