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 Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
MessagePosté: Sam 25 Oct 2014 19:29 
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Le gardien satisfait des réponses données, laissa trois des héros passer le corps de garde à l'exception de Sirius. Le pauvre avait effectivement la mine d'un roublard plutôt que d'un aventurier. Serpent fut peiné par ce contretemps. Il était soucieux de vouloir mètre les choses à plat avec ces deux anciens compères et s'adressa à l'Hinione alors qu'ils s'immobilisaient dans l'attente du boucanier.

" Vous êtes des élues de Zewen ou bien quelques êtres immortels vous protègent pour vous tenir là, fière et fraiche, comme la bruine du matin. Je n'aurais pas miser un yus sur votre survie la bas."

Le ménestrel épousseta ses vêtements, il détestais paraitre aussi sale en présence de tant de noblesse. Réajustant sa cape en attendant que Sirius se sorte du pétrin il poursuivit:

"Nous allons nous rendre à la milice y prendre nos ordres, puis si c'est encore possible un repas et un bain à l'auberge, celle entourée d'une belle haie et de fleurs." Il l'indiquait évasivement de la main comme si le choix n'avait pas d'importance. "Nous serons la bas si vous souhaitez faire cause commune. Rien ne nous y oblige... mais vous voir survivre à une telle épreuve, sans un accroc, me conforte dans l'idée que vous êtes particulière."

Le ménestrel salua L'archère avec déférence, puis il avisa son amie mage de sa décision pour se diriger ensuite en direction de la caserne la plus proche, décidé à prendre les ordres au plus vite auprès des autorités afin de pouvoir ensuite bénéficier du repos méritoire.

Ses pieds lui faisaient un mal de chien et son dos semblait manquer de tonus. Il garda cependant, le plus longtemps possible, son port altier, refusant d'afficher son état de faiblesse par pur orgueil.

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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

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    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


    Dernière édition par Serpent le Ven 31 Oct 2014 00:01, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
    MessagePosté: Dim 26 Oct 2014 04:38 
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    Depheline s'en alla raconter les péripéties qui les avaient mené jusqu'ici, de leur arrivée sur l'île et de sa destruction, en prenant soin de ne pas évoquer les deux autres arrivants. L'elfe noir était heureux d'avoir enfin eu droit à des explications tangibles. Il lui fit savoir que l'ombre d'Oaxaca s'était étendue à Oranan, et que la cité était menacée d'invasion. Il ne pouvait en dire plus, mais il informa les voyageurs que les portes n'étaient à présent ouvertes qu'aux héros capables d'aider les forces de la cité à la défendre, et qui en auraient fait serment. Satisfait, il fit signe aux gardes de laisser passer les visiteurs, mais le mur de lances se referma soudain sur Heartless.
    Le Shaakt s'approcha de lui, plein de soupçons :

    - N’avez-vous pas plus de langue que d’œil gauche ? Si je connais la valeur de ceux qui vous précèdent, je ne sais rien de vous, ni nom ni faits d’armes ni origine. La prudence m’oblige à insister sur ceux-ci.

    Le borgne n'aimait guère ce genre de questions, encore moins le ton supérieur que cette espèce de rat de bibliothèque avait employé en voyant son air de gredin. Si il leur révélait qu'il en était bien un, de gredin, il pouvait se faire refuser l'entrée dans la cité. Son ventre criait famine, et il voulait se ressourcer à la taverne la plus proche, et peut-être même prendre un bain. Mais d'un autre côté, ne rien lui dire ou tenter de l'intimider pourrait avoir un effet bien pire encore. Il décida à contre-cœur de rentrer dans le jeu de Sinaëthin.

    - Et toi, tes oreilles ? La dame là, elle vient de le dire, mon nom c'est Garvin. J'suis son serviteur et je vais où elle va. D'ailleurs, c'est mon manteau qu'elle a sur les épaules. Si j'ai l'air crade, c'est parce qu'on sort d'une sale tempête, compris ? Alors laisse-moi passer.

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     Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
    MessagePosté: Dim 26 Oct 2014 11:12 
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    La magicienne hocha la tête en signe d'approbation face à ce que lui avait annoncé le garde. Elle était satisfaite de la tournure que prenaient les évènements, en apprenant que beaucoup d’information sur Oaxaca allaient leur être révélées d’ici peu, et qu’ils allaient pouvoir bénéficier de tous ce dont ils avaient besoin. Pour autant, elle déchanta vite, lorsqu’elle comprit qu’en échange, il leur faudrait déjà reprendre le chemin de la lutte contre la déesse Noire, sans tarder, malgré la fatigue.

    Depheline réalisait l’influence qu’Oaxaca pouvait avoir sur son armée, compte tenu de la diversité des plans qu’elle était en mesure de coordonner. Elle espérait donc qu’il en serait de même pour les forces d’Oranan qui étaient mobilisées en cette ville et venues des quatre coins du continent pour déjouer Oaxaca. Ils étaient initialement descendu des terres du Nord pour retrouver le confort d'une vie tranquille avant de repartir au combat, et voilà qu'ils retournaient déjà vers les armes...

    Sur le moment, lorsqu’il leur fut directement proposé de se rendre à la milice, la magicienne grimaça légèrement, car elle aurait préféré que les choses se fassent dans l’ordre inverse que celui énoncé par son ami Serpent. Pour autant, elle ne discuta pas, trop pressée que les choses avancent. Elle resta plus simple que le Ménéstrel et salua Heartless et la tireuse d’un signe de tête avisé, avant de sourire puis de tourner les talons d’un air fatigué, adressant un rapide « Merci… » au garde qui avait reporté toute son attention sur le pirate non avoué.

    Elle s’éloigna aux côtés de Serpent, le regard dans le vide, peu encline à contempler l’architecture pourtant singulière de la ville. Elle n’entendit pas non plus la mauvaise volonté dont faisait preuve Heartless. La lassitude avait pris possession de tout son être, et seuls quelques heures de sommeil, une bassine et un repas revigorant parviendrait à lui redonner son élan habituel. Même la perspective pourtant excitante de poursuive la lutte contre Oaxaca se perdait dans les méandres de son esprit tourmenté par la fatigue. Chaque chose viendrait en son temps, mais pour l’heure, son cerveau ne voulait plus penser à rien.

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     Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
    MessagePosté: Lun 27 Oct 2014 12:41 
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    -  Nous somme bien évidement également là pour aider. intervint le ménestrel, qui avait suivi la discussion et souhaitait souligner sa propre utilité. Notre apparence laisse un peu à désirer, il est vrai, mais nous ne somme ni vendeur de bestiaux, ni marchand de légumes. Nous somme aventuriers et nos compétences, je n'en ai aucun doute, vous seront bien utiles. Mes lames sont à votre service. Je vous suis !

    - Bien, assez bavardé. Depheline venait de se rapprocher et imposa sa présence. Vous permettez ? Tout au Nord de Nirtim, par delà les flots, se trouvait une île volcanique d’expérimentation tenue par les lieutenants d’Oaxaca. Cet endroit était le théâtre de bien des horreurs, et une invasion de notre continent était à prévoir, car une armée était en train d’être dressée, réunissant les plus puissants combattants de Yuimen pour en faire des esclaves, à l’aide de colliers maudits qui devaient tous nous contrôler…

    Elle désigna le collier de puissance à son cou pour appuyer l'histoire abracadabrantesque qu'elle était en train de servir au garde. Je soupirai. Tout ceci était-il bien utile ? Cette histoire n'avait rien de rassurante, et rien de bien nécessaire puisque la menace avait été écartée et que nous nous étions libérés.

    - Fort heureusement, les plans d’Oaxaca et de ses sbires ont été déjoués, par quel moyen je ne saurais le dire, mais nous avons réussi à nous libérer de ce contrôle, avant que cette île ne soit détruite à tout jamais par l’éruption d’un volcan salvateur… La planète n’a pas dit son dernier mot et Oaxaca devra se lever tôt pour la mettre à genoux.

    Elle se saisit de sa baguette de bois sorcier dans une posture agressive. Tout comme le ménestrel, avec un goût certain pour la mise en scène.

    - Allons, reprit-elle avec son habituelle impatience, maintenant nous vous écoutons, pour que nous sachions également à quoi nous attendre !

    - Voilà des informations fort intéressantes, commença le Shaakt, sachez toutefois que dans le même temps qu’elle se livrait à ces expérimentations sur cette île détruite, elle fomentait un coup contre la cité d’Oranan. Toute l’armée est mobilisée, ici. La ville fermée aux simples visiteurs. Le Conseil a fait appel à des aventuriers valeureux pour régler l’affaire… de l’intérieur.

    Je tiquai. Régler l'affaire de l'intérieur ? Comment pouvait-on par la Dame régler une guerre contre Oaxaca depuis l'intérieur d'une cité ? Une puissante magie devait être impliquée. Et en ce sens j'imaginais difficilement ce que je pouvais bien faire pour y contribuer, si ce n'est en protégeant la cité le temps nécessaire à l’accomplissement de leurs machinations...

    - Mais comprenez que je ne peux vous en dire plus ici, sans votre engagement solennel d’aider la cité. Je ne saurais d’ailleurs pas plus vous en dire, en vérité. Mais si votre volonté est d’aider, à la milice vous vous rendrez. Et là, tout vous sera dit. Tout… ce que vous devrez savoir, du moins. 

    Il en faisait, des mystères, ce garde. Alors qu'il faisait signe de nous laisser passer les portes, Serpent se porta à notre niveau.

    - Vous êtes des élues de Zewen ou bien quelques êtres immortels vous protègent pour vous tenir là, fière et fraiche, comme la bruine du matin. Je n'aurais pas miser un yus sur votre survie la bas.

    J'esquissai un sourire las et m'abstins de répondre. Je lui fis un léger signe de tête en guise de remerciement à son compliment. Je doutais paraître réellement aussi fraîche que la bruine du matin mais un poète est un poète. Il ajusta sa tenue avant de reprendre.

    - Nous allons nous rendre à la milice y prendre nos ordres, puis, si c'est encore possible, un repas et un bain à l'auberge, celle entourée d'une belle haie et de fleurs, précisa-t-il en l'indiquant vaguement de la main. Nous serons la bas si vous souhaitez faire cause commune. Rien ne nous y oblige... mais vous voir survivre à une telle épreuve, sans un accroc, me conforte dans l'idée que vous êtes particulière.

    Je fronçai brièvement des sourcils. Avais-je donc piqué la curiosité de ce ménestrel ? Je n'aurais su dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose. J'avais mieux à faire que de bavarder avec ces gens mais il y avait fort longtemps que je n'avais pas profité d'une bonne tablée au coin d'un feu, animée de récits et d'éclats et le temps s'y prêtait fort bien. C'était un charmant tableau que j'imaginais là. Il me salua finalement et, sans plus de cérémonie, on laissa passer l'étrange duo formé par les deux rouquins et la cité les engloutit.

    Comme je ne suivais pas le couple, le garde me lança un coup d'oeil interrogateur et parut se rappeler soudain la présence de Sirius. Il se tourna vers lui, le scepticisme au fond des yeux.

    - N’avez-vous pas plus de langue que d’œil gauche ? Si je connais la valeur de ceux qui vous précèdent, je ne sais rien de vous, ni nom ni faits d’armes ni origine. La prudence m’oblige à insister sur ceux-ci.

    - Et toi, tes oreilles ? La dame là, elle vient de le dire, mon nom c'est Garvin. J'suis son serviteur et je vais où elle va. D'ailleurs, c'est mon manteau qu'elle a sur les épaules. Si j'ai l'air crade, c'est parce qu'on sort d'une sale tempête, compris ? Alors laisse-moi passer.

    Je frémis au ton de Sirius et à sa façon de s'exprimer mais n'en montrai rien. De toute façon, tout ceci collait à la perfection à son rôle puisque de marin à pirate ou de pirate à marin il n'y a de différente que l'allégeance à un roi ou à soi-même. Je me fendis d'un sourire avant de taper dans le dos de celui que l'on appelait Garvin.

    - Ah, quelle gouaille ont ces gens de la mer, n'est-ce pas ? C'est un sacré pitre que nous avons là... Excusez-le, nous avons véritablement hâte d'obtenir repos et ravitaillement. Des faits d'armes, c'est qu'il n'y en a guère à vanter en mer, contre la houle et les pirates, nul n'est là pour écrire des chansons... Si ce n'est que cet homme m'a sauvé la vie. Et plus d'une fois ! Il ne manie pas que le gouvernail et la longue-vue, c'est aussi un homme d'arme et un être habituellement doté d'un sang-froid inégalable. Voyez-le comme mon garde du corps. achevai-je avec ce ton mêlé de gêne et de tendresse, comme un parent présenterait un enfant chahuteur mais au bon fond.

    J'étais épuisée et n'aspirais qu'à entrer. Je ne dissimulais en rien ma fatigue et affichai un début d'irritation qu'il n'était pas bon de voir sur la figure d'un elfe - réputés si placides, pour lui manifester que je perdais à mon tour patience.

    - Si vous n'êtes pas décidés à nous laisser entrer, ayez l'obligeance de le déclarer que nous puissions nous en retourner trouver auberge de route plus accueillante que votre cité ! lâchai-je finalement, lasse de ces simagrées.

    Ce ne devait être qu'une halte, je n'allais certainement pas me battre pour pénétrer une cité bientôt assaillie, si l'on ne voulait pas de moi. J'en oubliais presque que j'aurais très bien pu entrer seule et laisser le pirate à son sort. Je me prenais peut-être un peu trop au jeu.

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    Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


    Dernière édition par Siiwih le Ven 22 Mai 2015 21:05, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
    MessagePosté: Mer 29 Oct 2014 12:32 
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    Oranan – Milice.

      Serpent et Depheline, ayant montré patte blanche à l’entrée, ils arrivèrent vite tous deux devant le bâtiment de la milice Oranienne, non loin de l’entrée de ladite cité, au final. Deux miliciens y montaient la garde. Un jeune, et un plus âgé. Les voyant arriver, le jeune les apostropha.

      « Bien le bonjour. Vous devez être aventuriers, c’est ça ? Suivez-moi, je vais vous conduire auprès de notre capitaine. »

      Il ouvrit la marche, pénétra sans attendre la réponse dans le bâtiment, et prit directement à droite, par un couloir qui menait à un escalier descendant dans la cave du bâtiment. Il le dévala paisiblement, et les deux amis purent remarquer un poste de garde secondaire dans un repli du mur, où deux gardes ynoriens étaient assis à une table. Ils descendirent encore plus bas, et arrivèrent dans un vaste couloir cerné de larges portes, toutes solidement barrées et cadenassées. Celles-ci étaient trop grandes pour être des cellules… Et l’une d’elle était ouverte. C’est là que le garde amena Serpent et Depheline, face à un homme assez jeune, mais à la prestance et à l’aspect de force impressionnant. Le chef de la milice Oranienne, sans en douter. Ses traits étaient tirés par la fatigue et le stress…

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      « Bienvenue à Oranan. Si vous êtes ici, c’est que vous souhaitez aider. Je ne peux vous en dire beaucoup pour l’instant, mais vous devez savoir que votre aide est requise sur… sur une autre planète, afin de protéger Yuimen de la menace d’Oaxaca. Cette cellule contient le passage vers cet autre monde. »

      Il regarda le binôme dans les yeux, s’approchant d’eux et prenant une voix moins impérieuse.

      « Vous êtes jeunes. Le monde derrière ce passage est dangereux, et plus dangereuses encore les choses que vous y affronterez. Êtes-vous prêts pour cela ? Votre volonté d’aider Oranan, et toute la planète, est-elle assez bien ancrée en vous pour que rien ne puisse la faire défaillir ? »

    [HJ : j'ai estimé que vous vous rendiez à la milice pour y entrer, donc j'ai poursuivi un peu plus loin histoire de ne pas perdre de temps. Si jamais vous n'y pénétrez pas, ne tenez pas compte de la seconde partie de la màj. ^^]



    Oranan – Entrée.

      L’elfe noir laissa pénétrer Depheline et Serpent, et reporta ensuite son attention sur le pirate, qui ouvrait enfin la bouche. Il écouta les paroles de l’elfe blanche avant de poursuivre lui-même, d’un ton un peu las.

      « Dame, je vous ai laissé entrer. Quant à votre compagnon, je ne peux le laisser pénétrer la cité sans un brin plus d’informations. Voyez-vous, si je suis ici, c’est pour un rôle précis que les autorités de la ville m’ont confié et que peu d’autres peuvent remplir. Oranan est réellement en danger. Et les précautions sont réellement de rigueur. Je ne peux laisser entrer quelqu’un sans savoir pertinemment qui il est. Ces papiers que vous voyez devant moi sont des registres recensant les aventuriers, coureurs de chemins, héros des peuples, mages remarqués et guerriers émérites. Si vous vous y trouvez, il n’en est rien pour un certain Garvin. Croyez bien que c’est par déférence pour vous que j’insiste autant sur les informations que j’étais sensé recevoir lors de ma première question. Mes consignes sont claires : nul ne figurant sur cette liste ne peut entrer. Je n’ai fait que vous donner une chance de me les communiquer. »

      Il regardait tant l’elfe blanche que le pirate.

      « Donc non, Garvin n’entrera pas, sous ces conditions. Même si je ne doute à aucun instant de sa bravoure et de sa capacité à vous seconder dans vos aventures. »


    [Serpent : XP : 0,5 (post). Mot : 0. - trésor.
    Depheline : XP : 0,5 (post). Mot : 0. - tricherie.
    Sinaëthin : XP : 0,5 (post). Mot : 0. - fouiller.
    Heartless : XP : 0,5 (post). Mot : 0. Cruche.]

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     Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
    MessagePosté: Jeu 30 Oct 2014 18:33 
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    - Dame, je vous ai laissé entrer. Quant à votre compagnon, je ne peux le laisser pénétrer la cité sans un brin plus d’informations. Voyez-vous, si je suis ici, c’est pour un rôle précis que les autorités de la ville m’ont confié et que peu d’autres peuvent remplir. Oranan est réellement en danger. Et les précautions sont réellement de rigueur. Je ne peux laisser entrer quelqu’un sans savoir pertinemment qui il est. Ces papiers que vous voyez devant moi sont des registres recensant les aventuriers, coureurs de chemins, héros des peuples, mages remarqués et guerriers émérites. Si vous vous y trouvez, il n’en est rien pour un certain Garvin. Croyez bien que c’est par déférence pour vous que j’insiste autant sur les informations que j’étais sensé recevoir lors de ma première question. Mes consignes sont claires : nul ne figurant sur cette liste ne peut entrer. Je n’ai fait que vous donner une chance de me les communiquer. Donc non, Garvin n’entrera pas, sous ces conditions. Même si je ne doute à aucun instant de sa bravoure et de sa capacité à vous seconder dans vos aventures.

    Ne sachant si diffuser sa véritable identité était une bonne chose, et dans la mesure où je ne la connaissais que partiellement - si toutefois Sirius était bien son nom - je préférai me taire. A trop insister, je risquais de lui causer des ennuis plus qu'autre chose. Si j'étais véritablement sa supérieure de quelque manière que ce soit, je ne devais pas faire mine de trop me soucier de son sort. Et puis, dans le fond, il valait peut-être mieux pour lui ne pas pénétrer cette cité et traîner sa carcasse de pirate plus loin...

    - L'hospitalité légendaire des Oraniens... fis-je d'un ton railleur avant de pousser un soupir exaspéré. Je comprenais fort bien la situation mais n'en était pas moins indisposée. Je vous laisse gérer ça Garvin. Parlez donc, racontez-lui votre vie, laissez-vous fouiller, que sais-je, et si on ne vous laisse toujours pas entrer, faites-moi porter un message que je sache où vous retrouver. Je ne patienterai pas un instant de plus dans le froid et le ventre vide.

    A ces mots, j'émis une brève onomatopée de dédain et dépassai les deux individus, le port altier et la démarche déterminée, pour m'en aller trouver une auberge ou me reposer et réfléchir plus sérieusement à ma possible expéditions dans les Monts Éternels.

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    Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


    Dernière édition par Siiwih le Ven 22 Mai 2015 21:08, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
    MessagePosté: Sam 1 Nov 2014 14:40 
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    L'accueil de la milice fut prompt mais non dénué de chaleur. Les aventuriers de toutes sortes devaient faire figure d'espoir dans cette ville à la limite des terres noires . Bien qu'arrivant au compte goutte, chaque nouvel héros entrant dans la danse remontait le moral des troupes. Aussi c'est assez ragaillardie que le ménestrel descendit dans les entrailles de la caserne Oranienne. Sa fatigue rangé dans un coin de sa tête sous forme d'une migraine taquine.

    Ils traversèrent un couloir plein de portes, pleines de mystères, fermées comme le visage fatigué du meneur d'homme qui se tenait à présent devant eux. Sa voix rude mit d'ailleurs immédiatement le ton au deux rouquins, aucune des personnes présentes dans le bâtiment n'était là pour danser la gigue.

    « Bienvenue à Oranan. Si vous êtes ici, c’est que vous souhaitez aider. Je ne peux vous en dire beaucoup pour l’instant, mais vous devez savoir que votre aide est requise sur… sur une autre planète, afin de protéger Yuimen de la menace d’Oaxaca. Cette cellule contient le passage vers cet autre monde. »

    La bouche du barde s'arrondie en un "o" presque parfait alors qu'on lui assénait une chose tout à fait incongrue: Il y avait d'autre monde que cette terre ?! Et on pouvait y accéder en entrant dans une cellule ?! Il cligna des yeux, cherchant à voir si le bonhomme ne se payait pas une tranche de rouquin. Mais le guerrier n'en démordit pas d'un chouya et poursuivit son explication.

    « Vous êtes jeunes. Le monde derrière ce passage est dangereux, et plus dangereuses encore les choses que vous y affronterez. Êtes-vous prêts pour cela ? Votre volonté d’aider Oranan, et toute la planète, est-elle assez bien ancrée en vous pour que rien ne puisse la faire défaillir ? »

    Serpent marqua un silence gêné, passa une main sur sa mâchoire en reniflant un peu bruyamment. Puis fit du sur place en tournant en rond, semblant agité. Enfin, après une bonne minute de réflexion, il s'immobilisa et adressa un regard fatigué, veiné de rouge, à son commanditaire.

    "un autre monde hein?" comme pour lire une confirmation muette dans le regard du hérault Oranais.

    " C'est incroyable..." Le barde souriait d'excitation "je ne connais qu'un seul monde en entrant dans une cellule de ce type, c'est le monde carcéral. Mais vu les traits peints sur votre visage vous n'avez pas l'air de plaisanter." Il se frotta les yeux de fatigue, puis pris une longue inspiration avant de donner sa réponse.

    "Bien... bien... bien ! Hé bien là où il y a de l'aventure, des trésors et des femmes... il y a un barde ! Nous vous aiderons donc Sir. Cependant pouvons nous prendre du repos avant de sauter dans je ne sais quel trou noir ou porte magique? Je n'irais pas loin sans avoir manger ni dormie ! Je ne veux pas faire ma Diva mais on a échappé d'un cheveux à une bête immonde dépassant aisément le quintal !"
    le barde montre son état lamentable.

    "Et puis, il y a deux autres aventuriers qui, de mon avis, pourrons apporter une force non négligeable la bas. Il y a une auberge non loin de l'entrée de la ville. nous leurs avons donné rendez vous la bas. Une dénommée... heu. sini..Swi... Sani.. Siw.. ho ! Par Rana ! Une Hinione avec un arc... Vous sentirez la différence en la voyant. Si le temps nous presse et que nous ne pouvons nous reposer, pensez seulement à envoyer quelqu'un les quérir, je vous prie."

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    Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Dim 2 Nov 2014 15:46 
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      Avant que l'elfe ne puisse répondre au pirate, celle qui l'accompagnait intervint, et fit une tape sur le dos du borgne, faussement amicale.

      - Ah, quelle gouaille ont ces gens de la mer, n'est-ce pas ? C'est un sacré pitre que nous avons là... Excusez-le, nous avons véritablement hâte d'obtenir repos et ravitaillement. Des faits d'armes, c'est qu'il n'y en a guère à vanter en mer, contre la houle et les pirates, nul n'est là pour écrire des chansons... Si ce n'est que cet homme m'a sauvé la vie. Et plus d'une fois ! Il ne manie pas que le gouvernail et la longue-vue, c'est aussi un homme d'arme et un être habituellement doté d'un sang-froid inégalable. Voyez-le comme mon garde du corps. Si vous n'êtes pas décidés à nous laisser entrer, ayez l'obligeance de le déclarer que nous puissions nous en retourner trouver auberge de route plus accueillante que votre cité !

      Heartless, en écoutant cette mascarade, remarqua à quel point le visage de sa bienfaitrice était semé, plus que de cicatrices, de rides dues à la fatigue et au stress. Elle voulait juste rentrer sans faire d'histoires, et nul doute que les propos peu tacites de son compagnon d'infortune lui compliquaient la tâche. Cependant, le responsable des entrées n'était toujours pas disposé à le laisser passer, pour la simple raison qu'il avait une liste, et dans cette liste figuraient les noms de héros et aventuriers célèbres qui à eux seuls pouvaient sauver la cité de son joug. Il ne pouvait faire passer quiconque ne figurait pas sur cette liste. Alors là c'était cramé, même sous son vrai nom, il n'était pas sûr d'y figurer ! Ou alors sur une liste noire, mais cela aussi aurait été lui faire trop d'honneur. Sinaëthin le laissa, consciente qu'elle ne ferait qu'empirer les choses. Elle conseilla à "Garvin" d'être coopératif avant de passer les portes.

      Le passeur reprit ses questions. Pour Heartless, si il voulait entrer, il n'y avait que deux options : soit il crachait le morceau et il risquait de se faire refuser l'entrée à cause de sa réputation crapuleuse, soit il trouvait un moyen de convaincre son interlocuteur. Tout de même, cette prudence était le signe que quelque chose se tramait véritablement dans la ville, quelque chose de gros. Aussi, le pirate n'appréciait pas la façon qu'avait le shaakt de décider de qui avait le droit d'entrer. Il pensa alors à Hrist, et aux rapports que l'archère héroïque semblait avoir entretenu avec elle pendant leur séjour sur la Veuve des Mers... Apparemment, ce gredin accordait moins d'importance à la fiabilité d'un aventurier qu'à la valeur de son nom...

      - Quoi ? Tu veux dire que tu laisses entrer n'importe quel vaurien, tant qu'il a son petit nom sur ta petite liste ? Tu laisserais même rentrer un des Treize ? C'est bien ce que je pensais, vous, les Oraniens, vous ne pensez qu'à garder la face, même quand votre foutue ville est menacée d'invasion ! Et moi qui croyais que vous aviez besoin de toute l'aide disponible... Snobs que vous êtes, vous courez déjà à la ruine ! Si vous m'aviez laissé rentrer, tout ce bordel serait déjà réglé et je pourrais boire tranquille !

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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Jeu 6 Nov 2014 13:26 
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      La magicienne arriva à la milice aux côtés de son ami Serpent, les épaules voûtées et le regard vide. Chaque instant de répis où elle pouvait se replier sur elle-même était une véritable bénédiction qui lui permettait d’économiser ses forces.

      Lorsqu’ils arrivèrent face aux deux miliciens, Depheline laissa là encore faire son ami Ménéstrel. Elle écouta néanmoins attentivement les propos du plus jeune des gardes, mais parut moins s’étonner des informations qui venaient de leur être révélée. Effectivement, elle avait déjà connaissance de l’existence de ces autres mondes, même si, à aucun moment, elle n’avait imaginé un jour pouvoir y être confronté, ne serait-ce que par la découverte réelle de leur accès.

      Elle posa une main sur l’épaule de Serpent pour appuyer ses propos, une fois ce dernier remis des émotions qu’avaient engendrées chez lui la découverte de l’existence des mondes et de leurs passages. Elle plongea alors son regard dans les yeux du garde, l’espace d’un instant, avant de se laisser happer à nouveau par la torpeur :

      « Nous devons dormir, et manger, avant de pouvoir nous engager dans quoi que ce soit. Mais de là d’où nous venons, nous avons appris à vouer une haine sans limite aux objectifs et méthodes d’Oaxaca, qui auront peut-être raison de nous, qui sait. Cela dit, Zewen n’en a pas encore décidé ainsi, sinon, nous n’aurions pas survécu au dragon noir qui nous a poursuivi, ça n’aurait eu aucun sens. Non, nous avons eu de la chance, et cette chance nous devons la rendre au monde. C’est ainsi que les choses doivent être. Ainsi, nous nous battrons, coûte que coûte, pour sauver nos vies, celles des autres, et protéger la dignité des êtres vivants qui subissent la déesse noire. »

      Par cette phrase d’explication, il était probablement aisé pour le jeune milicien et son aîné resté silencieux, de percevoir la profondeur de la réflexion de Depheline, et qu’elle ne ferait donc pas marche arrière. Par ailleurs, elle ne commenta pas le passage du Ménéstrel qui avait concerné la tireuse et le pirate. Ces deux individus semblaient bien sûr pouvoir apporter une aide non négligeable à la ville, cependant, elle ne souhaitait pas être mêlé à eux plus que de raison.

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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Dim 9 Nov 2014 11:17 
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      Oranan – Milice.

        Le milicien qui les avait menés là se retira, laissant son capitaine gérer l’initiation à la mission spéciale qu’il leur confiait. Celui-ci écouta les paroles des deux rescapés du Dragon Noir. Il leva les mains pour entamer un discours rassurant à l’égard de ses invités.

        « N’ayez crainte, je ne vous envoie pas directement au front d’une guerre dont vous ne savez encore rien. Le Fluide Spatial, puisque c’est ainsi que se nomme ce que vous traverserez pour rejoindre le monde d’Aliaénon, vous mènera dans une cité sous notre commandement, une colonie extérieure du nom de Fan-Ming. Vous y trouverez tout le confort que vous souhaitez, et pourrez vous y restaurer sans peine, et vous y reposer avant d’entamer votre mission. Et dans le même temps, vous vous renseignerez sur vos ordres là-bas. Ils vous seront donnés par le Conseiller Tsukiko, responsable de cette mission secrète d’envergure. »

        Il regarda plus particulièrement Serpent.

        « Nous irons quérir vos amis, s’ils ne se présentent pas d’eux-mêmes ici. Mais nous ne pouvons garantir leur arrivée : c’est un engagement volontaire, non forcé, que nous vous demandons. »

        Et après un court instant, il reprit pour les deux.

        « Bien… Si vous êtes prêts, vous pouvez me suivre. »


        Il se dirigea vers la cellule ouverte et y pénétra. Au cœur de celle-ci, une boule brumeuse brunâtre flottait à quelques centimètres du sol. De taille humaine, elle était une manifestation curieuse… Comme si elle n’était pas vraiment là. Un piédestal en or à son côté laissait apparaître en son sommet une petite boule de lumière, à peine de quoi remplir le creux d’une main. Le capitaine expliqua.

        « Avant de traverser le fluide, posez la main sur la lumière, et tenez-vous tous deux par la main, sans quoi je ne peux garantir l’état dans lequel vous arriverez… »

      Oranan – Auberge des Hommes Libres.

        Sinaëthin trouva sans peine une auberge dans la cité bien plus calme qu’à son habitude. Les visages des habitants étaient marqués d’anxiété. Quelque chose de louche se tramait ici. L’auberge des hommes libres était quasiment vide.

      [HJ : cf. auberge-des-hommes-libres-t277.html#p285 pour la description. Je te laisse gérer en libre tes actions jusqu’à ce que tu fasses quelque chose en rapport avec la quête. Ne va pas trop loin toutefois, j’interviendrai personnellement à un moment si Sinaëthin n’a aucune intention de se rendre à la milice.]


      Oranan – Entrée.

        L’elfe noir demeura de marbre aux injections du pirate. Il lui répondit avec flegme.

        « Cette liste recense les personnes aptes à apporter leur aide à la cité en ces temps troublés. Pas de Garvin, de vaurien ou de serviteur d’Oaxaca ici. Et c’est bien par mesure de sécurité, pour ne pas laisser entrer de telles engeances que les Oraniens ont fait appel à mes services et m’ont posté ici. Je ne peux vous croire sur parole, par conséquent. Que dirait un ennemi s’il voulait pénétrer la cité, si ce n’est une chose semblable à votre propre discours ? Ce n’est pas en faisant confiance à tout va qu’on gagne une guerre, je ne dois sûrement pas vous l’apprendre. Alors tant que vous ne montrerez pas patte blanche, l’accès à Oranan vous sera refusé. Si vous êtes si valeureux que la Dame Elfe semblait le dire, il serait dommage que nous ayons à nous passer de vous pour… une simple formalité. »


      [Serpent : XP : 0,5 (post). Mot : 0 (trop tard). - réponse.
      Depheline : XP : 0,5 (post). Mot : 0. - fourche.
      Sinaëthin : XP : 0,5 (post). Mot : 1XP. - cruchon.
      Heartless : XP : 0,5 (post). Mot : 0. - fendoir.]

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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Jeu 13 Nov 2014 03:44 
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      L'elfe noir, avec la patience de ceux qui font consciencieusement leur devoir, réitéra :

      - Cette liste recense les personnes aptes à apporter leur aide à la cité en ces temps troublés.

      Alors qu'il avait feint son outrance au point où ça en devenait dangereux, Heartless commença à se demander si il ne valait pas mieux cracher le morceau. Après tout, ses crimes étaient lointains et passés... Peut-être qu'il y était, lui, sur cette liste...

      - Pas de Garvin, de vaurien...

      Non, aucune chance qu'il soit sur cette foutue liste.

      - ... ou de serviteur d’Oaxaca ici. Et c’est bien par mesure de sécurité, pour ne pas laisser entrer de telles engeances que les Oraniens ont fait appel à mes services et m’ont posté ici. Par conséquent, je ne peux...

      Alors que l'elfe à la liste expliquait, armé d'un calme olympien, pourquoi il ne pouvait laisser entrer des inconnus comme ça, Heartless se mit à réfléchir avec intensité. Dans cette situation, la chose la plus raisonnable à faire pour lui était de tourner les talons, mais l'homme n'était pas connu pour sa faculté à raisonner, loin de là. Au contraire, il voulait désormais savoir ce qui se tramait dans cette cité, et plus que tout, faire cracher au couple de rouquins ce qu'il était arrivé à Mercurio. Si ils l'avaient abandonné au dragon, il était bien déterminé à se venger sur eux, car, même si il détestait bien l'admettre, il s'était attaché à ce sac de poils et son sarcasme désopilant. Donner le nom maintenant était désormais hors de question, car il sentait que ses chances d'entrer allaient s'envoler si il le faisait, et il ne voulait pas donner raison à cet ingrat aux oreilles pointues... Et comme d'habitude, c'était la pire idée possible qui lui vint en tête à ce moment-là : forcer le passage.

      Bien sûr, pas en fonçant tête baissée dans les gardes et en attaquant manu militari la cité entière. En vérité, il aurait préféré attendre que les gredins baissent leur garde pour se faufiler de nuit, mais les murailles imposantes ornées de pics lui faisaient douter d'emblée ses talents d'escaladeur. Il était devant la porte, observé par les soldats et le rat de bibliothèque. La ville souffrant un blocus, les gardes étaient sans doute trop occupés pour patrouiller régulièrement la ville. C'était déjà décidé : Heartless franchirait l'entrée de la ville en courant et trouverait refuge dans celle-ci, au moins le temps de retrouver Serpent et les autres, et de savoir ce qui se tramait vraiment ici. Il ne restait plus qu'à berner l'autre... question de satisfaction personnelle.

      - Quand même, c'est bizarre, non ?... Vous êtes sûr que vous n'avez pas mon nom dans votre li- Ah si regardez ! Garvin, c'est écrit là ! Là !

      C'était le moment, le moment de bousculer cet imbécile heureux et de franchir les murs d'Oranan au pas de course !

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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Jeu 13 Nov 2014 13:28 
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      Des montagnes sises entre les royaumes autonomes dits des Duchés et l’antique Royaume du Mertar ne provenaient usuellement que peu de voyageurs. C’est pourtant de cette position que le Chevalier-sirène émergeait. Directement rendu de la Porte de l’Ynorie, le hongre au puissant poitrail qu’elle montait avalait les distances avec régularité. Contrariée par la tenue des fortifications de la Porte, Calimène pestait intérieurement. Peut-être s’était-elle attendue à un ouvrage plus imposant ? Ou à une garnison mieux fournie en hommes, en équipement et en dotation ?

      Peut-être que la situation relevait de la rumeur persistante mainte fois relayée aux oreilles de la jeune femme depuis son arrivée en zone d’influence Ynorienne ; une armée envoyée par la Reine Noire avancerait actuellement vers Oranan. Pour les uns, l’armée serait couverte d’un voile d’invisibilité. Pour d’autres, ce serait par des voies souterraines que le détachement tenterait d’investir la République.

      « La première option parait ridicule » commenta Calimène à sa seule intention.

      « Même si une telle magie existait, l’invisibilité des hommes n’induirait pas l’invisibilité d’une armée entière. Des pieds invisibles soulèverait autant de poussières que des bottes perceptibles, l’approvisionnement en eau et en nourriture serait le même et les chariots de l’intendance, mêmes rendus fantomatiques, laisseraient des traces dans les sols meubles » précisa-t-elle en développant son propre vision de l’affaire.

      « Pour ce qui est des sous-sols ; par contre » s’inquiéta-t-elle en visualisant la Citadelle envahie par les armées d’Oaxaca.

      A l’approche d’Oranan, elle ralentit le rythme de sa progression et s’intégra au flux sans cesse croissant de commerçants et de caravaniers venus chercher fortune en Ynorie, d’artisans espérant y trouver des débouchés pour leurs spécialités ou de paysans ayant une production locale à y vendre. Menant le hongre au trot puis au pas, elle se fit place dans la file d’attente, visiblement passée au crible par une garde sévère et exigeante.

      « La garde est sur les dents » observa-t-elle en étudiant le ton courroucé employé par les hommes de faction. La pression de la rumeur insistante, des consignes de sécurité certainement renforcées et l’afflux quotidien de voyageurs pouvait éroder la patience de n’importe quel soldat. Bon nombre d’entre eux préféraient faire face à une menace certaine qu’à un danger probable et c’est avec grand mal que ces hommes vivaient l’attente. Lorsque vint le moment de se présenter, Calimène mit pied à terre. Interpellée par l’un des hommes de faction, elle se présenta avec une apparente neutralité malgré l’invective du garde, son agressivité latente et son exaspération mal contenue.

      « Mon nom est Calimène, Chevalier-sirène originaire de Kendra-Kâr » annonça Calimène. L’armure dont elle était ceinte, aux teintes claires témoignait de sa charge ; alors que les enluminures d’argent signifiant une sirène le long de son fourreau de cuir rigide précisaient son identité.

      « La République d’Ynorie a lancé un appel ; me voilà en réponse » retourna-t-elle en première intention.

      « L’un de mes camarades m’a probablement devancé de quelques journées ; auriez-vous eu vent du passage d’un Bratien répondant au nom de Ziresh de Likkyendra ? » glissa-t-elle posément à la suite de son identification.

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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Ven 14 Nov 2014 19:10 
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      Le voiturier s'arrêta proche de la grande porte de l'Ynorie, qui était bondée pour l'occasion.

      « Je suis désolé Messire, d'ordinaire je vous aurait conduit jusqu'au lieu de votre choix, mais il faut actuellement passer par un contrôle très rigoureux pour pouvoir entrer dans la cité. Je vous souhaite un agréable séjour. »

      Alistair adressa un signe de tête au conducteur avant de descendre pour aller s'empiler derrière la foule de visiteurs. L'attente lui sembla durer des heures et il se félicita intérieurement d'avoir pris la peine de déjeuner à bord de l'Aynore.

      Certains des visiteurs ne posèrent aucun problème, rentrant après seulement quelques secondes de dialogue avec le garde, tandis que d'autres restaient là à jacqueter de longues minutes entières avec celui-ci, multipliant encore l'interminable attente. Mais personne ne se vit refuser l'entrée à la cité.

      Après une éternité de patience, Alistair arriva à son tour au niveau des portes. Un garde en armure s'approcha, lui adressant rudement la parole.

      « Qui êtes-vous ? Quelles sont les raisons de votre venue à Oranan ? »
      « Bonjour, je me nomme Alistair, je viens répondre à l'appel à l'aide de la cité, » répondit Alistair.

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       Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
      MessagePosté: Ven 14 Nov 2014 20:28 
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      Malgré les réticences de Depheline, le garde appuya sur le fait que tous besoin vital seraient satisfait sur place. Il précisa sa pensée en expliquant que l'on trouverais nourriture et repos sur l'autre monde, dans une colonie extérieur du nom de Fan-Ming.

      Serpent passa la main dans ses cheveux et semblait hésiter quand à la marche à suivre. Ces dernier temps il vivait des choses si énorme que le simple fait de prendre du recul la dessus lui faisait prendre conscience de l'énormité de ce qu'il vivait.

      Il avait poursuivit un 13, rencontré une Déesse en personne et échappé au croc sulfureux d'un dragon. A présent on lui proposait de voyager vers une autre monde comme si on lui vendait une simple mission de routine. Néanmoins la curiosité maladive du troubadour finit-elle par l'emporté sur la raison. Serpent acquiesça et suivit le garde jusqu'à la cellule.

      Il se dirigea vers la cellule ouverte et y pénétra. Au cœur de celle-ci, une boule brunâtre flottait là, De grande taille, translucide et fantomatique. Un piédestal en or à son côté laissait apparaître en son sommet une petite boule de lumière, à peine de quoi remplir le creux d’une main. Le capitaine expliqua.

      « Avant de traverser le fluide, posez la main sur la lumière, et tenez-vous tous deux par la main, sans quoi je ne peux garantir l’état dans lequel vous arriverez… »

      Serpent fronça les sourcil et adressa une prière silencieuse à Rana ainsi qu'à Zewen. La peur au ventre, il prit la main de la magicienne de manière mécanique et posant sa main sur l'éclat de lumière, dans un même élan, fit l'ultime pas en avant dans le portail. Or de question de reculer à présent.

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      Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
        "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

        Réputation :
        ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
        ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
        ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
        ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
        ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


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         Sujet du message: Re: Oranan (Capitale de la République d'Ynorie)
        MessagePosté: Sam 15 Nov 2014 16:15 
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        Alors que je dépassai les portes, mon sang se refroidit bien vite. C'est avec un certain malaise que je découvris une ville plongée dans la stupeur et une crainte silencieuse. La neige se mêlait à la terre et formait une boue qui étouffait le bruit de mes pas tout en collant à mes pieds. Une fine pellicule blanche recouvrait déjà tous les toits aux faîtes rouge et ocre en bois peint. Des lanternes à la lueur sinistre grinçaient devant les pignons et les rues paraissaient bien vides. Une mère avec ses enfants se pressait sur ma droite pour retrouver bien vite la chaleur rassurante de son habitation. Au loin, des rumeurs métalliques et des éclats de voix masculines confirmaient la présence d'hommes armés. J'en aperçu plusieurs groupes, arpentant les rues avec suspicion, en semblant pourtant davantage se rendre quelque part en particulier plutôt que de faire une ronde comme j'avais vu tant de miliciens le faire à Kendra Kâr. Ils m'accordèrent tout juste un regard. Ils devaient avoir vu passer un certain nombre d'étrangers ces derniers temps. Un petit chat gris traversa en cavalant la rue devant moi pour rejoindre des fourrés rabougris qui ornaient la devanture d'une grande bâtisse.

        De ses grandes fenêtres au verre brut et peu transparent filtrait une douce lumière. Je tournai à l'angle du bâtiment et découvris une belle porte en bois surplombée d'un écriteau en forme de chope. Une auberge. Une bourrasque de vent dans la ruelle me fit resserrer les pans de mon manteau. Je n'hésitai pas plus longtemps et entrai pour me mettre à l'abri. La pièce principale était spacieuse et étrangement décorée. Tout le mobilier me semblait bien bas et les habituels bancs et fauteuils étaient remplacés par de petits tabourets larges. Je ne m'attardai pas là-dessus et me dirigeai vers le comptoir derrière lequel deux femmes me tournant le dos discutaient à voix basses. Leurs longs cheveux noirs et lisses leur arrivant sous les épaules étaient caractéristiques des Ynoriens, de même que leurs tuniques longues en soie colorée. Au claquement de mes talons sur les dalles couvrant le sol, elles se retournèrent avec un grand sourire, plissant leurs yeux et s'inclinant légèrement pour m'accueillir. J'eu la surprise de découvrir que la personne de gauche n'était pas une femme mais un homme, sans rien en laisser paraître.

        - Soyez la bienvenue, fis l'homme avec un accent tout à fait charmant. Que pouvons-nous faire pour vous ?

        - Vous reste-t-il une chambre ? A vrai dire, c'était une simple formalité ; il n'y avait pas un chat dans l'auberge. J'aimerais pouvoir me laver, laver mes vêtements, prendre un bon repas et nettoyer mon équipement, si vous avez de l'huile.

        - Bien entendu ! me répondit la femme. Je vous en prie, suivez-moi. Elle tendit les bras en direction de l'escalier au coin de la pièce. Je vais vous montrer votre chambre. Elle tira une clé d'une poche cachée. Kanumi, fait chauffer de l'eau et prévient Ama, qu'il réchauffe la soupe. L'homme acquiesça et disparut par la porte cachée par un rideau qui se tenait derrière eux. Nous n'avons plus de viande ou de poisson, je suis navrée.

        - Ce n'est rien.

        Elle semblait très embarrassée. Elle me répondit d'un signe de tête reconnaissant et me devança pour me guider vers ma chambre. Celle-ci se trouvait à droite au bout du couloir de gauche du premier étage. Elle s'ouvrait en faisant glisser le panneau de la porte sur le côté, après en avoir débloqué la serrure. La femme resta sur le pas de la porte et m'invita à entrer. Le parquet était couvert d'un fin tapis de foin tressé. Une petite table basse, au centre de la pièce, était occupée par une vasque en céramique, un pot à eau, un linge soigneusement plié et un petit morceau de savon. Dans le coin à gauche se trouvait un épais matelas, sans sommier, assez grand pour deux personnes et couvert d'un drap. Il n'y avait pas d'oreiller et une simple couverture en laine. Il n'y faisait pas froid mais il n'y faisait pas bien chaud non plus. Une fenêtre à côté du lit était la seule source de lumière, et celle-ci déclinait à cause du temps. Fort heureusement, il y avait une cheminée privative sur la droite, dont le conduit était sans doute partagée avec une cheminée de l'autre côté du mur.

        La femme me demanda si ça me convenait, me proposa un prix que je jugeai trop élevé, sans avoir pour autant le courage de le négocier, et je la congédiai. Je fis un peu de place sur table basse, déposai mon sac à côté et mon arc contre le mur à côté du lit. J'ôtai mon manteau, que j'étalai au sol pour le faire sécher, à défaut d'avoir une chaise, puis mon heaume, entrepris d'enlever mes cuissardes, de mon par-dessus de mithrill et me débarrassai enfin de mon corset. Soulagée, j'inspirai un grand coup et attendis patiemment que la femme revienne. Elle ne mit pas longtemps à frapper à ma porte, un panier de bois mort au bras. Lorsque je lui ouvris, elle battit des paupières avec surprise un bref instant. Se tenait devant elle une elfe fatiguée à la longue crinière blanche, parée de fabuleux bijoux et pourtant vêtue d'un pantalon on ne peut plus banal et d'une chemise blanche d'homme. Comme si de rien n'était, je lui souris chaleureusement et lui fis place. Elle se précipita devant l'âtre et s'affaira à y allumer un bon feu. Elle semblait fébrile. Une fois que des flammes eurent commencé à crépiter dans le foyer, elle ajouta quelques bûches et sortir du panier un flacon contenant un liquide sombre.

        - Je vous ai ramené de l'huile, précisa-t-elle en posant le flacon sur la table basse. Pour le bain, il faudra se rendre dans la salle de bain située au rez de chaussée, ajouta-t-elle précipitamment.

        Elle s'inclina subrepticement et attendit manifestement que je l'invite à poursuivre. Je fronçai les sourcils.

        - Quelque chose ne va pas ?

        Elle s'agita et s'empourpra.

        - Oh je suis navrée ! C'est que je ne m'y fais pas... Nous sommes habitués aux marchands, aux visiteurs, mais c'est que ces temps-ci il n'y a plus grand monde et que nos rares clients nous viennent de bien loin. Elle releva les yeux, me dévisagea un instant, puis les baissa en s'empourprant de plus belle. Tous ces guerriers, ces mercenaires, ces chevaliers, ça devrait nous rassurer mais ça ne fait qu'inquiéter davantage tout le monde. Ils ne laissent pas entrer n'importer qui... Nous savons si peu de chose sur ce qui se passe, voir quelqu'un comme vous, un guerrier d'une telle prestance, venir des lointaines terres elfiques à l'autre bout du continent...

        Je tiquai.

        - Je ne suis pas un guerrier, pas plus qu'un soldat, je vous rassure, et je n'ai pas été envoyée ici en tant qu'émissaire. J'ai simplement été victime d'une désagréable succession d'événements. Je suis simplement de passage. Je plissai des yeux. Le fait de me traiter de "guerrier" était-il une simple affaire d'utilisation de la langue commune ou me prenait-elle vraiment pour un elfe ? Je n'émis aucune pensée réprobatrice à cette idée, j'avais bien pris son mari pour une femme un peu plus tôt. Vous pouvez toutefois compter sur mes talents d'archère le temps que logerai dans vôtre demeure, madame. J'espérai dissiper tout doute et la rassurer de manière générale.

        Elle sembla se détendre.

        - Ah, fort bien. Voilà qui est aimable de votre part.

        Elle s'apprêtai à repartir mais je l'interrompis.

        - Excusez-moi mais... Que savez-vous de la situation actuelle ?

        - On dit que des coursiers ont été envoyés vers toutes les grandes villes et qu'il y a bien plus de courriers échangés que d'ordinaire, marqués du sceau de la milice, répondit-elle après une hésitation. Il y a des rumeurs, dont on ne sait si ce ne sont que des affabulations d'ivrognes ou des informations qui se seraient échappées de la milice... Les hommes parlent, vous savez, quand ils ont un peu bu, et... Elle fit la moue. Il paraîtrait qu'Oaxaca a prévu d'attaquer la ville. Si c'est vrai, comment se fait-il que nous le saurions ? Elle n'a pas envoyé de pigeon messager pour avertir les troupes si vous voulez mon avis.

        J'acquiseçai.

        - Ses troupes ont été repérées quelque part ?

        La dernière fois que je l'avais vue, elle n'était pas si loin, il faut bien l'avouer, mais je n'avais pas vu de troupes... Hormis celle d'Hrist, mais ce n'était pas avec une poignée de Garzoks qu'elle risquait de faire main basse sur Oranan. Peut-être était-ce d'elle que les rumeurs parlaient, après tout. Mais pourquoi tant de précautions ? Était-elle plus dangereuse que je ne l'avais imaginé ? Il y avait bien le dragon, que j'avais vu d'un peu trop près à mon goût, auquel cas des murailles et des gardes ne pouvaient pas servir à grand chose...

        - Pas que je sache... Les mots parlaient d'eux-même. Les gens débattent de la manière dont Oaxaca prévoit de raser la ville mais dans le fond personne n'a la moindre idée de ce qui se passe.

        - Personne, ce n'est pas tout à fait exact... grommelai-je. Je réfléchis, me rappelai la présence de la femme, la gratifiai d'un sourire et d'un signe de tête et elle quitta la pièce.

        Mon manteau se retrouva bientôt étalé devant la cheminée, distance respectueuse, pour mieux sécher. Je tâchai de pas m'installer devant les flammes, au risque de me mettre à somnoler et perdre toute motivation de redescendre. Assises en tailleur devant la table basse, je débouchai le flacon qu'elle m'avait laissé et me mis à huiler précautionneusement les plaques métalliques de mes bottes avant de les essuyer d'un pan de ma chemise, qui devait de toute façon se faire laver. Je répétai l'opération avec mon casque, les pointes de mes flèches et mon mithrill subit le même traitement bien que théoriquement moins sensible au problème de la rouille.

        Ceci fait, j'emportai le morceau de savon, la serviette et redescendis dans la salle principale, de simples chausses aux pieds. L'homme, ce dénommé Namuki, ou quelque chose dans ce goût-là, se tenait derrière le comptoir. Quand il me vit, il me fit signe de passer derrière le rideau. Je me retrouvai dans un petits couloir. Sur la droite, une porte ouverte menait à la cuisine. Un bruit d'eau qui bouillait à gros remous venait d'un peu plus loin sur la gauche. La porte était aussi ouverte et donnait sur une petite salle couverte de dalles désagréablement froide avec pour seul mobilier un grand baquet en métal, un tabouret en bois et un haut miroir posé à même le sol. A l'opposé de la porte, de l'autre côté du baquet, la femme décrochait avec difficulté une marmite de la crémaillère.

        - Ah ! J'allais aller vous chercher.

        Elle posa la marmite contre le baquet et se servit de cet appui pour la faire doucement basculer et verser son contenu. De grosses volutes de vapeur s'en échappèrent et des éclaboussures me parvinrent. En m'approchant, je vis que la baquet était déjà bien remplis. Je libérai ma main droite et goûtai l'eau. Elle était tiède. Avec quelques remous un peu plus chaud. Je fis une moue approbatrice.

        - Bien, je vais vous laisser. Vous n'avez qu'à laisser vos affaires à côté de la porte, je reviendrai les chercher dans un instant et vous les laverai.

        J’acquiesçai et elle me quitta. J'ôtai la chemise, le pantalon et les laissai près de la porte, comme l'aubergiste me l'avait indiqué. J'hésitai à ôter le collier de Yuia, les bagues et y renonçai avant de me plonger dans le bain. Je glissai dedans comme sur un nuage et soupirai d'aise. J'aurais dû demander un peigne. Je m'engloutis dans les profondeurs de la baignoire, mes cheveux formant des boucles éthérées, ondulant avec langueur dans ce petit univers de douceur. Je ressortis la tête de l'eau. je frissonnai. Il faisait frais dehors. Mais c'était d'autant plus agréable. Je sortis un bras, pris le petit savon, et commençai à me laver.

        La porte s'entrouvris.

        - Tout va bien ?

        - Tout va bien, merci.

        Des bras passèrent pas l'embrasure et emportèrent mes vêtements.

        Je passai un long longtemps à dénouer mes cheveux et me frictionnai avec force chaque parcelle de peau pour me débarrasser des dernières traces de mes mésaventures. Un sentiment de bien être m'envahit. Puis la faim se rappela lentement à moi.

        _________________
        Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


        Dernière édition par Siiwih le Ven 22 Mai 2015 21:13, édité 1 fois.

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