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Quand Azuha posa sa question, elle s'attendait à en recevoir la réponse de la part du capitaine à qui elle s'adressait, mais c'est l'étrange créature dont les cheveux sont de feuilles qui répondit à sa place. Elle parla brièvement en désignant une grande sphère de fluides bruns qui flottait dans une pièce adjacente, qu'il faudrait apparemment toucher en formant une chaîne de contacts...

(Les fameux fluides spatiaux ?)

Azuha remercia la forêt sur pattes, qui sans attendre parla au Noir dans sa langue à lui, sale de sons qui ne vont qu'aux traitres.

Le capitaine Ynorien s'adressa alors à l'homme, qui venait d'enchaîner une natte de questions. Sa réponse fut courte, concise, digne d'un homme qui savait bien parler. Il nous invita à "traverser".

- Très bien ! Je n'ai aucune question non plus. Merci, capitaine !

Alors que l'espèce d'elfe feuillu et le Traitre commençaient à se diriger vers le fluide, Azuha se dirigea vers le jeune homme qui lui avait sourit plus tôt et se glissa dans son dos.

Elle lui chuchota :
- Je ne touche pas ce sale traitre de Noir. Passe devant.

Elle voulut poser ses mains sur ses épaules et le pousser en avant.
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Les autres commencent à discuter pour savoir dans quel ordre venir toucher mon compagnon, l'Ynorienne à la dent d'ours refusant de frôler les poils de Therion, l'accusant de sale traître. Au nom de quoi l'affuble-t-il d'un tel épithète ?

(Bon assez discuté, on y va !)
(Suis prête !)

Je laisse Astinor se faire le plaisir de bouger mon bras pour traverser le fluide.

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Lorsque l'elfe sylvestre étrange posa la main sur la sphère, Azuha ne savait vraiment pas quoi attendre. La peur la gagna soudain. Où allaient-ils, réellement ? Ce voyage était-il sûr ? N'était-elle pas tombée dans un piège ? Combien de temps cela prendrait-il ? Et sa mère ?? Elle avait dit à sa mère qu'elle revenait pour déjeuner...

Azuha retira son bras juste à temps pour voir les autres disparaître. Elle ne pouvait pas se permettre de disparaître à nouveau sans prévenir.

Ses nouveaux compagnons de route avaient complètement disparu sans laisser de traces, ni volute de fluide, ni image persistante, ni rien. Ils étaient juste ... partis.

Azuha regarda le capitaine.
- Je dois prévenir ma mère de mon départ. Je reviens de neuf ans d'enlèvement, je ne peux pas partir sans la prévenir.

Elle espérait que le capitaine la laisse sortir pour qu'elle puisse aller parler à sa famille. Mais les chances de sortir d'ici après avoir eu autant d'informations étaient faibles, à la réflexion. Au pire, elle serait enfermée et interrogée pour espionnage ; au mieux, le capitaine ferait prévenir la famille à sa place et Azuha toucherait la sphère d'elle-même.

C'était quitte ou double ...

Pourquoi avait-elle retirée son bras ?
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~Auparavant~





Malgré les efforts de mes collègues miliciens, j'ai fini par avoir eu vent de la demande d'aide formulée par les miens. Oranan a besoin de bras et mon honneur m'interdit de rester à l'abri pendant que des frères d'arme ont peut-être besoin de mon appui. La pose récente de mon tatouage magique a certes rendu mon corps plus résistant, mais a amoindri ma vivacité. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'employer les robustes jambes de mon étalon pour y remédier.

Perché sur l'animal dont l'épaule dépasse de nombreuses têtes, je tente de faire abstraction des regards. Seule la taille de ma monture intrigue, pas la modeste silhouette que je suis dessus. La file de passants s'amenuise jusqu'à ce que je me retrouve devant l'un des gardes. Plaçant légèrement Ganko de biais pour avoir l'homme en armure sur ma droite, je me tourne dans sa direction.

Il me demande mon identité et les raisons de ma venue.

"Instructeur d'Esh Elvohk Kiyoheiki, de la milice d'Oranan."

Je relève un peu ma capuche, afin de laisser voir mon visage de demi-shaakt.

"Je suis rentré depuis peu sur nos terres et viens juste d'apprendre que la Cité a besoin de bras. Je viens servir la République."

Ganko souffle bruyamment, apparemment intéressé par le mouvement environnant.

~Auparavant~




Avec le respect lié à mon grade, le garde n'objecte en rien à mon explication. Mieux encore, il m'informe de mon devoir d'aller rendre directement compte à l'un de mes supérieurs les plus haut gradés, répondant au nom d'Atsuhiko. Je fouille dans ma mémoire, et même si quelques échos me viennent, je suis certain de ne jamais avoir fait davantage que l'apercevoir. Après avoir fait un signe de tête signifiant ma gratitude, j'incite ma monture à avancer au pas, pour ne bousculer aucun arrivant. Une fois la voie davantage praticable, je lance le puissant étalon en ville, le guidant avec facilité.

Une fois devant l'office de la milice, je mets pied à terre et frotte vigoureusement la joue de Ganko. Saluant d'un signe mes frères d'arme, je m'avance dans nos bureaux, colle mon poing droit dans ma paume gauche et me penche un peu vers un sergent proche.

"Bonjour à vous, sergent. Sauriez-vous où je peux trouver le Capitaine Atsuhiko ? "

J'ai à peine fini ma phrase que mon immense étalon se charge d'en faire à sa grande tête. Décidé à me suivre, il passe dans le bureau, renifle bruyamment l'un de mes collègues puis vient coller ses naseaux contre mon bras. Il n'a pas l'air enclin à vouloir bouger si je ne le fais pas d'abord. Je fais de mon mieux pour le faire reculer, et même si j'y parviens en partie, il garde un œil sur ce qui se passe dans la pièce.

Oranan – Milice.

Le sergent, bien que déconcerté par la présence de l’immense cheval à l’intérieur de son bureau, indique à l’instructeur la position du Capitaine. (Que de grades, que de grades).

« Il se trouve dans les caves de la milice, dans le couloir aux fluides. Mais… votre cheval ne pourra y descendre que par l’arrière du bâtiment. Vous le savez, j’imagine… »

[Kiyo : XP : 0,5 (post)]

~Auparavant~




À ma demande, mon supérieur m'indique les caves de la milice, ou plus précisément le couloir aux fluides. J'en hausse un sourcil mais demeure muet. Un petit sourire gêné se forme sur mon visage. Ganko a fait une certaine impression, incitant mon supérieur à me conseiller l'entrée par l'arrière du bâtiment. Étant donné que ma monture semble pour le moment décidée à m'emboiter le pas, je compte bien suivre ce conseil.

"Merci Sergent."

Après un nouveau signe de respect, je tourne les talons. Agrippant ensuite les rênes de l'étalon pommelé, je l'incite à faire de même et me dirige vers l'arrière de l'édifice. Allongeant les foulées, je me hâte de me rendre à destination. Je suis tout de même intrigué par cette histoire de fluide, mais ce n'est guère le moment de s'embarrasser de détails.

Il me faut rencontrer le Capitaine Atsuhiko et me présenter en tant qu'instructeur. Après tout, même si son nom a une intonation familière pour moi, l'inverse n'est certainement pas vrai.

~Auparavant~




En peu de temps, j'atteins les lieux indiqués. Plusieurs larges portes sont présentes dans ce couloir où je n'ai jamais eu à mettre les pieds auparavant. Devant l'une d'elle, un humain se tient avec toute la prestance ynorienne. Il me faut peu de temps pour qu'il me remarque et me salue comme un simple aventurier. Il est vrai que depuis que j'ai acquis mon propre matériel, rien ne permet de m'identifier comme milicien ynorien. Mes oreilles pointues m'apprennent qu'il s'agit bien du Capitaine Atsuhiko, le dirigeant de mes propres supérieurs et de la milice toute entière. Il annonce clairement que l'appel à l'aide est lié à la lutte contre Oaxaca.

Je demeure figé un instant, quelque peu décontenancé d'avoir face à moi le plus haut gradé que j'ai jamais rencontré, et c'est le claquement d'un sabot de mon étalon qui me ramène à la réalité. Collant mon poing droit dans ma paume gauche, j'effectue un salut militaire.

"Mes respects, Capitaine Atsuhiko. C'est un honneur de vous rencontrer."

D'un geste mesuré mais assuré, je repousse ma capuche et ôte mon casque, tenant ce dernier sous le bras en gardant ma posture courbée. Je marque ainsi le respect du protocole afin de m'adresser à un supérieur.

"Ne vous laissez pas abuser par mon apparence, mon Capitaine. Instructeur D'Esh Elvohk Kiyoheiki, milicien d'Oranan."

Déterminé, je le fais sentir dans ma voix. Mon moment d'égarement est passé, et même si je me sens encore un peu oppressé par la présence de mon supérieur, je suis prêt à remplir mon devoir.

"Pour la République. À vos ordres."

Je suis à la fois impatient et curieux, mais ne me redresse pas encore ni ne laisse paraitre mon état d'esprit.

~Auparavant~




Attentif, j'écoute mon supérieur sans chercher à l'interrompre, même quand des questions me viennent. La raison pour laquelle on ne m'a apparemment rien dit au sujet de cette demande d'aide est que la menace représentée par Oaxaca est aussi présente ici que dans le monde extérieur dont j'apprends tout juste l'existence. Aliaénon. Je jette un regard discret vers ce que contient la cellule, apprenant qu'il s'agit d'un fluide reliant les différents mondes. Dans la voix de mon Capitaine, je crois déceler de la désapprobation au sujet de cette décision d'envoyer des aventuriers peu ou mal connus des nôtres. Je ne peux qu'approuver. Le coeur des non-ynoriens a tendance à faillir quand la cause ne les concerne pas directement.

Le Capitaine Atsuhiko me confie la responsabilité de surveiller les opérations de défense et de renseignement contre les troupes ennemies. Après un instant qui me fut nécessaire pour assimiler ces informations, je l'entendis préciser que mon grade pourrait croître en cas de réussite puis me demander si j'étais prêt. L'idée de prendre une place plus importante au sein de la milice est intéressante, mais passe largement au second plan. Le bien de la République passe avant le mien et compte plus que toute promesse d'avancement.

Je me redresse donc, casque calé sous le bras, et levant les yeux vers mon supérieur.

"Presque, mon Capitaine. D'après ce que j'ai compris, les nôtres n'ont pas été envoyés sur Aliaénon. Quel est donc l'état de nos forces sur le terrain ? Avons-nous déjà des alliés en place ?"

Brièvement, je cherche autre chose à demander mais rien de précis ne me vient. Je suis juste intrigué par cette idée d'autre monde.

"Dois-je savoir autre chose concernant ce monde à défendre ?"

Je me doute en apprendre plus sur le terrain, mais autant me préparer au mieux avant de fouler le sol de cet autre univers.

Oranan – milice.

Le capitaine s’éclaircit la gorge avant de répondre.

« Nous avons déjà Fan-Ming, notre ville-colonie de ce monde extérieur. Elle possède une bonne garnison de défense, utile pour dissuader les locaux de trouver l’idée plaisante d’attaquer la ville et le fluide qu’elle protège. Mais contre une armée complète d’Oaxaca, je doute qu’elle soit suffisante. Et puis, les aventuriers déjà partis. J’ignore ce qu’ils sont devenus. »

Il fit mine de réfléchir, avant de poursuivre.

« Quant à Aliaénon, je pense ne pas être la personne la plus indiquée pour vous renseigner. Je n’y suis moi-même jamais allé. Vous aurez sans doute le loisir de poser ces questions aux habitants de Fan-Ming, ou à son gouverneur. Etes-vous prêt, soldat ? »

Et il indiqua la masse brumeuse qui flottait dans les airs d’une main.

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