Cinquième jour de voyage vers Kendra kar
Au petit matin, j’entends Jack hurler mon nom et me dire que le danger est imminent. J’ouvre les yeux et me relève rapidement. Je regarde autour de moi et j’aperçois un homme s’enfuir avec Ami sur ses épaules. Elle pousse des hurlements déchirants le cœur, je peux voir sa détresse sur son visage et des larmes coulent sur ses joues. Je dégaine mes lames et me dirige vers mon amie qui est en train de se faire enlever. Quand soudain un homme se met en travers de mon chemin.
C’est un être humain dans une armure noire comme l’ébène avec une cape ayant le symbole d’Oaxaca. On a déjà envoyé des hommes à ma recherche, ils veulent ma mort et ceci par tout les moyens possibles. J’assemble directement mes lames, je les fais tourner autour de moi et donne une attaque ascendante pour trancher mon ennemi de bas en haut. Il n’a pas le temps de réagir, il n’était que du menu fretin pour moi.
(Je ne laisserais jamais quelque chose comme ça se reproduire devant moi)
Je m’élance vers le kidnappeur quand je vois l’être humain de tout à l’heure réapparaître. Il me sourit, il semble fier de lui de m’avoir abusé grâce à un sort. Je ne sais pas pourquoi, mais ce genre de technique ne me surprend plus du tout. J’ai du déjà voir tellement de chose que rien ne peux plus me surprendre réellement. Il tend sa main vers moi et une boule de feu se forme aux bouts de ses doigts. Sur l’instant, j’ai l’impression que je vais finir en beefsteak grillé. C’est alors que je fais appel au pouvoir de Rana.
(Rana, déesse des vents, je fais appel à toi, j’ai besoin de ton pouvoir pour détruire le mal qui se dresse devant moi.)
Une légère brise se lève, je sens le pouvoir de Rana m’envahir, ne faire plus qu’un avec moi. Mon arme commence à s’entourer d’une aura bleuté. Mon adversaire lance son sort alors que je lance mon Rana Slash. Les deux techniques rentrent en collision, le vent de Rana tranche en deux la boule de feu en deux en l’envoyant de chaque côté de moi alors que mon attaque le frappe de plein fouet faisant voler en éclat son armure. Il tombe en arrière allongé sur le sol, je saute sur lui pour lui transpercer la gorge. Son sang éclabousse mon visage, je me sens soudainement envahie d’une soif de violent, la rage me traverse de part en part. Mon côté bestiale remonte en moi, la part de Jack qui est naturellement en moi remonte à la surface. Mon côté Shaakt revient à la surface montrant qui je suis réellement, un démon.
Je passe mes mains sur mon visage ensanglanté, le rouge de mes yeux devient plus vif et mon corps réclame du sang. Dans ma tête, la voix de Jack et celle de la cape maudite en réclame encore plus. Je m’enfonce dans les bois, je suis dans une sorte de transe, je suis plus proche de l’animal que de ce que je suis réellement. J’entends les cris d’Ami, mais je les suis non pas pour la sauver, mais pour le sang qui va couler, celui de son agresseur. Je me rapproche, je peux la voir, elle est à une vingtaine de pas de moi. Je pousse un hurlement en Shaakt :
« Vrine'winith dos paxil. Doer ulu malar tona'. Usstan tlun aluin ulu morfeth dosst vlos »
Il s’arrête net, il jette Ami sur le sol, elle se cogne la tête contre un arbre et s’assomme avec. Elle ne pourra pas me voir combattre, je vais pouvoir laisser mes plus vils instincts ressortir. Je vais tourner mon arme autour de moi et la démonte, je veux faire un début de combat avec deux lames et laisser éclaté ma rage. Mon adversaire dégaine une épée bien étrange, elle possède deux lames sur la même garde avec un espace entre les deux.
Je me jette sur lui sans même réfléchir, mes lames tombent l’une après l’autre sur la lame de mon ennemi. L’onde de chacun des chocs résonne dans les bois, le bruit de l’acier sur l’acier, on se croirait dans une forge. Mon adversaire est un fin bretteur, chacune de mes attaques et bloqué et il contre-attaque juste derrière. C’est alors qu’il bloque une de mes lames entre les deux siennes et effectue un mouvement de poignet pour faire voler ma lame dans les airs. Elle se plante à quelques pas de moi. Il enchaine par une attaque circulaire qui me fait une coupure sur le torse. Je recule et saisi mon arme à deux mains, je redonne la charge et donnant toutes mes forces dans le coup que je porte. Il bloque avec son épée, l’impact est si violente qui n’arrive pas à tenir et ma lame vient entailler son épaule ainsi que son torse. Il se jette en arrière et pose sa main sur sa plaie.
Je m’empresse de reprendre ma deuxième lame mais cette fois je les assemble, je ne prendrais pas le risque de me faire désarmer une deuxième fois. Une fois fait, je me relance sur mon ennemi sauf qu’au dernier moment c’est lui qui se jette sur moi, me transperçant le flanc de part en part. Ma lame quant à elle se fiche dans son épaule traversant chair et os. Le sang de nos deux corps sort, vient éclabousser nos armures et nos visages. C’est à cette instant, que mon sang se mit à bouillir, je rentre dans une deuxième phase de ma transe, je suis plus proche du berzerk barbare que du noble maître d’arme que je suis en temps normal.
Mes coups tombent comme la pluie d’un orage, rapide, nombreux et violent. Le bruit de l’acier résonne de plus en plus fort, les étincelles commencent à apparaître. Je me surprends moi-même en poussant des hurlements bestiaux. Dans ma tête, j’entends la voix de Jack jouir de plaisir. Mes lames tranchent sa chair et la sienne vient trancher mon corps, mais je ne sens plus la douleur. Je sais que mon sang coule d’une multitude de plaies, mais aucune n’est fatale. Le combat dure pendant quelques instants jusqu’à ce que je transperce son torse, je sais que ma lame a transpercé sa chair, a broyé ses côtés et à tranché son poumon droit.
Il s’écroule sur le sol, je pousse sa lame du pied puis je le pose sur sa gorge lui demandant ce qu’il allait faire d’Ami s’il m’avait tué. Il me répondit :
« Je me la serais faite et je l’aurais égorgé comme un cochon. Enfoiré de rebelle. »
C’est alors que mon état de transe atteint son paroxysme, je ne contrôle plus rien. Je plante ma lame dans son corps et canalise mon énergie vers ma lame. Puis je laisse exploser ma rage ainsi que son corps. Je me dirige vers Ami qui est encore inconsciente, je m’assois à ses côtés attendant qu’elle se réveille.