La gifle que N'kpa délivra à Sirat le laissa perplexe. Peu de femmes avaient giflé le géant, il y avait eu sa mère bien évidemment et à l'époque il n'était qu'un mioche sale et bagarreur, quand il y repensait il se disait qu'il n'avait pas tant changé. Il y avait eu cette fille, aux longs cheveux ébènes et au parfum jasmin, il devait avoir seize ans il avait essayé de l'embrasser elle lui avait violemment signifié son refus. Ce coup faisait l'effet d'un coup de vent sur une table de parchemin, ses idées flottaient maintenant dans son esprit. Certaines s'éclairait, il perçut son oncle, sa mère, il pensa à la famille de N'kpa avant de revenir à ce qu'il devait faire, détruire cette chaine qui les aliénait.
Il frappa avec la hache, il sentit le fer se tendre et faillir et il recommença. Les menottes explosèrent entrainant dans leur exécution, leur bourreau. Là où la mort servait leur dessein, il put ressentir la vie et sa magie rejaillir dans ses veines. A l'instant même où leur lien passait à trépas, il vivait une renaissance. Cette force lui avait manqué, il se délecta de la ressentir qui coulait à nouveaux dans ses veines, irriguant chaque parcelle de son être. Une ardeur nouvelle germa en lui. Il laissa échapper un râle de plaisir, s'étirant de tout son long.
Il regarda la shamane avec intensité, elle était encore troublé par ses révélations, des sanglots la parcourait, ses yeux embués par les larmes, mais au-delà de ses émotions l’enchanteur pouvait voir la détermination qui l'animait.
"On sort de là, on retrouve nos affaires et je te raconterais tout."La gamine avait déjà fouillé la salle d’arme, elle avait trouvé son bonheur et se couvrait déjà de ses nouvelles trouvailles. Sirat jugea la pièce et attrapa une paire de botte de Nosveris, encore en bonne était et faite de peau de bête et de lacet de cuir. Il les enfila et noua chacune des lanières le long de son tibia. Il regretta un instant ses anciennes chausses, mais très vite il apprécia le confort qu’elle lui apportait. Il tomba sur une tunique en cuir renforcé, seyant son corps, mais lui allant. Il y gagnait au change sa vielle tunique était usée et ne tenait plus que par le bon vouloir de Zewen.
Il terminait de s’apprêter quand une lueur attira l’œil de l’enchanteur. Caché derrière un fatras de métal un
Marteau de guerre, luisait d’une étrange étincelle, gigantesque et massif Sirat se sentit attiré par lui. Il l’empoigna a pleine main et éprouva le plaisir qu’il aurait à frapper ses adversaires avec cette arme.
Il remarqua un
bouclier rond, orné de mithril bleu et de dorure en Astrium, laissé à terre il semblait l'appelé, cela devenait une nécessité de le posséder et de faire de cette protection, sienne. Ne cachant pas son attirance pour lui il s'en empara et observa sa légèreté et la combinaison de ses deux trouvailles avec un sourire au bord des lèvres. La cale était une vraie caverne aux trésors. Il ne tarda pas à tomber sur
une épée courte aux reflets émeraude. accompagné de son écrin, le glaive en acier feuillu captiva l'humoran qui l'attacha dans son dos. Il termina par accrocher à ses bottes
une dague, la lame ébène accompagnée de son étui en cuir. Il se contenta agréablement de sa nouvelle panoplie et c'est heureux comme un enfant qu'il se retourna vers ses deux compagnes.
"On va leur montrer de ..."Il s'arrêta net, le souffle court, il avait quitté de vue une jeune shamane habillé, certes succinctement, mais tout de même vêtu, pour la retrouvé à demie nue. Nymphe spontané, sans pudeur, elle s’était délesté de son pagne et de ses vêtements, pour glisser dans un corset de cuir qui devait recouvrir ses fesses charnues et appétissantes, jusqu’à ses seins galbé et ferme qui se dévoilait libre au regard de Sirat. Elle était en train d’enfiler sa nouvelle tenue quand l’enchanteur l’avait découverte vierge, innocente. Sa peau cendrée bercé par les doux reflets de la pénombre, esquissant son corps voluptueux. Sirat fut saisit par un irrépressible désir, qu’il cacha gêné en se retournant. Des femmes nues il en avait vue, en générale des prostitués, mais N’kpa avec sa candeur et son charme désarmait le colosse. Il se racla la gorge embarrassé, avant que l’ingénue l’invite de ses yeux miel et de sa voix sucrée à l’aider pour nouer sa combinaison.