L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Mer 31 Aoû 2011 13:00 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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Tu parviens à te rééquilibrer tant bien que mal sur le toit branlant, et fixé à l’aide de ton fouet aux ardoises humidifiées et électrisées, du coup, ce qui ne manque pas de te gratouiller et chatouiller horriblement les pieds en de petits courants ascendants particulièrement perturbateurs, tu peux faire face à la tempête. Car oui, elle se déchaîne. Et si ton stratagème aurait peut-être éloigné les éclairs d’un orage naturel, il n’en fut rien pour celui-ci, qui était purement magique, comme le témoignait le mage blanc qui psalmodiait intensément ses formules magiques pour maintenir son sortilège actif.

C’était à toi de prouver ce que tu valais…

[HRP : je te laisse RP ton combat contre la tempête en libre. N’hésite pas à être complet, à RP des difficultés, à mettre du suspense, des rebondissements et compagnie. Ce n’est pas une tempête de crotte, donc tu vas vraiment être mis à très très rude épreuve…Et je veux ressentir ça dans ton RP. J’interviendrai quand tu sentiras que tu auras terminé.]

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 22:52 
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Inscription: Lun 23 Mai 2011 01:21
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Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Après qu'ils se soient mis en route, Warren demanda à Daio des prèsicion sur les assassins et la raison pour laquelle il était poursuivi. La réponse commençant à se faire attendre, le jeune homme chercha un objet, que le voleur ne put identifié. Quand il releva la tête, il annonça qu'il devait quitter le groupe. Il expliqua qu'il avait reçu une lettre, l'informant que son père était mourant. Il s'excusa avant de faire demi-tour, forçant la belle et la bête à descendre. Le demi-elfe se demanda s'il disait vrai ou s'il s'était juste rendu compte que le voyage n'était pas pour lui, il avait bien sûr l'air paniqué, mais il était toujours possible de les imiter. Toutefois, Trà ne le pensa pas assez bon acteur pour arriver à un tel niveau.

Le bâtard le regardant s'éloigner se demanda pourquoi il ne faisait pas de même. Il n'avait aucune raison d'aller à Caïx, certes il avait décidé de voyager et d'explorer ce continent, mais il le faisait pour s'améliorer et non pour mourir. Il pourrait toujours y aller lorsqu'il serait plus fort, ses derniers combats lui avaient montré qu'il était bien trop faible. De plus, il était sorti vivant d'une autre cité shaakt grâce à beaucoup de chance. Cette fois-ci il y avait une grande différence, il n'allait plus faire un peu de commerce, mais essayer de s'infiltrer en compagnie d'une personne détestait là-bas. Il devait faire demi-tour !

Maintenant qu'il avait décidé de les quitter, il fallait l'expliquer aux restants et donc trouver une bonne raison. Déjà qu'il les avait suivit comme ça sur un coup de tête, il allait leur sembler complètement fou. Et alors, depuis quand ce que pensait les gens sur lui l'intéressait. Il fit faire demi-tour à sa monture et s'éloigna lentement. Pourquoi fuirait-il au galop ? Il vivait comme il le désirait depuis longtemps et il ne voyait pas le moins du monde pourquoi il changerait.

Il se dirigea vers les portes, il allait certes voyageait, mais plus tard. Pour le moment un peu de repos ne lui serait pas de refus, il ferait peut-être d'abord un détour par le port pour voir s'il n'y avait pas un bateau qui allait à un endroit qu'il avait envie de visiter, s'il trouvait il dormirait une fois embarqué. Il serait peut-être mieux qu'il passe par les marchands d'abord pour être prêt s'il venait à trouver. Il regarda son plan est décida qu'il passerait d'abord lâcher son cheval à l'écurie avant de filer vers une forge pour voir s'il n'y avait pas de bonnes affaires à faire. Puis il irait sûrement voir pour des potions, il avait entendu que pour faire un long voyage le mieux était d'en avoir quelques unes avec soi.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Sam 3 Sep 2011 11:59 
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Inscription: Mar 28 Avr 2009 00:01
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Localisation: Couloir de prison, Quête 26
Mon plan fonctionna à merveille et quelques secondes après avoir failli mourir, j’étais de nouveau droit face aux éléments de la tempête qui se déchainaient. Mais ma stratégie avait une limite, les ardoises ne parvenait pas à éloigner les éclairs artificiels de Raek qui grondaient de plus en plus fort au dessus de ma tête. Par ailleurs, ces dernières me chatouillaient les pieds de légers courants électriques comme pour me rappeler qu’une réserve d’électricité y était maintenant concentrée.

Mais nous n’étions qu’au début du spectacle. Le mage continuait à incanter diablement vite et les nuages devenaient de plus en plus noir, prêt à tout instant à cracher leur venin lumineux sur ma chair, bientôt en lambeaux.


(Il faut que je survive à ses éclairs… S’il veut que j’y arrive, je vais lui montrer de quel bois je me chauffe)

Mais mes paroles étaient vaines, l’orage éclatait, et je n’avais plus vraiment le temps de philosopher. Maintenant, il fallait combattre. Et Raek l’ouvrit en fanfare car le premier éclair qui frappa la tour tomba à quelques mètres de moi. La pierre explosa sur le passage de celui-ci et je dû me protéger de mes bras, pour éviter les éclats… J’avais déjà quelques égratignures sur les bras et les jambes, et je n’avais pas encore affronté directement l’un des éclairs…

(Quelle violence… Je vais me faire charcuter)

Je n’eus pas le temps de m’attarder que déjà, un autre éclair frappa cette fois ci à quelques centimètres de mes pieds, décrochant par la même mon fouet du sol… Cette fois, je pus esquiver les coups et en sortit indemne. Sans perdre une seconde, je m’ancrais à nouveau dans le sol en y plantant mes lames… Mon seul secours dans cet univers chaotique. ET il fallait enchaîner, la mage ne me laissait désormais plus de répit. De nouveau, je concentrai la foudre dans mes mains et les leva au ciel, prêt à recevoir la bénédiction orageuse. Il fallait détourner les éclairs… Je hurlais sous le vent et la pluie, trempé.

« Allez Raek, Viens ! Je t’attends »

Et l’appel fut entendu. Le tonnerre redoubla de violence et la fusée lumineuse s’abattit sur moi. La violence fut inouïe, je sentais mes mains hurler lorsqu’elles rentrèrent en contact avec la magie de l’électromancien. Cela brulait intensément et un point de pression s’était formé entre nos deux magies, mais la sienne prenait lentement le dessus. Alors que la panique commençait à envahir mon esprit, il appuya son attaque et ma défense finit par se briser. Je fus propulsé, par chance, sur les pierres de la tour qui mirent à mal toutes les parties de mon corps. J’avais réussi à parer un bout de l’éclair et à ne pas le prendre de plein fouet, mais je venais d’être brisé par ces rochers. Ma bouche, mon front, mes côtes, mes coudes et mes jambes étaient en sang. Eclaté contre ces pierres, je ne parvenais pas à réaliser mon cuisant échec et je comprenais que j’allais y rester si je n’agissais pas au plus vite. Concentrant les forces qu’ils me restaient, il fallait que je me soigne et je fis rapidement à ma source presque intarissable de lumière pour me soigner. Cela me fit un bien fou et je parvins à oublier la douleur pourtant omniprésente. Je me relevai tant bien que mal, je n’avais pas le temps de trainer… Raek guettait.

(Essayons autre chose …)

Je me jetais sur mon fouet qui avait tenu malgré ma chute et arracha l’une des lames du sol. Rapidement, je la décrochai du fouet et du sol et la planta dans ma crosse. Il ne me resterait que deux lames pour soutenir une chute, mais j’étais désormais armé d’un mini-paratonnerre. Il fallait juste que ma crosse tienne le coup. Si elle se brisait face aux éclairs, je n’avais aucune chance. Et avant même que j’ai eu le temps de dire ouf, le combat repris. Un éclair frappa à la droite et j’ignorai largement les quelques légers éclats qui m’atteignirent, complètement concentré sur le ciel rageur. Je concentrai toute mon électricité dans ma crosse, vibrante d’une puissance qui lui était inconnue jusque là. Je sentis que spontanément, tout allait se loger dans la partie métallique que je venais d’insérer. Trempé jusqu’aux os sous l’ouragan, je tendis cette fois bien haut mon arme, afin qu’elle attire la foudre. Et mon stratagème marcha à la perfection car il ne fallut pas attendre un éclair de plus pour qu’ils s’abattent sur l’arme. La même connexion s’effectua sur l’arme, mais sans la douleur de mes mains, je pus me concentrer à repousser l’assaut… Une inspiration sans doute, mais alors que nos magies s’affrontait dans une petite lame de quelques centimètres, j’eus la prescience de retourner ma crosse et de planter ce bout de métal dans le sol. Et ce fut une bonne idée, car l’affrontement cessa et le pouvoir électrique de Raek se diffusa dans le sol, rendant les grésillements plus intenses encore. J’avais trouvé une parade efficace. Raek l’avait bien senti, car s’ensuit alors un déchainement de colère où je dus détourner dans le sol une demi-douzaine d’éclairs à coup d’estoc, de fentes et de bottes. Les ardoises étaient de plus en plus chargées en électricité tandis que je m’agitais seul avec un bâton, affrontant un ennemi invisible.

Et ce n’était pas mon seul problème, la foudre contenue dans les ardoises commençait à les fissurer et à rendre le sol de plus en plus instable. Surtout qu’elle se concentra majoritairement dans la zone entourant les lames de mon fouet, ce qui rendait mon assurance de moins en moins… sûre, justement.


(Raek est malin, il a bien compris ce phénomène… Je dois réagir. Je dois le contrer.)

Pour éviter une rupture totale du sol, je m’éloignais au maximum de mon fouet et planta ma crosse dans le sol grâce à la lame… créant ainsi un deuxième point de ralliement pour l’électricité et permettant sa meilleure diffusion dans l’ensemble de l’édifice. Ensuite, je revins au cœur du combat, préparant mes dernières armes, pour mettre bas Raek. Cette fois, mon objectif était différent… je voulais contrer les éclairs. Mes doigts crépitaient de foudre, attendant mon prochain adversaire.

Et il ne se fit pas attendre. J’avais compris que j’étais la cible et alors que la scène ne dura qu’une seconde, j’eus l’impression de vivre deux heures. Avant chaque foudre, j’avais remarqué un point de concentration plus noir dans le ciel, et lorsque celui-ci arriva, ma foudre vibra et j’utilisai mon savoir pour foudroyer la foudre… Technique intéressante n’est il pas ? Je déchainais ma violence extrême dans ces quelques éclairs qui je l’espérais, n’allait faire qu’une bouchée de l’éclair du mage blanc. C’est à ce moment là que le temps me parut le plus long. La rencontre ne fit pas long feu, Raek m’humilia, traversant mes éclairs comme un doigt dans la crème, à peine affaibli, et son attaque ma frappa de plein fouet, sans aucune défense. Un observateur extérieur aurait pu croire ma fin proche et m’aurait sans doute dit à la fin de la scène «Toi, t’es cocu ! ». En effet, la force du mage me fit très mal, un mal inouï, mais un mal que je connaissais, que je comprenais… inconsciemment. L’éclair me fit valser et m’entraîna vers le bord de la tour, que je franchissais largement. Alors que j’étais dans le vide, prêt à tomber, une partie des ardoises cédèrent et mon fouet s’en décrocha me laissant seul face à la chute. Par réflexe ou par chance, je mis un petit coup de poignet qui poussa mon fouet vers ma crosse sur laquelle il s’enroula. Sous le coup de ma chute, celle –ci pencha, plia, mais resta plantée me permettant d’aller m’écraser sur le mur, suspendu par le poignet, mais me sauvant d’une mort certaine.


(Cette fois, c’est passé pas loin…)

Pour éviter toute mauvaise surprise, je m’agrippai au mur et remonta à nouveau au cinquième étage, réalisant que j’étais démuni, blessé et sans arme face à ce monstre. Je mis un genou en terre, mais l’adrénaline était à son apogée, et je n’avais plus le temps de me remettre d’un choc qui m’avait sans doute fait plus mal que tout ce que j’avais pu connaître auparavant. J’étais un animal blessé et battu. Je n’y pouvais pas grand-chose, Raek était beaucoup trop fort pour moi. Et je sentis monter en moi un sentiment que Gaïa ne m’avait jamais inculqué, la belligérance… La foudre m’aura transformé à jamais. Je laissais d’ailleurs ma frustration éclater lorsque je défiais Raek une énième fois, plus belliqueux que jamais :

« C’est tout ce que tu as ? Je suis encore en vie ! Il en faudra plus pour me mettre à terre. Viens et fais-moi face, mage de malheur. »

Presque instantanément, je compris que mes paroles avaient porté leurs fruits, car je sentis le tonnerre rouler et gronder de désapprobation. Cette fois, on y allait à fond. Plus de pitié, il venait pour me tuer. J’étais battu, mais ma fierté m’empêchait de l’admettre. Cet homme si loin de la bonté ne pouvait battre les serviteurs du bien. Si je n’étais pas capable de le repousser, que pourrais-je faire face à l’obscurité d’Oaxaca ?

Et là, surprise… Raek sortit une nouvelle carte de son attirail, car il décida de foudroyer l’exact endroit de ma crosse, détachant par la même mon fouet qui y étais enroulé. L’arme était intacte et je ne comprenais pas son geste. Pourtant, un instant plus tard, je vis le sol bouillonner d’électricité tandis que sortait du sol, comme des créations de glaises, deux guerriers de foudre. Leurs corps n’étaient pas rigides, leurs têtes non plus, simplement la foudre en suspension formait une forme squelettique reconnaissable pour un médecin avisé. Par ailleurs, les deux étaient équipés d’une très claire, mais sans doute très dangereuse épée de foudre qui se distinguait difficilement du bras de la créature. Voilà, ma réponse, il envoyait des mercenaires finirent de me lyncher. Suite à cela, l’orage baissa d’intensité, comme pour laisser à Raek le soin de mieux contrôler ses combattants.


(Il faut faire vite…)

Avant même qu’ils aient pus faire un pas, mes doigts crépitèrent et des arcs foudroyant fondirent sur le premier guerrier. Il fut frappé de plein fouet dans un bruit de BZZZZ étonnant. Cependant, il en sourit indemne et je crus voir se dessiner un sourire sur une bouche hypothétique. J’eus même l’impression que cette attaque lui avait fait plaisir… Sans doute normal pour un être constitué intégralement d’électricité. Ma solution ne serait donc pas la foudre… J’avais été bête de croire que ma puissance pourrait détruire des créations de Raek.

Et cette fois, ils avancèrent, doucement, prenant acte de ne pas me laisser d’échappatoire sur le toit, m’obligeant à reculer vers le vide. Le second, celui qui n’avait pas été ma cible, tenta un coup d’estoc que je pus esquiver en reculant d’un pas… Mais mon pied était désormais à la limite de la chute. Et le corps à corps n’était pas mon domaine de prédilection, surtout dans un espace très restreint. Le premier finit également par me chasser et essaya de me planter, mais je réussis à esquiver son coup par un mouvement très courageux… C'est-à-dire, me baisser de peur et le laisser embrocher l’emplacement de ma tête l’instant d’avant. J’enchaînai par une roulade pour me sortir de ses pieds et me rapprocher de la zone moins dangereuse où se trouvais ma crosse et où j’avais moins de risque de passer par-dessus bord… Bien que les bords soient inexistants.


(J’ai de la chance, ce sont loin d’être d’aussi fin bretteur que Torald ou Logan… Je n’aurais pas eu une seule chance)

Alors qu’ils lancèrent un nouvel assaut, j’utilisais mon fouet libre pour les fendre, sans succès. Ma maîtrise de cette arme était telle qu’il retomba lamentablement au sol sans force, n’ayant que permis d’interrompre l’assaut de mes assaillants.

Cependant, ils avaient compris qu’il n’y avait plus de quoi avoir peur de cette arme. L’un d’eux trancha et m’atteignit au bras tandis que je me dérobais de nouveau en direction de ma crosse. L’autre se jeta à terre et parvint à me faire un croque en jambe. La chance me sourit car j’arrachai la crosse du sol durant ma chute. Par réflexe, je frappai dans le vent derrière moi après être tombé, pour éloigner un instant mes adversaires.


(Si je m’esquinte à les toucher tel un vrai bretteur, je n’ai aucune chance. Il faut que je les piège, quitte à sacrifier mes forces)

Résolu, je me relevais rapidement, tandis que l’un faisait les trois pas qui nous séparaient pour me fendre d’estoc. Il m’embrocha. Mais j’avais réussi à faire en sorte, qu’il ne frappe que ma cuisse désormais ruisselante de sang. Alors qu’il semblait satisfait de son œuvre, il ne comprit que trop tard mon plan. Sa lame-bras accrochée dans ma cuisse, il n’avait aucune chance d’esquiver mon coup de crosse qui vint le fendre au niveau du coup… Mais cette fois encore, je n’avais rien compris. Les éclairs de ses os furent balayer par mon arme, mais réapparurent l’instant d’après, comme si de rien n’était. Et la créature ricana de plaisir, voyant que je n’avais plus aucun moyen de les battre.

(Ce n’est pas possible… je ne peux pas mourir ici !)

Et alors qu’il retira avec violence son arme de ma cuisse, je hurlais de douleur en me jetant sur lui à pleines mains, prêt à écraser son visage immonde de mes doigts sanglants. Il trébucha et je tombai sur lui, plantant mes mains dans son visage. Je compris alors mon pouvoir… En effet, un grésillement se fit entendre, tandis que mes fluides s’agitaient en tout sens. Puis, pof, plus rien… Mon ennemi se fit engloutir par mes fluides... Je réalisais à peine que j’étais l’électricité et que ces ennemis là, faisaient partie de moi. Et que j’étais capable… en quelque sorte… de les résorber.

L’autre ayant assisté à la scène, recula d’un pas, comprenant tout à coup que j’avais repris le dessus. Il fit un autre pas en arrière, lorsqu’il me vit me relever, le visage en sang, les yeux rouges de haine et de combat. Il fit un autre pas lorsqu’il me vit apposer ma main sur ma cuisse et la blessure se refermer à une vitesse effarante. Il fit un dernier pas, lorsqu’il m’entendit rugir de fureur.

Ce pas lui fut fatal, il trébucha sur la dernière pierre de l’édifice et tomba en arrière, sans aucune chance pour se rattraper en vol à un quelconque crochet… Il se révoqua avant même d’avoir atteint le sol.


(C’est fini, il faut mettre fin à cette blague maintenant…)

Raek s’énervait mais ne lâchait pas le morceau, car au dessus de moi, l’orage se remettait à bouillonner et d’ici peu, j’allais être la cible d’une nouvelle attaque. Surtout que je voyais se dessiner des volutes verdâtres dans les nuages, ne me laissant rien présager de bon.

Mais tout ce combat m’avait appris des choses, et le contact répété avec sa foudre me rendait capable d’une chose, d’une nouvelle technique que je n’aurais pas cru pouvoir maitriser. Et cette fois, ça allait barder. Je mis mon plan à exécution. J’arrivais à la limite de mes pouvoirs de lumière, et j’étais bien décidé à les utiliser jusqu’au bout. Si mon attaque ne marchait pas, je ne pourrais plus me soigner. Les fluides m’entourèrent et un instant plus tard, je dessinais de nouveau un sanctuaire protecteur. Il tiendrait le temps que j’incante et disparaîtrait lorsque je passerais à l’attaque…


(Mon répit ne dépend que de toi… Si j’ai le temps de lancer mon sort, tu devras me sauver la vie Gaïa !)

Alors que Raek visait le ciel et cherchait à contrôler ses nouveaux éclairs, j’approchai du bord du précipice, pour l’avoir clairement dans mon champ de vision. Mon sanctuaire repoussa un éclair faiblard, destiné sans doute à tester ma protection. J’écartai les bras, vibrant de foudre, je concentrais mon esprit et mon énergie dans une seule tâche… Raek était capable de créer un orage apte à détruire une tour entière s’il le fallait, j’en étais incapable. Mais je pouvais le cibler lui, et l’empêcher de se concentrer. Alors qu’au dessus de nous, son orage devenait de plus en plus noir, un mini-orage apparu juste au dessus de Raek, comme une de mes mini-créations. Eclair contre Eclair, notre duel final allait être électrique.

(En avant !)

Et le combat démarra. Ma chance fut que Raek soit meilleur, car son éclair partit si vite, que je n’avais pas eu le temps d’attaquer. Son éclair se brisa sur la magie de Gaïa et je pus faire éclater ma foudre et mon bouclier dans le même temps pour atteindre Raek. J’étais nu comme un ver, si l’attaque échouait, j’étais perdu. Mais l’éclair était puissant et précis, il fondait sur Raek.

Je le toucherais. Mon éclair voguait dangereusement dans sa direction et il finirait par en être frappé. Et alors qu’il était à la limite d’être foudroyé, mon attaque ricocha sur une armure de foudre créé tout autour du mage blanc. Le sol s’illumina tandis que l’armure vibrait de force en renvoyant l’éclair dans un arbre tout proche. Il avait repoussé mon attaque et de très belle manière.

Cependant, je compris que le combat était terminé car Raek s’arrêta et posa ses yeux sur moi. Le ciel s’éclaircit rapidement pour nous offrir un beau soleil chaleureux, ce dont j’avais besoin vu l’état minable de mes vêtements, déchirés et trempés. Je m’asseyais sur le bord de la tour, fixant également mon fouet au cas où. Puis, soufflant comme un bœuf après cet éprouvant combat, je fixai Raek d’un air malin de défi et dis avec l’humour du lauréat :


« Et maintenant ? »


[[[Hrp: Au niveau du combat, sans doute l'un des rps dans lequel j'ai pris le plus de plaisir... tu me diras ce que t'en penses, mais c'est 3000 mots de pur kiff pour moi ! Sinon, résultat des courses, j'ai utiliser les 8Pms de lumière restant, et au moins 7 de mes Pms de foudre ! J'ai perdu au moins les trois quarts de mes PV ! Et j'ai placé l'apprentissage spontané du sort Atmosphère orageuse qui se déroule sur tout le combat !]]]

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Lun 5 Sep 2011 16:43 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
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Alors que tu te gaussais te ta victoire, assis sur le sommet de la tour détrempée et branlante, Raek, toujours en bas, reste immobile et sans réaction. Il incline la tête de côté, étrangement, et son regard laiteux semble te transpercer. Tu ne sais dire s’il est satisfait de ta prestation, énervé de l’échec de son orage, ou s’il n’en a simplement rien à cirer… Quoi qu’il en soit, c’est une action saugrenue qui suit. Inattendue, et sans doute déplacée.

Usant de sa magie de foudre, il balance un puissant éclair droit sur la partie la plus sensible de la tour. La pierre se fend, un craquement sinistre et imposant se fait entendre, alors que le bâtiment finit par s’écrouler sous toi. Tu tombes, irrémédiablement, parmi les débris rocheux. Une pierre, dans ta chute, tombe sur ton crane, qui se fend sous l’impact. Une vive douleur, un éclat blanc dans les yeux, puis le noir de l’inconscience. Tu as été assommé.



Lorsque tu te réveilles, c’est dans un endroit tout aussi inattendu : une cabine de navire. Ce navire n’est autre que la Perle Rouge, filant droit vers la cité de Tulorim. Rien n’explique ta présence là, mis à part une petite note, posée sur la table, à côté d’un petit coffret. L’écriture manuscrite est celle de Raek, comme en atteste la signature.

Citation:
Erfandir, jeune apprenti,

Comme moi dans ma jeunesse, tu t’es dressé sur la tour de Tonnerre pour affronter les tourments d’une tempête magique. Mon enseignement, bien que bref, se termine là. Car tu as désormais les bases des secrets de la magie de foudre, sur lesquelles construire tes propres pouvoirs. Et pour cela, l’aventure est nécessaire. Je t’en propose une première.
Le coffret qui t’a été remis provient d’un endroit d’où les hommes sont bannis : la Sororité de Selhinae, sur le continent d’Imiftil. C’est vers celui-ci que tu vogues, alors que tu parcours ces lignes. Ce coffre, qui ne peut être ouvert que là où il a été créé, est la clé pour trouver une arme puissante et unique. Une relique légendaire : le Bourreau des Ombres.
Prouve ta valeur : trouve le moyen d’ouvrir le coffre, et de récupérer le Bourreau des Ombres.
Tu n’entendras plus parler de moi avant d’avoir réussi.

Raek.



Bien entendu, personne sur le navire ne peut t’expliquer comment tu es arrivé là. Tout juste quelques vagues explications sur un homme qui t’a porté jusque-là en charrette, et a grassement payé la traversée.

[Je te laisse faire en libre ton chemin jusqu’à la Sororité de Selhinae. Si tu entreprends des recherches sur le Bourreau ou la Sororité, préviens moi dans le sujet de coordination, afin que je t’en donne le résultat. La partie dirigée reprendra lorsque tu seras arrivé aux frontières de la Sororité. Sois original !]

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Mar 13 Sep 2011 20:16 
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Inscription: Mar 7 Sep 2010 20:08
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Localisation: Aliéanon
La nui était tombée après que Warren et Trà Thù soient partis pour je ne savais quelles raisons personnelle. Je me retrouvais seule avec celui qui avait capturé mon cœur. N’arrivant pas à trouver le sommeil, je montais la garde près du feu. Anorynn vint à mes côtés. Cela faisait deux jours que nous étions partis et nous étions loin de la ville à présent.

J’avais très mal au ventre et je ne savais pas d’où cela pouvait-il venir. Daio s’était assoupit et je sus ce qu’il se passa, mais soudainement je fut prise de vertige. Je m’écroulais sur le sol aux côtés de Daio. Je voulus l’appeler au secours, lui demander de me venir en aide, mais je aucun son ne sortit de ma bouche.

Par Yuimen que se passait-il ? Que m’arrivait-il ? L’odeur du bois brûlé et de la fumé me donnait envie de vomir. Je réussis à me relever et je me dirigeai vers les bois pour y vomir ce que j’avais mangé plus tôt dans la journée.

(Que m’arrive-t-il ?)
(Je ne sais pas… Je …)

Hanyà était sans réponse et c’était rare qu’elle ne sache pas ce qui se passait chez moi. Je tentais inutilement de retourner au près de Daio, au près de celui que j’aimais. Avec une grande difficulté je parvins à m’étendre contre lui, en passant son bras autour de moi. Si je dormais toujours lorsqu’il s’éveillera, il s’occupera de moi, je le savais.

Je tournai ma tête vers lui et déposai un baiser sur ses lèvres.

"Je t’aime Daio…"

Je me levai et partit loin de lui. Si je n’étais pas en pleine possession de mes moyens, je serais un poids pour lui à Caix. Je lui avais laissé un mot pour pas qu’il s’inquiète et que quoi qu’il arrive je le retrouverai un jour où l’autre. Je n’aurais aucun répit tant que je ne l’aurais pas retrouvé.

Après une demi-heure de marche, je me sentis de nouveau mal. Un vertige me saisis et je me sentis partir à la renverse. Par surprise, je ne touchai pas le sol. Une homme me récupéra.

"Tout va bien ?

Oui, je vous remercie, je…

Venez avec moi, j’ai une tente là-bas avec une couche vous pourrez vous y reposer.

Mer… Merci."

Il m’emmena à sa tente et me raconta qu’il était un marchand nomade qui restait principalement sur cette route et que donc je n’aurais pas à m’inquiéter et que j’aurais le temps de me rétablir.

Merci..euh..

Idaimà.

Merci Idaimà."

Je m’étendis sur la couche où je pleurais pendant quelques instants en pensant à mon amour, puis très vite, le sommeil m’emporta.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Dim 20 Nov 2011 18:34 
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Inscription: Lun 22 Déc 2008 00:37
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Localisation: En déperdition dans les mains de GM14
(((Je me réveille dans un lieu qui m’est familier. Voilà bien longtemps que je n’avais pas pu admirer l’architecture shaakt. Je suis incapable de dire depuis combien de temps, je suis parti des terres natales de ma patrie, un mois, un an ou encore plusieurs années. Plus j’y pense plus je me dis que je dois être une honte pour ma famille, s’enfuir de Caïx Imoros pendant en laps de temps indéterminable pour le moment et surtout sans connaître la raison de ma disparition de ce lieu.

Quand j’observe le lieu grâce à mon infra-vision, je vois une pièce avec des nuances de bleu et de rouge en fonction de la température de la pierre. Je me lève et instantanément je me rends compte que je suis comme nu. J’ai été dépouillé de mon armure ainsi que de mes armes. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi mes frères et surtout un mâle aussi insignifiant que moi pourrait être craint par les différentes matrones.

[i](Qu’est ce qui se passe ? Je suis désarmé, sans protection et de ce fait sans défense. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, j’ai toujours été un fidèle serviteur de Caïx et j’ai toujours fait ce qu’il fallait pour élever mon peuple vers le haut.)


Je m’approche de la porte qui est dans une teinte de mauve certainement dû à la présence d’un garde l’autre côté. Je frappe avec le poing jusqu’à entre des verrous glisser et s’ouvrir puis une trappe haute d’une main et longue de deux s’ouvrir. Je peux maintenant observer mon geôlier dans les yeux. Il ne prononce pas un seul mot, mais un sourire mesquin se dessine sur ses lèvres. Il referme avec violence la fenêtre, je reste un moment silencieux et immobile avant de replonger dans mes pensées.

(Qu’est-ce que ce délire ? Pourquoi un simple garde réagit comme ça ? Pourquoi les matrones ont données de tels ordres envers moi ?)

Je sens la pression monter en moi, le stress s’empare de moi comme une puce s’accroche au poil d’un chien. J’entends de bruits de pas puis les verrous s’ouvrir à nouveau, mais cette fois, c’est la porte qui s’ouvre en grand. J’aperçois une matrone entrer avec deux autres femmes, certainement ses filles. Les deux suivantes effectuent un geste du revers de la main et je ressens une décharge d’énergie de Thimoros se diriger vers moi. Je m’agenouille aussitôt en espérant qu’elles arrêteront leur attaque si elles en sont encore capables.

Elles semblent surprises de mon attitude, cela peut se lire dans leurs yeux. Je sens quelque chose bouillir en moi et m’envelopper dans une douce brise tiède, puis une sorte de bouclier de vent se lève devant moi pour essayer de bloquer l’attaque commune des femmes. L’une des sphères d’ombre est déviée par le bouclier, mais l’autre le pulvérise en un millier de morceaux puis elle me frappe de plein fouet au torse.

Je suis propulsé avec une grande violence contre le mur du fond de ma cellule. Je m’étale de tout mon long sur la pierre dure et froide. Mon corps n’est que douleur pour le moment, je rassemble mes idées puis je prends la parole tout en gardant mon regard fixé vers le bas.

Par la déesse araignée, j’aimerais comprendre ce qui vient de se passer pourquoi je suis enfermé et dénudé, désarmé alors que j’ai toujours été fidèle à vos ordres.

La matrone me hurle de me taire, elle s’approche de moi et me saisit à la gorge et me soulève du sol comme si j’étais un enfant faible et fragile. Elle fait apparaître une sphère noire dans sa main et l’approche peu à peu de mon cœur en me disant que je suis un traitre. Jamais je n’aurais trahi mon peuple, je ne pousse pas un seul hurlement, je reste fier et humble. Je sens sa magie me déchirer les chairs, les muscles et mon âme. Mes poings se serrent puis ma voix prend plusieurs tonalités en même temps que je lui susurre à l’oreille quelque chose de surprenant venant de moi.

Je n’ai jamais trahi mon peuple, vous l’asservissez sans aucune vergogne. Votre désir le plus profond est de prendre le pouvoir et réduire à l’esclave tous les peuples alors que nous pouvons vivre en paix avec tous les autres. Je tuerais toutes les prêtresses qui se mettront en travers de mon chemin. C’est-à-dire entre moi et le pouvoir d’un peuple libre et fier.)))[/i]

Soudain je me réveille d’un seul coup, je suis sur le bord d’un chemin et de nombreux souvenirs me remonte à l’esprit. Je suis à nouveau seul, mes trois compagnons ont disparu, celle que j’aimais ou que je semblais aimé a disparu elle aussi. Je demande à mes doubles s’ils savent quelques choses sur ce qui vient de se passer et surtout sur ce rêve étrange.

(Tu as été victime d’une maladie sexuellement transmissible je dirais. Laquelle, je suis incapable de te le dire. En même temps, elle en valait le coup la jolie petite garce. En gros ton corps a réagi face à cette maladie en te plongeant dans une sorte de coma jusqu’à ce que tu sois complètement régénéré.

Le rêve, que tu as fait, était une volonté de ma part et de celle de Jack. Nous voulions te montrer un peu ce qu’aurait été ta vie si tu n’avais pas quitté Caïx Imoros aussitôt. Dans un sens, tu serais mort à l’heure actuelle ou bien pire, un de ces hybrides Shaakt araignée.
)

Je remercie mes deux compagnons de leur explication, mais ils n’ont pu m’en fournir sur la disparition de tous mes compagnons. Ils m’ont certainement crus au seuil de la mort ou encore ils n’avaient plus aucunes utilités d’être à mes côtés. Je me lève de mon lit d’herbe et me dirige vers mon fidèle destrier pour retourner en selle.

Je flatte l’encolure de mon compagnon avec une caresse puis je nous dirige à nouveau vers la ville de Mertar. Mes souvenirs sont revenus, je dois aller dans cette ville pour une raison qui est simple. Je peux y obtenir des informations sur des boucliers de bras d’une puissance étonnante puis je devrais me rendre à Caïx Imoros pour mener une enquête pour la ville de lumière sinon j’en serais banni pour toujours.

J’élance Xéolian au triple galop vers ma destination initiale.

(Je pourrais avoir des dizaines, des centaines, voire des milliers de frères d’armes ou d’amantes, mais je ne dois jamais perdre de vue mon objectif original. Celui de délivrer mon peuple et les autres des chaînes de l’asservissement. )

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Ven 25 Nov 2011 15:16 
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Il est quand même malheureux de se dire que l’on puisse avancer plus vite sans compagnons de voyage. La solitude a ses avantages comme ses inconvénients, la traque qui a été lancé contre moi ne me facilite pas forcément la vie. Mes compagnons auraient très bien pu tomber dans un piège mortel voir pire encore se faire capturer et être utilisé contre moi. Au final, je suis très bien tout seul.

(Tout seul ? Je crois que tu oublies régulièrement que nous sommes là et surtout que nous pouvons te botter le cul quand nous le désirons.)

Un rire étouffé remonte le long de ma gorge quand j’entends les paroles de mon côté sombre. Il sait pertinemment que nous ne pouvons-nous battre sérieusement, car si je meurs, il meurt. Par contre, je ne serais pas contre un entrainement de haut niveau. Si je veux réussir dans ma mission d’espionnage et de découverte de l’emplacement des camps orques d’Oaxaca, je n’ai pas le droit à l’erreur. Je n’aime pas avoir l’impression qu’une épée se trouve au-dessus de ma tête et que d’un instant à l’autre elle va tomber.

Je chevauche depuis un bon moment, le soleil décide de se coucher à nouveau et je n’ai strictement rien mangé depuis ce matin. Mon estomac crie famine et semble se déchirer à chaque grognement. Je décide d’établir mon campement à côté du lac que je devrais franchir demain.

(Je pourrais traverser ce soir, mais j’augmenterais les risques de tomber sur une quelconque créature mystique.)

J’invite mes personnalités à une petite partie de chasse pour s’échauffer les muscles avant de faire un petit combat d’entrainement. Avant que je descende de Xeolian, je vois une ombre jaillir de nulle part une faux dans la main. Jack ne perd pas une seule seconde et un flash de lumière apparaît ensuite et cette fois, c’est Michel qui fonce dans la forêt. Ce n’est pas possible d’avoir autant envie de chasser alors que l’on n’a pas de besoins charnels ou vitaux.

Une fois les pieds sur la terre ferme, je desselle mon destrier et l’attache à un arbre. Soudain je vois un lapin mort atterrir à mes pieds suivi d’un faisan. Mes doubles se présentent à moi, les armes dégainées. Je peux lire dans leurs yeux l’envie de se battre comme une flamme brûlant de mille feux.

Vous ne me laissez même pas le temps de m’échauffer ?

Tu crois que tes ennemis te laisseront le temps de te préparer au combat.

Je n’ai même pas le temps de répondre que Jack se jette sur moi avec son arme prête à me trancher la tête. J’ai le temps de dégainer une de mes lames pour bloquer son attaque, mes pieds glissent sur l’herbe au moment de l’impact. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse développer autant de puissance. J’aperçois du mouvement dans mon champ de vision périphérique, il s’agit de Michel qui lance un coup tranchant avec sa hache.

J’effectue une roulade pour éviter de bloquer à nouveau une attaque. Je me relève à trois pas d’eux et j’en profite pour dégainer ma deuxième arme. Je les regarde en souriant et leur dis de venir, car je les attends de pied ferme. Jack fonce sur moi, la faux levée bien au-dessus de la tête et je me prépare à bloquer le coup avec une lame et effectuer un coup d’estoc. Sauf qu’au moment où il se trouve sur moi, il disparaît et laisse apparaître Michel qui tient sa hache bien basse.

J’ai juste le temps de croiser mes épées et de prendre une double garde basse. L’inconvénient, c’est que je n’ai pas d’autres solutions pour réattaquer derrière. A cet instant, Jack revient sur le terrain et s’apprête à m’attaquer dans le dos. Malheureusement pour moi, si je décide de me défendre Michel en profitera pour continuer son attaque. Je concentre les fluides de Rana qui sont en moi pour contrer Jack. J’implore la déesse de me prêter ses pouvoirs pour survivre à cet assaut. Je sens la magie bouillir en moi et remonter par les pores de ma peau jusqu’à faire apparaître un bouclier de vent tout autour de mon être. Je sens la lame incurvée entrer en contact avec le bouclier, une onde de choc violente se fait retentir. Je ne sais pas si le bouclier va tenir encore longtemps, je pourrais presque entendre la lame frotter sur l’acier de mon armure.

Je jette mon regard dans celui de Michel et décide de faire quelque chose d’inconsidérée, je me jette de tout mon poids sur lui. Je ne ressens plus la faux sur mon armure, mon épaule entre en contact avec le torse de mon côté bénéfique. Celui-ci bascule en arrière au moment où mon bouclier d’air se brise.

Je me rattrape et me retrouve maintenant face au deux. Je décide qu’il est temps pour moi de passer à l’attaque, car bien souvent il s’agit de la meilleure défense. J’assemble mes lames et fonce littéralement dans le tas, je vais profiter de la vitesse que je vais prendre pour augmenter ma puissance de frappe. Je donne un coup circulaire pour atteindre mes deux doubles, mais ces derniers profitent d’avoir accès à mon esprit pour pouvoir s’écarter au bon moment.

Grâce à une immense impulsion, j’effectue quelque chose que je viens de penser au dernier moment. Ainsi mes doubles n’ont pas le temps de lire dans mes pensées, je défais mes lames, j’en saisis une à l’envers et frappe en direction de mes compagnons. L’un étant devant moi et l’autre derrière. Il bloque chacun la lame les visant puis je me mets à rire en me rendant compte de la solution qu’il me reste.

Je te déconseille d’essayer ça contre nous.

Je crois que cela va être le plus drôle justement.

Je me concentre sur ce qui m’entoure et accumule toute l’énergie qui se trouve en moi pour leurs donner une riposte digne de ce nom. Je laisse l’énergie s’évacuer de moi et se concentrer dans mes lames. Je les sens irradier de la toute-puissance de Rana, je relâche tout d’un seul et unique coup. Juste avant que l’attaque parte, Jack et Michel se sont volatilisés comme à la fin d’un combat. Ils sont surtout voulu éviter que je me blesse voir me tue moi-même.

(Je t’adore Daio, tu es aussi cinglé que moi)

Je fais un petit feu et me prépare le lapin ainsi que le faisan pour casser la croûte. Une fois que le repas est terminé, je m’allonge pour dormir un peu.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Lun 28 Nov 2011 23:21 
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Je me réveille avec les rayons du soleil qui me chauffe les joues, mais le froid commence à se faire sentir à cause de l’humidité. De plus j’entends mes articulations craquer comme une vieille armoire. Si des jeunes guerriers m’entendaient, ils se moqueraient de moi et je perdrais du prestige auprès d’eux, mais ils déchanteraient bien vite une fois les lames misent Auclair. Je replis mes affaires et étale les dernières braises mourantes du pied puis je rattache tout sur Xeolian. Je remonte en selle et me dirige vers l’embarcadère du lac.

Une fois sur le pont, je vois la barque arriver et à ma grande surprise un visage connu la conduit. Un nain qui m’a été désagréable la dernière fois que j’ai dû traverser et surtout il a fallu marchander afin de pouvoir traverser. Il me reconnait aussi, je peux remarquer que ses yeux s’écarquillent comme s’il se trouvait nez à nez avec un élémentaire de pierre. Il commence à pagayer dans la direction opposé à la mienne, heureusement pour moi sa barque doit être large d’au moins trois grands pas et longues de deux enjambés de cheval.

Je tire la bride à Xeolian afin de faire demi-tour et de prendre de la vitesse. Celle-ci va me permettre d’effectuer un saut suffisant long pour atterrir sur l’embarcation. Je retiens ma respiration l’espace d’un instant, je peux sentir l’air s’accélérer autour de moi, l’impact des sabots de mon destrier sur le sol résonne dans ma tête tout comme les battements de mon cœur. Je n’espère qu’une seule chose, c’est qu’il n’hésite pas une seule seconde pour sauter au-dessus de cette étendue d’eau.

(Dans le pire des cas, je crois qu’un cheval sait plutôt bien nager.)

Au moment de faire son bond, je ne descelle aucune hésitation dans son acte. Le saut est parfaitement exécuté, nous arrivons avec force et prestance sur le morceau de bois flottant. Nous avons tellement remués l’ensemble que le nain s’est retrouvé propulsé dans le liquide vital. Je descends rapidement de ma monture pour venir en aide à mon chauffeur.

Je l’entends proférer des jurons dans toutes les langues qu’il connait. Cela peut paraître surprenant, mais un nain connait bon nombre de langues différentes, je dirais qu’il en apprend autant qu’il a d’ennemi. Je lui tends une main secourable qu’il s’empresse de me saisir, car un tonneau sur pattes ne nage pas très bien. Une fois remonté sur le radeau, je lui souris et lui dis :

Je te donnerais 100 yus pour le voyage si contrairement à la dernière fois tu ne râles pas et surtout si tu te tais.

Les yeux du nain s’illuminent comme s’il était tombé sur une montagne d’or, en même temps les yeux d’un nain s’illuminent toujours quand il y a de l’or en question. Il reprend sa place auprès de l’unique rame gouvernail et il ne décroche pas un seul mot pendant tout le voyage marin. J’ai le loisir d’admirer le paysage depuis l’embarcation, la forêt entourant le lac se couvre de feuillage multicolore. Pourquoi les instants de tranquillité et paix intérieur ne durent jamais plus longtemps qu’un simple battement de cils ?

(Parce que tu as choisi un chemin difficile et que la rédemption d’un peuple n’a jamais été l’histoire d’une année.
Moi j’aurais simplement dit que tu attires les mouches comme une grosse merde.
)

Nous arrivons enfin de l’autre côté du lac, je descends sur le ponton et remets la somme d’argent dut au nain. Je reprends ma chevauché vers Mertar.

(Je devrais arriver dans un ou deux jours.)

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Jeu 16 Fév 2012 11:29 
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(((Dans une tente, Belookane se réveille en sursaut et crie : )))

« DEUBEILARA ! »

« Qui ? » Demande un vieillard assis à cotée de Belookane.

« Qui ?! Mais vous ! Qui êtes vous ? » Balbutiais-je, complément à l'ouest, mais d'ailleurs où suis-je ?

« Ne vous fatiguez pas trop charmante demoiselle vous avez perdu beaucoup de sang c'est une chance que vous ayez survécu à une telle blessure sans soin immédiat, heureusement le poids de votre propre corps sur votre bras a fait l’effet d'un garrot. Reposez vous, nous arriverons bientôt à Mertar »
Me dit-il d'une voix rassurante et apaisante.

Mertar ? Je m'éloigne de Cuilnen, de toute façon, j'ai déjà divagué dans la folie, alors d'un point de vue purement géographique ce n'est pas bien grave.
Je réalise tout juste ce qui vient de se passer, je prends conscience, horrifiée par mon acte contre nature, contre culture !
Comment j'ai pu vouloir mettre fin à mes propres jours, la vie est un mal nécessaire dans l'étude de la Beauté. J'ai été terriblement faible ce n'est pas digne d'une poétesse de vouloir mourir, il me faut vivre pour découvrir, vivre pour grandir !
Il ne faut plus que je divague sur ce genre de chemin !
Il me faut annihiler ces peurs qu'il me reste, pour atteindre enfin ma liberté, je suis encore prisonnière de mes ressentiments, dans cette phobie des insectes ce sont agglomérées, toute mes angoisses que je traîne depuis trop longtemps sur mes frêle épaules et qui me ronge un peu plus chaque jours.
Je ne suis qu'au début de mon périple pour atteindre la véritable liberté, il me reste encore de la route à parcourir mais je resterai maintenant sur le droit chemin !
A ce moment mes idées sont claires, limpides comme un bon alcool blanc, ma tête n'est plus un vague brouillon sans forme, mais un long et délicat poème bien formé et surtout inachevé.

(((Belookane prit un lampée d'une bouteille qui était sur la commode qui était sûrement l'alcool qui a servit à désinfecter sa plaie. La fatigue de sa blessure la reprit de plus belle, son esprit qui n'a jamais été plus libre est apaisé que maintenant, la laissa s'endormir paisiblement.
Quelque chose venait de s'éteindre dans le cœur de Belookane mais une flamme bien plus puissante venait de naître en elle.)))


Je suis comme l'hirondelle
Je me suis trompée de printemps.
A l'hiver l'époque du gel
J'ai cru en la sagesse des ans,
Et je meurs froide et frêle
Je me suis trompée de printemps.

Je suis le Pheonix brûlant
je renais des relents d'escarbille,
j'arrive à l'hiver des ans
à travers le froid je file,
car dans mon cœur brûlant
perdure cette flamme
qui réchauffe mon âme.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Mar 13 Mar 2012 11:09 
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Localisation: Mertar
Après quelques jours de repos dans cette petite caravane de marchands qui m'ont accueilli, nous arrivons à la ville de Mertar.
L'homme qui m'a soigné et qui est le patriarche de ce convoi s’appelle Franquois c'est un vieil humain de 83 ans, il est grand avec de longs cheveux blancs et porte une tenue sobre, mais c'est une mine d'informations dans le domaine des arts, il a voyagé partout dans le monde, nous avons longuement parlé tous les deux pendant ma convalescence, il aime tout comme moi la poésie et il m'a conforté dans mon choix d’exil en quête de la Beauté, nos longues conversations me seront utiles dans un avenir proche, je me suis imprégnée de son savoir et après cette dure épreuve je pense en avoir tiré une grande expérience grâce à lui.
J'ai maintenant une confiance en moi à toute épreuve, je pourrai gravir des montagnes et je compte bien atteindre des sommets.
Je me sens prêt à affronter mes peurs, mon esprit est dur comme le rock et mon cœur brûlant comme un incendie d'été.
C'est ici à quelques centaines de mètres de Mertar que nos chemins se séparent, je prie pour pouvoir un jour retrouver Franquois pour lui conter mes découvertes à avenir.

Le vieil homme me prit par l'épaule et me dit très ému :

« Fais bonne route Belookane, trouve toute la Beauté de ce monde, admire la et respecte la. Garde en mémoire que ton existence est comparable à la plus claire et étincelante des perles et quelle fait partie intégrante de la beauté de yuimen. »

Ces paroles me réchauffent le cœur mais me tord les entrailles car elles impliquent notre séparation.

Je lui répondis au bord des larmes :

« Je vous le promets, je...je... je serai forte !»

C'est sur ces mots que je pars en courant, cet homme a déjà trop vu la faiblesse qui était en moi, quand il me verra pleurer ce sera de joie, c'est pour cela que je pars sans me retourner pour que Franquois ne voit pas les larmes parcourir mon visage.

Je laisse couler une larme de désespoir
à travers laquelle on peut apercevoir
Toute la décadence de mon cœur
Qui a du mal à se reconstruire pour l'heure
Une autre larme apparaît, elle se laisse couler
Ce n'est qu'à travers elle qu'on peut remarquer
Toute la fragilité de mon esprit fébrile
qui crie enfermée dans le corps d'une jeune fille

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Dim 22 Avr 2012 22:19 
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Les rues de Mertar

Les voilà sur la route, Hurdrim espérait trouver à Kendra Kâr de quoi commencer sa nouvelle vie, il pensait peut-être travailler pour un forgeron, après tout son père lui enseigna les bases. Il pensa aussi être chasseur de primes, partir à la chasse aux bandits, se faire beaucoup d’argent et casser des dents, voilà ce qui plaisait à Hurdrim. Il avait plus de deux jours de voyages pour y réfléchir, il avisera quand il sera arrivé.

« Au fait, moi c’est Siegfried, le grand tatoué c’est Hector et le petit qui se cache c‘est Jiks. Nous allons faire un bout de chemin ensemble je pense que la moindre des choses serait de faire plus ample connaissance. » Suggéra le marchand.

« Moi c’est Hurdrim… Hurdrim Khaz’Brik. »

Voyage entre Mertar et Kendra Kâr : jour 2
« Enchanté de faire votre connaissance. Nous allons emprunter les routes enneigées de la montagne, les cols sont abrupts, le climat est imprévisible, c’est une des parties que je déteste le plus. Au moins nous sommes sûrs de ne pas être importunés par des personnes mal intentionnées, pour le moment. J’espère pour vous que vous ne craignez pas le froid.»

« Nan ça va. »

« Ah vous les nains vous n’êtes pas très bavards, j’espère que cela va s’arranger après ces quelques jours en ma compagnie. »

Hurdrim ne dit rien, il n’avait pas vraiment l’intention de se lier d’amitié avec Siegfried, tout ce qu’il voulait c’était d’arriver à Kendra Kâr le plus rapidement possible. Les charrettes sortirent de Mertar et s’engagèrent sur la route dont les traces fraîches des roues de caravanes étaient encore visibles dans la neige. Alors qu’ils entamaient leur périple, Siegfried entama à nouveau la discussion :

« Ca va faire déjà plusieurs années que j’arpente ces routes mais je suis toujours pas rassuré à l’idée de rouler sur ces routes de montagne. Dans ma famille on est marchand de père en fils depuis dix bonnes générations, on a ça dans le sang. Et vous, parlez moi de vous, de votre famille. »

(Quesqui m’veut cui’là ?)

Hurdrim resta, le temps d’un instant, immobile, un peu perturbé par la question indiscrète de son interlocuteur. Cet homme était la seule personne depuis son départ qui ne l’ait pas importuné avec sa barbe ou, plutôt, son absence de barbe. Siegfried était peut-être digne de faire la connaissance d’Hurdrim, il pouvait peut-être avoir confiance en lui.

«J’n’ai pu d’famille. J’viens d’un p’tit village près de Likhranen, j’ai dû m’barrer d’chez moi… s’compliqué. » Expliqua Hurdrim en tournant le regard vers ses pieds, gêné.

« Je vois… » Dit Siegfried désolé.

Siegfried semblait avoir compris le problème d’Hurdrim et ne s’attarda pas plus sur ce sujet.

La caravane avançait toujours plus sur les routes dangereuses de la montagne, le vent glacial soufflait sur le col, frappant de toute sa force le corps robuste d’Hurdrim, faisant balloter la caravane qui, malgré l’assaut des violentes bourrasques, adhérait tant bien que mal à la route. Le convoi continuait inlassablement son chemin, résistant aux tempêtes, et cela pendant de longues heures. Malgré le vent qui sifflait dans ses oreilles Hurdrim entendit :

« Une fois arrivé au bout de la route nous aurons atteins les collines, ça sera plus calme et nous pourrons y installer notre campement… Si les dieux nous le permettent. »

C’est sur ses mots que la troupe se dirigeait inexorablement vers les collines, la prochaine étape de leur voyage. Le convoi descendait un peu plus le col de la montagne, doucement mais surement ils approchaient de leur but, luttant contre les intempéries. Le temps devint de plus en plus calme, le vent cessa de souffler, la neige de tomber, le sol se découvrait petit à petit du manteau blanc qui la recouvrait jusque là laissant place à d’immenses étendues verdoyantes.

« He bé, les v’là ces foutus collines ! » S’exclama Hurdrim, soulagé.

Les collines étaient devant leurs yeux, le signe de la fin du calvaire montagneux, le climat allait être moins hostile, les routes plus facilement praticables, ils ont passé une des étapes les plus dangereuses de leur périple. La nuit n’était pas tout à fait tombée mais la fatigue se ressentait sur leurs visages, les chevaux avaient du mal à avancer, il était temps de se reposer. Ils décidèrent de s’installer près d’une rivière ainsi les chevaux pourraient s’y restaurer pendant qu’ils lèveraient le camp. Ils s’arrêtèrent, détachèrent les chevaux et firent un feu. Les flammes crépitaient intensément devant les voyageurs, la chaleur revigorante réchauffant leurs corps engourdis par le froid. Tous étaient satisfaits de leur voyage, ils avaient parcouru une bonne partie du trajet sans de réels problèmes, il leur restait cependant la moitié à parcourir, tout pouvait encore arriver. Ils s'accordèrent sur un ordre de veille, histoire que tout le monde dorme paisiblement. Hurdrim sera le dernier à veiller pour garder le camp. Il s'allongea donc, utilisant son sac comme oreiller, puis s'endormi, rêvant d'aventures et de combats.

Voyage entre Mertar et Kendra Kâr : jour 2

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Dernière édition par Hurdrim le Mar 1 Mai 2012 19:16, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Mar 1 Mai 2012 19:13 
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Voyage entre Mertar et Kendra Kâr: Jour 1

« Réveille-toi saleté de nain ! C’est ton tour. »

C’est ainsi qu’Hector tira Hurdrim de son profond sommeil. Il ouvrit péniblement les yeux et vit le colosse qu’est ce marchand dont la couleur de peau était aussi sombre que la nuit. Il se leva avec toute la peine du monde, et s’installa prêt du feu que le reste de la troupe avait entretenu pendant leur tour de garde. Il observa Hector qui alla se coucher, le bougre n’avait pas été des plus délicat.

(Il ne s’en sortira pas comme ça cuila)

Les yeux encore bouffis, il pouvait à peine les ouvrir, il prit un morceau de bois et tenta de préserver les flammes dont la lumière orangée perçait les ténèbres qui les entouraient. Petit à petit son esprit devint plus clair, il se réveillait doucement, laissant la chaleur des flammes chatouiller son robuste corps. Il se mit à lever la tête, admirant les étoiles qui recouvraient le ciel, et, tout en se frottant le menton, pensa à son père, son village, tout ce qu’il avait dû abandonner. Il laissa son esprit divaguer, sa poitrine se serra, il avait honte, honte de lui. Il serra le poing et d’un regard décidé il fallait qu’il prouve sa valeur. Il se voyait déjà affronter des trolls, géants, dragons, qu’importe, ils périraient de ses poings.

La nuit était calme, le silence était perturbé par le léger bruit du ruissellement de la rivière qui s’écoulait non loin, un vent frais soufflait sur la colline, balayant les flammes qui dansaient au gré de la bise matinale. Le soleil se levait, la nuit fût calme, rien n’était venu perturber le repos des voyageurs. Il était temps de reprendre la route. Hurdrim se dirigea vers Siegfried et Jiks, les secouant légèrement afin de les sortir de leur sommeil. Puis il s’avança vers Hector et lui asséna un violent coup de pied dans les côtes.

« Debout face de Garzok ! »

Hector toussa et, tout en se tordant de douleur, roula sur le côté en se tenant les côtes.

« Ca t’mate ! Teuh ! » Lança Hurdrim en crachant par terre.

Il jeta un regard haineux à Hurdrim, se releva et s’apprêta à sortir son épée de son fourreau afin de faire payer son affront à Hurdrim mais Siegfried intervint.

« Calmez-vous, une longue route nous attends ce n’est pas le moment de vous quereller. »

Hector, après un instant de réflexion, se résigna, il prit son attirail et alla s’occuper des chevaux. Hurdrim s’occupa d’éteindre le feu, se dirigea vers la rivière pour se rafraichir le visage, il bu l’eau fraîche provenant de la montagne, se désaltérant autant qu’il le pouvait avant d’entamer la dernière ligne droite de son excursion. Tout le monde était prêt à partir, tous montèrent dans leur voiture respective et reprirent le voyage. La caravane d’Hector et de Jiks toujours en tête, ils continuèrent leur chemin, en direction de la forêt, du haut de la colline ils pouvaient apercevoir l’étendu d’arbres qui se profilait devant eux.

« Il faudra rester sur vos gardes une fois à l’intérieur de la forêt, la route est sinueuse, la forêt est dense et propice à une embuscade. Même si les gobelins n’ont pas une force importante ils attaquent généralement en masse… Prudence. » Annonça Siegfried.

« T’inquiète pas p’tit gars, s’ils osent s’approcher trop près ils vont morfler c’est moi qui t’le dis.» Rétorqua Hurdrim afin de rassurer l’humain.

Siegfried sourit, il avait l’air rassuré. Hurdrim avait hâte d’en découdre, il n’est pas du genre à reculer devant une bagarre, mais là il s’agissait d’un combat à mort. La frénésie gagnait petit à petit son cœur, il bouillonnait d’impatience.

Le convoi arriva à la lisière de la forêt, ils s’engouffrèrent dans les profondeurs des bois, les sens en éveils, prêt à réagir au moindre mouvement suspect. Ils avancèrent prudemment, jetant un regard ci et là entre les arbres à la recherche d’ombres hostiles. Guettant le moindre signe d’une présence menaçante.

Ils entèrent dans une clairière, entouré par des arbres le lieu était propice à une embuscade, il le savait mais ce passage était nécessaire pour sortir de la forêt. Hurdrim scrutait les alentours, prêt à se défendre d’une éventuelle attaque, quand il remarqua que son voisin était figé, il devint pâle et se mit à parler :

« Les voilà… LES VOILA ! » Hurla-t’il en dégainant son épée.

Hurdrim n‘avait rien vu venir, un groupe de gobelins sortit des bois et se rua sur eux en vociférant leur rage. Armé d’armes improvisées et d’armures rapiécées, ils avaient cependant l’air décidé à ne pas faire de cadeau. Hurdrim se leva et, ni une ni deux, sauta sur l’ennemi le plus proche lui fracassant le crâne avec ses deux mains jointes, le gobelin tituba avant de s’écraser contre le sol. Deux des ennemis l’encerclèrent, la sensation du danger fit bouillonner son sang, son cœur se mit à battre la chamade, son esprit entrant dans une frénésie dont il n’avait pas envie de contenir.

« YAAAAAAAAA ! »

Il chargea un de ses deux opposants, ne prenant pas la peine de se défendre il le frappa d’un violent coup de poing au niveau du menton, le gobelin, groggy, tomba lourdement au sol. Le deuxième profita qu’Hurdrim soit occupé avec son allié pour tenter de le pourfendre de sa lame émoussée, celle-ci se ficha dans sa cuisse droite dans une gerbe de sang. En transe, faisant fi de la douleur, il se lança sur le responsable de sa blessure. Il s’accroupi puis poussa sur ses jambes profitant de l’élan pour placer un puissant uppercut, brisant la mâchoire de son adversaire, les os craquants au contact de son poing. Le gobelin fut projeté en arrière, poussant un cri de douleur strident qui résonna dans toute la forêt. Hurdrim jeta un rapide coup d’œil autour de lui, Siegfred s’était occupé de la poigné de gobelins qui l’avaient encerclé, Hector et Jiks triomphèrent aussi de leurs adversaires. Les quelques gobelins qui avaient survécu s’enfouillèrent dans les bois.

(Ils ne reviendront pas de si tôt)

« Est-ce que ça va ? »

Hurdrim n’avait pas vu son ami arriver, il apprécia que celui-ci s’inquiète à son sujet.

« Ouai t’inquiète p’tit gars. » Répondit Hurdrim avant de poser un genou à terre de douleur.

La frénésie s’étant arrêtée la blessure à la jambe qu’il avait subit se réveilla, elle était profonde et le sang coulait abondement le long de sa cuisse. De plus ses mains lui faisaient affreusement mal, il n’y était pas allé de main morte, les os de celles-ci se sont brisés sous la violence de ses coups.

(Faut que j’m’achète du matos moi)

S’il continuait comme ça il n’allait pu pouvoir se servir de ses poings. Les ennemis étaient vaincus, mais à quel prix? Siegfried s’était approché de lui.

« Tenez ami nain, appliquez ce bandage autour de votre jambe, il faut vous soignez avant que cela ne s’aggrave. Vos mains aussi sont dans un sale état. Si vous le permettez je peux vous aider. » Proposa Siegfried.

« Hum… Très bien. »

Hurdrim s’assit donc par terre, son ami humain s’approcha et lui appliqua les premiers soins, il enroula fermement ses poings dans des bandages, Hurdrim serra les dents mais ne dit rien malgré la douleur. Les soins appliqués, le sang ne coula plus de sa plaie et il pouvait bouger les doigts mais il lui fallait du repos pour récupérer toute sa force. Il se leva péniblement, puis, à l’aide de Siegfried remonta dans la caravane. Après ces péripéties le convoi reprit la route vers Kendra Kâr, la sortie de la forêt était proche. Ils sortirent des bois, rejoignant une route de pavés, ils arrivèrent sur les berges d’un lac, leur voyage était sur le point de s’achever.

« Pour tout vous dire, nous nous arrêtons près du lac, c’est d’ici que nous nous réapprovisionnons. Kendra Kâr n’est plus très loin, il vous faudra une petite journée pour y arriver à pied. » Expliqua Siegfried.

« Humpf, okay. »

« Mais nous vous invitons à vous reposer, vous repartirez demain quand cela vous arrangera. » Renchéri l’homme.

« Ca m’va p’tit gars. »

La nuit tombait sur Yuimen, le convoi continuait sa route vers les berges du lac, là où se trouvait le repère des marchands. Hurdrim aperçut une grande bâtisse où plusieurs caravanes étaient stationnées non loin de là. Le convoi s’avança jusqu’à se placer au niveau des autres caravanes, les chevaux se stoppèrent, Hurdrim sauta de la charrette, la blessure à la jambe lui rappelant sa présence au moment de sa réception.

(J’vais p’tête dormir ici s’te nuit sinon j’vais galérer à faire l’chemin jusqu'à Kendra Kâr avec une jambe en moins)

Il suivit Siegfried qui avait fini de décharger le contenu de sa caravane, ils se dirigèrent vers le bâtiment, à l’intérieur tout était plutôt calme, les marchands exténués de leur voyage restaient silencieux. Hurdrim et les marchands s’assirent à la première table disponible, Hector brailla à la serveuse de servir sa table, celle-ci, le regard paniqué, s’empressa d’aller chercher de quoi restaurer Hurdrim et ses compagnons. Tous mangèrent dans la bonne humeur malgré les différends entre Hurdrim et Hector, la bière était au rendez-vous, bien qu’elle ne soit pas aussi bonne que celle faite par les nains elle convenait à Hurdrim. Une fois le repas fini Hurdrim suivit Siegfried qui lui montra les chambres, la sienne était adjacente à celle de son ami, elles étaient aussi grandes que celles de la Taverne de l’Enclume Etincelante mais bien mieux entretenus, les lits étaient de meilleur qualité, les meubles étaient stables et aucun rat ne semblait pointer son nez. Ils se souhaitèrent bonne nuit mutuellement et rejoignirent leur chambre respective. Hurdrim posa son sac à terre, défit ses bottes et s’allongea de tout son long sur le lit moelleux. Hurdrim ferma les yeux, repensant au combat auquel il avait participé, les gobelins qu’il avait battu, il était fier de lui et espérait bien se battre de nouveau, sa soif de combat n’étant toujours pas apaisée.

Voyage entre Mertar et Kendra Kâr : Jour 3

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Dernière édition par Hurdrim le Ven 4 Mai 2012 22:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Ven 4 Mai 2012 22:32 
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Voyage entre Mertar et Kendra Kâr : Jour 2

Le soleil, dont les rayons traversaient la fenêtre de la chambre d’Hurdrim, le réveilla doucement, il ouvrit les yeux, la nuit qu’il venait de passer fût paisible et réparatrice. C’est un fait, il avait très bien dormi. Il se leva, enfila ses bottes, prit son sac et sortit de la chambre. Il se dirigea vers le hall d’entrée, il vit Siegfried qui déjeunait à une table et il s’approcha de lui.

« Bien le bonjour ami nain ! » Dit Siegfried joyeusement.

« Bonjour p’tit gars. »

« J’espère que vous avez bien dormi, les lits sont plus doux ici qu’à Mertar n’est-ce pas ? »

« Pour sûr.»

« Tenez, régalez vous, c’est la maison qui offre. Il vous reste encore un peu de route à faire vous n’allez pas marcher le ventre vide. »

Hurdrim n’attendit pas plus et se jeta sur le repas que lui présentait son ami.

(Après ça j’me casse)

Il finit le repas en un rien de temps, il se leva et empoigna son sac, prêt à partir, quand Siegfried l’interpella.

« Avant de partir, je vous avez promis une rémunération pour vos services. »

Le marchand tendit une bourse contenant quelque pièces, Hurdrim soupesa le tout. Satisfait il mit l’argent dans sa besace.

« J’ai autre chose pour vous, ce n’est pas grand-chose mais je pense que cela vous sera surement plus utile à vous qu’à moi. Prenez-le en gage de notre amitié. » Rajouta le marchand.

Hurdrim prit le présent, touché par la délicate attention que lui porta Siegfried. Il se promit de ne jamais oublié son ami.

« Merci p’tit gars. »

C’est sur ces mots qu’Hurdrim partit sur la route qui le mènera à Kendra Kâr, c’était la dernière ligne droite de son périple, rien ne pouvait lui arriver, la route était sûre, le beau temps était au rendez-vous, rien ne pouvait perturber le voyage d’Hurdrim. Il marcha pendant plusieurs heures, sa blessure à la cuisse ne se manifestant que très rarement, Siegfried avait fait un travail remarquable malgré le peu de matériel dont il disposait. Il ne prit pas le temps de s’arrêter pour manger, impatient d’arriver à destination, il se dit qu’il aura tout le temps de manger à sa faim quand il sera arrivé. Alors qu’il avançait inlassablement il vit à l’horizon ce qu’il reconnut comme une muraille, puis il vit une immense porte d’où un flot continu de personnes entrait et sortait à leur convenance.

Kendra Kâr n'était plus qu'à quelques centaines de mètres.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Ven 14 Sep 2012 16:10 
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Me voici sur un chemin bien plus difficile qu’il laisserait croire. Pour avoir déjà arpenté ce chemin il y a quelque temps, je sais qu’il ne sera pas de tout repos. Le début de la forêt de feuillu est dense, un axe fait uniquement de pierres et de terre. La lumière perce par endroit la végétation laissant une impression qu’une déesse est passée par ici, il y a peu. Xéolian avance au trot, ses sabots ne laissent que très peu trace derrière nous, comme-ci nous n’existons à peine dans ce monde. Mon destrier est d’un calme qui me fait dire qu’il n’y a aucun danger pour nous actuellement. J’écoute donc le silence reposant de ce milieu, l’absence de bruit en est même surprenante. Il n’y a aucun oiseau chantant, aucun gibier se déplaçant, on entend juste le bruissement des feuilles avec la brise.

Je ferme les yeux histoire de profiter pleinement de ce moment de sérénité. Quand je repense à tout ce qui m’attend prochainement, je me dis que je me suis lancé dans une quête purement absurde et folle. Vouloir sauver son peuple est une action louable en soi, mais les risques sont considérables. En même temps, je n’ai personne qui m’attend chez moi et encore faudrait-il avoir un chez soi. Puis si je veux revenir à Kendra Kar, il faut que j’aille espionner les troupes d’Oaxaca qui sont à proximité de Caïx Imoros.

(Ma vie est de plus en plus compliqué et risqué. Si ça continu ainsi, je suis quasiment certain que je vais me retrouver auprès de Phaïtos à la vitesse de l’éclair.)

Soudain des ombres entourent ma monture, je ne suis même pas surpris. Il s’agit de Jack et Michel, ils ont décidés à nouveau de venir me voir. Il est quand grave d’avoir une capacité aussi puissante et de ne pas pouvoir la maîtriser comme on le désire. La noirceur de l’armure de Jack et la blancheur de celle de Michel deviennent de plus en plus tangible jusqu’à atteindre la réalité. Ils marchent tranquillement autour de moi, ils observent ce qui nous entoure. Ils ne prononcent pas un seul mot, cela en est même oppressant pour moi.

Qu’est-ce qui vous arrive encore vous deux ? Votre mutisme n’est pas vraiment encourageant pour moi.

Ils continuent à rester sans voix, ils se jettent un regard méprisant l’un à l’autre. On peut ressentir la haine qu’ils éprouvent entre eux, elle est presque palpable. Un sourire méprisable se dessine sur le visage de Jack quand il pose sa main sur sa faux. Je lève les yeux vers le ciel, que je ne peux pas apercevoir à cause de la cime des arbres, en signe de dépit. Que vont-ils encore me pondre ces deux-là ? Un combat verbal, une joute physique ou encore me sermonner sur mon état d’esprit actuel ? Je jette un œil sur Michel qui reste stoïque à la provocation de mon double malfaisant. Il me regarde et me gratifie de son plus grand sourire comme un enfant, il paraît presque stupide. Soudain Jack tire sur la bride de Xeolian pour le forcer à s’arrêter. Je commence à ouvrir la bouche pour dire quelque chose quand je le vois posé son index sur ses lèvres afin de me faire comprendre que je ne dois pas émettre le moindre son.

(Le silence est d’or pour le moment. Tu ne ressens rien d’étrange dans cette forêt ? Rien qui ne pourrait tirer ton signal d’alarme ?

Pour le moment, je te dirais que non. Il n’y a rien dans cette végétation à par toi, Michel et moi. Tu as encore une soif de sang à épancher si je ne me trompe pas, au point de te faire délirer.

Ce ne serait pas surprend de ça part. En dehors du combat rien ne l’intéresse.

Ferme là un peu crétin dégénéré. Non, il y a quelque chose dans cette forêt qui voue un culte corps et âme à Thimoros. Il y a d’autres âmes avec, mais beaucoup moins intéressante.)

Jack délire encore, je ne ressens strictement rien dans cette forêt. Je reprends en main mon destrier et le fait repartir sur l’étroit chemin. Nous entamons l’ascension des collines qui mèneront vers la montagne et enfin à Mertar. La journée avance lentement, très lentement, le soleil ne semble pas bouger quand je parviens à le voir à travers le feuillage. Mes doubles ont enfin décidé de retourner à leur place initiale, je me retrouve à nouveau seul avec ma monture. Je décide de faire un arrêt pour que la pauvre bête puisse se reposer un peu après cette partie de voyage. Je descends de son dos, j’attache ses rennes à un arbre puis retire tout mon équipement de sûr son dos. Je sors sa brosse d’un sac et commence à lui délasser les muscles avec. Une fois fini, je le laisse paitre tranquillement.

Je retire mon armure complètement et me retrouve uniquement avec les vêtements qui empêchent l’acier d’être en contact avec ma peau. J’ai l’air d’un clochard sans mes protections, le tissu est déchiré de partout, certains sont de la taille de mon poing. Je suis pitoyable, je n’arrête pas les combats et j’en oublie même de m’habiller correctement. J’en rigole tellement cela me paraît ridicule. Je m’assois et pose ma tête contre les genoux.

Je me sens tellement fragile en ce moment, mon armure m’offre une protection face au monde extérieur, mais en réalité, je suis toujours le même. Un idéaliste complètement illuminé qui a pour rêve de sauver son peuple d’une double menace. D’un côté l’asservissement d’une prétendue déesse et de ces prêtresses puis de l’autre Oaxaca qui entoure Caïx Imoros et qui met des chaînes encore plus lourdes.

Je suis pris d’un excès de rage, je frappe le sol le plus fort possible. Les rêves d’un être sont les choses les plus importantes pour lui, mais que devient-il une fois qu’il perd la foi ? Une âme sans vie qui ère sur les routes afin de se prouver qu’il existe ? Ou encore une créature de l’entre deux mondes ? Je me relève et regarde la forêt qui s’offre à moi, son silence, son calme et de sa sérénité. Xéolian semble serein, ce genre d’endroit donne envie de déposer les armes pour toujours et de construire sa maison pour profiter de la magie qu’il règne en ce lieu. Pourquoi ne le ferais-je pas tout de suite ?

( Parce que tu te sens aussi investi d’une mission sacrée à ton cœur et que tu as fait la promesse à plusieurs personnes que tu libèrerais ton peuple.

Je n’avais pas conscience que la promesse que j’avais faite ne sera jamais réalisable.

Elle est réalisable tant que tu auras foi en elle. Comme tu le sais, la foi d’un homme est ce qu’il y a de plus important dans sa vie. Tu n’as pas vécu autant d’aventures que ça pour arrêter maintenant. Que diraient tes amis ? Que tu es un lâche, un vendeur d’espoir qui n’en a pas pour lui. Te vois-tu vieillir et mourir comme ça ? Un soldat comme toi ne s’imagine pas mourir de cette façon, je le sais pertinemment. Tu préfèrerais trépasser au milieu d’un champ de bataille en emmenant la vie de nombreux ennemis avec toi.

Je rêve peut-être d’une autre vie, je n’en ai pas le droit à de la tranquillité et du repos.

Daio, tu tiendrais quoi ? Une semaine, deux semaines, un mois ? Essai d’être un peu plus réaliste mon grand, je ne cherche pas à défendre les choix de vie de Jack en parlant de ça, mais tu vis par la lame et tu mourras par celle-ci.)

J’ai horreur de voir que mes doubles ont raisons et surtout Michel, il a cette façon de dire ça avec autant de gentillesse que s’en est écœurant. Je comprends les sentiments de Jack envers lui parfois, comment peut-on être gentil en permanence avec les gens ? Maintenant je dois repartir, je remets mon armure et prépare à nouveau Xéolian. Je remonte sur lui et repars le plus simplement du monde. Le chemin est de plus en plus étroit et la pente ne fait que s’accentuer de minute en minute. Si le parcours reste ainsi pendant encore quelques minutes, je descendrais de mon destrier afin de le soulager quelque peu. Une chose est sûre, c’est que le ressentiment de Jack s’avère faux jusqu’à maintenant. Il doit être sous un effet de manque qui le fait délirer complètement, mais il a un instinct primaire, bestial, sauvage qui ne nous a jamais trahi jusque maintenant aussi.

La forêt s’obscurci, la végétation est de plus en plus dense et d’une certaine façon moins accueillante. J’enfile mon casque sentant l’atmosphère devenir oppressante, je commence à me demander si Jack n’agit pas sur mes émotions afin de me faire entrer dans des psychoses intenses et palpables. Mon cœur s’accélère petit à petit, je sens des montées d’angoisses, une boule se forme dans ma gorge et dans mon ventre, mes mains se mettent à transpirer. Je suis obligé de me frotter les mains sur le tapis de mon destrier.

Je commence même à scruter les alentours à la recherche d’une présence ennemie, humanoïde ou animale, et j’ai presque l’impression que des ombres se dissimulent derrière chaque arbre. Des mouvements rapides semblent se faire à la limite de l’horizon. Soudain j’aperçois des yeux rouges briller dans l’obscurité, ils sont des dizaines face à moi. Je saute de ma monture et dégaine mes fidèles lames, je tourne sur moi-même et vois les intrus s’approcher de plus en plus de moi. Je ne vois pas distinctement leurs apparences, juste des ombres comme Jack et Michel. Je ne cherche pas à comprendre ce qui se passe, je tranche dans le vif.

Je vois les êtres de fumée se couper en deux, glisser et tomber sur le sol. Je tournois sur moi-même afin de pouvoir en éliminer une grande quantité. J’entends des bruits de craquement de plus en plus fort, je dois broyer des os ou quelque chose dans le genre. Je bouge tellement vite qu’aucun ennemi ne semble pouvoir m’atteindre. J’en suis bien content, surtout que mes doubles ne semblent pas vouloir daigner montrer le bout de leur nez. Je pousse ma soufflante afin qu’ils se ramènent le plus vite possible.

Jack, Michel, ON BOUGE SON CUL PLUS VITE QUE CA.

Mais rien, pas de réponse, personne ne vient et les adversaires semblent de plus en plus nombreux. Ils vont me submerger si on continu ainsi. J’assemble mon arme et accélère de plus en plus les mouvements de rotation. Elle va de gauche à droite, de haut en bas et de biais. Elle siffle dans l’air, elle tranche de plus en plus, je fais des pas ou à chaque instant la pointe de mon pied glisse et tourne pour me donner plus de vitesse ainsi que de la force.

Soudain une énorme branche s’abat sur moi, je pourrais presque dire qu’il s’agit du tronc d’un jeune arbre. Je n’ai pas le temps de l’éviter, elle s’écrase sur mon épaule. Je pousse un hurlement de douleur quand cette dernière vient de me lancer vivement à l’intérieur de l’articulation blessée. Je tombe à genoux, je vois toutes les ombres se précipiter sur moi. Je n’ai pas d’autre solution que d’utiliser les pouvoirs que Rana a bien voulu me donner.

(Rana, Déesse des vents et de la sagesse, prête-moi ton pouvoir afin de vaincre les armées de démons qui se jette sur moi et qui désire tuer un de tes serviteurs. Je ne suis qu’un humble fidèle que veux tout faire afin de transmettre la paix sur un territoire de désolation et d’horreur. Donne-moi la puissance de ton tranchant, je t’en supplie.)

Je ressens une brise chaude et douce venir me caresser la joue, la puissance me parcourt et me réchauffe. Je dresse ma lame au-dessus de ma tête avant de l’abattre quand je l’abats, il se passe quelque chose de complètement inattendu. Michel apparait devant moi et bloque mon tranchant de Rana grâce à son bouclier. Je reste estomaqué de le voir agir de la façon suivante avec moi, comme s’il voulait que les ombres me tuent.

Il m’attrape la tête avec son autre main et me hurle dessus :

Que la peur insufflé par le démon s’enfuit de ce corps. Que la terreur qui s’est insinué par les différents pores de la peau ou encore par sa bouche et son nez. Que les phobies de cet être fuient son âme. Jack, je te somme de te montrer immédiatement.

Il arrache ma part obscure de mon être, je vois le corps de Jack se retrouver hors de moi. Michel lève sa hache pour l’abattre sur son opposé qui se défend avec sa faux. Je regarde autour de moi et vois que je n’ai pas combattu des créatures, mais que j’ai détruit les arbres autour de moi. Des traces de lacérations, de lames marquent le bois, l’écorce et que le tronc tombé sur moi avait été sectionné par mes soins et non par quelque chose d’autre.

J’ai été sous l’emprise de la magie de Jack, il a cherché à tout prix à ce que je me batte, même contre des êtres imaginaires. Je me relève et tends la main vers mes deux personnalités. Je ferme les yeux un instant et fais appel à toutes les forces qu’il me reste. Je ressens les tensions entre eux, j’ai du mal à croire qu’ils sont moi et que je suis eux. Ils tournent la tête vers moi et disparaissent aussitôt pour retourner de là où ils viennent, c’est-à-dire mon cœur.

Mon épaule me fait souffrir le martyr, je range mon arme et remonte sur Xéolian. Je m’allonge sur son dos et lui chuchote d’avancer jusqu’à la fin de la journée.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Mertar
MessagePosté: Mar 18 Sep 2012 18:43 
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Je relève la tête pour pouvoir observer le paysage. L’espace d’un instant, j’ai l’impression que mon esprit se met à tourbillonner et s’envole vers les nuages. Puis tout redevient normal comme s’il ne s’était rien passé. La forêt commence à être de moins en moins dense, mais à mon plus grand désarroi, elle s’ouvre sur les montagnes enneigées, froides et les terrains accidentés. Le vent semble se lever, il paraît presque vivant car par endroit, il semble danser en faisant voler des morceaux de feuilles de toutes les couleurs et de toutes les formes.

Je décide de descendre de mon fidèle et magnifique destrier afin qu’il ne souffre pas de ma charge lors de cette ascension pour le moins éprouvante. Les bords du chemin sont escarpés et semble tranchant comme des lames de rasoir. La moindre erreur pourrait se révéler fatale pour nous deux, la chute durerait certainement plusieurs secondes voir des minutes. Je tiens les rênes de Xéolian afin de le guider à travers ce parcours.

Mon casque me protège en partie des rafales de vent, je finirais par croire que Rana m’en veut d’avoir utilisé sa magie pour une raison totalement inutile et enfantine que de combattre des arbres. Et soudain j’entends une voix monter jusqu’à mes oreilles, une mélodie lugubre et enflammé. Une lueur rouge orangé émane de ma hanche gauche ainsi qu’une chaleur douce et réconfortante. Je regarde cette lumière, il s’agit de ma poupée Cramoisie qui vient de décider qu’il était temps de se mettre à chanter.

Et la petite flamme se promène sur les petits doigts de la petite fille. Doucement la chair devient de plus en plus rouge et elle commence à faire des petites bulles toutes mignonnes. J’entends de jolis petits bouillons et crépitements venir de sa blessure. Un joli petit chant monte de la gorge de la fillette qui semble souffrir de ce petit rien du tout. La petite flamme saute ensuite sur les vêtements en coton pour venir les embraser. Et là, la fillette s’est mise à crier, crier, crier tellement fort que l’on pourrait croire que ses poumons pourraient sortir de sa bouche.

( J’adore cette créature, elle me fait mesurer à quel point j’étais un enfant adorable lors de ma jeunesse. J’adorais découper, arracher, déchirer et anéantir les formes de vie les plus fragiles par rapport à moi.)

Cramoisie est vraiment ignoble dans ces chansons et pourtant elle est si agréable avec moi ainsi que d’une aide précieuse. La petite chaleur qu’elle m’offre, me réconforte bien souvent. Actuellement elle est plutôt une distraction que d’une aide particulière pour moi. Le vent se renforce de seconde en seconde au furent en mesure de l’ascension. Je renforce la pression que j’exerce sur mes jambes afin d’avoir une meilleure stabilité sur ce parcours escarpé. Le terrain est aride dans le sens où il n’y a aucune plantes, aucun arbre et strictement rien en fait. La montagne est un milieu hostile qui a chacun instants peut révéler son véritable visage assassin. Je crois que je préfèrerais encore combattre des hordes d’ennemis qu’ils soient humanoïdes, animal, démoniaque où je ne sais quoi encore.

Je jette régulièrement un œil derrière moi afin de voir si Xéolian n’éprouve pas des difficultés à est et il gravir lui aussi cette montagne. Apparemment ce n’est pas une partie de plaisir pour lui aussi, mais je pense que nous en avons vue bien pire jusqu’à maintenant. De temps en temps, je passe derrière lui afin de pouvoir le pousser et l’aider à mieux progresser. L’espace d’un instant je me fais une frayeur, car je vois une des pattes de mon cheval glisser et l’animal se met à vaciller. J’ai juste le temps de le pousser du bon côté afin d’éviter la catastrophe. Nous reprenons notre ascension en espérant que le col ne soit plus très loin.

Plus je monte plus je me rends compte du paysage qui s’offre à moi, le lac, la forêt, le chemin pavé qui mène jusque Kendra Kar. Je regarde devant moi et je peux apercevoir que j’arrive en haut du col qui va me mener à Mertar. Le froid est intense, mais j’ai connu bien pire après avoir parcouru les différentes terres de Nirtim.

Il a quand même beaucoup plus facile de descendre que de monter. Je redouble de vigilance car la chute risque d’être encore plus rapide que lors de la montée. Et je peux voir la vallée avec son ruisseau qui fait un bruit de tonnerre et qui ressemble à une charge fou furieuse d’étalons qui viennent d’être libéré.

Je commence à voir apparaître les habitations des maitres nains, je vais enfin arriver à Mertar.

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