L'Auberge des Limbes

Grande auberge exposée face au port, elle est très lumineuse et c'est la plus grande taverne de la ville. Elle est meublée de petites tables basses bleues accompagnées de petits tabourets soutenus par de petites statues de Moura ou de Gaia.

Son patron se nomme Ralen'tuê, grand elfe blanc baraqué au caractère très calme et détendu. Il y a également une quarantaine de chambres, côté cour ou côté port. L'auberge est agrémentée d'une petite cour où sont plantées des albizias aux larges feuilles et fleurs odorantes.

Les yus dépensés ici ne seront pas comptabilisés. On y sert les spécialités elfiques afin d'en faire leur publicité.

A peine entrée dans la salle commune et sans me découvrir, je me frayais un chemin vers le grand hiniön afin de commander un repas frugal. Je ne comptais pas rester dans la cohue des marins débarqués des nombreux navires arrimés au port, pas même pour profiter du spectacle de musiciens itinérants nouvellement arrivés dans l’établissement. Ma fatigue était bien trop grande et mon humeur bien trop ombrageuse pour y trouver un quelconque réconfort. Avec morosité, je mangeais rapidement le pain, le fromage et la pomme directement au comptoir avant de rejoindre tant bien que mal la chambre que je louais.
(Bientôt, je pourrais repartir… Bientôt…)

Je ne savais pourquoi j’avais eu cette pensée mais je me rendis compte de la vérité qu’elle contenait. Je m’étais habituée à voyager dès que mon objectif était atteint en un lieu. Je ne pouvais plus rester dans un endroit aussi longtemps qu’avant le jour où je fus libérée de mon « maître », comme si je recevais un appel vers un ailleurs dont je ne connaissais rien. Chassant cette idée troublante, j’allais ouvrir la fenêtre pour Alassea avant de me débarrasser de mes affaires. Il était très étrange qu’il ne fût pas déjà revenu. Mais il était vrai que son comportement avait changé depuis ma venue dans cette ville. Il s’absentait plus souvent et plus longuement, il me semblait qu’il s’aventurait dans la forêt non loin de la cité elfique et je n’aimais pas ça. J’avais entendu quelques rumeurs étranges sur celle-ci mais je ne percevais aucun sentiment de danger provenant de mon ami, si faible que fut le lien entre nous à cette distance.

Cette nuit-là, je dormis mal. Je ne cessais de me tourner et retourner entre les draps de laine et écoutais malgré moi les chants braillards et la musique montant gaiement du rez-de-chaussée. Ce n’était pas le bruit qui m’empêchait de trouver le sommeil salvateur, mais plutôt mon esprit ressassant interminablement les évènements de la journée, cherchant en vain quels étaient les enseignements acquis. J’enrageais intérieurement en revivant les mauvais tours que Briryan m’avait fait subir tout au long de la « leçon ». Il s’était raillé de moi sans cesse et ce, jusqu’au dernier moment. Le temps passa avec lenteur dans l’obscurité de la nuit, seul Alassea goûtait pleinement ce temps de repos. Je pouvais le voir tranquillement se reposer sur la chaise que je gardais proche du lit, rien que pour lui, et profitais de sa présence rassurante. Je ne l’avais pas vu entrer, il était revenu pendant un des rares et courts moments où la fatigue avait été plus pressante que l’énervement. Les heures passèrent ainsi, longues et lentes, seulement entrecoupaient par quelques somnolences.



Me lever ne fut pas difficile pour une fois, bien que je n’eusse aucune envi de le faire, la tête lourde d’une nuit qui s’était révélée tout sauf reposante. Les paupières douloureuses dues au manque de sommeil, j’allais me verser de l’eau fraîche dans la cuvette placée sur la table afin de me débarbouiller et me réveiller. Pour cela, il n’y avait pas meilleur que le froid et cette fois encore n’y fit pas exception. Sous le regard d’Alassea qui me paraissait un poil moqueur, je pus alors me préparer pour retrouver Briryan. J’aurais dû être au mieux de ma forme pour lui prouver que je pouvais apprendre aussi bien que lui mais, vu mon état du jour, je sentais que la démonstration aller être ardue pour moi. Poussant un soupir, je tendis la main pour inviter mon ami à me suivre et sortis de l’auberge, non sans prendre du délicieux pain fabriqué par Ralen'tuê.

Suite

route de kendra kar à Lúinwë

Sirat posa enfin sa tête contre le mur, là, assis dans la pénombre il contempla la jeune enfant tombé de fatigue sur le lit de l’auberge. Il souffla relâchant ses muscles, la fin du trajet avait été éprouvant pour la petite, et l'arrivée en pleine nuit à Lúinwë encore plus frustrante pour elle. Il est vrai qu’une cité la nuit n’offre pas le même spectacle que le jour, même une cité elfe. il se redressa afin de s’étirer, puis il se réinstalla plus confortablement, sachant que sa nuit serait bien moins agréable que celle de Kaawin. A cette pensée Sirat esquissa un sourire, le tunnel avait été un calvaire pour sa corpulence. La fatigue l'avait étreint rapidement sans qu'il s'en rende compte. Il n'entendit pas les pas dans la cour, ni les bruissement dans le couloir et la porte s'entrouvrir. Il s'éveilla qu'au moment ou la lame de l'assassin se dressait au dessus de lui prête à le transpercé, il esquiva le coup de justesse, la dague traçant un léger sillon de sang sur son bras. Sirat était debout, sur la défensive, en face de lui un homme de la même taille, masqué de noir l'observait jouant avec son arme. Un autre homme était déjà entrer allant vers le lit ou kaawin dormait. Sirat tenta de s'en rapprocher, mais son adversaire lui lança un coup qui le força à battre en retrait.

"Quel lenteur, et tu t'es fait battre par cela Janis tu me déçois..."

Sirat compris enfin qui se tenait en face de lui, tandis que Janis bougonnant s'emparait avec force de kaawin. Vainement elle tenta de se débattre mais la prise assuré de l'homme l'en empêcha. Il était pris au piège, chaque pas qu'il faisait pour se rapprocher le mettait à la merci de l'elfe noir, qui savourait chaque instant de la situation. Janis finis par réussir a contenir kaawin, la muselant avec une étoffe noir. Sirat sentit toute sa frustration remonter en lui et dans un élan de colère et de folie il sa lança sur son adversaire qu'il cloua au mur. L'elfe fut un instant surpris mais entre les bras du semi-worans il se mit a glousser de rire, tandis que Sirat sentit la fraicheur de la lame sortir de son ventre, laissant jaillir une coulée de sang.

"Brave comme un worans, stupide comme un humain..."

Sirat n'eut pas le temps de méditer sur cette phrase, qu'il sentit son corps faiblir, il relâcha les épaules de l'elfe. La nausée remonta, le submergeant, il vacilla un instant, pris de vertiges. Il tenta de relever la tête, pour voir un coup de point s'écraser sur son visage, tout de suite suivit par un coup au flan qui le plaqua violemment contre le sol. La tête contre le plancher, il ne put qu'entendre les crie de kaawin, se perdant dans la brume envahissant son cerveau. Il tenta de se relever, mais il s'écroula et perdit connaissance.

la suite

=> Les jardins du centre

Après beaucoup de demandes et de chemins qui ne la menèrent loin du lieu où elle voulait se rendre, Niniel finit enfin par arriver à l'auberge, totalement par hasard. Elle observa l'enseigne puis s'appuya sur ses genoux pour reprendre son souffle. Elle avait marcher rapidement, en espérant trouver assez vite un coin pour se reposer. Mais la ville était beaucoup plus grande qu'elle ne le pensait. Elle s'était même mise à courir, espérant trouver plus vite ce qui fut totalement inutile. La jeune fille se redressa et lut le nom de l'auberge à mi-voix.

"L'Auberge des Limbes..."

Elle ne put éviter de grimacer. Etant une débutante dans la magie blanche, ce nom n'était pas fait pour lui plaire. Cependant, ce n'était qu'un nom.

(Ne jamais s'attarder sur les apparences !) pensa-t-elle pour se motiver.

Elle poussa la lourde porte avec détermination. L'elfe entra et regarda l'intérieur avec surprise. Ce n'était pas du tout comme elle se l'était imaginé. C'était une vaste pièce qui s'offrait à elle qui était occupée par des tables basses bleues, des elfes discutaient tranquillement, assis sur des tabourets. Il y avait également des statues de Gaïa et de Moura. Les fenêtres laissaient passer la lumière dorée et l'on pouvait entendre les bruits de la mer. Elle s'avança doucement, de quelques pas seulement, tout en regardant autour d'elle. Le bar était grand et l'elfe qui le tenait était impressionnant, de stature au moins. Elle se sentit fragile à ce moment. Mais fière, elle ne laissa rien paraître et prit son courage à deux mains. Cependant elle n'avançait toujours pas. Un autre elfe la heurta en entrant, la faisant tomber.

"Non mais ça ne va pas de rester planter là ?! Y a des gens qui passent ici !" éructa un elfe bleu.

Elle ouvrit de grands yeux étonnés et curieux. C'était la première fois qu'elle en voyait un. La peau bleue, de forte stature comme le barman, ses cheveux attachés, il la regardait avec exaspération. Il avait l'air d'avoir l'habitude. Les traits dur de son visage s'adoucirent pour examiner la jeune elfe qui ne bougeait toujours pas. Niniel était tellement obnubilée par l'apparence de l'elfe devant elle qu'elle en oublia de faire un mouvement.

"Allez lève-toi, je ne vais pas te manger."

Sans dire un mot, elle obéit. Se rendant compte tout à coup où elle était elle bredouilla tout un tas d'excuses plus incompréhensible les uns que les autres. Puis elle prit sa respiration pour bien articuler:

"Pardon, je ne l'ai pas fait exprès.

Oui je m'en doute. Mais fais attention."

Et il la laissa là, s'engouffrant dans les chuchotements des autres elfes. Après quelques secondes pour revenir totalement à la réalité, elle se dirigea vers une petite table basse. Elle pouvait accueillir trois personnes tout au plus. Elle s'assit et regarda encore autour d'elle. La lumière que laissait entrer l'auberge illuminait une bonne partie de la pièce, sauf un coin. Et personne n'y était. Elle scruta de plus près une statue de Gaïa, s'approchant de si près qu'elle commençait à loucher. Puis une voix d'homme, grave et qu'elle semblait connaître l'apostropha.

"Elle ne bouge pas, c'est une statue."

Effrayée, elle bondit derrière le dieu de pierre tout en brandissant son bâton d'érudit. Niniel reconnut l'elfe bleu qui l'avait fait tombé. D'ailleurs il la regardait bizarrement. C'était tout à fait normal: elle l'avait menacé de son bâton qu'alors il voulait simplement lui demander quelque chose ou lui parler. Elle se remit face à lui, honteuse et les joues rouge de confusion. Elle regardait ses pieds et le sol et arriva à bredouiller des excuses plus audibles que la première fois. Et elle regarda son bâton. Pourquoi l'avait-elle brandi ? Elle faisait de la magie pour soigner ! Pas pour attaquer quelqu'un ! Elle adressa un regard lourd de reproche à son bâton bien qu'en fait c'était contre elle-même.

(Mais que je suis bête ! Cet elfe doit bien se moquer de moi ! Deux fois que je fais une bourde mais quelle imbécile je suis !!)

Enfermée dans un silence religieux bien qu'elle bouillait de frustration contre elle-même, elle s'autorisa à le regarder bien en face cette fois-ci. Il avait fini par sourire et en voyant ses joues encore rouge de honte il éclata d'un rire franc. Elle le regarda, stupéfaite. Devait-elle aussi rire ou bien se mettre en colère ? Mais son tempérament d'adolescente l'empêchait de rire d'elle-même tout comme la politesse voulait l'empêcher de s'énerver. Alors elle fit au plus simple: elle continua à le regarder les yeux ronds et attendit qu'il redevienne sérieux. Ce ne fut pas long à attendre. Et surtout ce qui l'impressionnait à l'instant c'était le rire de l'elfe. Elle n'en avait jamais vu un rire mis à part ses parents.

"Tu es toute seule ?

-Heuuu...Oui...

-Alors viens avec nous, tu as l'air perdu. On peut t'aider si tu cherches quelque chose."

Niniel jeta un coup d'oeil aux compagnons de l'elfe. Ils n'avaient pas l'air méchants mais ni tout à fait nets non plus. Pour plus de prudence en se remémorant les sages paroles de sa mère, elle préféra refuser l'offre du marin.

"Merci mais ça ira. Je cherchais seulement un coin où dormir.

-Comme tu voudras. Hey Barry !"

L'appel puissant au barman fit sursauter l'adolescente. L'elfe à forte stature vint vers eux, un sourire bienveillant en remarquant Niniel. Elle se doutait qu'il arborait ce visage à peu près doux pour la rassurer.

(Il a du en faire fuir plus d'un...)

Le barman était à l'écoute du marin et ce dernier réserva une chambre pour la jeune elfe. De grands yeux surpris, la bouche ouverte par la stupéfaction, elle n'arrivait plus à parler. Débordante de reconnaissance, elle chercha bien ses mots avant de parler.

"Merci beaucoup monsieur !! Mais je ne peux rien faire moi...

-Evite de te mettre devant les portes pour empêcher les gens de passer et nous serons quitte."

Il fit un petit clin d'oeil, lui donna quelques yus car il insistait bien sur le fait qu'elle semblait perdu et alla rejoindre ses compagnons elfes. Toujours sous le choc d'une telle bonté, elle ne bougeait pas, à côté de la statue de pierre qui fixait de ses yeux sans expressions la même direction qu'elle. Le barman, patient, attendait qu'elle réagisse. Niniel accorda un regard aux quelques yus et l'elfe patient pour la chambre. Il acquiesça, il affirma qu'il en aurait une pour elle et repartit à sa tâche. Niniel s'assit enfin, non pas sur un tabouret mais à côté de Gaïa et se remit de ses émotions. De tout ce qu'on lui avait dit, personne n'avait mentionné la générosité des elfes bleus. Leur race d'elfe s'étaient-ils trompés ? Ou en était-elle la première à bénéficier d'un tel don ? Elle l'ignorait, tout ce qu'elle savait c'est que la journée était encore loin d'être terminée et qu'elle avait besoin de s'en remettre. Pour cela, elle se dit qu'une ballade sur le port serait la bienvenue.

=>Le port royal de Lúinwë

Un repos bien mérité

Apres avoir traversé une bonne partie de la ville, Radagrand et moi arrivons au port. On peut voir des bateaux de marchants et de voyageurs, aller et venir entre la mer et le port. Des pécheurs assis sur les quais préparant leurs filés pour la pèche du matin. Notre visite est bercée par les flots des vagues et animé par tous ces va et vient. Puis, nous voyons enfin, un peu plus loin en face du port, l’auberge des limbes. Elle est très grande et très lumineuse. Elle brille dans la nuit et éclaire une partie de la rue. Arrivé devant l’entrée, Radagrand me dit.

« Enfin Celeborn, nous y voilà. »

« Oui, rentrons, trouvons une table et réservons une chambre. »

Nous poussons les portes de l’auberge et rentrons. A l’intérieur, c’est très joliment décoré. Les lanternes, qui y sont très nombreuses, donnent une ambiance chaleureuse et même un peu magique. La pièce principale, est meublée de petites tables à la couleur bleutée. Les tabourets sont joliment sculptés dont leur pieds sont des statuettes représentants Gaia et Moura. En cherchant une table de libre, j’observe les gens qui se trouvent autour de moi. La plupart sont des habitants de la ville et des voyageurs, mais un individu attire mon attention. Dans un des coins de la pièce, dans le seul endroit sombre de l’auberge, se trouve une personne étrange. Sa cape à capuche recouvre entièrement toutes les parties de son corps. Elle est de couleur verte et d’allure elfique. Je ne vois rien d’elle mais je peux sentir quelque chose de particulier. Comme une aura familière. Puis, j’entends Radagrand qui m’appel et je me retourne donc.

« Celeborn, j’ai trouvé une table de libre. Allons reposer nos jambes. »

« J’arrive »

En me retournant de nouveau, la personne a subitement disparue, ne laissant aucune trace.

(Qui était cette personne ???)

(Un allié ou un ennemi ???)

Je rejoins donc mon ami s’en lui parler de ce qui vient de se passer. Il est dehors dans la cour extérieure de l’auberge. Un endroit calme à l’odeur agréable grâce aux parfums des Albizias qui y sont plantées. Nous restons là pendant un moment à nous reposer sans dire un mot, extenués de notre voyage. Puis, Radagrand, très fatigué, me demande de m’occuper du reste.

« Celeborn mon ami, peux-tu t’occuper de réserver une chambre et de nous commander à manger ? Mes jambes sont vielles et fatigué, je n’ai plus l’habitude de ces longues marches. »

« Bien sûr, je m’occupe de tout repose toi. »

Je me lève et rentre pour parler eu gérant de l’auberge. En rentrent dans la pièce, je demande a un des habitant de m’indiquer où se trouve le patron. Il me montre du doigt un grand elfe blanc. Il est derrière son comptoir et en me rapprochant, je remarque son impressionnante musculature. Mais malgré son impressionnante carrure, je remarque aussi qu’il est très souriant. Il a le corps très musclé mais un visage très doux. Je m’approche alors vers lui et le salut pour engager la conversation.

« Bonjour monsieur, vous êtes bien le patron de l’auberge ? »

« Oui, je m’appelle Ralen'tuê. Cher client, que puisse faire pour vous ? »

« Je voudrais prendre une chambre pour deux personnes. »

« Vous avez de la chance, il me reste une chambre de libre avec deux lits. Mais au fait, combien de nuit voulez-vous rester.»

« Je ne sais pas tout à fait. Une semaine, nous avons beaucoup de choses à faire. »

« D’accord, ce sera tout. »

« Non… Mon ami et moi avons fait un long voyage. J’aimerai un repas pour deux personnes, mais sans viande. »

« Je peux vous proposer un bouillon elfique aux petits légumes. Et en désert, un assortiment de fruits. Ça vous convient ? »

« Oui, parfait monsieur »

« Vous voulez boire quoi avec ça »

« De l’eau et un peu de vin elfique pour fêter la fin de notre voyage. »

« Bien, on vous apporte tout ça, bonne soirée. »

« Nous sommes dans la cour. Encore merci. »

Apres avoir payé, l’aubergiste me donne la clef de notre chambre. La conversation terminée, je retourne alors vers Radagrand. La nuit est belle, les étoiles apparaissent et les bruits de la rue se calment peu à peu. Puis, je lui raconte ma rencontre avec Ralen'tuê, la réservation de la chambre et les bons repas qui vont bientôt arriver. Il me remercie et commence à entamer la discussion sur l’ordre des choses à faire pour mon enseignement.

« Je pense que la meilleur chose à faire et de t’entrainer à la géomancie. Seulement ensuite nous étudierons le grimoire d’Alaniciuss vain. Il ne faut pas se précipiter tête baissée dans l’aventure Celeborn, il faut d’abord t’y préparer. Souvient toi de Nagareth. »

« Tu as raison, je ne veux plus fuir devant mes ennemis mais les combattre. »

« Bien dit mon ami »

« Mais j’ai un problème. C’est au sujet de mon fluide, je progresse en tout point, sauf que mon fluide est toujours minime. Il m’en faut plus pour pouvoir faire des sorts plus puissants, mais aussi pouvoir être utile plus longtemps durant un combat. »

« Tu lis dans mes pensées Celeborn, je voulais justement te parler de ça. Dès demain matin, nous irons au marché pour acheter ce qu’il te faut pour ton entrainement. »

« En effet j’ai entendus parler que certains marchands vendent des potions de fluide »

Puis, nous sommes interrompues par deux serveuses qui nous apportent nos plats. Deux jeunes femmes elfes, une aux cheveux blonds et l’autre d’argents. Elles sont belle et on l’air très douce. Elle nous salut et s’avance à notre table. La première dépose deux gros bols en terre cuite. On peut sentir la chaleur et l’odeur du bouillon de légumes. La deuxième nous dépose deux coupes, avec une bouteille d’eau et une bouteille de vin elfique. L’autre fait un aller-retour rapide et nous rapporte une large coupe de fruits qu’elle dépose au milieu de la table. Nous les remercions de leurs gentillesses, puis, elles s’en vont vers d’autres clients. Je prends la bouteille de vin et sers une coupe à Radagrand puis me sers. Nous mangeons ces plats riches et copieux en dégustant ce fabuleux vin elfique au gout boisé. De nouveaux seuls, nous reprenons la conversation.

« Tu as de l’argent Celeborn ? »

« Oui, je dois avoir ce qu’il faut, j’ai appris à faire attention à l’argent. »

« Mais dit moi… Quels sorts vas-tu m’apprendre ? »

« Je ne sais pas encore, tu verras demain pour le premier, soit patient. La patience est une qualité pour ne pas tomber mon ami. Nous passerons deux jours entiers à nous entrainer et ensuite on verra. Ce soir, repose-toi bien.»

Puis la discussion prend une tournure plus conviviale et moins sérieuse. Tout en finissants notre repas et ce bon vin, nous discutons de choses et d’autres afin de nous détendre et de renforcer cette nouvelle amitié. Les assiettes et les coupes terminés, nous nous levons pour rejoindre notre chambre mais un évènement soudain se passe alors. Une ménestrel Hinïons s’apprête a chanté. Elle est accompagné par une Taurions qui joue de la flûte. Lors qu’ils commencent leur musique, tous les gens de l’auberge se taisent pour laisser place à de belles paroles. Et comme envoûtés, nous restons là a les écoutés.

Ah ! Comme l'or, tombent les feuilles dans le vent,
De longues années innombrables comme les ailes des arbres !
Les longues années ont passé pareilles à de rapides gorgées
De l'hydromel sucré dans les hautes salles
Au-delà de l'Ouest, où les étoiles tremblent
Par la voix du chant de la reine sainte.
Qui à présent remplira la coupe pour moi ?
Car désormais, à partir du mont Toujours-Blanc, Gaia la déesse blanche,
La Reine des étoiles, a élevé ses deux mains comme des nuages
Et toutes les routes se sont profondément noyées dans l'ombre ;
Et, venues d'un pays gris, les ténèbres s'étendent
Sur les vagues écumantes entre nous, et la brume
Recouvre les joyaux de Yuimen pour toujours.
Perdu désormais, perdu pour ceux de l'Est, est le royaume des dieux !
Adieu ! Peut-être trouveras-tu le royaume des dieux !
C'est peut-être toi qui la trouveras ! Adieu !

« Quelle belle musique… elle me donne du courage. »

« Oui… Magnifique en effet. »

« Il y de tellement belles choses en ce monde »

Radagrand sourit timidement par mes propos utopique. Le concert terminé, nous retraversons la pièce principale, puis, prenons l’escalier. Arrivés à l’étage, nous marchons jusqu’au seuil de notre chambre et rentrons. Elle est petite mais agréable et la vue donne sur le port. Une fois rentrés, nous nous enfermons à clef et posons nos affaires. Radagrand est comptent de la chambre et me dit.

« On sera bien ici. »

« On pourra se reposer tranquillement, sans penser au danger. »

« Dormons maintenant Celeborn, demain matin direction le marché, ensuite on ira s’entrainer. »

Je souris en me languissant demain, car je vais apprendre beaucoup de choses. De plus, Radagrand a pas mal de secrets à m’apprendre et j’ai la chance que nous utilisions la même magie. Radagrand s’endort rapidement mais pas moi. Je pense à mon entrainement et à cette soif de magie qui me monte de plus en plus.

(Je me demande quels sortilèges Radagrand va m’apprendre.)

(Je dois me préparer un maximum pour combattre Nagareth.)

Puis, je chasse mon impatience de mes pensées et me concentre pour méditer. La nuis défile, rien ne se passe et nous nous reposons complètement de notre voyage. Ma méditation et accompagné de douce pensées, celles de mes amis, celles de mes parents mais aussi Aéwin, elle a qui je dois tout. La nuit passe berce par les étoiles qui brille et les souvenirs de ma vie d’avant.

Au lever du soleil, Je me réveils et commence à préparer nos affaires. Radagrand se réveil à son tour et me félicite pour mon enthousiasme. Nous sommes maintenant près à sortir de l’auberge en direction du marché. Nous rejoignons donc la pièce principale pour demander notre chemin à Ralen'tuê. Nous le saluons, puis, lui demandons gentiment.

« Bonjour… Pourriez-vous nous indiquer la direction du marché s’il vous plait. »

« Oui… Suivez juste la route qui sort du port, le marché se trouve à quelques minutes d’ici. »

« Merci beaucoup monsieur. »

Nous le remercions et sortons de l’auberge des limbes pour aller au marché et y faire quelques achats.

(Bientôt j’aurai plus de fluide et donc plus de possibilité magiquement.)


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Un rituel très spécial

Littéralement épuisé par mes deux jours d’entrainement, je me réveils tard dans la matinée. En ouvrant les yeux, je vois Radagrand préparer quelque chose. Il est penché sur un de ses livre et sors de son sac plusieurs éléments : bougie, plume et ancre magique, un coupe, un bol, une statuette de Yuimen…

(Un rituel ???)

Curieux je me lève du lit et interroge mon ami.

« Bonjour… Que fais-tu ? »

« Oh, enfin réveiller… »

Radagrand s’arrête ses préparatifs, devient des plus sérieux et me parle de son projet.

« Je t’ai interdis de prendre plusieurs potions de fluide à cause des effets secondaires. Mais exceptionnellement, tu vas en prendre plusieurs pour avoir une grande prise de fluide. Le danger est grand mais je connais un moyen d’amoindrir les effets secondaires. Il existe un rituel caché donc je connais les secrets. Il protège partiellement le buveur, pour devenir plus puissant rapidement. Mais ce rituel est unique pour chaque individu et donc utilisable qu’une fois dans toute une vie. Le temps presse et même si tu es doué, tu seras toujours plus faible face à un éradicateur comme Nagareth. Nous n’avons pas le temps de plus nous entrainer, nous devons dès demain, commencer à chercher les secrets de ton livre et des indices sur Aéwin. C’est pourquoi il te faut un coup de pouce pour évoluer plus vite. Mais attention, ne parle de ce rituel à personne… »

« Ouah, impressionnant… Je garderai le secret. »

« Bien pendant que je prépare le rituel, repose toi et vide ton esprit. »

Je me prépare mentalement et physiquement au rituel et regarde Radagrand, faire les préparatifs. Il prend un mortier et commence à écraser et mélanger plusieurs choses avec un pilon : Une pierre blanche très friable, de la sève, de l’écorce et de la terre. Puis, il prend la mixture avec ses doigts et trace un grand cercle magique au milieu de la chambre tout en fredonnant des mots magiques. Ensuite, il trace un deuxième cercle plus petit au centre du grand. Les deux cercles terminés, il prend maintenant une feuille de papyrus et la découpe en quatre. Puis, à l’aide d’une plume magique, il inscrit plusieurs symboles représentant les quatre points cardinaux. Ensuite, il les dépose aux quatre points cardinaux du grand cercle magique. Apres ça, il prend dans sa main une bougie verte qui pose sur le premier papyrus, au nord. Il prend ensuite un bol de pierre joliment sculpté, le remplie de terre et le pose sur le deuxième papyrus, à l’est. Puis, une coupe magnifique, faite de verre et d’argent. Il la remplit d’eau et la dépose sur le troisième papyrus, a l’ouest. Les premiers préparatifs maintenant terminés, il prend la statue de Yuimen dans ses deux mains, se met à genou au milieu du petit cercle et commence à prier et méditer.

(O Yuimen… Donne-nous le pouvoir de la terre et protège-nous du danger.)

Apres quelques minutes de méditation, il se lève et dépose la statue sur le dernier papyrus, au sud. Les points cardinaux définis, il sort de son sac une grande coupe de verre pouvant contenir plus litre. Puis, il prend les quatre petites potions de fluide terre et les verse dans la coupe qui dépose ensuite devant le petit cercle. La dernière partie des préparatifs peut maintenant commencer. Il prend son livre ouvert dans la main gauche et sa baguette dans la main droite. Il tourne alors autour du grand cercle, tout en récitant des incantations écrite sur son livre. Et, en passant devant les points cardinaux, il s’arrête est les animes d’un coup de baguette magique. La bougie s’allume laissant échapper une fumée verte. La coupe d’eau se met à déborder et l’eau a coulé sans s’arrêter telle une cascade. La terre se met à braiser et à fumer. La statue de Yuimen pulse une lumière verte et brillante.

« Le rituel est près… Vient est place toi assis en tailleur au centre du petit cercle. »

Sans dire un mot, je me lève et me place comme il convient. Il me faut une concentration totale et je vide donc mon esprit de toutes pensées. Je prends une respiration lente, calme et détend mon corps de toutes tensions. Radagrand tourne les pages de son livres et se place devant moi dans le grand cercle. Il pointe avec sa baguette la grande coupe de fluide terre devant moi et récite d’une voie forte.

« O Yuimen… Protège cette enfant et offre-lui le pouvoir de vaincre le mal. Que cette coupe soit son breuvage, que cette coupe lui donne le savoir des arbres et des montagnes. Épargne-lui la douleur, la folie et le danger car cet être mérite ton pouvoir. Nous te prions et t’adorons, o Yuimen, Dieu de la terre. »

« Boit Celeborn… Vas-y… Est confiance en ton dieu. »

Je prends la coupe d’un geste gracieux et bois le contenu en entier. Une fois la coupe terminée, elle se transforme en terre, puis, s’effrite.

« Maintenant ferme les yeux et oublis toi. »

Je ferme donc les yeux et là une transe me prend tout à coup, puis, je me retrouve dans un coma transitoire. Le fluide en moi grandit et s’intensifie à grande vitesse. Dans ma tête, résonne plusieurs voies aux murmures mystique et fantomatique. Puis, mon âme se retrouve transporter dans les abysses d’un océan de vert infini. Je lutte de toutes mes forces pour remonter. Arrivé à la surface, je reprends conscience et regarde Radagrand sans dire un mot. Je lui souris et retombe au sol. Un sommeil incontrôlable me prend et je m’endorme alors. Les dernières choses que je ressens, c’est Radagrand qui me replace convenablement au milieu du cercle. Puis il me pause la main sur le front et murmure des prières.

Pendant mon sommeil profond, mon mental est mis à l’épreuve et je vois défilé tous les pires moments de ma vie : Les monstres du passé tuant mes parents sous mes yeux, mon bannissement de Cuilnen, les prémonitions obscures provoquées par mon ennemi encore inconnu, L’apparition de Nagareth et le combat contre les lames rouges. Mais je me force alors à oublier tous ces mauvais souvenirs et me concentre sur tous mes moments de bonheurs : L’enfance heureuse et les souvenir de mes parents avant leurs morts, ma rencontre avec Elros, Enetari et Lorin, les apparitions Aéwin et la compagnie de Radagrand.

La journée passe…. La nuit passe…. Puis, le lendemain matin, j’ouvre enfin les yeux…

(Je sens un grand fluide en moi…)

La préface

Le Sidel et l'Hinïon parcoururent les ruelles de la cité jusqu'à la fameuse auberge sans fait qui vaillent la peine d'être retranscrites. Ils avaient essayé de discuter mais entre les petits secrets du Fils de Telemnar et l'inaptitude dans l'art de la conversation de Valaraukar, le silence aurait été préférable. Ils se séparèrent quelques mètres avant le lieu de retrouvailles.

- Alors, comment ça c'est passé avec le capitaine ?

- Très bien. Maintenant, ton coup de pied aux fesses.

La petite troupe de compagnon d'armes rirent de bon cœur. C'était pas tous les jours que de telles réunions se déroulaient.

- Alors, que voulais-tu à notre capitaine ?

- Lui dire bonjour, quoi d'autre ?

- Tu es allé le voir directement après ton arrivé juste pour lui dire bonjour, tu veux rire ?

- Et pour avoir de nouvelles leçons bien sûr. Toujours aussi curieux.

- C'est pour cela qu'il est surnommé le Faux-Sourd. Hé hé.

- Je sais, c'est moi qui le lui ai donné. Il n'arrêtait pas de me poser des questions sur tout et n'importe quoi.

- Et tu ne savais pas répondre à quasiment toutes mes questions.

- En même temps, si j'étais un érudit, je n'aurais jamais servi dans l'armée.

- Pas faux.

- Alors, tu ne veux toujours pas nous dire ce que tu as fait pendant sept ans ?

- Rien de spécial. Mais j'ai vu de jolis paysages. Ca change des horreurs des champs de batailles.

- Chanceux. C'est rare qu'on se balade en dehors du secteur de Lúinwë.

- Ouaip, raconte nous en plus.

Il leur raconta alors les différents paysages qu'il eut l'occasion de découvrir.

- Et sinon, que s'est-il passé pendant mon absence ?

- D'une façon général, rien de spécial. Notre routine habituel. Le seul événement notable est le drame qui est arrivé aux Sindels.

- Leur cité a été envahi par les partisans d'Oaxaca, c'est ça ?

- Exactement.

Fils de Telemnar et son père venait d'entrer. Ayant repéré l'Hinïon, le jeune elfe gris vint directement vers lui avec son aîné. Ils firent les présentations puis passèrent le reste de la soirée à discuter étant donné que leur départ ne se ferait que le lendemain. Ce fut une bonne soirée pour tout le monde et tout le monde repartit avec le sourire.

- Et que comptes-tu faire par la suite ?

- J'y verrai voir demain à la milice s'ils n'auraient pas un petit boulot pour moi. Je me referai alors la main.

- Avec de la chance, on sera amené à faire équipe comme dans le passé.

Ils se serrèrent donc la main pour se souhaiter bonne nuit. Valaraukar alla donc demander une chambre à l'aubergiste et en obtint donc une avec vu sur le port. Il avait obtenu tout ce qui lui manquait pour finaliser sa reconversion. Le reste ne serait qu'expérience et modification de l'équipement au fur et à mesure que ses pas le guideraient.


Vers la nouvelle aventure

Vers l'ancienne aventure


Ce fut la première fois qu'il dormit dans une auberge. Il découvrit donc ces plaisirs simples de la vie. Ce n'était pas pour rien qu'elle était reconnue comme étant la meilleure auberge de la ville. Le lit et les draps étaient très doux et se réveillait face au lever du soleil était une agréable sensation. Il avait très bien fait de demander une telle chambre. Une fois descendu à l'étage inférieur, il alla directement s'adresser à l'aubergiste :

- Bonjour, je resterais sûrement encore quelques jours. Puis-je continuer à occuper la même chambre ?

- Bonjour à vous aussi. Je n'y vois pas d'inconvénient du moment que vous payer.

Valaraukar paya déjà cette première nuit pour montrer sa bonne foi. Après s'être donc assuré d'avoir toujours une chambre pour rester, il alla vers son objectif, la milice de Lúinwë.

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