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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010 18:28 
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Dans un souffle, j'entendis la voix aiguë de ma coéquipière criant une direction peu explicite. Je portai mon regard en arrière pour apercevoir Isulka commencer à courir dans la direction inverse, autrement dit le chemin que nous venions tout juste d'emprunter. Ne comprenant que ce seul choix s'offrait à nous, je me mis à courir à la suite de la mageresse. À l’arrière, la bête cria dans la pénombre de la nuit avant de monter à nouveau sur les toits.

Les repères que nous avait tracé Isulka étaient à présent inutile et je me demandai rapidement quelle direction reprendre. Quelque peu soucieuse, je me contentai pour le moment de suivre la mageresse qui semblait de plus en plus peinée. Je ne pouvais pas grand-chose pour elle et espérai que celle-ci puisse tenir jusqu'au port. En ce qui me concernait, je me sentais essoufflée et épuisée, mais continuai de pousser sur mes jambes qui allaient bientôt pouvoir souffler. Tout du moins c'est ce que j'esperais ...

À nouveau, nous rencontrâmes une intersection, Isulka décida de tourner brusquement à droite, le corps aspirant à plein poumon. Peu à peu, je vis la jeune femme devant moi ralentir, sa bouche haletante cherchant un air nouveau qui avait de plus en plus de mal à parvenir. Nous nous trouvions à présent au même niveau, mon corps prenant parfois un peu plus l'avantage. De nouveau, un rugissant bien plus proche que les précédents nous indiqua le dangereux rapprochement de la bête. Sur mes gardes, je n'osai lever les yeux et vis la sale bête, cette chose maudite qui s'élançait sur la jeune femme, les serres prêtent à attraper le poisson. Isulka tomba à terre et mes yeux virent le corps de l'Inugami tomba sur la pauvre femme. J'eus juste le temps de m'écarter afin d'éviter l'assaut de la bête.

Je fus prise d’une peur indomptable et crue que la mageresse était raide morte. Mais la réalité me frappa bientôt, la bête cria de douleur et eut un soubresaut, s'écartant du corps de la jeune femme, son corps paraissant le faire souffrir quelques instants. Situé au plus près de ma coéquipière, je vis son corps se mouvoir, deux pupilles gravées d'une peur inconcevable me regardaient, me suppliaient. D'une main ferme, je l'a tirai en arrière de moi, l'a levant par la même occasion.

La bête continuait de rugir de douleur et de colère, et ne savant que faire, je pris la décision poursuivre, la mageresse soutenant par ma main qui entourait son épaule. L'avantage du terrain était cette chose, mais je nous ne pouvions pas continuer plus longtemps à avancer d'un pas rapide, Isulka souffrait terriblement et mon souffle commençait à être de plus en plus suffocant.

Par des efforts démesurés, je tentai de lancer les quelques objets sur notre route, des morceaux de bambous, des pierres sur la bête qui s'avançait tranquillement vers nous, la gueule ouverte, sa langue continuant de se mouvoir sans cesse. J'étais de plus en plus prise d'une peur qui dirigeait mon regard un peu n'importe tout, mon cerveau tentant de trouver la solution qui allait se présente. Seul le néant répondit à mon appel et bientôt je sentis se rapprocher de plus en plus en notre direction la bête. Nous allions engager un nouveau tournant.

"Isulka ..." Ma voix c'était faite suppliante et désespérée. J'avais besoin d'elle même blessée, elle ne pouvait me laisser dans une telle situation seule.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 23 Sep 2010 19:52 
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Aglaeka prit le choix de risquer sa propre vie en m'aidant à me relever. Impossible de discerner si la blessure dans mon dos était profonde, elle me faisait un mal de chien c'est tout ce qu'il y avait à savoir. Passant mon bras sur son épaule la jeune femme me releva, m'arrachant un soupir de douleur, avant de s'élancer dans la ruelle.

Le monstre grognait derrière nous, suivant ses proies qu'il savait blessées. Tant bien que mal la guerrière faisait voler des bouts de bois, renversant tout ce qu'il passait sous sa main pour ralentir l'inévitable. Le désespoir se faisait sentir, semblant par la même galvaniser les forces du monstre pourtant lui aussi blessé. Et si nous nous en étions pris à trop fort pour nous?

Je serrai quant à moi très fort mon sceptre, qui me servait surtout à ne pas tomber, ne sachant quel sort je pourrais utiliser pour nous sortir de là. Malgré tout la créature n'attaque pas, nous suivant avec souplesse, attendant la moindre faute d'inattention. Elle avait sûrement compris que lorsque je tenais ainsi mon bâton elle risquait de souffrir, préférant attendre que je m'épuise.

Finalement nous arrivâmes en haut d'une petite montée, une longue ruelle sinueuse descendant jusqu'à la mer. Ce n'était pas encore ça mais au moins nous étions en vue. Le monstre décida de passer sur le toit, sans doute prêt à en finir. Mon regard arpenta les lieux et je vis la seule chose qui pouvait nous mener entières jusqu'à l'eau: posé contre un mur reposait un pousse-pousse, abimé mais avec deux roues entières. Je souris:

"Tire moi avec ça, je nous couvre jusqu'au port."

Avec le rythme un peu ralenti j'avais repris un peu de mon souffle. Sans attendre la réponse de la jeune femme je montai, gardant le bâton tendu vers l'abomination qui nous regardait de ses immenses yeux jaunes, prête à esquiver la moindre attaque de foudre.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 24 Sep 2010 18:13 
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Après s'être engagé dans un nouveau tournant, je sentis la bête montée sur les hauteurs de la ville. Sa patience avait sûrement atteint sa limite et bientôt j'entendis le martèlement de ses griffes sur les battisses de bambous. Isulka, toujours soutenue par mon bras et par son sceptre semblait encore tenir bon. Ses yeux étaient bien ouverts, malgré un souffle encore alarmant.

Sous doute trop prise par la peur et l'angoisse de perdre mon amie dans les bras, je ne m'étais pas aperçue de l'horizon marin qui se dévoilait devant nos yeux. Nous n'étions plus très loin, mais avions encore cette longue ruelle à parcourir, la peur au ventre ne sachant pas nous allions y parvenir. Et même si nous y parvenions, nous devions réussir à couper la tête de cette bête poilue. Bien trop de danger et de tâches à réaliser pour que nous puissions nous en sortir vivante …

Je ne sus que faire, mais la mageresse vint à mon secours puisqu'elle vue beaucoup plus rapidement que moi un de ces moyens de transport originaux ou un petit homme aux yeux étirés tirait des passagers tranquillement installés. Isulka me demanda tout de suite de la pousser pendant qu'elle s'occupait de tenir éloignée la bête. Je déglutis pendant que ma coéquipière s'installait rapidement et avec des gestes maladroits. Prenant dans chaque main un morceau de bambou conçu à cet effet, je soulevai la masse roulante.

La claymore dans le dos, je tirai avec bout de bras le porte-personne, prenant la direction du port qui nous tendait les bras. Malgré une fatigue qui s'était estompée et qui venait à nouveau de réapparaître, je tirai la jeune femme blessée qui tenait fermement son sceptre. Tout trottinant, j’évitais les petits obstacles sur notre route et le regard droit porté sur notre objectif, je priai la Déesse Selhinae lui demanda simplement de prendre soin de mes soeurs.

Tout en dévalant la route je sentais la dangereuse présence de l'animal maudit qui continuait de sauter sur les toits, ne se souciant aucunement de tout détruire sur son passage. Dans une autre partie de mon ouïe, je perçus également des vois humaines qui semblaient s'êtres réveillés sous la présence de la machine destructrice.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 24 Sep 2010 18:37 
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A peine m'étais-je assise que la jeune femme souleva les bouts de bois, manquant de me faire tomber à la renverse. Je me cramponnai cependant, me retournant vers la créature toujours juchée sur son toit. Aglaeka s'élança de toute sa vitesse, tirant avec difficulté le maigre siège et sa passagère.

Le monstre repartit de plus belle, et cette fois-ci je pus observer sa manière de se déplacer. Il n'était pas si simple que cela pour lui de se jeter d'un toit à l'autre, mais sa grande vitesse rattrapait le terrain que chaque saut lui faisait perdre. J'avais aussi tout à loisir de voir ses griffes, immenses, qui scintillaient dans les reflets de la lune.

C'est alors que je le vis se préparer, faisant un premier saut plus grand que les autres pour nous dépasser. Je tendis le sceptre, contrôlant ma puissance pour ne pas m'épuiser trop vite et alors qu'il s'apprêtait à bondir sur nous je libérai l'énergie. A cette vitesse je ne pus ajuster le sort, des arcs électriques s'abattant tout près de l'inugami. Celui-ci bondit tout de même mais une seconde trop tard, ratant le véhicule. Il s'écrasa lourdement contre une bâtisse, le fin mur de grosse toile se déchirant alors que des cris sortaient de la maison.

Un instant j'eus peur que la créature n'abandonne la poursuite pour s'en prendre aux habitants, mais sa haine pour nous était suffisamment grande et elle ressortit en arrachant toujours plus de décor. Elle ne remonta pas sur les hauteurs, s'élançant de toute sa puissance vers nous. Les roues heurtaient le sol loin d'être plat, me bringuebalant de droite à gauche, elle toujours sur nos pas, rageant et hurlant.

Ses blessures l'affaiblissaient mais là c'était la rage pure qui l'alimentait, et tandis qu'elle accélérait encore sa course Aglaeka commençait à peiner. Je concentrai ma magie, essayant toujours de ne pas suivre mon instinct qui me soufflait de lancer le sort le plus puissant possible. Je pointai donc le sceptre dans la direction du monstre, qui se décala de justesse pour éviter d'être percuté. Cela ne l'avait peut-être pas affaibli d'avantage mais nous avait fait gagner les précieux instants nous permettant de rejoindre le port. En effet nous débouchâmes de la ruelle en trombes, les docks s'offrant à nous, ainsi que les centaines de petites embarcations qui recouvraient la baie.

Descendant dès l'arrêt, je courus vers l'eau, alors que derrière moi j'entendis le pousse-pousse se faire réduire en miettes par la furie.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 25 Sep 2010 08:09 
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Durant cette longue course pour échapper à la mort, mon ouïe avait réussit à percevoir de nombreux bruits. Tout d'abord des scintillements dans la nuit éclairée ça et là de quelques flambeaux, complétant la lumière procurée par la lune argentée encore haute dans le ciel. J'eus un instant envie de tourner une seconde le regard, mais un nouvel obstacle au sol nous faisait face, un sorte pot de terre que j'évitai en dérivant complètement sur la droite. Je n'étais aucunement habituée dans le porte-personne et là était bien le problème.

Un bruit fracassant se manifesta à côté de nous ce qui fit accélérer mes jambes qui s'étaient permis de ralentir sous une fatigue devenant de plus en plus pesante. Je déduis rapidement que le bruit qui venait de nous être affligé était l'Inugami prit dans les filets de ma mageresse. Un hurlement féroce de la bête ne confirma qu'encore plus mes pensées.

Rapidement je ne perçus plus les sauts irréguliers de la bête sur les hauteurs du toit, mais perçus des bruits grinçants de griffes sur un sol humide. Je sentis sa présence derrière nous qui semblait vouloir charger à toute vitesse en notre direction. La bouche ouverte pour tenter de recueillir toujours plus d'air, je continuai de tirer Isulka qui, je l'espérais allait tenter quelque chose pour ralentir la bête.

Je sentis une nouvelle fois un bruissement de la magie de ma coéquipière, mes yeux toujours rivés devant moi. Rapidement, nous entrâmes dans les docks où de nombreuses embarcations recouvrait le bord de la baie du port.
Les bras toujours souffrant, je tentai de tenir bon avant de sentir la mageresse sortir du porte-personne que je lâchai aussitôt, sentant la tension de mes bras partir immédiatement.

Je partis en direction de l'horizon marin, la bête fracassant le transport que nous venions tout juste de quitter. Une nouvelle fois nous venions d'échapper à la mort de justesse ...

A mes côtés, la jeune femme s'avançait vers les petites embarcations de bois qui semblaient couvrir l'eau dans son entièreté. Notre but premier était d'arriver au port pour avoir l'avantage du terrain sur la bête. À présent, nous devions nous débrouiller pour couper la tête de cette chose poilue qui semblait être prise d'une folie incontrôlable. L’arme délogée de son sommeil, je m'avançai bientôt sur ses petits morceaux flottants de bois qui allaient être notre atout dans ce combat. Tout du moins c'est ce qui était prévu.

La bête s'avançait en trombe, ses jambes se mouvant étrangement, certainement à cause des coups et des nombreuses chutes vécues. Je pensai un instant à la mageresse qui je sentis près de moi avec la peur que celle-ci ait épuisé toute sa force magique.

L'arme tenue par mes deux mains qui cherchaient tant bien que mal des forces pour terminer ce combat, je me mis en position afin de sauter sur la sale bête grâce au coup apprit par ma soeur. Une jambe reculée pour prendre appuie et la seconde souple pour s'élancer rapidement sur l'adversaire.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 25 Sep 2010 11:54 
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Je fus rapidement au niveau du premier bateau, montant tant bien que mal sur la passerelle de bois qui la reliait au port. Aglaeka était passée sur celle voisine, quant à la bête elle se dirigeait vers nous rapidement. Je traversai l'embarcation, celle-ci bougeant un peu, avant de passer sur la voisine.

J'entendis un bruit sourd venant du côté, apercevant le monstre perché lui aussi sur un rafiot, se raidissant en sentant le sol bouger sous lui. Des cris se firent alors entendre, et je compris l'horrible vérité: les bateaux servaient aussi d'habitations, sûrement aux pêcheurs les plus pauvres.

Nous n'avions pas le choix cependant, et je passai une nouvelle fois sur le bateau suivant, faisant des petits pas sur les passerelles bougeaient sous l'effet de mes mouvements et ceux du léger courant. Aglaeka continuait elle aussi, et peu à peu nous nous avancions, réveillant au passage quelques familles.

L'inugami sauta, se rapprochant de nous mais avec difficulté. J'entendis un plouf sonore, alors qu'il avait failli tomber de tout son long à l'eau, ne s'étant rattrapé que de justesse par ses grosses griffes. Je saisis l'opportunité, et me tenant à un filet je tendis l'autre bras dans sa direction, limitant toujours la force de mes sorts pour pouvoir survivre si cela ne suffisait pas.

Le bâton émit une lumière alors que pendant un instant l'air s'illumina avec vacarme, les arcs touchant de peu la créature qui hurla sous la douleur. Je sentais que mes réserves s'étaient épuisées drastiquement, et je n'avais pratiquement plus de force, sinon celles de m'échapper alors qu'il bondissait sur mon embarcation.

Cette fois-ci je sautai, me rattrapant de justesse au rafiot le plus proche, mes pieds trempant dans l'eau alors que je me hissais douloureusement. C'est à ce moment que je vis Aglaeka, arme en main, attendant fermement la bestiole. Celle-ci s'approcha doucement du bord, faisant pencher dangereusement le frêle esquif. Les gens à bord sautèrent à l'eau en hurlant de frayeur, mais heureusement pour eux la créature n'en avait qu'après nous.

Elle se cramponna, ses pattes avant broyant le bois humide, puis elle bondit en direction de la guerrière qui l'attendait de pied ferme, prête à frapper.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 25 Sep 2010 12:30 
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La bête un peu perdue sur les petites embarcations d'où sortaient des familles aux yeux étirés, se rapprochaient de plus en plus dangereusement. A deux embarcations d'écart la furie s'élança en ma direction, la gueule grande ouverte et les griffes tendues prêtes à me happer sans aucune concession. Je me lançai à mon tour, projetant mon corps en direction de l’Inugami, malgré le mouvement régulier des eaux sur la petite coque de bois.

Il fallait à tout prix que je parvienne à toucher cette bête, cette chose qui nous poursuivait depuis maintenant le début de la nuit et plus encore. La pointe de l'arme en direction du monstre, je m'avançai rapidement dans l'air ambiant, mes pieds hors du sol et le regard sur la bête qui semblait sourire de la suite.

Ma lame ne réussit pas à toucher mon adversaire, mon corps ayant au dernier moment tenté d'éviter les pattes griffues et meurtrières de cette chose. Malgré mes efforts, je sentis le douloureux contact de sa patte son mon épaule. Je tombai sous la douleur, ma lame n'ayant au final pas réussit à blesser la bête. L'Inugami sembla souffrir également, un cri de douleur s'échappa de sa gorge avant que celle-ci ne glissât d'une embarcation sous le poids de son corps mal équilibré. Celle-ci remonta rapidement, ses griffes s'accrochant dans le bois de la coque, l'a retournant en même temps sous l'effort et finit par remonter hors de l'eau, les corps trempé par l'eau de mer.

J'atterris maladroitement sur le bord d'une embarcation, une main ralentissant un futur choc et un genoux à terre. Mes mains avaient de plus en plus de mal à supporter la grande lame lourde en dépit des gants de cuir qui protégeaient celles-ci. La situation s'annonçait très difficile, mon visage grimaçait sous la douleur, mes jambes commençant à être atteint par un tremblement dû à la fatigue et à la peur. Je me redressai tout de même, ne voulant laisser la mageresse seule face à ce monstre qui m'inspirait la peur et une folle envie de meurtre.

Un peu plus loin sur les embarcations à ma gauche se situait Isulka et à ma droite était placé l’Inguami qui effrayait les nombreux habitants des barques qui tentaient par tous les moyens de s’échapper face à la chose qui ne cessait de pousser des cris dans la nuit.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 25 Sep 2010 13:06 
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Aglaeka avait beau être en garde elle ne frappa pas, se reculant de justesse pour ne pas perdre la tête. Elle poussa cependant un cri de souffrance, vraisemblablement touchée. Je perçus cependant un reflet bleuté, la membrane que j'avais tissée tenant toujours bon. La bête n'apprécia pas la magie passive, et une nouvelle fois gémit, reculant avec violence. L'embarcation suivit, se retournant comme une feuille sous l'impact.

Je fus projetée dans les airs, amerrissant lourdement. Tout autour de moi tout n'était qu'eau, et tant bien que mal je cherchai le haut du bas, nageant comme je le pouvais. J'émergeai un peu plus loin, tentant maladroitement de m'agripper aux barques. Nous n'avions pas tous des griffes monstrueuses pour nous aider. De plus la blessure que j'avais reçue me faisait un mal de chien, l'eau de mer faisant crier mes chairs.

Je parvins tout de même tant bien que mal à me tirer, grâce à un filet de pêche qui pendait contre une des coques. Épuisée je me laissai tomber à l'intérieur, sous l'air ahuri de deux jeunes enfants et de leur mère, protectrice. Je me relevai, repérant assez rapidement les deux adversaires. Aglaeka était entre le monstre et moi et semblait elle aussi dans un mauvais état. Il fallait en finir où nous allions vraiment y passer.

Je pris mon souffle, avant de crier du reste de mes forces:

"JE COMPTE JUSQU'À QUATRE. A TROIS TU FERMES LES YEUX, A QUATRE TU FRAPPES POUR TUER!"


Je n'avais plus mon sceptre en main, il avait du glisser dans le choc, mais je pouvais tout de même lancer cet ultime sort.

"UN"

Je vis la jeune femme s'élancer, alors que la bête elle même se préparait à encaisser une nouvelle attaque, et surtout à en finir une bonne fois pour toute.

"DEUX!"


Les ennemis étaient au contact, les coups prêts à partir. Aglaeka avait le dos courbé, ce qui ne présageait rien de bon. C'était peut-être la dernière fois que je la voyais en vie...

"TROIS!"

Pointant ma main vers la bestiole au moment où elle frappait je laissai la magie éclater dans un flash lumineux qui l'espace d'un fraction de seconde illumina le port, avant de laisser les ténèbres replonger plus profonds encore.

"QUATRE!"


C'était le moment ou jamais, la vie ou la mort...


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 26 Sep 2010 09:18 
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Parmi les voix de la brise marine et les cris toujours plus furieux de l'Inugami je parvins à percevoir la voix d'Isulka qui semblait crier de toutes ses forces dans la nuit ambiante. La mageresse m'informa qu'elle conterait jusqu'à quatre, à trois, je devais fermer les yeux et, à quatre, je devais frapper. La jeune femme semblait avoir encore un peu de force en elle et paraissait vouloir l'utiliser jusqu'au bout. Je fis totalement confiance à la jeune femme, entendant le temps qui défilait à toute vitesse.

A un, je préparai mon corps pour ce nouvel affrontement contre la bête enragée, je m'avançait un peu plus près de cette chose répugnante, poilue et détestable était également trempée. Je pouvais apercevoir le regard de ce gros chien hors de lui, la tension était palpable et je déglutis une nouvelle fois avec beaucoup de mal, le corps essoufflé, légèrement courbé sous le poids de l'arme et de la fatigue.

À deux, ma jambe droite était fermement située en retrait du placement du haut de mon corps afin de me stabiliser et de m'élancer le mieux possible en direction de la bête qui jouait de sa langue avec impatience et nervosité. Je la sentis partir, quittant l'embarcation de bois qui plongea un instant dans l'eau sous la force de mon adversaire.

A trois, je fermai les yeux comme demandé par Isulka, espérant de tout mon coeur que cette tactique allait marcher. Les pensées dans mon esprit semblèrent défiler à toute vitesse, je vis mes soeurs, la Sororité, mon arrivée à Tulorim, Isulka lors de notre première rencontre, nos entraînements nos aventures ... Cette nuit où nous étions plus proches que jamais.

Et soudain sa voix s'éleva dans la nuit prononçant le chiffre ultime, je rouvris les yeux et m'élançai sur la bête qui criait, le corps entre ciel et terre, les griffes pointées en ma direction, la gueule démesurée tandis que ses yeux semblaient la faire souffrir. Je m'élançai une nouvelle fois, tendis la jambe arrière et poussant un maximum pour lancer mon corps, l'arme parfaitement pointée en direction de la gueule de bête monstrueuse. Ma bouche grimaçait sous le désir de voir mon adversaire maléfique se faire anéantir.

De plus en plus je m'approchai de la bête, mes jambes battant l'air pour atteindre au mieux la gueule de cette bête qui semblait s'être reçue un des sorts éblouissant de la mageresse. Doucement je vis la pointe de mon arme transpercer la gorge de la bête mon corps ayant pris moins de hauteur que cette bête. La chose cria encore plus, élevant sa tête en direction du ciel, les yeux exorbités. Un cri s'échappa aussi de ma gorge pour me donner encore plus force, ma lame s'enfonçant encore un peu plus. La bête retomba lourdement sur une embarcation qui tint tout de même bon. La main toujours fermement accrochée à ma lame, je tentai de la retirée tandis que la chose poilue criait et portait nerveusement sa patte aiguisée sur la lame qui se délogea après un effort de sa part et de la mienne.

Dans un même contact, elle toucha à nouveau mon bras meurtrie, me balançant quelques mètres plus loin entre deux barques de bois accrochées. Je tentai de remonter, une douleur nouvelle se faisant sentir. La bête sembla encore plus souffrir du contact qu'elle venait de m'affliger, sa patte saignait.

Me relevant, je partis m'élancer à nouveau sur la bête et m'aperçus dans ma lancée que celle-ci était plus que meurtrie. Gueulant à la mort, elle était blessée de partout son poil étant souillé presque entièrement du liquide de vie. Dans une dernière force, je tentai de toucher l'Inugami à la gorge, touchant d'abord du plat de ma lame pour ensuite enfonçant larme à nouveau profondément dans la gorge ouverte de la chose maudite.

Son état actuel semblait bien trop l'affaiblir pour qu'elle ne puisse m'arrêter, ses griffes se portaient un peu partout sur sa gorge, sa patte atteignait le contact froid de ma lame. De mes deux mains je tentai de la faire glisser en direction du sol, plus de la moitié de l'arme restant dan sa gorge. Ses pattes me griffèrent une nouvelle fois l'épaule, battant dans un dernier effort avant que le cou ne cédât dans une marre de sang. Je criai sous la douleur, l'épuisement tandis que je parvenais à mon but : couper la tête de cette bête.

De douces ombres volèrent un peu partout, cherchant à s'échapper à trouver leur chemin parmi les lieux à moitié baigné dans la pénombre marine. Ma claymore tomba sur le sol, tandis que le corps poilu et immense de la bête se transforma en un corps humain ou plutôt une masse mutilé et méconnaissable par ma lame. La tête coupé, je pus percevoir dans le regard du petite être aux yeux étirés un sentiment de peur immense. Je n'avais pas seulement tué une bête maudite, mais un être, un homme, le sexe inférieur. Je ne fus pas prise de joie ou de tristesse, je paraissais tout simplement de rien ressentir, mon esprit n'arrivait pas à vraiment analyser la situation sous l'épuisement.

Nous avions réussi, enfin. Pendant que ces mots défilaient dans ma tête avec lenteur, mon arme se délogea de mes mains abattue, sans que je n'y prenne vraiment conscience. Les ombres paraissaient encore entourer mes yeux, voler autour de moi. Sans comprendre et sans agir pour inverser la tendance, mon enveloppe chancela comme si je n'étais plus maître de moi-même.

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Dernière édition par Aglaeka le Lun 27 Sep 2010 17:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 26 Sep 2010 16:27 
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Aglaeka et le monstre se croisèrent, poussant chacun un cri de guerre et de fureur en s'affrontant. L'embarcation sembla s'enfoncer sous le poids du combat que la jeune guerrière portait jusqu'à la chose. La jeune femme fut projetée, se relevant à chaque fois pour aller donner des coups d'une rare violence à la créature qui poussait des hurlements de rage et d'agonie.

Puis seul se fit entendre le bruit de la chair hachée, le monstre disparaissant lentement de ma vision. Aglaeka ne tint pas bon plus longtemps, s'écroulant sur le bateau. Je me précipitai, devant sauter sur l'embarcation qui avait perdu sa passerelle dans l'agitation, pour finalement arriver au niveau d'Aglaeka et de ce qui restait de la créature. Je me retournai instinctivement, dégoutée par la vue d'Akiru dont le corps coupé et lacéré semblait tout droit sorti des mains d'un charcutier.

Je m'agenouillai près de la guerrière, effrayée. Je posais tout de suite la main sur sa bouche, me rendant compte qu'elle respirait encore. Quel soulagement. Ses vêtements avaient pris cher, mais le sortilège de protection avait fait effet jusqu'au bout. Ça avait sûrement été la différence entre une blessure légère et une épaule en moins... Reprenant peu à peu mes esprits je m'approchai du corps ensanglanté d'Akiru. Je déglutis, puis je pris sa tête par les cheveux avant de la lancer par dessus bord. Je fis de même avec le reste du corps, peinant pour le trainer jusqu'à l'eau. Mieux ne valait pas que la famille soit au courant de ce que nous avions fait à leur fils...

N'ayant pas la force de transporter Aglaeka, je m'assis auprès d'elle. Je relevai juste sa tête que je posai sur mes genoux, pour ne pas que la mare de sang sombre ne souille son visage et ses cheveux. Je fermai lentement les yeux, complétement éreintée.

***

Ce fut le chant des oiseaux qui me réveilla. La guerrière n'était plus sur moi, et je n'étais plus assise d'ailleurs. J'ouvris les yeux, les refermant presque aussitôt tant il faisait clair au dehors. Le jour s'était levé, à n'en point douter. Ma main se posa sur mes tempes que je massai un instant, ne me sentant pas bien.

Il me fallut donc un moment pour complétement émerger, découvrant que j'étais dans la chambre où nous avions séjourné les deux derniers jours. Je me redressai, une douleur lancinante me prenant dans le dos. D'ailleurs des bandages faisaient le tour de mon buste, preuve que l'on s'était occupé de moi. Quant à Aglaeka elle reposait paisiblement sur la natte voisine, sa poitrine se relevant à un rythme lent. Elle aussi arborait tout un tas de bandes blanches, mais en tout cas elle était vivante.

Je me rapprochai d'elle, posant la main sur son front. Pas de fièvre, malgré les blessures de l'inugami. La malédiction semblait avoir été levée, ou en tout cas ne pas nous affecter. Je restai tout de même auprès d'elle, vérifiant si elle avait été bien soignée et n'avait besoin de rien. Je n'étais pas prête à affronter le regard de la famille sans elle.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 26 Sep 2010 17:55 
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Je m'éveillai doucement, les yeux toujours clos, des sortes de longs tissus me démangeaient et je me rendis rapidement compte de l'utilité qu'ils devaient avoir puisque j'étais blessé. Le combat me revint alors peu à peu à l'esprit, simplement des sons tout d'abord, puis des petites séquences d'images à la troisième personne. Un instant je me demandai si tout ceci n'était pas un rêve, mais quand mes yeux aperçurent la situation, je retirai cette pensée absurde de mon esprit. De nombreux bandages me couvraient, lesquelles étaient souillés par le sang qui avait coulé.

Mes deux épaules étaient meurtries ainsi que mes bras. Le reste de mon corps était quelque peu épargné à part une blessure au niveau du ventre qui n'était pas aussi critique que les autres. Il faisait jour, j'aperçus Isulka à côté de moi et cette réalité paraissait être vraiment la mienne. J'étais vivante.

Je souris intérieurement tandis que je tentai de me relever de ma couche de fortune. Mon visage ne put s'empêcher de grimacer sous la douleur des plaies fraîches et à vif. Je me laissai souffler, les jambes en tailleur et le regard porté sur la mageresse.

"Tu n'a rien Isulka ? Tout va bien ?"

D'un coup d'oeil superficiel, celle-ci ne paraissait pas avoir garder de nombreuses marques de souffrance et j'en fus ravie. J'avais déjà été habituée à revenir blessée après un entraînement, mais ce petit bout de femme qui ne marchait qu'à la magie devait se préserver des combats rapprochés et peut-être trop meurtrier pour sa personne. Elle était pour moi un croisement entre l'amante de mes plus belles nuits, l'aventurière au caractère bien trempé et à ma soeur la plus chère. Je me devais de la protéger, sinon qui d'autre le ferait ?

Je tentai de me relever afin de me rapprocher de la jeune femme qui finalement se rapprocha de moi. Je n'étais vêtue que de ces bandages et d'un duvet léger, la servante ou je ne sais quelle guérisseuse n'avait pas trouvé nécessaire de me faire souffrir avec les tissus d'un vêtement de mauvaise qualité.

"Nous avons réussi Isulka. N'est-ce pas ?"

J'avais besoin d'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre que nous avions bel et bien réussi avec cette bête, que les derniers évènements présents dans mon esprit n'étaient pas la source de ma simple imagination un peu trop productive.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 27 Sep 2010 11:38 
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Aglaeka finit lentement par ouvrir les yeux, reprenant peu à peu conscience de son environnement. Ma main vint se poser sur la sienne pour la rassurer, lui faire savoir que tout allait bien. Elle se redressa, grimaçant un peu sous la douleur. Elle posa ensuite un regard inquiet sur moi, me demandant si tout allait bien. Je lui répondis simplement d'un hochement de tête, souriant de la voir déjà capable de bouger. La plupart des gens n'auraient pas pu remué le moindre petit bout de muscle avant des jours...

Elle essaya de se lever mais c'était encore un peu tôt pour cela, il lui faudrait se remettre d'avantage. La guerrière me demanda alors si nous avions réussi, comme pour avoir confirmation que la lutte n'avait pas été vaine.

"Ça pour avoir réussi... Sa tête sert de repas à la poiscaille à l'heure qu'il est. Par contre on dira peut-être que c'était le fils, couvrons nos arrières."

Je restai auprès d'Aglaeka une bonne partie de la journée, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre lentement pour laisser entre Mitsuko et sa mère. Je les saluai en essayant de me lever mais l'hôtesse me fit signe de rester assise. Les deux femmes s'agenouillèrent devant nous, et la mère commença:

"Nous remercions vous du fond du cœur. Merci pour tout. Comment vous avez fait?
-Nous l'avons simplement attiré sur le port, là où il ne pouvait plus grimper sur les toits. Pour le reste nous avons eu de la chance.
-Merci beaucoup. Nous avons pris cadeaux pour remerciement."

Je souris discrètement à l'idée, après tout nous avions travaillé pour l'argent et non pour la gloire, nous n'étions pas des crétins de paladins nous. La dame déposa devant nous une grande boîte large mais pas très haute, ainsi qu'une plus petite boîte et enfin une bourse plus que remplie. Elle nous sourit, nous remercia encore pour avoir sauvé sa file et se releva, se dirigeant vers la sortie. Elle se retourna alors vers nous, demandant:

"Est-ce que vous vu Akiru mon fils? Il pas rentré hier.
-Non désolée, pas depuis hier après midi.
-D'accord, merci."

Elle partit, nous laissant seule avec Mitsuko. La jeune femme nous remercia elle aussi chaleureusement dans un commun des plus approximatifs. Elle nous montra des baumes et je compris qu'elle voulait s'occuper de nos blessures. Je me laissai faire, de même qu'Isulka et elle changea nos bandages. Je pus voir que le traitement pour Aglaeka avait été très bon puisque non seulement les blessures ne saignaient plus mais ne suppuraient pas non plus. Pas étonnant qu'elle puisse déjà se redresser avec un médecin aussi talentueux.

Elle s'absenta finalement et nous pûmes découvrir les présents. Une magnifique cape en soie tissée, dont les couleurs semblaient légèrement varier selon l'endroit où elle se posait. Sûrement elfique mais pour une fois portable en dehors des bois et marais. Il y avait aussi un parchemin en langue commune, détaillant un sort plutôt complexe. Dans l'autre boîte une magnifique pépite d'or et une amulette elle aussi fort jolie. Décidément ils avaient été généreux et devaient beaucoup tenir à leur fille.

"Et bien une bonne chose de faîte. Tu voudras rester sur Oranan ou on repart à l'aventure?'



(Récompenses rp reçues ici et ici )


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 27 Sep 2010 17:20 
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Isulka me rassura sur ces derniers évènements que je crus un instant illusoires. Je soufflai de soulagement et retraçai les deniers moments dans mon esprit encore quelque peu embrumé. Depuis le début, nous avions terrassé plus de bêtes et d'hommes que mon esprit n'aurait pu imaginer.

J'avais beaucoup de mal à me situer dans le temps, mais qu'importe, la nuit allait arriver bien assez tôt ... Je pris donc le temps pendant cette longue journée de me reposer, de rédiger une nouvelle lettre à mes soeurs, même si mon bras avait beaucoup de peine pour dessiner les lettres sur le papier jaunit. La mageresse était restée à mes côtés tout à long de ce moment où le jour continuait de dominer par-delà les murs.

Sans m'y attendre, la maîtresse de maison et sa fille entrèrent dans la pièce qui était devenu notre chambre, depuis plusieurs nuits déjà. Elles s'enquirent tout de suite de savoir comment nous avions mijoté notre coup. Ma coéquipière prit la parole, expliquant brièvement notre procédé et passa ensuite le détail de possession dont leur jeune fils avait été victime.

Je ne pris pas part à la conversation, ma contentant d'écouter les deux interlocuteurs échanger, avant que la dame ne sorte posant au préalable deux boites près de nous. Isulka mentit quelque peu à la femme qui venait tout juste de quitter la pièce, lui contant que nous n'avions pas aperçu son fils depuis la veille.

Mitsuko nous fit rapidement comprendre ensuite qu'elle souhaitait s'occuper de nos blessures. La tâche fut rapide pour Isulka, mais la jeune femme mit beaucoup plus de temps à changer mes bandages, nettoyer la plaie, appliquer au baume étrange et à remettre des bandages neufs et propres. Elle prenait beaucoup de précaution et observait mon visage à chaque instant afin de voir si je ne souffrais pas. Quelques picotements me génèrent, mais rien qui ne puisse véritablement l'alarmer.

Quand la tâche fut terminée et qu'elle quitta à son tour la pièce, nous pûmes découvrir les présents qui semblait nous être clairement destiné. Dans la boîte la plus longue, une cape soyeuse et presque caméléon sembla clairement adressée à la mageresse qui l'admirait et le touchait d'une main respectueuse.

Dans la seconde boîte, elle beaucoup plus petite, nous aperçûmes une amulette sombre sertie de motifs dorés. Je ne m'attardai pas plus sur cet objet, puisque le second cadeau présent dans la même boîte poussa mon regard en sa direction. Une petite d'or brillant et mal taillée était joliment posée dans la protection de bois.

Je me tournai vers mon amie, afin de lui donner son avis sur tous ces objets.

"Tu penses que cette amulette peut servir à quoi ? Ce genre de chose ont a des vertus magique, n'est-ce pas ?"

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 28 Sep 2010 00:43 
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Aglaeka ne répondit pas à ma question, bien trop concentrée sur le pendentif. Elle me demanda même s'il était magique, et à quoi il pouvait bien servir. Je lui répondis le plus naturellement du monde:

"Et bien déjà il fait joli, c'est pas mal pour un début. Après tu verras bien à l'usage s'il est magique, rien n'est jamais sûr dans ce métier. Mais en attendant, c'est de repos que tu as besoin. Tes blessures vont pas guérir toutes seules! J'irai faire un tour pour trouver des herbes médicinales, ils ont l'air plutôt en avance dans ce patelin."

Ne lui laissant pas le choix je lui pris l'amulette des mains, la reposant dans sa boîte. Je ne la laissai pas négocier non plus en la faisant lentement se rallonger. La belle ne tarda d'ailleurs pas à se rendormir, l'épuisement ne passant pas comme ça. J'avais été bien plus épargnée même si j'aurais aussi mieux fait de rester au lit. Mais comme le dit le vieil adage, faîtes ce que je dis pas ce que je fais.

Je m'habillai donc, avec un peu de mal à nouer mon corset certes, mais je n'allais pas mourir s'il était un peu moins serré que d'habitude. Tant qu'il ne tombait pas en pleine rue cela m'allait. Je nouai la jolie cape autour du cou, sa couleur foncé allant assez bien avec mes habits.

Après avoir vérifié qu'Aglaeka se portait bien je sortis de la pièce pour me diriger vers l'entrée. J'eus une fois encore un peu de mal avec mes bottes, mon dos me tirant un peu tandis que je les nouais. Mais ce n'était pas non plus insupportable, j'avais déjà vécu pire. Mageresse certes, mais aventurière avant tout!


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 15:54 
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Je rejoignis directement notre chambre, faisant coulisser la porte le plus discrètement possible. Aglaeka reposait paisiblement dans la pénombre, se remettant toujours de ses blessures de la veille. Si j'avais su je serais restée un peu plus à ses côtés, ça m'aurait évité de nouveaux bobos.

Je défis ma cape que je laissai tomber à côté de ma natte, avant de m'asseoir lourdement sur celle-ci. Le sang dans mon dos avait eu le temps de sécher, après avoir bien entendu pris soin de saloper mon pantalon. J'hésitais un instant à simplement m'affaler mais je pris mon courage à deux mains, me déshabillant avant d'aller tremper un tissu dans la petite bassine d'eau. Je le passai sur ce qui n'était plus qu'une cicatrice, puis j'épongeai un peu le liquide rouge.

Un peu d'eau me servit pour nettoyer mon pantalon et le corset, mais avec toute la crasse ce n'était pas un peu de sang qui allait faire la différence. Heureusement que j'étais avec mes vêtements et pas une de leurs robes gracieusement prêtées. Je vérifiai aussi la cape, qui avait un vilain trou à présent. A peine quelques heures que je l'avais et déjà elle était abimée, j'avais du froisser les dieux de la mode ce n'était pas possible autrement. Bah, de toute façon elle aurait bien fini par morfler...

Une fois toute propre toute prête j'allai effectivement me coucher, regrettant tout de même un peu qu'Aglaeka soit endormie. J'allais avoir du mal à garder tout ça pour moi jusqu'au lendemain...

L'épuisement eut cependant bien vite raison de moi, et non je ne rêvais pas de kitsune mais fis au contraire un gros dodo sans la moindre trace onirique.


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