Lorsqu’elle me lança son regard interloqué, je compris avoir fait mouche. Le fait même que je l’appelle par un titre qu’elle ne pensait peut être pas mériter montrai mon ignorance. La première partie de son discours fut peut intéressant, des voleurs ? Soit, mais qu’avaient-ils de si dangereux ?

"Ce seraient des illuminés brutaux, des dévoreurs de gardes, et des êtres pouvant prendre l'apparence de n'importe quoi, dont le but serait de raser Kendra Kâr. Aux dernières nouvelles, ils auraient été contrés en voulant acheminer des armes de petite taille. D'ailleurs, ils doivent être désespérés pour s'en être pris à Gonk."

Je ne prenais pas garde aux premières rumeurs de monstres ou autres magies : rien de cela ne pouvait être sûr sans l’avoir vu de ses propres yeux, ainsi allait la magie… Ce n’était pour l’instant à mes yeux qu’un tissu de fadaises créées par des témoins effrayés. La seconde partie m’intéressa bien d’avantage. Ils veulent acheminer des armes de petites tailles… Des dagues, couteaux de lancé et…. des Crocs ?

Le nom de Gonk m’étais inconnu mais l’elfe posa la question avant moi ;

"Du métal. C'est un forgeron un peu bourru, et qui a juré ne plus jamais racheter d'armes de la République. Ce serait de leur faute si les voleurs s'en sont pris à sa boutique."

Un forgeron qui en veut à la République, pourquoi a-t-elle fait la remarque « ils doivent être désespérés » ? A ce qu’elle a dit, j’en fais plutôt la conclusion qu’ils sont avides… avides d’une chose pour laquelle ils prendraient tous les risques afin de l’obtenir. Un voleur désespéré se terre et se cache mais un voleur qui a une mission ose et se montre sans prendre les risques en compte.

Ce forgeron, Gonk, devenait un départ de piste pour retrouver les Crocs. Et même si ma fuite me préoccupait, retrouver mes armes de l’époque de mon apogée était une quête forte alléchante. De plus, ayant tous deux un compte à rendre avec le République, Gonk serait facile d’approche en y allant franc jeu.

La négation finale de Tamara me troubla, elle ne semblait pas sûr de ses propos ou plutôt de ce que prétendaient les rumeurs. Il fallait que j’en aie le cœur net.

- Ces voleurs sont effrayants ! Des dévoreurs de gardes… J’en arrive à plaindre Gonk le forgeron. Mais…pourquoi serai-ce la faute de la République ? Je dois avouer que je n’ai jamais été bon pour comprendre les machins politiques mais… c’est illogique ! C’est de sa faute s’il a acheté des armes à la République en étant au courant pour les bandits, non ? Et puis au final je suis sûr que c’est autre chose qu’ils ont volé.

Awkdjian demeure silencieux un instant, puis frotte une corde de son violon. Il tente apparemment d'accorder une note et le passage de "dévoreur de garde". Il s'amuse, même si le son de sa voix a du mal à s'accorder avec son instrument.

Quand tu pars sur ta tirade, Tamara hausse un sourcil en te regardant. Elle parait surprise de l'intérêt que tu portes à ce sujet, et plus encore lorsque tu affirmes que le forgeron est en tort. Son visage se ferme un peu et elle reste une bonne vingtaine de secondes sans prononcer un mot.

Finalement, elle te répond en te fixant droit dans les yeux.

"Je doute que ce soit plus qu'une simple coïncidence. D'ailleurs, je ne sais même pas comment des marchandises de la République ont pu finir chez lui. Gonk vend de l'équipement kendran, et jamais qu'il n'ait pas fabriqué personnellement. "

Elle redresse la tête, scrutant les alentours. L'une des cavalières fait un signe négatif du chef, lui faisant reporter son attention sur toi.

"Si cette affaire t'intrigue, autant aller lui rendre visite à ton arrivée. À n'en pas douter, il en saura plus que moi."

Tamara se crispe un peu quand le ménestrel parvient à accorder son chant et la voix de son violon. Tu peux par contre voir l'ynorien lever les yeux aux ciel et secouer négativement la tête.

Tout cela était étrange, des marchandises mises volontairement dans la boutique du forgeron ? En tout cas, j’avais trop insisté sur le sujet et certainement éveillé la méfiance de la femme. Son regard insistant m’avait troublé dans son rôle : j’avais toujours eu du mal avec des belles femmes…

Donc Gonk vivait à Kendra, je notais dans ma tête cette étape importante et me promettais de demander à la guerrière de m’y guider à notre arrivée.

Le musique d’Awkdjian montait en intensité, apparemment pas au plaisir de tous, mais j’appréciais malgré tous les notes qui volaient le long de ses doigts habiles. Je contemplais un instant la route et le paysage alentour : nos gardes semblaient aguerries et rien n’échappait à leurs regards scrutateurs.

Je repensai encore au forgeron, qui pouvait avoir intérêt à infiltrer des armes de la République chez lui, juste avant le vol ? Je pensai aux cambrioleurs eux-mêmes, agir ainsi leur aurai permis de créer des dissidents entre le République et Gonk ou peut-être était-ce un agent extérieur… J’eu beau réfléchir à toutes les possibilités je ne parvenais pas encore à trouver de liens concrets entre les faits, et le témoignage de Gonk devrait me donner les éléments manquants.

J’acquiesçai malgré tout à l’ultime réponse de Tamara pour qui la conversation était terminée. J’avais encore plusieurs choses à trouver : est-ce que les Fourbes et les Ombres Justes cherchaient quelque chose en particulier, des armes particulières ? Quel est leur réel but ? Qui a fait manger le fruit de la mésentente entre Gonk et la République ? A nouveau la musique troublait mon esprit et j’essayai donc de penser à autre chose.

Je n'avais toujours pas vu ce que transportais le convois et je jetais donc un coup d’œil discret à l'arrière de la charrette, tout en essayant de me rendre compte de l'importance de la file que constituaient les chariots.

Jet d'observation : Réussite critique

Quand tu regardes les chariots, dont tu évalues le nombre exact à quatorze, tu peux en distinguer de deux types différents. En tête du convoi, celui où tu te trouves compris, les véhicules sont massifs, tirés par des boeufs, et visiblement chargés. Toutefois, ils sont recouverts d'une épaisse toile qui t'empêche d'en voir le contenu. Néanmoins, les formes qui transparaissent sont celles de caisses, de grandes malles et de tonneaux. Vu l'enfoncement des essieux dans le sol, tous les contenants sont remplis. C'est visiblement un convoi de marchands.

Vers l'arrière, et où paradoxalement les cavalières sont plus nombreuses, les chariots tractés par des chevaux massifs portent des gens. Ce sont tous des ynoriens et ynoriennes, de différentes tranches d'âge. Bien que relativement propres, leurs tenues t'indiquent des origines modestes. Certains portent d'ailleurs des bandages indiquant des blessures assez récentes. Leurs possessions semblent maigres, et ils ne sont armés -pour les rares qui le sont- au mieux que de dagues. Tu peux en déduire sans te tromper qu'il s'agit de citoyens fuyant la zone de conflit au Nord.

Le ménestrel cesse momentanément de chanter, et indique de l'archet un gros rocher, auprès duquel un arbre au feuillage doré pousse.

"Ici, après cette parfaite plante appartenant aux Cheveux de Gaïa, le lit se fait moins profond. "

D'un commun accord, Tamara et deux cavalières s'engagent derrière le rocher. L'eau les éclabousse, mais ne monte pas plus haut que le ventre de leurs montures. Elle se tourne vers votre voiture, levant la main.

"N'avancez pas tant que je ne vous en donne pas l'ordre."

Sur ce, elle indique des emplacements à ses camarades qui s'y avancent, pour le moment sans problème.

La voix du ménestrel te parvient, sur un ton de confidence.

"Que c'est exaltant ! Ressens-tu aussi la vaillance de ces dames ? Qui ne souhaiterait pas être leur protégé ? Oh, je sens venir l'inspiration !"

Sur ce, il s'empare de son violon, laissant son archet virevolter en une musique dynamique.

En regardant bien le convoi, j’en déduisis que je n’avais pas grand-chose à craindre de ses occupants qui avaient bien d’autres préoccupations que la fuite d’un escroc. C’est alors que nous arrivâmes au fameux gué d’Awkdjian qu’il annonça d’une formule.
Aussitôt, les femmes se mirent en mouvement et s’avancèrent sur les ordres de leur chef.

"Que c'est exaltant ! Ressens-tu aussi la vaillance de ces dames ? Qui ne souhaiterait pas être leur protégé ? Oh, je sens venir l'inspiration !"

Je me retenais de rire devant sa bonne humeur, oui je devais bien l’avouer, j’étais excité de pouvoir enfin les voir en action, et même s’il ne s’agissait pas d’un combat je pouvais enfin voir comment elles étaient réellement organisées.

Avec le brouhaha du torrent et la musique du ménestrel il fallait que la guerrière crie pour se faire entendre de ses femmes. Je faisais signe à l’elfe de s’arrêter, et sans même attendre sa réaction, descendis du chariot. Personne ne me prêta attention, et je plongeais le doigt dans l’eau du fleuve pour en gouter la douceur. Elle était fraiche malgré le soleil brûlant et je ressentais sa puissance couler sur ma peau.

Les guerrières s’agitaient en quadrillant la zone du gué, limitant ses bords et découvrant quelques trous qui auraient pu coincer des chariots ou même noyer des bœufs. Les femmes restantes pour garder l’arrière du convoi regardaient, inquiètes, l’horizon. C’était le moment rêver pour une embuscade : beaucoup des guerrières étaient bien enfoncées dans le fleuve. Je faisais confiance en leur sens aiguisés et attendait patiemment la fin de leur exploration.

Leurs mouvements étaient fluides et sûrs, les ordres volaient haut et droit au but. Je n’étais pas déçus de leur prestation et ma fois… je me mettais à penser comme ce maudis troubadour ! Cet elfe était tellement contagieux que je n’arrivais même pas à ressentir la détresse qui habitait une bonne partie des occupants du convoi.

Dans le fleuve, j’aperçus furtivement un poisson dans le courant et je fus fasciner par ses couleurs chatoyantes. Je m’absorbais alors à contempler l’eau, à la recherche d’autres merveilles, j’en été presque à courir pour essayer de rattraper ce que je voyais dériver au gré du courant…

(((Il s’est prit à son rôle de gamin curieux)))

Jet de détection :
- Awkdjian : réussite critique
- Tamara : échec
- Cavalière presque à l'autre rive : réussite

Jet d'observation :
- Ruizard : réussite


Tamara et quelques cavalières tracent le chemin en s'assurant qu'il soit praticable. Une fois que la sécurité du gué semble assurée, la guerrière scrute les alentours, puis fait signe au convoi de s'engager.

Le ménestrel, qui s'était presque levé pour procéder à sa performance, s'apprête à se rasseoir quand son regard se braque sur votre rive, un peu en amont du fleuve. D'un geste, il prend les rênes des mains du charretier, et oblige brutalement le véhicule à s'arrêter. Le chariot qui le suit doit faire un écart pour l'éviter. Debout, calant son violon sur son épaule, et apparemment prêt à en jouer, l'elfe sourit avec un visible amusement.

"Je vous ai vuuuuus !"

La cavalière qui s'est le plus éloigné du convoi porte soudain la main à son arc, bandant ce dernier en direction de quelques rochers sur sa droite. Elle interpelle Tamara en forçant la voix. Pourtant rien ne semble bouger.

De ton côté, en observant le tumulte du fleuve et suivant le mouvement d'un poisson, ton regard est attiré par quelque chose de sombre entre deux eaux, et qui résiste au courant. En le suivant des yeux, tu t'aperçois qu'il s'agit d'une grosse corde rejoignant apparemment les deux rives, et semblant retenir un très grand filet. Le bout de ton côté remonte sur la berge, semblant se diriger entre le rocher et le tronc de l'arbre. Son extrémité opposée semble dirigée vers un groupement rocailleux, en direction duquel une cavalière tend son arc.

Aussitôt, voyant la cavalière réagir sur la défensive, je sortis prestement le croc à ma ceinture et revenais prudemment en direction des chariots. La réaction du ménestrel n’avait peut-être pas été des meilleurs mais elle avait eu l’avantage de prévenir le reste du convoi de ce qu’il avait remarqué. Le « vous » dans sa phrase indiquait qu’ils étaient plusieurs et le filet que j’avais remarqué signifiait qu’ils étaient également intelligent.

Leur stratégie devait être simple : les caravanes s’engagent sur le gué et ils l’attaquent alors qu’elle est très vulnérable. Tout ce qui tombe est récupéré par le filet. Je m’approchais de Tamara qui semblait chercher d’où venait le danger. Je lui indiquais les rocailles puis la corde qui maintenait le filet.

-Ils sont caché là-dedans et cette corde maintiens un filet dans le sens du courant afin de récupérer tout ce qui tombe que ce soit par mégarde…ou parce que celui qui portait la charge est mort.

Puis je m’adressais à Awkdjian,

-Hé camarade ! Cesses donc tes excentricités et dis à notre protectrice ce que tu as vus ! Combien sont-ils ? Qui sont-ils ?

Je me demandai comment éviter un combat qui semblait inévitable, mais déjà ceux qui nous embusquaient avaient perdu leur avantage grâce aux sens, non pas des femmes, mais de l’elfe.

Une nouvelle scène s’ouvrait à nous et je me devais de changer de rôle. Je me concentrai pour oublier ma morale, car pour survivre à un combat il ne fallait pas hésiter à tuer et à faire des coups bas : la vie importait plus que l’honneur. Je me plaçais à l’abri des flèches, derrière un chariot et plaçais le croc de ma botte dans le fourreau vide de ma ceinture pour l’avoir à porté de main.

Je n’avais que peu d’expériences du combat mais j’agissais quelque peu par instinct, suivant sans m’en rendre compte les conseils des récits des soldats d’Oranan. Car la ville en abritait de nombreux à cause de la guerre et les histoires de batailles et d’escarmouches étaient monnaie courante.

Nombre d'adversaires :
- 5 sur ta rive
- 4 sur la rive d'en face (5 tours avant qu'ils arrivent au corps à corps, 2 pour rejoindre la cavalière du fleuve)

Tamara revient sur ses pas, scrutant dans la direction observée par le ménestrel. Awkdjian n'a d'ailleurs pas besoin de répondre à ta directive, vos adversaires se montrant d'eux-mêmes. Tous portent une cape de dissimulation, et se relèvent d'une posture apparemment aplatie au sol. Ils sont armés, et un juron provenant du plus proche t'indique que tu as percé à jour leur stratégie.

Tamara lève le bras, indiquant certaines de ses femmes.

"Taemi ! Lyriss ! Avec moi ! Les autres, faites reculer le convoi !"

Sur ordre de leur meneuse, la plupart des cavalières retournent se poster entre les chariots et vos adversaires, protégeant les véhicules pendant que ceux-ci manœuvrent. Ainsi, seuls Awkdjian, Tamara, une cavalière portant une lance (Taemi), une cavalière tenant un bâton magique (Lyriss), celle armée d'un arc barrant le passage sur le gué, et toi, semblez être prêts au combat.

Votre chef de convoi tire une longue lame au clair, la brandissant en réponse au geste de vos adversaires. Ces derniers s'écartent lentement les uns des autres, se préparant à l'assaut.

Apparemment, le combat est inévitable.

---

Tu entres à présent dans un combat dirigé.

Tu ne peux faire qu'une action simple (déplacement, consommation de potion) et une attaque (simple, ou utilisation d'une compétence) par tour.

Prépare ce que tu comptes faire dans ton prochain message, les actions du combat prenant place à la prochaine mise à jour. À titre indicatif, étant le niveau le plus faible, tu agiras en dernier.


Note : Tes adversaires sont forts, mais plutôt mal équipés :

- un humain apparemment sans arme, portant un yukata ynorien
- une humaine un peu en retrait, scrutant férocement le ménestrel, et tenant une flute argentée
- un humoran, visiblement énervé, relevé avec un arc en main et ayant une épée à la ceinture
- un adolescent humain, apparemment pas sûr de lui, et tenant un arc de mauvaise facture
- une semie-elfe courroucée, repoussant sa capuche, et tenant une longue épée elfique en main, et une petite arbalète au poignet.

Apparemment, le combat est inévitable.

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas dégourdi dans un duel acharné, où la mort était l’une des seules issues. Je sentais les autres s’agiter autour de moi mais aucun ne suintait la peur comme nos agresseurs. C’était certainement des malchanceux, que la vie n’avait pas gâté et qui n’avaient d’autre choix que d’agir ainsi pour survivre et peut être même nourrir leur famille. D’un côté, je les plaignais presque et d’un autre… je pensais à tous les innocents qu’ils avaient pu tuer pour leur confort et leur avidité, incapables de trouver d’autre moyen que de devenir hors la loi.

Je disais cela alors que j’en étais un moi aussi… Mais nous étions de deux types différents : moi je combattais pour ma liberté et mes valeurs, eux avaient tout renié pour des ressources, de la vie contre des objets.

C’est avec ces convictions nouvelles que je m’élançais pour venger tous ceux qui étaient tombés dans ce fleuve par leur faute. Tous ceux qui ne méritaient pas de mourir par des mains humaines, elfe ou autre alors que la guerre était contre les orques sans lois.

Absorbé par mes pensées, je n’avais remarqué que le combat avait déjà commencé. Le sol tremblait sous les sabots des chevaux et les flèches partaient des arcs tendus, se figeant dans les sols tels des messagères de mort. Au-dessus des cris et du choc des épées, de la musique s’échappait du duel entre les deux ménestrels.

Je me mis à charger en direction du groupe de bandits, j’oubliais ce qui se passait autour de moi et dans mon esprit se formait une cible. Au centre de ma vision apparut la semi-elfe, avec ses airs supérieurs et son équipement de choix, c’était une première cible parfaite.

Je l’atteignais rapidement mon croc en main, celui-ci se mit à voltiger en tous sens à une telle vitesse qu’il sembla se démultiplier. J’eus presque l’impression qu’enfin j’avais réunis les 7 Crocs et que j’avais retrouvé ma dextérité d’antan.

(((Technique « les cents lames »)))

Dans son regard, je la vis satisfaite de trouver adversaire à affronter mais je sentis également que ce combat ne serait pas si simple, malgré l'apparence de nos adversaires.

Finalement, mes deux coups successifs s’abattirent sur la femme.

(((PS : joli nouvel avatar )))

Ruizard : Utilisation de CC - Réussite
-1Pki

La semie-elfe esquisse un sourire qui disparait bientôt quand elle ne parvient pas à contrer ton attaque. Tes deux coups portent, entaillant son flanc directeur. Elle saigne un peu, mais le regard courroucé qu'elle te porte te fait comprendre que cela ne l'arrêtera pas.


Tamara : attaque simple sur l'humoran - Réussite
Awkdjian : utilisation du sort Pic de Glace (lvl3) sur la flutiste - Réussite
Taemi : attaque simple sur l'archer - Réussite critique
Humoran : attaque simple sur Tamara - échec
Lyriss : usage du sort Bénédiction sur Ruizard - Réussite
Flutiste : utilisation de sort - échec
Ynorien : attaque simple sur Ruizard - Réussite -8 PV
Semie-elfe : attaque simple sur Ruizard - échec


Après que Tamara t'ait vu partir à l'assaut, elle charge à son tour, en direction de l'humoran. Ne faisant qu'une avec sa monture, elle anticipe les réactions de son adversaire et fait décrire un brutal arc-de-cercle à sa lame dès qu'elle est à la bonne portée. L'impact est inévitable, et d'une violence telle que le bandit se retrouve avec le tranchant profondément planté en biais dans la cage thoracique. La course de la monture et la profondeur de la plaie font que l'assaillant est trainé sur un bon mètre avant que le métal ne se retire. Il n'a même pas le temps d'érafler la cavalière de son arme. Même s'il n'a pas été tué sur le coup, c'est tout comme.

Avec un sourire jovial, Awkdjian joue un air strident sur son instrument. Au moment où il atteint une note aiguë, il dirige son archet vers la flutiste. Un pic fait de glace décolle, prenant de court l'humaine. Le choc avec la canalisation magique est si fort que les pieds de la musicienne se détachent du sol, la faisant se plier en deux sous le coup. Une nouvelle gerbe écarlate lui échappe quand elle touche terre. Elle reste immobile, épinglée à la rive. Un ton navré accompagne les paroles de l'elfe.

"Aww ! Déjà ?"

Si elle préparait quoi que ce soit, elle ne parvient plus à le faire, et s'étrangle en tentant de respirer.


Taemi, la lancière, emboîte le pas de Tamara. Un peu moins unie avec sa monture, elle n'en reste pas moins d'une rapidité déconcertante. Lance couchée, elle fait charger son cheval en direction de l'adolescent. Ce dernier, tétanisé par la peur, ne parvient pas à faire le moindre mouvement pour s'écarter. Dans un bruit horrible, le fer se fiche dans le coeur du jeune humain. Emportée dans son élan, la cavalière sous heaume poursuit sa course, portant le corps droit devant elle, jusqu'à l'empaler contre un tronc d'arbre. La puissance est telle que la lance transperce le végétal de part en part, y accrochant le jeune archer.

Derrière toi, tu peux percevoir un chant doux et encourageant. Une lueur agréable te donne la sensation d'être plus vif et de mieux contrôler ton croc.

Pourtant, ce n'est pas suffisant. L'ynorien désarmé bondit dans ta direction et, avec précision, il te donne un coup de poing suffisamment puissant pour te couper le souffle quelques instants. Visiblement, il n'a pas besoin d'armes pour se défendre.

Est-ce à cause des coups que tu lui a porté ou parce que son camarade la gêne ? La semie-elfe, brandissant sa lame, ne parvient qu'à frapper du vent et en lâche un juron exaspéré. Elle semble affectée par ce qui se passe tout autour de vous.

----
Etat des adversaires :
- Humoran : à l'agonie
- Flutiste : à l'agonie
- Ynorien : en pleine forme
- Semie-elfe : légèrement blessée
- Archer : mort sur le coup

Alors que mon croc entaillait la demi-elfe, laissant le sang courir le long de la lame, je sentis en moi la fureur du combat. Je sentis cette colère qui surmontait la peur et qui faisait battre mon cœur tel un tambour, me guidant de l’avant comme il l’aurait fait avec des galériens. Un nouvel adversaire surgit au secours de son allié, je vis son poing jaillir à la vitesse de l’éclair vers ma poitrine, j’essayai de me reculais pour amortir le choc qui fut malgré tout terrible.

Un instant, mon souffle fut coupé et le tambour s’arrêta, donnant le ton au gong de la mort qu’avait réveillé l’Ynorien. Sur cet instant, la peur revint ainsi que l’amère réalité sur mes capacités… Mais cette sensation fut vite oubliée car un chant résonna.

Ce chant n’était pas fort et sec, il ne vous agrippait pas la cœur et l’esprit comme le chant d’Awkdjian l'aurait ferait, non… ce chant était doux et harmonieux, il apaise et recentre. Je me sentis puissant, je me sentis invincible et malgré la fureur du combat mon esprit était aussi lucide que lors d’une méditation. Le tambour sonnait à nouveau sur mon âme.

D’un geste, ma main gauche vola en direction de ma ceinture et dégaina le second croc qui y pendait. Simultanément, j’avais décidé de ne pas me laisser déborder et j’entamais un coup vicieux de ma main droite.Je sautais sur l’Ynorien désarmé. J’avais l’avantage sur lui car même s’il était puissant, même s’il pouvait arrêter mon poignée : son corps n’était pas tranchant comme une arme.

Je le voyais déjà commencer à bouger pour m’attaquer alors même que je n’avais que réfléchis à mon attaque. Mon plan était tout rodé, j’allais m’empaler avec mes crocs sur l’Ynorien, il ne pourrait pas repousser le poids d’un corps entier qui lui tombe dessus de toute sa masse. De plus, son corps allait me protéger des attaques de la demi-elfe qui allait hésiter à frapper, leur faisant perdre l’avantage du nombre.

Le seul risque était : si l’Ynorien avait le réflexe d’esquiver malgré une attaque aussi surprenante je serai à la merci de la demi-elfe. Mais à cela j’avais prévus mon second croc car l’Ynorien n’avait que deux possibilités de s’échapper ; par la gauche et par l’arrière, sa droite étant gênée par le demi-elfe. Étant donné que je me jetais sur lui, esquiver par l’arrière aurait comme seul effet de lui faire perdre l’équilibre.

Par la gauche, mon second croc l’attendait. Ma main gauche s’était décalée sur son axe alors que je m’élançais, j’espérais juste avoir vu juste et il me restait à prier Zewen quant à mon avenir.

Ruizard : attaque simple sur l'ynorien - Réussite


Tes mouvements surprennent ton adversaire, mais pas suffisamment pour lui faire perdre ses moyens. Avec un sang-froid faisant honneur à son origine, il déplace ses bras pour contrer la force que tu emploies. Il tressaille pourtant quand un coup porte, provoquant une belle estafilade. Il te lance alors un regard sombre, visiblement prêt à riposter.

Tamara : attaque simple sur l'ynorien - Réussite
Awkdjian : utilisation du sort Pic de glace (lvl 2) sur la semie-elfe - Réussite
Taemi : dégage sa lance - pas d'action
Lyriss : utilisation du sort Souffle de Gaïa (lvl 3 donc 4 -bonus mono élémentaliste) sur Ruizard - Réussite +8 PV

Jet de moral des adversaires : échec, échec, échec critique, échec

Cavalière archer : attaque simple sur un fuyard - échec


L'attention de l'ynorien est si centrée sur toi qu'il ne remarque qu'au dernier moment que Tamara a fait demi-tour. La lame tachée de sang plonge vers le cou de l'homme, le sectionnant net. Tu en es quitte pour de larges éclaboussures à l'odeur ferreuse, tandis que ton adversaire s'effondre.

Ayant le champ libre, Awkdjian se remet à jouer sa mélodie précédente, mais plus rapidement. À la fin de sa note, il projette un pic transparent droit sur la demie-humaine. Dans un réflexe, celle-ci croise les bras devant elle, mais cela ne ralentit qu'à peine le projectile. Ses membres sont transpercés de part en part, ne parvenant pas à abriter sa gorge. En quelques instants, la glace la fait passer de vie à trépas.

Dans un grondement mécontent, la lancière tire sur son arme, ayant du mal à la dégager du tronc, et surtout du corps de l'adolescent.

De nouveau, la douce voix que tu as entendu s'élève. Chaleureuse, elle t'apaise et dissipe toute sensation douloureuse que tu peux ressentir.

Le combat en sens unique de ce côté de la rive provoque l'effroi dans le coeur des adversaires de l'autre côté. À bonne distance de vous, ils en profitent pour fuir sans risquer d'être rattrapés. La femme de Tamara restée dans l'eau décoche une flèche, qui rate largement le dernier des bandits. À terre, l'humoran et la flutiste se vident peu à peu de leur sang. Ils n'en ont plus pour longtemps.


Tamara agite son épée, envoyant quelques gouttes carmin par terre. Elle tourne le regard vers le convoi, puis les combattants, avant d'esquisser un sourire à ton attention.

"Vous voyez ? Aucune crainte à avoir... Vous devriez tout de même vous nettoyer un peu, Wankli."

Le ménestrel émet un souffle presque dépité, mais difficile de dire si c'est à cause des mourants, ou parce que l'affrontement n'a guère duré.

J’essuyais rapidement le sang sur mes crocs, sans plus me préoccuper de celui qui me maculait ni de la remarque de la guerrière, j’entrepris de fouiller les corps. J’estimais qu’avoir un sens de l’honneur en ce monde, soi ne pas se permettre de fouiller des corps, était tout bonnement stupide. Car peut être que ma survis avenir allait dépendre de ce que je pourrai trouver sur ces cadavres encore chauds.

La fatigue du combat avait pratiquement disparu grâce au chant de la femme que je me promettais de remercier plus tard. Je faisais mine de ne pas avoir douté de l'issu du combat mais j’avais été surpris par la dextérité de ces voleurs et je remettais fortement en doute mes compétences.

D’ailleurs, je n’avais servis que « d’appât à concentration » pour nos chevalières. J’avais certes visé juste mais mes coups n’avaient souvent comme seul effet de mettre en rogne mes adversaires. Je me devais de viser plus précisément surtout avec des armes telles les crocs.

Je ne portais pas attention au ménestrel mais j’étais dorénavant fixé sur ses compétences et dire qu’elles m’impressionnaient n’étais pas suffisant, c’était incroyable la facilité qu’il avait eu pour supprimer deux adversaires en deux attaques simples mais très efficaces.

Je n’osais pas aller voir les mourants car j’avais peur. Oui j’avais peur de ce qu’ils pouvaient me dire, de ce qu’ils pouvaient me convaincre à propose de leur vie que nous avions écourté. Je n’avais jamais participé à un combat en face à face mais… je savais que toujours chaque camp a ses raisons et ses notions de bien ou de mal.

Ainsi j’attendais que d’autres veuillent bien se sacrifier à cette tache tandis que je tâtais les poche de l’Ynorien sans tête. J’espérais aussi que mes compagnon ne repèrent pas le dégoût croissant qui m’habitait pour le combat face à face avec des humains, c’était comme si j’avais enfreint un de mes crédos alors que je savais pertinemment que je n’en avais pas.

En fouillant l'ynorien, tu te rends compte qu'il est aussi peu riche qu'équipé. À peine quatre yus dans la poche, mais qui côtoient deux petites flasques. L'une contient un liquide de soin, et l'autre une boisson typique de la République : de la liqueur d'amande douce. Imbibée de sang, sa cape semble difficilement réutilisable telle quelle, mais elle est en meilleure état que celles des autres bandits.

Pendant que tu t'affaires, Tamara donne ses directives pour que le convoi se réorganise. Dans ton dos, tu peux entendre le ménestrel entonner un chant sombre et triste, l'accompagnant d'une musique grave.

À côté de toi, la cavalière au bâton, Lyriss met pied à terre. D'un geste calme et mesuré, elle retire son heaume avant de te regarder.



Ses yeux teinte glace t'examinent un instant, semblent traduire un certain soulagement, puis elle reporte son attention sur les êtres à l'agonie. Casque sous le bras, elle s'approche de l'humoran et met un genou à terre à ses côtés. Posant sa pièce d'équipement, elle appose lentement sa main contre le visage du mourant, allant faire de même avec la flutiste. À chaque fois, tu peux voir une petite lueur dorée au contact, et un apaisement sur les faciès des bandits. Elle retourne ensuite auprès du premier, se penche, et murmure quelque chose qui semble tirer les larmes au bandit.

Tu peux voir qu'il parle difficilement, sans l'entendre.


[Indique-moi ce que tu prends, et je le rajouterai à ta fiche]

Le voyant aussi pauvre, je me mis autant à regretter que s’il m’avait parlé. Je lui plaçais ses quatre yus dans sa main fermée pour que de toute sa fortune il puisse payer son passage vers l’au-delà. Je saisis alors la bouteille de liqueur et l’ouvrit d’un geste sec. Je la portais à ma bouche et bu quelques gorgés du breuvage au goût d’amande, où venait s’ajouter l’amertume du sang dans ma bouche.

Je n’osais retrouver sa tête et me saisissais de sa potion dont il n’aurait plus besoin. C’est alors que mon regard croisa celui de la cavalière. C’est tout d’abord sa beauté qui me coupa le souffle mais il y avait quelque chose de bien plus profond que son apparence. Je pouvais voir sa grande générosité dans ses yeux profonds.

Je continuai à la regarder agenouillée auprès du malheureux, avant de me décider à me lever. Je me dirigeai vers elle et le blessé et, ne sachant comment réagir à la scène, m’agenouillais auprès d’eux. Je me saisis du liquide de soin et lui tendis.

Je n’osais dire mot, et mes lèvres bougeaient sans pourtant n’émettre de sons. Finalement, après quelques secondes rythmées par ce qui semblait être les derniers mots du mourant, je posais ma main sur l’épaule du bandit.

« Merci »

Je m’adressais autant à lui qu’à la cavalière, car tous deux m’avaient permis de me rendre compte de quelque chose de bien plus important que l’or ou même que la gloire.
Je me relevais sans attendre de réponse et répétais le même rituel sur chaque corps, rituel qui deviendrait le mien. Je posais la main des mort sur leur cœur avec leurs yus en main, je les fouillais ensuite et je consommais une de leur possession : nourriture, boisson, je partageais leur dernier repas.

Je ne savais pas exactement pourquoi j’agissais ainsi, et derrière, les autres devaient me regarder tel un fou ou un fanatique mais… j’avais bonne conscience. J’entendais sonner la musique du ménestrel, qui avait remplacé le tambour de guerre. Ce tambour que j’aimerai ne plus jamais entendre face à des humains