L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 30 Sep 2010 16:22 
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Je me réveillai la première, comme d'habitude. Aglaeka allait bien, se remettant toujours. Il ne lui faudrait probablement plus beaucoup de temps pour aller mieux, du moins c'est ce que j'espérais. Je restai à contempler le vide instant, me rendant compte pour la première fois que la porte était décorée. Je ne faisais pas souvent attention aux détails il est vrai. Je repensai ensuite aux événements de la veille, me remémorant le visage d'Akane, ainsi que les assassins dans la ruelle. Je me demandai un instant si je n'avais pas rêvé tout ça mais j'avais toujours un peu mal dans le bas du dos, preuve que tout ceci était vrai.

"Aglaeka..." murmurai-je doucement. Elle ne me répondit pas, ne semblant même pas perturbée dans son sommeil. C'est que j'avais des trucs à lui raconter moi!

Prenant mon mal en patience je saisis mon sac, découvrant le parchemin offert par la famille. Je le déroulai lentement, parcourant bientôt du regard quelques schémas compliqués ainsi que quelques écrits dans une langue inconnue, probablement ancienne vue la typographie. D'ailleurs l'écriture en question semblait légèrement onduler à mesure que je posais mes yeux dessus.

Je passai mes doigts sur le texte, caressant la texture délicate du parchemin qui semblait presque murmurer sous le contact. Oui à n'en pas douter il s'agissait bien de la transcription d'un sortilège, voire même carrément le sortilège en lui-même. Je n'avais aucun idée de quoi il s'agissait, mais j'allais bien le découvrir, je n'étais pas une mageresse de pacotille.

Je fermai donc les yeux, canalisant un peu d'énergie au bout de mes doigts. Le parchemin sembla presque gémir au contact, comme attiré par ma main. Je rouvris les yeux, regardant attentivement l'écriture qui semblait être un peu moins intense, comme si l'encre s'était diluée. Je posai cette fois la main à plat sur le texte, concentrant ma magie dans ma paume. Je sentis un picotement léger d'abord, puis tout à coup ma vue s'embrouilla alors que ma main me piqua douloureusement.

Mon regard se posa sur un homme, un elfe à la peau pâle qui tenait un arc tendu, la flèche dans ma direction. Je fis alors tourner un peu mon énergie électrique, formant une petite boule difficilement perceptible qui s'éloigna de moi. Lorsque le projectile quitta l'arme, il dévia de quelques centimètres, comme attiré par la boule, et bien que parfaitement tiré il me rata.

La chambre réapparut, et je retirai prestement la main du parchemin, vierge à présent. Je n'avais pas tout compris au fonctionnement mais je pensais pouvoir reproduire les effets. Il est vrai que je n'aurais jamais pensé à utiliser la foudre comme ça, l'idée même était stupide, attirer des flèches et puis quoi encore... Mais même si c'était stupide cela avait l'air de marcher, alors autant essayer.

Je m'y repris à deux fois pour former une petite boule qui ne disparaisse pas dès que je n'insuffle pas de magie, mais j'arrivai à la faire flotter un peu plus loin de moi. Elle était invisible, mais l'air autour d'elle était légèrement perturbé et un œil entrainé pourrait la percevoir. Je la dissipai finalement, rangeant le parchemin vidé de tout texte.

"Aglaeka?" Cette fois elle poussa un murmure dans son sommeil, c'était bon signe. J'allai chercher un peu d'eau, au moins j'aurais une excuse pour l'avoir réveillée...

(hrp: apprentissage de champ magnétique)


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 30 Sep 2010 18:16 
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Le dernier jour que je venais de passer s'était à la fois, à une vitesse vertigineuse et à une lenteur abominable. La plupart du temps je n'avais pour seule occupation de dormir, la fatigue s'attaquant sur moi sans prévenir, me plongeant dans un sommeil de plus en plus réparateur. Je sentais mes forces revenir de plus en plus, une journée et une nuit s'écoulant ainsi à ce rythme.

Par moments il m'arrivait de lever mes paupières pour apercevoir ma soigneuse attitrée ou bien ma coéquipière Isulka qui semblait se soucier beaucoup de mon cas, son regard se portant souvent avec une profonde inquiétude. Je prenais très peu le temps de parler, mon corps semblait être une masse de fatigue et de douleur qui désirait seulement le repos éternel. Bien sûr, comme tous les corps vivants, celui-ci réclamait des besoins naturels comme se vider ou se nourrir. La tâche la plus difficile devait être de se lever pour répondre à mes besoins. Une succession de mouvements était nécessaire et cela parait normal tellement normal quand nous sommes en forme. Or ici, cela se révélait une tâche plus délicate avec mes épaules et mes bras meurtries.

La nourriture étant plus à portée, je n'avais qu'à me redresser pour voir devant moi des plats fumants et des fruits exotiques juteux. La famille prenait grand soin d'une de celles qui avait sauvé leur fille. La face cachée était le fils qui continuait d'être porté disparu. Certaines images de son corps mourant revenait parfois en moi, me rappelant par la même occasion les peines que j'avais subie.

Après un long repos qui avait dû paraître interminable pour la mageresse, je m'éveillai sans la moindre notion de temps. Après ces grands repos et mes nombreux efforts pour pousser mon corps à m'obéir, je me redressai, de nombreux bandages couvrant mes blessures encore visibles. Ma démarche pour ramener mon haut du corps pouvait paraître maladroite, mais s'était néanmoins améliorée.

"Isulka ... Quand sommes-nous ?"

Je devais paraître complètement perdue avec les yeux à demi clos par les rayons lumineux du soleil.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 30 Sep 2010 22:03 
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Aglaeka se réveilla enfin, se redressant douloureusement. J'eus un peu mal pour elle, aussi lui tendis-je son verre d'eau avant qu'elle ne demande quoi que ce soit. Ses yeux se posèrent sur moi et elle me demanda quand nous étions.

"Euh... On a tué le truc avant hier soir. Tu as encore soif?" Je ne pus cependant attendre plus longtemps et commençait:" Tiens tu ne vas pas deviner tout ce qui m'est arrivé hier soir. Bon alors je suis sortie faire un tour dans la soirée, comme tu dormais, mais je t'ai tout de même veillée la plus grande partie de la journée. En tout cas me voilà sortie... et tu sais que c'est super bon les crevettes grillées? Il faudra que je te fasse goûter, rien que pour ça ça valait le coup de passer à Oranan."

J'allai alors me chercher moi aussi de l'eau, reprenant ma respiration. La pauvre il allait falloir lui laisser le temps d'assimiler toutes les informations que j'avais à lui communiquer.

"Mais bon les crevettes c'est pas le plus important. Je suis tombée sur un théâtre dans le quartier des plaisirs, et ils faisaient du kabuki. C'est à dire que ce sont des bonshommes qui jouent le rôle des femmes, et ils le font drôlement bien. J'ai pensé à toi quand on m'a raconté ça. En tout cas c'est sympa, ils ont des costumes très beaux et ils chantent en accentuant chaque syllabe. Mais bref c'est là que j'ai rencontré Akane. C'est une kitsune, enfin ça je l'ai su après."

Je fis une petite pause, me rinçant de nouveau le gosier à l'eau. Décidément que m'arrivait-il, je n'avais même pas pensé à prendre le reste de piquette qu'il me restait au fond du sac. Il allait falloir se rattraper en alcool, ce n'était plus possible là...

"J'en étais où... Ah oui y avait cette fille, dans la foule, qui parlait super bien notre langue. En plus elle était vraiment très belle, des longs cheveux noirs et tout. Bref elle m'a raconté ce qu'était le kabuki, et ce qu'était les kitsunes. Ah oui tu sais peut-être pas ce que c'est: ce sont des esprits goupils, un peu comme l'inugami mais en renard et en gentil. Bref voilà pas cette fille qui s'en va dans une ruelle sombre et qui se fait suivre par deux gredins. Moi n'écoutant que mon courage ni une ni deux j'y vais, prête à aller leur mettre un peu la foudre aux fesses."


J'avais dit pratiquement tout d'une traite, m'étant un peu emballée par l'envie de communiquer. Comment est-ce que je faisais quand elle était pas là? Ah oui si, je débitais tout dans les tavernes, et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans les embrouilles jusqu'au cou plus d'une fois...

"Donc j'y vais, je les menace et y en a un qui me poignarde dans le dos. Le troisième que j'avais pas vu. Me voilà dans la ruelle, pissant le sang et me demandant comment te prévenir que j'allai clamser."

Aglaeka fit une drôle de tête à ce moment, allez savoir pourquoi... Bon certes je n'étais pas non plus habituée aux coups de poignard dans le dos, mais en général je me mêlais de mes affaires ou en tout cas je prévoyais bien mon coup. Je fonçais pas bêtement dans les problèmes sans issue de secours, et encore moins pour sauver des nymphettes. Le boulot des héros ça, et moi je voulais vivre longtemps...

"Les types se sont tirés, et la fille est venue me voir. Elle m'a dit que puisque j'avais été suffisamment suicidaire pour tenter de l'aider elle allait me rembourser la vie qu'elle me devait. Elle l'a pas formulé comme ça mais c'est l'idée. Et là tu vas pas me croire, mais paf elle se transforme en petit renard, agite ses deux queues, boum plein de lumière et elle disparait. Et moi je peux me relever, avec juste une petite cicatrice dans le dos. Tiens regardes, mais touches pas ça fait encore un peu mal."

Je redressai mon corset pour montrer le reste de l'entaille. Je repris mon discours d'une voix un petit plus posées, maintenant que j'avais dit ce que j'avais à dire.

"Et je me demande si la kitsune est pas restée avec moi. C'est quand même étrange, ça m'était jamais arrivé des trucs comme ça. T'en penses quoi? Tu veux un autre verre d'eau? T'as faim? Et alors tu en penses quoi?"

J'avais remis mon corset à sa place et m'étais mise face à elle, attendant sa réponse le plus impatiemment du monde.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 16:42 
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Voilà le résumé des faits, je me lève tranquillement encore un peu perdue et voilà qu’une pipelette en herbe vient m’asséner de tout un tas de paroles. Pourtant, cela avait très bien commencé, Isulka m’avait bien remis en tête que nous avions réussi à battre un Inugami qui hantait le jeune fils de la famille, chez laquelle nous étions hébergés. Cette victoire s’était peu à peu gravée dans mon esprit et j’avais de moins en moins de mal à emmagasiner cela. La mageresse s’est mise ensuite à me raconter tranquillement sa soirée, me précisant bien qu’elle m’avait veillée une grande partie de la journée. Malgré mes nombreuses phases de sommeil, j’avais aperçu son doux visage près de ma couche. Tout commençant donc bien dans son récit, dérivant malgré tout sur le fait que les crevettes grillées étaient quelque chose de délicieux à Oranan.

Elle fit alors une pause, prenant le temps par la même occasion de se désaltérer la gorge. Elle reprit en me précisant bine que les crevettes n’étaient vraiment pas la partie importante de l’histoire. Évidemment …

Je la regardai d’une manière très attentive, les yeux fixes, presque absents. Cette femme avait toujours la capacité de me rendre folle d’admiration et de désespoir. Elle continua donc son histoire me contant qu’elle était allée dans un théâtre situé selon ses dires dans le quartier des plaisirs et c’était dans ce lieu qu’elle a rencontré une kitsune, appelée Akane. Je restai un instant la regarder sous l’incompréhension, le regard fixer sur son visage qui se rafraîchissait à nouveau en eau. Je n’avais aucune idée de ce que pouvait être une Kitsune, peut être un nom de peuple qui vit dans la ville, que sais-je …

Elle m’éclaircit rapidement en me disant que c’était une femme, kitsune était donc un nom de peuple comme déduit par ma personne. La mageresse me précisa même que cette fameuse femme parlait très bien notre langue, peut-être un peuple n’appartenant pas à Oranan alors … Isulka me décrit la jeune femme comme une personne très belle, aux longs cheveux noirs et pleins d’autres détails qu’elle se contenta d’énoncer par un « et tout ».

C’est à partir de ce moment précis que je fus complètement perdue. Entre une histoire de Goupil, de renard et Kitsune il y a de quoi se perdre dans toute cette ménagerie. Dans cette histoire elle réussit également à me parler d’esprit comme l’Inugami en renard et en gentil. Ma piste sur la femme qui faisait partie du peuple des Kitsune s’effaça d’un revers de main. Si les paroles d’Isulka étaient exactes, cette femme serait en réalité un esprit qui a la capacité de se transformer en quelque chose comme une renarde ou un Goupil.

Avec beaucoup d’énergie, elle m’énonça ensuite qu’elle était allée dans des ruelles sombres pour sauver cette chose en détresse. La race inférieure avait encore fait des siennes, poursuivant cet esprit. Elle prit une nouvelle bouffée d’air et repartie dans son récit où elle me raconta avec une voix excitée et vivante qu’elle s’était fait poignardée par un homme qu’elle n’avait pas vu. Je ne pus rester sans faire une tête décomposée par son attitude. La mageresse était en train de me raconter qu’elle avait presque atteint le seuil de la mort, sans un éclat de peur dans les yeux.

A nouveau elle repartit comme une flèche, rependant ses paroles de plus en plus difficiles à assimiler à mes oreilles. Isulka se mit à raconter des choses délirantes et complètement inimaginables avec la femme qui s’était transformée en renard pour ensuite disparaître et ainsi donnée une sorte de seconde vie à la mageresse. La bouche à demie ouverte je restai un long moment les yeux fixés sur la femme qui se tenait devant moi. Je savais qu’elle avait un penchant pour l’alcool, mais je ne l’avais encore jamais soupçonné prendre des substances qui donnaient à certaines personnes des visions …

Afin de me montrer que ses dires étaient vrais, elle mena le geste à la parole en relevant le dos de son corset pour me dévoiler une cicatrice fraîche située en plein milieu de son dos délicat. Le regard pleins de questions, elle me demanda si je pensais que la renarde était restée avec elle. J’avais beaucoup de mal à comprendre le sens et ses paroles et après avoir pris une longue inspiration, je lui parlai d’une voix lointaine.

« Un verre de liqueur s’il te plait .. »

J’étais dans un état secondaire à essayer de comprendre le comment du pourquoi. Son récit paraissait complètement fou et pourtant elle avait belle et bien cette cicatrice. Le récit de la femme devait être vrai, des hommes dans une ruelle également, mais la partie sur les Kitsune et autres renards devaient être tout bonnement sorti de son imagination un peu trop productif sous la panique.

Je me rallongeai, mes blessures ne se faisant presque plus sentir. Parmi toutes ces histoires, la seule chose dont j’étais la plus certaine était que bientôt mon corps allait pouvoir se mouvoir normalement.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 14:58 
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Aglaeka sembla réfléchir un moment, puis au terme d'une longue inspiration me demanda... un verre. Je restai pantoise devant cette intense démonstration d'intérêt qu'elle venait de m'offrir. Elle se rallongea, alors que je me levai pour effectivement aller chercher à boire, déçue de son manque de loquacité et de curiosité. J'étais presque morte quand même...

Bien sûr c'est toujours quand on a besoin de quelqu'un qu'il n'y a personne à la maison. Même pas de servante. Je trouvai moi-même ce qui faisait office de garde manger, et fouillant un peu je tombai suri des bouteilles en terre cuite. L'odeur ne mentit pas, il y avait bien de leur alcool de riz dedans.

Je m'en pris une rasade, puis une deuxième avant de me diriger vers la chambre, le goulot jamais trop loin de ma bouche. Ah que me manquaient les tavernes... Je touchai un instant ma bourse, manquant de faire tomber le précieux élixir sur le sol: jamais elle n'avait été aussi pleine. Je ne jouais plus, je ne buvais plus et quand je sortais la seule dépense était mon sang...

La bouteille à la main j'entrai dans la chambre, en lançant:

'J'ai trouvé de quoi boire. Par contre ça ne va plus, il va falloir aller faire un tour dans une taverne. Après un bon travail c'est le rituel très important, économiser c'est pour les marchands, pas les aventuriers."


J'étais décidément résolue:

"Bref dès que t'es d'aplomb on quitte cette piaule, je vais m'acheter des fluides histoire de pas tout gaspiller non plus, puis on va picoler jusqu'à rouler sous la table. Après s'être faites plumer aux dés bien sûr! Tiens santé!"

Je lui tendis la bouteille, contente de mon plan.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 17:01 
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Sous ma demande, Isulka partit chercher une bonne bouteille d'alcool qui réussira peut-être à me faire penser toutes les dernières nouvelles que je venais d'entendre. Il me paraissait encore fou qu'une femme puisse se transformer en renard ou je ne sais quelle chose au nom étrange, mais après tout, il y avait encore quelques jours, un Inugami traînait dans les parages ... Cette ville était vraiment un nid à choses dangereuses et farfelues.

Quand la mageresse revint dans la pièce avec une bouteille à la main, je m'aperçus qu'elle avait déjà pris connaissance du goût, le haut de la bouteille encore près de la bouche de le jeune femme à la chevelure rousse. La mageresse s'exprima à nouveau, me déclarant qu'il fallait absolument fêter notre victoire face à la chose poilue et maudite que nous venions d'abattre. Isulka et les tavernes, vraiment… La passion des jeux semblait lui manquer aussi puisqu'elle en parla avec joie.

Je me contentai de sourire à toutes ses idées et pris la bouteille que venait de me tendre Isulka. Dès le premier contact, je me rendis clairement compte que la jeune femme n'avait pas choisie la plus douce de toute les bouteilles. Je n'étais pas une fine connaisseuse en la matière, mais il était clair que la liqueur n'était plus toute jeune. Malgré ce point, je pris plusieurs gorgées du liquide avant de tendre la bouteille à la mageresse.

"Je suis pour se détendre. Mais j'aimerais que l'on parte rapidement d'ici ..."

Je n'étais pas très à l'aise dans cette ville étrangère, même si la plupart des personnes que nous avions rencontré, n'étaient pas si mauvais en soi. À part peut être ceux qui était du sexe faible, mais je m'habituais de plus en plus au fait que j'aurais pour le moment beaucoup de mal à les exterminer seule, il me fallait procéder à une compagne, constituer une communauté afin de rallier de nombreuses femmes à ma cause, qui est la cause de toutes.

Je me redressai, tentant de me redresser, une douleur au niveau du dos se fit encore sentir, mais ne m'empêcha pas de me tenir sur mes deux jambes. Le corps à moitié nue, couvert seulement de quelques bandages et d'un tissu de lit que je tenais très mal sur moi.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 5 Oct 2010 12:09 
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Aglaeka attrapa la bouteille et prit une bonne rasade, grimaçant tout de même au premier contact avec l'alcool un peu fort il est vrai. Elle me répondit ensuite qu'elle était toute oui pour se détendre, mais qu'elle ne voulait pas rester plus longtemps dans cette ville. Malgré les crevettes grillées.

"Et bien écoute oui, on est pas obligées de rester ici. Par contre avant de partir il serait mieux de nous trouver un boulot, et rien de mieux qu'une taverne pour ça!"

Elle se releva difficilement, mais put tenir debout. Pratiquement nu, son corps était uniquement recouvert des bandelettes et de la couverture. Un souvenir fugace mais sensuel me fit me pincer les lèvres alors que je la contemplai un instant. Je lui pris gentiment la bouteille des mains, m'enfilant encore quelques gorgées.

"Tu te sens d'attaque pour y aller, ou tu préfères encore te reposer un peu? Je pense par contre que quand on y va on peut dire nos adieux ici."

Je bus de nouveau avant de lui tendre plutôt maladroitement le récipient.


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 9 Oct 2010 13:19 
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L'entrée de la demeure était obstruée par une double porte à hauteur d'homme, et aux riches décorations qui en disaient déjà bien long sur ce qui se cachait derrière. J'étais debout sur le seuil, mes bras pendant le long de mon corps et le visage apparemment concentré. Je revivais les derniers jours comme si reprendre le fil de l'histoire allait m'aider pour la suite.

Mon premier souvenir fut mon départ du temple de Rana, et le voyage qui avait suivit. Je m'étais de nouveau reposé dans le même refuge qu'à l'aller mais n'y trouvai cette fois point d'eau. Il y avait heureusement quelques petits étangs près de la forêt du temple et je m'étais déjà étanché ma soif suffisamment pour supporter une journée de marche. C'est cependant les membres fourbus et le dos encore douloureux de mon précédent accrochage avec les voleurs que je pénétrais pour la seconde fois de ma vie dans l'enceinte d'Oranan, et me dirigeais vers le quartier général de la milice. Le capitaine était content d'apprendre que tout s'était bien passé, et me proposa gentiment d'apporter quelques menues retouches à mon équipement. Fatigué, je me suis contenté d'accepter et de prendre avec moi la petite paye qui suivait, avant d'aller me reposer quelque part en ville. Le lendemain, j'avais déjà une nouvelle mission.

Une dame estimée avait perdu son fils ainé... Je voulus demander quelques renseignements supplémentaires mais le capitaine me conseilla d'aller plutôt les demander à Dame Chifumi. Il me rendit par ailleurs mes affaires et je pus constater qu'elles avaient été audacieusement fignolées par quelques enchanteurs miliciens. Les remerciant pour leur attention, j'étais parti en direction du quartier aisé de la ville. A présent, il ne me restait plus qu'à faire savoir ma présence pour pénétrer dans l'enceinte de la demeure, mais j'hésitais encore. En vérité, je ne savais pas exactement quelles questions poser pour cerner cette étrange affaire dont l'issue était plus qu'incertaine. Je savais que le capitaine avait raison lorsqu'il m'avait parlé de tact et de diplomatie, deux qualités dont il me faudrait user pour découvrir les éléments qui me permettraient de retrouver le jeune homme disparu. S'il avait été enlevé, la famille devait avoir des ennemis et s'il avait fugué, elle devait avoir des problèmes. Autant de choses qu'un étranger devait aborder avec la plus grande adresse s'il ne voulait pas attirer la méfiance des autres...

J'inspirai une longue bouffée d'air frais, acclimatant mon corps à plus de sérénité. Je fis tinter trois fois la petite cloche d'entrée une fois mon esprit parfaitement apaisé, et attendis patiemment. Il était pour moi temps d'entamer les investigations.

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Waram, humain d'Ynorie, voleur


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 8 Nov 2010 04:51 
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>> La Maison Rouge

"Alors c'est parti !"

Le petit groupe sortit de la Maison Rouge puis arpenta les rues d'Oranan. A plusieurs reprises, il fallut rattraper Umesan qui partait vers une autre rue ou une petite échoppe encore ouverte pour faire la causette, comme il disait, mais bientôt les longues, très longues 574 marches qui les séparaient du dojo du vieux maître furent devant eux. Et bien sûr, il fallut les monter, d'abord, et ensuite constater l'état de son pauvre nouvel apprenti, ligoté comme un saucisson, essayant encore vainement de se tortiller comme il pouvait pour attraper avec ses dents un couteau. La scène ne manqua pas d'amuser Ringo et il se garda bien de l'aider car c'était sûrement une épreuve qu'il devait passer seul et sans aide. Le vieil Ume chez lui, Ringo et Amako redescendirent les longues marches et firent encore quelques pas avant d'arriver devant les portes du jardin de la pagode familiale. Durant tout le trajet, Amako était resté en retrait et cela ne dérangea pas le jeune moine. Non, ce qui le dérangea un peu en revanche, fut la suite. Lorsqu'il ouvrit les portes, il dévoila un somptueux jardin entretenu dont le clapotis du bambou déversoir rythmait lentement la nuit étoilée.

"Ne te sens pas appeuré, hein... Bienvenu chez les Hoshi !"

Il bredouilla sa bienvenue puis continua de marcher sur les dalles de pierres polies bardées d'orchidées sculptées et magnifiques. A l'entrée, un jasmin d'ampleur libérait ses senteurs nocturnes et Ringo ouvrit enfin la porte coulissante en feuille de riz qui les mena à l'entrée de ce qui semblait visiblement être une maison noble. Lignes épurées, bois aux essences rares et quelques estampes finement ouvragés au fil de brocart... Ringo se déchaussa et n'eut pas à le demander à Amako qui le fit aussitôt. A défaut d'être prolixe, il était poli et bien élevé. Ringo mena enfin Amako vers sa chambre, enfin sa chambre... Sa suite, plutôt... Il y avait un petit salon en tatamis, très simple comparé au reste de la maison et deux chambres. Ringo lui faire rapidement le tour du propriétaire et lui montra sa chambre pour la nuit. Alors qu'il ouvrait les portes coulissantes donnant sur le jardin, Amako lui demanda à boire...

"J'ai çà !"

Enthousiaste, il se dirigea vers une petite commode et sortit un service à saké qu'il posa enfin sur la petite table centrale du salon. Il servit Amako puis s'assit en tailleur. Ne quittant pas Amako des yeux, le sourire aux lèvres, il enleva son veston puis leva son verre à leur coopération.

"A Kendra-Kâr ! Que devons-nous faire là-bas au juste ?"

vv post suivant

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 10 Nov 2010 05:45 
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Dirigé de Pré-quête 23 Ringo


Amako reste un instant silencieux, observant le jardin en buvant sa deuxième coupe de saké. Posant délicatement sa coupe sur la table, il se tourne vers toi, un sourire discret barrant son visage.

"La famine frappe Kendra-Kâr et le Roi manque de bras. Il paiera bien les volontaires je pense....Un mage ça doit pas être dur à tuer."

Le sourire discret laisse maintenant la place à un grand sourire et les yeux d'Amako se mettent à briller quand il parle de la récompense.
Après sa 6ème coupe de saké, le bel Oranaen se relève en titubant et te dit:

"Je vais dormir...C'est cette chambre n'est pas ?"


Il ne se dirige pas vers la chambre que tu lui a indiqué une petite heure auparavant, mais vers celle qui est sans doute la tienne et s'allonge sur le lit.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 15 Nov 2010 19:00 
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^^ post précédent

"Bien, nous aurons l'occasion d'en reparler demain... Oh Amako, c'est dans ma chambre que tu vas !"

Un instant, il hésita puis se dirigea à son tour dans sa chambre. Il fixa Amako avec un grand sourire puis s'installa sur son lit, à son tour. Il enleva son bermuda et s'engouffra sous les draps de soie avant de fermer les yeux, les bras croisés sous sa tête. Si son compagnon d'un soir voulait lui sauter dessus pour lui faire connaître mille délices, il se laisserait faire et ne chercherait même pas à se débattre. Et si ce n'était pas le cas, alors il s'aurait pu même qu'il tentât sa chance mais le sommeil l'attrapa en pleine manigance sans qu'il ne s'en rendisse compte. Plongé dans les méandres oniriques de son nouveau sommeil, Ringo se retrouva perplexe et tout nu, mais çà, ça lui arrivait souvent, dans une sorte de boyau de pierre infini, véritable labyrinthe par ses jonctions et ses croisement incessants. Il s'en rendit vite compte alors qu'il dépassa le troisième croisement et qu'il continua d'avancer tout droit.

Pas âme qui vécût, trop d'ombres... Le jeune moine tenta de s'éclairer avec sa magie, en vain. Embêté mais visiblement pas inquiété, Ringo se contenta de continuer de marcher droit devant, et quand il ne pouvait pas, prenait systématiquement sur la gauche. C'était un réflexe de conte que sa mère avait pour habitude de lui lire quand il était petit. Dans un de ceux-là, une demoiselle idiote prenait tout le temps à gauche alors qu'elle était coincée dans un labyrinthe d'arbustes et finissait par en sortir... Mais visiblement, après avoir marché trop longtemps, et tourner certainement en rond car il lui semblait reconnaître les mêmes veines soufrée d'une pierre particulière, Ringo décida de faire le point et constata qu'il avait les chaussons de sa soeur à ses pieds.

( Ah non ! Je refuse de porter ses machins à oreilles... )

Alors qu'il balança dans un boyau voisin les pauvres chaussons à oreilles de lapin, il continua son trajet au hasard et commençait à avoir froid. Dans sa chambre, endormi, Ringo alla se coller contre Amako. Dans son rêve, le jeune moine était maintenant collé contre une pierre chaude, ca faisait du bien et il décida d'y rester un peu pour se réchauffer. Quel bienfait ! Il finit par reprendre son chemin mais sentait toujours cette chaleur autour de lui et en était très content. Il pesta cependant lorsqu'il s'aperçut que son chemin croisa les chaussons de sa soeur. Il venait, visiblement de tourner en rond encore une fois.

( Il est temps de faire en sorte de mettre toutes les chances de mon côté... )

Ringo s'assit en tailleur puis ferma les yeux, rappelant à lui le même état que lorsqu'il cherchait à revivre des moments passés. Arrivé en transe de connaissance, il arqua un sourcil interrogateur et un sourire accompli. Ce n'était pas le labyrinthe qu'il voyait mais sa propre chambre, le temps s'arrêta et reprit son cours normal, un soir de pleine lune, un soir où Ringo avait invité le jardinier à boire un dernier verre... Dans son lit, Ringo faisait comme dans son rêve et commença par embrasser Amako, collé contre lui, une main sur ses fesses...

>> Zone d'embarcation

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 17 Nov 2010 00:45 
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Dirigé de Pré-quête 23 Ringo


Toujours plongé dans ton rêve, tu revis la scène torride avec le jardinier grâce à ton sort, un détail change cependant dans ces souvenirs du passé. En effet, à plusieurs reprises, tu peux voir une minuscule créature, de la taille d'un insecte et portant une feuille au dessus de la tête, qui te fait signe.

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Il t'est pourtant impossible de comprendre, ou plutôt d'entendre ce qu'elle te dit et tu finis par être tiré de ton sommeil par une douleur au niveau de crâne. En effet, Amako n'a pas vraiment apprécié que tu le tripotes et t'a frapper pour te tirer de ta rêverie.

"Nous devrions partir maintenant ."

Quelques minutes plus tard, Amako est prêt et t'attend près de la porte d'entrée. Il ne dira mot jusqu'à ce que vous arriviez aux portes de la ville.

" Nous voyagerons en Aynore jusqu'à Kendra-Kâr ."

Et le voila qui t'emboite le pas, se dirigeant vers la zone d'embarcation.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 18 Nov 2010 05:58 
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Prisonnier d’un songe, le jeune homme tout en sueur se tourne et se retourne dans son lit. Il bouge tellement que ses draps ne le recouvre plus qu’à moitié et encore, l’une de ses jambes n’y est plus. Une expression de panique sur son visage endormi, il se redresse en sursaut. Cette fois il n’avait pas hurlé. Haletant comme s’il venait de courir un marathon, il tente de reprendre ses esprits en se prenant la tête dans les mains. Se calmant peu à peu, il se laisse retomber sur l’oreiller.

(Ce n’était qu’un mauvais rêve… le même… comme toujours…)

Le jour est levé depuis un moment, mais dans la chambre d’Eiko tout est sombre. Il n’ouvre jamais les rideaux, il n’aime pas la lumière du jour, car elle l’empêche de dormir. Une fois calme Eiko se lève et passe une main dans ses cheveux humide de sueur. Il s’approche de la fenêtre et avec ses doigts tasse d’un centimètre le rideau lui permettant de jeter un œil sur l’extérieur. Geste qu’il regrette aussitôt. La lumière l’éblouit le faisant reculer, il met sa main devant ses yeux. Terrassé par le rayon de soleil qui a franchi le mince interstice, il se prend les pieds dans le linge qu’il a laissé par terre et s’écroule sur le sol, complètement déséquilibré. Il se relève en rageant sur ses vêtements. Il prend la peine de les ramasser avant d’aller faire chauffer de l’eau pour prendre un bain. Une fois bien chaude, il la déverse dans une petite baignoire et y prend place. L’eau chaude lui fait du bien tout en le nettoyant. Eiko se laisse tremper jusqu’à ce que sa peau plisse et qu’elle prenne une teinte rougeâtre, là il sort de la baignoire, se sèche et enfile son pantalon.

Maintenant qu’il est bien réveillé, l’ynorien a faim. Il descend à la cuisine ou il se sert un morceau de pain et de fromage. Il ne prend pas la peine de s’assoir à table et mange debout accoté sur le comptoir. En entamant son déjeuner, Eiko se met à repenser à la nuit passé, qu’avait-il fait? Il ne s’en souvient plus, il a beau scruter dans sa mémoire, rien ne lui revient. Il avale le reste de son encas et se dirige au salon. Ça y est, il se souvient. Sur la table basse se trouve une bouteille de saké à demie vide et deux verres. Qui avait bu dans le second? Il ne s’en souvenant pas plus. Celui qui est vide est probablement le sien, mais le deuxième est à moitié plein. Il le prend et l’approche de son visage pour l’examiner. Une empreinte de lèvre rouge y est déposée, c’est une femme qui a bu dedans. Il ne se souvient pas avoir vu un tel rouge sur une quel conte partie de son corps, il en déduit que la femme est donc repartie sans finir son verre. Peut-être mécontente, nul ne sait quel propos il a pu tenir. Le départ précipité de cette femme mystérieuse avait-il frustré ou attristé le jeune homme? Pour avoir bu à lui seul la moitié d’une bouteille, possiblement que oui. Ce rouge lui rappelle quelque chose, une sensation, un souvenir de caresse et d’amertume, mais ne peut pas dire quoi.

(Peu importe qui c’était et pourquoi elle était là, elle est parti et je ne risque pas de me souvenir d’elle.)

Il amène le reste du liquide à ses lèvres et le boit d’un trait. En fait, il éprouve une certaine rancœur envers lui-même. La détentrice du rouge-à-lèvre serait peut-être restée si son caractère n’était pas si détestable et s’il ne s’était pas enivré au point de ne plus se souvenir, il connaîtrait son identité. En fait, il ne se souvenait pas non plus avoir invité quelqu’un chez lui. La dame s’était peut-être invitée alors qu’il buvait déjà. Un besoin de se changer les idées l’envahit soudainement.
Il repose doucement le verre marqué sur la table et sort ensuite par la porte du salon, qui mène au jardin.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 18 Nov 2010 08:11 
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[:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.

Les sombres nuages empêchaient la lumière blafarde de la lune de filtrer et seul l'éclat de quelques étoiles solitaires éclairait les ruelles vides d'Oranan. Quelques badauds déambulaient sans but, d'autres pour de sombres affaires. Parmi eux, un homme, ombre parmi les ombres, il se déplaçait sans un bruit, avec l'agilité d'un félin. Sans aucun bruit, il se faufilait de ruelle en ruelle sans que personne ne puisse remarquer sa présence, sans que personne ne se doute que cette nuit, le sang coulerait, qu'une personne sentirait le métal froid d'une lame caresser sa gorge pour libérer une rivière de sang et laisser s'échapper la vie. Oui, ce soir, une âme rejoindrait Phaïtos et notre homme mystérieux en sera à l'origine. Akihiko tel était son nom, connu de tous en Ynorie, même si personne n'avait vu son visage. Il devait sa célébrité à une chose, une audace folle, celle de signer de son nom tous les crimes qu'il commettait. Bien souvent son nom était utilisé pour faire peur aux enfants ou comme un quelconque moyen de pression, mais il ne s'en souciait guerre, parce qu'avant toute chose, il aimait tuer. Akihiko aimait le bref cri que poussait ses victimes se vidant de leur sang, il aimait, le son mélodieux de la chair se déchirant au contact de sa lame, il aimait voir le visage de ses proies blanchir à vue d'œil. Le meurtre, tel était sa passion et ce soir, il avait choisi sa cible. Totalement par hasard, une simple pulsion en croisant un marchand dans la rue avait suffit à déclencher en lui cette pulsion, ce sentiment irrépressible. Une nuit comme il les aimait, calme et noire. Un bruit, l'assassin se plaqua contre un mur et ne bougea plus. Fausse alerte, un chat, lui aussi en chasse. Akihiko aurait été le chat cette nuit et le marchand, le rongeur, frêle créature au crépuscule de sa vie, faible et ignorante.

Il était enfin arrivé sur les lieux de ses futurs méfaits, grande bâtisse à la façade richement décorée. Plus il avançait, plus son rythme cardiaque accélérait et son excitation grandissait. Il était impossible de le voir, mais sous son masque de toile, un sourire carnassier était apparu sur le visage d'Akihiko, cruel et terrifiant. Les premières difficultés apparaissaient, une porte fermée se tenaient entre l'assassin et sa cible, mais cela faisait partie des plaisirs du meurtre. Comparable au crustacé, la maison faisait office de coquille à briser pour accéder aux délices de la chair tendre. Un bref coup d'œil aux alentours, plus âme qui vive, le calme plat. La populace dormait paisiblement pendant que l'assassin tentait vainement de crocheter la serrure. Colère, aucune porte ne lui avait jamais résisté jusque là, il était hors de question que le marchand lui échappe, que la mort ne fût pas donnée en cette magnifique nuit.

Une rapide analyse de la situation, une fenêtre ouverte était repérée, et un assassin grimpait, deux minutes plus tard, la coquille était percée et Akihiko voyait la chair, vivante, palpitante. Le corps gras du marchand bougeant au rythme lent de sa respiration. Le luxe et l'opulence étaient maîtresses en ces lieux. Richement meublée et décorée, la pièce rendait Akihiko malade. Les possessions matérielles l'importaient peu et les gens qui exposaient ainsi leurs richesses le dégoutaient. La vue de tout ceci fit monter l'excitation, la cible avait pris de la valeur, du moins aux yeux de l'assassin. Trancher la gorge du tas de graisse accorderait, sans aucun doute possible, un plaisir immense à l'homme de l'ombre et c'est donc en silence qu'il s'approcha de la corpulente personne endormie. Aucun bruit, si ce n'était le léger chuintement de la dague sortie de son fourreau. Les meurtres se suivaient et se ressemblaient, mais il ressentait toujours cette joie immense et il dut retenir, comme à chaque fois, un éclat de rire franc. L'assassin se pencha en avant et approcha lentement sa lame de la gorge du vieux grigou où palpitait une veine proéminente. La sueur perlait et rendait la peau de l'homme brillante et terriblement attirante. Le moment était venu, celui tant attendu, la lame bougea, une geste rapide et précis. Une profonde entaille apparu sur le coup de la victime, libérant un flot de ce liquide rouge tant apprécié de l'assassin. Le dernier soupir s'était envolé avant de s'évanouir et les draps de satin blanc s'étaient rapidement imbibés du liquide vital. La mort avait été donnée et la joie s'était installée dans le cœur d'Akihiko.

Un message devait être transmis, son message. Il trempa donc ses doigts dans le sang frais et commença à dessiner des lettres sur le mur, juste au-dessus du corps inerte de sa nouvelle victime. Une trace de son passage, pour que son nom fût encore et toujours connu et craint.

La mort est semée, Akihiko a encore frappé.


Telles étaient les mots que l'assassin écrivait après chacun de ses meurtres, toujours avec le sang de la victime et toujours avec un tremblement d'excitation. Des mots lentement tracés pour savourer ce moment autant que faire ce put. Dague nettoyée et rangée, l'heure du départ arriva et Akihiko repartit comme il était venu alors que les premiers rayons du soleil venaient chatouiller la terre timidement. Combien de temps faudrait-il pour que le corps fût découvert ? Le meurtrier l'ignorait et cela ne l'intéressait pas vraiment, il s'était amusé, voilà ce qui importait et dans deux nuits, il allait recommencé. Semant encore une fois la mort comme on sème les graines, les graines du chaos et de la peur, faisant fleurir les gerbes de sang. Personne ne pouvait l'arrêter, personne n'était capable d'empêcher Akihiko d'assouvir ses pulsions. Le jour était finalement levé, l'homme avait disparu ne laissant derrière lui que tristesse et désolation. Une porte s'ouvrit, un cri d'horreur précéda les pleurs, la mission était accomplie.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 19 Nov 2010 09:16 
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Il se retrouve dans le jardin. C’est une zone fermée aux regards indiscrets par des murs l’encadrant, qui sont collés à la bâtisse principale. Seul un portail circulaire au mur Est permet de traverser de la rue au jardin. L’endroit est paisible et le calme y règne. Eiko descend de la petite terrasse et pose ses pieds nus dans l’herbe moussue. Il va s’asseoir dos contre l’énorme cerisier. Cette arbre majestueux est centenaire et dépasse de beaucoup les murs de l’enceinte.

Assis en tailleur, Eiko essaie de faire le vide dans sa tête. Une chose qui n’est pas évidente, puisqu’il ne cesse pas de songer à cette femme. Des tonnes de souvenirs vagues l’envahissent, une attirance, une odeur sucrée, de la passion, des envies, des caresses. Mais aussi la colère, la frustration, la violence. Des émotions contradictoires dans tout les sens, mais toujours la même passion dans chacun des moments vécues et le rouge. Le rouge est présent dans tout ses souvenirs nébuleux.

Le jeune homme reste là sans bouger pendant plus d’une heure égaré avec les vilaines pensées qui le harcèlent. Les yeux rivés sur le vide en avant de lui, il parvient à laisser ses mœurs divaguer et aboutir sur la force sombre qu’il chérit.

Il cherche un moyen de rendre ce pouvoir obscur plus puissant. Grâce à Thimoros, il peut sans même les toucher affaiblir ses ennemies d’un souffle. Ce sortilège est fort pratique, mais il ne permet pas de ressentir la force comme Eiko le désire. Il a besoin de plus. Il s’imagine tout ce qu’il pourrait faire s’il augmentait le sombre pouvoir qu’il détient. Le chant agaçant d’un petit oiseau posé sur une branche, commence à tanner Eiko. Le petit volatil chante le même refrain depuis trop longtemps au goût d’Eiko.

« Vas-tu te taire sale oiseau! » Grogne le disciple de Thimoros.

La bête à plume ne prend pas compte des menaces du fanatique et siffle son éternel refrain encore et encore. L’ynorien essaie de se concentrer sur ses facultés à augmenter, mais l’oiseau gazouille toujours. Le jeune homme pousse un autre grognement, il n’est pas encore à bout de nerf, mais ça ne va pas tarder. Ses traits se crispent quand il ordonne à l’oiseau de se taire une seconde fois.

« La ferme j’ai dit! Tu m’empêche de me concentrer!»

La créature aillée se tait un instant troublé par le beuglement de l’humain. Eiko se calme, son visage reprend son air habituel et il ferme les yeux afin de mieux se concentrer sur son but. Le petit plumeau jaune tacheté de bleu et de vert, recommence à chanter sa mélodie. Eiko n’en peut plus, il regarde le petit volatil d’un air mauvais. Il ne peut pas atteindre l’animal qui est accroché à une branche, mais souhaite profondément qu’il se fasse bouffer par un chat. Il tend la main dans sa direction et crispe les doigts comme s’il voulait l’étouffer.

Une sensation étrange parcoure son bras, il sent le flot d’énergie le traverser. Il peut sentir l’oiseau dans sa main, ses petites ailles se serrer sur son petit corps fragile, son minuscule cœur s’accélérer au point de n’être qu’un battement continue. Il sent son souffle mourir et finalement il sent le craquement de ses os frêles dans sa propre main. L’oiseau tombe à terre et finit de se briser. La sensation merveilleuse que lui procure son pouvoir se dissipe après que la bête soit tombée.

Il regarde la main qui venait d’écraser sur son perchoir le volatil, elle n’est même pas couverte de sang. Il a senti la force s’activer en lui et il a aimé ça. Il cesse d’observer sa main et fixe le cadavre d’un œil interrogateur.

(Quel effet aurait cette magie sur un homme, si par ma simple volonté j’ai pu tuer une petite créature innocente?)

Un sourire satisfait et mesquin illumina ses lèvres un instant.

(Cet oiseau m’a été plus utile que ce que je croyais.)

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Eiko - Ynorien - Truand


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