L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 26 Sep 2011 22:48 
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La mer était calme cette nuit là, les coudes sur la proue, Sevothyr, seul, laissait son regard errer sur cette immense étendue d'eau qui s'étendait devant lui. C'était une scène vraiment étrange pour lui, qui n'avait jamais rien vu de semblable à Dahràm, où il avait grandi. Certes il avait déjà observé la mer, mais c'était vu du port.

A cette époque là, quand il la regardait comme il le faisait maintenant, cette immensité d'eau symbolisait pour lui l'inaccessibilité et le mystère. Il n'était jamais sorti de la ville depuis qu'il y était arrivé, la seule vue qu'il avait de l'extérieur était la mer. Une issue inaccessible à sa prison.
"Qu'y avait il au delà ? Quelle sorte d'individu serait il maintenant s'il avait vu le jour de l'autre côté ?"

Maintenant les eaux glissaient sous ses yeux, il s'échappait de sa prison et allait au-devant d'une terre totalement inconnue pour lui. Cela lui donnait un sentiment de légèreté, d'évasion, mais en même temps de vulnérabilité et d'appréhension.

Une inquiétude sur laquelle il s'interrogea et il ne tarda pas à trouver la réponse. Jusqu'à maintenant c'est comme s'il avait vécu derrière des barreaux mais en même temps ces derniers lui conféraient une certaine sécurité, au moins il savait pratiquement toujours ce qui pouvait l'attendre, il savait ce que serait le lendemain et le surlendemain.

Là le fait de ne rien savoir sur ce que l'avenir lui réservait avait quelque chose de terriblement excitant... Et en même temps totalement désarmant. Dans quel genre de ville le menait donc ce navire ? Il se remémora alors les visages de marchands et de marins venus d'autres cités et qu'il avait eu l'occasion de croiser et d'observer sur le port.

(Cette fois se ne sera pas pareil !)
Il se devait de le croire. De toute façon la nouvelle vie qui l'attendait ne pouvait pas être plus ennuyeuse que ce qu'il avait vécu précédemment.
Il regarda par-dessus son épaule pour voir ce qu'il se passait sur le pont. Quelques marins faisant tranquillement quelques allées et venues. Zarachy était un peu plus loin et discutait avec le dénommé Vales.

Le semi-Shaakt reporta son attention sur la mer. Ses compagnons étaient partis se coucher depuis une bonne heure déjà, ils avaient passé ensemble la journée sur le pont, ne se lassant pas de regarder les vagues et discutant parfois avec quelques matelot, Zarachy étant très occupé avec le capitaine pour bavarder avec eux. Lançant un dernier regard à la mer Sevothyr se décida d'aller les rejoindre.

Il pivota et se dirigea silencieusement vers la cale, posant son regard sur le duo de marins se tenaient nonchalamment près de la porte. Leur attitude intrigua quelque peu le semi-Shaakt, ils lui donnaient plus l'impression de monter la garde ou d'attendre quelque chose plutôt que de simplement bavarder comme ils faisaient.
Il entendit alors Zarachy les appeler et leur faire signe de le rejoindre, les deux concernés se regardèrent et l'un d'eux se dirigea vers l'homme aux cicatrices, l'autre restant en retrait.
Zarachy claqua alors des doigts d'un geste impatient et dis quelque chose d'un ton sec, le matelot resté en arrière s'empressa alors de suivre son compagnon.

Les regardant rejoindre l'imposant guerrier, Sevothyr atteignit la cale, ouvrit la porte et dévala les marches.

->Pris la main dans le sac

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Dernière édition par Sèvothyr le Lun 26 Sep 2011 23:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 26 Sep 2011 23:01 
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Sevothyr arriva à la porte de leur chambre et s'interrompit brutalement alors qu'il avait posé la main sur la poignée. Les yeux rivés sur la porte de ce qu'il supposait être la « réserve », il constata avec stupeur que le cadenas.... ne s'y trouvait plus.

Le souffle lui manqua... Que cela voulait-il dire ? Il regarda derrière lui pour voir si quelqu'un arrivait dans le couloir ou si un détail quelconque lui avait échappé en venant.. Mais il ne vit rien.
Il tendit alors l'oreille, il entendit des ronflements provenant d'autres chambres, des pas de marins se trouvant sur le pont, au-dessus de sa tête, mais c'est tout. Il s'approcha donc lentement, l'oreille toujours tendue, arrivé devant la porte, il s'arrêta et écouta .

Il capta comme de petits bruissements de tissu, mais cependant très discrets et une petite exclamation étouffée, mêlant la surprise et la colère, du moins lui semblait-il. Le demi-Shaakt posa donc ses doigts sur la poignée et tira doucement la porte, malheureusement il crut que son coeur et ses tympans allaient exploser quand les gonds usés émirent un sinistre grincement. Sevothyr se figea sur place...

L'individu l'avait-il entendu ? Il retendit l'oreille en quête d'un bruit, d'un signe qui pourrait lui donner la réponse. Mais le silence dans la pièce s'était soudainement fait total. Prenant donc son courage à deux mains il retira la porte vers lui et risqua un coup d'oeil à l'intérieur.

A ce moment un bras armé d'un poignard jaillit dans sa direction, par réflexe il recula vivement la tête et claqua la porte en s'aidant de son épaule droite, sur l'avant bras de son agresseur.
Un cri de douleur retentit et l'arme tomba sur le sol, aux pieds de Sevothyr, ne s'arrêtant pas là, il donna un violent coup avec son poing gauche sur l'avant bras de son agresseur, qui était coincé. Il fut ravi d'entendre simultanément d'un sinistre craquement, un second hurlement, celui-ci étant plus fort que le précédant.

Son coeur battant la chamade, le semi-Shaakt se pencha alors rapidement pour ramasser le poignard mais son adversaire poussa à son tour brutalement la porte. Se la prenant de plein fouet Sevothyr tomba sur le coté en émettant un juron particulièrement grossier, quand il redressa la tête, un humain chauve et à la longue barbe brune se tenait déjà devant lui.

Il était vêtu comme les autres marins de la caraque, il tenait avec sa main gauche son avant bras droit, qui formait légèrement un angle inquiétant, pour lui en tout cas. Il toisa le semi-Shaakt d'un regard haineux qui fit déglutir ce dernier et s'avança d'un pas brusque vers lui. (C'est qui ce mec ?? Aie aie aie il n'a pas l'air content!)

Sevothyr se redressa aussi vite qu'il ne put, cependant pas assez rapidement car le prétendu matelot le saisit de suite par la gorge à l'aide de sa main gauche et le plaqua violemment au mur. Heureusement, ayant anticipé cette attaque ce dernier avait eu le temps d'inspirer le maximum d'air qu'il put. (Bon sang mais que font tous les autres, ils sont sourds ou quoi???)
Il entendit avec soulagement les ronflements qu'il avait entendus plus tôt faire place à des voix, et à des bruits de pas, comme des personnes sautant de leurs couchettes.

Il plissa les yeux, la pression qu'exerçait son adversaire sur sa gorge lui faisant mal. Heureusement il sentit l'air qu'il avait eu le temps d'inspirer et qu'il avait gardé dans ses poumons, vrombir et se réchauffer d'une manière caractéristique. Il souffla alors au visage de son assaillant, l'air se brouillait et semblait aspirer la lumière qui se trouvait sur son passage.

L'homme poussa un mugissement, porta sa main valide à son visage et recula prestement. Ne ratant pas cette occasion Sevothyr lui envoya son talon et niveau ventre, lui coupant ainsi le souffle et l'envoya à son tour dos au mur. Pendant que son assaillant se plia en deux sous l'effet de la douleur, le demi-Shaakt tourna la tête avec espoir vers les escaliers qui menaient sur le pont, il entendit un vacarme venant de là-bas, mêlant cri et bruits d'affrontements.
(Mais que se passe t'il bon sang?!)

Il ramassa le poignard qui était toujours par terre de sa main gauche d'un geste tremblant, seulement le temps qu'il se redressa son adversaire s'était déjà ressaisi et glissé prestement derrière son dos.

Le prétendu marin attrapa de sa main gauche celle du semi-Shaakt qui tenait l'arme et amena cette dernière au niveau de sa propre épaule droite, tout en passant son coude sous le menton de sa victime, l'amenant en même temps contre lui et arqua son dos en arrière, soulevant presque Sevothyr qui de nouveau eut la respiration quasiment bloquée.

Extrêmement limité dans ses mouvements et ne pouvant pas se dégager, le semi-Shaakt commença sérieusement à désespérer. (Heureusement que je lui ai bousillé un bras d'entrée de jeu sinon je n'aurais eu aucune chance..)

Avec soulagement il entendit enfin des portes de chambres s'ouvrir, se ressaisissant un cala un violent coup de coude dans les côtes de son assaillant.
Ce dernier grommela sous le choc et se pencha légèrement, cessant d'arquer son dos en arrière. Les pieds de Sevothyr touchèrent alors à nouveau le sol, il écrasa les doigts de pieds de l'homme et celui-ci relâchant un peu son étreinte en étouffant un gémissement de douleur, il bascula ensuite violemment sa tête en arrière, contre le nez de son agresseur.

Ce dernier poussa un énième mugissement et relâcha sa prise. Le soulagement submergea Sevothyr aussi sûrement que l'air remplit de nouveau ses poumons. (C'est maintenant ou jamais !)

De nouveau libre de ses mouvements il abattit le poignard au niveau de la cuisse de son adversaire et sans prêter attention aux vociférations sonores de ce dernier, il pivota sur lui-même et abattit l'arme dans le poumon gauche de celui-ci.

Ses mugissements cessèrent brusquement, l'homme baissa les yeux sur le poignard planté dans sa poitrine et releva la tête vers Sevothyr, les yeux écarquillés. Le semi-Shaakt qui soufflait bruyamment, encore essoufflé, tint le regard, les dents serrées.
(Souviens toi de mon visage dans l'au-delà pourriture !.)

Il ressentit la même chose que lorsqu'il avait dominé le loubard dans les rues de Dahràm, un sentiment de puissance et d'infini supériorité, un sentiment dont il se délecta.

Cependant, son cou le lança subitement, il grimaça et lança un regard mauvais à l'homme qui lui faisait face et qui le regardait toujours d'un air hagard. Obéissant à une impulsion rageuse, il ressaisit la garde du poignard, la retira d'un mouvement sec et la planta au niveau du flanc. L'individu leva brusquement la tête sous l'impact, les yeux au ciel, émit un gargouillement inaudible et bascula lentement sur le côté, pour tomber lourdement sur le plancher, mort.

-> Mauvais endroit au mauvais moment

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Dernière édition par Sèvothyr le Lun 26 Sep 2011 23:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 26 Sep 2011 23:11 
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Toujours haletant, Sevothyr tourna la tête et vit que des marins étaient enfin sortis de leurs chambres et se dirigeaient vers lui d'un pas vif. S'apercevant qu'il était couvert de sueur, il leva la main d'un geste tremblant, qui se voulait rassurant:

"C'est bon... (Vous auriez pu arriver plus tôt bande d'imbéciles.. Si ce type m'avait tué vous pouvez être sûr que je vous aurai hanté jusqu'à la fin de votre vie.. et lui aussi bien entendu..) Je n'ai ri... "

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, un des matelots lui envoya un solide crochet de droit qui l'envoya directement à terre. (Que !..)

Il porta une main à sa joue endolorie et tourna la tête, furibond.

"Allons bon à que vous jouez là ?!"

Stupéfait, il vit le marin qui venait de le frapper tourner la tête vers un de ses compagnons qui était resté derrière lui avec les autres, ce dernier lui tendant un imposant gourdin.
Le remerciant d'un signe de tête, l'imposant matelot saisit l'arme et reporta son attention sur le semi-Shaakt qui était toujours à terre. Il toisa alors sa victime de haut, tapant légèrement son arme contre la paume de sa main libre, son regard allant de Sevothyr au cadavre du prétendu marin.

Lui donnant subitement l'impression de recevoir une douche glacée, le jeune semi-elfe comprit alors dans quelle situation délicate il se trouvait, aux yeux des marins c'était lui qui avait forcé l'entrée de leur réserve, leur compagnon avait dû le surprendre, une bagarre avait alors éclaté et s'en était suivi la mort de ce dernier.

Sevothyr ouvrit la bouche pour se justifier, mais s'interrompit quand la porte de chambre qu'il partageait avec ses camarades s'ouvrit à la volée, laissant apparaître un Fluron abasourdi et derrière lui le visage d'Enest qui remettait ses lunettes pour mieux voir ce qu'il se passait.

Le demi-gobelin, la bouche grande ouverte, posa ses yeux globuleux alternativement sur le semi-shaakt qui était toujours à terre, le cadavre autour duquel une grande marre de sang s'était étalée, et le groupe de marins à la mine patibulaire qui avaient tous sans exceptions tournés les yeux vers lui et le fixaient d'un air mauvais. Un silence pesant s'installa, le petit Fluron poussa alors une sorte de hurlement suraigue et claqua la porte dare dare.

(Espèce de lâche!) Pesta intérieurement Sevothyr.
Il n'eut pas le temps de penser plus car l'imposant marin s'avançait vers lui, armé de son inquiétant gourdin.

(Cette fois c'est fini...)Désespéra le semi-elfe, il ne pourrait jamais battre un tel colosse et si par miracle il y parvenait, jamais il ne viendrait à bout de son groupe d'amis qui se tenait derrière lui.

Il recula en s'aidant de ses coudes, glissant cependant à cause de la marre de sang laquelle il baignait remarqua t'il juste. Il se tourna sur le côté et saisit le poignard qui était toujours planté dans le ventre de son ancien adversaire.

Il distingua du coin de l'oeil la porte de sa chambre se rouvrir, Raftael cette fois se trouvant sur le seuil et jaugeant la situation d'un rapide coup d'oeil inquiet. Quoi qu'il aurait pu faire cependant il n'aurait jamais été assez rapide, le colosse levant déjà son arme afin de l'abattre sur l'assassin de son compagnon.

Sevothyr leva alors vainement son bras armé, se rendant malgré tout bien compte du ridicule de son geste. Il n'avait plus la force et l'énergie nécessaire pour essayer d'esquiver et surtout de contre attaquer ce coup. Il ferma alors les yeux, se détournant, attendant avec angoisse que le gourdin ne s'abatte.

(Je n'aurai peut-être jamais dû quitter Dahràm finalement... J'y étais peut-être enfermé mais sûrement un minimum en sécurité)

Il sentit tous les muscles de son corps de contracter à l'extrême et espéra de tout coeur que son nouvel assaillant frappera directement au niveau du crâne, le tuant en un coup.. Bien que cela l'étonnerait fortement.

Une voix résonna alors dans le couloir tel un coup de fouet
"Arrêtez ça !"
Sevothyr crut que son coeur avait failli quitter sa poitrine tellement il avait sursauté. Les battements de son organe martelant cette dernière, il tourna la tête, rouvrant les yeux pour découvrir l'origine de cet ordre.

Il sentit son coeur s'arrêter quand il vit Zarachy se diriger d'un pas vif vers lui, les marins présents reculant en hâte pour le laisser passer. L'homme aux cicatrices fixa le semi-Shaakt, une lueur sauvage au fond de ses prunelles, une de ses deux épées bâtardes était dégainée et dégoulinante de sang.

Sevothyr n'aurait pas cru tomber encore plus bas dans le gouffre du désespoir, il aurait préféré de loin affronter tout l'équipage à lui seul plutôt que l'homme qui s'avançait vers lui, menaçant.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Mar 22 Nov 2011 02:18 
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Dirigé pour N'Kpa et Sirat


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Vous vous réveillez doucement, Sirat avec une légère nausée et N'Kpa sous sa forme humorane. Le premier contact que vous ressentirez à votre réveil sera celui du sol dur et froid d'une cage en métal. en émergeant, vous vous rendez compte que vous vous trouvez tous les deux dans la même cellule. D'à peine six pieds de côté pour sept pieds de haut, elle est pareille à celles où l'on enferme les animaux, à ceci près que le métal semble scintiller étrangement.

Vous commencez à comprendre où vous vous trouvez en jetant un oeil à travers les barreaux. La pièce est sombre puisque quasiment sans lumière. Seul un minuscule hublot juché en haut du mur de droite laisse pénétrer quelques rayons lumineux. Presque sourd, le bruit des vagues est omniprésent, accompagné d'un craquement de bois semblant rythmer les cahots du navire. Car c'est bien d'une cale de navire qu'il s'agit. Vous pourrez vous en convaincre en jetant un oeil à travers le hublot où seule l'horizon séparant les deux immensités bleues que forment la mer et le ciel est visible.

En habituant un tant soit peu ses yeux à la pénombre, on peut apercevoir le reste de la pièce se résumant à un capharnaüm de caisses, de fûts, de cordes et de tonneaux. Tout le matériel que l'on a l'habitude de trouver dans un bateau en somme, mais pas seulement, ça et là, une bonne quinzaine de cages semblables aux vôtres ont été entreposées, la plupart recouvertes d'un drap sale, d'autres non.

La plus proche de vous se situe en face, à cinq mètres environ. Elle est à peine plus petite que la vôtre et abrite une enfant humoran, lovée comme un chat sur le sol de sa cellule. Vous reconnaîtrez bien entendu celle que vous aviez déniché sur la côte Bouhanaise, plus tôt. D'ailleurs, depuis quand dormiez-vous ? Il était impossible de le savoir. Si vous aviez pu connaître la distance qui vous séparait de la côte, vous auriez pu deviner, mais le hublot ne vous le permettait pas.

A environ un mètre de vous, une caisse tanguait à contre-temps des cahots de la mer. À intervalle régulier, de longs cris déchirants "Louuuuum" s'en échappaient. Au-dessus une cage à oiseau était déposée, recouverte d'un drap elle aussi, vous pouvez entrevoir une lueur verte scintiller à travers le tissu.

Bien entendu, tout votre équipement a disparu, seuls vos vêtements ne vous ont pas été destitués. En revanche, vos quelques blessures ont été pansées et un pansement empestant l'onguent est enroulé autour du cou de Sirat. Mais ce qui est curieux, c'est vos poignets. Autour de celui, droit, de Sirat mais aussi de celui, gauche, de N'Kpa se trouve un large cercle en fer forgé, fermé par une pointe du même alliage, et reliant les deux menottes : une chaîne.

Vous voilà menottés l'un à l'autre et enfermés dans la même cage, tels des animaux sauvages, en partance pour une contrée inconnue dans ce qui semblait bien être la cale d'un navire de marchands d'esclave et d'exotisme.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Mer 23 Nov 2011 19:43 
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Sirat releva son visage, sa tête était lourde, son corps allongé sur le ventre. Il se redressa doucement sortant de son scaphandre cauchemardesque. Il porta ses mains sur sa face, plissant les yeux.

"Ce n'était qu'un rêve."

Pourtant, il souffrait encore de nausée, une impression de balancement anarchique, le rendait mal à l'aise, il essaya de se déplier, mais la carcasse de l'humoran buta sur un plafond fait de fer. Il ouvrit les yeux pour découvrir qu'il était dans une cage, pas très grande, qui l'obligeait à rester courber. Cette cellule se trouvait, avec d'autres, dans les cales d'une galère, sordides. Deux hublots apportaient le peu de lumière qui trahissait l'abominable spectacle du travail des esclavagistes. Des geôles suspendues dans l'obscurité sinistre et froide de la galère, s'élevait des cris, des mouvements, certaines étaient recouvertes de drap, le tout entrelacés dans un désordre de corde, de tonneau et de vieillerie oubliée.

"Où nous emmènent-ils ?"

Il était clair pour l'enchanteur qu'il se trouvait dans un bateau, la question qui l'harcelait, était leur point chute.

Sirat voulu s'approcher des barreaux quand il remarqua qu'il était attaché, une chaine le reliait à N'kpa. La belle humorane, reposait paisiblement à ses pieds. Il descendit à son niveau et passa sa main dans les cheveux de la shamane, découvrant son visage gracieux et détendu. Il esquissa un sourire attendri, la jeune femme paraissait moins farouche dans son sommeil.

Elle était vivante et lui aussi, son cou avait été soigné, mais il avait été dépouillé de ses affaires. Il soupira et posa son dos contre traverse glacé de sa prison. Il observa un peu les lieux, jaugeant une sortie ou un détail, une clef accrochée sur un mur ou une arme oubliée, opacité des lieux à peine illuminé par les deux judas, rendait les choses plus difficiles. Puis il chercha à trouver la serrure de leur cachot, pas mal d'idées germait en lui, toutes étant guidées par la volonté de sortir de cet endroit.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Mer 23 Nov 2011 23:58 
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... Le destin était un élément volatil, dans la perception des mortels…

Le combat contre l'esclavagiste et ses sbires tourna à l'avantage des victimes, mais ce fut de courte durée. Sirat vaincu par le poison gisait cloué au sol, paralysé et inconscient.
N'Kpa sous sa forme animale ne luttait plus contre le filet qui l'avait cueilli en plein vol et qui la maintenait aussi sûrement prisonnière que le poisson dans la nasse du pêcheur.
Le Shaakt buvait la lie de sa victoire en serinant des phrases fielleuses à l'oreille de sa proie, minant un peu plus à chaque mot le moral et la volonté de la jeune femme. Pourtant, le poignard gisait dans son abdomen et à la grande surprise de N'Kpa, il n'en faisait pas cas, comme si rien n'avait perturbé sa santé.
Quel prodige maléfique protégeait son agresseur ?

Le tableau n'était déjà que désespoir, que les acolytes du chef arrivèrent pour terminer la sale besogne, extirper la jeune fille de son trou et emporter le trio vers une destination inconnue et un avenir incertain !

Le lémurien couinait sa colère dans un dernier soubresaut, avant d'être plaqué, écrasé, ficelé au sol, ayant pour juste vision le corps de son ami inerte à quelques pas.
N’Kpa abandonna la lutte, malmenée par l'homme, les bruits de la bagarre pour extirper de son trou la jeune Humoran et les cris du blessé...
L'homme se baissa, plaqua sur le museau de l'animal un tampon de chiffon puant une odeur forte et enivrante.


(par tous les dieux comment ce fait-il qu’il ne sente rien, Thylitanaë aide nous?... Maudite vermine... Sirat?... Nan... qu'est-ce que cette odeur ? ... J'étouffe... retenir sa respiration...)

Il ne fallut que quelques secondes pour que le brouillard du néant prenne la place de la réalité.

***


L’armée noire s’amoncelait devant les remparts de la ville fortifiée, troupe hétéroclite de créatures toutes plus innommables les unes que les autres… À sa tête un géant roux en armure trônait du haut de sa monture, éclat de couleur sanguine au milieu de sa sombre fourmilière.
La nuit avait été longue et l’aube silencieuse tardait à montrer un semblant de lueur, comme si les dieux avaient décidé de voiler d’un linceul de nuages ce qui allait se produire.
Le moral des hommes était au plus bas et la nuit trop longue. Un peu partout des femmes, enfants et vieillards gémissaient, geignaient, accentuant l'atmosphère oppressante et désespérée.
Le vent matinal apporta la pestilence de la cohorte du chaos en attente, des hommes sur les remparts et dans les tours vomirent.
Un groupe d’aventuriers étaient présents en ville, une lutine un chevalier, un Woran tigré, une Humoran et une paladine.
Il avait été convenu d’employer un moyen, pour rendre plus efficace les tirs des archers et des quelques balistes, des lances cailloux qui ornaient les murs. Le marquage donnerait une idée des distances et permettrait de mieux gérer les assauts...
N’Kpa et Guasina avaient été diligentées pour encadrer ce travail.


« Dame N’Kpa, les archers sont prêts et attendent vos ordres. »

Dans la nuit, des arpenteurs avaient marqué à la chaux des signes dans les champs, sur des arbres devant les remparts, visibles du haut des tours. Au conseil des sages de la ville, le bilan des forces et des moyens désuets avait découragé la résistance fragile des esprits déprimés et abattus.

L’ost s’ébranla, leurs armes de siège dégueulèrent leurs immondices et projectiles sur la ville. Des pans de mur tombèrent et le fracas des armes résonna rapidement en ville. Le chaos s'installa et régna avec son lot de misère et d'horreur.
En quelques heures, les défenseurs étaient débordés, engloutis et les combats se poursuivirent dans les rues...
N’Kpa et son petit groupe courait la peur aux trousses, pourchassée par des gobelins sur des Wogers enragés.
Ses yeux s'arrondirent de surprise reconnaissant son ami et amant et son cœur franchi la frontière de sa poitrine explosant sa cage thoracique.
L’Humoran roux était là et les toisait du haut de sa monture dédaigneux, étranger à la misère qu'il répandait. Il provoqua les compagnons de la jeune femme et, les uns après les autres, les occis sans le moindre remords. N’Kpa impuissante assista à la scène horrifiée et ne put que crier le nom de son amant, tant l’émotion bloquait ses mots.


Siraaaat ?

Elle n’eut guère le temps de discuter… L’Humoran affichait un sourire carnassier, un poignard dans le buffet, sans expressions, les yeux étrangement noirs comme ceux du Shaakt. Il avait gardé sa muse pour la fin. Sans un mot, il descendit de son cheval et passa sans hésitation son arme au travers de la jeune femme pétrifiée.
En pleine agonie, N'Kpa regardait sa vie défiler, haletante. Ses yeux s’embuèrent quand Sirat s’accroupit la pris dans ses bras, passant une main dans sa chevelure et la serra contre lui. Son regard était redevenu le sien et le désespoir pouvait se lire au milieu de son visage torturé. Les larmes coulaient à flot, ne comprenant pas ce qu'il avait fait. N’Kpa n’entendit pas ces mots, le froid l'envahissait, le voile s’étira et la nuit l’emporta…


***


… Siraaat !…

Combien de temps dura le cauchemar ?... Elle n’en savait rien. La jeune femme sursauta, se cogna contre son ami, avant de reprendre petit à petit conscience de leur situation.
Tout d’abord déroutée et apeurée, elle lança un regard interrogateur à l’enchanteur. L’environnement était sombre et ses yeux habitués à la pénombre distinguèrent rapidement les détails. Les mouvements de balancements et les craquements lui firent comprendre la nature du lieu. L’odeur forte de l’iode termina de lui communiquer qu’ils étaient bien sur un navire et en plein océan, car aucun cri de mouette n'attestait qu’ils étaient proches des cotes.
Son estomac criait famine et un grand besoin naturel la pressait.
Un regard circulaire, ils étaient enfermés dans une cage. Des caisses s’amoncelaient dans un capharnaüm indescriptible. Au fond, des occupants étranges et divers occupaient des cages de toutes sortes. L’une d’elle attira plus son attention, celle où, la petite Humoran était semble-t-il assoupi.
Elle posa sa main sur le bras de son ami, lui plantant nerveusement les griffes dans la peau et tourna ses yeux remplis de questions. Elle n’avait pas encore découvert qu’elle était enchaînée à Sirat. Puis elle se jeta dans ses bras, l’étreignant de ses bras frêles et versa un sanglot nerveux. Elle resta un instant s’abreuvant de la chaleur qui lui manquait de ce corps sauvage et de l’odeur de mâle qui la rassurait. Sa respiration se calma et sa poitrine reprit un rythme plus régulier. Elle était heureuse de le trouver là avec elle bien vivant.


Sirat j’ai fait un affreux cauchemar où tu étais… je mourrai de ta… Elle chassa en secouant la tête cette idée saugrenue qu’il pouvait y avoir un fond de prémonition. Ce n’était pas le lieu ni le moment de chercher à expliquer des rêves… Que vont-ils faire de nous ?… Un court silence Oh Sirat, crois-tu qu’elle va bien ? désignant la petite d’un hochement de menton.

Son estomac rompit le silence… Elle sourit, gênée. Puis l’envie se faisant plus pressante…

Je dois sortir de là… euh… enfin … j’ai envie de …

Elle se tortillait et enfin s’aperçut qu’elle était liée à son compagnon.

Oh ! Par tous les dieux nous voilà dans de beaux draps… Un sourire en coin, une idée venait de germer dans son esprit, poussé par le besoin pressant. Elle attrapa l’anneau qui enserrait son poignet, jeta un œil amusé à Sirat, ferma son esprit à son environnement, calma sa respiration.
Mais rien ne se passa, elle rouvrit les yeux, étonnée de ne pas ressentir l’effluve magique qui l’inondait les quelques fois où elle avait eu recours au don. Elle retenta l’expérience, en vain. Alors dépitée, tête baissée, elle afficha une moue amusante se mordillant ses lèvres charnues, les sourcils froncés. Encore trop novice dans la manipulation des fluides et du monde des arcanes, elle était désemparée. Elle releva la tête vers son partenaire, tenant toujours le vilain anneau, le regard plein d’interrogation.


Hum ! … Sirat je n’arrive pas à me transformer, je ne comprends pas pourquoi ?… J’ai l’impression d’être vide, sans énergie… Je ne ressens pas la présence de mon totem, comme si j’étais isolée des éléments.

Elle attrapa les barreaux de la cage et ressentis comme un petit picotement. Elle relâcha ceux-ci étonnée une fois de plus et se tourna vers son compagnon. Puis comme un ours en cage, elle s’agita fébrilement. Elle observa tous les détails de la cage pour essayer de découvrir une solution. Elle se tortillait, laissant pantois un Sirat qui ne pouvait comprendre l’urgence et la gène de la situation. Son ventre par instants grondait sa colère… Elle agissait comme si elle était seule, prise de panique, poussée par l’urgence.
Elle avait ce besoin pressant de sortir qui la taraudait. L’observation de la cage sous toutes ses coutures ne lui apportait pas grand-chose. Plafond, sol et côtés étaient grillagés, la serrure difficile à violer sans quelques outils. De plus, la cage semblait pourvue d’un pouvoir inconnu. Elle se cogna à Sirat et réalisa à nouveau sa présence. Elle l’observa de pied en cape, une idée nouvelle semblait faire son chemin.


Sirat regarde les barreaux, si avec un vêtement on attachait plusieurs barreaux et que tu le tords en enroulant avec ta grande force le tissu sur lui-même ; tu pourrais peut-être arriver à les déformer assez, pour que je puisse me glisser entre ?

Elle oubliait juste un détail, les menottes...

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 28 Nov 2011 23:20 
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En auscultant la serrure de la prison, Sirat put constater qu'elle était parfaitement intégrée à la porte et était faite du même alliage. C'était, en fin de compte une serrure assez basique, l'une de celle que l'on construit avec ce type de cage. Sûrement difficile à crocheter, mais pas impossible à condition d'avoir le matériel suffisant.

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Cependant, on pouvait remarquer, en s'y concentrant un minimum, que le métal dont elle était faite brillait légèrement moins que le reste de la cage. Était-ce un défaut de fabrication, une erreur de l'enchanteur qui avait rendu cette geôle inviolable magiquement ou bien seulement une illusion d'optique ?

Vous pûtes entendre l'espace d'un instant des bruits de pas au-dessus de vos têtes. Le poids d'un homme (ou d'une femme) faisait craquer les planches de bois qui vous séparaient du niveau supérieur. Le son dura une dizaine de secondes puis s'estompa pour disparaître complètement.

C'est la cage, posée sur la caisse à quelques mètres de vous, qui prit la suite, laissant échapper d'étranges murmures à demi étouffés par le linge qui la recouvrait. Les murmures furent suivis de près par une série de "Louuuuum" émanant de la caisse et de quelques cognements, comme si quelque chose voulait en sortir.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Jeu 1 Déc 2011 20:21 
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L'auscultation de la serrure ne donna pas grand-chose, Sirat n'était pas un voleur, bien qu'il ait vécu dans la rue pendant sa jeunesse, son oncle l'avait écarté d'un destin fait de larcin et de brigandage. Il lâcha un soupir, observant la lueur étrange du métal dont était constituée leur geôle. N'kpa se réveilla agité, se cognant la tête contre le plafond. Dérouté et apeuré la jeune shamane lança un regard médusé à son compagnon d'infortune. Elle posa d'abord ses mains autour des bras de Sirat avant de l'étreindre comme une enfant cherchant la protection de sa poupée dans la pénombre. Elle resta là, un instant perdu entre sanglot et respiration, cherchant la chaleur de cet étrange rocher qu'était devenu cet étranger. Puis, comme cela semblait être son habitude, elle se remit à tourbillonner, emportant les yeux hagards de l'enchanteur dans une tempête verbale et de geste.

Sirat ne comprit pas tout, mais la jeune fille lui expliqua qu'elle n'arrivait pas à se transformer. Il concluait alors que la cage était envoûtée et qu'il ne sortirait pas de là en puisant dans sa magie.

"Calme toi, poupée, même si on sort on ne sera pas plus avancé, vu que l'on doit être en pleine mer."

Frénétiquement elle se mit à jauger leur prison, elle termina par se cogner à l'humoran.

"Ou que tu ailles tu retomberas sur moi."

Il esquissa un sourire, lui arguant leur chaîne. Cette situation l'amusait, il avait déjà connue des moments pires et il vivait l'enchainement à N'kpa comme un coup de chance.

(Cela aurait pu être pire, au moins elle est agréable à regarder.)

Pensait-il. Il fut tiré dans sa réflexion par les cris venant d'une caisse. Elle se trouvait à un mètre au moins, dessus se trouvait une cage recouverte d'un drap et dedans probablement une bête mécontente de son sort et en phase de réveil. Il observa la jeune femme toujours en train de trépigner sur place.

"Si tu as envie de te soulager fait le dans un coin de la cage, je me tournerais et tenterais d'oublier ce moment gênant pour toi."

Il arborait toujours un visage serein et amusé. Il leva la tête en entendant le parquet grincer au-dessus d'eux. La pièce retomba dans son silence macabre, entrecoupé par le balancement de la caravelle et les bruits venant de la caisse.

Sirat se colla au barreau du côté de la petite humorane qu'ils avaient rencontré sur la falaise.

"Hé ! Gamine, dis-moi tu sais où on va et ce qu'il y a dans cette caisse ? Et surtout qui était ce guignol de Shaakt. "

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Sam 3 Déc 2011 21:32 
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Sirat ne répondit pas à la dernière question de la jeune femme. Il observait la cage, la serrure, dubitatif. Quelle conclusion en tirait-il ?

Alors qu’elle angoissait, N’Kpa pétilla de bonheur lorsqu’il lui sortit le : « calme-toi poupée… » Ces quelques mots ne lui déplaisaient pas, la réconfortaient dans l’image que le guerrier roux avait d’elle et dans le rôle de séducteur qu’il lui jouait. Elle se doutait bien ne pas être innocente dans son postula. Tout dans son attitude désinvolte, naïve et son charisme général ne pouvaient qu’enflammer le grand mâle. Il lui sembla loin déjà les mots durs que Sirat lui adressa quand il l’a découvris sous sa forme humaine dans son lit. Elle sourit intérieurement...

Quant à la possibilité d’aller se promener, Sirat avait bien sûr raison. Le fait d’être sur un navire ne leur laissait que peu de choix de cachette ou de loisir de s’envoler. Mais où les emmenait-on ?
Elle reprit son investigation, plus dans l’espoir de régler son souci pressant.


"Ou que tu ailles, tu retomberas sur moi."

Soudain son poignet s’envola et la tira vers le haut… Un Sirat goguenard lui faisait face tenant la chaîne et son bras au-dessus de sa tête. Il lui désignait les maillons qui les reliaient indéfectiblement. Effectivement, il était vain de chercher à sortir, tant qu’ils seraient liés l’un à l’autre.
N’Kpa se résigna, affichant une moue sur son visage, le temps que son compagnon lui joue le violon de l’homme sur de lui, protecteur involontaire, mais heureux de la situation de rapprochement. Elle avait du mal à accepter son propre manque de jugement en la matière et le fait que son compagnon ait raison.


(tu m’agaces un tantinet maître Sirat je sais tout ! ).

La petite Humoran n’avait pas donné signe de vie. Elle semblait dormir profondément, où était-elle droguée ?
La petite cage sur la caisse recouverte de son linge émit des cris étranges qui détournèrent l’attention du couple. Elle n’était pas loin de leur prison. N’Kpa à nouveau fébrile regarda de haut en bas la cage, cherchant une énième solution pour leur évasion. Le sol et le plafond de celle-ci, en métal, ne laissaient guère plus d’espoir de sortie.
Si jamais sa première idée avait été de se glisser entre deux barres tordues, Sirat avec son gabarit, lui, ne serait pas passé, en plus il y avait les maudits bracelets. L’Humoran fauve continuait d’un œil amusé à l’observer et comprit la gène qu’elle laissait transparaître.


"Si tu as envie de te soulager fait le dans un coin de la cage, je me tournerais et tenterais d'oublier ce moment gênant pour toi."

Elle se figea croisant les bras sur sa poitrine, pencha la tête et fronça les sourcils. Ses nattes tombèrent le long de son visage occultant la moitié de sa face. Elle resta sans voix, juste le temps de le pincer avec une colère contenue.
Elle allait le tancer ouvertement, quand des pas au-dessus de leurs têtes retentirent quelques secondes, avant de s’évanouir. L’intermède passé, elle s’accrocha aux barreaux et y posa la tête contre, songeuse…
Le navire tanguait nonchalamment, la petite cage s’agita bougea sous les assauts de la bestiole étrange qu’elle contenait. La curiosité de la jeune femme fut enfin titillée. Un regard au roux et elle se remit à cogiter… Elle oublia un instant son envie…
Sirat se tourna et apostropha la gamine silencieuse.


Hey ! grand dadais, penses-tu que si nous passions un pied de chaque coté de notre cage, à travers les barreaux, nous pourrions la faire glisser jusqu’à cette chose, (elle désigne du menton la cage suspecte) pour découvrir notre compagnon lumineux et grognon ?

Tout en expliquant, elle se mit en action et montra l’exemple.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Mar 6 Déc 2011 23:51 
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Lorsque Sirat l’interpella, la jeune humorane était encore endormie, lovée en position foetale sur le sol de sa cage, mais la grosse voix du colosse la réveilla soudain en sursaut. Elle se cogna la tête contre l'un des barreaux et émit un petit cri de douleur avant de se frotter le crâne. Les yeux quelque-peu embrumés, elle jeta un regard apeuré autour d'elle, semblant se demander où elle pouvait bien, par Meno, se trouver. Ses oreilles, au-dessus de sa tête étaient tendues, prêtes à recevoir le moindre petit son et son nez, humain, tressaillait comme ceux des chats lorsqu'ils sentent la bonne odeur du poisson frais.

Elle finit par poser ses yeux sur Sirat puis leva les mains, paumes vers le ciel, avant de soulever les épaules en signe d'ignorance. Elle resta tout à fait silencieuse mais semblait avoir fait la paix avec l'enchanteur. Après tout, vous aviez tenté de sauver sa peau et elle avait tout vu de sa cachette.

Si vous tentez de faire ce que N'Kpa propose, vous parviendrez, non sans grand mal, à faire glisser dans un vacarme épouvantable la cage de quelques centimètres avant quelle ne se bloque définitivement contre une poutre saillante. Ainsi, en se contorsionnant un peu et en se plaquant contre les barreaux vous pourrez tendre votre bras, et ... ne pas atteindre la cage. Il vous manque à peine une dizaine de centimètres, de quoi rager ! Mais un vêtement quelconque devrait pouvoir vous procurer l'allonge nécessaire pour faire tomber ce fichu drap ...

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Dim 11 Déc 2011 11:18 
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La petite Humoran ne répondit rien, elle n'en savait bien sur pas plus qu'eux. Elle était peu bavarde. Mais au moins une chose était entendue, c'est qu'elle comprenait le commun, puisqu'elle réagissait...

... Le grand gaillard aux cotés de N'Kpa acquiesça du chef, considérant l'idée qu'elle avait proposée comme faisable. Il passa sa grosse cuisse à travers les barreaux, non sans une grande difficulté.
Dans des efforts presque inhumains, un vacarme épouvantable, les deux prisonniers commencèrent à faire riper la lourde cage en direction de l'objet de leur curiosité.
La petite Humoran accrochée à ses propres barreaux observait la scène amusée, les yeux écarquillés. Mais à chaque crissement, ses oreilles frissonnaient d'angoisse.
Soudain, la cage s'arrêta et ne bougeât plus. Le couple s'évertua encore quelques minutes grognant comme des ours, avant de comprendre que c'était en vint.

Haletante, N'Kpa échangea un regard dépité avec son compagnon tout aussi épuisé par l'effort. Dans une atmosphère redevenue plus calme, alors que le bateau tanguait paresseusement au gré de la houle, N'Kpa tendit l'oreille.
Pas plus de mouvement trahissant la présence de leurs geôliers. Le bruit assourdissant de leurs efforts ne semblait pas avoir dérangé les marins.

Ils avaient réussi tout de même à progresser. La petite cage bougeait devant eux sur sa caisse et l'animal étrange poussait toujours ses vagissements tout aussi particuliers. La jeune femme tendit un bras, se fit le plus mince qu'elle put en vidant ses poumons, l'épaule passa entre les barres de métal, mais les quelques centimètres à gagner pour atteindre le tissu restaient trop importants. Toute fine qu'elle put être, si la tête ne passait pas dans l'espace libre, ses jeunes rondeurs le lui interdisaient tout autant.


YAHIIIIIIIiiiiiii !

Elle poussa un cri de rage, frappa le métal d'un coup de poing se faisant mal. Elle secoua la main et sa colère explosa dans sa propre langue.
L'enfant qui les observait bondit de surprise et se recroquevilla au fond de sa propre prison.

N'Kpa, fulminait, les yeux rageurs, la mâchoire serrée, elle n'allait pas se laisser abattre et poursuivit son idée. Les quelques centimètres qui manquaient parce que son bras était trop court, elle les gagneraient autrement.

Elle attrapa le bras musclé de Sirat, l'attira à lui et l'obligea à la saisir sous les aisselles. Elle passa son propre bras libre autour du cou du colosse interloqué. Ses nattes, vinrent chatouiller les narines du roux et la promiscuité, attiser ses hormones.


soutiens-moi, S'il te plaît !

Elle prit appuie sur les barreaux d'un pied, se souleva s'accrochant à Sirat et passa la jambe libre au travers du vide.

rapproche-toi de la grille !

Elle se contorsionna et soutenue par son ami, étendit son membre jusqu'à ce que ses orteils frôlent le tissu. Ses griffes allaient l'aider dans cette ultime tentative.

Toute cette agitation dans cette atmosphère chaude et humide d'un fond de cale de navire commençait sérieusement a épuiser la jeune femme. Il faisait trop chaud et les odeurs musquées de l'ensemble des victimes des chasseurs empestaient l'entrepont.
La soif lui brûlait sa gorge, sans oublier la faim qui la tiraillait et l'envie pressante qu'elle retenait depuis si longtemps...
Ce serait le dernier essai, après elle s'avouerait sûrement vaincue. Il ne resterait plus qu'à hurler pour qu'un quidam daigne montrer le bout de son nez...

Pourquoi s'entêtait-elle à vouloir découvrir ce qui se cachait dans cette petite cage ? Si elle était recouverte, n'était-ce pas parce que la créature était dangereuse ? Alors ne se mettraient-ils pas en danger eux aussi ?

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 12 Déc 2011 21:39 
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La gamine se réveilla à la supplique du géant. Mais elle ne put que lever les épaules bien incapables de lui répondre. Sirat fit la moue, il avait espéré en savoir un peu plus. Il passa sa main sur son menton grattant son visage. N’kpa l’interrompit dans ses réflexions proposant de pousser avec leur jambes leur cage afin d’atteindre cette caisse étrange. N’ayant pas de meilleure idée, l’enchanteur acquiesça et laissant sortir sa jambe entre les deux barreaux, il commença à pousser. La cellule ripa dans un vacarme assourdissant, faisant hurler le plancher à chaque mouvement, devant les yeux interloqué de l’enfant humoran. Une poutre arrêta Sirat et N’kpa, elle bloquait leur avancé et les avait stoppé à plus d’une longueur de bras. En sueur, à bout de souffle N’kpa jeta un regard dépité à Sirat qui lui rendit sans rien dire de plus.
Abandonnant, il changea de position, s’asseyant pour attendre. La shamane frappa de rage les grilles qui les enfermaient.

"Calme-toi, on sortira bien d’ici... un jour ou l'autre."


Mais la jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille, sa colère grondait en elle, menaçante et rugissante. Sirat la jaugeait, ses yeux ambre courroucé, sa mâchoire tendue et le visage aiguisé. Soudain elle intima à son compagnon d’infortune de se relever, d’un geste vif, sans utiliser la force, le colosse avait obtempéré. Debout devant elle, la tête légèrement penché en avant à cause de sa taille et de l’exiguïté de leur détention, il se laissa faire, perplexe. Elle attrapa les bras de Sirat l’amenant à elle. Leur corps presque collé, il sentit la douceur de sa peau et ressentit le parfum fruité de son corps. Le guerrier ne disait plus rien, se laissant faire comme un enfant. Elle plaça les mains de Sirat sous ses aisselles, l’attrapant au niveau du cou. Elle effleura de ses cheveux le visage d’un humoran intimidé. Serré contre lui il discerna les seins de la belle se coller sur son torse, il éprouva sa chaleur, appréciant chaque contact sans rien dire, hypnotisé pas sa codétenue. Elle prit finalement appuie sur les barres de leur geôle. Il s’extirpa de sa rêverie pour comprendre ce qu’elle manigançait. La soutenant il se rapprocha le plus possible des murs, afin qu’elle puisse passer sa jambe et atteindre ce drap.

"Tout cela pour un simple drap, j’espère que c’est pas juste un Bouloum"

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 13:07 
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Votre petit stratagème fonctionna à merveille. La jambe de N'Kpa était bien assez longue pour atteindre la cage et le drap qui la recouvrait. Ainsi, l'humorane put faire tomber le rideau et dévoiler ce qu'il cachait.

La cage ressemblait en tous points à une petite volière : sommet en forme de dôme, sol en métal uni, mailles en métal très serrées ... Une petite porte était encastrée dans la cage, fermée par un cadenas. Seules deux petites choses la différenciait d'une volière habituelle : les barreaux de la petite cage semblaient bien plus solides que d'habitude et toute la cage scintillait de la même lueur magique que la votre.

À l'intérieur, une drôle de créature était enfermée.

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C'était une sorte de fée, au visage poupin. L'une de ses ailes était plus courte que l'autre, l'obligeant à voler de travers. Elle vous regardait avec des yeux ronds, silencieusement, avant de se mettre d'un coup à parler avec une voix suraiguë :

" Ah enfin ! Voilà des créatures douées de parole. Je vais pouvoir enfin parler à quelqu'un ! Vous ne pouvez vous imaginer ce que c'est que de rester enfermée là-dessous sans personne avec qui discuter. Ah là là ! Non pis ces humains là, ils ont aucune considération, vous vous rendez compte ? Enfermer des gens comme ça !? Ce ne sont que des brutes ! Moi j'étais en train de cueillir des champignons quand ils me sont tombés dessus. Je me rappelle je cueillais des bolets, vous savez les bolets, c'est très bon avec les oeufs de Harney, ma grand-mère faisait des omelettes avec. Ca c'est sûr, ma grand-mère elle a toujours bien su faire la cuisine. En même temps, la pauvre, elle avait pas de chance, elle a du élever tout un tas d'enfants, seule. Il fallait bien qu'elle sache faire la cuisine. Et pis je vous dis pas que c'était facile car on était pas tout sages, nous les enfants. Le nombre de fois qu'elle a dû nous remettre dans le droit chemin, je ne les compte plus ! Je me rappelle même qu'une fois, on avait mis des crapauds dans le lit de M.Guildick. M.Guildick, c'est un pauvre vieil homme qui s'occupe de chevaux. Il sont très beaux ses chevaux et ... "

La petite créature avait débité toutes ces paroles sans jamais s'arrêter et continuait inlassablement, racontant des histoires aussi inintéressantes qu'invraisemblables.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 22:54 
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L'angoisse du géant ne resta pas longtemps en suspens. Le pied de N'kpa attrapa le drap avec agilité et le tira, découvrant une volière. Sirat déposa la belle shamane, le regard encore figé sur ses courbes troublantes. Son corsage glissa lentement sur le torse de l'enchanteur, elle lui caressa délicatement la joue et déposa à la hâte un baisé volé, esquissant sa joue de ses lèvres graciles. Le colosse vacillait peu à peu devant les charmes sauvages de N'kpa.

Une voix suraiguë l'extirpa de sa contemplation béate. Elle venait de la gloriette, une minuscule fée y était enfermée. Des cheveux bruns, aux reflets cobaltes, coupé à hauteur d'épaules, encadrait un visage espiègle. Des yeux bleus, pétillant de curiosité dévisageaient le couple dans sa cage. Elle entama un monologue long sur sa présence ici, passant du coq à l'âne sans éprouver le moindre souci de respiration. Sirat eut un sourire désabusé, perdue entre le rire et l'horreur.

"Manquait plus que cela..."

Il soupira et voyant que l'aldryde n'en finissait plus de rentrer dans des détails il la coupa d'un ton ferme.

"Minute papillon, ferme un peu ta bouche ou on va regretter d'avoir enlevé ce drap. Répond plutôt à ces deux questions, tu sais avec qui et où on va ? "

L'amusement des débuts avait cédé place à l'énervement, la situation perdurai et Sirat n'y étant pas habitué sentait poindre en lui un sentiment d'amertume et d'exaspération.

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Dernière édition par Sirat le Mer 21 Déc 2011 04:11, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Trajet maritime sur les Bateaux pirates
MessagePosté: Mar 20 Déc 2011 21:21 
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YAHIIIIIIIIIIIIiiiiiii !

N’Kpa cria sa joie en apercevant le drap tomber de la cage qu’il recouvrait. Ses yeux couleur miel pétillaient de bonheur et, enfin son visage retrouvait une expression de gaîté qu’elle n’avait plus affichée depuis bien des lustres.
Sirat l’aida à réintégrer la cage, la tenant tout contre lui, ses yeux rivés sur la vallée de sa poitrine écrasée contre son torse. Alors que la jeune femme ne touchait pas le sol, leurs regards se croisèrent un instant. Si elle avait pu rougir, ses joues auraient pris l’apparence du soleil couchant. Quelque chose frissonnait en elle depuis le premier jour où elle avait posé les yeux sur son compagnon. Même si une certaine pudeur pouvait la refréner, la lueur qui brillait au fond de sa pupille dilatée pouvait en dire long sur ses sentiments. Elle caressa la joue du roux, s’approcha de son visage et l’embrassa, avant même qu’il ne puisse réagir, avant qu’une voix stridente derrière eux les fît revenir à la réalité. Sirat déposa doucement N’Kpa et :


"Manquait plus que cela... "

Son compagnon attrapa les barreaux de ses grosses paluches lui servant de main, soupira et apostropha la « lutine ailée et bavarde comme une pie ».
N’Kpa étonnée, observa tour à tour son compagnon et la petite chose dans sa volière, jeta un œil à leur compagne de capture dans sa propre cage à quelques enjambées derrière eux, au fond de la cale. La pauvrette avait les yeux médusés et restait dans l’expectative d’un événement fâcheux qui risquait d’arriver.
La petite fée estropiée était mignonne, son visage poupon et ses yeux ronds reflétaient la joie, l’insouciance. Malheureusement, la petite chose était un vrai moulin à parole. En quelques secondes, elle leur avait déversé un flot de paroles, tout aussi saugrenues que dénuées de sens pour les trois prisonniers témoins.
Sirat déjà n’en pouvait plus d’entendre le verbiage sans interruption de la fée.


"Minute papillon, ferme un peu ta bouche ou on va regretter d'avoir enlevé ce drap. Répond plutôt à ces deux questions, tu sais avec qui et où on va ? "

N’Kpa rigolait derrière son ami, elle se rapprocha l’éteignit par la taille, jeta un dernier coup d’œil à la jeune Humoran. Elle leva des yeux chafouins vers son acolyte lui tira sur les poils de son bras pour le faire venir à lui. (peut-être si nous captons son attention la petite fée nous en dira plus sur ceux qui nous retiennent prisonniers. Après tout, elle a déjà abordé rapidement le sujet dans son flot de paroles. ) Se dit-elle. Elle lui glissa à l’oreille :

Hi hi hi ! Allons Sirat, un peu de patience non ? Bien sûr elle est passablement bavarde, mais je crois avoir entendu qu’elle évoquait quelque chose sur nos tortionnaires. Si nous arrivons à la questionner avec un peu de doigté, sans la renfrogner, on obtiendra peut-être des informations. Qu’en penses-tu ?

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Ven 30 Déc 2011 23:04, édité 2 fois.

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