L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 20 Nov 2010 23:42 
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Je pris mon inspiration. Ca y est. Depuis le début de cette journée, j'attend ce moment. Cet instant où tout va se jouer. J'ai patiemment accompli chacune de mes tâches, sans faillir. J'ai fait tout ce qu'il fallait, comme chaque jour. J'ai perdu mon temps. Mais c'était la dernière fois. J'ai eu mon salaire.
J'ai mes affaires. Mes maigres affaires. Un grand sac de toile, que j'avais tissé à je ne sais quelle occasion.
Un simple sac de toile, dans lequel toutes mes affaires sont fourrées pêle-mêle. De toute façon, je sais parfaitement où je vais, mais pas si je vais en revenir. Après tout, les Orques ont réussi à achever ma famille. Je ne suis guère plus forte que mon père, loin de là.
Mais même si je meurs, au moins aurais-je préservé l'honneur.

Je m'avançais. Le silence régnait dans la maison. Pas un bruit, pas un souffle. Prisca et Mona doivent dormir à poings fermés, tout comme leurs parents. Tant mieux. Je ne veux pas être surprise.
Car ma décision est prise. Peu importe ce qui se passera ensuite, je dois partir. Ce soir. Cette nuit.

Je me glisse vers la petite écurie des Koyama. Enfin, écurie... C'est un bien grand mot. C'est un préau, en bois, avec des pieux, et du foin. Et il y a deux chevaux. Ils meurent d'ennui, je dois les monter une fois tous les quinze jours, pour qu'ils ne tournent pas chèvres.
Takon ne s'en sert pas, et son épouse est absolument incapable de les monter. Tout comme ses deux filles.
Dans la nuit, je n'ai pas le temps de plus faire attention aux détails.
Je m'approche d'un des deux. Enfin, je crois.

Mais je bute. Qu'est ce que...

AIEUH !!!!

Je m'effondre sur le canasson. Complétement. Il hennit, visiblement mécontent de s'être fait tomber dessus. Il se relève, fait fi de mon poids plume. Argh ! Qu'il se taise !
Mais non, il continue son chant dissonnant, alors, pour le faire taire - idée stupide ! - je balance mon pied dans son bas-ventre.
Il se cabre, et moi, je ne tiens pas, évidemment. Je roule, avec tout mon fratras, au bas de l'animal.

J'ai mal, le dos en compote. Et des bougies s'allument, dans la maison. C'est fichu. Je suis grillée, même complétement grillée.
Comment faire maintenant. Jamais je n'aurais la force de me relever avant qu'ils n'arrivent.
Mais nécessité fait loi. J'appuie mes mains sur le sol. Tant pis si je souffre, je ne peux pas être vue.
Si je le suis, c'est fichu pour moi, oui fichu.

J'essaie de me relever, mais mon dos ne suit pas et je m'écrase. C'est impossible. Je ne peux pas renoncer aussi facilement. Je ne peux pas.

" Jinann ?! "

Trop tard. Monsieur Koyama m'a surprise, c'est fichu. Je ne peux pas lui monter de bateau. C'est juste impossible. Il doit déjà avoir compris ce que j'essayais de faire.
Essayais. Et ai raté.
Comme d'habitude...

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Il est de la justice de prendre vengeance d'un crime, mais c'est vertu de ne point le venger

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 23 Nov 2010 05:31 
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Couché sur un toit, Eiko regarde le soleil faire place à la lune. Un de ses moments favoris, l’astre lunaire qui lentement monte pour illuminer les nuits les plus noires. Le jeune homme se sent bien, un léger sourire de satisfaction sur les lèvres. C’est l’accroissement de son pouvoir qui le met dans cet état, ainsi que la pénombre. Quelques étoiles sont déjà visibles, sur le ciel qui s’assombrit de minute en minute. Il n’est plus qu’une ombre sur ce toit, mais ça l’indiffère. Il aime cette sensation de dominer ceux qui sont en bas même s’il passe inaperçus aux yeux de tous.

Un bruit vient perturber le calme dans lequel Eiko s’extase. Ce n’est pas un bruit, mais plutôt des murmures qui poussent l’ynorien à se lever et se diriger à pas feutrés vers la source des chuchotements. Cela l’intrigue, pourquoi briser le parfait silence de la nuit? Plus il se rapproche des voix, car ce sont des voix, plus il sent la tension qui règne entre les deux. Discrètement, il espionne les deux jeunes. Sous la faible lueur que diffuse une torche accrochée au mur l’un des jeunes menace l’autre.

Le racketteur fait une demi-tête de plus que sa victime et l’agrippe par le col de sa veste. Il le force à lui donner sa petite bourse, mais le jeune refuse. Il est nerveux, mais ne cède pas au chantage de son agresseur. Celui-ci le brusque et le plaquant contre le mur, le menaçant d’avantage avant de le frapper. Le jeune n’est plus simplement nerveux, mais paniqué et sonné, il ne réagit même pas lorsque le voleur prend de lui-même sa bourse.

(Voilà une belle occasion de me faire la main!)

Sur le toit, Eiko revêtit un sourire malin, il vient de s’imaginer un petit stratagème pour gagner un peu d’argent sans trop de difficulté. Il s’assure que le niveau du sol n’est pas trop bas et saute avec agilité. Quand il touche le sol il fléchit les genoux et pose une main à terre, il se relève aussitôt. Il atterrit au moment où le racketteur s’apprête à prendre la fuite avec son magot, le stoppant net dans sa course à une longueur de bras d’Eiko.

Le voleur en face de l’ynorien regarde partout dans l’espoir de trouver une sortie de secours. Malheureusement, Eiko bloque le seul chemin possible pour une fuite. L’autre jeune est toujours accoté au mur et semble reprendre ses esprits en observant la scène.

« Tu te sens fort en t’en prenant aux plus petits que toi! »

Le jeune voyou n’apprécie pas le ton moqueur et confiant d’Eiko.

« Toi tu vas sagement t’écarter de mon chemin et te mêler de tes affaires! »

Il tente de passer en écartant Eiko, mais celui-ci l’en empêche. L’attrapant par l’épaule il le ramène en face de lui et le toise durement.

« Et toi tu vas me donner cette bourse que tu viens de piquer lâchement et rentrer chez toi sans histoire. »

Le jeune racketteur ne veut rien savoir de ce que l’homme en face de lui ordonne et tente de se dégager. Eiko le maintien fermement, mais il y parvient tout de même et recule d’un pas. Le jeune voyou est en colère, mais plus agacé par Eiko qui l’empêche de fuir.

« Sinon quoi!? » Lui lance le voleur d’un regard torve.

Eiko ne répond rien, mais sourit aussi sournoisement que possible, laissant même paraître ses dents. Il se concentre sur le fluide obscur qui fuse en lui. Concentré fixant le voyou sans s’en rendre compte, le champ de vision d’Eiko diminue. Il veut tenter quelque chose qu’il n’a jamais fait auparavant, quelque chose d’absurde. Il espère que cela fonctionne. C’est absurde, mais pas impossible, puisqu’il ressent la force sombre du fluide monter en lui et s’enrober autour de ses mains. D’abord faible et minuscule, l’aura violacé qui grandit doucement dans ses paumes, prenant la forme de flammes dansantes, ressemblante à des vipères.

(Des flammes violettes sont dans mes mains, mais je ne ressens aucune douleur, pas une brûlure ni une morsure. Sont-elles réelle ou ne sont-elles qu’une illusion? Je ne ressens que la force de mon pouvoir, pas la chaleur du feu, elles sont donc illusoires, créée par Thimoros ou ma volonté? Peu importe, elles sont là et font fuir cette imbécile.)

Le gamin, car c’est à quoi il a l’air en ce moment, est fasciné et à la fois terrifié par ce qu’il voit, mais la peur prend le dessus. Il recule péniblement et se prend les pieds dans un pavé qui n’est pas de niveau, avant de lancer la bourse aux pieds du fanatique. Eiko la ramasse et lui fait signe de s’en aller. Le jeune ne se fait pas prier, tremblant il se relève et dépasse le jeune homme en courant. L’ynorien est fier de son coup et en oubli l’autre qui observe la scène depuis le début, obnubilé par ses prouesses.

(Je viens de matérialiser un fluide, cette force est me donne de la puissance.)

Un sourire satisfait sur les lèvres et pris dans ses délires de force obscur, il fait quelques pas dans la même direction que le voleur, avant que l’autre petit jeune ne l’interpelle. Eiko s’arrête et retourne à peine la tête pour jeter un coup d’œil en arrière. Il voit le jeune qui s’arrête de courir à sa suite.

« Hey! Et mon argent !? »

Eiko éclate d’un rire hypocrite.

(Ça a bien fonctionné de faire semblant de vouloir aider ce pauvre gamin.)

« J’n’ai jamais dit que je te la rendrais, faut être plus brillant gamin. »


Eiko sait qu’il ne tentera rien pour la récupérer à la façon dont il se l’est laissé prendre et poursuit son chemin.

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Dernière édition par Eiko le Sam 4 Déc 2010 07:28, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 28 Nov 2010 23:36 
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Eiko pousse la porte principale et entre dans sa demeure. Il monte directement à sa chambre et tombe endormi en moins de trois minutes, c’est à peine s’il a pris le temps d’enlever ses bottes. Son sommeil est lourd et il ne se réveille que le lendemain matin.

L’ynorien descend au salon avec l’apparence d’un zombie, il n’a pas l’habitude de se lever tôt. Il fait un détour par la cuisine attrapant une mangue au passage et va s’assoir par terre devant la table basse du salon. Il termine son fruit juteux et regarde dehors, le soleil brille déjà et la journée ne fait que commencer. Que faire… Ah oui, il a ses dés. Il verse doucement le contenu du sac en tissu sur la table et observe d’un œil admirateur les petits cubes qui en tombent. Il y en a huit et à en croire le minuscule parchemin qui les accompagne, ils sont magiques. Eiko n’en doute pas, puisque quand un des dés est à proximité de lui, il émet une douce lueur violacée. Et quand il l’a en main il sent le sombre pouvoir à l’intérieur du cube.

(Les autres cubes n’illuminent pas, ça doit être car je ne possède pas les éléments qu’ils représentent. J’ai déjà entendu dire qu’il ne fallait pas mélanger certains fluides ensemble, sinon leurs effets s’annule. Ça voudrait donc dire que quatre de ces cubes me seront inutiles. Dommage…)

Il assimile ces informations et range ses dés. Il est à la fois heureux et déçus de ne pas pouvoir les utiliser tous. Car un envie soudaine le prend, celle d’acquérir plus de puissance. Pas uniquement sur une seule capacité magique, il veut en posséder le plus possible, même si ça peut lui prendre du temps. Il patientera jusque-là, il en a la volonté.

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Dernière édition par Eiko le Jeu 31 Mar 2011 00:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 14 Jan 2011 05:10 
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Le trajet jusqu’à la demeure du bienveillant Onmal Archevent est simple à retracer. Cela ne fait que quelques jours que j’ai quitté cet endroit, et je suis en mesure de me rappeler celui-ci avec exactitude. Pourtant, étrangement, je note quelques détails surprenants qui ne m’avaient pas sauté aux yeux il y a quelques jours. De la mousse, sur certains bois de charpente, deux ou trois maisons à la peinture défraîchie, alors qu’Ornanan m’avait parue si bien entretenue lors de ma première visite. Non pas qu’elle est négligée, mais je me rappelle réellement pas avoir croisé de telles demeures.

Perplexe, je poursuis néanmoins mon chemin jusqu’à l’huche de la demeure du père de Léonid, et je frappe trois grands coups sur le panneau de bois. Comme la première fois, je n’attends pas longtemps avant qu’un homme ne vienne m’ouvrir la porte. Un homme au visage familier, qui comme la première fois, semble surpris de me voir. Très surpris. Trop, peut-être, cette fois-ci. La première fois, cela s’expliquait aisément : une elfe bleue et un sindel n’étaient pas coutumiers à sa maisonnées. Mais là, il semble réellement stupéfait de me voir face à lui. Il hésite d’abord un instant, comme s’il ne se rappelle pas de moi, puis écarquille ses yeux bridés et ouvre une bouche surprise.

« Sire Onmal Archevent ? Tout va bien ? »

Sa réponse ne tarde pas, et c’est en reprenant un air tout à fait serein et enjoué qu’il m’adresse la parole.

« Par les Dieux tous puissants, je ne m’attendais plus à vous revoir après tout ce temps, maître Cromax. Entrez, entrez donc. »

Il s’efface pour me laisser passer, mais sa réponse me fait hésiter un instant. Aussi, avant de pénétrer dans sa maison, je l’interroge, curieux.

« Tout ce temps ? Depuis combien de temps ne nous sommes plus vus ? »

Si mes calculs sont corrects, avec les trois jours de voyage allez et retour jusqu’à la Tanière du Souvenir Eternel, trois jours passés en prison, deux autres dans l’océan, et ce que j’estime équivaloir à quatre jours dans la Tour Maudite de Gramenou, cela doit faire moins de deux semaines que je me suis absenté…

« Oh cela doit faire près d’un an que nous ne vous avons plus vu ici. Apportez-vous des nouvelles de mon fils, à nouveau ? »

Je reste bloqué au début de sa phrase, estomaqué. Un an ? Cela ne se peut.

(Et pourtant c’est le cas, mon Cromax. Le temps s’écoule différemment sur les différents plans. Et alors qu’une semaine passait sur Gramenou, un an s’en est allé sur ta terre d’origine.)

Consterné d’apprendre une telle nouvelle, j’ai un moment de latence durant lequel je reste muet. Je ne peux me faire à l’idée d’avoir pu manquer tant de journée sur ce monde qui m’est destiné. Qu’ont du se dire les personnes que je côtoyais avant mon départ, Pulinn, Lillith, Prunelle ? Peut-être me croient-ils mort, ou disparu. Peut-être ont-ils déjà fait leur deuil de moi. Je serre les poings et crispe la mâchoire, totalement désorienté. Je ne sais plus que penser, ni dans quel ordre placer mes idées. C’est Onmal qui me tire de mes sombres songes.

« Dame Sidë est-elle avec vous ? »

L’évocation du nom de celle qui, malgré toute notre aventure commune, s’est sacrifiée pour ma vie et pour la réalisation de notre mission, me serre le cœur, et je sens une boule grossir dans ma gorge. Grossir, et grossir encore, alors que des larmes d’impuissance me montent aux yeux. Cette boule imaginaire finit par éclater en un sanglot incontrôlé, au même moment où les larmes débordent de mes yeux pour couler sur mes joues argentées, en de fines perles humides et salées. Mon hôte vénérable, me voyant ainsi dépourvu, s’approche de moi et pose une main apaisante sur mon épaule. Il a la politesse et la bienveillance de ne pas me questionner, et ses seuls mots à mon égards sont amènes.

« Allons, entrez donc vous asseoir. »

Il m’entraîne dans son salon, et je me laisse docilement guider jusqu’à un siège, sur lequel je prends place. Je passe une main sur mes yeux et mon front, avant de la glisser dans mes cheveux longs, qui tombent autour de mon visage. Onmal, lui, est parti en cuisine faire chauffer de l’eau pour le thé, qu’il prépare sans que je ne bouge d’un poil, tremblant de désorientation, de tristesse et d’incompréhension. Lorsqu’il revient, c’est les yeux rougis par les pleurs que je l’accueille avec un sourire poli. Je le regarde silencieusement servir le thé, et m’en tendre une tasse, que je prends entre les mains. Dans les reflets brunâtres produisant une fumée parfumée et sucrée, je perçois le reflet de mon regard. Le même que j’ai pu apercevoir dans les yeux de Sisstar, ma terrible sœur. Je ferme les paupières et souffle doucement sur le breuvage brulant, avant d’en prendre une gorgée trop rapide, qui m’ébouillante un instant la langue en m’arrachant une grimace.

J’ouvre alors les yeux vers Onmal, qui s’est assis face à moi et me regarde désormais avec pudeur et distance, avec politesse et sérénité. Et alors qu’il me regarde ainsi, je me sens en confiance, et d’une voix peu assurée, je lui fais le compte-rendu détaillé de tout ce qui s’est passé pour moi depuis mon départ de sa demeure, un an plus tôt. De la bataille contre les araignées mécaniques à la mort de Sidë, en passant par la situation politique sur Gramenou, ma visite de la Tour de l’Oubli et mon retour fracassant sur Yuimen. Je passe soigneusement le passage de ma rencontre avec Sisstar, ne souhaitant en aucun cas que le proche lien de parenté nous associant se sache. Il m’écoute sans rien dire jusqu’au bout, et alors que je m’attends à une série d’interrogations curieuses à mon égard, il ne fait qu’opiner du chef gravement, avant de terminer sa tasse de thé.

« Vous dormirez ici cette nuit, vous devez être exténué. »

« Mais je dois rentrer au plus vite à Kendra Kâr. Je vous mets en danger en restant ici. »

« Allons, personne ne sait que vous êtes ici, et Kendra Kâr attendra bien demain. Lorsqu’on est traqué, on se doit d’avoir les sens éveillés et reposés. Allons, montez vous reposer. »

Il se lève alors, et je n’ai pas le courage de me dresser contre sa proposition. Un peu de repos est sans doute nécessaire, après tant d’émotions. Et je me laisse guider jusqu’à la chambre que j’avais autrefois occupée avec Sidë. Je m’endors rapidement sur un lit moelleux et si confortable que je ne me parviens plus à me remémorer un tel confort dans mes souvenirs, tant ces derniers temps mes nuits ont été rudes.

La nuit passe vite, et je dors de tout mon soûl, m’éveillant entre deux cauchemars violents de sauriens qui m’assaillent, de souvenirs qui s’effacent, et de créatures cauchemardesques qui se meurent sous mes lames. Mon repos est néanmoins bienfaiteur, puisque quand je me lève, aux premières lueurs de l’aube du lendemain, je me sens mieux. L’énergie coule à nouveau dans mes veines, et si je me sens encore fourbu de cette longue aventure, mon esprit est plus libre que la veille. Même s’il ne le sera sans doute plus jamais totalement.

Je partage un revigorant petit déjeuner en compagnie d’Onmal et du petit Lewis, qui a bien grandi depuis la dernière fois que je l’ai vu, et je quitte la maisonnée en remerciant grandement son maître. Cet homme est vénérable, et respectable au plus haut point, et en le quittant, je ne peux que me dire que de tels individus ne sont que trop rares, dans ce monde. Moi-même je ne peux pas prétendre à tant de sagesse ou de bonté, de calme et de sérénité. Sans plus tarder, mes affaires rangées et lavées, je prends la direction de la zone d’embarcation que le vieil homme m’a indiquée. Le Cynore sera plus rapide et sécurisé pour rentrer à Kendra Kâr.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 1 Juil 2011 23:40 
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Cela faisait maintenant quelques minutes qu'ils marchaient, et pas une fois l'homme ne s'était retourner pour vérifier la présence de Mitsu. Elle, elle l'observait, silencieuse et admirative. Il semblait ne pas toucher le sol tellement ses pas était légers et si elle fermait les yeux, elle était incapable de sentir sa présence.. Pourtant, il était bien là. Devant elle, furtif comme une ombre et aussi insaisissable qu'un rêve. Qui était-il ?

"Entre." Il avait ouvert une petite porte de bois, semblable à tous les autres de la rue et avait invité son élève à entrer. Là elle découvris une cour immensément grande baignée de lumière. Quatre passerelles, soutenues par d'énormes poteaux de bois blanc, en faisait le tour, servant de balcon au premier étage. Le sol était recouvert d'un carrelage violet de cobalt recouvert de feuilles beues. Au centre de la cour, dans le juste milieu d'un bassin remplie de poissons aux multiples couleurs, trônait un arbre centenaire aux feuillage de saphir. Mitsu resta un long moment à contempler se qui s'offrait à ses yeux.

"Plutôt sympa hein ? Dit-il avec un sourire frivole. "Le bâtiment entier m'appartiens. Enfin, pas vraiment, mais disons que les propriétaires ne reviendront pas demain. Cette fois-ci il avait affiché un air espiègle. A qui donc était cette magnifique propriété ?

"Tu te poses bien trop de questions jeune fille. Mais au fait j'y pense, je ne connais même pas ton nom."
"Je n'ai absolument rien dis, je n'ai posé aucune question. Je m'appelle Mitsuko. Mais je préfère être appelée Mitsu, c'est plus court et tout aussi joli."
"Très bien Mitsu, essais de me tuer." Il avait prononcé ces quelques mots avec une telle sérénité, pas à un instant sa voix avait tremblait et Mitsu ne percevait aucune faille dans l'assurance dont il faisait preuve depuis le début.

"Dépêches toi ou c'est moi qui te tuerai." La jeune apprentie fut prise au dépourvu. Attaquer de front un adversaire pareil était simplement une tentative de suicide plus effrayante que les autres. Mais elle n'avait pas le choix, d'un même mouvement elle sorti sa dague et bondit vers son adversaire. Non, elle sauta dans le vide. En une fraction de seconde il avait disparut. Mitsu s'arrêta net, elle ne voyait rien, n'entendait rien, c'est comme si elle était seule. Et pourtant déjà une lame luisit sous les rayons brûlant du début d'après midi. Elle ne pouvait plus bouger, une main de fer, aux griffes acérée comme une épée elfique, s'était posée sous son menton. Le métal appuya sur sa peau, laissant s'échapper une goûte de sang.

"Tu es rapide, mais pas assez. Tu manques énormément d'attention." Mitsu était pétrifiée, la surprise et la peur avait immobilisé son corps. Le souffle court elle se retourna, si lentement, encore une fois elle observa son Maître. Il remettait son gant de cuir noir, elle eut à peine le temps de voir la main de métal qui lui avait volé une goûte de sang un instant avant.
"Il faut travailler ça, tu dois apprendre à ne faire qu'un avec ta cible, tu dois savoir ce qu'elle va faire avant même qu'elle ne l'ait penser. Pour ça tu dois t'ouvrir, éveiller tes sens au maximum, allier la vitesse, l'agilité et la force."

Il se dirigea alors vers le centre de la cour. Les yeux fermés il se retourna, tournant le dos à l'arbre majestueux et faisant face à Mitsu. Il tendit ses bras devant lui et ouvrit ses mains, pommes vers le ciel, avant d'entamer une gestuelle étrange, mais magnifique. Il semblait capter l'intégralité de l'espace l'entourant, dansait avec le vent, maîtrisait le temps. D'un mouvement brusque il baissa les bras, deux lames surgirent de ses manches, frôlant le dos de ses mains. Il en ramena une près du visage et d'un geste rapide il tendit le bras vers son élèves. Les feuilles au sol se soulevèrent sous le vent crée par le mouvement, créant un couloir aux couleurs du ciel. La brise vint frapper le visage de l'enfant, lui écorchant la joue.

"J'ai reçut de mon Maître l’attribut du vent. Je suis prêt à te l'enseigner, si toi tu t'en sens capable."

Sans émettre un son, Mitsu s'inclina.
"Merci..." Avait-elle murmurer.


Départ de l'auberge, griffes noires en main.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 3 Juil 2011 20:14 
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Départ de l'auberge, griffes noires en main.


Quand la voleuse arriva dans la cour, seul la mélodie du chant des oiseaux dans l'arbre et le coulis de l'eau dans le bassin parvenait à ses oreilles, mais aucune traces de son Maître. Elle avança jusqu'au bord du bassin et admira longuement l'arbre. Le tronc, extrêmement imposant, était blanc et des motifs aux courbes arrondies et douce luisaient de plusieurs teintes de bleus, comme si au centre s'y trouvait une source de lumière et que ses courbes n'étaient que des vitraux de couleur. Plus haut se trouvais un majestueux feuillage bleu, plus les feuilles étaient hautes, plus elles étaient foncée. En fait, les feuilles à la base étaient presque blanches, et celles au sommets d'un bleu profond et puissant. Mitsu se sentait bien, juste là, devant la royauté de l'arbre, les yeux reposés par la douceur de son écorce et la beauté de son feuillage. La douce lumière du début de soirée donnait à la cour une ambiance rassurante et reposante. Mitsu se retourna alors, leva les pommes vers le ciel, ferma les yeux et tenta de reproduire la gestuelle qu'elle avais pu observer quelques heures plus tôt. Très vite une certaine puissance, jusqu'alors inconnue, circula dans son corps, guidant ses mouvements et apaisant son esprit. Elle sentit l'air l'envelopper, caressant sa peau, s'affiner doucement jusqu'à pouvoir trancher n'importe quoi. Soudain elle senti une présence, mais elle refusait d'arrêter cette trans fascinante.

"Arrêtes toi là." Son Maître se tenait debout face à elle. Mitsuko concentra toute la force emmagasinée durant la danse dans les bras, lui permis de s'échapper lentement au bout de ses doigts puis s'arrête. A bout de force, essoufflée, elle se laissa tomber à genoux.

"Je vois que tu as découvert un des pouvoirs de cet arbre."
"Un des pouvoirs de cet arbre... C'était si étrange. Une grande puissance coulait en moi, je la contrôlais presque, je le modelais, j'aurai pu la faire jaillir et tout détruire si je l'avais voulu.. Et j'étais si bien."
"La puissance que tu as ressentis n'étais autre chose que ta puissance, ton pouvoir, ta force. L'arbre n'y est pour rien, il t'a juste permis de te concentrer, au point découvrir quelque chose d'enfouis très profondément en toi. Éveiller quelque chose qui dormais et dont tu n'avais même pas conscience. Cependant, le temps de concentration qui t'est nécessaire et beaucoup trop long, et ta force sera donc complètement inutile en combat à ce stade. C'est entre autre se que je vais travailler avec toi. Tu finiras par maîtriser entièrement cette force, et tu pourras l'utiliser quand bon te semble."

Mitsu savait que le travail serait un travail de longue haleine et qui serait loin d'être facile. Après un moment de répits elle suivit son Maître vers se qui allait devenir sa chambre. Elle découvrit une petite pièce, exposée plein Sud, dans laquelle se trouvait un grand lit aux armatures de bois sombre et une armoire faite du même bois. Sur le côté un porte donnait sur la salle de bain où s'y trouvait un baignoire en marbre blanc de taille raisonnable, un lavabo, de marbre lui aussi, et un miroir recouvrait tout un mur.
Sur le lit était posés quelques équipements en cuirs.

"Comme je te l'ai dit je t'ai acheté de quoi t'équiper, tu me dois 450 yus, si tu ne peux pas payer tout de suite se n'est pas grave, mais il me faudrait au moins 100 pour couvrir les charges de cette maison."

La voleuse s’exécuta et donna les 100 yus à son Maître, en effet, elle n'avait plus grand chose et elle devait y remédier au plus vite. L'idée de devoir quelques chose à quelqu'un la dérangeait pas mal. Quand son Maître fut sorti elle s'empressa d'essayer son nouvel équipement. Elle découvrit avec surprise sa composition: un haut en bustier lassé sur le devant qui faisait à peine de tour de sa poitrine et la forme de ses côtes, des protection pour les avants bras, un short et des bottes lassées elles aussi sur le devant. Le tout en cuir très fin noir.
"Pour quoi je vais passer moi ? Les hommes de cette ville sont-ils tous des pervers ?!" Proféra-t-elle en s'habillant. Elle descendit questionner son Maître en toute hâte.

"Héhé, jolie comme tu es, tu devrais te mettre un peu plus en valeur. Puis ça te va bien tu sais. Puis cette tenue à d'autres avantages, premièrement, elle est faite d'un cuir très léger qui te permet donc de te mouvoir sans aucun problème. Ensuite, il aussi très noir, tu passeras inaperçus la nuit. Enfin, du fait que tu sois quelques peu attirante habillée comme, les hommes que tu croiseras se concentreront sur ton corps, tu pourras alors leur dérober leurs biens plus facilement !" Il avait dit ça avec une telle joie que s'en était presque absurde. Il avait oublié de parler des problèmes que ça pourrait aussi lui attirer. Après une petite discutions sur le déroulement des futures entraînements, le Maître et l'élève se mirent au travail.. Enfin, à le cuisine, leurs estomacs criaient famine. Et après avoir partagé quelques blagues autour d'un modeste repas, ils partirent tous deux chacun dans leur chambres, prêts pour une bonne nuit de sommeil. Ils savaient très bien l'un comme l'autre que les jours qui allaient suivre ne seraient pas de tout repos. Ce soir là, c'est le coeur léger que Mitsu s'endormit.


Premier défis contre son Maître.

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Dernière édition par Mitsu le Lun 4 Juil 2011 23:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 4 Juil 2011 23:44 
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Découverte d'un pouvoir, une page se tourne.


Il faisait à peine jour quand Mitsu se réveilla. Encore étourdie par le sommeil elle se dirigea vers la salle de bain où elle emplie la baignoire d'eau fraîche. Elle se glissa avec délice dans le bac de marbre et s'y détendit un instant. Elle posa sa tête en arrière sur le rebord de la baignoire et toisa brièvement le plafond. Contrairement aux murs qui étaient recouverts d'un carrelage bleu clair, il était entièrement peint en blanc et en son centre y demeurait un dragon aux couleurs du mur, tenant dans sa gueule un cristal blanc. Mitsu resta un moment à admirer l'animal de plâtre au dessus de sa tête, elle ne pouvait qu'être émerveillée devant cette créature. Il était si bien fait, la sculpture était fine et on pouvait distinguer chacune de ses écailles. Mais c'est l'orbe blanche qui attira le plus son regard, cette sphère de pureté que gardait jalousement le dragon.

Après sa longue contemplation la jeune voleuse sorti de son bain, s'habilla et ouvrit la porte de sa chambre, qui donnait directement sur la cour. Elle y trouva son Maître. Sa tenue était différente de la veille, enfin, seul un point avait changé. Il avait toujours sa veste entre-ouverte, son pantalon, ses bottes et ses gants en cuirs sombre, mais il avait aussi deux katana attachés dans le dos. Il en saisit un de la main droite et pointa violemment Mitsu avec le bout de sa lame. Et encore une fois les feuilles se soulevèrent sous le vent crée par le mouvement, et un souffle de fer vint frapper le visage de l'adolescente, l'écorchant au même endroit que la veille.

"Non mais ça va pas !? Vous comptez faire ça tous les jours ?" Répliqua-t-elle dans un mouvement de frustration.
"Jusqu'à ce que tu l'esquive." Rétorqua-t-il calmement.

Evidemment. Comment n'y avait-elle pas penser avant. C'était si simple d'esquiver une lame invisible et sans bruit qui arrive à toute vitesse sur vous. Son Maître en devenait presque méprisable. M'enfin, Mitsu laissa passer la petite vague de colère qui lui avait saisit le corps et rejoignit son Maître près du bassin. Lentement il entama une gestuelle que Mitsu tenta de reproduire.

"Respire profondément, lentement, concentre toi. Sens ton flux d'énergie circuler dans ton corps, captives ta force, rassembles ta puissance en un point unique au bout de tes mains."

L'élève ferma les yeux. De nouveau elle laissa aller son corps, ses gestes étaient fluides, sa respiration calme. Petit à petit elle senti se pouvoir, ressentit la veille, couler dans ses veines, se mêlant à son sang. Ses mouvements devinrent plus rapides, plus précis, plus puissants. Elle était guidée, mais par quoi ?

"Ne troubles pas tes mouvements, continus à laisser aller ton corps ainsi, je vais t'attaquer."

La jeune fille se concentra le plus possible, une attaque de son Maître serait probablement impossible à parer. Sa concentration avait libéré son esprit, elle avait gardé sa vitesse, mais cette fois elle était maître de ses mouvements. Elle contrôlait parfaitement son corps.
Il passa à l'attaque, d'un mouvement sec et rapide il fit jaillir les lames des manches de sa veste. Il pivota sur la droite, tentant de trancher son élève au cou. Mais elle avait déjà bondit en arrière pour esquiver le coup. Elle effectua un flip très courbé de par son élan, rebondit puissamment sur les mains et se réceptionna, retrouvant sa position de départ. Le premier avait été esquivé avec brio, mais qu'en serait-il des autres ? Evidemment il enchaîna, plus rapidement. Mais cette fois Mitsu n'avait rien vu venir, toute la puissance concentrée était parti en une fraction de seconde, et une lame caressa sa nuque. Non, elle n'avait rien vu. En un instant il s'était retrouvé dans son dos, sans même qu'elle n'ait le temps de bouger.

"Je ne pensais même pas que tu puisses éviter le premier. Tu t'es bien débrouiller. Continus à t'exercer, je pars faire un tour en ville." Il parti silencieusement vers la petite porte de bois à l'autre bout de la cours, laissant son élève encore abasourdie par le combat qui les avait opposé. Il fallait qu'elle parvienne à maîtriser cette force, cette vitesse, plus longtemps et surtout plus rapidement. Comme son Maître l'a dit, avec le temps de concentration dont elle avait besoin, cette force serait complètement inutile en combat.

Elle regarda l'arbre, ferma les yeux, se concentra, et dansa. Oui elle dansait, encore une fois le vent enveloppait son corps et elle sentait quelque chose de changé dans son corps. Comment l'exploiter..


Ascension mortelle.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 5 Juil 2011 17:40 
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L'élève se réveilla en sursaut, une image terrible en tête.. Le crâne éclaté à même de sol, gisante et sans vie. Elle mit un moment avant de reprendre totalement ses esprits. Elle était allongée dans le bassin au centre de la cours, l'eau était assez peu profonde pour pouvoir s'y allonger sans que le visage en soit recouvert. Elle fut soudainement prise pas une atroce douleur à l'épaule. Elle n'avait pourtant aucune marque, mais la douleur, elle, était bien présente.

"Ah! Tu es enfin réveillé. J'ai cru que tu aillais dormir jusqu'à demain, il est déjà tard, on ne voit même plus le soleil dans le ciel." Mitsu tourna la tête, son Maître s'approcha d'elle avec un plateau sur lequel était découpée une pastèque.

"Tiens, il faut que tu manges un peu." L'élève saisit un morceau et croqua à pleine dent le fruit. Tout lui revenait petit à petit, la tour, l'escalade, sa faiblesse, la chute et la manière dont il l'avait rattrapée. Il avait plongé dans le vide, blotti l'adolescente dans une étreinte protectrice et.. Non c'est impossible.

"Vous.. Vous m'avez sauver.."
"Ha ha ha! Et bien ma fois oui, tu ne pensais tout de même pas que j'allais te laisser mourir. En revanche mon grappin à rendu l'âme. Tu me dois bien 100yus de plus! Un sourire moqueur barrait son visage. Mitsu n'avait pas rêvé, un grappin était sorti de la manche de son Maître et c'était accroché au sommet de la tour, leur évitant une mort certaine.

"Dites, vous avez quoi au juste sous cette veste ? Des lames, un grappin, vous avez encore beaucoup à cacher là dessous ?"
"Bien plus que tu ne penses, petite ingénue, bien plus." Sur ces mots il tourna les talons, laissant son élève la tête pleine de questions. De toute façon elle le savait, elle ne pouvait pas en savoir plus. EN y repensant, elle ne connaissait même pas son nom.

"Deïko Fal' huan. Il suffit de demander, jeune fille." Il lui lança un clin d'oeil avant de disparaître dans l'une des multiple pièces qui donnaient sur la cour.

(ça n'me surprend même pas.. Bien que se soit bizarre, il lit si facilement en moi.. Deïko..) Mitsu se leva avec un peu de difficulté et tenta une nouvelle trans. Elle commença une gestuelle, mais fut très vite arrêté par son épaule, de plus en plus douloureuse.

(Merde.. !)

Frustrée et anéantie par le choc et la fatigue, elle se dirigea vers sa chambre pour se coucher.


Combat nocturne.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mar 5 Juil 2011 23:42 
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Mitsu entra dans la cuisine trempée, prise de sueurs froides et de tremblements incessants. Elle ouvra toutes les portes, renversa plusieurs plats à la recherche d'un alcool fort. Elle tomba sur une bouteille le rhum, elle s'en versa en quantité raisonnable sur le bras. Une grimace de douleur déforma son visage.

"Fait chier, putain de merde !"
"Et bien, je ne pense pas que ce langage soit digne d'une jeune fille. Tu m'as étonné ce soir, je ne te pensais pas comme ça. C'est fou le plaisir que tu as pus prendre à étriper cet homme. Tu lui en voulais de t'avoir abîmé le bras ou tu fais souvent ça ?"

L'élève n'avait même pas entendu son Maître entrer, pire encore, elle n'avait même pas remarqué qu'il l'observait pendant sa virée. Elle le regardait, essoufflée, les yeux livides.

"Je..."

Elle tomba en avant, Deïko la saisit au vol et la porta dans son lit avant de lui bander le bras.

Il retourna dans la cuisine mettre un peu d'ordre. Il attrapa ensuite une feuille blanche, une plume, de l'encre et commença à écrire.

"Mitsu, je t'écris cette lettre pour te prévenir de mon absence. Je vais devoir partir vers le Nord pour une mission. J’espère que tu récupéreras vite de ta blessure. Je veux qu'en mon absence tu t'entraînes, que tu essais de contrôler la force qui dort en toi.

Cette nuit je t'ai suivis quand tu es sorti, j'ai été très attentif à ton combat. Tu t'en es très bien sorti, mais beaucoup de questions me sont apparues. Se plaisir visible que tu prenais à le torturer, à déchirer sa chair et à arracher son coeur était quelque peu perturbant. Je conçois le fait que tu aimes ça, j'ai moi-même eu une période où tuer était mon plaisir favoris, presque un désir, mais n'en fais pas une habitude.
Je veillerai personnellement à se que tu ne deviennes pas une sorte de psychopathe!
Ces derniers temps doivent être mouvementés pour toi, entre la découverte de ta force, la chute de la tour et le meurtre de cette nuit.
Je m'en veux un peu de partir alors que tu es blessée, mais je pense que tu peux te débrouiller toute seule. Ménages toi un peu, mais travailles. Si ton bras se rétabli avant mon retour, j'aimerai que tu tentes une nouvelle escalade, sans prendre trop de risque.

N'oublies pas, la nuit et la meilleures amie du voleur, le vent son guide et la lune son masque.

Sur ce, jeune élève, je m'en vais, je ne rentrerai pas dans trop longtemps, et je t'ai laissé de quoi manger pour 2 semaines. J'imagine que ça suffira.

Amicalement, Deïko."



_______________________________




Le soleil vint caresser avec douceur le visage de Mitsu, lentement elle ouvrit les yeux et tenta de se relever. Un flot de douleur particulièrement violent lui saisit le bras, elle retomba sur son coussin, serrant son bras de l'autre mains et laissant échapper un cris profond. Des ondes de souffrance régulières lui traversaient le membre, du bout des doigts à l'épaule.

"Fichue blessure !"

L'adolescente retira le bandage et considéra l'étendue des dégâts. Sans aucun doute le muscle était touché, d'où la douleur éprouvée pour chaque mouvements désirés. Elle laissa son corps fatiguée étendu au milieu des draps, tentant tant bien mal de faire abstraction à la douleur, et lentement elle tourna la tête vers la fenêtre et s'abandonna un instant aux chaleureux et apaisants rayons de l'astre solaire.

D'un effort qui lui parut presque inhumain elle se hissa hors de son lit et parti faire sa toilette. Ce fut simplement horrible, chaque mouvements du bras devenaient une torture.

Une fois sa toilette terminée, ou sa torture, tout est une question de point de vue, la sang mêlée sorti dans la cour. A sa grande surprise elle n'y trouva pas son Maître, prêt à lui envoyer une rafale tueuse en plein tête. Elle s'orienta vers la cuisine. En ouvrant la porte elle découvrit la lettre que lui avait laissé son Maître. Elle fit un pas en avant, son pied droit heurta la marche qui séparait la pièce de la cour, elle plongea ridiculement en avant mais tenta de se rattraper à la table. Simplement, un des pieds de la tables céda, cette dernière bascula vers Mitsu qui se ramassa contre le carrelage et fut bientôt écrasée par la table.

"Haaaaaaaaaaa ! C'est pas mon jour.. !"


Souffrance meurtrière.

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Dernière édition par Mitsu le Ven 8 Juil 2011 23:22, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 8 Juil 2011 17:52 
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Souffrance meurtrière.


Essoufflée et en larme elle se plongea dans un bain froid. Sa température de tarda pas à chuter et la douleur, même si présente, semblait moins forte. Mitsuko pleurait toujours, mais elle parvint à se détendre.

Après s'être longuement reposée elle se rendit dans la cuisine pour manger un morceau. Elle y trouva la table en morceau et ses lèvres furent tirées par un rictus moqueur. Elle put avaler qu'un bout de pain et un morceau de viande froide, mais c'était déjà ça. Encore tremblante elle retourna dans sa chambre, jetant un coup d'oeil à l'arbre en passant dans la cour, et se laissa tomber sur son lit. Elle se sentait faible, fatiguée, impuissante. Elle posa son regard sur la lune qui s'affichait au travers de la fenêtre. Elle soupira et songea un instant aux montagnes de Noeveris. Elle ne devait manquer à personne, les loups qui l'avaient élevé étaient morts et la meute qui l'avait accueillit n'était composée de que barbares sans intérêt. Non, les hommes de ne lui manquait aucunement, mais la pensée de sa famille adoptive la rendait terriblement nostalgique.

"A ma mère louve, dont je n'ai presque aucun souvenir, je ne sais comment j'ai pu atterrir dans tes pattes, mais j'en remercie la vie d'avoir fait cela. Et je te remercie d'avoir fait de moi celle que je suis. Tu m'as élevée comme ta propre enfant, moi, humaine parmi les loups. Tu m'as sauvé de la mort quand je n'étais qu'un bébé, tu m'as fait grandir et maintenant, alors que je suis seule et mal, j'aimerai que tu sois là, prêt de moi. J'aimerai sentir ta douce fourrure contre ma peau, je voudrai être persuadée qu'il ne m'arrivera rien puisque tu es là et je te dirais.. Au combien tu compte pour moi. Non, je n'avais pas les mots, je ne savais parler. Et jamais, jamais je ne t'ai dit à quel point je t'aimais.."

Ses yeux se fermèrent sans qu'elle puisse résister, et l'orpheline sombra dans un sommeil profond.


Passage au Temple Moura.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Mer 13 Juil 2011 14:56 
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Lorsque je reviens du temple de Mourra, j'étais entièrement détendue. Je me sentais légère et comme libérée de quelque chose dont j'ignorais jusqu'à l’existence. Quand j'ouvris la petite porte de bois, mon regard se posa immédiatement sur l'arbre. Cet arbre qui me fascinait tant, cet arbre que j'aimais observer depuis mon arrivée, lui qui m'aidait à me concentrer et à me détendre. Étrangement j'étais soulagée de le retrouver, comme si quelqu'un avait pu s'en emparer. Je m'en approchai, toujours le regard rivé sur lui, et je m'arrêtai à quelques mètres du bassin. Je pris une longue inspiration, fermai les yeux et commençai une gestuelle, plus pure, plus souple et calme que mes précédentes. Plus rapidement que d'habitude je sentie cette.. "Chose" couler en moi. Cette sensation étrange qui traversais mon corps, qui rendait chacun de mes mouvements plus rapide et précis. Mais cette fois-ci je la laissai aller, elle saisit mon corps. Elle guidait presque mes envies, dirigeait mes gestes et je la laissais faire.
Je fus brutalement interrompus par mon bras, encore douloureux. C'est vrai que la douleur était moins forte, mais elle était présente et avait brisé se que je faisais. Frustrée je partis dans ma chambre pour enfiler ma cape et sortir. Je fis un détour par la cuisine, attrapai une pomme bien rouge et bien sucrée et me dirigeai vers la sortie.

Il ne me semblait pas avoir passé autant de temps à danser devant la solennité de l'arbre, pourtant le soleil était bas dans le ciel, et du côté du port. Cela me semblait presque impossible, j'était rentrée à l'aube, comment pouvait-il avoir traversée l'immensité du ciel sans même que je ne m'en rende compte. Et comment ai-je pus être absorbée par une simple gestuelle au point de ne même pas voir le soleil décliner. Probablement la fatigue. Je me sentais tout de même idiote, une journée entière à ne rien faire d'autre que de danser devant un arbre. Aussi beau soit il, c'était idiot.

"La déesse des eaux engourdie les sens. Même si elle repose le corps, elle fatigue l’esprit."

Je me retournai brusquement. Mon Maître se trouvait là, devant moi, souriant et.. Beau.

"Vous êtres déjà de retour, je pensais que vous partiriez un peu plus longtemps."
"Moi aussi je le pensais, mais vois-tu, certaines affaires ne tournent pas comme on l'avait espéré, parfois en mal, mais aussi parfois en bien."

Il souriait, encore, toujours. Jamais ce sourire ne semblait s’effacer de ses lèvres, je trouvais que ça lui allais tellement bien. Ses yeux sombres étaient rivés dans les miens, il s'approcha à pas lents, légers, et m'étreignit de ses bras. Une fragrance sucré s'échappait de son cou, je ne savais pas pourquoi il m'avait ainsi prit dans ses bras, mais j'y étais si bien. Je fermai les yeux et me blottis contre son torse. Je sentais les doux rayons du soleil couchant caresser mon dos au travers de ma cape et les yeux de Deïko semblaient s'illuminer sous la puissance de l'astre.

"Je suis soulagé de te retrouver saine et sauve."

Pourquoi ? Il ne semblait pas si attaché avant de partir. Je sentis ses bras s'écarter, s’apprêter à s'éloigner de moi, j'aurai voulu le retenir et rester ainsi contre lui une éternité encore, mais je le laissais partir et retourner dans la propriété. Je le regardais s'éloigner, il savait probablement que je l'observais, mais ça ne semblait pas le gêner. Il disparut derrière la porte de bois, et moi je restais là. Je ne savais pas se que j'attendais, mais cela ne vint jamais. Je me décidai à lui emboîter le pas et retournai dans la cour.

"Et bien, tu ne poursuis pas ta virée nocturne ?"
"Je pensais qu'on pourrait s’entraîner. En votre absence je n'ai pas vraiment avancé, cette blessure m'a quelque peu handicapé."

Je tendis mon bras en avant, une cicatrice d'environ 5cm y était visible. Elle était neuve, si fragile et plus blanche encore que ma peau d'ivoire. En fait, il ne prit même pas le temps de regardait mais il se rua sur moi, lames sorties. Je pris ma dague et bloqua l'une de ses lames, j'esquiva la seconde en roulant à ses pied et tentai de le blesser. Evidemment il fut trop rapide, il sauta et vrilla durant son vol plané, se retrouvant à quelques mètres, face à moi. Son regard avait changé, il était terriblement plus ténébreux. Un frisson d’effroi parcourut mon dos et me saisit à la gorge. Une nouvelle fois il passa à l'attaque, plus rapide que la fois d'avant. J'eus à peine le temps de voir sa lame droite sortir entièrement, il la saisit au vol et stoppa son mouvement sous ma gorge. Son obscur regard était rivé dans mes yeux, je n'arrivais pas à lire dans se dernier. Je me sentais si petite, si pitoyable même. Je ne pouvais pas rester là à rien faire, rester obnubilée par ses sinistre perles. Je me ressaisis tans bien que mal et levai droit le pied. La menace de fer sous ma gorge s'envola, au moment où mon pied toucha le sol j'en profitai pour pivoter et tenta d'attaquer au ventre. La seconde lame qui ornais la main gantée de Deïko bloqua l’offensive. Son genoux vint heurter mon menton, je fus projeter en arrière et je percutai violemment le sol. J'étais sonnée, ma tête palpitait de douleur, ma vue se troublait et j'était haletante. Allongée à terre je voyais le ciel ambré de la fin de journée, le soleil n'était plus visible, la lune se montrait timidement. Deïko vint se planter à mes côtés, il me tendit la main et m'invita à me relever. Je l'ignorai complètement et me relevai, seule. J'étais complètement frustrée de m'être ainsi faite battre, pour la seconde fois. De plus, Deïko ne semblait éprouver aucune difficulté pour me mettre à terre. Un sourire illumina de nouveau son visage, étirant gracieusement ses traits. Il se retourna sans un mot et disparut dans la noirceur de sa chambre. Moi j'étais là, étourdie, je me retournai pour admirer un instant l'arbre, plus luisant encore dans l'obscurité de soir.


Embuscade nocturne.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 22 Juil 2011 18:41 
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"Pourquoi tu ne te comportes pas ainsi avec moi ?"

Je sursautai. Deïko était apparut derrière moi, au centre de la cour.

"Tu te bats plutôt bien. Pourquoi pas avec moi ?"

De toute évidence il avait suivit se qu'il s'était passé un peu plus tôt dans la nuit. Et, réellement, je n'avais aucune réponse à lui fournir. Je me contentait d'hausser les épaules. Deïko était bien différent de ceux que j'affrontais durant mes balades nocturne. Certes sa force n'était pas grande, mais il avait autre chose. Souplesse, agilité, rapidité... Autre chose encore.
Mais quoi ?

"Retrouve moi dès que tu seras prête à la tour."

Il s'était approchait de moi, si vite que je ne l'avais même pas vu, si léger que je ne l'avait même pas entendu, si merveilleux que je ne m'en aperçus que lorsqu'il disparut.

___________________________________


Il était adossé à la tour, les bras croisés sur le torse, les yeux rivés au sol. Son regard vint se poser sur moi et un sourire indéchiffrable étira ses lèvres. Il se retourna et entreprit l’ascension de la tour. Je m'élançai à mon tour.

"Tu dois toujours avoir trois prises. Un seul de tes membres doit être libre, garder un bon équilibre est essentiel."

Il se contredisait lui-même. Jamais plus de deux de ses membres ne touchaient la parois. Différence d’expérience.. Sans doute.
Cependant, mon escalade était plus assurée que la dernière fois, plus légère et souple.
Mais comme la dernière fois, le milieu de la tour s'avéra coriace. Les prises moins proéminentes, plus glissantes. Tentant désespérément de mettre assez d'énergie et de force dans chacun de mes membres, j'avançais... Je gravissais... Je souffrais. Mes muscles me faisaient mal, chacun de mes mouvements se faisaient torture et la tour semblait être infinie. Le cuir de mes bottes adhérait relativement bien à la surface glissante des pierres de la tour, mais mes mains, elles, promettaient de déraper à chaque instant. Un mauvais geste, un mouvement de travers, et c'était la chute assurée.


Le souffle court, les muscles hurlant de douleur, je parvins au sommet de la tour où m'attendais patiemment Deïko. A peine essoufflé il me regardait, un sourire en coin. Haletante je restai un moment sans bouger, assise à ses pieds, jusqu'à ce que mon corps me permette de me relever. J'emplis mes poumons de l'air frais du petit matin avant de m’émerveiller devant la vue qui s'offrait à moi. D'un côté le port, avec son horizon infini, sa mer d'huile et son calme matinal. De l'autre les plaines qui bordaient Oranan, ses collines aux courbes douces, son herbe verdoyante et ondoyante sous le vent. Au loin le soleil qui caressait le paysage de ses premiers rayons.

"C'est en entraînant que cela deviendra facile. Tu es apte à gravir des tours, main n'oublis jamais le danger. Penses à escalader régulièrement, tour, montagne, falaise. C'est un très bon moyen de développer tes muscles et ton équilibre."

Je ne pris même pas le temps de le regarder tant la vue qui envahissait mes yeux me captivais. Mais lorsqu'enfin je daignai poser mon regard sur lui, j'étais seule.

Il me fallait maintenant redescendre...


Matinée de plaisirs. [:attention:] Contenus sexuels. Réservé à un public avertis. [:attention:]

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Dernière édition par Mitsu le Sam 23 Juil 2011 17:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Ven 22 Juil 2011 20:43 
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Je faisais quelques pas dans la rue, la nuit s’apprêtait à tomber et je me sentais libre. J’étais libre, après avoir passé une journée en prison je ne pouvais qu’apprécier de pouvoir être libre comme l’air. Bien que je ne sois pas harassé par la fatigue, je n’avais qu’une envie, me retrouver chez moi et dormir dans mon confortable lit. Le sol de la cellule n’avait rien de confortable et en marchant jusqu’à ma maison, je souffris des courbatures qu’il causait.



Arrivé à ma demeure, j’entrais et me dirigeais à la cuisine. Le bout de pain qu’on m’avait servi était loin dans mon estomac et il grondait sa faim. Je m’emparais d’un morceau de viande cuite, d’une mie de pain et de fromage. J’assemblais le tout et le dévorais sans merci. Ce n’était pas un festin, mais manger calmait mon estomac qui cessait de grogner.

Je montais à ma chambre, mais au lieu de me coucher directement et de sombrer dans un sommeil paisible, je pris les parchemins qui trainaient dans mes poche. J’allumais une bougie pour me donner assez de lumière pour me permettre de les lire. J’étais impatient de découvrir quel secret ses ouvrages renfermaient. Je m’installais au bureau et dépliait le premier parchemin. Le papier était en piteux état et sa couleur jaunâtre ne cachait pas son âge. Les écriteaux sur le parchemin étaient écrient à l’encre noir et d’une calligraphie ancienne. Le premier se nommait « Décrépitude » et consistait à retirer la vie de végétaux. Je lus le papier en entier et assimilais son contenu, mais je n’eus pas l’impression que je connaissais le sort. Peut-être que le moment venu je saurais comment m’en servir?

Quelques secondes après avoir lu le parchemin, des images et des sensations m’assaillirent. Comme si le mode d’emploi du sort s’imprégnait dans ma tête, je voyais les fluides obscurs voyager dans un corps et faire mourir une rose dans un vase. Puis, tout redevint clair, les images disparurent et la sensation des fluides parcourant mon corps s’effaça. Ce sort ne me paraissait pas très utile, mais il pourrait servir un jour. J’avais hâte de passer au suivant. Après avoir eu ce moment spirituel, je constatais que l’encre avait disparu du parchemin, qui était désormais un simple bout de papier froissé.

Je pris le second parchemin et me mis à le lire, cette fois à voix haute. Il s’appelait « Ombre » et s’avérait être beaucoup plus intéressant que l’autre. Il me permettrait de me fondre dans l’ombre de quelque chose et de disparaître de la vus de tous. Et comme le premier sort appris, des images et des sensations apparurent dans ma tête. Un tel sort était un bon allié dans à peu près toutes les circonstances. Je m’imaginais déjà m’en servir pour mon propre plaisir. Sortir de l’ombre et terroriser les enfants imprudents. Je souriais malignement à cette pensée, puis baillais sans retenue. Apprendre des sorts ne semblait pas épuisant, mais me vidait de mes dernières énergies.

Je me dévêtis et allais me glisser sous les draps pour sombrer dans l’inconscience du sommeil.

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Eiko - Ynorien - Truand


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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 23 Juil 2011 17:42 
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Seconde tentative.

[:attention:] Contenus sexuels. Réservé à un public avertis. [:attention:]



J'arrivai à la propriété complètement exténuée. Si la montée de la tour avait était éprouvante, la descente, elle, avait fini de m'achever. L'aube pointait le bout de son nez lorsque j'arrivais dans la cour. Un vent léger souffla, soulevant avec grâce les feuilles qui dormaient au sol. Une brise de douceur fit danser un instant mes cheveux et caressa mon visage. Il était là, devant moi. Séduisant comme l'aurore et avec la légèreté du vent.

"Deïko..."

Son doigt se posa sur mes lèvres pour m’astreindre au silence. Sa main glissa lentement sur ma joue et il se pencha vers moi. Il déposa sur mes lèvres un futile baiser, je fermai les yeux, quelques frissons courraient sur mon dos. Le baiser s'estompa doucement, jusqu'à disparaître.
J'étais seule.

Me questionnant sur mon état mental je me dirigeai vers ma chambre. Je fus heureuse de pouvoir me glisser dans un bain frais et remplis de mousse dans d'aller me coucher.
Je sortis en serviette de la salle de bain et laisse échapper un hurlement en voyant Deïko assis sur mon lit.

"Qu'est ce que tu fais là ?!"

Je n'avais pas l'intention de l'agresser, mais la colère avait était audible dans ma voix. En un temps infime il se leva et se planta devant moi. Sa main se posa à nouveau sur ma joue - s'y était-elle déjà posée ? - et il plongea ses yeux de nuit dans le sang des miens. Je n'osai bouger, mes yeux rivés dans les siens, le souffle court, mon corps ne répondait plus. Il se pencha encore - encore ? - et m'embrassa. Un baiser passionné, un baiser ardent, un baiser réel. Je sentis mon coeur s'emballer, le sang bouillonner dans mes veines.

D'un mouvement de folie je le poussai en arrière, le forçant à s’asseoir sur le rebord du lit. Reculer ou avancer, la question n'était plus, seul les actes comptaient. Passant mes jambes de chaque côté de ses hanches je m'assis sur lui et l'embrassai de nouveau. Plus passionnément encore, plus profondément, plus intensément. Il s'allongea. La douceur de ses lèvres, la fragrance fruité de son corps, la chaleur de la peau.. Je le désirais à cet instant plus que jamais.

J'ouvris doucement sa veste de cuir, dévoilant sa fine musculature. Vaguement échancré à la taille, le ventre plat souligné d'abdominaux aux traits légers, à peine musclé...
Désir.
Je l'embrassai dans le cou, des frissons se dessinèrent sur son corps, j'entrepris alors de descendre mes lèvres sur son torse. Des lèvres je le couvrais de baisers, des mains de caresses. Je descendis encore mes baisers, jusqu'à son bas-ventre. Il m'arrêta en redressant ma tête du bout des doigts.
Envie.

Il se redressa et roula sur le côté, échangeant ainsi nos positions. Il défit délicatement ma serviette, révélant ma poitrine menue. Il me saisit doucement un sein d'une main et embrassa l'autre. Sa langue jouait avec mon téton, il pinçait gentiment l'autre. Je fermai les yeux, m'abandonnant à ses merveilleux gestes. Donnant mon corps à ses envies.

Je sentais le plaisir monter en moi, chaque instants plus fort. Ma respiration se fit quelque peu plus forte. Il continuait de lécher mon seins mais une de ses main caressa mon ventre. Elle descendit lentement jusqu'à ma féminité la plus intime et reprit de nouvelles caresses, plus plaisantes et délicates que les précédentes.

Je respirais fort, laissant quelques fois échapper un gémissement. Il se redressa pour m'embrasser, un baiser emplis d'un désir commun. Je ne daignai pas ouvrir les yeux, se que je vivais était trop beau pour être vrai et je ne refusais de me réveiller.

On roula une seconde fois sur le côté. J'ouvris les yeux..
Réalité fascinante.
Envie réelle.
Sans aucune hésitation je glissai ma main entre ses jambes. Je lui ôtai son pantalon et entrepris de lui offrir le plaisir qu'il venait de me procurer. Doucement le pris sa verge et commençai un mouvement du haut vers le bas.
Excitation.

Je le sentais durcir sous ma main, je voyais sa respiration s'emballer légèrement. Il avait lui aussi fermé les yeux.

Je me glissais avec la finesse d'un félin à sa hauteur, l'embrassai encore, toujours. Il se redressa, ses lèvres toujours mêlées au miennes, me fit basculer en arrière. Son corps contre le mien, ses main de part et d'autre de ma tête, ses lèvres contre les miennes.
Encore.

Il glissa son bassin entre mes jambes, me pénétrant, sans aucune violence. Une douleur me saisit le bas-ventre. Il commença des mouvement de vas et viens, d'abord lent puis de plus en plus rapide, puissants.. La douleur fut anéantie par le plaisir.
Plus.

Mon souffle devenait gémissement. Je refermai l'étreinte de mes jambes sur lui. J'accompagnais ses mouvements de plaisir par des gestes du bassin. Je fermai les yeux. Une larme roula sur ma tempe et se perdit dans mes cheveux.
Extase.

Je sentais le plaisir saisir mon corps à chacun de ses coups de reins.
"Deïko, Deïko..."

Il s'était rabaisser sur moi, la tête dans mon cou, prenant soin de ne pas m'écraser. J'entendais les quelques gémissements qu'il laissait échapper.
Satisfaction.

La plaisir atteignit bientôt son apogée. Un cri d'assouvissement s'enfuit de mon corps. Deïko s'arrêta d'un coup, allongé sur moi, immobile. Il était, comme moi, essoufflé.

Il se redressa doucement, m'embrassa. J'aurai aimé restée ainsi pendue à ses lèvres encore une éternité. Une seule, une minuscule éternité. Mais il s'en détacha, trop vite à mon goût. Délicatement il passa un bras sous mon cou, l'autre sous mes genoux, et il me porta jusqu'à la salle de bain. Je me contentais de le regarder, de l'admirer. Il me déposa dans la baignoire et fit couler de l'eau tiède. Il se glissa dans l'eau, derrière moi. Allongée sur lui, bercée au rythme de sa respiration, j'étais bien.
Je laissai mon esprit s'envoler, je sombrai dans l'inconscience d'un sommeil profond.


Entre un rêve et la réalité.

_________________
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Dernière édition par Mitsu le Lun 25 Juil 2011 23:03, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 16:56 
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Messages: 212
*Un homme et une femme tenaient un petit garçon par la main, il se balançait suspendu à eux, un large sourire aux lèvres. Ils semblaient tous heureux, j’entendais leurs éclats de rires joyeux et je les enviais tout en me sentent bien. Je les observais de loin, ils avançaient, mais restaient au même endroit, comme si le sol reculait sous eux. Je les voyais sourire et rire et je me rappelais mon jeune âge, lorsque j’atteignais encore que les hanches de ma mère, comme ce jeune garçon. À cette époque ma mère, mon père et moi vivions heureux et je n’étais pas seul.

Puis, le sol se mit à trembler et un brouillard épais envahi les lieux. Je voyais très bien au travers de cette mélasse, mais l’enfant, lui, était complètement perdu. Il s’agrippait du mieux qu’il pouvait à la femme pour ne pas s’égarer, mais il finit par lâcher prise et se retrouver seul dans le brouillard. À ce moment je commençais à éprouver de l’angoisse, pour moi ou pour cet enfant, je l’ignorais. Le brouillard se dissipa lentement et le jeune garçon couru se réfugier dans les bras de sa mère. Il cherchait son père, mais il n’était plus là, le brouillard l’avait aspiré et fait disparaître. La tristesse m’envahit, mais encore une fois je ne pouvais pas dire si c’était mi ou l’enfant qui l’éprouvait. Et là je compris que le jeune garçon s’était moi. Nos deux corps fusionnèrent et je voyais le visage de ma mère qui me consolait. J’étais réconforté sur le moment…

Ma mère me chuchotait des mots doux à l’oreille, j’étais heureux de la revoir. Mais ce qu’elle me disait, même sans entendre, je comprenais que ça n’avait pas de sens. Le visage de ma mère se déforma pour prendre différente forme horrible et loufoque, elle me tenait dans ses bras et m’empêchait de m’enfuir. Je ne pouvais pas bouger, j’étais terrorisé. Je criais, mais encore une fois rien ne sortais de ma bouche de gamin, des larmes coulèrent sur mes joues.*

Je me réveillais en sursaut, j’avais la respiration haletante et des sueurs froides coulaient dans mon dos, ce cauchemar était vraiment saisissant. Pourquoi quand je rêvais le beau moment se transformais toujours en cauchemar? Je me posais cette question chaque fois que je rêvais et à chaque fois je ne pouvais trouver de réponse. Je me levais et ramassais mes vêtements avant de les mettre. Je regardais dehors par les fenêtres et m’aperçus que le soleil venait à peine de se lever. J’aurais pu dormir encore, mais je ne voulais pas refaire ce cauchemar. Je voulais me changer les idées. Je descendis à la cuisine et mangeais un peu avant de sortir de ma demeure.

_________________
Eiko - Ynorien - Truand


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