Lecture déconseillée aux jeunes lecteurs.
Les coups de boutoir de mon amant déchaîné se font plus forts, plus rapides, plus présent. Mon souffle me manque à chaque à-coup, et mes gémissements se font sourds et essoufflés. Chaque choc me remplit d’une allégresse plus forte à chaque fois.
Et c’est alors que Lillith décide de quitter le lit en m’emportant par sa force virile jusqu’à une commode, sans que je touche le sol, et sur laquelle il me plaque sans la moindre pitié. Je rejette la tête en arrière alors que se poursuivent nos ébats, et ma main droite vient se perdre dans les cheveux et dans la nuque de mon amant pendant que la gauche se crispe sur le bois du meuble.
Ma gorge offerte ne manque pas, très vite, d’être prise d’assaut par les baisers et morsures coquines du cryomancien, qui se change pour l’heure en un bouillant partenaire. Et cette chaleur en moi monte, grimpe pour répandre dans tout mon ventre des sursauts d’étincelles ardentes qui fondent en mon être avec délice et plaisir.
Et puis, je me sens comme ébloui d’une vive lumière interne. Aveuglé à toute autre sensation, à toute pensée aussi, je me laisse submerger par cette vague qui nait de mes entrailles pour se répandre dans tout mon corps, comme une explosion puissante à travers tout mon être. Jamais auparavant je n’ai pu ressentir une telle chose, aussi dense, puissante, éclatante. Mes doigts se crispent encore plus qu’ils ne l’ont été, mon souffle se bloque complètement, et finalement se relâche en un ultime cri d’allégresse se finissant par un gémissement prolongé, fragile, qui s’étouffe dans ma gorge sèche.
Les jambes tremblantes, je descends de ma monture tout en restant accroché à son cou. Je n’ai pas encore envie de reprendre ma forme originelle. Et je colle ce corps qui, tout en étant le mien, ne l’est pas vraiment non plus, à mon amant essoufflé. Ma tête lovée contre son épaule, et mes bras autour de son buste puissant. Je savoure la chaleur qu’il dégage, et l’odeur de musc de sa peau couverte de sueur par l’effort. Ma respiration reprend petit à petit son rythme normal, et je recule après un long moment d’intimité tendre, en prenant la main de Lillith dans la mienne pour l’attirer vers le lit abandonné, où je m’allonge lascivement, plein de satisfaction. Mon regard intense, par les yeux de ma sœur, se fixe sur le magicien pendant que je mordille ma lèvre inférieure sans m’en rendre compte. La gourmandise est présente, encore…
Et je passe une main légère sur ma hanche, mes fesses délicatement galbées, mes cuisses douces et légèrement écartées… Quelle sensation étrange que d’être une femme après l’amour…