Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.Les sombres nuages empêchaient la lumière blafarde de la lune de filtrer et seul l'éclat de quelques étoiles solitaires éclairait les ruelles vides d'Oranan. Quelques badauds déambulaient sans but, d'autres pour de sombres affaires. Parmi eux, un homme, ombre parmi les ombres, il se déplaçait sans un bruit, avec l'agilité d'un félin. Sans aucun bruit, il se faufilait de ruelle en ruelle sans que personne ne puisse remarquer sa présence, sans que personne ne se doute que cette nuit, le sang coulerait, qu'une personne sentirait le métal froid d'une lame caresser sa gorge pour libérer une rivière de sang et laisser s'échapper la vie. Oui, ce soir, une âme rejoindrait Phaïtos et notre homme mystérieux en sera à l'origine. Akihiko tel était son nom, connu de tous en Ynorie, même si personne n'avait vu son visage. Il devait sa célébrité à une chose, une audace folle, celle de signer de son nom tous les crimes qu'il commettait. Bien souvent son nom était utilisé pour faire peur aux enfants ou comme un quelconque moyen de pression, mais il ne s'en souciait guerre, parce qu'avant toute chose, il aimait tuer. Akihiko aimait le bref cri que poussait ses victimes se vidant de leur sang, il aimait, le son mélodieux de la chair se déchirant au contact de sa lame, il aimait voir le visage de ses proies blanchir à vue d'œil. Le meurtre, tel était sa passion et ce soir, il avait choisi sa cible. Totalement par hasard, une simple pulsion en croisant un marchand dans la rue avait suffit à déclencher en lui cette pulsion, ce sentiment irrépressible. Une nuit comme il les aimait, calme et noire. Un bruit, l'assassin se plaqua contre un mur et ne bougea plus. Fausse alerte, un chat, lui aussi en chasse. Akihiko aurait été le chat cette nuit et le marchand, le rongeur, frêle créature au crépuscule de sa vie, faible et ignorante.
Il était enfin arrivé sur les lieux de ses futurs méfaits, grande bâtisse à la façade richement décorée. Plus il avançait, plus son rythme cardiaque accélérait et son excitation grandissait. Il était impossible de le voir, mais sous son masque de toile, un sourire carnassier était apparu sur le visage d'Akihiko, cruel et terrifiant. Les premières difficultés apparaissaient, une porte fermée se tenaient entre l'assassin et sa cible, mais cela faisait partie des plaisirs du meurtre. Comparable au crustacé, la maison faisait office de coquille à briser pour accéder aux délices de la chair tendre. Un bref coup d'œil aux alentours, plus âme qui vive, le calme plat. La populace dormait paisiblement pendant que l'assassin tentait vainement de crocheter la serrure. Colère, aucune porte ne lui avait jamais résisté jusque là, il était hors de question que le marchand lui échappe, que la mort ne fût pas donnée en cette magnifique nuit.
Une rapide analyse de la situation, une fenêtre ouverte était repérée, et un assassin grimpait, deux minutes plus tard, la coquille était percée et Akihiko voyait la chair, vivante, palpitante. Le corps gras du marchand bougeant au rythme lent de sa respiration. Le luxe et l'opulence étaient maîtresses en ces lieux. Richement meublée et décorée, la pièce rendait Akihiko malade. Les possessions matérielles l'importaient peu et les gens qui exposaient ainsi leurs richesses le dégoutaient. La vue de tout ceci fit monter l'excitation, la cible avait pris de la valeur, du moins aux yeux de l'assassin. Trancher la gorge du tas de graisse accorderait, sans aucun doute possible, un plaisir immense à l'homme de l'ombre et c'est donc en silence qu'il s'approcha de la corpulente personne endormie. Aucun bruit, si ce n'était le léger chuintement de la dague sortie de son fourreau. Les meurtres se suivaient et se ressemblaient, mais il ressentait toujours cette joie immense et il dut retenir, comme à chaque fois, un éclat de rire franc. L'assassin se pencha en avant et approcha lentement sa lame de la gorge du vieux grigou où palpitait une veine proéminente. La sueur perlait et rendait la peau de l'homme brillante et terriblement attirante. Le moment était venu, celui tant attendu, la lame bougea, une geste rapide et précis. Une profonde entaille apparu sur le coup de la victime, libérant un flot de ce liquide rouge tant apprécié de l'assassin. Le dernier soupir s'était envolé avant de s'évanouir et les draps de satin blanc s'étaient rapidement imbibés du liquide vital. La mort avait été donnée et la joie s'était installée dans le cœur d'Akihiko.
Un message devait être transmis, son message. Il trempa donc ses doigts dans le sang frais et commença à dessiner des lettres sur le mur, juste au-dessus du corps inerte de sa nouvelle victime. Une trace de son passage, pour que son nom fût encore et toujours connu et craint.
La mort est semée, Akihiko a encore frappé.
Telles étaient les mots que l'assassin écrivait après chacun de ses meurtres, toujours avec le sang de la victime et toujours avec un tremblement d'excitation. Des mots lentement tracés pour savourer ce moment autant que faire ce put. Dague nettoyée et rangée, l'heure du départ arriva et Akihiko repartit comme il était venu alors que les premiers rayons du soleil venaient chatouiller la terre timidement. Combien de temps faudrait-il pour que le corps fût découvert ? Le meurtrier l'ignorait et cela ne l'intéressait pas vraiment, il s'était amusé, voilà ce qui importait et dans deux nuits, il allait recommencé. Semant encore une fois la mort comme on sème les graines, les graines du chaos et de la peur, faisant fleurir les gerbes de sang. Personne ne pouvait l'arrêter, personne n'était capable d'empêcher Akihiko d'assouvir ses pulsions. Le jour était finalement levé, l'homme avait disparu ne laissant derrière lui que tristesse et désolation. Une porte s'ouvrit, un cri d'horreur précéda les pleurs, la mission était accomplie.
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